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 le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir.

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le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Vide
MessageSujet: le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir.   le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Icon_minitimeDim 18 Mar - 14:32


emrys et ichabod


- Coucou Emrys. J'ouvre un oeil délicat. Les néons brouillent ma vue, transpercent mes pupilles. maman... Je porte une main à mon visage, m'offrant à une lutte acharnée contre mes paupières qui refusent de s'ouvrir. Elle était là, elle était revenue, elle n'était pas morte. Un spasme secoue mon corps alors que les sons restent bloqués dans ma gorge. Ma main se porte devant moi, sur un ordre inconscient de ma raison et se referment sur le néant là où j'aurais dû recontrer son frêle poignet. Je réesais de refermer les doigts sur son corps mais je ne rencontre rien d'autre que son absence. Prise de panique, un boulon se desserre dans ma tête et les mots glissent de mes lèvres d'un ton pressé, presque inauditible. - Maman, maman ! La lumière se fait plus crue, plus dure. Une voix ressone, je l'entends rebondir dans les profondeurs de mon inconscient. - Elle divague, qu'est-ce que tu lui as donné ? Je laisse retomber mon bras et rencontre quelque chose de dur, de froid, je devine le sol. Maman n'est plus là, elle est morte... La vérité a raison de moi, je referme les yeux, des larmes s'échappent d'entre mes paupières et roulent silence sur mes joues. Je pousse un soupir douloureux, c'était fini. Capituler. C'est plus facile.

Je levais les yeux vers la jeune brune, son regard me perçait de mille reproches, je besais aussitôt la tête. Dans ma quête contre la crise de larmes, j'entravais pour autant quelques brides de phrases. expliquez, pourquoi... Je refermais les poings, étouffant un sanglots. Quand est-ce qu'ils allaient retirer leurs mains de mes coudes et me laisser m'enfuir dans ma peine ? - Vous allez devoir nous suivre mademoiselle.

Je secoue la tête, porte mes mains à mon visage, même si maintenant, je n'ose plus ouvrir les yeux. Plus de supplices. J'étais seule et je le serais pour toujours. Je regrettais leur soutien, plus que leur présence, peut être parce que quelque soit mes erreurs plus personne ne serait là pour me les expliquer. - Mademoiselle Blackstone, levez vous. On est venu vous chercher. Ichabod. Peut être n'étais-je pas vouer à la solitude éternelle.


Dernière édition par Emrys Blackstone le Ven 6 Avr - 20:28, édité 1 fois
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le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Vide
MessageSujet: Re: le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir.   le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Icon_minitimeSam 31 Mar - 19:43



je suis là,
jamais je ne t'abandonnerai.


Je n'ai jamais pensé qu'au final nous pourrions perdre un être qui nous est cher, à ce point. Le Capitole est trop beau, trop rose. Dès notre naissance, nous sommes chouchoutés pour ne pas avoir à découvrir la tristesse de ce monde. Du Capitole aux règles indignes.

J'observe ces délicates silhouettes qui se pavanent devant moi. Elles passent et repassent devant moi, me montrant nouvelles tenues, nouvelles chaussures, de ma création, de mon imagination. Je suis l'auteur de ces œuvres, de ces merveilleux, j'oserais dire. Évidemment, il y a un énorme travail derrière, je ne suis pas seul. Mais aujourd'hui, je suis seul. J'ai accordé des journées obligatoires de pause à ma meilleure amie. Je ne peux rien faire pour elle de ce coté là. Tenter de la consoler est impossible. Il est vrai aussi que je ne suis pas très branché sentiment. Je ne suis le genre de personne à venir réconforter quelqu'un ou à lui dire ô combien je l'apprécie. Je m'en veux d'une certaine manière ou d'une autre. Je ne suis pas là pour elle. Je suis atroce. Comme la mort. Comme la mort qui a emmené ses parents.

- Bonjour, monsieur Peebleblee. Poste des pacificateurs. entendis-je à l'autre bout du combiner. D'une main, j'arrête le défilé face à moi et les mannequins se stoppent sur l'estrade. Je me redresse, me relève. Une main dans la poche de mon pantalon de smoking, j'avance vers la baie vitrée. - Monsieur, bonsoir. Que puis-je pour vous ? ais-je répondu à la voix grave du pacificateur. J'aurais pu aussi très bien dire "qu'ais-je fais ?". Cependant, je suis certain que ce soir je n'ai rien fais de désolant. L'homme se racle la gorge et j'entends derrière des voix. - C'est au sujet de mademoiselle Blackstone, monsieur.

On me salut à mon passage. Je rentre dans le couloir blanc du sol au plafond, ressemblant à un couloir d'hôpital. Quelque chose sans vie. On m'escorte. Nombreuses pièces sont fermées avec petite fenêtre sur la porte. Le pacificateur que j'ai eu à l'appareil il y a dix minutes à peine se trouve à coté de moi. Me guidant vers la pièce. - On nous a contacté tout à l'heure. Elle refusait de payer et s'est mise à pleurer au milieu du magasin. Pour ensuite finir au poste, ici-même. Je hochais la tête en regardant face à moi, tournant la tête vers le pacificateur ensuite, je remarquais qu'il me regardait. Nous nous arrêtons face à une porte aussi blanche que les autres. Le pacificateur déverrouille la porte, et se tourne vers moi avant d'ouvrir la porte. - Nous lui avons donné quelques calmants. Je hoche la tête en signe d’acquisition, s'ils lui ont donné cela c'est certainement parce qu'elle devait être dans un sacré état. Encore un moment où je n'étais pas là pour elle. Il faut l'avouer, je suis un atroce ami.

Plusieurs pacificateurs entrent dans la pièce après celui qui m'a accompagné, peut-être le chef. Après tout, je n'en ais rien à faire. Les mains dans les poches de pantalon de mon smoking, je m'avance dans la pièce éclairé à aveugler les yeux dans une pièce tout aussi blanche que celle que je viens de parcourir. - Mademoiselle Blackstone, levez vous. On est venu vous chercher. dit le pacificateur en chef du service. Mon regard se dépose automatiquement sur la jeune fille qui se trouve à genoux, la tête entre les mains, au milieu de la pièce. Elle me fait mal au cœur, cette fille que j'aime tant. La pièce donne la sensation de désolement. Au final, quelqu'un la relève avec presque une douceur par les aisselles. C'est une femme. C'est une femme qui la redressait. Solidarité féminine, même dans un milieu comme celui-ci, cela existe encore un peu. J'adresse un regard de compassion au geste tendre qu'elle vient d’exécuter. Et lorsque Emrys s'efforce que maintenant de relever la tête vers moi, je lui ouvre les bras. M'avance et la prend contre moi tandis qu'elle avance à son tour.
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le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Vide
MessageSujet: Re: le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir.   le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Icon_minitimeVen 6 Avr - 20:33

Sollicité mes musques après ca fut un réel calvaire. Je laissais une force me soulever en poussant sur mes jambes, sans réelle conviction. Un grognement de douleur résonnais dans ma tête. Au soupir du pacificateur à ma gauche, j'en conclus qu'il avait également briser le silence de la pièce. Finalement, j'y aurais pris gout, à rester ainsi à terre sans bouger, tant qu'on nous laisserais périr en paix, mon chagrin et moi.
Je restais un instant sans bouger, fixant mes pieds, reprenant la sensation de se tenir debout. Puis je relevais la tête lentement. La lumière était aveuglent, mais je me forçais à ouvrir les paupières. Car là devant moi, se tenais Ichabod, autrement dit le seul qui me restait maintenant.
Un mélange de bonheur et de tristesse montait en moi, et restait au niveau de ma force en un hoquet silencieux.

Il s'avançait vers moi, je tentais un pas mal assuré vers lui. Ses bras s'ouvraient devant moi et je m'y glissais sans me faire prier. Je le serrais entre mes bras, comme si, à tout instant, on pouvait me l'arracher, lui aussi. Puis dans un murmure, finis par parvenir à faire glisser un son hors de mes lèvres. - Ichabod.
Je bénie la chaleur de son corps, fermais les paupières et laissais s’échapper un sanglot. C'était comme si, en l'espace d'un instant, j'étais sortis de ma transe.
Les pacificateurs nous firent sortir, je les suivais docilement en me blottissant contre mon meilleur ami. Autant pour soutenir un rythme de marche convenable que pour bénéficier de son bras protecteur glisser derrière mon dos.
On passaient devant quelques portes grises qui contenait une ridicule fenêtre trop haute pour que je puisse jeter un coup d'œil à travers. Étrangement, je ne me souvenais pas du tout avoir déjà vu ça auparavant. Un instant, je me demandais dans quelles conditions j'étais arrivé là.
On arrivaient ensuite devant des petites pièces aux larges barreaux. J'avais déjà vu ce genre de choses. Lorsque des personnes des districts ne respectais pas les règles, on les enfermaient de ce genre de cages à humains. J'eus un léger mouvement de recul. La vermine du capitole, les gens capable de dénigrer cette belle image d'une ville si parfaite, elle existait bel et bien. Et elle était là.
Dans l'une de ces cages, il y avait une femme. Accroupis, la tête entre les mains, posée sur mes genoux. Elle relevait doucement la tête et me fixait. Je croisais son regard. J'aurais du me détourner aussitôt sauf qu'il y avait quelque chose dans ces yeux qui m’empêchais de rompre le contact visuel. Je fronçais les sourcils, scrutant ses pupilles dilatées en quête de satisfaction à ma curiosité. Je ne constatais pourtant rien, hormis les traces rouge de coup qu'elle abordait sur les pommettes et le blanc de ses yeux brillant de larmes. Qu'avait-elle fait pour mériter un tel sort ?

- Votre avocat à téléphoné. Au revoir mademoiselle. Monsieur Peeblebee. Nos pas s'étaient brusquement arrête. J'hochais tristement la tête et le pacificateur devant nous saluait mon ami d'un hochement de tête avant de nous ouvrir la porte.
L'air était froid, presque glacial, je me raidis et serais les points en m'en faire couper la circulation. Je me tournais enfin vers Ichabod, levais les yeux vers lui et plongeais mon regard dans ses yeux bleus/gris. Je me mordis la lèvre inférieur pour empêcher mes larmes de se remettre à couler. - Emmènes moi loin de cet endroit.
Je glissais mes bras derrière son cou et posais ma joue sur son épaule. - S'il te plait...
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le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Vide
MessageSujet: Re: le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir.   le jour fait semblant de se lever. mais c’est la nuit pour toujours. et je suis la seule à le savoir. Icon_minitimeSam 23 Juin - 12:29

Spoiler:

Je mettais promis de ne plus mettre les pieds dans ce genre d'endroit. Pourtant, ce soir, j'y étais. Pour ma meilleure amie, qui pendant un temps, j'avais laissé seule à elle-même alors qu'elle avait perdue ses proches. Je lui avais laissé le temps qu'il faillait pour qu'elle s'en remettre, qu'elle puisse se confier. Un temps qui s'était avéré trop dangereux, on pouvait même dire que j'avais trop tardé la situation.

- Votre avocat à téléphoné. Au revoir mademoiselle. Monsieur Peeblebee. s'exprima le pacificateur qui nous salua à tour de rôle d'un hochement de tête. - Bonne soirée avais-je prononcé en faveur de cet homme. Je me mis à marcher vers la sortie, en amenant ma meilleure amie, pour la conduire en dehors de cette battisse assez lugubre et froide. Froide comme la nuit. A cette heure, il n'y avait pas grand monde dans les rues... À mes côtés, je pouvais sentir les petits frissonnements de froid d'Emrys. Mon visage inquiet, d'habitude si impassible, se retourna vers la jeune femme. Et pour la première fois depuis que j'étais arrivé, elle leva ses yeux encore attristés et humides vers moi. - Emmènes moi loin de cet endroit. me dit-elle avant de se réfugier dans mes bras. Instinctivement, mes bras se refermaient autours de sa taille. A ce jour, elle semblait si fragile. - S'il te plait... murmura t-elle.

- Promis. Viens... lui dis-je en la serrant une dernière fois contre moi, tandis que mes mains réchauffaient ses bras. Je me reculais et retirais la veste de mon costume. Après tout, elle en avait beaucoup plus besoin que moi à ce moment. Et ce n'était pas si loin, qu'à quelques rues d'ici. Face à elle, je déposais ma veste sur ses épaules et dégageais doucement ses cheveux pour les répartir naturellement en cascade dans son dos. Et d'un geste protecteur, je lui entourais ses épaules de mon bras, tout en me mettant à marcher.

Tout le long de la marche, le silence se faisait. Après tout, je respectais son silence. Et, il n'était pas très prudent de s'exprimer sur ce genre de chose dans les rues du Capitole. Lorsque nous fûmes en bas de l'hôtel qui me faisait office d'appartement, le portier nous ouvrit la porte en saluant mon amie et moi-même. Comme d'habitude, il ne fit aucuns commentaires, même sur l'apparence de ma meilleure amie aujourd'hui. C'est après avoir récupéré mes clefs, avoir monté les étages grâce à l'ascenseur, que je fis entrer Emrys. Je lui avais donné de quoi se changer, un choix parmi les modèles des vêtements que je créais et que j'avais gardé à la maison. Des vêtements dont elle pourrait se sentir confortable certes. Dans la cuisine, je patientais contre le comptoir, le temps que le chocolat chauffe. Ce retour au "commissariat" avait fait remonter quelques mauvais souvenir de mon ancienne petite-amie si on pouvait dire.

Ces après quelques minutes que je retournais dans le salon. Retrouvant Emrys devant la cheminé, sur le canapé et une couverture sur les genoux. Tranquillement, je m'installais sur le petit pouf à coté d'elle, et lui tandis avec un petit sourire la tasse de chocolat. - Tiens ma belle... lui dis-je. Non, je n'attaquais pas tout de suite la conversation sur ce qu'il s'était passé. Je n'étais pas comme cela, si elle avait envie de m'en parler, elle le ferait d'elle-même.
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