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| [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan Lun 18 Juin - 23:27 | |
| « T’es une tâche. Pistache. » feat. Castiel Hawkins & Aedan Moroen C’était à s’en demander comment les capitoliens faisaient pour ne pas s’étouffer dans leurs odeurs suaves ou gesticuler de la blessure imparable d’une paillette dans l’œil. Peu importe où mon regard se posait, tout n’était qu’opulence, violente procession de couleurs criardes qui faisaient le deuil du bon goût. Bien que je n’aie aucune notion de style, leurs vêtements me semblaient pour la plupart aussi douteux et inconfortables qu’un pull en laine d’orties. Des habits se devaient d’être fonctionnels et confortables, c’est ce que mon frère disait toujours devant mon air moqueur quand il revenait à la maison couvert de sang et de boue. Et même s’il y avait des teintes merveilleuses que je n’avais jamais vues de ma vie, je ne pouvais m’empêcher de cligner des yeux comme si c’était une affligeante torture. Décidément c’était pas aussi bien que je l’espérais, d’être malchanceux. J’avais passé l’entièreté du voyage rivé sur la fenêtre, le nez collé à la distorsion du paysage pour espérer ressentir la secousse de la vitesse. Pourquoi avaient-ils à ce point rendus leurs trains silencieux de toute vibration ? C’était incompréhensible ! Ce qui faisait la joie du voyage c’était d’avoir les cheveux au vent, le corps balloté sur son siège et les papillons au creux de l’estomac qui vous font rendre votre déjeuner. C’était la vie, l’incertitude des accidents et la chair de poule du moindre dos d’âne. Je ne retrouvais rien de tout cela dans notre wagon. La nourriture elle-même me semblait codifiée, aseptisée ou empoisonnée pour moi qui n’avais que le goût du rustique de la cuisine brûlée de Swain. J’avais à peine osé chaparder quelques morceaux de pain pour retourner les déguster tranquillement devant la fenêtre. Je n’avais parlé à personne, pas même à ma co-tribut, me contentant de répondre de hochements d’épaules et de tête. Je devais sans doute passer pour le sauvage taciturne du coin, mais en vérité c’était surtout que j’en avais rien à foutre de me sociabiliser. Je n’étais pas là pour me faire aimer ou des amis, j’étais là pour le jeu. Présent pour me claquer une bonne tranche d’adrénaline en plein milieu de la fosse aux lions. Je te rendrais fier, big brother, pour qu’au lieu de venir chialer sur ma tombe tu souris. J’avais bien vite chassé cette pensée qui me picotait désagréablement le cœur, ravivée par les terres sauvages qui défilaient devant moi. Immanquablement, trois feuilles et un peu de terre ma rappelaient Swain. Il m’en fallait peu, mais c’était bien assez. Aussi quand l’hôtesse avait annoncé notre arrivé je m’étais détourné avec un soupir du décor successif d’immeubles brillants qui venait d’apparaître. On aurait dit les lames acérées d’un rasoir. Pour sûr le Capitol faisait couler beaucoup de sang quand il dérapait. *** « Putain mais laissez-moi ! Puisque je vous dis que je veux garder cette veste ! J’en veux pas de vos moules-fesses étriqués ! »Me débattant comme un félin je tente d’arracher des mains de l’assistante ma veste en cuir. Son air réprobateur ne m’incite guère à me débiner, avec un dernier effort je finis par lui faire lâcher prise. Sans doute en avait-elle marre de mon comportement qu’elle subissait depuis le début de l’après-midi alors avait-elle flanché. On me préparait comme un gibier qu’on dépèce, déshabillé, lavé, préparé. C’était quoi la prochaine étape, une pomme dans la bouche et une plume rose dans le cul ? Furieusement je remets le blouson de chasse, réconforté par son odeur âcre. Trop grand pour moi il me donnait une allure bizarre, épais en haut et maigrichon en bas comme un petit pois sur une aiguille. Et avec les vêtements serrés dont j’étais maintenant affublé, ça ne faisait qu’empirer. Sans ajouter un mot la jeune femme me pousse vers une autre pièce, m’annonçant que mon « styliste » m’attendait. J’allais les avoir ces paillettes sur les joues, je le sentais venir. Je pose un pied dans la pièce, constatant ma solitude. Avec un soupire je mets mes mains dans mes poches à la recherche du petit message de mon frère. Je me fige un instant. Vides. « Putain non merde ! »De rage je ferme la porte d’un coup de pied, l’envoyant s’écraser…sur quelqu’un. Et merde. Je recule, allant m’assoir sur un coin de table en coinçant un talon sur le rebord. Bras autour de mon genoux je laisse échapper un énième soupire, posant mon regard mécontent et dédaigneux sur le nouvel arrivant. « Yo’, c’est toi qui va me coller des plumes au cul ? »La déception de découvrir ce qu’était vraiment le Capitole me perturbait plus que je le pensais. Le manque d’adrénaline me perturbait. La perte de cet unique bout de papier me perturbait. Pas satisfait, je réclame la monnaie. Fais chier, la mort ne se rembourse pas. |
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| Sujet: Re: [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan Lun 2 Juil - 8:36 | |
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Dans les couloirs où je me trouvais, tout le monde s'activait.. Certaines assistantes de mes collègues stylistes gloussaient joyeusement de rencontrer de nouvelles poupées à décorer et habiller. D'autres attendaient sagement les ordres de leur supérieurs, mais je pouvais facilement les compter sur les doigts. Car ceux ci n'étaient vraiment pas nombreux, compte tenu de la mentalité ici au Capitol. Je ne me pressais pas beaucoup pour atteindre la pièce où devait me retrouver le jeune Castiel, parce que je savais pertinemment à quelle heure celui ci devait me rencontrer, et j'avais le temps. J'observais ça et là les pièces remplies de tous ces gens habillés de couleurs s'exalter et papoter sur le futur Hunger Games. C'était une nouvelle saison des jeux qui commençait... Et cela faisait déjà plusieurs années que je travaillais en tant que styliste pour le district 5. Je faisais toujours mine de me moquer du sort des tributs, mais intérieurement, j'avais un peu pitié pour eux. Après tout, ils n'avaient rien demandé et devaient tuer d'autres personnes pour avoir une chance de survivre dans l'arène des Hunger Games. Celui que j'allais rencontrer ne semblait aller à ce jeu que pour l'adrénaline, et non parce qu'il voulait mourir. Du moins, c'est ce que j'avais compris vu l'expression qu'il portait lors de l'appel des tributs. Ce candidat était d'ailleurs le seul dont je me souvenais du nom, la candidate féminine m'étant passée par dessus la tête.
Toujours était-il que j'avançais à pas lents dans les couloirs d'opération pour embellir les 'pauvres', silencieusement. Quelques minutes avant ma rencontre avec l'enfant qui allait être jeté dans un bain de sang, le calme était de rigueur pour ma concentration. Alors je m'évertuais à me déconnecter du bruit qui emplissaient mes oreilles...
Je voyais une seule chose positive dans ces jeux pour moi. Je pouvais exercer mon métier de styliste et m'amuser à vêtir à ma guise les participants. Il ne s'agissait que d'un divertissement pour moi, mais un divertissement fort plaisant. Bien mieux que le fait d'aller à une fête prévue par mes 'amis'. J'arrivais au bout du couloir où se trouvait le brun, et l'entendait beugler contre mon assistante, alors qu'elle lui ordonnait presque d'entrer dans la salle où je le rencontrerai. J'avais donc affaire à un colérique sur pattes ? Intéressant. Mais il était aussi banal que les autres candidats dont je m'étais occupé avant. J'en étais certain. Après tout, on appelait les gens originaux par leur capacité à être unique, mais aussi parce qu'ils étaient naturellement différents. Et il était assez difficile d'en trouver, même en dehors du Capitol. J'allais entrer dans la pièce prévue pour notre rencontre quand soudain la porte se claqua presque à mon nez. Par réflexe, je reculais mon visage, et évitais donc de me casser le nez contre celle ci. Je soupirais doucement et la repoussais, cherchant des yeux le brun. Il était nonchalamment posé contre la table, me lançant un regard dédaigneux et me crachant au visage une question assez haineuse. Mais je souris à celle-ci et lâchais même un petit rire.
"" En quelque sorte oui... Mais je suppose que tu n'apprécierais pas vraiment que je te plume le derrière, si ? ""
Je détaillais de manière perçante l'apparence de Castiel, pour me faire déjà une idée du costume qu'il allait porter. J'avais déjà quelques idées avant d'entrer dans la salle, mais sa carrure me poussait à faire quelques modifications sur le prototype vestimentaire qu'il devait mettre lors de la cérémonie. Ce tribut avait l'air comme déçu de ce qu'il voyait de notre monde. Sur ce coup là, nous étions deux... Mais je ne montrais en général aucunes familiarités avec les futurs joueurs. S'attacher à un tribut- ce qui était rare pour moi - était tout de même le plus lourd des fléaux lorsque celui ci périssait dans l'arène. Tout était que j'avais envie de le taquiner un peu, avant qu'il se fasse changer et mis en lumière dans le grand hall prévu à cet effet.
"J'ai vu que tu as eu affaire à la charmante compagnie de mon assistante... qui a d'ailleurs failli à son travail concernant ton apparence. Mais je suppose aussi que tu aimerais garder ce précieux manteau sur toi ?"
Je sous entendais bien là que ce ne serait pas possible, mais restait à savoir s'il comprendrait ce sous entendu quelque peu narquois.
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| Sujet: Re: [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan Mer 4 Juil - 22:03 | |
| Une putain de tortillas. Le Capitole resserrait son étau sur moi, chair à pâté, le poulet qu’on attendait de lancer dans l’arène pour le meilleur des combats de coqs. Ouais, je me sentais comme une putain de tortillas. Roulé dans la farce j’étais le dindon. Et le type devant moi attendait le moindre faux pas pour m’épingler au mur. Il n’allait pas me coller des ailes au cul non, il allait me plumer. Je le voyais venir, même si je n’avais pas prédit que ses assistantes m’arracheraient le moindre duvet par soucis pseudo-esthétique. C’était malsain, à quoi bon nous présenter comme des coqs en pâte avant de nous envoyer à l’abattoir ? Ce n’était pas une affaire de mode, c’était un service funéraire. Pas besoin de four, j’étais déjà entre quatre murs, déjà grillé.
Je ne m’étais pas posé de questions concernant mon styliste. Pas plus que je ne savais grand-chose sur ce qui m’attendaient avant l’arène. Nous n’avions jamais vraiment regardé les jeux à la maison faute de moyens et Swain se faisait un point d’honneur à nous éviter cela. Alors je ne pouvais que rester là à dévisager le capitolien devant moi, complétement abasourdi. Il y avait quelque chose qui ne me plaisait pas dans cette situation. Pour la première fois je sentais vraiment que quoi que je fasse ou dise, on ne me laisserait pas la jouissance du libre arbitre. Mes doigts se crispèrent sur la table et mon regard tomba nerveusement sur ma veste. Bien sûr que je voulais la garder. C’était comme si ce simple tissu usé à l’odeur âcre constituait mon dernier rempart, la dernière barrière entre mon monde et le leur. Avec ce blouson sur mes épaules j’avais l’impression que mon frère me frapperait l’épaule d’une minute à l’autre et m’adresserait un de ses sourires coincés pour me dire que tout irait bien. Mais tout n’irait pas bien. Sinon tout le monde serait volontaire.
Sans un mot je descends de mon perchoir, snobant le styliste. D’un geste soigné je la retire, la posant sur la table à mes côtés. Je relève la tête et le fixe de nouveau sans pouvoir détendre mes sourcils. Tu peux y aller, quoi que tu fasses je ne te laisserais pas le plaisir d’une tâche facile.
« Alors, si j’ai pas le droit aux plumes comment on va me déguiser ? C’est dommage j’imitais très bien les bruits de la ferme, j’ai connu quelqu’un du district 10 qui me les a appris. J’aurais pourtant cru que ça serait apprécié. Y’a qu’à voir comment c’est la basse-cour par chez vous. »
Je monte sur la table, étendant les bras comme pour me rendre. Je fais un tour sur moi-même avant de poursuivre.
« C’est bon, j’veux bien tomber la veste. De toute manière je compte venir la chercher quand j’aurais gagné votre connerie de jeu. J’fais quoi maintenant, j’me désape devant toi où j’ai le droit à la pudeur ? »
Je laisse retomber mes fesses sur la table, reprenant ma position initiale. Alors à quelle sauce tu as prévu de me manger ? Crois-moi je serais aussi indigeste que les banquets du Capitole. Après tout je ne vais pas me laisser pigeonner sans chier un minimum sur quelques têtes. |
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| Sujet: Re: [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan | |
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| | | | [N°5] T'es une tâche. Pistache - feat. Aedan | |
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