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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| don't you dare give up on us ♣ avalon. | |
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Auteur | Message |
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Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Dim 24 Juin - 2:43 | |
| En repensant aux instants dans le district Neuf que nous avions passé ensemble, Aiden et moi, je ne pouvais pas douter quant à l'originalité de notre relation. Maintenant que nous pouvions nous dire ensemble, je me rendais compte que je l'avais toujours aimé, sans même m'en rendre compte ou plutôt en me le cachant à moi-même par des comportements déplacés et injurieux envers le jeune homme. De son côté, je n'avais jamais été sûre, bien qu'il avait parfois des regards bizarres que j'avais pris pour simple pitié sur tout ce qui arrivait à ma famille, mais j'eus un sacré choc lorsqu'il se rapprocha de moi dans cette forêt. Si l'on m'avait dit ces choses sur notre avenir, jamais je ne l'aurais cru, surtout sur cette situation près du lac, moi m'entraînant à je ne savais quoi, et lui à moitié nu devant moi dans le froid. Je ne me souvenais plus de ce que j'avais pensé cette matinée-là, la seule chose que je gardais en mémoire était de m'être ridiculisée particulièrement en laissant des traces partout alors qu'Aiden faisait au mieux pour cacher les siennes, et que ma chute nous avait bien ralenti. J'avais souvent repensé à ce moment où il s'était occupé de moi sans se préoccuper de toutes les méchancetés que j'avais pu lui dire avant, comme d'habitude il était toujours gentil, et ce fut peut-être la première fois que je me rendis compte de la véritable ampleur de ce que je pouvais ressentir pour lui, tout comme je compris qu'il n'y avait pas que de la pitié dans son regard. Cela aurait été tellement plus simple si je n'avais pas jouée l'aveugle sur tous ces sentiments, nous aurions toujours été à la maison, le Neuf, et le jeune homme n'aurait jamais été blessé. Mais voilà, le destin en avait décidé autrement, et les choses avaient malheureusement mal tourné. Je ne préférais plus jamais repensé aux instants où j'avais dû soigner Aiden, où nous avions entendu la voix de l'autre psychopathe nous dire que dès qu'il nous trouverait il se ferait un plaisir de nous faire souffrir parce qu'Aiden avait osé défié son ego et parce que j'étais sa 'copine'. La seule chose dont je voulais me rappeler était d'avoir finalement accepté d'être amoureuse du jeune rebelle, même si cela me coûtait de l'avouer, et que les doutes sur la possibilité de continuer cette histoire était ancrée dans mon esprit.
Dès l'instant où j'avais repris mes esprits devant la présence d'Aiden, je ne doutais plus aucun instant que notre relation était impossible et que nous en pourrions jamais nous aimer comme nous le voulions. Je ne savais pas comment la vie dans le Treize était, si même on me ferait vivre avec Rumer, avec Aiden ou bien d'autres arrivants inutiles à la vie en société comme moi, mais je savais que je ne laisserais plus rien ni personne m'enlever la personne que j'aimais une fois encore. Je n'avais pas peur de sa cicatrice imposante sur son visage, ni de l'inscription qu'il avait sur une étiquette accrochée à son poignet. Non, je lui faisais largement confiance sur tout, et s'il me disait qu'il allait beaucoup mieux, que les moments de traumatismes suite à tout ce qu'il avait pu vivre était loin derrière lui, je le croyais de tout cœur. Même si la fatigue me brouillait l'esprit, même si je le voyais vaciller sous la peur de me voir partir une énième fois à cause de la pression qu'une relation avec un rebelle m'apportait, j'étais convaincue que nous avions là une chance en or de tout reprendre, pas du départ puisque nous avions déjà un passé court mais pas insignifiant ensemble, et que ça pourrait remarcher, et bien mieux qu'avant. Je ne voulais pas penser par là que notre relation ancienne ne valait rien ou avait de gros défauts, juste qu'il y avait des points à améliorer comme la confiance que je lui accordais, ou alors effacer quelques mots maladroits de ma bouche qui pouvaient prendre un mauvais tournant. Mais cette dernière chose semblait être selon toute vraisemblance l'une de mes spécialités lorsque je compris qu'Aiden avait mal interprété une nouvelle fois une phrase mal exprimée qui n'avait en aucun cas la valeur de ce qu'il avait cru comprendre. Non je n'avais jamais voulu partir de cette salle où nous étions enfin seules et tranquilles. Non je ne voulais pas l'abandonner encore une fois dans ses propres tourments, et je comptais bien être pour une fois la personne qui rassurait l'autre dans ce couple totalement atypique. Et quoi de mieux que quelques simples mots des plus sincères ?
A mesure que mes paroles défilaient je le voyais tirer sans cesse sur son bracelet, montrant à quel point sa torture avait dû être bien pire que je pouvais me l'imaginer. Cependant il était hors de question que je l'oblige à replonger dans ses souvenirs en lui demandant de m'en parler, ou par de simples allusions. Il fallait juste que je trouve les mots pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien à craindre venant de moi, que je ne pouvais pas le blesser en le laissant seul. C'était bien la dernière envie que j'avais en cet instant. Je lui dis alors clairement que c'était la vérité, qu'il n'avait plus à douter de moi cette fois-ci, je n'avais plus aucune hésitation sur nous, c'était clair, nous devions être ensemble il n'y avait aucune autre alternative. Je le sentis se détendre quelque peu à ma petite révélation qui n'en était pas une, mais j'étais contente de voir qu'il n'était pas partie dans un délire qu'il m'avait promis ne plus exister. « Je ne veux pas que tu partes. » Je ressentais que son ton était sincère mais encore largement emprunt de son malaise. Non pas qu'il ne voulait pas de moi, mais il n'avait pas l'air à son aise en ma présence, fuyant mon regard et tirant toujours autant sur son bracelet en plastique. Comment faire pour le rassurer encore plus ? Pour lui dire que rien ne comptait plus au monde que lui et que c'était inconcevable pour moi de le laisser ? Une phrase spontanée, non réfléchie m'échappa pour lui dire que moi aussi j'avais maintenant peur qu'il me laisse toute seule pour s'emmurer dans un mutisme total. Je sentais presque les larmes venir, d'autant plus lorsque je vis son regard rejoindre le mien et entendis son simple mot de réconfort qui me suffisait amplement. « Jamais. » Pour éviter de laisser une larme inopportune couler, je mis ma main dans la sienne et il ne tarda pas une seconde pour entremêler ses doigts aux miens, comme avant lorsque nous étions encore dans cette relation innocente. Je ne pus m'empêcher de lui adresser un maigre sourire, heureuse de voir qu'il avait perdu sa manie de m'éviter, de se blesser au poignet mais surtout sentant qu'il commençait à redevenir comme le Aiden que j'avais toujours connu au Neuf et dont j'étais follement amoureuse. Je ressentis alors le besoin de lui dire encore une fois que je l'aimais, et qu'il était hors de question que je le laisse filer une nouvelle fois. « Je t'aime. Tu ne me perdra jamais. » Je reçus sa réponse comme la plus belle des choses, mais si je ne doutais pas de ses sentiments. Elle me libérait d'un poids phénoménale qui m'avait effrayée au point de croire qu'il avait finalement décidé de ne plus me voir.
Pour nouvelle réponse à ces déclarations, je n'eus pas d'autres idées que de me rapprocher de lui pour l'embrasser amoureusement et passionnément, sans me rendre compte que ma main était partie à la rencontre de son corps. Je ne savais quelle pensée m'avait traversé l'esprit, mais j'étais cependant sûre que je voulais le garder auprès de moi, et que le manque de son contact ravivait un désir que je n'avais pas soupçonné, et qui semblait encore plus fort que lorsque nous avions dépassé le cap d'une simple amourette d'adolescents chez lui quand il était blessé. Je sentis dans ce baiser échangé qu'Aiden avait viré du tout au tout et ne doutait à présent aucunement, jusqu'à partager ce désir qui s'était manifesté brusquement. Le jeune homme détacha momentanément ses lèvres des miennes pour rejoindre mon cou et passer ses mains à ma taille. Ce contact accentua indéniablement l'attirance démesurée qui commençait à me brûler de l'intérieur par l'envie qui ne cessait de monter en moi. Je voulais qu'il me fasse revivre comme il l'avait déjà fait, et que jamais plus nous ne soyons séparés par de quelconques raisons. Ayant à peine eu le temps de fermer les yeux pour tenter de retenir cette envie soudaine, Aiden ne put s'empêcher de m'embrasser à nouveau, toujours aussi passionnément mais il l'arrêta et s'éloigna de moi pour une raison qui m'était tout d'abord inconnue. « Attends. » Je compris lorsqu'il s'approcha de la porte que son geste n'était là que pour nous assurer une tranquillité, et que malgré ma raison qui me disait de stopper toute initiative trop suggestive, mon corps parlait à ma place et lui avait largement fait comprendre que j'avais envie de repasser ce cap une nouvelle fois. Bien que j'avais cette attirance insurmontable, je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette petite gêne. J'avais toujours été pudique, et la dernière fois les choses étaient venues toutes seules. Mais cette fois-ci, tout cela était différent, et son sourire amoureux mais aussi éloquent sur ses désirs que je partageais me mettait un stress qui se manifesta par un sourire enfantin qui ne devait pas masquer mon malaise. Oui j'avais les mêmes envies que lui, ce point semblait très clair, mais j'avais constamment eu du mal à supporter mon corps, et encore plus maintenant qu'il était plus maigre et marqué par quelques actes de torture, et je n'étais vraiment pas en confiance face au moment où il découvrirait à quel point tout cela s'était empiré depuis la dernière fois. J'aurais pu sentir d'autres manifestions plus importantes se montrer, mais le contact d'Aiden revenu à mes côtés laissa tout entre parenthèses pour me focaliser uniquement sur lui. Il déposa ses lèvres sur mon cou une nouvelle fois avant de prendre mes mains délicatement pour les glisser sous son vêtement gris. Pour la première fois depuis longtemps j'étais directement en contact avec son corps, avec sa musculature retrouvée que j'avais découverte lorsque nous étions dans la forêt, mais je sentis aussi sous mes doigts des traces qui n'existaient pas auparavant. Il avait des cicatrices, mais pas uniquement deux ou trois, non il en avait partout. Je sentis des émotions diverses montées en moins, mêlées avec le désir qui était toujours présent. Son regard se fixa dans le mien, comme pour vérifier que je ne le repousserais pas après cette découverte, et il eut bien raison de se préoccuper de cela. J'aurais pu prendre peur, mais sa volonté de me rassurer suffit à contrôler ma respiration qui était devenue saccadée devant cette nouvelle source de stress.
Comprenant sûrement que je ne risquais plus de refuser ses avances, il reprit notre baiser qui se prolongea bien plus qu'auparavant et je sentis mes mains perdre toute la retenue qu'elles avaient eu au premier contact pour se glisser dans son dos au fur et à mesure que notre baiser devenait fougueux et emprunt d'un désir de plus en plus prononcé. Nous continuâmes à engager de plus en plus d'envie, l'un comme l'autre. Je sentis ses mains et même tout son corps m'entraîner pour m'allonger sur le lit aux draps blancs et se positionner juste au dessus de moi. J'oubliai toute appréhension, trop plongée et perdue dans ce baiser qui n'en finissait plus et qui me laissait l'envie de tout donner une deuxième fois au jeune homme. Il y mit cependant un terme encore une fois temporairement pour m'adresser des mots totalement incompréhensibles. « Pardonnes moi. » De quoi voulait-il s'excuser ? Il n'avait jamais mal agi, et ses doutes étaient plus que compréhensibles. C'était plutôt à moi de m'excuser d'avoir été encore une fois maladroite dans mes propos pour qu'il puisse avec ces interrogations à mon égard, mais je refusai cette idée que nous devions nous excuser l'un l'autre perpétuellement. Nous avions tous les deux fait des erreurs, ou cru en faire, mais nous devions maintenant passer à autre chose, construire une relation plus stable, non fondée sur des doutes qui pourrissaient un amour sincère et véritable. Et, même si j'avais quelque peu honte de l'avouer, je ne voulais pas perdre cet instant à cause d'excuses qui n'avaient pas lieu d'être, nous avions une bien plus agréable idée en tête. Je ne pus pourtant m'empêcher de lui sourire devant cette nouvelle preuve de souci que nous nous portions, cette volonté de ne pas blesser l'autre ou de nous faire pardonner. Je le regardai dans les yeux quelques secondes avant de lui accorder ma réponse, ne voulant pas perdre cet instant où je pouvais l'admirer. Même avec la cicatrice qu'il gardait d'un mauvais souvenir, il était toujours aussi beau, aussi séduisant, si bien que je ne pus retenir ma main de revenir à son visage pour contempler une énième fois ses traits parfaits. « Tu n'as rien à te faire pardonner, je t'assure. » J'aurais voulu développer ma sincérité et lui dire que ses doutes avaient été normales, mais je ne voulais pas partir dans un débat sur ces problèmes qui lui avaient valu cette étiquette autour du bras. Il devait déjà bien en souffrir assez, je ne comptais pas gâcher ce moment où nous pouvions nous retrouver pleinement. J'avais envie de lui dire à quel point je le trouvais parfait en cet instant, que je l'aimais tellement... Mais je ne savais trouver les mots alors je restai encore plonger dans ses yeux en sentant que j'allais perdre le peu de raison qu'il me restait. « Je suis folle de toi Aiden. Totalement, éperdument, amoureuse de toi. » Ces mots étaient spontanés, et tellement sincères. J'avais envie de me dévoiler encore plus à lui, de lui dire tout ce que je pouvais ressentir et l'intensité folle et démesurée du désir qui me rongeait. Mais les mots étaient bien trop peu pour partager tout cela, et même ce que je venais de dire ne suffisait pas à résumer la moitié de ce que mon corps me disait.
Je n'arrivais pas à croire que moins d'une heure après nous être retrouvés nous en étions déjà là. Après tout, je venais juste de découvrir qu'il n'était pas mort, et la réaction la plus logique était que je reste choquée par la nouvelle. Cependant, face au manque de sa présence à mes côtés pendant de longs mois, mon corps avait repris ses droits pour me dicter ses envies. Et je ne pouvais pas vraiment dire que mon esprit était contre cette idée, à vrai dire j'étais en accord total. J'avais envie de lui. Oh oui c'était sûr et certain. Ses baisers, ses mains sur ma taille, tout cela m'avait terriblement manqué et maintenant j'en avais excessivement envie. Consciente que nous n'allions pas rester des heures à nous regarder ou à nous dire des petits mots, je repris un nouveau baiser amoureux et désireux, presque insatiable tellement mon désir montait comme une flèche sans jamais s'arrêter. Je mis mes bras autour de son cou pour la rapprocher de mon corps et sentir son torse musclée s'écraser contre moi qui semblais avoir perdu toute gêne. Je baladais mes mains sur le haut de son dos, tellement avide de ce qu'il avait à m'offrir, si bien que je ne perdis pas une seconde de plus dans une étreinte qui pour l'instant restait assez innocente. Je me saisis de mon haut, ne cherchant pas à me rappeler sa couleur ou même sa forme, mais l'imaginant juste tomber à côté de ce lit pour nous en débarrasser. Aiden ne sembla pas rechigner à m'aider dans cette tâche, de telle façon que je me retrouvai en sous-vêtement devant lui, dévoilant par la même occasion la brûlure qui ne partirait jamais sur le haut de ma poitrine, au niveau du cœur. Je ne pus m'empêcher d'y déposer rapidement la main dessus, dans l'espoir que le jeune homme ne la verrait pas mais ce fut bien ici l'une de me idées les plus débiles et inutiles. « J'ai aussi gardé un petit cadeau, mais c'est rien... » dis-je d'un ton qui semblait se perdre dans mes pensées. J'évitai maintenant son regard, parce que même si la blessure n'avait pas été grave, le symbole qu'elle gardait pour moi me l'avait rendue très douloureuse. Le pacificateur m'avait brûlée de sa cigarette pour me faire comprendre que c'était Aiden celui qui était visé dans toute l'histoire, et que sa mort serait bien mieux pour nous tous. Cependant nous allions prouver que ce n'était pas le cas, et qu'Aiden avait encore beaucoup de choses à apporter. Ne voulant pas que cette faible hésitation gâche tout, je repartis à l'assaut de ses lèvres, mes mains se glissant à nouveau sous ce t-shirt gris pour remonter dans son dos et lui faire comprendre que c'était à son tour d'enlever ce vêtement qui m'empêchait d'admirer son corps si bien sculpté. Même si je redoutais la vue de toutes ses cicatrices sur son ventre, j'avais envie de rendre nos contacts plus charnels, sentir la chaleur de sa peau sur la mienne et ne plus me sentir gênée d'être la seule un peu dénudée dans ce lit. J'avais envie de lui appartenir totalement encore une fois qui s'annonçait bien différente de la première.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Lun 25 Juin - 18:01 | |
| Elle avait toujours été ancrée en moi, telle une bougie que l'on ne peut éteindre et qui brûle sans cesse, rappelant le bon souvenir des instants passés à l'observer du coin de l’œil. Avalon c'était tout simplement imposée à moi, lentement, doucement, sans forcer la barrière de mes émotions ou de ma raison. Pourtant rien n'était gagné d'avance lorsque l'on pense au fait qu'elle m'avait, jusqu'alors, toujours détesté. Elle qui ne soutenais aucuns de mes regards, qui avait toujours pour moi des paroles blessantes et qui ne se rendait alors pas compte de tout ce que j'avais toujours éprouvé pour elle. Je ne peux dire comment, ni pourquoi, après tout j'avais toujours eu l’embarras du choix, que ça soit à l'école ou dans les rues du district neuf, et pourtant ça avait toujours été elle, depuis le début, sans doute parce qu'elle était la seule qui ne s'intéressait pas à moi. Elle avait toujours eu ce regard qui me faisait détourner les yeux et qui, bien malgré moi, c'était rapidement imposé comme le plus simple des bonheurs, quant bien même elle me détestait j'avais besoin de croiser ses yeux ne serais-ce que pendant quelques secondes. Je me souviens encore le jour où j'avais proposé à sa sœur aînée de rejoindre le petit groupe de rebelles que j'avais essayé de former et qui commençais à prendre forme. Je me souviens du regard que Rumer avait porté à sa sœur avant de me répondre, du fait que j'avais fuis les yeux d'Avalon plus par gêne qu'autre chose, des paroles que j'avais échangé avec l'aînée des Sweenage, du claquement de la porte quand j'étais parti sans même un seul mot pour Avalon. Qui aurait pu croire que seulement quelques années après nous en serions arrivés là, dépendants, ne pouvant plus se passer de la présence de l'un comme de l'autre sous peine de faire face à une folie et une inquiétude sans nom. Elle était la meilleure partie de moi-même et rien ni personne ne pourrait me faire croire le contraire, c'était la plus simple des évidences et pourtant la seule que je me résignait à croire du plus profond de mon être. Il y avait Avalon, il y avait moi, tout le reste était sans intérêt aucun. C'était sans doute de cette attitude que se tirait la plus grande de mes faiblesses, et les pacificateurs comme Hunter l'avait compris à la seconde même où Avalon avait accepté de me faire entrer dans sa vie. Rien de tout ça n'était sa faute mais il reniait en moi une rage de la perdre, et jamais personne ne pourrait faire face à cette colère qui c'était initiée en moi et qui, bien que silencieuse, ne tarderait pas à réagir lorsque j'aurai mis la main sur le pacificateur qui avait osé s'en prendre à elle.
C'était dans ces instants que je ne me contrôlais plus, que ma fureur parlait à ma place, et c'était dans ces instants que la jeune femme avait une place des plus importantes dans ma vie. N'importe qui aurait pu prendre peur devant la vision que j'offrais, devant cet homme à moitié fou qui n'arrivait plus à dire quelque chose de sensé, et pourtant elle restait à mes côtés, impassible, m'offrant des paroles réconfortantes et pleines d'espoir. Je sentis mon corps se détendre au grès de ses mots, mes musclent se relâchèrent et j'avais cette impression que rien de ce que j'avais bien pu penser quelques secondes plus tôt n'avait d'importance. Avalon glissa sa main dans la mienne, m'offrant bien plus qu'elle ne pouvait le penser, et c'était alors à moi de lui faire voir que cette folie n'était pas maître, qu'elle ne c'était pas installée dans mon esprit pour le reste de mes jours mais qu'elle était bel et bien passagère. Maintenant que nous étions tout deux dans le district treize il n'y avait plus aucunes raisons pour que je m'inquiète de la savoir en danger, elle était à mes côtés et demeurerait à mes côtés pendant encore de longues années, du moins je l’espérais de tout cœur. Dire que j'avais toujours nourri l'espoir de nous retrouver dans cette situation, j'avais même failli la perdre en évoquant ce district alors que nous avions à peine franchit un cap important dans notre relation, et pourtant les sous-terrains de cet endroit n'avaient pas été à la hauteur de mes attentes, et – quelque part au fond de moi – je voulais simplement rentrer à la maison. Je voulais revoir mon père, plus que jamais auparavant, marcher de nouveau sur les terres qui m'avaient vu naître et qui m'avaient fait grandir, je voulais que les voix à l'intérieur de mon cerveau me laisse tranquille. Un mal de tête était en train de prendre possession du côté droit de mon crâne alors qu'Avalon m'adressait des paroles qui avaient le don de me calmer et de me faire comprendre que j'avais tout bonnement mal compris ses derniers mots. Elle ne voulait pas partir, elle ne voulait pas me laisser ici seul avec mes doutes et mes tremblements, non, elle ne me laisserai pas. En voyant cette scène se dérouler sous mes yeux je compris alors l'importance qu'Avalon pouvait avoir dans mon existence, elle n'était pas seulement mon seul et unique amour, c'était bien plus que ça. Nous étions ensemble, sa main dans la mienne et mon regard qui osait enfin se poser dans le sien, elle était tout ce que j'avais toujours attendu, bien plus que ses paroles c'était la confiance qu'elle éprouvait en nous qui ressortait dans ses paroles, c'est elle qui me sortie de ma folie.
Il fallait que je me reprenne, que je redresse la tête et que j'affronte mes propres démons sans cette peur paralysante de voir Avalon se dérober à ma présence. De nombreuses fois j'avais ressenti ce doute quant à l'amour que je pouvais lui porter et qui semblait l'avoir toujours effrayée quelques peu, mais la jeune femme était en train de me prouver le contraire, à cet instant précis elle était celle qui me redonnait confiance en notre couple si étrange mais qui demeurait la meilleure chose qu'il ne me soit jamais arrivé. C'était à présent à mon tour de la rassurer, de lui prouver que j'étais toujours le même homme dont elle était tombée amoureuse au district neuf, cet homme sur de lui qui ne manquait jamais une occasion de lui prouver combien sa présence était importante. Je sentis les voix quitter ma tête et mon mal s'apaiser à mesure que je réalisais l'importance de cet instant, nos doigts entremêler, le sourire d'Avalon et mon incroyable envie de la serrer contre moi pour ne plus avoir à la laisser partir. La jeune femme se rapprocha de moi et glissa ses lèvres sur les miennes dans un baiser des plus réconfortants mais aussi des plus passionné. Le manque de sa présence avait attisé ce désir qui reniait en moi et qui c'était déjà exprimé lorsque nous étions tout deux dans le sous-sol de la mairie, ce désir que nous avait fait passé un stade dans notre relation et dont je n'avais aucunement honte, après tout nous étions deux jeunes gens fous amoureux l'un de l'autre, rien ne devait retenir cette ardeur qui brûlait dans no veines. Je pu alors sentir la main de la jeune femme qui partir à la rencontre de ma peau, développant en conséquence ce feu qui me prenait soudainement et que je lui exprimais au travers de mes baisers, sur ses lèvres, dans son cou, trouvant réconfort dans chaque parties de son corps. Mes mains s'accrochèrent à sa taille, toujours plus désireuses de l'instant qui se profilait devant nous, laissant libre court à mes envies de voir notre couple franchir de nouveau ce cap. Je quittais ses lèvres quelques instants afin de me rendre à la porte, renfermant sur nous le verrou nous assurant quelques longues minutes de tranquillité avant que la dure réalité ne revienne frapper à la porte. C'était comme si mon corps brûlait sous le poids de cette envie qui battait dans mes veines et qui avait remplacée toute folie, Avalon était là et ne semblait pas désireuse de mettre un terme à ce que nous venions d'entreprendre, m'ayant même conforté dans le fait qu'elle était elle aussi emprise de ce désir. Je retournais vers elle dans un mouvement lent et remarquais le sourire enfantin et innocent qui c'était dressé sur ses lèvres, je ne pu m'empêcher de me mordre légèrement la lèvre inférieur avant de reprendre place à ses côtés. Comme pour lui faire comprendre que cet instant ne devait occasionner aucune gêne entre nous, je déposais de nouveau mes lèvres dans son cou, recherchant un moyen de la rassurer mais aussi d'exprimer à nouveau ce désir que j'éprouvais envers elle.
Dans un mouvement lent je m'emparais de ses mains, les faisaient glisser sous l'uniforme réglementaire que l'on m'avait fournit quelques jours plus tôt, les cicatrices qui parcouraient mon corps n'avaient rien d'agréable à regarder comme à toucher, et malgré le fait qu'elles ne soient maintenant plus que des traces sur mon épiderme, j'éprouvais cette peur de voir Avalon fuir devant cette modification que mon corps avait subit ces derniers temps. Je n'avais jamais porté la moindre importance à mon aspect physique, et cela depuis toujours, mais je craignais – au fond de moi – que la jeune femme ne trouve ce changement peu agréable et qu'elle décide de mettre un terme à tout ça. Cependant je n'attendis pas sa réponse, reprenant possession de ses lèvres tandis qu'elle laissait de nouveau ses mains traîner dans mon dos, caressant ma peau à chaque mouvement, me plongeant dans un désir de plus en plus fort. Je plongeais alors nos deux corps sur le lit, prenant position au dessus de la jeune femme sans pour autant quitter ses lèvres, ne pouvant refréner une seconde de plus l'excitation qui grandissait à l'intérieur de mon corps. J'avais envie d'elle, plus que jamais auparavant, et pourtant je mis un terme à ce baiser prolongé afin de lui exprimer les remords que j'éprouvais face à ma soudaine folie. Avalon porta son regard dans le mien, m'offrant un sourire simple mais qui reflétait toute la sincérité des mots qu'elle n'allait pas tarder à m'adresser, je sentis sa main se poser sur mon visage et je fermais les yeux à ce contact si apaisant. « Tu n'as rien à te faire pardonner, je t'assure. » Je lui répondis par un maigre sourire alors que sentis de nouveau mon corps se détendre sous le poids de ses mots, elle semblait si calme, si sereine, le tout rendait son visage plus magnifique encore qu'il ne l'avait jamais été. « Alors tout va pour le mieux. » Ma nuque se détourna légèrement afin de pouvoir embrasser sa main qui était toujours posée sur ma joue sans pour autant la quitter du regard, ne voulant pas mettre un terme au lien qui s'était installé entre nous. Il n'y avait jamais eu d'instant plus beau que celui-ci dans toute mon existence et j'étais décidé à ne pas laisser ce moment s'évaporer sous mes yeux. « Je suis folle de toi Aiden. Totalement, éperdument, amoureuse de toi. » Quant bien même je n'avais jamais été le genre de personne à rougir facilement il n'était pas dur de deviner que le rouge m'était monté aux joues à l'instant où la jeune femme avait prononcé cette phrase. Je ne pu empêcher un sourire enfantin, timide et heureux, de se dresser sur mon visage alors que je plongeais mon regard dans le sien une énième fois. « La seule chose dont je sois fou c'est de toi. » Ma voix c'était faite calme, presque comme un murmure, alors que je déposais mes lèvres dans le cou de la jeune femme, incapable de résister une seconde de plus à ce désir qui me brûlait de toutes parts.
Avalon ne tarda pas à glisser ses lèvres sur les miennes, comme si elle avait lu dans mes pensées – bien que je sois persuadé qu'elle partageais la même envie que moi de reprendre à nouveau nos contacts – et je laissai cette passion s'écouler jusque dans mes veines, me brûlant à l'intérieur. La jeune femme passa ses bras autours de ma nuque, attirant mon corps plus près du sien alors que je laissais ma main se rendre sur sa cuisse, ne pouvant mettre un terme à mes pulsions qui m’assaillaient. Comme lorsque nous étions tout deux dans les sous-sols de ma demeure Avalon s'empara de son propre tee-shirt, laissant alors apparaître ce corps que j'avais toujours désiré, bien plus à cet instant qu'à n'importe quel autre. J'étais pris d'un désir assez fou que j'aidais moi-même la jeune femme afin de faire disparaître son vêtement le plus vite possible, plongeant ainsi mon regard sur ce corps qui avait bien maigri depuis la dernier fois mais qui restait, à mes yeux, l'objet de mon désir le plus profond. Mes yeux s'arrêtèrent sur une marque que son corps ne portait pas la dernière fois que j'y avais posé le regard, une trace semblable à celle qui couvrait mon propre torse et que je ne connaissais que trop bien, Avalon y posa sa main dans un mouvement rapide et ne je fit rien pour l'en empêcher. « J'ai aussi gardé un petit cadeau, mais c'est rien... » Mon regard se perdit de nouveau à cet instant, rallumant ma colère pendant un court moment avant que je ne comprenne qu'il ne servait à rien que je parte à nouveau dans ma folie, que la jeune femme ne pardonnerai sûrement pas de laisser passer ce moment alors que nous étions sur le point de nous livrer l'un à l'autre de nouveau. Avalon était loin d'être stupide et je savais qu'à cet instant elle craignait de ne me voir divaguer à nouveau, ce pourquoi elle se contenta de capturer mes lèvres et de m'adresser un baiser bien plus désireux que tout ce que nous avions échangés pendant ces quelques longues minutes. Je laissais la flamme de ma rage s'endormir dans mon esprit, me concentrant sur ce désir qui montait en moi à mesure que mes lèvres jouaient avec les siennes, elle passa à nouveau ses mains sous mon t-shirt, me faisant alors comprendre qu'il serait peut-être temps pour moi de m'offrir à elle comme elle l'avait fait. Je me redressais en position assise, plaçant mes genoux de chaque côtés de son corps, agrippant mon vêtement des deux mains je le laissai glisser le long de mon torse avant de le laisser tomber nonchalamment à nos côtés. Mes lèvres repartirent à l'assaut de son corps, embrassant chaque parties qui s'offraient à mon contact, remontant le long de son corps pour finir ma course folle à l'endroit même où se trouvait cette cicatrice de malheur que je me promis, au plus profond de mon être, de venger un jour. Le temps ne comptait alors plus, c'était un autre monde, un autre nous. Peu importait le nombre de personnes qui s'étaient lancé à notre recherche, peu importait les réprimandes et les blâmes que je recevrai en sortant d'ici, peu importait le monde, les autres, le temps, c'était nous, notre nous, notre moment, et je m'abandonnait dans les bras de celle que j'avais toujours aimé, parce que c'était ce pourquoi je vivais.
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Je garde les yeux clos. Le repos complet, du corps et de l'esprit. C'est une renaissance, pas de cauchemars, pas de mauvais rêves où je revois sans cesse le corps d'Avalon ensanglanté, non, rien de tout ça. Son corps repose contre le mien, je peux sentir le brise chaude de son souffle qui me réconforte et qui me force à sourire, bêtement, naïvement. Je ne veux pas ouvrir les yeux, parce que cette sensation d'apaisement est si forte qu'elle me pousse à rester là, à somnoler entre conscience et sommeil. C'est la sensation la plus incroyable que je n'ai jamais ressenti, elle se trouve à mes côtés, je sens sa peau contre la mienne et mon bras qui l'entoure comme pour retenir ce moment que je ne veux pas voir partir. « Je veux que tout mes réveils soient comme ça. » Je hissais un sourire sur mes lèvres face aux paroles que je viens de prononcer, sans même savoir si Avalon à ouvert les yeux ou bien si elle se trouve encore dans un sommeil qui à sûrement dû beaucoup lui manquer ces dernier temps. Mon corps se glisse un peu plus contre le sien et je comprend alors qu'à partir de maintenant tout cela peut devenir notre réalité, nous sommes tout deux au même endroit et plus rien ne peut nous arriver, nous allons vivre l'un à autre et ce jusqu'à la fin. Je laisse mes lèvres se déposer contre sa nuque, la réveillant un peu plus au passage, tout en attrapant sa main d'un geste délicat. « Je trouve qu'on s'améliore Sweenage » Un rire fin s'échappe de mes lèvres tandis que je reprend place à ses côtés, positionnant nos deux mains jointes contre mon torse, incapable de laisser le moindre vide physique entre nous. Nous avons une vie qui nous attends, ici dans le district treize, et bien qu'il ne soit pas conforme à mes attentes je ne peux m'empêcher de penser que toutes nos mauvaises aventures sont bel et bien finies. Terminées, envolées, rien ne nous empêche d'être heureux à partir de maintenant. « Si les membres du conseil ne sont pas trop fâchés contre moi je …. Je pourrai demander à ce qu'on vive ensemble … » Mes mots se font hésitants, non pas parce que j'en ai peur, simplement parce que j'ignore si les choses sont sensées aller à ce rythme. « Enfin si tu veux …. » De mon pouce je décris des arc de cercle sur le dos de sa main tandis que mon regard se perd un peu plus dans la contemplation du plafond qui nous protège, mes pensées s'accumulent et je réalise que je suis en train de me laisser aller, chose qu'Avalon ne souhaiterai pas voir, surtout pas dans un moment comme celui-là. « En plus je vis avec un autre soldat qui viens du district dix et qui à passé trois jours à me raconté comment on découpe la viande de bœuf à la perfection. Je préférai cent fois vivre avec toi. » Je laisse un autre sourire s'emparer de mes lèvres avant de déposer celles-ci sur l'épaule d'Avalon et je plonge mon regard dans le sien. « Je t'aime Ava. » Plus de cauchemars, juste elle, moi, et tous les instants de bonheur qui n'attendent que nous. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Jeu 28 Juin - 2:58 | |
| Cette journée que j'avais cru possible dans mes rêves les plus fous s'était douloureusement faite attendre. Certes, il était tout simplement miraculeux que le puisse le revoir une nouvelle fois alors qu'il avait été déclaré mort pour trahison envers le gouvernement, mais j'avais toujours eu au fond de moi cet infime espoir qu'il soit vivant, quelque part, dans un état pas trop misérable, et que nous pourrions être ensemble à nouveau. Je l'avais espéré, parfois rêvé lorsque mes cauchemars n'avaient plus envie de hanter mes nuits, mais je voyais bien dans les regards des autres que ce n'étaient que de vains espérances qui ne faisaient que me rendre la vie plus difficile. Et pourtant, ils avaient tous eu tort de passer à autre chose, d'oublier ceux qu'ils avaient considérés comme un ami, ou comme un frère. Même si j'avais été aveuglée par un amour inébranlable, j'avais au moins gardé cette petite flamme au fond de moi qui me laissait croire que la vie ne m'avait peut-être pas tout pris. Bien évidemment, ce n'était pas pour autant que j'avais arboré un grand sourire pendant ces longs mois sans lui, au contraire. Je l'avais longuement pleuré, j'avais sans cesse ce poids sur les épaules, et les douleurs de mes blessures qui se ravivaient dès que je pensais à lui ne serait-ce qu'une seconde, que j'entendais son nom mentionné ou que je voyais des personnes qui pouvaient me le rappeler. Malheureusement pour moi, chaque personne de ce district, le Neuf, avait un rapport avec lui. C'était pour dire à quel point j'avais été obnubilée toute ma courte vie par le jeune homme, mais aussi que mes relations étaient bien peu nombreuses. Rumer, ma sœur, était sa grande amie et alliée depuis de longues années maintenant. Billie, même si elle était partie depuis des années avait aussi été proche de lui, était une amie d'enfance avec qui il faisait tout et n'importe quoi, accompagné de Kathleen Harper, une fille que je n'avais jamais comprise, peut-être parce que nous avions quelques points communs dans le fond. Skann lui était un rebelle se battant à ses côtés, et même si je le prenais pour le pire des abrutis, je ne pouvais m'empêcher de me rappeler qu'il avait compris ce qui se tramait entre Aiden et moi, et n'en avait pas été pour autant aussi méchant que je ne l'aurais pensé. Sans parler de toutes les pimbêches qui étaient tournées autour d'Aiden et que je n'avais aucunement envie de citer. La plupart des gens du Neuf s'était remis de l'annonce de la mort du rebelle assez rapidement, et qui aurait pu leur en vouloir ? Il était courant de disparaître sans laisser de traces par ces temps-ci, et la perte d'être chers étaient devenue monnaie courante à Panem avec les jeux. Le mieux était certainement de vivre au jour le jour. Cependant, j'avais ce terrible défaut, cet entêtement infatigable qui ne m'avait jamais autoriser à passer à autre chose. Heureusement.
Ma réaction ne fut pourtant pas celle que j'aurais pu espérer lorsque je le vis en face de moi dans ce tunnel. Au lieu de me jeter dans ses bras avec la plus grande joie, ma fatigue en avait pris un sacré coup pour me laisser tomber à la limite de l'inconscience. Et pour une énième fois, Aiden s'empressa de m'aider pour que tout aille bien pour moi, comme il l'avait toujours fait au Neuf sans que je m'en rende compte. En quelques secondes j'étais dans ses bras, puis allongée sur un lit pour que mon corps puisse retrouver des forces et ainsi éviter de me faire raconter n'importe quoi que je regretterais sûrement. Nous avions alors pu reprendre nos esprits tous les deux avant de nous excuser, nous raconter les grandes lignes de nos instants l'un sans l'autre, nous excuser encore jusqu'à retrouver une certaine passion. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, nous nous retrouvâmes allongés sur le lit à nous embrasser aussi fougueusement qu'amoureusement. Malgré les quelques fois où nous avions arrêté momentanément nos contacts pour telle ou telle raison, le désir ne faisait que se renforcer pour me faire croire que notre séparation n'avait pas duré longtemps. C'est alors que le jeune homme se met en tête de s'excuser, pensant peut-être que ses paroles m'avaient blessée ou bien pour notre séparation trop longue, je n'en avais aucune idée, mais j'étais pourtant sûre que ces excuses étaient infondées et qu'Aiden avait toujours agi comme il le fallait, ou comme il en avait besoin. Je lui répondis donc le plus sincèrement possible qu'il n'avait pas à prononcer ces paroles, ou à se sentir mal en ma compagnie. Je vois ses traits s'adoucir en me rendant un sourire, mais aussi par le soulagement de voir que je n'avais aucune raison de lui en vouloir pour quoi que ce soit. « Alors tout va pour le mieux. » Je lui souris de nouveau, heureuse de voir que tout allait enfin pouvoir être normal pour nous. Plus d'excuses, plus de malheurs, plus de disputes. Il n'y avait plus aucune raison que tout cela nous tombe dessus encore une fois, et nous séparent. Non, nous allions enfin être ensemble et je n'étais pas prête de le laisser partir. Aiden détourna ensuite quelque peu son visage pour embrasser ma main qui était encore à son visage, tout en gardant son regard plongé dans le mien. Il n'y avait rien au monde que je pouvais échanger contre cet instant si parfait.
Cette situation me fit réaliser à quel point j'étais plus qu'amoureuse d'Aiden, et que ses contacts physiques m'avaient horriblement manqué. Je ne pus donc me retenir de lui avouer cela, que j'étais totalement folle de lui, même si nous avions pu en douter à cause de mes réactions parfois paradoxales. Face à mes aveux forts et peut-être inattendus, il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer ses joues devenir rouge en un éclair. Il était vrai que les déclarations passionnées n'étaient pas vraiment ma spécialité, mais j'avais ressenti le besoin de lui dire, et au vu de son sourire qui me faisait toujours autant craquer, ceci était loin de lui déplaire. Sa réponse confirma mes pensées. « La seule chose dont je sois fou c'est de toi. » Ses paroles se glissèrent jusqu'à mon esprit pour me faire rougir tout comme lui puis il glissa ses lèvres dans mon cou pour déposer un baiser simple mais non dénué d'envie. Je me lançai alors de nouveau pour l'embrasser amoureusement, incapable de le laisser loin de moi plus de quelques secondes, trop désireuse de ce corps qui m'avait tellement manqué depuis des mois. Je sentis la même passion que lorsque nous nous trouvions dans le sous-sol de la maison d'Aiden, mais avec tout de même moins de gêne, même si ce genre de relations ne m'était toujours pas courant. Mon cœur rata sûrement un battement lorsque je sentis sa main rejoindre ma cuisse, relançant avec ardeur mon envie d'aller encore plus loin même si la raison aurait voulu que nous arrêtions cette folie immédiatement. Cependant, je n'avais aucune envie de mettre un terme à ce désir, si bien que j'enlevai mon t-shirt avec l'aide d'Aiden qui avait l'air tout aussi envieux que moi. A peine mon vêtement tombé à nos côtés, je vis le regard du jeune homme s'arrêter sur mon corps que je détestais tant. Il n'allait certainement pas raté mon cicatrice, tout comme ma maigreur qui avait dangereusement empiré ces derniers mois. J'eus peur quelques petites secondes que ce corps peu attrayant lui fasse oublier ses envies par crainte de me blesser, ou simplement parce que ce n'était pas très beau à voir. Mais il ne sembla pas avoir ces idées en tête, il paraissait plutôt se perdre un peu dans des pensées plus sombres, sûrement à cause de cette cicatrice. Étant prise d'angoisse de le voir retomber dans ses démons avec ces tortures et son envie de vengeance, je repartis au contact de ses lèvres pour attiser ce désir et lui faire oublier cette petite tâche qui n'avait plus aucune importance.
J'avais passé mes mains sont sous t-shirt gris, apparemment uniforme du Treize, et le message sembla passer comme une lettre à la poste. Aiden se releva au-dessus de moi, plaçant ses genoux à chaque côté mon corps – cela me rappela qu'il faudrait que je lui demande ce qu'était devenu son genou blessé, qui semblait à présent remis de cette vilaine lésion – et agrippant rapidement son vêtement pour le lâcher à nos côtés et s'en débarrasser définitivement. Même si j'avais senti toutes les cicatrices lorsqu'il avait déposé mes mains sur son torse, ma surprise ne fut pas moindre en voyant de mes propres yeux toutes les marques qui étaient présentes sur lui. Aiden ne me laissa cependant pas le temps d'avoir peur ou même de m'attarder sur ses muscles tout nouvellement retrouvés. Il partit au contact de mon corps, embrassant mon corps jusqu'à remonter à l'endroit de la brûlure infligée quelques mois auparavant. Le jeune homme n'hésita pas une seconde pour joindre ses lèvres aux miennes, et je lui rendis ce baiser avec encore plus de passion et d'envie, désireuse de me dévoiler un peu plus à lui et de profiter de sa présence à mes côtés, sans personne pour nous déranger. La peur de voir quelqu'un nous trouver après cette absence soudaine s'effaça petit à petit, lançant place au désir qui avait pris totalement possession de mon corps qui m'empêchait de voir que nous n'agissions pas vraiment d'une façon très raisonnable. Cependant, ce n'était vraisemblablement pas ma raison qui me gouvernait à présent, non c'était plutôt un désir fou de retrouver ce que nous avions partagé une unique fois et qui allait certainement être amplifié par le bonheur de ces retrouvailles. Malgré l'envie de continuer ce baiser enflammé, je dus y mettre un terme pour réussir à déboucler sa ceinture totalement inutile puisque ses vêtements semblaient être tout juste à sa taille. Mais bref, je n'avais pas vraiment dans l'idée de déblatérer sur l'importance ou non de cette ceinture qui, que je le veuille ou non, était là et ne demandait qu'à s'échapper du pantalon d'Aiden. Une fois ôtée, il ne restait plus que quelques vêtements facilement supprimables pour que nous soyons en sous-vêtements l'un avec l'autre, prêts à reprendre notre relation où elle s'était arrêtée. Il n'y avait plus de tortures, plus de mésaventures, plus personne pour nous empêcher d'être ensemble, et nous en profitions bien plus que raisonnablement, mais de façon tellement plaisante qu'il était hors de question de s'en priver. Qui sait ce qui pouvait nous arriver à n'importe quel instant ? Aiden et moi ne cherchions pas à le savoir, nous savourions juste les instants que nous pouvions vivre ensemble. Tant pis pour ce que pourraient penser les autres sur notre longue absence, nous trouverions bien un moyen de faire passer cela pour nécessaire et vital pour moi, trop fatiguée pour faire un pas de plus et devant rester allongée sur un petit lit avant de rejoindre l'hôpital du Treize...
* * *
Je me retrouvai dans un sommeil sans cauchemar, sans aucune agitation m'empêchant de profiter d'un sommeil qui ne m'était plus aussi facilement venu depuis des mois. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais bien, vraiment bien. Je ne ressentais aucune appréhension, aucune peur et même aucune tristesse. Mon bonheur était total, et j'avais l'impression de m'être assoupie pendant des heures, voir mêmes des jours pour me sentir aussi bien et décontractée. Je ne réalisai pas où j'étais, ni avec qui – je le savais très bien au fond – mais cela ne m'importait peu puisque je comptais rester dans cet état d'épanouissement absolu pour ne pas en perdre une miette. J'entendis alors le jeune homme prononcer quelques paroles. « Je veux que tout mes réveils soient comme ça. » Je ne les avais pas comprises, trop lointaine dans mon égarement, mais je répondis tout de même instinctivement. Il fallait croire que mon esprit était tout à fait au point et pouvait gérer quelques paroles alors que j'étais à moitié endormie. Fabuleux, et un peu effrayant en même temps. Heureusement que je n'avais aucun secret à lui cacher. « Moi aussi. » Mes mots me parurent sincères, et mon comportement aux côtés d'Aiden ne contredisaient en aucun cas ce que je venais de lui dire. Me réveiller dans ses bras, c'était tout ce que j'avais pu rêver. Que ce fût après un simple sommeil, ou bien une relation charnelle passionnée, être à côté de lui en quittant le sommeil, sentir ses bras autour de moi pour me protéger de toutes menaces qui n'avaient plus aucune raison d'être maintenant était la plus belle chose. Le jeune homme déposa ensuite délicatement ses lèvres sur ma nuque, me réveillant un peu plus et attrapa ma main. « Je trouve qu'on s'améliore Sweenage » Sa deuxième phrase me tira définitivement du sommeil lourd qui s'était imposé à moi pour me faire réaliser pleinement la situation. Je ne savais pas pourquoi, et d'ailleurs il n'y avait aucune raison tangible pour cela, mais lors de ces petites secondes où j'avais à peine ouvert les yeux, je ne m'étais pas imaginée un seul instant que, ce qui s'était passé, nous l'avions vraiment vécu. Et pourtant, ce plaisir était bien réel, et peut-être un peu trop, si bien que je m’inquiétai tout à coup de l'état de son dos. Heureusement pour lui je n'avais aucun ongle assez long ou fort pour le blesser, mais je ne préférais pas en savoir plus pour le moment, ni lui faire remarquer qu'il gardait peut-être des marques de notre relation. J'étais déjà assez écarlate et brûlante comme ça. Et bien évidemment Aiden le remarquerait et ne se gênerait pas d'en rajouter une couche pour me gêner encore plus, comme il l'avait fait dans son sous-sol en prenant bien son temps à se rhabiller tout en voyant que cela me mettait mal à l'aise. Je ne pensai alors pas utile de lui dire à quel point je nous avais trouvés meilleurs cette fois-ci, ma réponse étant évidente, même avant que ma pudeur ne fasse brûler mes joues. Je laissai ensuite le jeune homme déplacer nos mains, les disposant contre son torse pour nous laisser encore plus en contact, sentant ainsi son cœur battre un peu plus fort. Je n'avais aucune envie de séparer cette étreinte si agréable et le bras d'Aiden ne m'annonçait pas une idée contraire. « Si les membres du conseil ne sont pas trop fâchés contre moi je …. Je pourrai demander à ce qu'on vive ensemble … » Ses mots se firent hésitants, et je sentis presque les larmes monter à mes yeux si je ne m'étais pas promis de ne pas pleurer en ce moment. Je ne pensais pas qu'il aurait bien pris des larmes alors que nous venions tout juste de prouver notre amour l'un à l'autre. Je sens pourtant un immense bonheur, peut-être même soulagement, m'envahir. Nous pouvions vivre ensemble, passer nos nuits ensemble, faire tout ce que nous voulions, mais le plus important était que nous étions maintenant ensemble.
« Enfin si tu veux …. » Il rigolait j'espère... Bien sûr que je voulais être avec lui ! C'était bien la chose que je désirais le plus au monde – après revivre des moments comme celui que nous venions de partager – et il était hors de question que je laisse passer cette chance. Bon, je n'allais pas non plus m’immiscer dans ce qui ne me regardait pas, et apparemment l'administration du Treize ne semblait pas très souple, mais je ne voulais pas avoir vécu ses mois sans lui pour finalement le retrouver et ne pas pouvoir être avec lui. « Bien sûr que je veux être avec toi Aiden » Je lui adressai un grand sourire, tellement marqué de bonheur que je ne me rappelais pas avoir souris comme cela depuis des lustres. Cependant, je le voyais divaguer en caressant ma main de son pouce, et je ne lui en voulais aucunement. Il avait sûrement ses raisons de penser à autre chose, maintenant que nous pouvions penser à une vie tous les deux. Même si la vie semblait bien plus agréable au Treize, il y aurait sûrement des contraintes, il suffisait de voir l'uniforme que tout le monde portait, ou bien la hiérarchie que j'avais cru reconnaître lorsqu'un homme donna l'ordre à Aiden de s'occuper de moi. Cependant, j'étais certaine que ces petits obstacles seraient très facilement franchissables après ce que nous avions vécu. « En plus je vis avec un autre soldat qui viens du district dix et qui à passé trois jours à me raconté comment on découpe la viande de bœuf à la perfection. Je préférai cent fois vivre avec toi. » Aiden se reprit rapidement, redevenant celui que j'avais toujours connu. Je ris aussi sensiblement à sa phrase, l'imaginant cohabiter avec un autre soldat et racontant ce genre de choses inutiles. Oui, c'était sûr que tous les deux nous aurions des sujets de conversation bien plus intéressants que la découpe d'un bœuf. Je n'eus pourtant pas le temps de répliquer avec une toute petite moquerie qu'il m'embrassa l'épaule et plongea son regard dans le mien avec un air bien différent de la seconde précédente. « Je t'aime Ava. » Je ne me laissais pas d'entendre ces mots, et arborer un sourire presque ingénu devenait une habitude. Je n'attendis pas une seconde pour lui répondre. « Je t'aime aussi Aiden. » Que pouvais-je lui dire d'autre, surtout après le plaisir intense que j'avais ressenti ? Je quittai sa main, ressentant déjà le manque de son corps, si bien que je passai ma main longuement et peu pudiquement sur son torse, oubliant toutes les inégalités dues aux blessures, mais admirant un corps qui m'avait manqué à un point inimaginable. « Je pourrai jamais me passer de toi. » Je n'avais aucune envie de reprendre une relation charnelle dans l'immédiat, mais j'avais ce besoin d'exprimer tout autant ce que mon corps me disait au même titre que mon cœur. Aiden était un jeune homme séduisant, pire que séduisant même, et je n'eus pas le temps de continuer ma pensée que je redevins écarlate à cause de tout ce que je racontais et que je faisais. J'essayai alors de changer furtivement de sujet, espérant qu'Aiden n'avait rien remarqué même si ces illusions semblaient totalement dérisoires. Je ne tenais pas à ce qu'il se mette à me parler librement de cette nuit passionnée, ou plutôt cette journée, ni qu'il fasse quoi que ce soit pour déclencher un mal-être, qui n'avait pas vraiment lieu d'être après ce que nous avions partagé lors de nos trois 'rencontres amoureuses', pour ne pas dire les seules fois où je ne l'avais pas insulté... Mais c'était mal le connaître, je ne doutais pas qu'il saisirait cette occasion pour me taquiner. « Tu veux dire qu'on pourra enfin être ensemble ? Plus de pacificateurs, de blessures ? Plus rien ? Que toi et moi ? » Ma question était un peu stupide... Bien évidemment qu'il n'y avait pas de pacificateur au Treize, et encore moins des brutes prêtes à vous tirer dessus ou à vous arracher un bras... Mais j'avais besoin de l'entendre de vive voix. Oui, nous n'avions plus rien à craindre, et nous allions pouvoir vivre comme tout le monde. « On aura plus à cacher ça... ? Je veux dire... nous ? » Même si je ne doutais pas de la réponse, j'avais quand même cette peur qui s'installait petit à petit, me disant que peut-être on accepterait pas une relation au Treize... C'était stupide, certes, mais je ne voulais pas voir mes espoirs balayés d'un revers par que je m'étais emportée trop rapidement.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Ven 6 Juil - 17:44 | |
| Deux ans déjà que je m'étais engagé dans la rébellion. Un gamin qui n'avait pour seule ambition que d'offrir un monde ne serait-ce qu'un peu meilleur aux personnes qui lui étaient chères mais aussi à tous les autres qui crevaient sous l'injustice de ce monde fou. Si on m'avait dit deux ans plus tôt que je me retrouverai aujourd'hui dans les sous-terrains du district treize, après de longs jours de torture épuisantes, dans les bras de celle que j'avais toujours aimé dans le plus grand des secrets, je n'y aurait sans doute pas cru le moins du monde. J'avais mûri bien plus vite que les autres adolescents de mon âge, alors que d'autres ne pensent qu'à s'amuser et à courir les filles j'avais décidé de faire quelque chose de bien plus grand que ma propre personne. Mon enfance n'avait pas été des plus horribles, je le consent facilement, ma famille n'avait pas vécu la famine ou le froid, je n'avais aucun frère ou sœur qui puisse être tiré au sort, mon père avait toujours eu une position favorable et l'argent ne m'avais jamais manqué, pourtant il m'était facile de réaliser que j'avais tout de même perdu beaucoup durant mon enfance. L'innocence, nous l'avions tous perdue, elle c'était envolée dans un simple battement d'aile de papillon, nous avions tous perdu ce pourquoi nous étions jusqu'alors des enfants, le monde nous avez rattrapés, mis à genoux devant la terreur et la folie des gouvernements, et nous étions supposez ne rien faire en contrepartie. J'avais perdu deux de mes meilleures amies, quant bien même la perte de Bille ne m'avait pas été aussi destructrice que pour sa famille, c'était une de mes amies qui s'en était allée à son tour dans la gueule du loup. Kathleen était partie quelques années après mais le choc fut le même, cette incapacité de parler de quoi que se soit à qui que se soit, cette volonté de vengeance qui s'exprime au travers de nos larmes qu'on n'en peut plus de retenir, cette rage qui bouillonne à l'intérieur et qui nous pousse à changer, cette tristesse de savoir qu'ils ne reviendront plus jamais, que leurs rires n'arriveront plus jusqu'à vos oreilles, que leurs regardas ne croiseront plus jamais le vôtre. Le monde est injuste, nous le savons depuis longtemps, mais seul une poignée de fou est capable d'y trouver quelque chose à y redire, parce que sans ça nous n'aurions plus aucune raison de rébellion.
Je me souviens de chaque personnes que j'ai rencontré, ces personnes qui ont changées le cours de mon existence, mes souvenirs sont tous plus clairs les uns que les autres. Je me souviens du premier jour où j'ai difficilement fait la connaissance de Kathleen, sur les bancs de l'école, elle qui possédais déjà une rage de vivre et une facilité à s'attirer des problèmes, Billie et sa chevelure blonde semblable à celle de ses sœurs, elle qui essayais tant bien que mal de nous résonner lorsque nous sortions pour défier la vie, Rumer, qui semblait si forte et fragile à la fois, Julian, qui – au fil du temps – est devenu bien plus qu'un ami à mes yeux, et pour rien au monde je ne changerai quoi que se soit à tout ça. Au diable les gens qui n'avaient que faire de ma présence et de mon existence, ils ne comptaient en rien pour moi, seuls étaient importants ceux qui avaient toujours été à mes côtés et qui n'avait pas abandonner les recherches alors que tout me désignait comme mort. Julian était venu me chercher, il n'en avait eu que faire des paroles qu'on lui avait dit sur ma mort, il avait franchit les frontières de plusieurs districts, il avait combattu des pacificateurs et avait arraché la vie à l'un d'entre eux dans le seul et unique but de me sortir de cette pièce qui avait abritée mes cris et mes envies suicidaires. Il était le plus grand rebelle que Panem n'avait jamais connu, et j'espérais un jour pouvoir me dresser ne serait-ce qu'à sa cheville. Je n'étais pas le genre d'homme à croire au héros des temps modernes, aux martyrs prêts à se sacrifier pour la justice, après tout l'homme est doté d'un puissant instinct de survie qui le pousse à s'arracher des griffes de ces geôlier coûte que coûte, mais si je devais me faire une seule représentation de ce héros alors Julian serait celui-ci. J'aurai voulu pouvoir lui parler, lui adresser quelques paroles afin de lui faire comprendre que si j'étais en vie c'était uniquement grâce à sa volonté et son amitié, mais mon attention était portée sur une toute personne, une personne pour qui j'aurai donné plus que ma propre vie. Même dans mes rêves les plus fous je n'aurai pu imaginer un tel instant, nous étions tout deux tellement avide l'un de l'autre que chacun de nos gestes transpiraient de ce désir, de cette envie de nous redécouvrir peu à peu comme lorsque que nous avions, pour la première fois, franchit le pas dans les sous-sols de ma demeure. Je ne voulais qu'elle, il n'y avait qu'elle, jamais personne n'avait pris autant d'ampleur dans ma vie et j'étais plus qu'heureux de constater que sa présence m'était vitale, plus que tout. C'était tout aussi fort que la première fois, sans doute plus merveilleux encore et pour rien au monde je n'aurai échangé cet instant contre un autre d'une quelconque importance.
Bien trop de fois j'avais laissé les doutes s'initier dans mon esprit, doutes qui avaient – quelques fois – mis un terme à des instants magiques comme celui que nous vivions en ce moment. Je vis les joues d'Avalon prendre une teinté rosée lorsque je lui répondis que je n'étais fou que d'elle, ravivant ce feu toujours bien présent en moi et qui me poussait à toujours en vouloir plus. J'embrassais son corps, capturant ses lèvres, m'abandonnant à cet instant qui me fis revivre et qui ralluma en moi la flamme de cet amour que je voulais indestructible. Je pouvais sentir ses mains qui se frayaient un passage jusqu'au maigre ceinturon qui retenait mon pantalon réglementaire, mon souffle commençait à se faire saccadé alors que j'embrassais son cou, toujours désireux de me laisser aller dans ses bras. Cet instant, notre instant, avait pour moi la plus grande des valeurs. Pour la première fois depuis de longues semaines j'avais dormi d'un sommeil sans cauchemars, sans réveil en plein milieu de la nuit, le corps tremblant et de grosses gouttes de sueur perlant de mon front, non, rien de tout ça n'était arrivé cette nuit. Je laissai la lumière du jour s'installer entre mes iris sans pour autant les ouvrir, laissant cet instant de disperser en moi pour ne pas en perdre une seule miette, j'avais auparavant je ne m'étais senti aussi vivant qu'à ce moment. Le corps ensommeillé de la jeune femme se trouvait à mes côtés, je pouvais sentir son souffle chaud courir sur ma peau, m'arrachant quelques frémissements de temps à autre, un sourire d'enfant s'étira sur mon visage à mesure que j'ouvrais les yeux pour découvrir cette scène qui n'en était que plus magique. Les mots me vinrent alors d'une manière naturelle, comme si je les avaient prononcés toute ma vie, j'ignorais si Avalon s'était réveillée ou bien si elle était toujours plongée dans un sommeil réparateur, mais à vrai dire ces paroles avaient surtout étaient prononcés à mon égard, comme pour me prouver que j'avais recouvré toute ma raison, que je n'avais pas rêvé de cet instant et, qu'à partir de maintenant, je pourrai me réveiller chaque matins en sentant son corps près du mien. Je sentis le corps de la jeune femme frémir à côté du mien, ce qui me rassura un peu plus, tandis que je l'entourais de mon bras. « Moi aussi. » Les paroles de la jeune femme m'arrachèrent un autre sourire alors que je fis glisser mes lèvres contre sa nuque, nous avions passé un moment des plus incroyable, bien plus encore que la première fois où nous avions laisser libre court à nos envie, et je ne pu m'empêcher de faire remarquer à Avalon que je nous avais trouvé bien meilleur cette fois-ci. Mes mots la tirèrent définitivement du sommeil et je pu voir ses pommettes rougir à la vitesse de l'éclair, elle avait toujours était des plus discrètes et, quant bien même j'avais été – avec mes paroles – l’initiateur de cette gêne je ne pu résister à la tentation de laisser un rire fin s'échapper d'entre mes lèvres. « Tu n'as pas à être gênée de quoi que se soit tu sais. Mais je prendrai ce rougissement soudain pour une approbation à mes dernières paroles. » Un autre sourire s'afficha sur mes lèvres alors que je déplaçais nos mains liées sur mon torse, à l'endroit exact où se trouvait mon cœur, battant un peu plus fort de joie d'avoir retrouvé Avalon.
Mes pensées s'égarèrent alors, traçant un chemin dans mon esprit, un chemin qui pourrait nous mener à une vie partagée ensemble, rien qu'elle et moi à l'abri de tous les regards, de toutes les indiscrétions, de tous les maux que le monde n'avait pas cessé de nous infliger depuis quelques semaines. Je ne voulais pas penser à ce qui adviendrait de moi ou de mon statut de soldat du district treize une fois que nous aurions passés ces portes afin de retrouver le monde extérieur, pour tout dire je me fichais pas mal des sanctions qui allaient tomber sur moi du moment que l'on me permettait de pouvoir vivre ma vie avec Avalon. Vivre avec elle, pouvoir sentir sa présence chaque soirs à mon coucher et chaque matins à mon réveil, à mes yeux il n'y avait rien de plus beau que cette vision de notre couple si incroyable. « Bien sûr que je veux être avec toi Aiden » Un sourire d'une grandeur inimaginable s'afficha sur mes lèvres, bien que je n'eusse jamais douté de la réponse de la jeune femme, pourtant de savoir qu'elle acceptait de passer ces journées avec moi avait le don de me rendre incroyablement heureux. Nous allions pouvoir être ensemble, peu importe les dires du gouvernement du district, peu importe le nombre de chose que l'on me ferait faire afin de rattraper ma faute de ne pas l'avoir emmenée à l'infirmerie dès qu'elle avait franchit le seuil du tunnel, non, rien ne pouvait ternir ce moment qui rendait mon existence bien plus belle qu'elle ne l'avait jamais été. « C'est tout ce que je rêvais d'entendre. » Avalon affichait également un immense sourire, témoin du bonheur qui l'avait sûrement prise autant que moi, il ne fallut pas plus d'une seconde avant que je ne capture ses lèvres, lui donnant un baiser empli d'amour et de ces émotions qui me transperçaient de toutes parts. Je ne peut m'empêcher de lui avouer, une nouvelle fois, tout cet amour que je ressens à son égard et qui ne fait que grandir avec les secondes, c'est bien plus que ce que je n'aurai jamais pensé vivre au cours de mon existence, il n'y à pas d'amour aussi fort que celui que je partage avec Avalon, j'en suis de loin convaincu. « Je t'aime aussi Aiden. Je laisse cette sensation m'envahir, s’implantant dans chacun de mes muscles, dans mon corps et mon esprit tout entier, je ne doute pas de l'amour que la jeune femme peut me porter mais il faut avoir que ce genre de phrase est toujours bonne à entendre. Un énième sourire se dresse sur mes lèvres tandis qu'Avalon sépare sa main de la mienne, la positionnant sur mon corps afin de parcourir mon torse sans aucune pudeur. Il est drôle de constater que la jeune femme se trouve gênée de parler de ces instants charnelles que nous avons partagés mais qu'elle ne l'est pas de passer sa main sur ma peau, peu m'importe du moment qu'elle reste à mes côtés.
« Je pourrai jamais me passer de toi. » Je fixe mon regard dans le sien et constate que derrière ses paroles les joues de la jeune femme on repris une couleur rosée, je laisse mon bras l'entourer un peu plus, dessinant du bout des doigts de minces traits sur sa peau, incapable de couper le contact entre nous ne serait-ce qu'un simple instant. « Ça tombe bien puisque je ne compte pas te laisser partir, même pas une seule seconde. » Mes paroles se rapprochent de celle d'un enfant mais je m'en fiche pas mal, après tout Avalon sait pertinemment que pour rien au monde je mettrais un terme à notre histoire, il n'y à qu'elle, il n'y aura qu'elle tout au long de ma vie et ça jusqu'à ce que l'on m'arrache mon dernier souffle. Au fond de moi les mots de la jeune femme me font le plus grand bien, parce que – même si je suis persuadé qu'elle n'ira pas à l'encontre de l'amour qu'elle me porte – cela me rassure sur le fait que nous avons un avenir ensemble et qu'il paraît s'éclaircir de minutes en minutes. « Tu sais que tu es est très belle quand tu rougis Sweenage ? » J'avais toujours été d'un caractère taquin, presque pieds dans le plats sans pour autant être déplacé, je ne pu m'empêcher de sourire devant la vision que m'offrait Avalon, après tout mes paroles n'avaient été teintées d'arrogance ou de méchanceté et j'espérais ne pas avoir réussi à vexer la jeune femme face à mes mots qui se voulaient joueur, comme lorsque nous étions dans cet abri dans la forêt et que – suite à quelques mots mal interprétés – j'avais reçu une bandelette imbibée de mon propre sang en plein dans la figure. Mes lèvres se déposèrent sur les siennes avant même qu'elle n'eut le temps de répondre, comme pour lui montrer que tout ça n'était qu'un jeu sans la moindre importance et que je ne lui tenais pas rigueur de la couleur dont était ornée ses joues. « Tu veux dire qu'on pourra enfin être ensemble ? Plus de pacificateurs, de blessures ? Plus rien ? Que toi et moi ? » Je compris en l'espace d'un court instant que les paroles d'Avalon étaient de plus sincères, comme si elle s'inquiétait vraiment de savoir si oui ou non nous pourrions enfin être ensemble et ne plus avoir peur de quoi que se soit. Mon bras l'entoura un peu plus fort tandis que je pris position afin de fixer mon regard bien droit dans le sien, comme pour lui faire comprendre à travers de mes yeux que j'étais apte à répondre à toutes ses inquiétudes, même celles qui devaient lui semblait idiotes. « On aura plus à cacher ça... ? Je veux dire... nous ? » Ma main se déposa d'elle-même sur la joue de la jeune femme alors que mon regard était toujours fixé dans le sien, je ne pouvais que comprendre les inquiétudes dont elle me faisait part et qui l’assaillaient comme de violents maux de têtes, après tout j'avais moi-même eu quelques instants de doutes avant qu'Avalon n'en vienne à me rassure quant à ses sentiments pour moi. « Rien que toi et moi. » Je déplaçais une mèche de ses cheveux, ne la quittant pas pour autant du regard. « On a plus à avoir peur de quoi que se soit à partir de maintenant. On peut être ensemble, rien ne nous empêchera de nous aimer au grand jour. »
Ça bouillonne dans mes, cette envie que j'ai de la protéger de ce monde qui ne lui à cause que trop de problèmes, je veux la rendre heureuse et son bonheur compte bien plus que le mien, rien au monde ne pourrait me faire baisser les bras face à cette envie, qui à toujours été présente au fond de moi, de rendre son monde plus beau. « Je ne laisserai jamais plus personne te faire du mal Avalon, il n'y aura plus de blessures, plus de cicatrices, plus de cauchemars, c'est promis. » Du pouce je trace de petit cercles sur sa joue, cherchant un moyen de lui transmettre par le regard tout ce que mes mots ne pourront jamais lui dire, elle est à moi, je suis à elle et jamais plus je ne laisserai quiconque lui faire le moindre mal. « Les couples ne sont pas interdits au district treize, on aura notre propre habitation, ça sera.... chez nous. » Je hisse sans difficultés un sourire sur mes lèvres, abandonnant le visage d'Avalon pour aller récupérer sa main et la serrer dans le mienne. « Je continuerai ma formation jusqu'à devenir un véritable soldat, il y à un risque pour que je parte en mission mais ils vont attendre que je sois complètement prêt. » Au fond de moi je sais que la jeune femme ne pourra s'inquiéter de me voir partir en mission, lorsque j'aurai mis un terme à cette formation de soldats que nous devons suivre au district treize, mais je suis paré, prêt à me battre corps et âme afin de faire de cet endroit un monde où je n'aurai plus peur de vivre, pour moi mais aussi pour mes descendants si jamais le ciel décide de m'en donner. « Ils pourront te trouver quelque chose à faire tu sais, il y à toujours quelque chose à faire ici. » Il faut dire que le gouvernement des sous-terrains mets tout en œuvre pour que tout le monde trouve sa place mais également pour récupérer des personnes capables de travailler dans les différentes institutions qui permettent au district de fonctionner. « Tu pourra aider en cuisine ou bien … garder les enfants quand ils ne sont pas à l'école … J'ai entendu dire qu'ils ont un très bon programme pour les formations de guérisseurs. » Billie, mes premières pensées s'envolent vers elle, je me rends compte que – depuis son arrivée – je cache à Avalon le fait que sa sœur est en vie. Je sens mes paupières qui se ferment pendant un quart de seconde, réalisant que – quand elle apprendra que je ne lui ai rien dit à propos de sa sœur – la jeune femme risque de m'en vouloir pendant un instant. Je tente de garder mon calme, hissant un nouveau sourire sur mes lèvres alors que j'embrasse de nouveau la jeune femme, comme pour cacher ma honte de ne lui avoir rien dit. « Dans tous les cas on aura plus à se cacher de quoi que se soit et je pourrai rendre tous les autres soldats jaloux. » Au fond de moi je sais qu'Avalon doit le découvrir par soi-même, qu'elle ne m'en voudra pas longtemps de lui avoir cacher, parce que c'est quelque chose qu'elle doit découvrir seule et non pas avec moi. Je laisse un nouveau sourire étirer mes lèvres alors que je plonge mon visage au creux de son cou, nos deux mains toujours serrées l'une dans l'autre. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Mar 10 Juil - 19:13 | |
| Revoir Aiden dans ce tunnel avait été un choc bien plus terrible que je n'aurais pu le penser. Certes ce fut tout d'abord le fait de la voir en vie, dans le Treize, alors que pendant des mois on nous avait fait comprendre qu'il était mort quelque part, dans un lieu inconnu et lointain, tué par des pacificateurs sans pitié qui prenait un malin plaisir à torturer les gens avant de leur ôter la vie. Mais le choc devint plus fort et amer par la suite lorsque je comprenais petit à petit qu'on m'avait menti tout ce temps. Je ne savais pas vraiment qui était au courant de la survie du jeune homme, mais il était certain qu'il y avait au moins un coupable parmi ceux qui m'avaient emmenée dans le Treize, je ne doutais pas que ce soit Julian. Depuis le début, il cachait des choses. Qu'est-ce qu'il était parti faire pour retrouver son frère à l'article de la mort chez nous au Neuf ? Il n'avait même pas été fichu de lui venir en aide lorsqu'il s'était fait attaquer... Belle ironie pour celui qui se prenait pour le roi des rebelles... Et pour Aiden alors ? J'avais longtemps cru qu'il avait été incapable là encore de venir en aide à quelqu'un qui l'appréciait puisqu'on le disait mort dans un district éloigné. Mais ce fut là peut-être une erreur, et même sûrement puisque le rebelle du Neuf était en vie, et au Treize. Plus le temps passait, plus je soupçonnais Julian de l'avoir caché ici, et ne jamais en parler à personne. Ou peut-être à Rumer... Mais j'en doutais aussi. Il s'était bien foutu de moi, préférant me voir pleurer et malmener tout le monde parce que je pensais l'avoir perdu, alors qu'au fond il savait très bien qu'il était en vie. Je m'étais juré de lui faire payer ce qu'il avait fait, quand il avait voulu me consoler ou me faire croire que tout irait mieux un jour. Il n'avait que quelques mots à dire, c'était pas si terrible ! Juste me dire qu'il était encore vivant, ou au moins me le faire comprendre. Mais non, je n'étais pas digne de confiance, comme d'habitude on ne me disait rien pour que rien ne m'arrive. C'est vrai que cette stratégie avait fonctionné à merveille.
Mais il ne fallait pas que je me perde dans ces idées alors que j'étais avec Aiden et que nous nous retrouvions après des mois d'incertitudes. J'allais avoir tout mon temps pour préparer ma vengeance et pourrir la vie de Julian, coupable de s'être moqué de moi. Le jeune homme et moi avions alors une nouvelle fois cédé à notre désir qui s'était décuplé avec nos retrouvailles et que je n'avais pas souhaité contenir même si le moment n'était pas vraiment opportun. J'avais craint quelques secondes que notre absence soit plus que remarquée et qu'Aiden ait des problèmes pour ne pas m'avoir emmenée recevoir des soins ou je ne savais quelle autre consigne. Mais tout cela s'était envolé bien plus rapidement qu'il en fallait pour le dire pour que l'envie prenne totalement possession de moi et ne me donne aucunement le souhait de le quitter quelques instants. Et je ne regrettai en aucun cas de me réveiller quelques temps après dans ses bras, toujours emplie de bien-être et pour la première fois, vide de toute appréhension ou inquiétude sur ce qui allait nous arriver lorsque nous allions finalement nous séparer. Bien sûr Aiden aurait peut-être quelques soucis avec ses supérieurs, mais ce n'était pas si terrible comparé à ce qui lui était arrivé la première fois que nous étions allés plus loin qu'une simple amourette chaste et innocente d'adolescents. Je me contentais donc de profiter de cet instant entièrement, restant dans une sorte de somnolence que je ne voulais pas brusquer puisque je n'avais plus rien à craindre. Aiden passa son bras à mes côtés pour m'entourer alors que je lui répondais que, moi aussi, je voulais me réveiller tous les matins dans ses bras et ne plus jamais me retrouver seule avec mes inquiétudes pour unique compagnie. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à toutes ces nuits, tous ces matins où j'avais été seule au Neuf et que j'aurais tout donné pour l'avoir à mes côtés. Maintenant qu'il était là, je n'étais pas prête de le laisser partir. Le jeune homme aborda ensuite le moment que nous venions tout juste de partager, et, comme à mon habitude, je ne fis que rougir face à ce qu'il disait. Bien évidemment je partageais son avis sur la question, j'avais encore plus apprécié cet instant et je n'allais certainement pas oublier le plaisir qu'il m'avait apporté, mais j'avais toujours cette gêne qui me prenait et dont je ne pouvais me débarrasser dès qu'il me parlait de ce type de relation. Je l'entendis rire quelque peu avant qu'il ne réagisse à mon embarras soudain. « Tu n'as pas à être gênée de quoi que se soit tu sais. Mais je prendrai ce rougissement soudain pour une approbation à mes dernières paroles. » Il ne réussit qu'à me faire rougir de plus belle, alors que j'évitais soigneusement son regard pour ne pas mourir de honte. Ce n'était pas tant nos relations qui me gênaient – bien que je redoutais sans cesse qu'il ne fasse des commentaires sur le plaisir que j'avais ressenti – mais plus le fait de me savoir totalement nue à côté de lui, mon corps contre le sien, ma poitrine sur son torse et voir son regard se détourner du mien pour découvrir, ou plutôt redécouvrir ce que j'aurais tant aimé lui cacher tellement je me trouvais affreuse. Et puis, même si j'écartais toujours l'idée pour me faire croire l'inverse, je devais avouer que j'étais terriblement mal à l'aise d'éprouver tout ce plaisir incontrôlable lorsque nous laissions nos envies guider nos gestes. C'était tellement embarrassant de me laisser totalement aller alors que j'étais d'une nature si réservée. Mais ce n'était pas pour autant que je comptais maintenant me défaire de l'étreinte d'Aiden qui me réveillait tout en douceur.
Cependant, le jeune homme ne sembla pas pris d'envie de me taquiner encore plus sur le sujet, et partit même sur un sujet auquel je ne m'attendais pas, mais qui me ravissait à un point qu'il ne pouvait imaginer. Bien sûr, j'avais envie d'être avec lui, et s'il me proposait même de vivre avec lui, je serais bien folle de lui dire non. Je ne voulais plus perdre mon temps, notre temps, pour rien, et tant pis si les autres pensaient que nous allions trop vite, que nous devrions attendre avant de partager la même habitation et le même lit, je savais que ce n'était pas une erreur. Il m'avait tellement manqué ces derniers mois, je ne pouvais pas imaginer une seule seconde laisser les gens nous dire que nous étions fous et déraisonnables. Non. Je m'en fichais totalement. Qu'ils pensent n'importe quoi. Moi, je voulais passer ma vie avec lui et laisser les gens parler tant qu'ils ne nous empêchaient pas de vivre ce que nous voulions. Nous pourrions ainsi devenir un vrai couple sans avoir à cacher cela, partager ce que nous voulions partager et vivre l'un avec l'autre. « C'est tout ce que je rêvais d'entendre. » Je lui adressai un sourire en réponse aussi sincère que je le pouvais face à notre début d'avenir qui semblait pour une fois claire et sans embûches. Je reçus alors son baiser auquel je répondis aussitôt, de façon la plus amoureuse possible tellement j'étais heureuse et sûre que tout allait peut-être bien se passer finalement. La seule chose qui avait gâché notre première relation charnelle, que nous ne pourrions certainement pas vivre ensemble ou même nous montrer ensemble, maintenant nous pouvions nous le promettre l'un et l'autre, et j'en aurais presque envie de pleurer tellement ma vie avait basculé d'un stade pathétique à merveilleux en même pas une journée. Après avoir mis fin à ce baiser, Aiden m'avoua une nouvelle fois qu'il m'aimait, et c'était bien la dernière chose sur laquelle je pouvais douter avec ce que nous avions partagé intensément, si bien que je lui répondis immédiatement que je ressentais la même chose pour lui. C'était un peu stupide de se le répéter tout le temps, mais je ne me lassais pas de savoir que je comptais vraiment pour lui, et, personnellement, je savais que les mots que je mettais sur mes sentiments étaient bien trop faibles par rapport à ce que le jeune homme représentait véritablement pour moi. J'aurais tant voulu lui dire, lui exprimer cela, mais je ne savais pas comment m'y prendre, comment lui faire comprendre à quel point il était important pour moi et que je ressentais un vide insupportable quand il n'était pas à mes côtés. J'espérais donc que nos relations charnelles suffisaient à lui faire comprendre que je lui donnais la seule chose que je pouvais lui offrir, qu'il était l'unique garçon à pouvoir me connaître autant tout en étant si proche, et surtout que j'appréciais sa présence dans un plaisir manifeste. Ces pensées me firent redevenir rouge alors que je lui avouais ne plus pouvoir me passer de lui en passant ma main sur son torse de façon sûrement très déplacée si nous n'avions pas partager notre amour juste auparavant. Cette fois-ci son regard soutint le mien lorsqu'il me répond. « Ça tombe bien puisque je ne compte pas te laisser partir, même pas une seule seconde. » Je ne pouvais plus quitter son regard, même si la gêne était toujours présente à cause de ces fichues joues qui ne cessaient de me trahir à chaque instant. Il était tellement attirant... Je devais contenir mon envie de l'embrasser passionnément, mais j'avais tellement envie qu'il m'apporte ce plaisir dont j'étais sûre maintenant ne plus pouvoir me passer, tout autant que sa présence. Il me faisait tellement de bien, et je ne voulais plus jamais repenser à mes doigts qui m'avaient fait si mal, ni même au contact d'une cigarette encore brûlante. Non, je ne voulais plus que de lui et de ce qu'il savait si bien me donner.
« Tu sais que tu es très belle quand tu rougis Sweenage ? » Et voilà qu'il reprenait son air taquin, mais il fallait dire que je l'avais cherché cette fois-ci. Je le vois sourire de mon embarras, et je lui rendis aussi bêtement que je rougis encore plus. Même si j'avais horreur qu'on attise ce sentiment de gêne, je devais avouer que j'appréciais tout particulièrement les compliments qu'il me faisait, et encore plus qu'il reprenne ce ton joueur. Il réussissait à rendre une ambiance légère, nous faire oublier tous les mauvais côtés juste par quelques petits mots simples mais efficaces. Je m'apprêtais à lui répondre lorsqu'il me doubla pour m'embrasser et couper sûrement une mauvaise critique que je ne me serais pas gênée de placer avant, mais maintenant tout avait changé, et je n'avais plus aucune envie de le provoquer, mais juste d'aller dans son sens et de continuer avec son petit jeu. A la place, je partis sur un sujet plus sérieux que me tenais à cœur. Aiden avait dit que nous pourrions enfin vivre ensemble, et que nous serions libres une bonne fois pour toute. Je lui fis part de mes interrogations. Voulait-il dire que nous serions vraiment ensemble ? que nous avions une chance qui était inimaginable dans le Neuf de pouvoir nous montrer ensemble ? Je voulais en être vraiment sûre avant de me réjouir de cette nouvelle. Le jeune homme sembla se préoccuper particulièrement de ce que je lui demandais, peut-être un peu étonné que je lui repose cette question alors qu'il m'avait déjà dit que nous allions être ensemble, et que la seule condition pour cela était que j'accepte d'être avec lui. Il serra son bras contre moi, ce qui me réconforta encore plus dans l'idée que tout était possible maintenant, et déposa sa main sur ma joue pour un nouvel instant de totale sincérité. « Rien que toi et moi. » Je lui adresse un sourire soulagé et heureux. Il prend le temps de replacer une de mes mèches de cheveux avant de continuer à répondre à mes questions un peu idiotes vu les réponses évidentes qu'elles appelaient. « On a plus à avoir peur de quoi que se soit à partir de maintenant. On peut être ensemble, rien ne nous empêchera de nous aimer au grand jour. » Même dans le Neuf nous ne pouvions pas espérer avoir une relation sans avoir à la cacher pour éviter les problèmes, alors qu'ici, tout était possible si je croyais ce qu'il me disait. Si seulement je l'avais écouté quand il me disait tout ce bien que le Treize pourrait nous apporter, mais bon, il ne fallait plus penser à ces mauvais moments qui avaient failli coûter beaucoup à cette jeune relation. « Je ne laisserai jamais plus personne te faire du mal Avalon, il n'y aura plus de blessures, plus de cicatrices, plus de cauchemars, c'est promis. » Je lui répondais avec un sourire, les larmes venant presque à mes yeux tellement je croyais ne plus jamais entendre la voix d'Aiden, et encore moins me promettre que tout allait très bien se passer maintenant. « Promis ? Vraiment ? » J'ai besoin de l'entendre me répéter que c'est bien vrai, que jamais plus je ne souffrirais de son absence, ou à m'inquiéter de le penser blesser dans un district de Panem où je ne pourrais rien faire pour lui. Je voulais m'assurer qu'il serait là si jamais les cauchemars revenaient, et qu'à partir de maintenant je n'aurais plus à les endurer toute seule. « Je supporterai pas de te perdre encore une fois Aiden. » J'aurais envie de me gifler pour rendre cet instant déprimant, mais maintenant que le jeune homme est à côté de moi, je ne me lassais pas de l'entendre dire que nous ne risquions plus rien.
Aiden passait tendrement son pouce sur ma joue pour doubler le réconfort de ses mots qui me suffisait déjà amplement. Il avait toujours fait de son mieux pour me faire oublier tous mes doutes et là encore je lui en demandais sans doute trop alors que je n'avais aucune raison de ne pas le croire. Loin de moi l'idée que je n'avais pas confiance en lui, j'avais juste besoin de l'entendre dire que ses promesses n'étaient pas là seulement pour me faire plaisir ou me garder un petit plus longtemps avec lui. Non, maintenant ses promesses étaient véritables, et mieux que le fait qu'il y croyait, elles étaient possibles. « Les couples ne sont pas interdits au district treize, on aura notre propre habitation, ça sera.... chez nous. » Je pouvais déjà nous imaginer vivre ensemble, même si je devais avouer que cette idée me faisait bizarre tellement je l'avais cru impossible et avais fait une croix dessus. Je ne savais même pas si les 'habitations' étaient comme cette chambre sans vie, ou si elles s'apparentaient plus à une petite maison. Ou peut-être quelque chose entre ces deux images... Mais au fond ce n'était qu'un détail qui m'importait peu. Le plus important était que je serais officiellement avec Aiden. « Je continuerai ma formation jusqu'à devenir un véritable soldat, il y à un risque pour que je parte en mission mais ils vont attendre que je sois complètement prêt. » Je préférais ne pas trop réfléchir à ce qu'il venait de dire. Bien évidemment j'étais contente pour lui qu'il puisse continuer à se battre pour ses idées, avec l'aide du Treize en plus. Mais je ne pouvais pas m'empêcher des pensées plus négatives de venir dans mon esprit, me disant qu'il avait tout autant de risques qu'avant d'y laisser sa vie. Cependant, je me disais que le Treize ne voudrait jamais perdre un élément comme lui qui connaissait les districts, ou au moins le Neuf, comme sa poche. Et puis, d'après ses dires, j'avais tout le temps de m'inquiéter pour lui avant qu'on l'envoie sur le terrain. Je m'en réjouissais avec un peu de culpabilité, parce que même si je savais que la révolte comptait énormément pour lui, je ne pouvais qu'être heureuse qu'il ne lui arriverait rien tant que son entraînement, ou sa remise à niveau ne soit terminé. Pourtant, quand je le voyais, je pensais que cet instant pouvait arriver plus vite que je me l'imaginais. Aiden avait quitté ma joue pour reprendre possession de ma main en la serrant dans la sienne. Et c'est là que je me dis que nous vivions peut-être le moment le plus important de toute notre vie. Nous ne pourrions plus revivre cela à ce point tout simplement parce que notre bonheur était accentué par nos retrouvailles, et j'en profitais alors pleinement par peur de regretter un jour de ne pas avoir vécu et pris tout ce qu'il me donnait maintenant. « Ils pourront te trouver quelque chose à faire tu sais, il y à toujours quelque chose à faire ici. » Le jeune homme me remit pourtant face à la réalité. Nous n'allions pas non plus pouvoir passer notre temps dans les bras l'un de l'autre. Il faudrait que je participe à la sorte de société du Treize qui, du premier abord, me semblait bien rigide pour une district libre. Tout d'abord, ces lieux impersonnels, mais aussi ce qu'il venait de me dire, que le Treize autorisait les couples... Enfin, cela me paraissait évident que les couples étaient acceptés, j'en déduisais donc que ce ne l'était pas forcément ici, et que par conséquent il y avait des règles qu'il me faudrait apprendre bien rapidement.
« Tu pourras aider en cuisine ou bien … garder les enfants quand ils ne sont pas à l'école … J'ai entendu dire qu'ils ont un très bon programme pour les formations de guérisseurs. » Ma pensée s'arrêtèrent aux mots « garder des enfants ». Quelle horreur... Il semblait qu'Aiden ne me connaissait pas si bien que cela pour juste penser que je pouvais m'occuper d'enfants. C'était juste... horrible ! J'étais tellement impatiente, et aussi insupportable, alors je n'avais certainement pas les qualités pour ça. Mais bon, s'il fallait le faire, je ne tenais pas à me mettre les gens du Treize à dos juste parce que je ne souhaitais pas faire ce qu'il me disait. Je l'entendis aussi parler de médecine, et là aussi je me demandais pourquoi il me sortait cela. Ce n'était pas parce que j'avais 'soigné' ses blessures dans la forêt que je ferais une bonne guérisseuse, loin de là. De toute façon, je ne voulais plus jamais voir de sang de ma vie. Je remarquai qu'Aiden était parti dans ses pensées à la mention des guérisseurs, et je me rappelai qu'il m'avait dit ne pas apprécier particulièrement ceux-ci. Je ne préférais alors pas aborder le sujet, de toute façon il n'y avait aucune autre raison pour son éloignement passager. Le jeune homme me sourit ensuite pour casser cette petite ambiance installée l'espace de quelques secondes et m'embrassa comme pour s'excuser. « Dans tous les cas on aura plus à se cacher de quoi que ce soit et je pourrai rendre tous les autres soldats jaloux. » Je lui souris amoureusement, tellement contente de réaliser un petit peu plus que tout le monde saurait qu'on était ensemble. Moi aussi j'en aurais rendu jalouses dans le Neuf, Skann me l'avait gentiment fait comprendre lors de sa visite de courtoisie, ou plutôt devais-je dire la dernière fois qu'il était venu m'embêter. Au fond, je me disais que sa débilité me manquerait peut-être un peu, mais pour l'instant je n'en avais rien à faire tant qu'il ne mourrait pas par ma faute, mais surtout parce que j'étais avec Aiden et je ne voulais certainement pas penser à un autre garçon quand j'étais dans ses bras ! Je ne peux cependant m'empêcher de rapporter cela au jeune homme. « Je sais pas si je t'avais dit mais avant qu'on se retrouve chez toi, Skann était venu à la maison... C'était encore pour ses débilités mais bref... Il m'avait dit que toutes les filles seraient jalouses de moi quand ça se saurait pour nous deux. » Je venais plus ou moins de dire à Aiden que j'avais avouer notre relation à Skann alors que nous nous étions promis de n'en parler à personne. Je me rattrapai donc pour rétablir la vérité. « Il avait compris pour nous, j'ai essayé de lui dire que c'était pas vrai, mais... je sais pas mentir... » Ah ça il avait dû le remarquer... J'étais bien la pire du monde lorsqu'il s'agissait de raconter n'importe quoi. Mais au moins, Aiden ne pouvait pas douter de ma sincérité quand je lui parlais. « Pourquoi tu m'as choisis Aiden ? Je veux dire... il y a plein de filles mieux que moi au Neuf... Tu étais si proche de Kathleen, Rumer, Billie... Je sais que vous étiez jeunes, ou qu'elles étaient avec d'autres garçons mais... Je sais pas, tu avais tellement de filles qui tournaient autour de toi à l'école, je le voyais bien... » Il allait encore penser que je me dévalorisais, et il n'avait peut-être pas tort. Mais il fallait être honnête tout de même. Il y avait tellement de filles bien mieux au Neuf, plus agréables que moi, ou plus jolies. Je pensais par exemple à Silka... Si on oubliait Skann, elle n'était peut-être pas si bête, et elle était tellement belle. « Je suis désolée je devrais pas parler de tout ça... Skann et des filles du Neuf... ça se fait pas, désolée... » Il était vrai que parler d'un autre garçon maintenant, ce n'était sûrement pas la meilleure chose, surtout quand c'était de cet abruti. Cependant, je n'avais jamais oublié ce qu'il m'avait dit ce jour-là, et quand Aiden m'avait dit que les gens seraient jaloux de lui, ses paroles m'étaient revenues très rapidement sans que je me rende compte que le jeune homme n'apprécierait pas que mes pensées se dirigent vers un autre, même si je ne ressentais rien du tout pour lui à part de la rancœur pour ce qu'il nous avait tous fait subir, mais aussi un peu de pitié parce que je l'avais dénoncé.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Dim 22 Juil - 21:56 | |
| On pense avoir tout perdu quand l'on se retrouver éloigné de la personne qui compte le plus à nos yeux. C'est comme si le monde avait soudain pris une couleur différente, sombre et inquiétante, le cour du temps semble être inversé et chaque secondes passées sans cette personnes s'étalent alors pour de longues heures de torture intérieure. On perd pieds, peu à peu, on s'enfonce dans un cycle qui s’éternise et qui nous fait nous rendre compte à quel point la vie peut être injuste quand elle le décide. Pendant de longs jours j'avais sombré, dans la folie, dans l'impatience, marqué par trop de coups, perdu sans sa présence. Combien de personnes m'avaient alors regardés avec une air de pitié sur le visage ? Ils avaient tous assisté à ce spectacle désolant et personne n'avait tentés quoi que se soit pour me sortir de cette situation qui ne me faisait que me tuer chaque jours un peu plus. Kathleen et Billie avait été mes seuls repères, les seules personne qui avait tout mis en œuvre pour me sortie de cette léthargie dans laquelle je m'étais enfermée et qui n'avait pour raison que ma simple lâcheté de ne pas avoir été capable de porter secours à Avalon. J'aurai tant voulu partir, m'enfuir de ces sous-terrains qui ne faisaient que m'achever de plus en plus, partir loin de tout ça et retrouver les limites du district neuf, pouvoir venir en aide à la personne qui habitait mes pensées, être libre de mes moindres faits et gestes et faire tout mon possible pour la retrouver, pour la libérer des ces bourreaux et de cette torture infâme qu'on lui faisait subir. J'aurai pu, si seulement la promesse que j'avais fait faire à Julian n'était pas inscrite au fer rouge dans mon esprit. Il m'avait donné sa parole et jamais il ne le trahirait, quant bien même il devrait faire face à la pire des tortures psychiques je savais que Julian ne parlerait jamais du fait que j'étais bel et bien en vie dans le district treize. J'étais celui qui lui avait fait promettre, toute cette histoire de mensonge et de trahison envers les personnes qui m'étaient le plus chères, tout ça était issu de mon cerveau, de cette volonté de croire que le monde se porterait bien mieux sans ma présence. Rien ne pourrait arriver si les pacificateurs étaient convaincus de ma mort, du moins, c'est que j'avais cru avant qu'Avalon ne franchissent le tunnel séparant les sous-terrains du reste de Panem. Elle avait bouleversée ma vision des choses, comme à chaque fois que mon regard se plongeait dans le sien, à chaque fois que ma peau effleurait la sienne, elle avait tout changé à l'histoire lorsqu'elle était arrivée devant moi, elle respirait, sa poitrine se soulevait sous le rythme de ses poumons et la jeune femme m'avait clairement fait comprendre que cette séparation avait été tout aussi dur pour elle que pour moi. Non, elle ne c'était pas mieux portée en apprenant ma mort, c'était même le contraire, et je me sentais tout d'un coup d'une lâcheté et d'un égoïsme écœurant.
J'avais voulu mourir, le corps torturé et l'esprit tourmenté, j'avais presque failli m'arracher la vie alors qu'Avalon avait subit la torture psychologique d'un fou furieux qui avait tenté de lui faire croire que l'amour que je lui avait porté n'était qu'un tissu de mensonge, et moi j'avais bêtement cru que ma mort lui servirait à vivre une vie bien meilleure. Que ce serait-il passé si Julian n'était pas venu me chercher ? Serais-je mort ? Sans doute, mon corps serait en train de croupir dans un trou et dans une étendue d'eau et plus personne n'aurai jamais entendu parler de moi, à part peut-être dans les souvenirs de ceux qui m'avaient côtoyé. Avalon aurait-elle vécue une vie meilleure sans moi, sans cette pression d'être autant liée à un rebelle ? Je n'arrivais pas à me faire à l'idée d'une vie sans elle, sans sa main dans le mienne, sans son cœur battant contre mon torse, et à la minute même où mes yeux s'étaient posés dans le siens lorsqu'elle m'était apparue j'avais compris, compris que tous mes doutes avaient été vains, compris que plus rien ne pourrait jamais nous séparer tant que nous serions ensemble. Ce désir qui brûlait dans nos veines nous avaient encore fois fait tomber sous son joug, un joug puissant et fort, quelque chose qui vous lies pour le reste de vos jours et qui reste incrusté dans votre âme. C'est bien plus fort que tout ce que je n'ai jamais connu et j'avais grande peine à me rappeler d'un moment aussi heureux dans toute mon existence, non, il n'y en avait sûrement pas. Ça fait parti du jeu, de cet amour que nous nous portons mutuellement et qui n'a fait que grandir durant ces longues journées passées à attendre la présence de l'autre, à espérer le revoir en vie, le désir physique est une chose mais le feu qui nous brûle et qui nous dévore, cette impression de relâchement et d’apaisement, cette sensation que plus rien – jamais – ne pourra vous séparer de cette personne, tout ça n'a pas de mot précis pour ce décrire. J'avais ouvert les yeux lentement, comme lorsque l'on sort d'un très bon rêve et que la seule envie qui nous transporte c'est celle de ne pas voir ce moment prendre fin, pourtant je pouvais sentir sa peau contre la mien et nos cœurs battre à l’unisson l'un avec l'autre, signes évidents que ce moment n'était pas tout droit sortir de mon imagination. Toutes ces nuits sans elle n'avaient été peuplées que de cauchemars et d'insomnie à répétition, j'avais même - par plusieurs fois – hurlé dans la nuit alors que j'étais encore retenu à l'infirmerie par ce petit bout de papier accroché à mon poignet qui n'avait maintenant plus aucune valeur à mes yeux. Je serrais mon bras autours du corps de la jeune femme, ne pouvant espérer meilleur dénouement à l'instant que nous venions de partager et qui scellais, à nouveau, notre amour dans la plus fusionnelle des manières. J'étais vivant. Le flux sanguin se répandait dans mon corps à une vitesse affolante, mon cœur battait sans interrompre un seul instant et je pouvais sentir le poids de tous ces jours passés à me craindre pour la vie d'Avalon s'envoler aussi facilement qu'une nuée de fumée soufflée par le vent. J'étais vivant.
La jeune femme rougissait à vue d’œil alors que j'évoquais l'instant que nous venions de passer et qui, pour moi, avait été bien meilleur que la première dans le sous-sol de la mairie qui me servait de demeure auparavant et qui, maintenant, n'était plus qu'une bâtisse qu'il me serait impossible de rejoindre. Je chassais les mauvaises pensées et les doutes en me concentrant sur cette sensation de bien-être qui ne faisait que grandir à mesure que s'écoulaient les secondes. Avalon avait toujours été d'une pudeur émérite et la teinte rosée qu'avait pris ses joues ne faisait que renforcer mon apaisement face à la situation tout en hissant sur mes lèvres un sourire enfantin. J'avais toujours été d'un naturel taquin, presque moquer sans pour autant partir dans la méchanceté que je détestais au plus haut point, mais à vrai dire il était tellement facile de faire rougir la jeune femme que je ne me lassais pas de voir apparaître cette couleur sur ses pommettes, après tout je n'avais aucune honte à évoquer les instants que nous venions à peine de passer et qui m'avait procurés un plaisir sans nom, mais je mis fin à ses paroles tandis que le regard d'Avalon se détourna du mien pour éviter de constater que mes yeux se perdaient de temps à autre dans la contemplation de ses formes. Mes paroles se firent alors plus sérieuses, emprises d'une sincérité qui me définissait si bien et qui avait toujours su me tirer des paroles réconfortantes quand il le fallait, mais les mots que j'adressais à la jeune femme étaient centrés sur le fait que nous puissions vivre ensemble, tout deux sous le même toit, dans la même habitation que fournissait les district treize à toute personne arrivant dans les lieux. Vivre avec Avalon n'était que le début de ce rêve que je m'étais construit peu à peu et qui avait fini par prendre une place importante dans mon esprit, peu importe ce que d'autres pourraient avoir à y redire, je me fichais pas mal des pensées de ceux qui n'avaient jamais connu un amour aussi fort que celui que je portais à la jeune femme, non, tout ce que je voulais c'était pouvoir m'endormir et me réveiller chaque jours en sentant sa présence à mes côtés. Mes lèvres rejoignirent les siennes en quelques secondes et Avalon n'hésita pas une seule seconde avant de me le rendre le plus amoureusement possible, chose qui ne fit que confirmer son envie de vivre à mes côtés dans le district treize et de pouvoir, enfin, être ensemble sans éprouver cette peur de voir l'autre partir. Je ne pouvais me passer d'elle, et après qu'Avalon m'avait offert en exprimant ce désir et cette envie liée à nos retrouvailles, je ne pouvais douter de l'amour qu'elle pouvait me porter et, pour la première fois depuis de longs jours, je n'étais plus enclin à aucuns doutes. Tout était clair, net, tracé à l'encre indélébile, notre avenir allait être bien plus beau que les journées fastidieuses que nous avions connues dans le district neuf, c'était nous et ça allait durer.
J'avais toujours apprécié la beauté naturelle que dégageait le visage d'Avalon, elle n'était pas comme tous les autres filles du district où nous avions grandit et qui essayaient tant bien que mal d'attirer les regards des garçons en affichant des couleurs pastelles et obscènes sur leur visage, la jeune femme n'avait pas la prétention d'en faire autant et c'était ce qui la rendait magnifique à mes yeux. La couleur des ses joues et mon humeur taquine firent que renforcer un peu plus mon envie de la voir rougir sous l'impact de mes mots, tel un jeu innocent auquel on ne prête aucune méchanceté, si bien que je ne pu m'empêcher de faire remarquer à la jeune femme à quelle point son rougissement soudain ne faisait que la rendre plus belle à mes yeux. Sans attendre la moindre réponse de sa part je fermais ses lèvres dans un baiser joyeux et enfantin, j'étais sans doute en train de vivre l'un des instants les plus magique de toute ma vie et il n'était pas question qu'un seul doute face irruption pour mettre un terme à cette situation qui avait le don de me rendre plus vivant que jamais. Avalon mis alors fin à cet instant de taquin en m'exprimant des pensées qui méritaient une réponse sérieuses de ma part, ce que à quoi je lui répondis en fixant son regard dans le mien, comme pour lui faire comprendre que tout ce que je disais n'était que la plus pure des vérité. Nous pouvions enfin être sans ensemble sans avoir peur que quelqu'un ou quelque chose ne mette fin à notre relation, plus jamais nous n'aurions à souffrir de l'éloignement et du manque qui nous avait fait si mal pendant tant de jours. Je déposais ma main sur la joue de la jeune femme, mon regard toujours fixé dans le sien, essayant de lui faire comprendre que j'étais d'une sincérité exemplaire et que je pesais chacun de mes mots, lui promettant que jamais plus personne ne lui ferait le moindre mal tant que je vivrais. « Promis ? Vraiment ? » Je vois son sourire et les larmes qui pointent aux coins de ses yeux, je ressert mon bras sur son corps et dépose mes lèvres sur son front. « Tu as ma parole. » J'avais ce sentiment d'avoir tant de fois échoué à tenir mes promesses, combien de fois lui avait-je promis que ses malheurs finiraient au plus vite ? Mais cette fois-ci était bien différente et je comptais bien tenir mes promesses envers la jeune femme. « Je supporterai pas de te perdre encore une fois Aiden. » Ma main se perdit dans son cou, la forçant – avec une extrême douceur – à plonger ses yeux dans les miens. « Ça n'arrivera plus Ava, plus jamais. » Je m'y accroche à ses paroles, je les laisse tracer leurs chemin jusqu'au plus profond de son cœur, parce que c'est bien la seule chose que je souhaite lui offrir, moi tout entier.
Chez nous, ces deux mots réussissaient à eux seuls à dresser un sourire sincère et durable sur mon visage, j'avais tant de fois rêvé de ce moment qu'il semblait prendre une dimension toute autre maintenant que nous étions en train de le vivre. Je me fichais pas mal ce que pourrai avoir à me dire mes supérieurs lorsque nous sortirons de cette pièce, maintenant que cette idée était implantée dans mon esprit alors il n'y avait plus aucune chance qu'elle s'en aille. Avalon et moi allions pouvoir vivre ensemble comme je l'avais tant de fois espérer en silence, notre chez nous, notre vie. Les habitants du district treize n'étaient pas un exemple même de convivialité mais elles suffisaient à héberger les différents résident, soldats et autres membres de l'organisation des sous-terrains, à vrai dire elles ne ressemblaient en rien à des maisons mais plus de petite chambres composées d'un lit et de quelques placards afin de pouvoir y ranger les maigres affaires que nous possédions, mais peu m'importait tout ça tant que j'avais l'opportunité de vivre avec Avalon et de ne la retrouver chaque jours lorsque je rentrerai. Ma formation de soldat n'était pas encore complètement terminée, si bien qu'il me restait encore quelques mois avant de pouvoir être assez en forme pour rejoindre le terrain et commencer à me battre réellement, et même si je ne pouvais empêcher la jeune femme de s'inquiéter pour moi, il était difficile de ne pas retenir un sourire en pensant que – le temps que ma formation prenne fin – nous serions quasiment inséparables l'un de l'autre. Pourtant, alors que je serais occupé à m'entraîner, Avalon allait devoir se trouver une place dans l'organisation gigantesque du district treize, le gouvernement ne tolérait aucunement les membres inactifs et ils se pliaient toujours en quatre pour tout le monde trouve quelque chose à faire de ses journées. Je vis le regard de la jeune femme tourner au cauchemars quand j'émis le fait qu'elle pourrait s'occuper des enfants, aussi peu nombreux soient-ils, présent dans le district. Il est vrai qu'elle n'avait jamais été, d'aussi loin que mes souvenirs me permettent de me rappeler, très à l'aise avec les enfants, de quelques âges qu'ils soient. J'émis un rire fin avant de replacer mon bras sur le sien, l'entourant toujours autant que dans les premiers instants. Mes pensées s’éloignèrent lorsque je me mis à lui parler du programme de guérisseur qu'avait mis en place le district, je ne pu m'empêcher de penser à Billie et au fait que j'étais en train de cacher à Avalon le fait que sa sœur, qu'elle pensait morte depuis des années, se trouver en fait à quelques pas de notre position actuelle. J’espérais, au fond de moi, que quand les retrouvailles se feraient entre les sœurs Sweenage, Avalon comprendrais que c'était une chose qu'elle devait découvrir par elle-même et non pas dans mes mots. J'émis alors une parole teintée d'amusement en lui faisant part du fait que tous les autres soldats allaient être jaloux de me voir ainsi au bras de la jeune femme, tentant – par la même occasion – de détendre l'atmosphère pesante qui c'était installée.
« Je sais pas si je t'avais dit mais avant qu'on se retrouve chez toi, Skann était venu à la maison... C'était encore pour ses débilités mais bref... Il m'avait dit que toutes les filles seraient jalouses de moi quand ça se saurait pour nous deux. » Les mots d'Avalon me sortirent alors de cette sensation de bien-être que j'éprouvais depuis le début lorsque je m'étais réveillé à ses côtés. Elle était en train de me parler de Skann, de ce pauvre fou qui – bien qu'étant d'une volonté certaine lorsqu'il s'agissait de combattre – n'avait fait que lui rendre impossible et cela depuis leurs plus tendre enfance. « Skann ? Pourquoi tu … » Un air étonné pris place sur mon visage à mesure que je comprenais les mots de la jeune femme, non seulement elle me parlait d'un autre alors que nous venions de partager un moment des plus intimes, mais elle était également en train de m'avouer que Skann connaissait la vérité sur nous depuis le début. « Il avait compris pour nous, j'ai essayé de lui dire que c'était pas vrai, mais... je sais pas mentir... » Je hoche la tête devant ses paroles, incapable de dire quoi que soit, ne sachant pas qu'elle attitude à adopter devant se genre de situation. La jalousie n'avait jamais été l'un des me défauts habituellement, mais que cela se rapportait à Avalon alors j'éprouvais une sensation de colère que je n'avais jamais su décrire et qui me donnait envie de rayer Skann de la surface de la terre, je lassais cependant la jeune femme continuer dans ses paroles sans pour autant détacher mon corps du sien. « Pourquoi tu m'as choisis Aiden ? Je veux dire... il y a plein de filles mieux que moi au Neuf... Tu étais si proche de Kathleen, Rumer, Billie... Je sais que vous étiez jeunes, ou qu'elles étaient avec d'autres garçons mais... Je sais pas, tu avais tellement de filles qui tournaient autour de toi à l'école, je le voyais bien... » Je buvais ses paroles mais celles-ci me tombèrent dessus sans que je ne m'y attende. Jamais je n'avais réfléchit au pourquoi du comment, c'était arrivé de la plus simple des façons et je n'avais pas cherché à comprendre ce sentiment qui me paraissait si naturel et qui c'était incité en moi de la plus simple des façons. « Je suis désolée je devrais pas parler de tout ça... Skann et des filles du Neuf... ça se fait pas, désolée... » D'un geste lent je rapprochais mon visage du sien sans pour autant le toucher, prêt à lui dévoiler tout ce que je ne lui avais jamais encore dit mais aussi pour passer la pilule « Skann », j'avais besoin de sentir qu'elle m'appartenait encore, à moi et rien qu'à moi, si bien que j'avais besoin de resserrer le contact entre nos deux sans pour autant devenir trop entreprenant. « Tu t'es imposée à moi. » Un sourire étrangement enfantin se dressa sur mes lèvres et je ne pu m'empêcher de retomber dans les souvenirs d'une enfance lointaine qui me semblait si proche et pourtant si éloignée quand on voyait à quel point j'avais mûrit depuis ces dernières années. « À chaque que je te voyais c'était comme si … comme si tu avais besoin de quelqu'un. Tu avais ce regard qui en disait tellement et si peu à la fois, tu semblait avoir besoin d'une personne qui puisse te montrer tout ce que tu n'arrivais pas à voir et je voulais être celui-là. »Je me souviens des ces journées passées à attendre au coin de la rue, impatient de pouvoir enfin la voir, de deviner sa silhouette sans pour autant trouver le courage d'aller lui parler. Les souvenirs remontent en moi et je ne fais rien pour les arrêter, je revois le visage de Billie lorsqu'elle avait compris les sentiments, encore incertaines et innocents, qui me prenaient lorsque je voyais sa jeune sœur au coin de la rue. J'entends de nouveau les paroles de ma mère qui me confit à quel point je semble être attaché à cette fille et à son regard qui me fuit dès que j'arrive à soutenir ses yeux pendant plus d'une seconde. « Et puis c'était comme si …. comme si tu me fuyait tout le temps, à chaque fois. Alors j'ai essayé, de passer à autre chose, de m'intéresser à d'autres filles mais …. mais ça marchait pas. Ça marchait pas parce que je savais pertinemment que j'étais en train de leurs mentir, de me mentir. » J'avais toujours détesté cette impression, celle qui vous serre le cœur quand vous savez que vous êtes en train de jouer un rôle, que la personne que vous montrer aux autres n'est pas celle que vous êtes réellement. Il n'y à eu qu'elle, jamais personne ne pourra me faire dire le contraire, et même encore à l'époque où elle semblait me haïr au plus haut point, il n'y avait qu'elle. « J'aurai jamais pu être avec Kathleen, ou bien Billie, se sont …. » Mes paroles se coupent à mesure que je réalise l'importance de mes mots, elles sont encore en vie et Avalon l'ignore, peut-être m'en voudra t-elle de lui avoir cacher, mais – à cet instant – je n'ai pas envie de penser à mes amies retrouvées, mes seules pensées sont pour Avalon. J'écarte mon visage du sien sans pour autant séparer mon bras qui tient toujours le corps de la jeune femme depuis que nous sommes éveillés. « S'étaient mes meilleurs amies …. jamais ça n'aurait marché, parce qu'on se ressemblaient trop. » Un sourire doux s'installe sur mes lèvres alors que je plonge mes yeux dans ceux de la jeune femme, je passe nonchalamment une main le long de sa joue tout en essayant de trouver les mots. « C'était comme une évidence …. tu es mon évidence Ava. » Je laisse tomber ma main à ses côtés, jamais auparavant je n'avais fait preuve d'autant romantisme que certains pourraient comparer à de la bêtise simplement parce que je suis amoureux, non, c'est plus que ça. C'est un sentiment qui brûle bien plus fort que le désir physique, bien plus fort que tous les mots que je ne lui ai jamais adressé, bien plus significatifs que les preuves d'amour, c'est une grande partie de moi-même que je viens de donner à Avalon et cette débauche de sentiment me rend faible, faible de trop l'aimer, faible d'amour. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Ven 27 Juil - 21:06 | |
| J'avais passé ces dernières semaines à m’apitoyer sur mon sort, croyant malgré moi la mort de l'une des rares personnes que je ne détestais pas dans ce district, que je pouvais même avouer aimer. J'avais pleuré parce que je me retrouvais une nouvelle fois toute seule avec une vie pathétique, et que la seule personne qui m'avait donné une lueur d'espoir était morte quasiment par ma faute. J'avais aussi pleuré parce que sa disparition était injuste et bien trop brutale pour que nous puissions supporter le choc de la nouvelle, ou plutôt celui de ne plus entendre parler de lui du jour au lendemain. J'avais eu confirmation par un pacificateur lorsqu'il s'était vengé une seconde fois des rebelles du Neuf après avoir tué Aiden de ses propres mains en me soumettant à la question à cause des simples liens que j'avais avec certains rebelles suspectés. Je savais tout de même beaucoup trop de choses pour quelqu'un qui n'était pas impliqué, mais je me retins d'en dire trop, au prix de quelques blessures qui m'avaient fait souffrir. Je dus donc supporter le poids de la culpabilité qui me rongeait chaque nuit dans des cauchemars atroces, et même le jour en voyant le regard que portait les gens sur moi. J'endurais aussi la douleur des quelques blessures et hématomes qui marquaient mon corps particulièrement sur mes bras, ne me laissant ainsi aucune possibilité de me reposer sans déclencher de nouveaux maux réveillant sans cesse des images de torture paralysantes. Je m'étais longtemps cru la plus à plaindre, Aiden étant censé être mort et donc ne plus avoir à s'inquiéter que ses blessures s'aggravent sous le joug de ses bourreaux, mais j'avais été bien naïve. Par la simple vue de sa cicatrice sur le visage, je pouvais comprendre que mes trois petits ongles en moins n'étaient que de la rigolade à côté. J'avais souffert énormément sur le coup, puis mes épaules et poignets m'arrachaient quelques douleurs passagères de temps en temps, mais ce que le jeune home avait subi semblait d'un niveau bien plus élevé. En plus de cette grande marque sur le visage, il était couvert de petites entailles sur le torse qui ne laissaient rien présager de bien mieux... Ce devait être des coups de couteaux, de poignards, ou de quoi que ce soit d'autre mais le détail importait peu, le plus préoccupant étant qu'il avait dû le faire souffrir le martyre pendant que j'étais enfermée, ou bien que j'étais déjà retournée à la maison. Je ne savais même pas combien de temps sa torture avait duré, ni même où il était et comment il s'en était remis. L'inscription qu'il portait à une étiquette au poignet me suffisait pour savoir qu'il ne me raconterait certainement pas cela dans les minutes à suivre, et que je ne devais en aucun cas le pousser à tout me dire sous peine de le blesser profondément. Pourtant il m'avait tout de même dit certaines choses qui laissaient sous-entendre que l'issue la plus probable pour lui pendant ces instants loin du Neuf avait été la mort, à maintes reprises, si Julian n'était pas venu. Ce devait d'ailleurs être pour cela que le rebelle du Sept n'avait pas été là quand son frère s'était présenté blessé à la maison, et qu'il semblait dans un état entre la colère, la tristesse et la culpabilité. Moi qui lui en avait voulu, et qui avait même pensé que c'était le pire des rebelles qui n'étaient pas capables de s'occuper et de son frère et de son ami, je m'étais bien mis le doigt dans l'oeil, comme d'habitude. Si seulement j'avais su que son absence et son soit disant abandon de tout le monde cachaient une vérité tout autre qui me ferait avoir une dette éternelle pour cet homme que j'avais toujours méprisé pour presque rien. Mais il ne m'avait rien dit. Rien du tout. Même pas une allusion, ni même un regard pour me faire comprendre. J'avais été dans l'ignorance qui aurait pu leur coûter cher si j'avais eu le courage d'affronter une douleur intenable pour en finir avec toutes les autres, et rien que pour cela j'avais décidé de continuer à lui en vouloir, à ce rebelle du Sept, comme j'en avais voulu auparavant à Aiden de m'avoir pris Rumer.
Cependant ce n'était pas vraiment le temps de penser à des choses dans ce genre, assez déprimantes, après ce que nous venions de partager. Nous redevenions petit à petit le même couple que nous avions été chez lui avant que tout s'assombrisse, l'un contre l'autre pour ne plus perdre une miette de ce que nous avait tant manqué. Une nouvelle fois le jeune homme me taquina sur ma gêne infondée mais pourtant présente qui devait me rendre bien candide alors que ce n'était pas la première fois que nous cédions à nos désirs, pourtant je ne pensais pas un jour être capable de le regarder droit dans les yeux sans sentir mes joues rougir juste après ces instants charnels qui pouvaient m'apporter autant de plaisir que de malaise. Je devais avouer que c'était sûrement étrange et drôle à voir, mais c'était plus fort que moi. Il y avait aussi une autre chose que je ne pouvais pas m'empêcher de faire, et celle-ci était de m'inquiéter pour Aiden, et notre possible avenir. Pour être honnête, je n'y avais presque jamais cru lorsque nous étions au Neuf. Loin de moi l'idée que je ne lui faisais pas confiance ou que je considérais nos sentiments trop faibles, mais il fallait se rendre à l'évidence que ce n'aurait pas pu être simple dans notre district natal. Mais maintenant, nous étions ensemble dans un lieu où plus aucun danger ne pouvait se mettre en travers de notre relation – à part les futures missions du rebelle, cependant il n'était pas temps de s'en inquiéter – et nous pouvions même espérer obtenir bien plus que ce qu'aucun autre district n'aurait pu nous apporter. Il me promit que tout irait bien mieux maintenant, que nous n'aurions plus à craindre personne et que nous étions libre de vivre ensemble comme nous l'avions toujours souhaité. J'étais tellement heureuse et affectée par cette nouvelle que je sentis presque les larme venir et je lui demandai si c'était bien réel, qu'il me disait la vérité et rien d'autre uniquement pour me faire plaisir. « Tu as ma parole. » Et pour la première fois, en plus de lui faire confiance, je savais qu'il ne lâchait pas quelques mots hasardeux pour me rassurer et me garder auprès de lui le plus longtemps possible avant que je ne comprenne la supercherie et que je m'éloigne par peur de le perdre. Il passa sa main dans mon cou pour que je garde mes yeux dans les siens alors qu'il me promettait ce dont j'avais toujours rêvé d'entendre. « Ça n'arrivera plus Ava, plus jamais. » Et je ne doute même pas une seule et unique seconde de la sincérité de ses mots, je soutiens juste son regard qui me suffit amplement pour me dire que ma vie, nos vies prenaient un nouveau tournant très inattendu, à la limite de miraculeux, et que la dernière chose que nous allions maintenant faire était de gâcher cette seconde chance inespérée.
Nous ne pouvions alors nous empêcher de parler de cet avenir ensemble, celui que le Treize semblait nous offrir avec une bien maigre contrepartie. Je ne savais pas à quoi les habitations ressemblaient, ni comment les gens vivaient dans ces sous-terrains, mais je ne me faisais pas de soucis quant au fait que cela allait être bien plus agréable que dans le Neuf. Plus de pacificateur rôdant dans les rues pour remarquer le moindre faux pas, plus de Moisson stressante pour vous envoyer à la mort. Plus rien de tout cela, il ne restait plus que les bons côtés, à savoir ma sœur et Aiden. Ce dernier me parla un peu de la vie par ici, le fait que j'allais devoir 'servir la communauté' comme tous les membres du Treize, cela me paraissait normal bien que les deux ou trois propositions qu'il évoquait me donner froid dans le dos. Je me voyais mal m'occuper de malades, ou même pire, d'enfants, mais si le district le voulait, je comptais bien me plier à leurs exigences pour ne pas attirer de problèmes au jeune homme. C'était bien peu de devoir participer à la vie active si al récompense était de pouvoir partager ma vie avec l'homme que j'aimais et que je n'aurais jamais pensé revoir quelques temps auparavant. Je m'inquiétais cependant quelque peu lorsqu'Aiden se mit à parler des prochaines missions qu'il devrait faire une fois sa formation terminée. Je ne comptais certainement pas l'en empêcher puisque je savais que cet engagement faisait partie de lui, mais je ne pouvais pas contenir les vagues de peur qui me prenaient quand j'y pensais quelques secondes. Nous savions tous les deux que devenir soldat du Treize incluait de prendre des risques et dans le pire des cas laisser sa vie pour la liberté des districts. Pourtant, nous avions comme cet accord muet avec le jeune rebelle, celui de ne pas parler de cette possibilité, et encore moins aujourd'hui où nous nous retrouvions après des semaines, voire des mois de séparation où je l'avais cru mort et où il ne savait rien sur mon état de santé, bon ou mauvais. Je ne pris donc pas l'initiative de lui parler de son occupation, préférant rester dans ses bras un peu plus longtemps avant de devoir rejoindre les autres.
Aiden se lança alors un peu moins sérieusement en me complimentant de manière détournée, disant que les autres soldats du Treize avec qui il était en formation allait le jalouser. Et de mon côté, je ne trouvais rien de mieux que de lui parler de Skann. N'importe quoi. Dans mon esprit il y avait une logique dans ce que je lui disais, le fait que le garçon m'avait lui dit que c'était les filles du Neuf qui seraient jalouses de moi, mais une nouvelle fois je m'exprimais mal et je me rendis compte trop tard que mes paroles étaient déplacées, et même complètement inappropriées. « Skann ? Pourquoi tu … » Je continuais tout de même mes paroles pour essayer de lui faire comprendre que ce n'était pas pour le blesser que je mentionnais le garçon, ni même pour insinuer que je n'avais pas apprécié ce que nous venions de partager au point de penser à un autre que lui. Non ce n'était pas du tout ça, il savait très bien qu'il ne pouvait pas douter de moi, de ce que je lui disais, de ce que je ressentais quand il était là. Mais la maladresse et la spontanéité de mes mots lui faisaient certainement croire bien plus que ce que je pensais en réalité. J'essayais juste de lui dire que je ne comprenais pas pourquoi c'était sur moi que son regard s'était posé et pas sur une autre, Skann n'était que l'élément qui liait les idées, en aucun cas une personne que je portais dans mon cœur au point d'effacer Aiden de mes pensées. A mesure que je continuais de lui parler, je le voyais me regarder d'une façon bizarre, me rendant la tâche encore plus difficile puisque je savais que je racontais n'importe quoi et qu'il m'en voudrait d'avoir gâché ces retrouvailles. J'avais presque envie de lui dire qu'il ne craignait rien, que je en ressentais rien du tout pour Skann à part du mépris et un peu de culpabilité, mais j'eus peur d'aggraver mon cas alors je me tus. J'attendais avec beaucoup d'appréhension ce qu'il allait me dire, surtout que j'avais terminé sur une note bien idiote en laissant penser qu'il aurait peut-être choisi Rumer ou Billie si les choses avaient été différentes. J'avais décidément bien choisi mon moment pour lui parler de cela, même si je n'avais pu m'empêcher de me demander pourquoi ça avait été moi, j'aurais dû attendre un peu avant de lui en parler, attendre que je ne sois plus dans ses bras comme cela afin qu'il n'ait pas à craindre d'avoir fait quelque chose mal pour que mon esprit pense ce genre de choses.
Le jeune homme se rapprocha de moi, de mon visage, et rien que pour cela je devinais que j'avais visé juste. Pour la première fois, je le voyais jaloux, ça crevait les yeux que mes paroles ne lui avaient pas plus et qu'il ne comptait pas me laisser filer entre ses doigts. Et d'un coup je m'en voulus encore plus d'avoir déclenché ce sentiment chez lui alors que je n'avais pas penser à mal lorsque j'avais dit ce que j'avais sur le cœur depuis le moment où il m'avait embrassée dans la forêt. « Tu t'es imposée à moi. » Je le vis sourire, et je me sentis soudainement soulagée qu'il ne fasse pas de réflexion sur mon petit écart involontaire dont il aurait pu se faire un plaisir de se moquer pour m'embarrasser, ou bien tout simplement s'énerver à cause de ma sottise. Par chance je n'eus droit à aucune de ces possibilités, juste une réponse sincère à la question que je lui avais posé. « À chaque fois que je te voyais c'était comme si … comme si tu avais besoin de quelqu'un. Tu avais ce regard qui en disait tellement et si peu à la fois, tu semblais avoir besoin d'une personne qui puisse te montrer tout ce que tu n'arrivais pas à voir et je voulais être celui-là. » J'écoutais ses paroles avec grande attention, j'avais enfin la possibilité de savoir comment l'on me percevait, si on m'avait pris pour une fille sans aucun sentiment qui ne souriait jamais. Mais à l'entendre, c'était tout l'inverse. A croire qu'il m'avait comprise dès le premier regard, alors que moi je n'avais même pas été capable de voir qu'il me regardait pour une autre raison que la pitié ou l'énervement de me voir le rabaisser à chaque instant. Il fallait que j'accepte enfin que je ne m'étais pas seulement voiler la face toutes ces années sur lui, mais que j'y avais mis toute ma mauvaise foi pour que je le pense inutile et que lui me croit dotée d'un cœur de pierre. Mais même pour cela il semblait que j'avais échoué un peu. « Et puis c'était comme si …. comme si tu me fuyais tout le temps, à chaque fois. Alors j'ai essayé, de passer à autre chose, de m'intéresser à d'autres filles mais …. mais ça marchait pas. Ça marchait pas parce que je savais pertinemment que j'étais en train de leurs mentir, de me mentir. » Le fuir était certainement peu suffisant pour résumer mon comportement dès qu'il s'était approché de moi. Je le souvenais des insultes, des mots parfois durs qui avaient dû lui faire tellement de mal et dont je ne m'étais jamais excusée. « Je suis désolée pour tout ce que j'ai pu te dire avant... Je le pensais pas, c'était... pour te garder loin de moi comme ça je risquais pas de... de devenir gentille avec toi... » Vue de l'extérieur, cette phrase devait sembler bien étrange alors que j'étais allongée contre lui ; en fait, dans tous les contextes cette phrase était limite risible parce qu'elle montrait à quel point j'avais pu être capricieuse, et totalement gamine toutes ces années juste parce que je n'étais pas prête d'être avec lui, ou d'avouer à tout le monde que j'étais amoureuse de lui alors que je l'avais toujours traité comme un être inintéressant ayant des convictions ridicules. Heureusement que je ne devais pas être si proche avec tous les garçons que j'avais tant méprisé... Sauf que la différence était que, pour lui, tout cela n'avait été qu'une façon de me convaincre que mes sentiments étaient assez confus pour me faire croire que je l'aimais alors que ce n'était pas la vérité. « J'aurai jamais pu être avec Kathleen, ou bien Billie, se sont …. » Ces paroles installèrent une ambiance étrange, je savais que ça n'avait pas été habile de ma part de lui parler de ses amis parties aux jeux et que nous n'avions plus revues depuis. Aiden éloigna alors son visage du mien, mais je sentis tout de même son bras entourer et serrer mon corps contre lui pour ne pas se détacher de moi. « S'étaient mes meilleurs amies …. jamais ça n'aurait marché, parce qu'on se ressemblaient trop. » Au fond de moi je savais qu'il avait raison, et qu'il n'y avait jamais rien eu à part de l'amitié dans ses relations avec les deux jeunes femmes. Et puis, Kathleen avait été avec le dernier vainqueur si je me souvenais bien, et même si Aiden ne l'avait manifestement pas apprécié, il me confirmait que ce n'était pas par jalousie. « C'était comme une évidence …. tu es mon évidence Ava. » Le jeune homme me sourit alors tendrement en passant sa main sur ma joue pour énoncer ses dernières paroles qui ne pouvaient plus me faire douter de rien.
Je lui rendis son sourire, et ne sachant pas quoi lui répondre après cette déclaration, je me décidai à l'embrasser. Je passai ma main doucement dans son cou en m'approchant de lui pour lui offrir un baiser aussi tendre qu'amoureux pour le remercier d'être aussi sincère avec moi, alors que je l'avais sûrement blessé. En cet instant, cela m'était totalement égal qu'il sente ma poitrine contre lui ou que mon dos se dévoile entièrement puisque je n'étais plus totalement allongée sur le lit, je voulais juste profiter du moment avec lui alors que notre séparation se faisait de plus en plus proche. Je mis pourtant un terme à cette étreinte, parce que je ne tenais pas à ce qu'il pense que je voulais partager de nouveau un moment intime avec lui – enfin ce n'était pas tant que je ne voulais pas, mais surtout que ce n'était pas très opportun en cet instant – mais aussi parce que je ressentais le besoin de m'excuser de mes paroles sur Skann qui avaient été maladroites et déplacées. Je le regardai, avec un air un peu coupable et me lançai. « J'ai tout gâché hein ? Je veux pas que tu penses que... enfin je veux dire je voulais pas que ça te blesse et tout, j'aurais pas dû parler de lui c'était pas mon intention. » Je me relevais un peu, me détachant pour la première fois de lui même si ce n'était pas vraiment mon envie mais je commençais à me sentir vraiment mal à cause du fait que j'avais pu lui laisser penser qu'un autre occupait mes pensées dans ces instants. Je fis tout de même en sorte de garder le drap contre moi pour lui cacher ma nudité, mais aussi sur lui pour ne pas en dévoiler trop. Je sentais mon épaule anciennement blessée relancer quelques douleurs infimes, mais je ne tenais pas à ce qu'Aiden le remarque pour qu'il s'inquiète ou que nous repensions à des moments plus difficiles à vivre. « Tu sais bien qu'il n'y a que toi... C'était une erreur de prononcer son nom, j'aurais pas dû... c'était pas bien, pas maintenant... désolée... » J'espérais qu'il n'allait pas trop m'en vouloir, et encore moins de m'être excusée ouvertement de lui avoir parlé quelque peu de lui, alors que nous aurions pu oublier cet épisode sans en reparler. Je cherchai du regard mes vêtements pour prévoir de me rhabiller le plus rapidement possible quand le temps serait venu, puis je réfléchis à cette absence qui ne pouvait pas passer inaperçue... Il fallait trouver une excuse valable, crédible, qui ne laisserait pas comprendre la vérité à quelques personnes. « Tu diras que c'était ma faute, je veux pas que tu aies trop de problèmes à cause de moi. On dira que... je sais pas que j'allais pas bien, trop... choquée de te voir alors que tu étais censé être... » J'évitai en catastrophe de dire qu'il était censé être mort, ne voulant pas plomber l'ambiance. « enfin voilà je ne pensais pas te voir là.. et du coup tu devais me calmer avant de m'emmener là-bas ? » Je tenais particulièrement à ne pas lui attirer des problèmes, déjà qu'avec cette excuse il aurait quelques remontrances, mais si en plus la vérité se savait, je n'imaginais même pas ce qu'il se passerait pour lui. Je voulais aussi lui faire promettre que ce mensonge ne serait pas que pour le district Treize, qu'il devait être pour tout le monde, Julian, Rumer. « Je veux pas que... que ça se sache... même Rumer ou Julian... » Je me sentais rougir de dire ça, de parler de cet instant partagé que je ne pouvais toujours pas mentionner sans ressentir cette gêne omniprésente. « C'est pas que j'ai honte ou que je regrette, mais j'ai bien vu le regard de Rumer quand je lui ai parlé de chez toi, alors je pense pas que ce soit une bonne idée de leur laisser comprendre qu'on a... enfin tu vois... » Je me sentais devenir écarlate et j'évitais horriblement le regard d'Aiden qui devait bien rire de ma candeur, c'était tellement gênant. Je m'appuyais sur le matelas pour m'asseoir plus confortablement sur le lit, déplaçant avec toujours autant de précaution le drap pour ne mettre personne dans l'embarras. Je sentis un petit craquement à mon épaule qui ne voulait décidément pas le lâcher, mais je contenais une petite grimace pour ne pas l'alarmer, tout simplement parce qu'il n'y avait pas de quoi s'inquiéter et que j'avais compris depuis des semaines déjà que ces douleurs faisaient partie de mon quotidien. « Tu viendras avec moi après ? » Je ne voulais pas qu'il me laisse toute seule, et j'espérais au fond de moi qu'il m'avait dit qu'il n'était pas vraiment apprécié dans l'hôpital du Treize juste pour éviter d'avoir à m'y accompagner alors que je m'étais mal faite comprendre. Je ne voulais plus être séparée de lui ne serait-ce qu'une seule seconde.
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Ven 3 Aoû - 18:20 | |
| A l'instar du travail que l'on s'acharne à appliquer à notre physique, le travail de l'esprit est une chose que l'on ne peut faire plier aussi aisément, la préparation que l'on s'inflige, les pensées qui nous assaillissent afin de nous confronter à nos plus grandes peurs, à nos cauchemars les plus profonds. J'avais eu beaucoup de mal à travailler cet aspect de moi-même, à construire une barrière autours de mon esprit afin de ne pas laisser de place aux mauvaises pensées et doutes, si présents dans ma vie et qui n'avaient de cesse que de me faire tomber à genoux devant les choses sur lesquelles je n'avais aucun pouvoir. Pendant de longues années je m'étais entraîné seul dans le seul et unique but de pouvoir être le plus fort si des choses horribles venaient à s'abattre sur moi mais également sur les personnes qui comptaient à mes yeux. J'avais gagné en musculature à force des entraînements poussés que je m'infligeais à moi-même et qui se trouvaient être une excellente façon de contenir toute cette énergie qui je développais à craindre pour la vie des autres personnes de mon district. Cependant, et contrairement à plusieurs de mes amis rebelles, je n'avais jamais complètement réussi à fermer mon esprit aux doutes et aux inquiétudes, alors que d'autres se coupaient du monde et des personnes afin de ne pas avoir à souffrir de la perte, je m'étais retrouvé à prendre peur à chaque fois qu'un pacificateur s'approchait d'un peu trop près de la maison Sweenage. Je frissonnais à leur approche, mon regard se faisait hostile, sévère, et la boule qui obstruait ma gorge ne disparaissait qu'une fois la menace bien loin des personnes que je portais dans mon cœur. Jamais personne ne m'avait demandé pourquoi, à vrai dire j'avais toujours eu une vie bien plus aisée et facile que celles de mes amis, je n'avais rien à craindre de la famine ou du froid, et pourtant j'avais décidé de me donner entièrement à la cause rebelle, et jamais personne n'avait soulevé la moindre question. Je me souviens encore de ces journées passées seul dans la forêt qui bordait notre district et qui avait vu naître les premières brides de ma relation avec Avalon, ces journées qui n'étaient rythmées que par l'entraînement continu de mon corps, de mes muscles. Ma façon de bouger avait changé, je me mouvais maintenant dans le plus grand des silences, ne laissant aucunes traces de mon passage afin de ne pas craindre une éventuelle filature de la part d'une personne mal attentionnée. J'avais appris la discrétion, l'agilité, et plus que tout je m'étais entraîné à fermer mon esprit pour ne pas avoir à souffrir, avant qu'Avalon ne prenne pour moi une importance toute autre. Elle était cette chose qui m’empêchait d'agir comme les autres rebelles, elle était ce quotient qui faisait de moi un être empli de peurs, de peurs qu'on ne me l'enlève sans jamais me la rendre. Ils avaient essayés de l'utiliser contre moi dans le district un, alors que ma chaire était meurtrie et qu'il ne restait plus aucuns lambeaux de peau à brûler ou à découper, ils avaient alors essayés de s'infiltrer en moi pour initier des doutes dans mon esprit, pour me faire comprendre que c'était peine perdue que de croire que je pourrai la revoir un jour, qu'elle m'avait sans doute oubliée à l'instant même où l'on avait extrait du district neuf, ils l'avait utilisée pour me faire sombrer et leur technique malsaine avait presque réussi à me détruire. Et il était apparu, celui que j'avais toujours considéré comme mon frère, à défaut d'en avoir jamais eu un, Julian m'avait sauvé, il avait refusé d'entendre les rumeurs circulant sur ma mort et il avait bravé plus de danger que jamais simplement pour sortir mon corps ,fracassé par la douleur, de cette maison qui avait abritée mes cris et mes envies de mettre fin à ma propre vie. Julian m'avait offert une seconde chance, chance que je ne comptais pas gâcher, surtout lorsque le visage d'Avalon était apparu à l'entrée de ce tunnel, elle était ma seconde chance.
Le manque d'une personne que l'on aime et encore bien plus fort que tous les autres, il initie en vous des cauchemars sans fin ou la douleur et la mort sont omniprésentes, il vous fait douter de tout ce que vous aviez pris pour acquis auparavant, ce manque est la pire des choses que je n'avais jamais connu. Alors, son corps appuyé contre le mien et nos regards ne se quittant plus, je lui promis qu'elle n'aurait plus jamais à avoir peur de ce manque qui nous avait tant fait souffrir et qui semblait s'être définitivement envolé lorsque nous nous étions retrouvés après des mois de séparation. Cette promesse, celle d'un avenir meilleur, celle d'une partagée avec celle que j'avais toujours aimé et qui semblait apte à me suivre, cette promesse devint alors la seule chose pour laquelle je souhaitais me battre jusqu'à mon dernier souffle. La seconde chance, celle de pouvoir recommencer à zéro, être ensemble sans cette peur constante que l'on ne découvre la supercherie, pouvoir glisser ma main dans la sienne lorsque nous traverserions les couloirs du district treize, une seconde chance qui résumait à elle seule l'importance de ma nouvelle vie, de notre nouvelle vie. Si il y à bien une chose que je ne regrette pas dans notre district natal, c'est ce fait qu'Avalon et moi n'aurions jamais pu se montrer l'un avec l'autre comme nous pouvions maintenant le faire, les pacificateurs et autre traîtres auraient sautés sur l'occasion de nous séparer et, qui plus même, de mettre la main sur la troupe de rebelle que j'avais eu pour habitude de diriger. À l'entente de cette promesse je vois le visage de la jeune femme qui se détend, ses traits s’apaisent et je comprends alors qu'elle viens de placer en moi toute sa confiance, qu'elle croit à cette promesse de la même façon que moi et qu'elle ne la laissera pas s'échapper. Bâtir sa vie future avec la personne que l'on aime est une des choses qui nous rends fort, qui brise tous les doutes que nous avions pu avoir par le passé et qui nous avaient semblaient presque impossible à surmonter, et pourtant nous étions bel et bien présent, l'un à côté de l'autre, son cœur battant contre mon torse et ce sourire qui ne pouvais quitter mon visage. J'allais devoir trouver au plus vite des arguments afin de convaincre les membres du gouvernement de nous laisser habiter ensemble Avalon et moi, après ce que je venais de faire en « l'enlevant » sans aucune permission alors que sa place prioritaire se trouvait à l'infirmerie, j'allais sans doute devoir faire face à de nombreuses remontrances de la part de ces gens que l'on ne voyait quasiment jamais et qui pourtant, à eux seuls, dirigeaient le district treize en son intégralité. Je sentis mon esprit s'éloigner quelque peu alors que mes pensées étaient tournées vers les paroles que je devrais leur adresser lorsque je serais convoqué, chose qui – d'après moi – se ferait dans une rapidité certaine. Le district treize ne pouvait pas se permettre de perdre des soldats, surtout ceux qui avaient déjà fait parti d'un groupe rebelle et qui avaient pour habitude de combattre bien avant d'être mis dans la confidence sur le fait que les sous-terrains existaient bel et bien, ainsi je me rassurais quelque peu de savoir qu'ils ne me forcerait sûrement pas à quitter l'armée de soldats qu'ils étaient en train d'élaborer, après tout chaque personnes à son importance et aucune pièces du puzzle ne doit manquer si l'on veut être sur d'avoir une chance contre le Capitol. C'était une chose dont nous ne parlions pas, un accord commun entre Avalon et moi qui c'était installé au fil du temps, je savais pertinemment que la jeune femme ne pourrait s'empêcher d'avoir peur pour moi lorsque je serais en mission, et elle savait à quelle point son image allait me convaincre de rentrer en vie.
Les paroles de la jeune blonde me ramenèrent dans cette chambre qui avait vue évoluer nos sentiments et nos états d'esprit, passant de la surprise de se retrouver ainsi face à face, des doutes que j'avais émis quant à l'amour qu'elle pouvait me porter, jusqu'à ces retrouvailles charnelles que nous avions partagées. Avalon parla alors de Skann, ce jeune homme qui avait perdu sa jeune femme lors des jeux et qui avait alors rejoints les rebelles du neuf, mais également celui qui avait passé son enfance à se moquer ouvertement de la jeune femme et à lui pourrir l'existence. Et pourtant elle en parlait comme si le jeune homme lui manquait, comme si elle avait voulu le revoir, oubliant presque les instants que nous venions à peine de vivre ensemble. Mon esprit se ferma aussitôt et fut alors apprivoiser par une nouvelle émotion que je détestais et qui avait toujours fait de moi un être faible, la jalousie. Cette jalousie que l'on ressent et qui se nourrit de notre peur, mes yeux se ferment alors que j'essaye d'évacuer cette impression de brûlure au niveau du cœur et des poumons, je ne veux pas entendre parler de Skann, surtout pas dans un moment comme celui-là. Avalon continua son discours, essayant de me faire comprendre que ses paroles n'avaient pas été là pour me blesser mais seulement pour me faire comprendre que le jeune homme avait deviné ce qui se tramait sous cette fausse méchanceté que nous avions l'un pour l'autre et qui n'était qu'en fait un moyen subtil de détourner les regards de nos véritables sentiments. Je laissais la jeune femme s'exprimait tout en essayant de contrôler mon envie d'égorger Skann de mes propres mains, le sentiment de jalousie s'évacua aussitôt lorsque j'entendis la question de la jeune femme.
Pourquoi l'avais-je choisi parmi tant d'autres ? Cette question était, à mes yeux, l'une des seules pour lesquelles la réponse ne changerait jamais, Avalon avait toujours été présente dans mon esprit, quant bien même elle ne m'avait jamais vraiment remarqué à part pour me glisser quelques fort haineux lorsque j'avais entraîné Rumer dans la rébellion. Je dévoilais ainsi à la jeune femme tout ce qu'il c'était passé dans mon esprit dès le premier instant où son regard avait croisé le mien, après tout je n'avais rien à lui cacher et j'espérais au plus profond de moi qu'elle ne me prendrais pas pour un faible ou pour un fou. Elle c'était imposée à moi, à mon cœur, comme la douce brise de l'automne qu'on ne voit jamais venir et que personne ne peut contrôler, c'était bien plus qu'un simple coup de foudre comme on en voit tant chez les enfants, j'avais toujours été irrémédiablement attiré par la jeune femme, elle qui avait passé la plus grande partie de son temps à me détester. « Je suis désolée pour tout ce que j'ai pu te dire avant... Je le pensais pas, c'était... pour te garder loin de moi comme ça je risquais pas de... de devenir gentille avec toi... » Les paroles de la jeune femme me coupèrent dans mon discours mais je ne lui en tenu par rigueur, Avalon avait éprouvé le besoin de s'excuser auprès de moi pour tous ces mots haineux et empli de colère qu'elle m'avait adressé lorsque nous étions plus jeunes et inconscient de ce que nous éprouvions l'un pour l'autre. « Ça n'est pas de faute, au fond je pense que j'ai toujours su que ça n'était pas contre moi mais … mais contre l'image que tu te donnais de moi. Et puis …. j'ai fini par t'avoir quand même. » Un sourire enfantin se dresse sur son visage alors que je ne quitte pas ma position, mon visage toujours proche du sien sans pour autant le toucher. Je continuais mes paroles en lui avouant alors que jamais je n'aurai pu partager de tels moments avec Kathleen ou Billie, elles qui avaient toujours été mes meilleures amies et avec qui un sentiment amoureux n'aurait pas été possible. J'ai honte de cacher à Avalon que sa sœur se trouve dans les sous-terrains, mais j'essaye de me convaincre que c'est une chose qu'elle doit découvrir seule quand le moment sera venu, et non pas dans mes paroles. Avalon est mon évidence, ma seconde chance, et je ne me donnerai pas l'occasion de la perdre, pas encore.
Mes lèvres s'étirent dans un sourire alors que mon bras est toujours présent au creux de ses reins, sans pour autant me montrer plus aventureux – sachant pertinemment qu'il sera de mauvaise augure que de nous lancer dans d'autres instants de passion – mais sans non plus me détacher d'elle ne serais-ce qu'un instant. Je sens la main de la jeune femme qui prend place dans mon cou et ses lèvres qui atteignent les miennes sans aucune gêne et aucune retenue, le drap qu'elle maintenait jusqu'alors laisser dévoiler les courbes de son corps mais je n'y prête aucune attention, me plongeant dans ce baiser amoureux et tendre que nous échangeons. Avalon sépara ses lèvres des miennes, achevant se baiser sincère qui n'avait fait que renforcer l'amour que je pouvais lui porter. Les yeux de la jeune femme se firent fuyant et je pu alors sentir cette atmosphère sereine qui était en train de changer, elle avait cet air qui la définissait si bien, cet air coupable et empli de remords qui avait pour habitude de couvrir son visage. « J'ai tout gâché hein ? Je veux pas que tu penses que... enfin je veux dire je voulais pas que ça te blesse et tout, j'aurais pas dû parler de lui c'était pas mon intention. » Je laisse mon bras retomber lentement à mes côtés alors que j'avais commencé à l'avancer vers son visage, la jeune femme sépara son corps du mien et mis fin à tout contact physique entre nous, me laissant dans cette perplexité soudaine. Ma tête se posa lourdement sur l'oreiller blanc, ne sachant comment la rassurer sur le fait que cette jalousie, qui avait pourtant été forte, avait quittée mon esprit. « C'est pas grave, tu sais bien que tu peux me parler de tout. C'était juste …. inattendu. » Mon visage se tourne vers elle et pourtant je ne fais aucun geste pour renouer le contact, sentant qu'il ne serait pas approprié de trop en demander à la jeune femme qui semble ne plus vouloir garder son corps près du mien. J'ai comme une envie de tirer sur le petit bracelet de plastique accroché à mon poignet, mais j'ai promis à la jeune femme de ne plus avoir recours à ce genre de geste, ce pourquoi je laisse tomber ma main sur mon torse, le regard toujours fixé vers le plafond et cette impression que le temps est en train de nous séparer. « Tu sais bien qu'il n'y a que toi... C'était une erreur de prononcer son nom, j'aurais pas dû... c'était pas bien, pas maintenant... désolée... » La voilà qui se répand de nouveau en excuse, mots si familier à entendre de la part d'Avalon et qui à toujours le don de me faire dresser le poil sur l'échine. Je déglutis avec force, serrant la mâchoire pour ne pas avoir à dire un mot qui aurait pu se montrer blessant ou mal formuler à l'encontre de la jeune femme. Alors je reste là, les doigts serrés et les jointures blanchissantes, observant du coin de l’œil Avalon qui chercher ses vêtements pour fuir cette situation le plus possible. « Tu diras que c'était ma faute, je veux pas que tu aies trop de problèmes à cause de moi. On dira que... je sais pas que j'allais pas bien, trop... choquée de te voir alors que tu étais censé être... » Les paroles de la jeune femme se coupent et je ne perds pas une minute à remarquer qu'elle à bien du mal à prononcer le dernier mot de cette phrase. « … mort. » Mon regard ne s'est pas détourné du plafond et je ressens toujours cette envie de meurtrir ma peau à l'aide de mon bracelet. « enfin voilà je ne pensais pas te voir là.. et du coup tu devais me calmer avant de m'emmener là-bas ? » Je reprends peu à peu mes esprits, essayant de me concentrer sur la jeune femme et non pas sur ses paroles qui m'ont blessé sans pour autant me mettre dans un état de folie insurmontable. Il faut que cette atmosphère s'en aille, il faut que je reprenne le cours de mes esprit afin de ne pas perdre définitivement l'amour d'Avalon. Je tourne mon visage vers elle et affiche un ébauche de sourire que je veux réconfortante. « D'accord …. mais je ne dirai pas que c'est de faute Ava. » Le monde semble alors reprendre son droit et il est alors temps pour nous de reprendre nos rôles, je me lève alors dans un mouvement lent, profitant du fait que le contact physique est était rompu entre mon corps et celui de la jeune femme pour ne pas lui imposer la vu de ma nudité qui la gêne plus qu'autre chose.
C'est avec facilité que je mets la main sur l'uniforme fourni par le district, ce composant d'un pantalon de couleur noir et d'un t-shirt dont les tons se prêtent plus au gris, mais je ne peux pas en dire autant de ma ceinture qui semble s'être évaporée dans la nature. « Je veux pas que... que ça se sache... même Rumer ou Julian... » Je prend ses mots comme une grande claque dans la figure et l'air que j'affiche sur mon visage semble reflétait mes pensées à la perfection. Ces moments que nous partagions n'étaient réservés qu'à nous et j'avais de peine à penser que la jeune femme me croyait capable d'en faire le récit à Julian ou Rumer, quant bien même ils m'étaient tout deux très proches. « C'est pas que j'ai honte ou que je regrette, mais j'ai bien vu le regard de Rumer quand je lui ai parlé de chez toi, alors je pense pas que ce soit une bonne idée de leur laisser comprendre qu'on a... enfin tu vois... » J'attachais ma ceinture, que j'avais finalement trouvé accroché à l'un des montants du lit, la serrant d'un geste brusque et précipité qui reflétait mon état d'esprit. Perdre l'amour d'Avalon était pour moi une chose horrible à laquelle je ne voulais pas faire face, et si je continuais d'agir de la sorte sans lui adresser le moindre regard ou la moindre parole alors j'étais persuadé qu'elle finirai par ne plus me pardonner d'agir avec une telle colère. Les traits de mon visage s'apaisèrent d'eux-mêmes alors que je finissais de m'habiller dans le plus grand des silences. « Je ne dirais rien, c'est pas le genre de chose que j'ai envie de partager et puis …. ça ne regarde que nous. » La jeune femme était toujours assise sur le lit, le drap protégeant toujours mon regard de ce que je n'avais que trop vu durant nos instants complices, je ne pouvais que comprendre cette pudeur qu'elle semblait vouloir garder mais ne pu m'empêcher un sourire de se dresser sur mon visage, quant bien même j'avais peur – au plus profond de moi – de ne pas avoir été à la hauteur de ses espérances. D'un geste lent je repris place aux côtés d'Avalon, sans pour autant dévoiler ce corps qu'elle tentait de me cacher pour ne pas devenir plus rouge qu'elle ne l'était déjà, et déposait mes lèvres sur son épaule comme je l'avais fait la première fois que nous avions échangés un moment charnel. « J'aurai pas du m'énerver de cette façon alors que tu n'y est pour rien. Je suis désolé. C'est juste …. Je n'aime pas que tu te rabaisses tout le temps alors que tu es bien plus importante que tu ne le croit. » Je plonge mon regard dans le sien sans pour autant venir à son contact de manière physique de peur de briser l'intensité de mes paroles ou bien de la faire fuir qu'une quelconque façon. « Je ne suis rien sans toi. » Mes mots semblent prendre un sens que je n'avais jamais soupçonné auparavant et qui me font comprendre que si jamais je venais à perdre Avalon, alors ma vie n'aurai plus aucun sens, ni la rébellion, ni même toutes les valeurs que je pouvais accorder à la liberté, rien de tout ça n'aurait le même goût, la vie n'aurai plus de saveur et rien ne pourrait me rattacher à cette envie d'exister, je n'étais rien sans elle. Je glisse furtivement mes lèvres sur les siennes dans un baiser rapide avant de me relever et de lui tendre ses vêtements qui gisaient jusque là sur le sol. « Tu viendras avec moi après ? » L'infirmerie, l'endroit où j'aurai du amener la jeune femme à la minute même où elle avait franchit le tunnel reliant le district treize au reste de Panem, l'endroit où je m'étais promis de ne plus jamais mettre un pieds. A côté de la porte se trouve l'un des tube qui permettent aux personnel des sous-terrains de se faire tatouer leur emploi du temps à l'encre du l'avant-bras, je me dirige lentement vers le tube et y glisse mon propre bras avant d'entre à l'aider d'un clavier mon numéro d'identification. L'encre, d'un noir foncé, affiche un seul horaire, écrit en gros sur mon épiderme. « REUNION IMMINENTE AU GOUVERNEMENT SUPERIEUR. » Un soupir s'échappe d'entre mes lèvres tandis que je me retourne vers Avalon, un demi-sourire sur le visage. « Je reste avec toi jusqu'à l'infirmerie, mais je ne pourrai pas y entrer, de toute façon ils te laisseront sortir quand ils comprendront que tu n'as rien de grave. » Billie. Une idée me traversa alors l'esprit et il y avait une chance sur deux pour qu'elle fonctionne sans qu'Avalon n'ait à me détester pour le reste de ses jours. Il fallait que je l’emmène voir Billie, sa sœur que tout le monde croyait morte et qui pourtant avait trouvée une nouvelle vie ici, entre les murs du district treize. « Et puis qui sait, ce soir on dormirai peut être dans la même chambre, chez nous. » Je lui souris, sans peur, sans crainte, et main se tends vers elle comme pour lui faire comprendre que je serais toujours là, qu'au dehors de cette porte se trouvait un monde nouveau, notre nouvelle vie, notre seconde chance. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Ven 17 Aoû - 14:03 | |
| Le perdre. C'était la seule chose qui m'obnubilait depuis tellement longtemps. Dès qu'il m'avait embrassé, mes mauvaises pensées s'étaient instantanément transformées en une envie irrépressible de le garder toujours près de moi, en vie, bien que ma fuite prouvait tout le contraire. Il y avait tous ces sentiments contradictoires qui m'avaient gouvernée et empêché de voir clair dans ce que je ressentais véritablement pour le jeune homme, et le voir blessé dans la forêt avait été pour moi comme un électrochoc. Je ne pouvais pas le perdre, pas si tôt. Puis, même si le temps avait finalement décidé de nous laisser plus de temps, c'était pour le reprendre quelques temps plus tard et me laisser définitivement seule devant mes erreurs. Tout ce que j'avais fait jusque là était essayer maladroitement de ne pas lui attirer d'ennuis. Peut-être même depuis encore plus longtemps que je ne le pensais. Peut-être que toutes ces insultes contre la révolte et ses escapades avec les autres du Neuf n'avaient été qu'une façon inconsciente de le pousser à tout arrêter, même si je savais pertinemment que je ne pourrais jamais enlever cette partie de lui. Aiden était et serait toujours un rebelle, ce serait lui arracher une part de sa personne que de croire le contraire, ou même croire qu'il pourrait tout laisser tomber. Peut-être avais-je été trop prétentieuse en pensant qu'il abandonnerait parce que je lui faisais comprendre que c'était n'importe quoi, comme si je faisais le poids contre des convictions si fortes, comme si j'avais le droit de lui dire que c'était la révolte, ou moi. Il ne fallait pas que je me leurre plus longtemps, que je me cache à moi-même les véritables significations de ces insultes. Au départ elles n'avaient été que pure méchanceté, et aussi vengeance de le voir me prendre Rumer, puis j'avais découvert avec le temps que c'était parce que je me souciais plus de lui que je ne le croyais. Mais bien sûr, avec moi rien n'était désintéressé, ou rarement. J'en avais donc rapidement déduit pendant mes insomnies que j'avais encore une fois été égocentrique, que je n'avais pensé qu'à moi parce que tout ce que je voulais c'était Aiden sans me poser la question de qui il était vraiment. Aiden était un rebelle, je devais l'accepter et le respecter. Pourtant j'admirais ses choix, parce qu'il avait une force impressionnante quand moi je passais mon temps à pleurer ou à me plaindre, mais je l'oubliais parfois car, j'étais amoureuse de lui et mon aveuglement dû à ce sentiment fort et possessif ne me poussait qu'à lui dire de rester avec moi jusqu'à me convaincre que le seul obstacle entre nous était cette révolte qui gâchait tout. J'avais tellement tort de penser cela, mais je ne me rendais compte que peu souvent dans des moments où je me répandais en excuses interminables. J'étais cependant plus lucide sur notre situation après toutes ces épreuves que nous avions traversées. L'avoir à mes côtés était accepter de le perdre, et même si c'était la chose qui m'avait poussé à fuir de nombreuses fois, je ne me laissais plus jamais le droit d'y repenser ne serait-ce qu'une seule seconde. C'était un des risques, je le savais très bien et l'avais toujours su.
Pour je ne savais quelle raison, je m'étais mise à mentionner Skann dans notre conversation qui devint radicalement gênante par son inconvenance. Quelle idée de parler d'un autre garçon à cet instant ! J'avais juste envie de retourner en arrière et tout changer, parler d'autre chose, ou juste éviter de dire « Skann »... Et le pire dans l'histoire était que je continuais à m'enfoncer en voulant m'excuser de cette jalousie que j'avais provoqué, sentiment qui n'avait d'ailleurs aucunement lieu d'être puisqu'il n'y avait jamais rien eu entre ce garçon du Neuf et moi, tout comme il n'y aurait jamais rien. Je laissai alors couler en me disant que cela finirait bien par passer, que nous oublierions rapidement ce petit incident et que tout entrerait dans l'ordre. J'avais laissé Aiden parler, répondre à une question qui avait longuement occupé mon esprit, mais je le coupais. Pour quoi ? Pour m'excuser, bien sûr. Une minute sans un « désolée » de ma part n'était pas possible avec moi, surtout quand je me trouvais dans les bras d'Aiden. J'avais sans cesse ce besoin de lui faire part de mes regrets face à mon ancien comportement envers lui qui avait été mauvais, pour ne pas dire exécrable. « Ça n'est pas de faute, au fond je pense que j'ai toujours su que ça n'était pas contre moi mais … mais contre l'image que tu te donnais de moi. Et puis …. j'ai fini par t'avoir quand même. » L'entendre me dire cela me rassurait quelque peu même si j'avais vu à plusieurs reprises que je l'avais véritablement blessé. Il suffisait de se rappeler lorsque je m'étais trouvée face à lui aux bords du lac et qu'il m'avait renvoyé mes phrases blessantes. Il avait beau dire qu'il savait que ce n'était pas contre lui, l'accumulation de ces remarques avait finalement dû s'ancrer dans son esprit jusqu'à le blesser personnellement. Mais cela ne servait à rien d'y repenser trop longuement. Le passé était tel qu'il était, et puis, il avait bien raison, il m'avait eu quand même. Je souris à ces paroles en réalisant à quel point elles sonnaient vraies. Malgré tout ce que j'avais entrepris pour qu'il me déteste, ou qu'il cesse toute activité en lien avec la révolte, je n'avais fait que le pousser à l'inverse. Je me trouvais à présent dans ses bras, au district Treize, repère privilégié pour tout rebelle. C'était indéniablement ma plus belle réussite... Je me dis que, la prochaine fois, je ferais mieux de lui dire oui tout de suite à tout ce qu'il voulait plutôt que de nous faire perdre du temps inutilement, avec quelques blessures en bonus.
Alors que tout problème semblait avoir été écarté de notre conversation, et après les paroles d'Aiden plus que rassurantes, je perdis un peu de ma pudeur pour m'approcher de lui et l'embrasser amoureusement. Je ne laissais pas insinuer par là que je me montrais totalement nue devant lui, non, loin de là. Il pouvait seulement voir mon dos qu'il entourait de son bras délicatement – même si le drap tendait dangereusement à descendre un peu plus – et sentir ma poitrine sur lui, je lui faisais amplement confiance sur le fait qu'il ne tenterait rien pour relancer des désirs ou me gêner en étant trop aventureux. Ce n'était pas que je ne le voulais pas, à vrai dire cela ne m'aurait peut-être pas dérangée je devais l'avouer, mais ce n'était juste pas le moment. Mais bon, nos instants passés ensemble n'avaient jamais été opportuns à ces relations charnelles, et pourtant je n'étais plus si innocente... Cependant cette fois-ci ce n'était pas que l'espace et le temps qui me faisait dire cela, mais aussi parce que je n'avais pas oublié cette pointe de jalousie que j'avais senti venir d'Aiden à la mention d'un autre garçon, idée la plus débile que j'avais eu au passage. Mon regard redevint fuyant comme à mon habitude, et je m'excusais de nouveau pour lui avoir parler de cette façon, parce que je lui avais laissé croire à mon insu que je pensais à quelqu'un d'autre lorsque j'étais dans ses bras. Il savait très bien que je n'avais de sentiments que pour lui, et pas pour cet abruti resté au Neuf qui ne m'avait fait que du mal depuis que l'on se connaissait. Je vis alors Aiden changé totalement en entendant mes mots, et encore plus lorsque je me séparais de lui pour retrouver mes idées. J'étais tellement bête d'en rajouter une couche alors qu'il semblait être passé au-dessus de mes premières phrases qui étaient déjà de trop. « C'est pas grave, tu sais bien que tu peux me parler de tout. C'était juste …. inattendu. » Il était froid dans ses paroles, et c'était la seule chose que je méritais. Il ne faisait plus aucun geste vers moi, rien pour m'aider à me sortir de cette tourmente qui était en train de me ronger de l'intérieur parce qu'une fois encore je ne voyais pas plus loin que le bout de mon nez. Et même si je remarquais que mon discours ne lui plaisait pas, je continuais parce que j'étais stupide et je n'avais pas compris que la meilleure chose à faire était de retourner à ses côtés en oubliant tout pour me focaliser sur le présent, et le futur qu'il nous restait à vivre. Au fur et à mesure, je percevais l'énervement monter en lui, parce que j'étais insupportable quand je me mettais à m'excuser sans cesse en remuant le couteau dans les plaies déjà béantes. Je réussis alors à détourner mon discours pour élaborer un plan qui ne le mettrait pas en mauvaise posture devant ses supérieurs, je voulais qu'il mette tous les torts sur moi et qu'il dise que j'avais juste eu une crise de panique ou je ne savais quoi dans le genre qui devait être calmée. Il profita d'un instant d'hésitation pour me lancer un mot, un seul qui suffit presque à me donner envie de partir sur le champ en l'insultant comme j'en avais eu l'habitude des mois auparavant. J'avais bloqué sur le terme « mort » parce que je ne voulais pas le dire à voix haute, ce n'était pas vrai, il était là, et je savais que le dire relancerait des souffrances que je ne voulais plus jamais connaître. Mais que dit Aiden lors de cette seconde de flottement pour trouver une expression appropriée ? « … mort. » Il le dit si froidement, sans même un regard de compassion ou de regret, non, ce n'était qu'un petit mot jeté comme ça en pleine figure. Je détournais rapidement mon visage pour qu'il ne voit pas l'effet de ses paroles. Je me retins de pleurer puisqu'il me prendrait encore plus en dégoût, et tout ce que je fis pendant quelques secondes était me contrôler pour ne pas lui rendre cet affront. Heureusement pour lui que j'étais nue sous ces draps, sinon je serais partie depuis longtemps en le traitant de tous les noms. Il ne savait pas ce que c'était, perdre la personne qu'on aime, du moins pas au même niveau que moi. Je l'avais cru mort, pendant des mois ! Je refoulai tout mot qui le ferait mettre fin à cette relation, parce que ce n'était nullement mon envie et que je l'avais poussé moi-même à dire cela. Je mis toute ma concentration pour contrôler ma voix et mes larmes lorsque je terminai ma phrase donnant une excuse à notre absence injustifiée.
« D'accord …. mais je ne dirai pas que c'est de faute Ava. » Aiden se montra plus calme, souriant. Cela me rassura en me disant que tout n'était pas perdu, je restai cependant distante avec le jeune homme qui profita de la distance installée entre nous deux pour se revêtir sans me gêner un instant. Étant toujours blessée par ce qu'il avait dit quelques secondes avant, je décidai de lui dire franchement qu'il était hors de question que cet instant soit deviné par quiconque. Je ne voulais pas dire que je le croyais capable de parler de cela avec eux publiquement, mais juste que je ne voulais pas qu'ils soient au courant en décelant une faille dans notre excuse, parce qu'ils seraient pire que mécontents et me feraient la morale pendant des jours. Sans parler de Rumer qui regardait Aiden d'un mauvais œil en sachant qu'il était si proche de moi. Je l'entendis remettre brusquement sa ceinture, l'avais-je blessé à insinuer ce genre de choses ? Je m'en fichais totalement en fait, j'aurais pu lui dire bien plus, cela n'aurait pas été pire que le seul petit mot qu'il avait échappé sans remord. « Je ne dirais rien, c'est pas le genre de chose que j'ai envie de partager et puis …. ça ne regarde que nous. » Je ne le regardais même pas alors qu'il faisait comme si de rien n'était pour apaiser les tensions, je n'avais aucune envie de lui sourire, de lui mentir en lui faisant croire que tout allait bien. Il vint s'asseoir à mes côtés en déposant un baiser délicat sur mon épaule, je devais me débloquer pour laisser derrière nous les mauvais moments et les maladresses qui coûtaient trop à notre couple alors que ce n'était rien au final. Je me persuadais qu'Aiden n'avait pas voulu me faire du mal en me remettant dans l'état d'esprit de ces derniers mois qui étaient pire que déprimants, il avait juste été énervé et avait sorti cette frustration passagère dans un seul mot auquel je donnais bien trop d'ampleur. « J'aurai pas du m'énerver de cette façon alors que tu n'y es pour rien. Je suis désolé. C'est juste …. Je n'aime pas que tu te rabaisses tout le temps alors que tu es bien plus importante que tu ne le crois. » Je le savais, il me l'avait dit assez souvent pourtant je ne perdais toujours pas cette habitude qui l'agaçait manifestement au plus haut point. Je croisai avec appréhension son regard et décidai de ne pas l'éviter de peur qu'il imagine que je me fichais de ce qu'il me disait alors que ce n'était pas le cas. Mon état émotionnel totalement perdu dans divers sentiments se trahissait cependant dans des tics flagrants tel un regard fébrile ou encore une main trop serrée sur un drap. « Je ne suis rien sans toi. » Je retenais mes larmes en espérant qu'il ne le remarquerait pas, avec toutes mes bêtises je le forçais à me répéter encore et toujours les mêmes choses. Le jeune homme m'avait déjà expliqué que je n'étais pas une faiblesse comme je l'avais souvent cru, mais je le poussais au contraire à donner le meilleur de lui-même pour réussir une révolte, ou au moins aider le mieux qu'il pouvait. Il fallait croire que j'avais une mémoire de poisson rouge... Ce fut ensuite avec surprise que je remarquai Aiden s'approcher pour m'embrasser simplement avant de se relever pour me donner mes vêtements. Je murmurai un petit « merci » lorsque je pris ces habits que j'allais m'empresser de remettre dès qu'Aiden aurait le dos tourné.
Mon vœu fut exaucé plus rapidement que je ne pouvais l'espérer puisqu'il se tourna vers une espère ce machine lorsque je lui demandai s'il viendrait avec moi ou non pour m'accompagner au lieu qui était initialement prévu. Je me revêtis aussi rapidement que possible alors qu'il était occupé avec cette installation bizarre qui m'informait que les habitudes dans le Treize avait l'air bien différente à ce que j'avais toujours connu au Neuf. Cependant je ne me préoccupais pas trop de ce qui m'attendait en sortant de cette pièce et de tout ce petit univers qu'il me faudrait découvrir pour vivre correctement et me fondre dans la masse sans être la nouvelle tête que tout le monde fixait parce qu'elle était totalement à côté de la plaque à chaque situation. Le jeune homme se retourna juste au moment où je finis d'enfiler mon t-shirt, prête à sortir du lit sans aucune gêne puisque j'étais totalement vêtue. « Je reste avec toi jusqu'à l'infirmerie, mais je ne pourrai pas y entrer, de toute façon ils te laisseront sortir quand ils comprendront que tu n'as rien de grave. » Aiden m'adressa un sourire esquissé en revenant près de moi après avoir écrit quelque chose sur son poignet, mais bref je n'avais vraiment pas la tête à comprendre toutes ces manies qui devaient lui être imposées par le Treize. J'espérais qu'il avait raison quand il disait qu'on ne me garderait pas, je ne tenais pas trop à avoir des personnes autour de moi à me faire des dizaines de prises de sang ou d'autres examens inutiles puisque je ne souffrais que d'une seule chose, la fatigue. Plutôt normal pour quelqu'un qui venait de marcher longuement pour rejoindre un district fantôme. « Et puis qui sait, ce soir on dormira peut être dans la même chambre, chez nous. » Je ne pus m'empêcher de lui rendre son sourire parce qu'il savait que c'était la seule chose dont j'avais toujours rêvé, vivre avec lui et me réveiller à ses côtés tous les matins. J'oubliais alors quelques instants ma blessure insignifiante et pris la main qu'il me tendait avec attention. Je restai pourtant devant lui sans savoir quoi lui dire ou quoi faire, pendant de longues secondes qui me parurent une éternité comme si le temps s'était arrêté pour m'ancrer dans l'esprit que j'avais une réaction des plus puériles en me bloquant sur un seul mot prononcé. J'étais bête de réagir comme cela parce que j'allais l'énerver, et il dirait ou ferait quelque chose qui m'énerverait, tout cela sans fin pour finir en dispute générale... Et dieu sait que je ne voulais plus de ça entre nous.
« Je vais ranger un peu avant qu'on sorte. » Je lui avais promis de nombreuses fois que je ne le fuirais plus jamais, mais cet instinct revint au galop alors que j'étais plantée devant lui sans rien dire. Il fallait que je trouve une occupation pour que mon esprit cesse de se fixer sur ce mot, « mort », qui ne me quittait presque plus depuis l'instant où Aiden l'avait prononcé froidement. Je m'approchai du lit totalement défait, attrapai les draps pour les remettre en place et commençai le rangement qui devait avoir pour but de retrouver mes esprits avant de réagir n'importe comment. « Je vais refaire le lit et puis... » Je cherchais quelque chose à faire dans cette petite pièce, parce que j'avais besoin de me concentrer sur autre chose et que le ménage avait toujours été une bonne solution pour éviter quelques situations gênantes ou stressantes. Il avait relancé tout ce que j'avais supporté ces derniers mois et qu'il avait réussi à me faire oublier quelques instants, en un seul mot. Je savais bien que ce n'était pas le genre de blessure qui allait se refermer dès que je le savais près de moi. Il me faudrait du temps pour oublier et intégrer qu'il était bel et bien là sans aucun risque de le voir s'effacer. Mais les cauchemars seraient toujours là même s'il disait l'inverse, et la peur de ne pas le voir revenir certains soirs allait me torturer bien des fois. Je finis de refaire le lit très rapidement dans des gestes brouillons et saccadés, chose qui n'était pas mon habitude. J'avais toujours pris soin de bien mettre les choses en ordre, parce que c'était la seule chose qui pouvait être bien rangé dans cette vie, mais là j'étais totalement perdue et les larmes revenaient en même temps que je croyais Aiden partit depuis bien longtemps. J'avais réussi à me replonger toute seule dans cette agitation qui me laissait un sentiment de vide interminable. Je m'assis sur le bord du lit, en fixant le sol tout en ayant un regard perdu bercé de larmes qui commençaient à couler lourdement. Mon cœur se mit à battre la chamade, mon souffle devint saccadé parce qu'Aiden n'était pas là. Il n'avait jamais été là. J'avais halluciné tout ce temps, et il était vraiment mort. Et pourtant dans mon moment de folie je levai la tête et le vit devant moi. Je ne pris pas une seconde avant de m'élancer dans ses bras comme si je découvrais pour la première fois qu'il était au Treize et que tout ce que l'on nous avait fait croire était faux. Je n'étais pas seulement contre lui, je m'agrippais presque à ses vêtements pour qu'on ne me sépare plus jamais de lui. Il m'avait terriblement blessée, je lui en voulais... et pourtant je fondis en larmes dans ses bras plutôt que de lui avouer la source de ma blessure. Parce que je l'aimais et j'avais trop peur de le perdre.
- Spoiler:
(si tu as besoin de plus de paroles j'essaierai d'en ajouter parce que ma fin est vraiment nulle...)
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| | | Aiden S. Bregstone △ correspondances : 1696 △ points : 2 △ multicomptes : - j. baÿs-galor △ à Panem depuis le : 09/10/2011 △ humeur : - découragé, désemparé et plein d'autres rimes tarées. △ âge du personnage : - vingt-quatre ans. △ occupation : - (ancien?) chef rebelle du district neuf, pilier d'infirmerie
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Mar 28 Aoû - 16:35 | |
| Pendant longtemps, bien à l'abri dans ma condition de fils du maire, j'avais refusé de faire le moindre choix important qui aurait pu avoir une conséquence sur mon existence. J'avais toujours tout mis en œuvre pour garder une issue de secours, un échappatoire aux différents éléments négatifs de cette vie qui pouvaient me tomber sur les épaules. Alors que d'autres se battaient dans une arène où seule la mort est la solution à leur maux, alors que des familles se déchiraient et vivaient dans la famine et la pauvreté, moi j'avais toujours refusé de faire des choix qui dépassaient ma simple vie de d'adolescent tourmenté par ses sentiments. Pendant longtemps j'avais été de ces faibles qui se cachent à la vue de tous et qui ne veulent pas imposer leur façon de penser ou d'être, j'avais été lâche et en proie aux doutes qui venaient se déposer sur mon chemin et que je ne trouvais pas la force de combattre. Puis ma mère était partie, elle avait disparue du jour au lendemain sans donner de nouvelles simplement parce qu'elle ne supportait plus une vie faites de choix importants, elle avait épousée un maire, un homme sur qui les habitants du district neuf se reposaient quand les temps devenaient durs, et elle l'avait quittée, faible, comme je l'avais si souvent été. C'est à partir de ce moment là que j'ai compris, j'ai compris que la vie ne vaut la peine d'être vécue que si on à une raison de se battre, alors j'ai relevé la tête et j'ai abandonné sur mon passage toutes ces questions et ces peurs qui m'avaient tant de fois mis le genou à terre. J'avais commencé à faire des choix, comme celui de prendre en main la rébellion du district neuf, celui de porter sur mes épaules la responsabilités des vies qui venaient en renfort pour m'aider à combattre l'injustice qui reniait dans notre monde. Jamais auparavant ma vie n'avait été dictée par un si grand choix, qui déterminerait à lui seul l'ensemble de mon existence futur, les portes de sorties que j'avais si souvent crées dans mon esprit s'étaient éteintes unes à une, ne laissant plus qu'un chemin lumineux que je me devais de suivre pour le reste de mes jours, le chemin d'une vie que personne ne m'aurait imaginés mené de mon propre chef. Je savais au fond de moi que les paroles blessantes qu'Avalon avait eu à mon égard n'était qu'un moyen de défense comme un autre, un moyen de se prouver à elle-même que ma présence l’indifférait au point de me détester. Elle m'avait avouée que tout ça n'avait été que dans le but de se voiler la face sur ses propres sentiments afin de ne pas souffrir d'être plongée dans une vie ou la personne qu'on aime prend tous les risques pour une cause sans doute perdue d'avance, et je ne pouvais que comprendre les pensées qui l'avait poussée à me haïr. La jeune femme savait, à l'instant même où nos deux vies s'étaient liées dans cette forêt, elle à su que tout allait changer, c'est un sentiments fort, entraînant, qui dicte alors nos moindres envies, mais accentue aussi toutes nos peurs. J'avais peur pour elle, son amour et sa présence m'était vitale, tout comme ma condition de rebelle qui prenait une place importante dans ma vie, et ce choix, celui de laisser de côté l'un ou l'autre, ce choix m'était impossible.
Avalon avait alors lancé dans la conversation le nom de Skann, ce pauvre garçon de notre district qui s'était engagé de lui-même chez les rebelles après la perte de sa petite sœur, c'était un jeune homme compliqué à comprendre, et bien que je ne l'avais jamais vraiment détesté je ne pu empêcher une jalousie forte et indomptable de s'initier en moi alors qu'Avalon ne cessait de parler de lui. Parler d'un autre garçon, alors que nous venions de partager un instant intime et fort, était pour moi un acte inexplicable, c'était comme si mes paroles s'étaient subitement tournées vers Rumer, ou tout autre filles avec qui j'avais l'habitude de parler. J'avais pris la décision de mettre de côté ce sentiment afin de profiter pleinement de du moment que nous partagions la jeune femme et moi, et pourtant j'avais cette impression constante de sentir la jalousie croître à l'intérieur de moi, formant une boule qui obstruait ma gorge et qui m'empêchait de dire quoi que se soit pour lui faire comprendre que cette discussion n'avait pas lieu d'être. « Skann » son prénom était semblable à un sifflement constant dans mon esprit, je pouvais sentir sa présence alors même qu'il devait se trouver à cent mille lieux de la chambre où Avalon et moi nous trouvions à cet instant. Il fallait que nous reprenions le cours de nos vies, de notre vie ensemble, et j'étais bien décidé à ne pas laisser cette jalousie m'emplir de colère et de rage, ce pourquoi je continuais de parler de façon normale, quant bien même on pouvait sentir dans ma voix un tremblement qui ne me ressemblait pas. Avalon me coupa la parole afin de s'excuser du comportement qu'elle avait pu avoir à mon égard lorsque nous étions encore de jeunes adolescents innocents et que ses sentiments pour moi n'étaient que haine et mépris, colère de lui avoir arraché sa sœur aînée dans un temps où elle avait besoin d'elle plus que jamais. Cette manie qu'avais la jeune femme de toujours s'excuser avait le don de me faire douter de l'avenir que nous pourrions avoir tout les deux, nous éprouvions toujours le désir de nous excusez l'un envers l'autre sans même comprendre pourquoi nous le faisions, juste par peur de voir la présence de l'autre s'envoler loin pour ne plus revenir. Certes, durant ces instants où les seules paroles que la jeune femme m'adressaient étaient teintées de colère, j'avais par plusieurs fois était blessé dans mon égo et dans l'estime que j'avais pour elle. Les mots, aussi faibles et cachés qu'ils soient, ont toujours ce pouvoir de nous rassurer ou – au contraire – de nous enfoncer un peu plus dans les doutes et la peur. Pendant longtemps j'avais cru que la situation avec Avalon resterait inchangée et qu'elle n'aurait pour moi que des mots de haine et de rancœur, notre rencontre dans la forêt, aussi douloureuse ait-elle été, avait eu le don de nous faire ouvrir les yeux sur nos sentiments respectifs et j'avais finalement réussi à percer le cœur de la jeune blonde. J’aperçus un sourire timide sur les lèvres d'Avalon et cette vision me rassura sur le fait que tous nos mauvais moments à se détester et à ignorer la présence de l'autre étaient définitivement passés, que la seule vision qui s'offrait à nous était celle d'un avenir radieux.
La jeune femme s'approcha de moi et déposa un baiser sur les lèvres, oubliant la pudeur qui lui était pourtant significative, ma main se glissa au bas de son dos tandis que j'attrapais ses lèvres avec un plaisir non dissimulé. C'était fou que de constater que nous venions à peine de nous revoir alors que pendant si longtemps Avalon m'avait cru mort dans un district inconnu. La baiser fut de courte durée et je pris alors conscience que la jeune blonde n'avait pas totalement oublié le passage où elle avait fait mention de Skann, ce nom qui avait éveillé en moi une jalousie nouvelle et incontrôlable que je n'avais jamais connu jusqu'à alors. Certes, j'avais toujours été jaloux de ce garçon, quant bien il ne soit ni plus beau ni plus intelligent que moi, mais à l'époque où nous n'étions que des enfants Loa-Skann semblait avoir eut un faible pour Avalon, chose que je ne lui avait jamais vraiment pardonné alors même qu'il était venu me faire part de son envie d'entrer dans la rébellion du district neuf. Nous étions plus âgés, ma jalousie s'était arrêtée d'elle-même sans pour autant disparaître, et je me souviens encore de toutes les épreuves que j'ai alors fait endurer à Skann, non seulement pour me prouver qu'il était capable d'assumer le rôle de rebelle, mais aussi – quelque part – pour me venger du fait qu'il avait toujours était bien plus proche de la jeune Sweenage que je ne l'avais jamais été à l'époque. Mon esprit s’embruma alors que le regard d'Avalon se fit fuyant, elle sépara son corps du mien et le contact physique que nous avions jusque là fut alors rompu, je laissais retomber ma tête lourdement sur l'oreiller avant de fermer les yeux un court instant. Tout ça, tout ce que nous avions vécu jusqu'à présent était en train de s’effacer lentement pour laisser place à une atmosphère que je n'avais jamais appréciée et qui rendais la communication, entre la jeune femme et moi, des plus difficile. C'était comme si le temps avait soudainement figé, mon cœur avait arrêté de battre et je pouvais sentir la peur de la perdre se faire plus présente dans mon esprit. Avalon continuait son discours en prenant le temps de s'excuser à chacune de ses phrases, chose qui me mis dans une colère froide, mes paroles et le ton que j'employais pour lui parlait avec des reflets d'exaspération, non pas contre la jeune femme en elle-même mais contre l'idée qu'elle faisait de sa personne et du fait qu'elle ne valait pas mieux qu'un autre. J'avais cette sentie de meurtrir ma peau à l'aide de mon bracelet, de sortir de cette pièce et d'aller me réfugier dans la salle d’entraînement afin de laisser toute la rage s'évacuer hors de mon corps et de mon esprit, mais je n'en fit rien, Avalon avait besoin de moi tout comme j'avais besoin d'elle. La jeune femme continuait à parler, m'évoquant le fait que je devais poser toute la faute sur ses épaules devant les dirigeants du district treize afin de ne pas être trop inquiété, le fait était que je me fichais pas mal ce que ces gens avaient à me dire du moment qu'ils ne m'enlevait pas sa présence. La voix d'Avalon se bloqua sur le dernier mot de sa phrase, un mot qui résumait à lui seul ces derniers mois passés à attendre des nouvelles, à vivre dans la pénombre d'une existence qui ne nous ressemblait en aucun point, à tâtonner dans le noir avec cette impression de mourir à petit feu. Mort, le mot s'envola d'entre mes lèvres, laissant un passage amère au travers de ma gorge, tout le monde m'avait cru mort, elle y compris. Du bout des doigts, et sans prêter le moindre regard à la jeune femme qui avait sans doute détourné le regard depuis bien longtemps, je traçais un chemin sur ma peau et sur les diverses cicatrices qui la couvrait. Je me rappelais avec précision de chacune d'entre-elles, de chaque instants et de chaque mots qui avaient précédés l'entrée du couteau dans mon épiderme. Celle au niveau de mon estomac, faite par un apprenti pacificateur d'une vingtaine d'année, sa main avait été tremblante et il avait laissé une cicatrice fine et sinueuse, une autre couvrait mon flanc, faite par Davi alors que je venais de lui cracher à la figure, elle était droite, imposante et parfaitement dessinée. Puis, il y avait cette cicatrice, mes doigts effleurèrent la balafre qui prenait place à côté de mon cœur, zigzagante, presque calligraphiée pour former une lettre que l'on avait du mal à deviner sous le rougissement de ma peau. Un « A » tracé en majuscule sur ma peau, faite par un homme dont je ne connais ni le nom ni le visage, l'un de ces hommes qui étaient apparu dans les sous-sols de la mairie, un pacificateur plus hargneux encore que Blackbird-Crowley, lui qui m'avait forcé à regarder Avalon dans les yeux avant de partir vers la mort.
Ma mâchoire tremblait, et pourtant je n'arrivais pas à sentir les larmes qui pointaient au coins de mes paupières, sans doute parce qu'il n'y en avait pas, sans doute avais-je déjà assez pleurer. Il fallait que je me redresse, que je reprenne conscience de ce monde qui nous entourait, conscience du fait que la femme que j'aimais était en train de me haïr pour avoir oser prononcer ce mot devant elle alors qu'elle avait passée des mois à douter de mon sort. Je pouvais comprendre, et loin de moi était l'idée de la blesser plus encore, mais c'était ma mort et c'est moi qui avait choisi de lui donner cette constance, j'avais décidé de mourir et personne ne devait être au courant de la vérité. Lâcheté ? Sans doute. Trahison ? Certainement. Mes paroles se firent plus calmes, plus censées à mesure que je reprenais le contrôle sur mon esprit, il fallait que je sorte de ce lit, de cette situation qui devenait pesante et des yeux d'Avalon qui n'avaient de cesse que de vouloir me tuer sur le champ et pour de vrai cette fois-ci. Il fallait ne parler à personne des instants que nous avions partagés, personne ne devait être au courant qu'Avalon et moi avions succombés par deux fois à l'appel du plaisir physique, je n'étais plus un enfant et loin de moi se trouvait l'envie de partager avec le monde entier ce que nous vivions dans notre intimité. Mes gestes étaient brusques, on pouvait sentir toute la colère et l'énervement qui avait pris possession de mon corps et de mon esprit, je remis ma ceinture avec une force non négligeable, m'arrachant un sursaut de douleur lorsque le cuir entra en contact avec l'une de mes blessures. Il fallait que je me calme, que j'abaisse les tensions présentes entre moi et Avalon, il m'était impossible de la regarder dans les yeux sans ressentir cette colère de voir que notre couple ne tenait décidément qu'à un seul et unique fil. Je pris place aux côtés de la jeune une fois m'être habillé, déposant un baiser délicat sur son épaule, comme je l'avais fait dans les sous-sols de la mairie. Avalon était en colère, hermétique à mes approches et mes tentatives de rendre cette situation moins pesante pour nous deux, elle ne m'adressa ni regard ni mot, se contenant de fuir mon regard. Je serrais les dents, passant une main rapide dans mes cheveux tout en serrant de ma main le tissu de mon pantalon pour ne pas avoir à me blesser à l'aide de mon bracelet. Mon regard se tourna vers le bout de plastique à mon bracelet, après tout il n'était peut-être pas tant de l'enlever, peut-être avais-je encore besoin de séances avec les médecins, peut-être n'étais-je pas totalement remis. Je me devais d'endosser le rôle de celui qui allait débloquer la situation, après tout c'était uniquement de ma faute si la jeune femme ne consentait plus à m'adresser le moindre regard, ma voix se fit plus calme, essayant de faire comprendre à Avalon que je regrettais mes paroles et qu'il fallait que nous reprenions complicité que j'avais toujours appréciée. Il fallait que je lui fasse comprendre, que l'atmosphère redevienne des plus calme et que tout le mal que j'avais pu causer à la jeune femme s'envole en un claquement de doigt. Je lui fis alors part du fait que j'avais toujours vu d'un mauvais œil le fait qu'elle se rabaisse devant moi et les autres, après tout elle avait toujours aider l'un de mes moteurs, l'une de mes forces qui me poussaient à me battre coûte que coûte pour lui offrir la meilleure des vies. Son regard chercha le mien pendant un instant, comme si elle était soudainement prête à faire des concessions et à me pardonner l'attitude que j'avais eu quelques instants plus tôt, je déposai un baiser sur ses lèvres mais n'eut aucune réponse à ce geste, ce pourquoi je coupais court en essayant de contenir ma colère, me mordant subitement l'intérieur des joues pour ne pas avoir à crier ou à laisser les larmes s'emparer de mes yeux.
L'implosion, cette impression qu'une bombe à pris possession de notre corps et qu'elle est prête à exploser, répandant notre chaire et notre sang, une implosion d'une ampleur que je n'avais jamais connu jusqu'à présent. J'allais imploser. Mes mains se dirigèrent vers ma tête, l'enserrant avec force pour ne plus avoir à ressentir cette bombe à l'intérieur de mon esprit. J'avais tendu ses propres vêtements à la jeune femme, lui tournant le dos pour ne pas la mettre mal à l'aise mais aussi pour diriger vers la machine qui allait encrée mon planning sur ma peau, ils m'attendaient, sans doute assis dans leur siège en train de discuter du sort qu'ils allaient me réserver. Lorsque je me retournais vers Avalon elle était totalement vêtue et semblait attendre l'avancée des choses, il fallait que je l’emmène à l'infirmerie avant de m'attirer plus d'ennuis, les médecins ne pouvaient pas retenir Avalon contre son grès et la seule chose dont elle avait besoin pour ce sentir mieux était une bonne nuit de sommeil et beaucoup de repos. Je lançais une phrase qui, je l’espérais, réussirait à calmer les tensions palpables entre nous depuis un certain moment, peut-être serions nous chez nous dès ce soir, peut-être que le monde reprendra son cours dès qu'Avalon sortira de l'infirmerie et que tout ça se sera plus qu'un mauvais souvenir, en tout cas je voulais y croire. Un sourire timide apparu sur les lèvres de la jeune femme, me confortant sur le fait que tout finirai bien entre nous et qu'en aucun cas cette situation ne déboucherait sur une éventuelle dispute dont je n'avais aucunement envie. Avalon s'empara de la main que je lui avait tendue mais ne fit aucun pas vers moi, restant là, le regard vide, incapable de faire le moindre mouvement. Je serrais les dents de nouveau pour ne pas avoir à dire quelque chose que j'aurai certainement fini par regretter, ça n'est que quand la main de la jeune femme quitta la mienne que je ne pu retenir une larme de couler sur ma joue, je me retournais subitement pour l'effacer et laissait la jeune femme s’affairer à me détester un peu plus. « Je vais ranger un peu avant qu'on sorte. » Je restais là, dos à la jeune femme qui avait réussi à prendre possession de mon cœur, les mains appuyées contre mes hanches, cherchant un moyen de mettre un terme à ce mal qui me pourrissait de l'intérieur et qui ne faisait qu'appuyer un peu plus sur cette impression d'implosion. « Je vais refaire le lit et puis... » Ses paroles me semblaient loin, si loin de cette pièce et des choses que nous avions vécus ensemble quelques heures auparavant, tout était parti en fumée, tout c'était envolés à la minute même où j'avais prononcé le mot « mort », ce mot qu'Avalon n'avait toujours pas digérer et qui était en train de faire exploser notre couple.
« Je ne sais pas ce que tu attends de moi Avalon. Je ne sais pas qui tu veux que je sois, si tu veux que …. que je change ou que je reste le même …. » L'implosion tant attendue, elle avait eu lieu à l'intérieur de mon cœur et elle était en train de déchirer mes espoirs et mon avenir avec la jeune femme en lambeaux, je pouvais sentir mon cœur qui était en train de laisser s'écouler toute la peine que j'avais ressenti jusque là, tout ce mal que je m'étais forcé de cacher aux yeux de tous, parce qu'un rebelle n'a pas le droit d'être faible, parce qu'on attend de nous d'être des héros du moment où on se lève jusqu'à celui où on se couche. « Ce que tu as vécue ça s'appelle de la torture et je suis … Je suis terriblement désolé de ne pas avoir été là …. J'aurai du être là, je le sais … J'aurai … J'aurai du revenir te chercher au lien de disparaître en faisant croire à tout le monde que j'étais mort mais … » Pour la première fois depuis longtemps, mes mots se rencontrèrent aucuns obstacles, je n'avais aucune difficulté à dire toutes ces phrases, tout ces mots que j'avais longuement refusés de dévoiler aux médecins, ou bien même à Billie et Kathleen, toutes ces choses que je n'avais jamais dites et qui étaient encore responsables de mes cauchemars. « J'ai été torturé, pendant des jours, des semaines, à chaque heures du jour et de la nuit … tout ça … toutes ces cicatrices … » Je levais lentement mon t-shirt gris, laissant apparaître des marques que la jeune femme avaient déjà vues et qui, pourtant, me semblaient si impossible à décryptées. « Je les gardes parce que … Parce que c'est le seul moyen de me souvenir de leur visage …. Je sais quelle cicatrices va avec quel pacificateur mais sans ça je …. J'arrive pas me souvenir de leur visage sans ça.... » Pour la première fois depuis mon arrivée au district treize je venais d'expliquer la raison qui me poussait à garder ces marques sur mon corps, elles étaient là pour préparer ma vengeance, pour assouvir mon besoin de mémoire, pour contrôler mes envies de sang et de meurtres. « Je ne sais pas ce que tu as vécue là-bas … Tout ce que je sais c'est que rien de tout n'a plus aucune importance … Je ne suis pas mort et tu … tu es là. Je ne sais pas qui tu veux que je sois mais je suis prêt, dis moi ce qu'il faut que je change … Je ferais tout ce que tu veux si ça me permet de rester avec toi … Mais pas la rébellion … et je sais que tu en es consciente. C'est comme les cicatrices, ça fait parti de moi, et j'en suis désolé, sincèrement. » Mon regard se porte enfin vers la jeune femme à mesure que je reprend mon souffle, laissant retomber mon t-shirt sur mon corps, attendant avec impatience la réaction de la jeune femme. Je m'attendais à tout, de recevoir une gifle à la regarder partir sans m'adresser la moindre parole, à tout sauf au fait qu'Avalon se jette littéralement dans mes bras comme si c'était là la première fois qu'elle me serrait contre elle, il ne m'en fallut pas plus pour l'entourer à mon tour, déposant ma tête dans son cou, incapable de réagir d'une autre manière. « Je suis désolé .. Je … Pardonnes-moi. » Le temps c'était figé à nouveau moi et j'avais cette impression de sentir les morceaux de mon cœur se remettre en place un à un, ne laissant plus ce trou béa au milieu de ma poitrine mais une sensation de chaleur propice à l'amour que j'avais pour la jeune Sweenage. « Il faut que tu dormes, tout te semblera plus clair demain, et je serais toujours là, je te le promets. » Mes mains s'emparèrent du visage de la jeune femme alors qu'un maigre sourire pris place sur mes lèvres, je déposais mes lèvres sur son front avant de refermer mes bras sur son corps, comme pour lui montrer à quel point j'étais désolé mais aussi que j'étais bel et bien là. D'un geste lent je fis glisser la poignée de la lourde porte, laissant alors le monde extérieur s’introduire dans cette chambre qui nous avait protégée le temps de nos retrouvailles, ma main se glissant dans celle de la jeune femme, aucunement prêt à la laisser partir. |
| | | Avalon R. Sweenage △ correspondances : 13212 △ points : 2 △ multicomptes : dely, ridley, dahlia △ à Panem depuis le : 23/04/2011 △ humeur : mélancolique △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : garde d'enfants
| Sujet: Re: don't you dare give up on us ♣ avalon. Dim 23 Sep - 16:37 | |
| Cette journée passée ensemble ne faisait aucunement exception parmi les autres que nous avions partagées das le district Neuf, si rares avaient-elles été. Elle était doublement heureuse et triste ainsi que passionnée et froide, uniquement pour incompréhension ou maladresse de parole qui nous avaient tous deux renfermés, surtout moi, je devais l'avouer. J'avais accumulé les sottises qui n'avait fait que rendre nos retrouvailles plus étranges, m'apportant malheureusement un petit goût amer tant j'aurais voulu me montrer plus aimante et attentionnée envers Aiden qui avait dû attendre ce moment depuis des semaines, dans un état psychologique qui ne semblait pas idéal au vu de l'étiquette qu'on lui avait attachée au poignet. Dans un sens, que pouvais-je penser d'autre ? Je n'avais pas besoin de cela, ni de toutes les cicatrices qui recouvraient son visage et corps pour me douter que son séjour chez les pacificateurs n'avait pas été les meilleurs moments de sa vie. J'avais été peut-être bien naïve lorsque j'avais cru que tout pourrait être comme avant à l'instant où j'avais réalisé qu'il n'était pas mort sous le joug de ses ennemis. C'était tout à fait inconcevable dorénavant. J'avais changé, blessée à tout jamais d'avoir cru le perdre et effrayée de ne devoir revivre cette expérience épouvantable, bien plus que mon passage sous la torture. Puis de son côté, je n'osais imaginer la douleur qu'on avait dû lui infliger pour qu'il donnât des noms, des stratégies, des cachettes ou je ne savais quoi d'autre, ou bien encore tout simplement pour lui faire regretter de s'être rebellé contre le gouvernement tyrannique en place. Il m'avait confié des choses qui semblaient avoir été difficiles à avouer, mais pour rien au monde je n'allais lui en tenir rigueur. Je n'allais pas non plus le forcer à parler de ces instants loin du Neuf et du Treize dans le détail, même si j'avais déjà le sentiment que j'avais eu une version plus longue que les personnes qui s'étaient occupées de lui depuis son arrivée. Dans tous les cas, j'espérais sincèrement pouvoir lui venir en aide d'une meilleure façon qu'aujourd'hui dès qu'il en montrerait le besoin.
Je m'en voulais terriblement de m'être arrêtée sur ce malheureux petit mot qu'Aiden avait prononcé, au milieu de mes autres réactions insensées. Il avait raison de le dire, parce que ce n'était que la pure vérité. Je l'avais cru mort, comme beaucoup d'autres, et rien ne servait de le nier. Je ne faisais que me mentir à moi-même, mais c'était aussi une marque d'irrespect par rapport à tous les sacrifices que le jeune rebelle avait été contraint de faire pour nous protéger tous de possibles représailles. Pourtant, cela était tellement dur de repenser à ces derniers mois passés sans lui, le pensant disparu à cause de petites erreurs hasardeuses alors qu'il avait réussi à se cacher toutes ces années sans jamais éveiller les soupçons, du moins sans jamais être pris. Par ailleurs, j'étais consciente qu'il nous fallait passer à autre chose, oublier ces moments difficiles, ou au moins ne pas nous emprisonner dedans, pour construire de nouvelles choses ensemble. Je voyais Aiden essayer de rattraper cette ambiance lourde, me donnant une chance de tout effacer, mais je ne la saisis pas immédiatement, trop préoccupée par des sentiments confus. Ce simple mot avait réussi à me faire retomber dans mon état psychologique d'avant, perdue mais cherchant à la fois à combler ce vide que l'absence du jeune homme apportait dans ma vie. Je faisais la seule chose pour laquelle j'étais assez douée, ranger et remettre les choses en ordre dans cette salle. Peut-être était-ce inconsciemment le moyen de faire croire que tout allait bien chez moi, que l'extérieur bien rangé et tenu était une façon de prouver malgré moi que je n'avais pas été si marquée par la soit-disant mort d'Aiden. Mais bien sûr c'était tout l'inverse, un comportement qui montrait que ma blessure refaisait surface.
Lors de cet enfermement, j'entendis les paroles d'Aiden qui devait sans doute essayer de s'expliquer, ou alors me questionner sur mes attentes. Je ne lui avais pas répondu immédiatement, trop obnubilée à ranger cette salle et à refaire ce lit qui me permettait d'oublier les dernières semaines que j'avais passé à le pleurer, alors que j'étais maintenant incapable de lui adresser un mot sans croire devenir folle ou avoir à faire avec une hallucination. « Je ne sais pas ce que tu attends de moi Avalon. Je ne sais pas qui tu veux que je sois, si tu veux que …. que je change ou que je reste le même …. » Je sentais dans l'intonation de sa voix que le moment des explications était arrivé. Nous devions mettre les choses à plat, parler de ce qui nous bloquait et ce qui nous avait chamboulé au point de ne plus être les mêmes. Cela n'allait pas être facile, d'autant plus que mon esprit refusait encore tout échange, mais c'était nécessaire si nous ne voulions pas rester dans cette relation étrange où tout allait bien et tout allait mal dans le même temps. « Ce que tu as vécue ça s'appelle de la torture et je suis … Je suis terriblement désolé de ne pas avoir été là …. J'aurai du être là, je le sais … J'aurai … J'aurai du revenir te chercher au lieu de disparaître en faisant croire à tout le monde que j'étais mort mais … » Je me souvenais des moments que nous avions passé ensemble dans la forêt, plus particulièrement lorsqu'il venait tout juste d'être blessé et que nous nous étions réfugiés dans une espèce d'abri construits par les rebelles les années précédentes. Dès le départ j'avais intégré que notre relation serait régie par sa situation de rebelle, et qu'il était hors de question que je fasse obstacle à ses obligations, et la possibilité d'une fuite au Treize sans moi avait été évoquée. Même si je devais avouer que je ne l'avais absolument pas souhaité, j'avais accepté que c'était plus que probable, et malheureusement cette idée au départ venu par hasard se réalisé. Pour rien au monde je ne lui en voudrais de ne pas avoir été là, parce que c'était la seule solution qui s'était présentée à lui. Peut-être aurais-je été différente s'il avait eu la possibilité de venir au Neuf en la refusant, mais son étiquette au bras m'indiquait bien que ce n'était pas le cas. « J'ai été torturé, pendant des jours, des semaines, à chaque heures du jour et de la nuit … tout ça … toutes ces cicatrices … » Je sentais les mots plus difficiles à venir, bien que les phrases du jeune homme restaient tout à fait claires. Aiden leva doucement son t-shirt pour me montrer une nouvelle fois toutes ses cicatrices qui étaient devenues une part de lui et de son expérience, peut-être aussi une façon de garder en lui l'idée que son combat était important et ne devait jamais être oublié. « Je les gardes parce que … Parce que c'est le seul moyen de me souvenir de leur visage …. Je sais quelle cicatrices va avec quel pacificateur mais sans ça je …. J'arrive pas me souvenir de leur visage sans ça.... » Je m'en voulais de m'être plainte pour mes trois petits ongles arrachés ainsi que les quelques hématomes et brûlures qui m'avaient été infligées et qui n'étaient rien à côté de ses propres souffrances amplifiées par un sentiment d'abandon. Et je finis par l'écouter en lui offrant tout mon attention alors que j'avais jusque là été assez hermétiques à toutes ses paroles, du moins en apparence. « Je ne sais pas ce que tu as vécue là-bas … Tout ce que je sais c'est que rien de tout n'a plus aucune importance … Je ne suis pas mort et tu … tu es là. Je ne sais pas qui tu veux que je sois mais je suis prêt, dis moi ce qu'il faut que je change … Je ferais tout ce que tu veux si ça me permet de rester avec toi … Mais pas la rébellion … et je sais que tu en es consciente. C'est comme les cicatrices, ça fait parti de moi, et j'en suis désolé, sincèrement. »
Ne sachant que dire, je préférai les actes et me lançai dans ses bras pour lui dire que je ne lui en voulais sur aucun point, et que j'étais moi aussi terriblement désolée de ne pas réussir à le comprendre, ou à lui montrer que je le comprenais plutôt. Nous étions si différents, et même si je ne pourrais jamais faire les mêmes choix que lui, je comprenais pourquoi lui les faisaient et qu'il était hors de question de le pousser à changer d'avis. « Je suis désolé .. Je … Pardonnes-moi. » Le jeune homme n'attendit pas une seconde de plus pour m'entourer de ses bras et me serrer contre lui d'une façon que j'avais toujours adorée. Je me blottis contre lui, bien décidée à lui dire moi aussi les raisons de ce comportement étrange et assez irrespectueux envers lui. « C'est à moi de m'excuser Aiden... Je sais pas pourquoi je réagis comme ça... » Même si le jeune rebelle savait déjà mon aptitude à m'excuser tout le temps, je ne pouvais pas le laisser dire ces mots. Il n'avait pas à s'excuser d'avoir souffert, d'avoir fait des choix difficiles ou d'avoir à me supporter en limitant ses énervements pour ne pas me blesser. « Je sais bien que la rébellion et tout... c'est important pour toi, j'essaierai jamais de te l'enlever même si je ne pourrai pas m'empêcher de m'inquiéter quand tu seras pas là... » Ce n'était pas tant le fait d'être rebelle qui me dérangeait, comme j'avais pu le prétendre quelques mois plus tôt lorsque je ne cessais de critiquer ses occupations, mais plus le risque qu'il prenait. J'avais ce penchant égoïste qui me faisait croire que chacun devait se débrouiller avec ses propres problèmes, et alors que lui n'en avait aucun et qu'il aurait pu vivre tranquillement, il s'était battu plus ardemment que la plupart des autres rebelles que je connaissais. « J'avoue que j'y ai pensé parfois... mais ça me rendait tellement mal et puis... je pense toujours qu'à moi... » J'avais assez honte de lui avouer, mais c'était assez inévitable de m'inquiéter pour lui et donc d'espérer parfois non pas qu'il abandonnât son engagement, mais qu'il ne partît pas directement sur le terrain pour risquer sa vie dans le but d'en sauver de nombreuses autres. « C'est juste que ces derniers mois sans toi c'était horrible... Je... Je ressens encore ce vide quand je suis pas dans tes bras et ça me tue. J'ai peur de me réveiller un jour et de comprendre que c'était qu'un rêve ou une hallucination et qu'en vrai t'es plus là... J'ai peur qu'un jour tu retournes au Neuf quand la révolte sera vraiment arrivée et que tu reviennes jamais... Mais je sais que tout ce dont j'ai peur ça fait partie de notre futur quoi qu'il arrive, et je serais bien bête de pas te soutenir parce que... je serai tellement fière si ton engagement change les choses. Je suis déjà fière de tout ce que tu fais, tu aurais pu rester chez toi tranquillement en étant le fils du maire et pourtant tu as tout risqué pour aider des gens comme moi. Je pourrai jamais t'en vouloir pour ça Aiden. »
Je ne savais pas si tous ces mots allaient être bien vu par le jeune homme, mais j'espérais de tout cœur qu'il me pardonnerait s'il en trouvait quelques uns déplacés ou irrespectueux de sa personne et de son engagement. Les larmes m'avaient gagnée au fur et à mesure de mes paroles, mais elles ne marquaient pas un état de tristesse, mais plutôt une honte irrépressible et d'impuissance face à ce sentiment de vide qui ne me quittait plus et qui faisait tellement défaut à notre relation déjà martyrisée. Elles laissaient aussi transparaître une fatigue qui me reprenait petit à petit alors que j'avais réussi à la vaincre jusque là. « Il faut que tu dormes, tout te semblera plus clair demain, et je serais toujours là, je te le promets. » Aiden m'adressa un sourire en posant délicatement ses mains sur mon visage, et déposa ses lèvres sur mon front pour me dire que tout irait mieux maintenant. Je ne pus m'empêcher de l'embrasser furtivement avant qu'il ne se tournât vers la porte pour laisser la réalité reprendre son droit et nous séparer une nouvelle fois, temporairement. Je me rapprochai du jeune homme, un peu apeurée du regard des habitants du Treize qui n'allaient pas tarder à juger notre éloignement suspect et à ficher la nouvelle arrivée qui dérogeait déjà aux règles du district fantôme. Pourtant, la présence d'Aiden à mes côtés qui me guidait vers l'infirmerie me rassurait pleinement et limitait mon angoisse de sentir les regards tournés vers nous, bien que certains ne prêtaient aucunement attention à notre arrivée. Tout à coup je me souvins du sac que j'avais emmené avec mes maigres affaires, et me rendit compte que je ne l'avais plus avec moi. J'avais beau essayer de me souvenir du dernier moment où je l'avais vu, je n'arrivais pas à me rendre compte si je l'avais oublié dans la petite salle ou si quelqu'un d'autre s'était chargé de le porter quand Aiden m'avait prise dans ses bras dans l'entrée des souterrains. J'optais cependant pour cette seconde solution qui me parut plus plausible, et qui me délivra d'un petit poids en plus. Arrivés devant les portes de ce qui semblait être l’hôpital du Treize, le jeune homme ralentit sa marche, confirmant sa volonté de ne pas entrer dans ce bâtiment qui ne devait vraisemblablement pas lui rappeler de bons souvenirs. Il m'adressa quelques mots rassurants, me serra dans ses bras et m'embrassa avant de me quitter pour vaquer à ses occupations de rebelles du Treize, et certainement expliquer à ses supérieurs les raisons de son absence et de la mienne. Je me mordais déjà les doigts en pensant aux conséquences que cela pourrait avoir sur lui, et pourtant je ne regrettais en rien le fait qu'il nous ait isolé ces quelques instants. Je vis les silhouettes de Rumer et Julian à travers les vitres, et craignis subitement les explications que je devrais leur donner et les regards désapprobateurs qui fuseraient sur moi à l'instant où je leur dirais que j'étais avec Aiden pour parler en toute tranquillité. Bien évidemment ils ne sauraient jamais la vérité, mais je n'allais pas non plus leur mentir en disant que nous avions besoin de nous expliquer en privé, sans avoir à subir la pression du regard des autres que nous ne voulions pas voir s'immiscer dans notre relation déjà compliquée.
FIN. - Spoiler:
je tiens sincèrement à m'excuser pour ce rp de clôture merdique j'ai honte de poster ça mais j'ai pas envie de faire traîner plus alors que je n'arriverai peut-être pas à faire mieux ou plus long j'espère que tu ne m'en voudras pas trop
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