phox atlas flamsteed

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je ne prétendrais pas ne pas avoir peur de la mort: la crainte à son égard me hante jour et nuit, elle berce littéralement mon quotidien. Après tout, j'entraîne des gosses fatalement destinés au massacre. Alors non, je n'imagine pas ma mort: je prie seulement pour qu'elle arrive le plus tard possible, et sans la moindre douleur. Peu m'importe de crever avec honneur, il n'y a pas de fierté dans la mort.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Sans vouloir taper dans le registre du mec follement transi d'amour, je pense être capable de donner ma vie et bien plus pour celle qui partage mon coeur depuis plus d'un an. Je n'ai jamais cru en l'amour, mais ça, c'était avant de la rencontrer. Je sais pertinnement bien que si elle n'avait pas été là, je serais déjà six pieds sous terre, ou alors sacrément amoché. Notre couple a beau être moralement incorrect en raison de l'âge et la condition nous séparant, je ne le changerais pour rien au monde. Tali m'apporte tout le bonheur du monde, et même lui donner ma vie ne serait pas assez cher payé pour la remercier de tout ce qu'elle a fait pour moi.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Comme ma mère le disait si bien, les apparences sont souvent trompeuses: j'ai beau devoir les trois-quarts de mon poids à ma masse musculaire assez imposante, je ne prends pourtant aucun plaisir à en venir aux poingts. Ceci dit, je suis tout de même, de formation, extrêmement bon en sport de combat à corps rapprochés. Je ne sais pas mentir, n'aie aucun talent quant à la manipulation: ma seule arme reste ma force physique et mentale, me permettant de m'adapter à tout.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Je vomis sur les Jeux, mais par obligation professionnelle, je me dois de les regarder, et ce presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre lors de leur diffusion. Je n'y prends certes aucun plaisir, mais je ne peux aussi pas m'empêcher de les visionner avec un grand intérêt: je surveille les tribus que j'avais apprécié aux entraînements, maudis ceux qui se chargent de les massacrer.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ne vois pas l'intérêt d'une révolte dans la mesure où le Capitole sera toujours plus puissant que la maigre armée d'une région malheureusement décimée. Leur but est noble, certes, et il est tout à fait normal qu'ils souhaitent se venger, mais ceci est bien trop dangereux, pour eux comme pour tous. Je ne connais que trop bien le fonctionnement de notre dictature pour savoir qu'elle n'hésitera à faire revivre les horreurs qu'ils avaient déjà vécu à des résidents du district 13 trop rebelles à leur goût...

tell us your story.

WHO GON STOP ME?

Tu ne t’étais encore jamais rendu dans le 3 ; la richesse de ton district avait beau te répugner, tu ne t’en étais pourtant encore jamais échappé. Tes vagues connaissances ne se constituaient que d’opulents nababs régnant en rois sur leur territoire, alors oui, effectivement, les habitants du trois, tu les pensais sincèrement miséreux à souhait; cependant, tu fus tout de même profondément heurté par leurs conditions de vie à tes yeux terribles. De ta nature un peu trop compatissante, tu ne pus t’empêcher d’en prendre certains en pitié, ne te permettant pourtant pas de leur faire l’aumône de quelques pièces alors qu'ils ne mendiaient pas; tu as la chance de souffrir d’empathie, et te refuse ainsi de faire à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’il te fasse. Toi, t’es un mec comme ça, peut-être pas totalement bien dans ses baskets, mais droit dans ses principes.

On ne t’avait pas envoyé ici pour faire du tourisme, tu le savais pertinemment bien : les rumeurs de nouvelles expériences concernant l’homme-machine fusaient au Capitole depuis quelques semaines déjà et, sans bien savoir pourquoi, tu t’étais, de fil en aiguille, retrouvé engagé dans la sorte de raid organisé en l’honneur des scientifiques peut-être trop exigeants du 3. Tu ne comprenais pas en quoi la présence de l’un des coach sportifs des tribus que tu étais était nécessaire, mais pourtant, tu ne rechignas à pouvoir enfin visiter des contrées t’étant inconnus : déjà trentenaire, tu te rendais enfin compte que tu ne connaissais rien de Panem et de sa population. Alors, docile, tu suivis le mouvement, visita les laboratoires et les cobayes sans piper mots, réprimant difficilement quelques sueurs froides quelques fois ; jusqu’ici, tu ne pensais pas en sortir le moins du monde changé.

Puis tu la vis, et là, le moindre millième de ton existence n’eut plus un semblant d’importance. Ta mémoire chavirait, tu oubliais tout au fil des microsecondes : du décès de ta mère à ta quasi-nomination en tant que tribut le jour de tes treize ans, de l’alcoolisme de ton père à ta vie vomitive, il n’en restait plus rien. Tu ne voyais plus qu’elle, pâle, maigre, à l’agonie, jetée dans le coin d'un vieux labo comme l’on aurait abandonné un vulgaire jouet. T’avais le cœur au bord des lèvres et les larmes aux coins des yeux. T'avais juste envie de l'emmener loin d'ici, loin de tout ce qui semblait être son quotidien. Elle te regardait à peine, les yeux presque clos, humides et affaiblis, et pourtant, t'étais persuadé de la connaître sur le bout des doigts. Vous vous êtes fixé quelques secondes, quelques longues secondes, puis tu t'en es allé, suivant les consignes de ton supérieur déjà furieux que tu le retardes. Puis le soir tombé, tu vins la récupérer.

Elle s'appelait Tali, elle était belle et frêle. T'avais presque le double de son âge, mais vous vous en foutiez. Elle avait toujours vécu dans le 3, la taille de sa famille s'amenuisant au cours des années: aujourd'hui orpheline, elle était aussi la soeur de deux tributs ne figurant pas sur la liste des vainqueurs des Jeux de la Faim. Tu pensais avoir eu une vie peu ragoutante, mais à côté de la sienne, tu passais vite pour un amateur. Tali, tu l'avais soigné et, dans la plus grande discrétion, ramené au Capitole à ton bras. Tu savais les risques que vous courriez, elle aussi n'était pas née de la dernière pluie, mais tu préfèrais mille fois risquer ta vie par un tel acte plutôt que de la laisser terminer la sienne dans cette officine miteuse dans laquelle tu l'avais trouvé.

La cacher est certes compliqué, mais à ses côtés, rien ne te paraît difficile. Dans le 3, personne ne semble se douter de sa disparation: qui se soucirait d'une orpheline comme elle? Tu craches sur l'égoïsme des gens. Même si cela te brise le coeur, il arrive que tu la ramènes quelques jours dans son district, seule, le temps des Moissons ou de quelques évènements auxquels elle se doit d'assister. Elle a seize ans, rabache à qui veut bien l'entendre qu'elle est la fille la plus chanceuse du monde depuis que tu es entré dans sa vie, et pourtant, tu ne peux t'empêcher de penser constamment aux Jeux: elle y a certes échappé cette édition, mais qui dit qu'elle ne sera pas tribut du 3 dans les deux prochaines années? Y penser te serre le coeur, en parler le brise littéralement. Tali est jeune, Tali s'en fiche, Tali t'aime et crois dur comme fer que rien ne vous séparera; pourtant, t'as peur, terriblement peur.

Richard A. Huntsman a écrit:

Bienvenue cornetto (ouais, la pub avec le nounours )

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