CARA TRIS THEA FINCH

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Je ne la vois pas. Qui la verrait d'ailleurs ?
Je peux très bien mourir du jour au lendemain, tuée par quelqu'un ou d'une maladie. Je peux très bien mourir aux Hunger Games - ce qui est fort peu probable - ou bien en défendant ma patrie. J'espère juste que ça ne sera pas de vieillesse, parce que, sincèrement, mourir de vieillesse n'a rien de particulièrement excitant... De plus, je suis persuadée que personne ne me donnera la satisfaction de vivre longtemps. Je ne le mérite pas.
J'ai une relation étrange avec la mort. Elle ne me fait pas peur, mais elle ne m'appelle pas non plus. J'attends patiemment mon tour pour voir comment c'est.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

De toute évidence, je vais mourir soit pour le Capitole, soit pour ma famille. Les deux choses les plus importantes de ma vie (ou presque). Imaginons pendant un instant que je sois tirée au sort pour les Hunger Games, et que malheureusement, on m'assassine. Je ne mourrais pas pour moi, non, mais bel et bien pour le Capitole et mes frères et sœurs. Je mourrais fière d'avoir participé aux Jeux, fière de m'être battue vaillamment pour le peuple et pour cette rébellion écrasée des années plus tôt. Autrement, si je suis tuée en tant que Pacificatrice, cela sera avec le sourire aux lèvres d'avoir pu être utile.
Mes réponses sont vites choisies. Ma famille et le Capitole, sans aucun doute.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Grâce aux entrainements auxquels j'ai assisté en étant une carrière, je sais maintenant largement utiliser des couteaux et une arbalète. J'ai bien vite délaissé toutes les activités concernant la survie puisqu'elles m'ennuyaient profondément. On me dit machine de guerre, mais je suis surtout très douée avec les armes...

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Tout d'abord, ma mère a gagné les Hunger Games en étant jeune, il y a maintenant vingt ans de cela. C'était la quarante-septième édition. Je me souviens l'avoir vu des dizaines de fois en rediffusion à la télévision, avoir détaillé ses méthodes de combat et ses stratégies pour gagner.
C'est en partie à cause de cela que mes parents ont autant tenu à ce qu'on s'entraine tous aux Hunger Games pour participer.
Ce qui nous ammène à mon grand frère, Nash. Il s'était porté volontaire à la 71ème édition des Hunger Games, et nous l'avions tous vu vainqueur avant même qu'il fasse l'interview des tributs. Puis nous avons regardé les combats à la télévision, incapables d'aller autre part, l'encourageant du District Deux alors qu'il ne pouvait pas nous entendre. Puis il est mort. Fin de l'histoire.
J'aurais aimé être triste pour lui, mais il est mort pour le Capitole. C'était les règles du jeu. Et puis, c'était de sa faute. Il a eu une demi-seconde d'inattention qui lui a tout couté, sinon, il aurait pu nous revenir en parfait état.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je vais tout faire pour stopper cette révolte, quitte à avoir le sang de tous les rebelles sur les mains.
Quand j'ai entendu le message de Coin - quelle abrutie - pour la première fois, je n'en revenais pas que le District Treize ose défier le capitole de cette manière, ose se montrer fort et puissant alors qu'il avait été raillé de la carte aussi facilement qu'un claquement de doigts il y a des années. C'est seulement après que j'ai compris quel était leur objectif, que les chefs du Treize aspiraient à renverser le Capitole pour prendre le contrôle et semer la terreur dans Panem.
C'était tellement évident, après tout.
Je vais devenir Pacificatrice, maintenir le calme dans les Districts aveuglés par le Treize en donnant ce que les rebelles méritent... La mort. Je défendrais le Capitole jusqu'au bout. Je défendrais mon pays jusqu'au bout.

JE VIENS D'UN MILIEU très favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante, point barre. DU COUP, MON NOM A des chances minimales d'être tiré. J'OCCUPE MON TEMPS EN ÉTANT carrière ET POUR TOUT VOUS DIRE, j'aime ça puisque ça me fournit déjà un entrainement pour devenir pacificatrice. JE SUIS DANS LE 2ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET la prochaine moisson m'indiffère, puisque je ne serais pas tirée et que je sais que ma soeur gagnera la session. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

PARTIE PREMIERE ☂
❝ LET'S GET BACK TO THE BEGGINING ❞

Naître à plusieurs n'est jamais facile. Il y en a toujours un pour vous voler le peu d'attention que l'on vous accorde.
Je suis née en novembre, le même jour que mes triplets Diamantine et Nohlàn. Je n'ai pas eu la satisfaction d'être l'aînée ni même la benjamine... Cela aurait été trop facile. Je suis née pile entre eux deux, me promettant ainsi une vie pleine de dédain et d'ignorance. Si mes deux grands frères et ma grande sœur faisaient attention à moi et se disputaient leur tour pour me donner le biberon, mes parents ne voyaient en moi qu'un pale reflet des deux autres, qu'un accessoire à ajouter à leur panoplie de mômes. C'était si facile pour Dia et No d'être au centre de leur attention, d'attirer les soupirs de fierté et les larmes de joie. Ils étaient aimés avant même d'avoir une véritable personnalité. Ils étaient les chouchous avant même que nous sachions parler... Avant même de comprendre qui nous étions et pourquoi nous étions venus au monde.
Parfois, je me demande si j'aurais mieux fait d'être jalouse d'eux plutôt que reléguer ce fait au dernier rang de mes préoccupations. Oh, bien entendu, quand j'étais petite, je l'ai mal pris. Je me sentais ignorée, bonne à rien, obligée à rester dans l'ombre de l'éblouissante Diamantine et de l'enflammé Nohlàn. Je n'étais qu'une faible après tout, trop gentille pour dire quoi que ce soit, trop effacée pour me faire entendre. Je me contentais de sourire, de jouer avec eux, de m'attacher à ces parents qui me rejetait déjà. J'ai si gentille que tout le monde souhaitait m'avoir pour enfant. Tout le monde sauf mes véritables parents, bien entendu.
J'ai grandi comme il fallait, je n'ai jamais manqué de rien. Grâce au statut de gagnantes de ma mère, nous avions une maison dans le village des vainqueurs aux magnifiques maisons entretenues, nous avions le droit à de l'argent et de la nourriture tous les mois sans demander contrepartie au grand Capitole. Mon père était pacificateur, dur et sévère, défendant son pays et faisant régner l'ordre dans le district. Nous étions heureux, oui. Une famille nombreuse, une bonne situation, déjà enclins à apprendre tout ce qu'il fallait à propos des Hunger Games et de Panem. J'étais une petite fille souriante, vive et chaleureuse. J'allais à l'école avec mes triplets, je cueillais des bouquets de paquerettes avec Diamantine, Nash et Scorpius nous racontait des histoires, je faisais des faux Hunger Games avec Nohlàn, je jalousais Shaé pour sa beauté et son statut familiale de princesse. J'ai grandi comme tous les autres. J'avais une vie presque normale.

PARTIE DEUXIEME ☂
❝ WE WILL FIGHT TO THE DEATH ❞

Puis vint mon entrainement, et tout changea.
Je délaissai bien vite la petite fille que j'avais été, développant ainsi un esprit de compétition hors pair et une soif de me battre un peu dérangeante. De nous trois, j'étais très certainement celle qui mettait le plus de cœur à l’œuvre en m'entrainant. J'étais celle qui allait directement vers les armes les plus effrayantes. J'étais celle qui n'hésitait pas une seule seconde quand il fallait décapiter un mannequin lors d'une simulation. J'étais celle qui passait son temps scotchée à l'écran de télévision pour regarder les Hunger Games, chaque été, espérant qu'un jour cela serait mon tour. Je devenais une véritable machine de guerre, me transformant peu à peu, défigurant mon âme, mais je n'avais toujours rien de la part de mes parents.
Je m'enfonçais dans les entrainements un peu plus chaque jour. J'allais vers une situation de non retour, mais j'aimais tellement cela que je n'en avais rien à faire.
Mon frère Nash se porta volontaire aux 71ème Hunger Games, alors que nous allions fêter nos treize ans avec les triplets. Je me souviens même que, cette année-là, ma mère avait fait son possible pour être son mentor avec d'autres vainqueurs. A la maison, nous l'avions déjà vu gagnant cette session, couvert de gloire et reconnu du Capitole. Nous avions tord. Une flèche transperça sa gorge sans que nous aillons eu le temps d'analyser la situation.
La première réaction de ma famille fût les pleurs, le chagrin. Personnellement, j'éprouvai une sensation de honte dans tout l'ensemble de mon être. Comment avait-il pu être inattentif à ce que faisait son adversaire ? Comment avait-il osé salir le nom de maman en mourant de la sorte ?
Ce fût à ce moment là que je me rendis compte que la folie me guettait. Et tout ce que j'ai fait était de balayer cette affirmation en lançant un couteau sur le mur. Je fis de même avec la tête du voisin une année plus tard.
Je n'avais jamais aimé cet abruti. Il n'avait jamais mérité de vivre, de toute manière. Alors, quand il me provoqua un soir, alors qu'on rentrait avec mes triplets du centre d'entrainement, en clamant haut et fort que notre frère était une honte pour tout le district deux et les carrières, je lui lançai un couteau sans réfléchir. Il atterrit en plein entre les deux yeux, comme Nash un an auparavant, éclaboussant le sol avec un sang chaud et rouge. Pour seule réponse à son regard horrifié, j'avais esquissé un sourire, avant d'aller vers lui pour lui donner un coup de pieds dans les côtes, alors qu'il agonisait juste à deux pas de chez lui.
Mes parents maquillèrent l'affaire, je ne sais comment. Un accident, semblerait-il, alors que nous nous amusions ensemble à s'entrainer après avoir été au centre. Ils ont toujours été très fort pour persuader les autres.
En attendant, c'est à partir de ce moment là que je vis de la peur dans leurs yeux. Après tout, j'avais quatorze ans, et j'étais déjà devenue une meurtrière. Je n'avais pas eu besoin des Hunger Games pour sauver l'honneur de Panem et de ma famille.

PARTIE TROISIEME ☂
❝ YOU SHOOT ME DOWN BUT I WON'T FALL ❞

Le temps passa. Je continuai les entrainements, je repris ma vie où elle s'était arrêtée, sans l'ombre d'un remord ou de regret. Mon geste, je le ferais si c'était à recommencer. Je n'avais rien à justifier là-dedans. J'avais ôté la vie de ce voisin avec sang-froid, et à vrai dire, cela m'avait plu.
Mon caractère n'alla pas en s'arrangeant. J'étais exécrable, m’énervait pour un rien, était dédaigneuse avec la moitié de mon entourage. J'ai fini par complètement ignorer mes parents, à en faire de même avec Scorpius, par reporter tout mon amour sur mes triplets et sur ma grande sœur qui m'a pourtant volé autant de gloire. Les seuls qui comptaient vraiment. Ma personnalité effacée fût poussée à l’extrême ; je ne parlais plus qu'en dernier recours, je ne m'adressais plus qu'à la moitié de la maison, je m'entrainais, encore et toujours. Je suréagissais pour montrer que je n'étais pas tout à fait indifférente non plus.
Le verdict tomba il y a quelques mois, mais je ne fût absolument pas étonnée. Papa Finch voulait voir Dia participer aux Hunger Games. J'avais donc déposée un baiser sur sa joue pour la féliciter, et repartir dans mon coin.
La chose à laquelle j'avais pris le soin de ne pas penser était que mes deux triplets allaient être aux Jeux en même temps. Que forcément, un des deux ne reviendrait pas à la maison, et que ce n'était plus une question d'honneur ou de combattivité. Que c'était les règles. Et malgré toute l'admiration que j'avais pour le capitole, mon cœur se serrait à cette pensée.
Ainsi écartée des Hunger Games, je me trouvais un nouvel objectif. Être Pacificateur.
Ma vie était vouée à la violence, de toute manière. Autant mettre à profit mon côté sanguinaire pour défendre Panem des rebelles.