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 give me attention, flee from my sight → DELYSIA

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MessageSujet: give me attention, flee from my sight → DELYSIA   give me attention, flee from my sight → DELYSIA Icon_minitimeSam 5 Mai - 13:58



Une trentaine de Pacificateurs étaient alignés juste devant l'entrée de leur QG. On les avait expressément sommés d'être à l'heure et une telle exigence ne présageait rien de bon sinon une mission des plus importantes et des plus ennuyeuses. « Comme vous le savez la Moisson approche à grands pas. C'est un événement important pour tout Panem et vous avez pu considérer les récents débordements dans certains districts. Le Capitole a convoqué ce soir certains de leurs employés les plus fidèles en vue de donner des directives pour les prochains jeux. C'est pourquoi certains d'entre vous seront envoyés là-bas afin de veiller au bon déroulement de cet entretien. Vous prendrez également les prochaines consignes. » Lorsque le supérieur eut déclaré sa nouvelle, quelques ricanements retentirent au sein de l'assemblée. De toute évidence, chacun était impatient de rester les bras croisés durant une réunion mondaine au cas où des kamikazes auraient échappé à la surveillance des districts pour s'infiltrer jusqu'au Capitole. Zeger le premier rechignait à la tâche mais vu ses années d'expérience, il était plutôt confiant qu'on lui préférerait des débutants encore euphoriques au moindre ordre. Il avait assez prouvé ses valeurs et son ardeur aux tâches ingrates et aux châtiments moralisateurs. C'était un homme d'action qui avait toujours eu besoin de se trouver sur le terrain là où tout était imprévisible plutôt que rester planté près d'une porte à écouter ces ingrats déblatérer sur leurs craintes égoïstes plutôt que sur le sort de leur pantins préférés. Quand soudain tandis que la liste des désignés fut énoncée, le dernier nom lui procura l'effet d'une bombe : « Monroe, Zeger. » Avant même qu'il n'ait eu le temps de digérer la nouvelle, la foule se dissipa et les nommés s'affairèrent à préparer leur venue au Capitole. Ils prenaient soin de leur combinaison, lustraient leur casque, certains fanfaronnaient même d'apercevoir cette jolie blonde sophistiquée qui leur avait fait de l'oeil à leur dernière visite. Cette passion pour le Capitole provoquait la nausée à Zeger, nausée accentuée à la perspective de cette longue nuit. On les connaissait assez pour savoir qu'ils étaient capable de discuter toute la nuit de détails insignifiants pour peu qu'il y ait une chance infime que l'improbable ne se produise... Quand il fut à l'abri des regards indiscrets et critiques, il se permit d'aborder son supérieur par le bras avec une simple question sur les lèvres : « Pourquoi ? » Oui pourquoi l'assignait-on à ça ? Si l'obéissance de l'homme n'avait d'égal, il fallait lui reconnaître un certain culot auprès de ses employeurs qui lui avait fallu plusieurs fois des avertissements. Et pourtant, on ne saurait se passer de lui. Son interlocuteur le toisa durant un instant comme si sa question avait été irréelle puis il finit par lâcher un soupir las : « Te crois-tu au-dessus des autres, Monroe ? J'ignore pourquoi c'est tombé sur toi, tu as eu de la chance à la première loterie de ta vie, celle-ci te fut plus malchanceuse. Les ordres viennent d'en haut. Que tu le veuilles ou non, tu feras partie du groupe. » Il lui décocha une violente tape sur l'épaule qui se voulait sympathique : « Et puis avec toi là-bas, je ne pense pas qu'il y ait l'once d'une menace. » Il n'attendit pas que Zeger n'ouvre la bouche et disparut. Si j’avais pu être la menace...

La dizaine de Pacificateurs se tenaient debout autour de l'énorme table en longueur qui accueillerait la crème des employés du Capitole. Ils étaient l'élite pour la plupart, de simples représentants pour d'autres mais on leur accordait la même importance. C'était Zeger qui donnait les directives cette fois-ci. Loin de la frustration qu'il avait ressenti quelques heures plus tôt, c'était un Pacificateur concentré et avide d'efficacité qui s'adressa à ses coéquipiers d'une voix autoritaire : « Vous vous posterez devant les entrées extérieures et intérieures, par deux. Toi, tu iras près de la porte de sortie d'urgence au cas où quelqu'un aurait eu la bonne idée de tenter une intrusion. Je resterai ici à l'intérieur afin de veiller au bon déroulement des opérations. » Alors qu'un brouhaha venant du couloir s'approchait de plus en plus de la porte, il comprit que la réunion était sur le point de commencer. A l'aide d'un plan, il assigna chacun à sa place puis les envoya à leur tâche d'un simple geste de la main. Tous s'exécutèrent rapidement. Il enroula le plan qu'il rangea dans une de ses poches intérieures. Les Capitoliens envahirent enfin la pièce et prirent chacun leur place autour de la table comme si chaque siège leur était implicitement attribué en fonction de leur statut social. Ils étaient si nombreux. Le responsable de la réunion s'avança vers Zeger et le salua d'un air prétentieux : « Je ne veux ni vous entendre, ni vous apercevoir. Nous avons beaucoup à faire. » Malgré cet irrespect, le Pacificateur se contenta d'acquiescer et de faire quelques pas en arrière pour aller s'éclipser dans un coin de la pièce. Il attacha son casque et ne prononça plus un mot. Enclin à l'ennui, il détaillait du regard chaque personne présente. Certains semblaient absorbés par la discussion, beaucoup auraient baillé s'ils avaient pu. Une jeune femme aux cheveux d'une couleur corail, oscillant entre le rose et l'orange, était en train de se faire discrètement les ongles par dessous la table. Une autre plus loin portait un petit symbole noir dessiné sur la nuque. C'était la mode du tatouage en ce moment, technologie tout droit sortie du district trois et Zeger n'avait pas de mal à en imaginer le principal inventeur puisqu'il avait été son cobaye il y a plus de quinze ans. Dans un autre monde, il aurait fait fureur au Capitole avec tous les tatouages qu'il portait sur son corps. Peu encore était au courant et encore moins avaient eu la chance de les apercevoir. Enfin ses yeux noisette s'arrêtèrent sur une silhouette qui lui était familière. Comme à son habitude, celle-ci avait le don de faire croire ce qu'elle voulait, l'intérêt alors qu'elle s'en moquait ou l'indifférence pour la passion. Son visage il l'avait souvent regardé sans qu'on ne le soupçonne. Il avait trouvé là le salut de son ennui : détailler chacune de ses mimiques relevait du spectacle. Delysia Winslow avait toujours été spéciale et intéressante et même lors de cette réunion, il gardait cette fascination. Toujours immobile, le visage impassible, Zeger attendait qu'on le remarque, il l'espérait. Un coup d'oeil à l'horloge laissait entendre qu'ils étaient enfermés là depuis plus de deux heures maintenant et ils n'allaient pas résister tôt ou tard à une pause.
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T. Delysia Winslow
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MessageSujet: Re: give me attention, flee from my sight → DELYSIA   give me attention, flee from my sight → DELYSIA Icon_minitimeMer 9 Mai - 18:39


La journée s'annonçait délicieuse et pétillante. Le soleil brillait dans le ciel du Capitole pour ne me donner qu'une envie : une petite après-midi à sillonner les avenues principales pour faire quelques petits achats, et pourquoi pas passer dans un centre de beauté pour redonner de l'éclat à ma couleur bleutée. Avec un peu de chance je pourrais essayer de convaincre Hope de me rejoindre pour cette journée de futilité exquise. Parce que, oui, il fallait l'avouer, il n'y avait rien de mieux que les boutiques du Capitole, même celles du premier district étaient d'une qualité moindre. A moins qu'elles aient évolué depuis mon dernier et unique passage qui datait tout de même de quelques années. Quelle affreuse vérité ! Je commençais à me faire vieille... ! Bien heureusement, quelques petites crèmes effaçaient les rares légères rides qui avaient commencé à apparaître sur mon visage encore tout jeune. Il fallait que je me conserve pour espérer sortir de cette « promotion » qui m'avait envoyé dans le district Onze. Par chance, on ne m'avait pas donné le douzième district, mais celui-ci n'était pas mieux. Voire même pire à en croire certains. Mais ce serait toujours un plaisir pour moi de venir leur apporter un peu de bonheur et de luminosité du Capitole. Un peu de beauté chez eux ne ferait pas de mal, c'était sûr ! C'était pourtant à contre-cœur que je devrais voir une nouvelle fois mes deux tributs se faire déchirer dans l'arène. Mais après tout, c'était le jeu ! Puis je ne doutais pas des esprits de conquérants qui se trouvaient dans le onzième district. Il suffisait de voir la dernière gagnante des jeux pour me donner raison.

Je m'apprêtais alors à passer la journée la plus excitante depuis bien longtemps. A vrai dire, j'avais eu quelques « soucis » d'ordre personnel ces derniers temps. Avec la Moisson approchant – événement des plus passionnants après les jeux – j'avais eu des retours de souvenirs me plongeant dans mes côtés dépressifs. J'étais restée chez moi, laissant tomber toutes les invitations aux soirées les plus chics – et les plus ennuyeuses au passage – au profit de quelques programmes télévisions, ou bien d'interviews des juges qui donnaient le ton pour les prochains jeux. A en croire leurs paroles, l'arène allait changer. Comment ? Aucune idée. Et tout le monde savaient très bien que les organisateurs des jeux étaient très... inventifs. Mais bref, cela était d'un inintérêt effrayant. Je fus donc coupée dans mon élan de bonne humeur par un message me conviant à une réunion pour l'organisation des prochains jeux. Magnifique. Les voilà qui allaient nous sortir qu'il fallait être prudent, représenter au mieux les valeurs du Capitole et blablabla... Je le connaissais très bien mon métier, sûrement mieux qu'eux qui restaient vautrés devant leurs écrans pour regarder les jeunes se faire égorger, mais tout d'abord choisir par le simple malheur d'avoir leur nom inscrit sur un tout petit papier. C'était désolant, totalement affligeant. Mais j'étais souvent heureuse moi-même en regardant ce spectacle. Il suffisait juste d'oublier que les morts... mourraient vraiment.

J'oubliai alors tous mes projets si tentant pour me préparer à cette petite réunion inutile. On avait presque l'impression qu'ils voulaient la faire passer secret d'état, comme si des extraterrestres venaient envahir Panem. Hilarant... Bref. Je me pomponnais comme le devait toute hôtesse de district. Nous représentions la beauté et l'élégance après tout. Même s'il fallait oublier ces qualités pour certaines d'entre nous... Mais il fallait avouer que les hôtesses ne figuraient pas parmi les pires. Si vous voyiez certains stylistes que j'ai pu croiser... A mourir de rire tellement les moustaches de chats ne vont pas aux humains... Après m'être maquillée abondamment, et vêtue de façon assez sobre pour ne pas effrayer les plus simples qui seraient présents, je partis bien malgré moi à cette réunion qui devait nous donner des directives précises pour les prochaines présences dans les districts. J'entrai comme tous mes collègues dont certains étaient des amis, puis attendis le début des discours successifs, puis des chamailleries entre dirigeants. Il n'y avait rien de pire que ce genre de réunion. Nous étions présents, avec quelques sourires esquissés, quelques signes de tête pour faire croire que nous écoutions, mais au final, personne n'était intéressé par ce qu'il se passait. Je tendais seulement l'oreille pour cerner l'idée, mais je n'allais certainement pas chercher plus loin. Je ferai mon travail d'hôtesse comme je le voulais, et personne pourrait venir me chasser de l'hôtel de justice quand le moment de choisir les tributs viendraient. Nous chanterions l'hymne du Capitole, je ferais l'éloge des fastes et de l'aide généreuse que nous leur offrions en les laissant en vie. En offrant richesse et popularité au vainqueur des jeux. Et tout le tralala qui nous mettait en place de sauveur du monde entier.

Alors que je supportais comme possible les discussions vaines des plus aptes à donner leur avis, je fis un petit tour des horizons. Tous les hôtes avaient été invités, ainsi que les équipes qui nous escortaient. Sans oublier bien évidemment des pacificateurs venus d'un peu partout pour assurer la sécurité de cette réunion. Au fond de moi, j'espérais quelque peu croiser un regard qui m'était connu. Non pas pour me lancer dans des élans d'amitié, mais juste pour penser à autre chose quelques temps. J'avais croisé tellement de pacificateur depuis que je travaillais dans les districts, mais peu d'entre eux avaient réussi à garder mon attention. Je les considérais tous comme des brutes épaisses sans la moindre intelligence. Sauf Hunter. Lui, c'était différent. Je l'avais connu dès mon enfance, mais je l'avais trouvé changer tout de même. Il n'était plus le même grand-frère de substitution que j'avais eu. Mais à y repenser, il se comportait de temps en temps comme ceux que je haïssais. Pourtant, il y avait une autre exception. Il y avait aussi ce séduisant homme du Trois. Il avait des allures de mauvais garçon, comme la plupart des pacificateurs en réalité, mais le fond semblait bien plus compliqué. Et j'avais tout de suite apprécié ses bonnes manières. Rien de pire qu'un vieux porc qui vous déshabille du regard... En parcourant les visages présents dans la salle, je repérai un pacificateur dans un coin. Comment le rater ?! Il avait cet uniforme tellement... tellement affreux ! Mais je ne pouvais pas lui en vouloir, la faute de goût ne venait pas de lui... Je retins un petit sourire qui n'aurait pas été très bien vu pour quelqu'un des districts, et encore moins pour un pacificateur. Ici, au Capitole, la plupart les considérait comme des agents quasi non humains qui ne devaient faire qu'une chose : maintenir la sécurité. Encore une fois ils oubliaient qu'ils n'étaient pas les seuls dotés d'un esprit. J'entendis alors des voix réclamer une pause pour se rafraîchir les esprits avant de reprendre de nouvelles discussions. Enfin. J'allais pouvoir prendre l'air et sortir de cette salle sordide qui était des plus ennuyeuses. Mais je laissai tout le monde sortir avant de me lever pour avoir une chance d'aborder Zeger Monroe sans me faire regarder de travers. « Soirée passionnante, non ? » Je soulevai les sourcils pour marquer mon interrogation qui était tout à fait ironique. Forcément, la soirée était loin d'être palpitante. Surtout pour lui qui était renvoyé dans un coin. Mais je finis par un mince sourire en le saluant. « Bonsoir. »

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MessageSujet: Re: give me attention, flee from my sight → DELYSIA   give me attention, flee from my sight → DELYSIA Icon_minitimeSam 12 Mai - 16:47



Zeger se sentait de plus en plus mal à l'aise parmi les siens. Il ne parvenait plus à rire avec les autres, il n'arrivait même plus à faire semblant de les apprécier. Il n'y avait qu'Indigo qui trouvait encore crédit à ses yeux et tous les deux savaient bien la raison de toute cette amitié : ils servaient les mêmes intérêts. Non pas ceux du Capitole comme pouvait le faire croire ces uniformes immaculés mais ceux des habitants de Panem. C'était dur à croire et personne n'était encore au courant. Il s'évertuait toujours d'être irréprochable concernant son rôle de Pacificateur, qu'on n'ait rien à lui reprocher pour qu'il puisse être toujours actif au sein du Capitole. Il avait besoin qu'on lui fasse confiance pour qu'il soit amené à participer à des réunions privées, à des informations confidentielles comme en ce moment même. Si l'expression de son visage demeurait impavide et que l'ennui le guettait à chaque instant, l'homme ne pouvait s'empêcher de tendre l'oreille au cas où des révélations intéressantes étaient proférées. Tous ces extravagantes personnes dans cette pièce lui faisaient une confiance totalement aveugle. Ils remettaient leur vie entre leurs mains et ils ne comprenaient pas que le soldat le moins digne de leur confiance était juste à quelques mètres d'eux. Maintenant qu'ils leur avaient enlevé son frère il y a des années en arrière, ils avaient commis la plus grande erreur dont ils étaient capables. Le gouvernement représenté ici n'était qu'un ramassis de personnes imbus de leur personne – comme en avait témoigné l'homme qui lui avait manqué de respect, des ordures égoïstes et inhumains qui se délectaient d'un spectacle mortel qui allait de nouveau bientôt se reproduire. Le même schéma recommençait encore et encore pour le bon plaisir des applaudissement avides.

Les mains derrière le dos, il restait debout. Ses jambes s'engourdissaient de plus en plus et un petit tour rapide hors de la pièce aurait été fort appréciable mais il savait que le moindre geste de sa part serait perçu comme de la désobéissance. Son supérieur lui passerait un savon – il comptait sur lui et c'était la dernière chose dont il avait besoin en ce moment. Un peu plus de pression sur ses épaules. Il était donc sage comme une image, guettant parfois la porte au cas où un Pacificateur plutôt zélé déciderait d'entrer en trombe pour signaler un problème. Ils avaient des moyens de communication pour ça. Il suffisait de tourner la tête pour apercevoir à travers la baie vitrée deux de ses collègues dans la même position que lui, regardant droit devant pour signaler leur service mais visiblement en pleine discussion d'un sujet tout autre. Ils semblaient d'apparence distraits mais Zeger savait pertinemment que le moindre acte louche devant leurs yeux et ils réagiraient comme leur rôle l'exigeait. Les Pacificateurs étaient des machines à punir, des bêtes à tuer. On les poussait à bout très jeunes, on les poussait dans leurs retranchements pour que plus rien ne les surprenne durant leur carrière. Mais c'était un toute autre genre de personne qui attirait l'attention de Zeger présentement. Delysia. Elle était si captivante avec ses cheveux bleus électriques. Il s'interrogeait toujours de savoir comme une couleur aussi irréelle pouvait tenir sur des cheveux. Les stylistes du Capitole relevaient de bien des secrets pour modifier autant l'apparence des gens. Zeger n'avait aucune notion de coquetterie, de plus il ne pouvait se le permettre quand un uniforme blanc était sur son dos la plupart du temps. Il se moquait éperdument de savoir s'il était bien coiffé ou non, savoir si sa barbe de plusieurs jours lui donnait un air mal réveillé ou non. Ce qui était ridicule sur les autres était toujours plutôt joli sur Delysia. Dès leur première rencontre, il avait eu ce genre de pensée idiote. Il avait bien tenté de mettre ça sur sa beauté naturelle et sur le manque de femme dans sa vie mais au fil des mois puis des années, il avait du réaliser que c'était bien plus que ça. Il y avait cet air nonchalant tandis qu'elle mordillait son crayon. Il y avait ce sourire improbable, tantôt moqueur tantôt charmant. Elle était hôtesse des districts, navigant souvent d'un à un autre. Il aimait parfois à croire que c'était parce qu'elle se sentait proches des habitants de Panem mais il avait totalement faux. Elle était bien au-dessus, elle était la princesse parmi les gueux. Toute cette mièvrerie qui l'habitait dès qu'il était à proximité d'elle l'agaçait plus que tout. Souvent il s'était montré volontairement désagréable pour qu'elle passe son chemin et qu'il cesse enfin de la regarder de son visage peinturluré à ses jambes fuselées ensorcelantes. Oh elle était dans l'excès : trop maquillée, trop soignée, trop parfaite, trop Capitolienne si le terme était possible. Mais c'était ce trop qui l'attirait. Tout ce qu'il le dégoûtait chez les autres devenait motif à attraction chez l'hôtesse. Constat à la fois très rude et très complexe.

Le responsable des opérations finit par annoncer un répit de quelques minutes pour permettre à chaque de s'aérer l'esprit avant que les discussions ne reprennent. Pour l'instant, il avait été majoritairement le seul à parler, donnant ses directives, exigeant le meilleur de ses employés. Personne n'osait l'ouvrir que ce soit pour le contredire ou même s'accorder avec lui. Zeger trouvait ce comportement de mouton inacceptable. Ils étaient les enfants qui se devaient d'obéir et même pas ils ne s'en plaignaient. Quand tous se levèrent, le Pacificateur crut enfin qu'il pouvait à son tour se dégourdir les jambes. Il se redressa pour s'apprêter à quitter les lieux une poignée de minutes quand la voix de Delysia l'interrompit. Elle avait attendu que tout le monde soit sorti, comme si adresser la parole à un Pacificateur s'apparentait à parler quelqu'un qui ne le méritait pas. Encore une croyance du Capitole qu'il trouvait détestable. Si elle semblait l'apprécier – du moins il l'avait cru en vue de leurs dernières entrevues, elle se soumettait pourtant toujours au protocole. Lorsqu'elle lui demanda de manière plutôt ironique si la soirée était instructive. Maintenant que plus personne n'était là pour surveiller ses bonnes manières, Zeger eut un rictus blasé avant d'hausser les épaules : « Je n'ai jamais vu une telle mascarade. Vous communiquer une liste exhaustive aurait été encore plus savant. » Il lui sourit légèrement quand elle le salua et en fit de même, accompagné d'un geste de la tête : « Bonsoir Miss Winslow. » Il s'autorisa à faire quelques pas jusqu'à la table pour poser son casque qu'il avait porté jusqu'alors avant de se retourner vers la jeune femme. Depuis quand l'avait-elle remarqué ? Avait-elle piégé ses regards inquisiteurs ? Tout en gardant contenance, Zeger épiait du coin de l’œil la porte. Il n'était pas à l'abri de l'arrivée d'un Pacificateur perdu ou du retour d'un collègue à Delysia. Il passa une main dans ses cheveux emmêlés avant de l'interroger à son tour : « Je suppose que votre intérêt pour cette soirée est le même que le mien ? Pourquoi avez-vous accepté une telle réunion ce soir ? N'aviez-vous rien de plus divertissant à faire au Capitole ? » Elle était certainement souvent convoitée et demandé à des soirées mondaines ou même des escapades plus aventureuses. Il était persuadé qu'elle était du genre à prendre des risques malgré son poste qui exigeait rigueur et sérieux. C'était cette double facette à laquelle il croyait qui excitait son imagination sitôt qu'elle était près de lui. Il aimait à croire qu'elle serait sulfureusement partante si toutefois il devenait plus entreprenant quand bien même jamais il se le permettrait. Par peur des représailles, par crainte qu'elle ne soit déjà la promise d'un grand dadet du Capitole qui pouvait ruiner la carrière d'un Pacificateur aussi rapidement qu'un geste de la main. Zeger devenait alors inoffensif, terriblement raisonnable.

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MessageSujet: Re: give me attention, flee from my sight → DELYSIA   give me attention, flee from my sight → DELYSIA Icon_minitimeDim 27 Mai - 17:45


Cette soirée devenait de plus en plus soporifique au fur et à mesure qu'elle passait. Rien que le fait de penser que je pouvais être ailleurs, passant de bien meilleurs moments en rigolant de la nouvelle mode affreuse chez les juges, me donnait envie de m'enfuir discrètement lors de cette petite pause. Mais malheureusement on remarquerait mon absence et je ne donnais pas cher de mon avenir. Je m'étais donc persuadée qu'il n'y avait rien de mieux pour moi à faire que de rester écouter les directives d'un vieux fou qui n'avait peut-être même jamais mis les pieds dans un district. Donc bien évidemment il savait mieux que nous la façon dont nous devions nous comporter pendant la Moisson et autres déplacements... Cela avait véritablement le don de m'énerver. Mais j'avais tout de même un magnifique sourire sur mon visage, comme toujours. Il était évident que tout le monde présent ici ce soir était exaspéré par cette situation ridicule. Nous étions alors des plus soulagés en apprenant qu'une petite pause nous était accordée.

Lorsque tout le monde fut sorti de cette salle pour prendre l'air et s'accorder quelques rafraîchissements bien mérités, je me dis que le moment opportun d'aller à la rencontre du pacificateur était enfin arrivé. A mon ironie, il répliqua par un petit signe méprisant que je ne pouvais que comprendre. La situation était déjà insupportable pour nous, habitants du capitole et participants, mais pour lui qui devait rester debout dans un coin à veiller à une sécurité qui était déjà assurée, ce devait être l'enfer. Surtout que j'avais bien décelé chez lui auparavant une répulsion pour les mièvreries du Capitole. « Je n'ai jamais vu une telle mascarade. Vous communiquer une liste exhaustive aurait été encore plus savant. » Je ne pouvais qu’acquiescer à ses paroles. Cette soit-disant réunion n'était qu'un moyen détourné de nous contrôler, de nous redonner une énième fois les mêmes consignes, et surtout de nous abrutir. Qui pouvait supporter ces rencontres interminables ? C'était d'un ennui magistral ! La seule chose qui me faisait tenir était de savoir que dans quelques heures j'en serais débarrassé et que je ne verrais plus ce visage stupide devant moi qui me disait ce que je devais faire. Mais je fus coupée de mon énervement soudain en voyant le sourire de Zeger qui me salua dans la foulée. « Bonsoir Miss Winslow. » Je souris de plus belle à entendre ces paroles. Il avait une façon totalement différente de ma parler, je me sentais libre de dire ce que je pensais réellement avec lui, du moins ce qui était acceptable de dire. Je ne voudrais sûrement pas ébruiter quelques unes de mes petites anecdotes...

Le pacificateur s'éloigna quelque peu de moi pour déposer ce casque immonde qu'il devait garder à longueur de journée. Son visage était largement plus agréable à regarder, sans parler de cette coiffure atroce qu'il ordonna par une main dans ses cheveux, mais cela n'avait pas d'importance. Et cette différence était attrayante.  « Je suppose que votre intérêt pour cette soirée est le même que le mien ? Pourquoi avez-vous accepté une telle réunion ce soir ? N'aviez-vous rien de plus divertissant à faire au Capitole ? »  Etait-il si facile de déceler les véritables envies d'un habitant du Capitole ? Dans un sens, la réputation que nous donnaient les gens des districts n'était pas très joyeuse. Entre les vomitifs affreux que certains prenaient pour s'empiffrer encore plus, les chirurgies qui donnaient des allures d'extra-terrestres... Il n'y avait pas de doute sur le fait que l'on ne nous imaginait pas en train de travailler dans un potager à longueur de journée. Bien évidemment que j'avais mieux à faire ! Mais sa compagnie n'était pas des plus déplaisantes, et j'étais bien décidée à jouer de la soit-disant idiotie que me trouvaient les juges pour faire tourner la tête de ce séduisant pacificateur. Je jetais tout de même un coup d'oeil à la porte pour vérifier que mes paroles ne seraient pas surprises. « Mieux à faire ? Mais il n'y a rien de mieux que d'écouter les paroles d'un vieillard radotant ! Vous savez... j'adore qu'on vienne me dire que je ne suis pas assez ceci, assez cela. Que je dois vendre avec ferveur les qualités magnifiques de notre petit système si merveilleux. Au fait, ce n'est pas tous les jours que l'on peut goûter à nos fameux cocktails, alors n'hésitez pas à vous servir. Personne ne saura que vous êtes le coupable... » Je lui fis un signe de la main accompagné d'un regard joueur pour lui indiquer un plateau de cocktails à moitié vide, mais qui ne tarderait pas à l'être bientôt vu l'état de certains de mes collègues... Qu'il devait avoir chaud sous tous ces vêtements ! Un petit rafraîchissement ne serait pas de trop, j'en étais sûre ! « Vous savez très bien comment se passe la Moisson et toutes ces petites choses... Et le système n'est pas prêt de changer... Mais j'ai totalement confiance en l'expérience de M. Templesmith. On ne le voit pas souvent à la télévision, mais c'est lui qui s'occupe de tout superviser, vous avez déjà dû le croiser si vous êtes venu ici pour la sécurité des tributs. Bref. Tout ça pour dire qu'il a une grande expérience dans les contacts avec les districts étant donné qu'il y ait déjà allé... Laissez-moi réfléchir une seconde... Hum... Jamais ! Oui c'est bien ça. Jamais... » Mon ton était bien évidemment plus qu'ironique. Mais cette fausse naïveté pouvait très bien passer si on surprenait la conversation. « Sinon, j'avais prévu une petite soirée intéressante avec une amie. Mais la nouvelle de la réunion a tout fichu en l'air ! Dommage, dommage ! Pour une autre fois certainement ! Je me doute que vous aussi préféreriez être ailleurs en ce moment. Vous êtes toujours dans le Trois ? » Je me rendais compte que je le noyais dans mes paroles. Alors je me contins pour ne pas en rajouter plus, et m'excusai pour mon grand défaut. « Excusez-moi je dois vous déranger à dire tout ça ! On me dit très souvent que je parle trop ! » J'eus un petite rire léger qui devait le laisser croire que j'étais totalement dérangée. Mais cela, il devait déjà le savoir. Il suffisait de voir ma chevelure bleue électrique et mes vêtements originaux pour lui. « Je suppose que vous avez aussi le droit de sortir après ces heures à rester debout. » Je lui adressai un sourire amical qui, pour une fois, était sincère. Il était assez rare que je sois sympathique sans aucune raison.
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