Iago Artemis Dryden

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Iago n'a jamais vraiment réfléchi à sa mort, il faut dire qu'il est un peu jeune pour se soucier de la fin de sa vie. Il s'est tout de même dit qu'il mourrait comme ses parents ou de la main d'un pacificateur qui l'aurait attrapé à la sortie d'un hovercraft ou à l'intérieur d'un District. Mais désormais, il pense qu'il mourra de tristesse ou de dépression dans ces souterrains à force de penser à en sortir. Il se demande également s'il ne mourra pas de vieillesse. A vrai dire, le jeune garçon n'a aucune idée de comment sa vie va se terminer.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

L'adolescent pourrait mourir pour la Rébellion, comme tous les Rebelles. Plus tard, il sera d'entre eux, comme ses parents. Trouver un moyen de délivrer Panem de la pression du Capitole serait un miracle, ce serait la plus belle chose qu'aurait connue Panem en plus de soixante-dix ans. Si l'on proposait à Iago d'échanger sa vie en échange de la libération de Panem, il se dit qu'il accepterait, mais le ferait-il réellement le jour venu ? Pourrait-il se sacrifier et ne pas goûter à cette saveur de liberté lui aussi ?

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

La rapidité, l'agilité et la discrétion du jeune garçon auraient pu faire la différence si jamais il était un habitant de Districts autre que le sien. Il serait peut-être capable de sauter d'arbre en arbre, de fuir face à l'ennemi n'ayant aucune connaissance en armement. Il ne ferait pas de bruit en se déplaçant dans l'arène lui garantissant une discrétion optimale. Personne ne le remarquerait à moins qu'ils tombent sur lui par hasard. Sinon, dans la vie, toutes ces caractéristiques pourraient lui être utiles lors de missions officielles face à des pacificateurs.

➺ COMMENT TE SENS-TU DANS LES SOUS-TERRAINS DU TREIZE ?

Iago ne se sent pas mal dans ces souterrains car il y a passé toute sa vie. C'est son "chez lui" et jamais cela ne sera différent. Il y est né alors parcourir ces couloirs gorgés de lumière industrielle est devenu une véritable routine. Mais à force, la curiosité de revoir ce monde, de voir ce ciel ailleurs qu'à la télévision est de pus en plus forte. Il se sent attiré par le monde extérieur comme attiré par un gâteau au chocolat. Il rêve, chaque nuit, qu'il traverse des forêts entières et parvient à son objectif : le Capitole. Fouler le sol du Capitole serait un miracle, si jamais il pouvait s'y rendre, rien qu'une fois...


JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante. DU COUP, MON NOM n'A aucune chance d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER D' écolier ET POUR TOUT VOUS DIRE, je n'aime pas vraiment rester assis sur ma chaise à écrire ce que l'on me dit d'écrire, mais je suis obligé. JE SUIS DANS LE 13ÈME DISTRICT. AYANT 12 ans JE ne peux pas et ne pourrais jamais PARTICIPER AUX HUNGER GAMES. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

reality is here.

tell us your story.

***

Le temps passe, les minutes filent. Tic tac. Ce refrain sonne dans la tête d’Iago. Les yeux fixés sur la montre de son père, il attend la demi-heure. Pourquoi ? Sa mère est à l’intérieur. Les médecins lui ont dit de tout faire pour la sauver. Qu’est-ce qu’ils veulent dire ? Et où est le père du jeune garçon ? Ces questions se bousculent dans sa tête alors qu’il suit la route infinie de la trotteuse sur le cadran de l’objet mécanique. Ses mains tremblent, plus que cinq minutes. L’emploi du temps sur son poignet lui indique qu’il lui reste normalement une heure de cours à suivre aujourd’hui… Mais ce n’est pas un jour comme les autres. Iago ferme les yeux, empêchant des larmes de couler de long de ses joues empourprées. Il tente de se remémorer pourquoi ses parents étaient-ils partis hier matin… Il lui semble que c’était une mission de recrutement mais reste à en être certain. La seule chose dont il est sûr est que leur hovercraft s’est posé dans le District Huit. S’ils se sont rendus là-bas, ce ne pourrait être que pour recruter des Rebelles, ou éventuellement pour apporter de la nourriture à des familles en manque ? Iago a oublié le motif de cette mission… Pourtant, il a tendance à bien se souvenir des choses, mais il n’est pas parvenu à retenir ceci sûrement à cause de l’excitation qu’il avait ressenti à ce sujet. Mais maintenant, toute cette excitation s’est changée en peur, la peur qui vous tient en alerte, en espérant que rien de trop grave ne soit arrivé aux êtres qui vous sont chers. Lorsque la porte s’ouvre dans un bruit qui fait sursauter le jeune garçon, celui-ci se lève immédiatement, tenant toujours son précieux objet dans ses mains. En voyant la mine déconfite du médecin, reconnaissable grâce à sa longue blouse blanche, il se mord la lèvre inférieure jusqu’au sang, laissant ce goût métallique s’installer sur sa langue. « Votre mère vous demande ». Sans réfléchir, Iago se lance dans la pièce d’en face en manquant de renverser l’homme qui lui faisait face. Mais il stoppe net son élan en voyant sa mère allongée sur un lit. C’est la première fois qu’il la voit comme ça. Couverte d’hématomes et de coupures, les perfusions dans ses bras impressionnent le jeune garçon qui s’approche néanmoins lentement de sa mère. Il retient ses larmes, Iago sert de plus en plus fort l’objet si précieux qui lui vient de son père. Arrivé au niveau de son lit, il se laisse tomber à genoux et prend la main de sa mère qui tourne sa tête vers lui « Iago… ». Rien que l’entendre dire son prénom le fait craquer, il ne peut s’empêcher de laisser les larmes qu’il retenu auparavant couler sur son visage. « Ne pleure pas… » Lui souffle-t-elle en passant sa main sur le visage de son fils qui ferme ses yeux à ce contact. Il voudrait lui demander ce qu’il se passe, où est son père, qui lui a fait ça… Les minutes passent avant que sa mère laisse retomber sa main sur les draps blancs, ses yeux sont clos, elle est immobile. « Maman ? » Iago pose sa main sur celle de sa mère. Elle est glacée. « Docteur ! » crie une femme à l’autre bout de la pièce attirant le regard d’Iago. Perdu, il est perdu. Il ne sait plus ce qu’il se passe, où il est ou ce qu’il ressent. Il ne voit que sa mère, sans vie devant lui. Un médecin s’empare de lui pour l’emmener loin de cette scène qu’il ne pourra supporter longtemps. « MAMAN ! » hurle le jeune homme en se débâtant. Il a compris. Compris que sa mère ne sera plus là pour le rassurer, plus là pour l’embrasser… Le médecin qui le tient sur son épaule presse le pas. Où l’emmène-t-il ? Il ne cesse de se débattre jusqu’au moment où il laisse retomber sa tête, désespéré.

***

U.C.