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Mon pied se balançait timidement dans le vide, mes yeux perdu dans la rumeur des lumières artificiels du Capitole. Mon coeur battait doucement dans les légers bruissements d'air, mon genou était près de ma poitrine alors que son jumeau était l'intermédiaire de ma jambe qui pendait dans le vide. J'étais précisément sur une petite falaise, enfin elle était un peu penché vers l'avant se démarquant de la forêt juste derrière moi, cette falaise faisait environ à peine quatre mètres de haut, rien de bien impressionnant, juste assez pour nous dévoiler la capitale de Panem, le Capitole. Les montagnes étaient peu visitées, raison de plus pour se cacher ici. Les pacificateurs s'y aventurent rarement et les capitolins encore moins, en même temps la beauté naturelle est une chose de ridicule pour eux et pourtant si magnifique ou extraordinaire pour nous. Pour nous... je parle de nous tous, qui se passe de superflus ou d'argent. Le seul spectacle du ballet de lumière que nous offrent les étoiles dans le ciel et celui de la lune éclairant les chemins sombres nous comble de féerie et de magie. Nous n'avons pas besoin d'artifice pour être émerveillé, non. Je suis différent, je ne veux pas être comme eux, carrière ou capitolins. Non... pas comme eux.
Le froid prenait mes muscles peu à peu, je l'attendais, elle. Je m'étais pris d'affection pour une petite pacificatrice, c'est assez hypocrite de ma part de critique les capitolins et les pacificateurs alors que j'en fréquente une. Mais elle me paraît différente, je suis curieux de cerner sa personnalité qui a l'air complexe. Non, ce n'est pas un cobaye... loin de là. Je vois en elle une partie de mon frère, la bonne partie -oui car il y en a une... étonnant non ?- . Pourquoi toutes les choses autour de moi me fait penser à lui ? Je ne cesse de comparer les autres à mon jumeau, mon coeur ralentit doucement alors que les souvenirs affluaient. Je relevai doucement la tête pour voir à nouveau le ciel dégagé, les étoiles perchaient tout la-haut faisant éclater mes yeux en un petit feu d'artifices. Je me posais trop de questions, je n'avais pas davantage de réponses au contraire. Je devais me détendre, je l'attendais impatiemment... un peu trop sans doute. Je manquais de contact amical, de discussion sincère sans tricherie ni mensonge. Même si elle ne savait pas ma véritable identité, je lui avais dit que j'étais une sorte de messager ou d'espion pour Snow. C'est le seul point où je lui ai vraiment menti, elle connaît mon prénom, mais pas mon nom. Il était trop connu je me ferais directement reconnaître.
Je soupirais longuement baissant la tête tout en fermant les yeux profitant de la brise et me vidant l'esprit, même si mon frère me manquait terriblement « tu es l'une des rares personnes qui vit dans le luxe à baisser le regard et non monter la tête et bomber le torse... ». Mes yeux s’ouvrirent soudainement, pour que mon regard se baisse ironiquement. Oh qu'elle me manque... ironie du sort elle s'est faites fusillé par un pacificateur. C'était la seule personne avec qui j'éprouvais autant d'affection mis à part mon frère, elle me comprenait elle... mais le sort à décider qu'elle parte et que je me retrouve seule. Depuis je suis devenu un peu moins à fleur de peau essayant de calmer la situation plutôt que l’envenimer, j'avais appris la technique du mensonge pour me cacher. Je me sentais plutôt naturel avec Alice, même si encore une fois c'est une pacificatrice, mais je sais qu'au fond elle me dénoncerait pas. Ses yeux parlent beaucoup plus que sa parole. Et je vois rarement ce qu'elle à... elle est si... complexe. Je me demande parfois si elle a des multiples personnalités, je n'arrive pas à la cerner, ce n'est pas péjoratif au contraire. Elle attise un peu plus mon envie de la connaître c'est tout. Elle est différente, elle cache quelque chose, sûrement un passé trouble comme beaucoup de personnes. Je refermais doucement encore une fois les yeux... Elle est tout simplement... différente de nous tous...
Dernière édition par Adrian H. Asgard le Mar 15 Mai - 21:59, édité 1 fois
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Ven 27 Avr - 18:47
Les bruits, les senteurs, les couleurs, n'étaient les mêmes que lorsque mes yeux étaient fermés, tout ça depuis que cette bombe m'avait enlevé l’ouïe d'une des oreilles. J'avais pourtant l'impression d'entendre mieux qu'à l'habituelle, de ressentir tout différemment. C'était peut être du fait que Phoenix, mon mentor m'avait ouvert les yeux depuis notre dernière rencontre. La trahison d'Alejandro, la rébellion des élèves pacificateurs contre le capitole, cette leçon plus qu'étrange, je n'avais même plus l'impression d'être en sécurité dans ma propre maison, dans mon propre district. Si bien que je ne me trouvais bien que dans les ruelles du capitole qui pourtant m'étaient totalement étrangères. Mais j'appréciais cette ambiance insouciante et naïve, et cela pouvait faire du bien de ne pas croiser des pacificateurs à tous les coins de rue, surtout lorsque l'on avait quelque chose à se reprocher. Echo était particulièrement calme en ce moment mais cela ne changeait rien au fait que ce n'était pas particulièrement agréable de redouter tous les jours de voir l'autre partie de soit se réveiller... Echo me faisait peur, le fait qu'elle soit aussi étrange me faisait peur. Pour le moment je ne voulais qu'une chose, me retrouver avec Adrian pour pouvoir ouvrir mon cœur, d'une certaine manière... Je l'appréciais réellement, si bien que les paroles de mon mentor me revenaient en tête: "ne faire confiance à personne". Et pourtant je n'arrivais pas à me faire à cette idée concernant l'homme... C'était peut être pour cela que je le retrouvais à chaque fois que je le pouvais.
Vêtue d'une légère robe à fleur, bien trop légère pour la saison, je marchais tranquillement dans les rues du capitole pour espérer arriver plus sereine au lieux de rendez vous. Adrian pouvait vraiment voir quel était mon état d'esprit et il n'aimait pas vraiment me voir préoccupée. Je me demandais pourquoi il s'occupait autant de moi, et surtout comment il faisait pour supporter mon caractère que beaucoup trouvaient exécrable... Et même Echo, si elle se réveillait pendant nos entretiens ne la ramenait pas comme à l'habituelle. Elle avait l'air de l'apprécier malgré son appartenance au rang de Snow, c'était bien le seul. Je ne savais ce qu'elle pensait vraiment de lui mais si elle ne l'aimait pas elle le cachait bien. Mes blessures me faisaient encore un peu souffrir mais j'étais plutôt heureuse de mon rétablissement rapide, c'était déjà très handicapant de ne plus entendre d'un coté sans avoir besoin d'avoir mal dans tout le corps. Faisant claquer les talons de mes escarpins beiges sur le sol je me rapprochais des montagnes, lieu du rendez vous, j'espérais ne pas trop le faire attendre, question de respect tout de même et puis si je pouvais passer plus de temps avec lui ça me dérangeait pas. Je me perdis dans mes pensées le temps d'arriver près de lui, j'aimerais bien vivre au capitole, tout était tranquille mais je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir envie de continuer dans ma lancée vers la domination des district, par la force, le sang et la manipulation, et je ne pouvais pas m'arrêter si prêt du but. Dans peu de temps, je serais pacificatrice de talent, la meilleure que Panem n'ai jamais connu et Echo, cette peste, ne pouvait rien y faire et je finirai par réduire tous ses espoirs de rébellion à néant et je finirai par l’enfermer aussi tout au fond de mon esprit, elle ne se réveillerai jamais… Cela serait tellement bien…
Quelques minutes après je me retrouvai au lieu de rendez vous, une petite falaise qui surplombait toute la ville, de dos, Adrian avait les yeux perdus dans les lumières du Capitole. J'esquissai un sourire et tentant de ne pas me faire mal malgré la tenue peu appropriée à l'endroit je m'approchai très doucement de lui, très discrètement comme Phoenix m'avait appris et déposai mes mains sur ses yeux et lui glissai malicieuse à l’oreille: « Certaines personnes ne se sentent bien qu’en hauteur, fais tu partie de ses oiseaux emprisonnés dans une cage dorée? » Finis je doucement en lui offrant la vue à nouveau. Je finis un nouveau sourire et m’assis à coté de lui le couvant d’un regard à la foi espiègle et emplis d’une grande dose de respect.
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Ven 27 Avr - 21:50
Des mains douces se glissèrent devant mes yeux, un sourire se dessina sur mes lèvres. « Certaines personnes ne se sentent bien qu'en hauteur, fais tu parti de ses oiseaux emprisonnés dans une cage dorée? », mon sourire s'effaça légèrement, en cage. Une cage dorée, mon coeur battait un peu plus vite, pourquoi ? Je ne sais pas, sans doute parce qu'elle venait d'insinuer voir de souligner le fait que j'appartienne à Snow, une cage dorée. Un lit douillet fait d'argent et l'assurance d'avoir une vie assurée sans embûche ni même blessures. Mes mensonges trahissaient soudainement mes principes, je ne voulais pas qu'elle me voie comme un snob pensant qu'à son pognon et arborant une coupe démesurée avec une mégalomanie et un égocentrisme. Mais, allais-je trahir mes sacrifices ? J'aurais trahi mon frère pour un simple inconfort, je devais reprendre les reines. Ne pas me soumettre à de simples mots, elle ne voulait pas me mettre mal à l'aise par ses paroles je pense, si ca se trouve elle voulait dire par là autre chose. Enfin je ne devais pas me morfondre sur mon sort, je devenais trop susceptible à mon goût.
Un sourire plus dynamique reprit mes lèvres qui étaient incertaines. Elle me sourit avant de s'asseoir juste à côté de moi. Je la fixais un petit moment décryptant son regard et son attitude, elle semblait joyeuse de me retrouver, même si elle semblait plus pensive que moi. Enfin l'important était qu'elle soit joyeuse. « Ca va, sinon toi ? Pas de problème de boulot, ton frère va bien, tu n'as pas de remords ou quelque chose du genre ? Tu sais, je parfaitement à l'écoute tu peux tout me dire ou me poser des questions enfin... » Je devenais trop bavard, voir même complètement indiscret. Avec une once paternelle dans ma voix surtout, son père, voilà une description parfaite de mon comportement, on aurait dit que je la prends pour une gamine. Je baissais mon regard doucement avec un sourire honteux et un petit rire. « Excuse-moi, tu m'as tiré de mes pensées donc tu m'as un peu surpris et... ». Adrian... t'es vraiment con, tu sais ? Tu te cherches des excuses comme pas possible. « ... et... je suis un peu nerveux je ne sais pas pourquoi... enfin excuse-moi. » A quoi tu joues à la fin ? J'étais perdu dans mes pensées, je m'étais même pas préoccupé d'elle. Je fis preuve d'un égoïsme infini, enfin je devais me reprendre. Je me rapprochai alors d'elle, ma main passa sur son épaule de l'autre côté pour la rapprocher un peu de moi. Elle semblait frigorifié et en même temps vu sa tenue. Je raclais alors ma gorge : « Donc, ça va, toi ? » un nouveau sourire me prit. Mes souvenirs et mon égocentrisme s'évadèrent en même temps que mes yeux qui la fixèrent amusés.
Ma main libre se porta à mon coup pour jouer avec mon pendentif, une clef avec une aile à son extrémité... un symbole rare... un symbole de renaissance... de rébellion.
Dernière édition par Adrian H. Asgard le Sam 5 Mai - 23:09, édité 3 fois
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Sam 28 Avr - 13:53
Je l'observais pendant qu'il se remettait de sa surprise un doux sourire aux lèvres. Un doux sourire qui ne me ressemblait absolument pas, durant quelques secondes j'avais l'impression de me retrouver à nouveau enfant, avant le meurtre de mon frère par l'autre coté de ma personnalité, avant d'être enfermée dans cette cave comme un animal, comme un esclave, ou comme je ne sais quoi d'autre, en tout cas, pas comme une gamine d'à peine une dizaine d'années. Je réprimai un soupir et tentai de conserver ce sourire sur mon visage, cette période de ma vie n'était pas celle que j'appréciais le plus, et même, je préférerais l'oublier... Je sais pourtant que c'est impossible, et le problème est, que si je voulais garder le secret sur ma maladie, une maladie foudroyante nommée Echo, schizophrénie, ou dédoublement de la personnalité d'après les livres, qui me gachait la vie depuis ce jour, je ne pouvais en parler à personne, même à Adrian et ce n'était pas l'envie qui m'en manquait. J'avais juste peur qu'il me juge, qu'il décide de m'offrir aux autorités de Snow en expliquant que j'étais malade et qu'une partie de moi était rebelle... Ou même, qu'il ne me croit pas et qu'il leur dise que je prétendais d'être malade pour trahir le capitole. Je ne savais même pas ce qu'ils me feraient subir... Surement des horreurs, ils me tortureraient pour savoir ce que je savais, ce que j'avais fais, ce que j'avais dis... Le seul problème était que moi, Alice, n'en savais rien, alors qu'Echo savait tout mais ne savais rien de mes agissements à moi. C'était un cercle vicieux et cela nous mènerai surement à la mort. Une mort lente et douloureuse comme celle que j'infligeais à mes victimes, à ces traitres que je punissais alors que j'en étais moi même une. C'était assez hypocrite comme comportement et même si cela me dérangeais je ne le montrais pas. Qui pourrait comprendre dans tous les cas? Personne... Personne ne pouvait comprendre ce que je vivais depuis toutes ces années. Même pas lui...
Il sourit, j'aimais son sourire, il me faisais penser à celui des gens qui n'avaient pas grand chose à cacher, ou qui le cachait bien, mais il avait l'air heureux, chose que je ne pouvais, normalement pas me permettre. Dans tous les cas son sourire était agréable à regarder, c'était ça que j'aimais chez lui, entre autres, il me faisait oublier que ma vie se résumait à la mort... Me sortant quelques peu de mes pensées il me demanda comment j'allais, entrain dans un long monologue dont je ne compris à peine la signification. Je fus stoppée lorsqu'il me demanda comment allait mon frère... Mon frère? Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas parlé de lui, et même, je ne devais pas en parler, en tout cas pas véritablement vu que je l'avais tué, presque dix ans auparavant... Mais pour tout le monde il était vivant? Peut être, je ne me souvenais même plus du mensonge que mes parents avaient inventé pour cacher ma faute, je savais juste qu'ils m'avaient cachée moi-même et que depuis plus rien n’avait jamais été pareil. Je ne pouvais pourtant m’en prendre qu’à moi-même mais je ne pouvais m’empêcher d’en vouloir à mes parents qui m’avaient totalement reniée… J’étais leur fille après tout, et ce même si je n’étais pas vraiment celle qu’ils pensaient connaitre.
Il s’excusa, il n’avait pas à le faire, il dit qu’il était nerveux, je me demandais pourquoi et une moue interrogatrice, et peut être un peu inquiète se dessina sur mon visage d’habitude si froid et dénué de sentiments. Je m’inquiétais pour lui peut être autant qu’il s’inquiétait pour moi et pourtant j’avais plutôt l’impression qu’il me prenait pour une enfant. Cela ne me dérangeait pas particulièrement, mon père ne m’a jamais pris pour une enfant, il m’a toujours considérée soit comme une adulte, soit comme un monstre, alors un peu d’affection ne me faisait pas vraiment de mal… Lorsqu’il entoura mes épaules de son bras je posai ma tête sur la sienne et me blottis contre lui, ne pensant pas au froid qui attaquait quelque peu ma peau. Je savais bien qu’une veste n’aurait pas été du luxe mais je n’y avais pas pensé… Finalement je répondis: « Je vais bien, je me remets de l’explosion de mon dernier entrainement, cela m’apprendra à me considérer comme invincible! » finis je avec un petit rire qui se voulait enjoué même si j’avais été piquée dans mon égo ce jour là… « Et toi? Pourquoi es tu si nerveux? Des problèmes? » Demandai-je en redressant le visage vers lui plongeant mon regard dans le sien pour y chercher peut être des réponses.
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Sam 28 Avr - 18:43
Elle se rapprocha de ma chaleur, elle venait de poser sa tête juste dans l'angle fait par ma tête et mon épaule tout en se blottissant contre. Un sourire de nostalgie me prit de nouveau, je crois que je suis en fait passé par toutes les sortes de sourires ce soir, mais peu importe. J'ai peu de contact amical ou intime avec les autres, non, trop de gens m'ignore, trop de gens me trouvent peu intéressant s'arrêtant sans doute à mon physique imposant ou ma fonction de chef de la sécurité du treize. Un frisson avait parcouru mon corps, un simple câlin faisait ralentir les battements de mon coeur et mes pensées se disloquèrent dans une pluie romantique. Je commençais à me détendre tout en fixant la lueur venant du Capitole. C'était une vue magnifique en tout cas. Je resserrais un peu plus Alice contre moi posant mon menton sur sa tête tout en caressant ses cheveux noiraudes. Ils étaient doux et long, un silence s'installait doucement. Je n'avais d'abord pas répondu à sa question, je voulais à vrai dire l'ignorer, non ce qui m'intriguait le plus « cela m'apprendra à me considérer comme invincible! » . Invincible, invincible. Un mot qui revenait souvent à la bouche de nombreux pacificateurs, mais elle, elle venait de l'avouer. Elle se croyait invincible, elle savait que c'était une sorte d'arrogance, vu comment elle l'a formulé. Un sourire arbora une nouvelle fois mes lèvres : « Tu es invincible, pas forcément physiquement... » je tournais mon regard sur le sien : « Mais tu l'es dans ton coeur, là où peu de gens le sont... où même moi ne te surpasserai jamais. ». Je ricanais légèrement avant de retirer ma veste et de l'entourer avec, je passais mon pouce sur sa nuque : « Tu es gelé... ».
Je la repris doucement dans mes bras la positionnant entre mes jambes et l'entourant de mes bras pour la réchauffer un peu plus, j'étais en t-shirt, mais je résiste plutôt bien au froid. On avait plus l'impression qu'un père câliner sa fille... un couple, vous dites ? Non, pas avec Alice loin de là. J'avais plus l'intention de jouer le père qu'un amant... enfin la conversation devient bizarre... « Ton oreille est toujours sourde ? Tu n'as pas d'autre complication ? » J'avais évité sa question par une autre, je savais qu'elle allait de douter de quelque chose, mais je ne veux pas l'inquiéter beaucoup plus. Je collais mon torse à son dos, elle tremblait un peu moins qu'avant. Je savais qu'elle avait eu un père un peu tyrannique, un point en commun entre nous deux même si elle ne savait pas grand chose de ma vie, je lui en ai presque jamais parlé à vrai dire. Je devais repartir demain pour le district treize, je voulais profiter de la soirée pour discuter avec elle. Et si je lui racontais tout ? Non... elle pourrait me renier et me haïr, peut être même me dénoncer. Mais elle ne le ferait pas... je commence à la connaître après tout...
Peu à peu je sentis qu'il se détendait, du moins il parut plus calme et se mit à caresser doucement mes cheveux, je me permis de faire glisser mon regard sur les lumières du capitole qui avaient l'air encore plus étincelantes ce soir, je n'étais pas habituée à me retrouver aussi loin de la ville lorsque j'étais au capitole, ce qui n'arrivait pas très souvent. Je n'étais qu'une habitante des district même si grâce à mon père, au service de Snow je pouvais me déplacer un peu comme je le voulais dans tout Panem. Mais, bientôt je n'aurais même plus besoin de cet homme... En devenant pacificatrice j'ouvrais toutes les frontières de ce pays. Par contre, en même temps que je les ouvrais pour moi, je les ouvrais pour Echo et cela devenait plus problématique parce que c'était encore moins pratique de la retenir lorsqu'elle pouvait bouger dans tout Panem sans aucune limite pour la ralentir... Mais ce soir je n'avais pas envie de penser à cette peste, tout ce que je voulais c'était passer du temps avec lui. Malgré le fait qu'il n'avait pas l'air résolu à me faire part de ses inquiétudes. Je tentai de cacher ma déception. Depuis le temps, j'aurais pensé qu'il accepterait de s'ouvrir à moi, mais apparemment non. Je ne pouvais même pas l'en blâmer, comment pourrait il avoir confiance en moi alors que moi même je n'avais pas confiance en ma personne? Qui pouvait jurer que Echo n'allait pas répéter au district treize tout ce qu'il me racontait en ce moment même? Personne ne pouvait, et même pas moi, je dirais presque, surtout pas moi. Alors je ravalais tout ce que je voulais dire, de plus il avait repris la parole, ses dires étaient quelque peu déconnectés de la réalité, invincible dans mon cœur, s'il savait ce qu'il se passait en ce moment même dans mon cœur il ne dirait surement pas ça… Surtout que d ans ma tête, chose que je doutais d’avouer un jour, c’était bien lui l’homme le plus « invincible » que je n’avais jamais rencontré. Même mon mentor, Phoenix qui était un grand guerrier, et un grand homme malgré tout ce que tout le monde pouvait dire, n’était pas à son niveau. Et puis, invincible dans tous les sens du terme, encore plus dans ma mémoire.
Une nouvelle fois je lui souris lorsque mon regard croisa le sien et le laissai m’entourer de sa veste sans rien dire. Frissonnant au contact de son pouce dans ma nuque je laissai échapper un léger rire cristallin et dit une fois de plus particulièrement sérieuse: « Et maintenant c’est toi qui va être gelé, reprends la, je te jure que le froid me correspond plutôt bien et je m’en accommode. » Il ne parut pourtant pas tenir compte de mes paroles et me prit dans ses bras me déposant entre ses jambes pour me réchauffer un peu plus encore. Je ne pus m’empêcher de sentir mon cœur s’accélérer un peu, je n’aimais pas les sentiments qui émergeaient de ce rapprochement alors je les réfrénai encore un peu plus. Ce n’était pas m’arranger que me laisser berner par mes émotions encore une fois… Le fait était que malgré tout le bien que cela pouvait m’apporter de m’ouvrir un peu plus au monde, de ne plus penser qu’au sang et aux meurtres, je n’aimais vraiment pas ça. Peut être parce que cela me redescendait au rang d’humaine, de simple mortelle et que je ne pouvais pas m’y résoudre. Je secouai doucement, presque imperceptiblement la tête pour sortir ces pensées de mon esprit et me concentrai sur ce qu’il disait tout en m’appuyant sur sa respiration calme pour retrouver un rythme cardiaque normal. Je haussai les épaules avant de répondre doucement: « Non, enfin à part quelques bleus et courbatures je n’ai que ça à déplorer. Cela m’a quand même filé un sacré coup… » Finis je sombre. J’étais bien amochée en rentrant chez moi ce jour là et têtue comme j’étais je n’avais même pas daigné aller me faire soigner.
Finalement je me redressai et me tournai vers lui à genoux entre ses jambes je bloquai son visage entre mes mains pour l’empêcher d’éviter ma question: « Que se passe-t-il? Pourquoi ne veux tu pas en parler? » Demandai-je en le fixant dans un mélange d’attente et d’inquiétude. Je ne voulais pas qu’il se referme sur lui-même comme je le faisais si souvent. Il arrivait toujours à me faire parler et je voulais que cela en soit de même de son coté. Si notre relation pouvait être un peu celle père-fille j’étais assez adulte pour me préoccuper aussi de ce qu’il ressentait et de ce qui l’embêtait. Du moins c’est ce que je ressentais de mon coté.
Je souriais faiblement entendant sa remarque sur le froid, mais je l'ignorais ne trouvant pas l'utilité de reprendre ma veste. Sa chaleur me convenait parfaitement après tout. Elle semblait absorbé par la beauté du panorama, je penchais la tête joyeusement. J'étais sûr qu'elle adorait cet endroit, je m'y attardais parfois quand je venais ici. Il y a un cachette de rebelles et de treize non loin de là. Elle semblait vouloir toucher le ciel, déployer les ailes et prendre un chemin qui lui appartient. Même si pour le sien, de vouloir rejoindre les pacificateurs et donc le Capitole ne me réjouissait pas. Mais qui suis-je pour critiquer le choix des autres ? Au moins, elle ne subirait pas de torture, elle n'aurait pas la peur de mourir de faim ou fusiller par un pacificateur. Non, en rejoignant Snow son avenir était certain. De plus si le treize arrive à percer l'oppression, je la prendrais sous mon aile pour la protéger. Même si je suis sûr qu'elle me détestera en découvrant le chemin que j'ai pris, moi. Elle passait avant moi, avant la rébellion, elle est jeune, curieuse et déterminée. Elle a plus de valeur que moi, sa vocation je m'en contre-fiche. On ne détermine pas une personne sur son camp après tout, mais sur sa philosophie et ses actes. J'essayais de la psychanalyser, maladroitement comme pour tout ce que je fais. Quand je vis sa gène quand je l'avais pris dans mes bras fit regretter mon geste. Je suis sans doute trop expressif... sans doute. Mes bras s'étaient écartés de peur que je la gène encore plus.
Elle semblait absente, pensive, inquiète et déçue. Je baissais la tête, je perdais la main sur la situation. J'étais nerveux, trop nerveux... pourquoi ? Parce que je lui avais finalement menti sur moi sur toute la ligne avec des sourires faux dénués de sens. Elle m'en voudrait si elle le savait, elle me dénoncerait par vengeance... je ne sais plus quoi penser. Je sais à quoi elle pense, ses gestes et son aptitude, mais je ne connaissais pas ses capacités, sa méthode pour canaliser sa haine. Puis... je la mettais en danger... je suis un treize... elle une pacificatrice. Elle risquait l'exécution, mes membres se paralysaient à cette idée. Je pensais trop, beaucoup trop... mon frère tournait encore dans ma tête, le comportement d'Alice, l'appréhension... j'allais sans doute tourner de l'oeil. Mon coeur battait de plus en plus vite et j'étais de plus en pus fuyant de son regard. Je raclai ma gorge timidement essayant au moins de réguler ma respiration qui était irrégulière.
Puis elle se tourna, me fixant avant de poser ses mains douces de partes et d'autre de mon menton. Je la fixais, je me sentais impuissant. Mon regard traduisait de plus en plus mes sentiments, ils commençaient à imprégner ma gestuel et surtout mes yeux qui faisaient apparaître une faiblesse que d'habitude je faisais taire. « Que se passe-t-il? Pourquoi ne veux tu pas en parler? » , je la fixais sincèrement, elle m'avait pris au piège. J'avais pris appui en arrière avec moi, je ne pouvais m'enfuir, je ne pouvais me délier de ses mains et de sa soudaine domination sur moi. Pour la première fois avec elle je me sentis comme un adolescent perdu dans un monde qu'il ne comprend pas lui même. Je fixais ses yeux longuement, les miens étaient remplis sans doute de peur et de doute. Je perdais ma confiance en moi, reprends toi merde !
Un sourire s'afficha sur mon visage, d'un coup mes muscles répondaient parfaitement. Mes yeux firent annihiler ma crainte qui apparaissait pour faire paraître un regard assez arrogant. Un sursaut d'énergie avait envahi mon corps, mes pensées s'embrasaient tombant dans une tornade jouissive de pouvoir. Je me redressais légèrement, plongeant mon regard au plus profond d'elle même, un regard sûr. Le pendentif autour de mon cou, il reflétait mes convictions... je ne devais pas me morfondre sur le passé ou le présent, je devais empoigner le futur et lui mettre mon couteau à la gorge. Mon destin reprit ses droits. Je replaçais une de ses mèches doucement derrière son oreille. « Dis-moi, quelle est ta motivation de devenir pacificateur ? Ta conviction de rejoindre le Capitole, es-tu sûre de toi ? Nous vivons dans un monde manipulateur, ne va pas d'un côté parce qu'il t'offre un bout de pain pour te séduire, non, regarde s'il y a un autre coté qui lui cherche à avoir un bout de pain pour tout le monde et tous les jours. » Qu'étais-je en train de faire ? J'essayais de la rallier aux rebelles, de la convaincre de changer de regard face au monde. « Tes parents, ils te traitent comme une moins que rien voulant que tu leur apportes les faveurs du Capitole ou même des Hunger Games... tu as été salit par eux, tu as été salit par le Capitole... » Je me plongeais dans le discours du rebelle... je m'en contre-fiche, je ne veux pas qu'elle tombe entre leur main. Je me relevais, je lui faisais la morale, je donnais mon opinion. Je m'enflammais... ca ne me ressemblait pas. « Et toi ? Tu veux encore les servir ? Tu veux être comme eux ? Sauf que tu es différente Alice, ne gâche pas ta vie ! Tes parents ont voulu que tu rejoignes le Capitole. Et tu les écoutes ? Ça ne te ressemble pourtant pas de suivre à la lettre un ordre. Je serais toujours la pour toi, même si tu fais des mauvais choix je te serais toujours ouverts, même si après cette conversation tu me dénonces au Capitole je m'en contre-fiche de moi. Je ne t'en voudrais pas, je ne veux pas que tu te dises que de toute façon tu n'es pas assez forte pour te battre contre la vie. Je te protégerais jusqu'à mon dernier souffle, ça je te le garantis, mais je veux aussi te protéger d'eux et surtout de toi. Tu... tu ne pas rejoindre les pacificateurs, tu vaux beaucoup mieux qu'eux. », je devenais plus calme, debout la fixant avant de m'agenouiller devant elle et de prendre son menton pour l'obliger à me regarder : « Je crois que tu as trop souffert pour avoir encore une couche, hais-moi, renie-moi, méprise-moi... mais ne résume pas ta vie à avoir reçu des ordres comme un petit chien... non... je ne veux pas perdre quelqu'un d'autre à cause d'eux, je ne veux pas que tu rejoignes mon frère. » Ma voix s'était brisé sur le dernier moi, je parle rarement de mon frère, elle sait que j'en ai un c'est tout... mais rien d'autre.
« Je ne te demande de ne pas rejoindre la résistance ou quoique ce soit d'autre, juste de réfléchir... je fais parti du district treize, c'est vrai je t'ai menti. Mais ce n'est pas moi l'important, c'est toi. Réfléchis à ce que tu veux toi vraiment... pense à tes souffrances et dis toi à cause de qui elles sont et essayent de faire en sorte que d'autres ne subissent pas ce que tu as subis... » Je me redressais soupirant avant de m'avançais au bord, les mains dans les poches pour fixer à nouveau le ciel : « Ne fais pas la même erreur que mon frère... »
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Mer 2 Mai - 19:31
Il n'avait pas l'air de vouloir reprendre sa veste alors je me contentai de la resserrer un peu autours de moi. D'un coup il parut se refroidir, pas au sens de la chaleur de son corps mais du rapprochement qu'il créait entre nous et desserra son étreinte sur moi. Je me mordis la lèvre et pris ses mains dans les miennes et resserrai à nouveau ses bras autours de moi. J'avais comme l'impression d'avoir besoin de ses bras autours de moi de son corps contre le mien, de sa présence. De lui tout simplement et c'était quelque chose qui me faisait peur... Peur parce que c'était quelque chose que l'on ne pouvait choisir et le destin n'était pas chose facile. De plus j'avais toujours appris à laisser les sentiments au second plan. Et surtout les sentiments qui ne pourraient pas être réciproques. Des sentiments qui se baisaient sur des mensonges... Je ne lui avais jamais dis la vérité me concernant et cela me faisait me sentir mal, encore plus mal chaque fois que l'on se voyait. Je ne voulais pas me faire du mal en me rapprochant de lui. Je ne voulais pas lui faire du mal en coupant les ponts non plus. J'aimerai tellement pouvoir lui dire la vérité mais jamais il ne me le pardonnerait. Et je pense que je préfèrerai être morte plutôt que d’avoir à le perdre mais ça, je doutais le lui avouer un jour.
Il y avait d’ailleurs plein de choses que je doutais pouvoir lui avouer un jour, j’avais l’impression que la liste s’allongeait de jour en jour alors que grandissait d’heure en heure l’envie que j’avais de lui en parler. Dilemme, dilemme, Dieu comme la vie était compliquée depuis que j’étais sortie de ma cave. Après tout, là bas, ma vie sociale se résumait à rats et araignées ainsi qu’à la bonne qui venait m’apporter mes repas deux fois par jour et avec qui j’échangeais parfois quelques mots… Plutôt des insultes à l’encontre des personnes que… Bianca, croyait servir et des réponses sèches et froides dont je devais me contenter pour ne pas sombrer totalement dans la folie. Mais je m‘étais, je pense déjà presque noyée dans les méandres sombres de la démence qui se suivait depuis ma naissance… Je n’étais pas faite pour être saine d’esprit, peut être que le destin était tracé comme cela pour moi. Je voulais juste espérer qu’après une descente au enfers je pourrais remonter vers la lumière. Mais la lumière après tout, c’était quoi? Je ne l’avais jamais rencontré durant ma vie, les seuls moments où je m’en rapprochais étaient ceux passés avec Adrian mais tout était assombris par mes pensées…
Il parut quelque peu déstabilisé lorsque je pris l’initiative de lui poser à nouveau la question , durant quelques secondes j’avais l’impression de voir toutes ses barrières se détruire en lambeau. Il avait l’air si vulnérable ainsi que je vis quelques secondes ma détermination faiblir. Mais bientôt je me repris en main, si je voulais le faire me faire confiance il fallait que je me conduise comme une adulte, que je sois calme et sereine, que je lui montre que je pouvais être aussi mature que lui et que je voulais aussi pouvoir le voir se confier à moi… Bientôt il commença à se remettre de sa surprise et je crus apercevoir une lueur d’arrogance dans son beau regard. Puis il se redressa et commença à parler. Sur le coup je ne réagis pas et lorsqu’il remit une mèche de mes cheveux derrière mon oreille je commençai à comprendre que je perdais la main sur la situation. Et peu à peu je sombrai de plus en plus loin alors qu’il parlait. Je ne comprenais pas pourquoi il me disait ça, comme si nous allions être séparés dès la minute qui suivit. Puis, je me demandais ce qu’il entendait lorsqu’il me demandait si j’étais sure de vouloir devenir pacificatrice… Bien sur que j’en étais sure… Mais Echo elle ne demanderait que l’inverse. Elle se délectait déjà d’entendre ces paroles alors que moi je sentais que tout ce que je croyais sur et bien ancré dans mes certitudes était entrain de s’effriter comme les dunes de sable sur le bord d’une mer en délire. En délire tout comme les paroles que me lançait Adrian et je ne voulais pas me laisser entrainer par cet ouragan.
Lorsqu’il s’agenouilla devant moi je finis par sentir mes yeux s’embrumer par les larmes qui commençait à rejoindre la mer, l’océan, en plein ouragan de mes yeux bleus. Je ne voulais pas pleurer devant lui, je ne voulais pas qu’il pense que cela me faisait mal d’entendre ça. Cela ne me faisait pas mal, loin de là, j’étais heureuse qu’il soit sincère avec moi mais c’était beaucoup d’un coup et j’avais du mal à m’en remettre. Mais c’était surtout que désormais je n’avais aucune raison de lui mentir par rapport à ma maladie. Et c’était ça qui me faisait peut être le plus peur. De plus j’étais très intriguée par ses paroles concernant son frère, c’était la première fois qu’il m’en parlait ainsi. Était il un pacificateur? Etaient ils le genre de frères ennemis que l’on pouvait rencontrer parfois dans Panem? Je me posais beaucoup de questions en ce moment même mais ce qui m’intéressait pour le moment c’est de faire cesser mes larmes ce que j’avais du mal à faire.
Heureusement pour moi il se releva et mis ses mains dans ses poches en me tournant le dos et je pus essuyer mes yeux du dos de la main. Respirant calmement, pensant à toutes ses paroles je me relevai en époussetant ma robe tout en gardant la veste du rebelle, oui puisqu’il était cela en fait… Puis je me dirigeai vers l’homme et entourai son torse de me bras posant ma tête contre son dos. Ma respiration était rapide, lui avait l’air galvanisé par l’adrénaline. J’en venais à me demander comment il avait fait pour se résigner à m’en parler. Avait il peur pour moi? S’inquiétait il de ce que je pourrais faire de ma vie? Je me mordis la lèvre et choisis de le faire se tourner vers moi pour lui en parler et éviter de me confondre dans mes mots. Je voulais lui faire comprendre par mes expressions ce que je voulais dire car je n’avais jamais été douée avec les mots… Doucement je pris sa main pour lui faire face et dit doucement la voix brisée par des sanglots que je voulais enfouir au plus profond de moi. « Adrian… Comment pourrais je… Comment te détester? Comment te renier?! Comment le pourrai-je? Ne remarques tu donc pas que plus ça moins je ne peux me détacher de toi? » Je me mordis la lèvre et fixais son visage pour essayer d’y déceler une réaction, mais pour l’instant je n’y découvrais rien. Respirant calmement, le plus calmement possible: « Adrian, mon Dieu! Je… Comment veux tu que je te haïsse alors que tu es la seule personne qui ne m’ai jamais dis la vérité… Et mon Dieu comme je me sens mal désormais! » Je baissai la tête honteuse de mon comportement. Je ne pouvais m’empêcher de me dire que tout serait différent lorsque je lui aurais avoué la vérité. « Adrian, je t’en prie, je suis loin d’être aussi courageuse que toi alors, quoi que je te dise, quoi que tu en penses, je t’en prie ne me juge pas, ne me déteste pas. Je ne pourrais jamais le supporter s’il te plait… » Je le suppliai du regard, je voulais tellement qu’il me dise que tout allait aller bien et que cela n’aurait aucune conséquence… Je voulais qu’il me dise que j’allais arrêter d’avoir peur pour ma vie, pour tout ce que je mettais en danger en les faisant entrer dans mon cœur… « Adrian, je ne suis pas vraiment celle que tu crois… Je… » Je pris une nouvelle inspiration sachant que je ne pouvais pas faire demi tour désormais. « J’ai une double personnalité, je suis schizophrène… Et si je suis pacificatrice maintenant, peut être que dans une minute je serais une espionne du district 13 et mon Dieu, je te jure que cela fait vraiment mal de se sentir prisonnière de son propre corps. » Je ne pus m’empêcher de laisser échapper quelques larmes qui roulèrent doucement sur mes joues et repris: « Je t’en prie Adrian, ne m’en veux pas… »
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Sam 5 Mai - 23:06
Je regrettais déjà ce que je venais de dire, je fixais les étoiles avant de fermer doucement les yeux. Je voulais être seul, être seul à penser à l'utopie d'un monde, être seul à regarder les autres sourires et rire. Je préfère souffrir seul qu'avec quelqu'un d'autre, je ne veux pas partager mes reproches sur le monde, non... Toute ma vie j'avais subi, toute ma vie je n'ai rien dis et voilà, que maintenant je donne mon avis, mon opinion. Et je le regrettais, j'avais appris à me taire, à me canaliser, à fermer mon coeur pour le protéger. Mais là... Alice l'avait ouvert, elle avait réussi à extraire mes pensées pourtant si secrètes, d'habitude je m'attache à quelqu'un et je m'intéresse à lui, le conseillant ou lui racontant quelques anecdotes subtiles de ma vie. Mais elle... elle... avait réussi à percer ce défaut... ou cette qualité à vous de voir. Elle avait craqué, j'avais vu ses larmes, je l'avais blessé. Coupable... Je l'étais, je raclais doucement ma gorge.
Ses mains passèrent entre mes bras pour aller se poser sur ma poitrine, sa main droite sur mon coeur. Elle pouvait sans doute sentir qu'il battait lentement, doucement dans une pulsation harmonieuse. Je sentis sa tête se coller entre mes omoplates et son corps se rattacher au miens. J'adorais ce contact, un frisson avait parcouru mon dos m'arrachant un sourire faiblard, mes yeux s'ouvrirent pour se redresser encore une fois sur les cieux, je l'entendais ravaler ses larmes, ses mains se resserrèrent sur mon torse. Elle semblait en tout cas tendu, ma main rejoint la sienne pour la caresser et la maintenir sur mon coeur qui battait de moins en moins vite, comme si un silence absorbait mon stress et ma nervosité. Je me sentais plus à l'aise, plus sage et serein. Puis je me retournais, aider par sa main sur elle, elle fixait le sol perdue. Puis sa voix brisa la glace qui s'était enveloppée dans l'atmosphère. « Adrian... Comment pourrais je... Comment te détester? Comment te renier?! Comment le pourrai-je? Ne remarques tu donc pas que plus ça moins je ne peux me détacher de toi? Adrian, mon Dieu! Je... Comment veux tu que je te haïsse alors que tu es la seule personne qui ne m'ai jamais dis la vérité... Et mon Dieu comme je me sens mal désormais! », je secouai la tête désapprouvant ses paroles, mais elle continua néanmoins : « Adrian, je t'en prie, je suis loin d'être aussi courageuse que toi alors, quoi que je te dise, quoi que tu en penses, je t'en prie ne me juge pas, ne me déteste pas. Je ne pourrais jamais le supporter s'il te plait... Adrian, je ne suis pas vraiment celle que tu crois... Je... J'ai une double personnalité, je suis schizophrène... Et si je suis pacificatrice maintenant, peut être que dans une minute je serais une espionne du district 13 et mon Dieu, je te jure que cela fait vraiment mal de se sentir prisonnière de son propre corps. Je t'en prie Adrian, ne m'en veux pas... ».
Je lui sourire, pas par tristesse, non plus par arrogance ou quoi ce soit. Juste heureux... « Qui suis-je pour juger les autres ? Puis au fond je savais que tu étais complexe... Enfin... pourquoi t'en voudrais-je ? Je te comprends au contraire... Je ne veux pas te décevoir, j'ai peur que tu me sur-estimes et qu'un jour... Je craque et je te fais du mal... », ma voix s'était affaiblie. Mon frère... encore une fois, il hantait mes pensées, je lui avais fait du mal. Et encore aujourd'hui je ne sais pas ce qui est le pire. Je la fixais la tractant dans mes bras et posant mon menton sur sa tête : « Tu peux faire n'importe quoi, tuer quelqu'un... je ne t'en voudrais pas, double personnalité ou pas pour moi tu restes toi. Je t'aimerai quand même, au contraire même, je te protégerais beaucoup plus. Je serai toujours ouvert à toi peu importe ton passé, compte sur moi pour t'engueuler sur le fait que tu t'habilles léger en hiver ou que tu rencontres un mauvais garçon. » Je ricanais doucement avant de reculer doucement et en la fixant dans les yeux :« Ce qui ne te tue pas te rend au contraire davantage plus forte, alors toi... tu dois avoir une puissance, une détermination, une force beaucoup plus grande que la mienne. Ne te sous-estime pas, tu es capable de beaucoup plus que Panem réunis. Tu es unique... seulement, ne t'égare pas en te faisant manipuler par eux... tu vaux largement mieux que ces bon-à-riens. » J’acquisais de la tête avec un sourire avant de porter ma main à mon cou retirant mon pendentif, c'était une clef avec une aile en argent. Je pris sa main pour déposer le collier dans sa paume tout en la fixant : « La clef signifie ton destin, tu es la seule personne qui peut le contrôler, ouvrir la porte qui te correspond et l'aile... ta liberté, ton cœur, ta force intérieure. Si tu te sens seule ou faible pense à ce pendentif et normalement il fera son effet... » Je lui souriais, j'avais forgé moi même cette chaîne à partir du métal qui constitue les rails. Je lui laissais en quelque sorte mon porte bonheur. Je la resserrais un peu plus dans les bras.
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Mar 8 Mai - 11:51
J’ouvris de grands yeux étonnée, il n’avait pas l’air surpris, il n’avait même pas l’air d’être en colère, il n’avait pas l’air d’avoir envie de me rejeter, de me livrer à un camp ou bien à l’autre ce qu’il aurait aisément pus faire pour montrer au capitole qu’il était fidèle à leur cause, pour dévier les soupçons qui pouvaient se diriger vers lui. En sachant qu’il était rebelle il avait, à mon opinion encore plus de raisons de me livrer aux autorités… Mais pourtant il ne le ferait apparemment pas, il avait même l’air presque heureux de le savoir. C’était bien le seul qui n’avait jamais réagis comme ça. En même temps ils n’étaient pas nombreux à connaitre ma véritable personnalité. Ou justement mes deux personnalités. C’était peut être pour cela que c’était tellement étonnant pour moi. Je n’étais pas habitué à être comprise par ceux qui étaient au courant de mon secret… Mais cela faisait du bien, et j’avais l’impression d’être libérée d’un lourd poids qui pesait sur mes épaules mon cœur ainsi que ma conscience. Car oui, malgré tout ce que je faisais, malgré tous ceux que j’avais tué et que je tuerai encore j’avais une conscience et ce même si je la faisais souvent taire. Au début j’avais l’impression qu’elle était d’accord avec moi, qu’elle me suivait même lorsque je tuais injustement et puis au fur et à mesure du temps c’était comme si Echo lui avait insufflé ses valeurs rebelles… Comme si nous n’avions qu’une seule conscience pour deux. C’était tout de même relativement embêtant.
Il reprit la parole, il dit avoir peur que je le surestime, il avait tord d’être inquiet, s’il n’en était pas sur, s’il avait l’impression de pouvoir un jour me faire du mal sans le faire exprès, ce n’était pas mon cas. J’étais sure qu’il ne me ferait jamais de mal, qu’il ne me décevrait jamais et c’était surement pour cela que je tenais tellement à lui. Et aussi pour cela que je lui avais dis la vérité. Lorsqu’il me prit dans ses bras je me blottis contre lui, ne voulant absolument pas me détacher de lui. J’avais trop peur qu’il disparaisse si je le lâchais, qu’il parte, que l’on me l’arrache et que je ne puisse plus jamais le revoir et sentir sa peau contre la mienne, son souffle dans mes cheveux et sa voix qui résonnait dans mes, plutôt mon oreille en ce moment…
A la suite de ses paroles je laissai échapper un léger rire qui fit s’arrêter mes larmes et laissai échapper un soupir de soulagement, cela faisait vraiment du bien de savoir qu’il serait toujours là pour moi. C’était vraiment le seul qui s’y était risqué et j’osais imaginer qu’il réussirait dans sa tache. Pourtant je savais bien qu’il y aurait toujours un sujet difficile à aborder du moins lorsqu’il me rencontrait en Alice… Ma vocation de pacificatrice. Pour moi, c’était quelque chose que je ne pouvais pas rejeter. J’étais née pour être pacificatrice et c’était la seule chose que je ne pourrai jamais faire. Du moins c’Est-ce que je pensais et malgré tout le pouvoir qu’il avait sur moi, Adrian ne pourrait surement rien y faire. Je préférais ne pas mettre le feu au poudres et me contentai de dire: « Je ne suis pas sure de ce que tu viens de dire… » Secouant la tête sans en dire plus comme pour clore la conversation du moins de mon coté je redressai la tête vers lui. Plongeant mon regard dans le sien je tentai un petit sourire avant d’observer le pendentif qu’il venait de retirer. Du plus loin dont je m’en souvenais je l’avais toujours vu avec et je laissai échapper un hoquet de surprise lorsqu’il le déposa dans ma paume. Je roulai des yeux réalisant à peine le geste qu’il venait de me faire. C’était quelque chose d’énorme… Balbutiant un peu je demandai encore sous le coup de la surprise: « Tu es sur Adrian? Mon dieu il est magnifique! » Dis je en faisant doucement glisser mes doigts sur le pendentif avant de le faire passer au dessus de ma tête. Il trouva directement sa place près de mon cœur, ainsi je pouvais être sure d’avoir un petit bout d’Adrian prêt de moi…
Mais le fait était que je voulais plus qu’un petit bout d’Adrian prêt de moi, je le voulais en entier. Oui, c’était égoïste mais je n’avais jamais dis que je ne l’étais pas. Redressant les yeux vers lui je me mordis doucement la lèvre. J’avais peur de faire une bêtise, mais comment pourrais je faire autrement. Depuis toujours j’ai préféré faire marcher mon intuition et de ne pas réfléchir avant d’agir… Mais depuis le début de ma formation de pacificatrice je devais apprendre à faire l’inverse et c’était surement ça qui faisait que j’hésitais désormais… Je pris tout de même mon courage à deux mains et dis doucement: « Merci Adrian… Ca me fait vraiment chaud au cœur… Tu ne peux pas savoir à quel point… » Puis, laissant tomber mes doutes je m’approchai de son visage et déposai furtivement mes lèvres sur les siennes. Par la suite je me reculai rapidement et me détachai de lui en laissant échapper un « Désolée… » peu fière de moi avant de me tourner inquiète de sa réaction…
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé) Ven 11 Mai - 22:40
Je baissais les yeux, elle reniait ce que je lui disais. J'avais l'impression de l'avoir enfoncé et de lui mentir comme un père face à son enfant. Elle n'avait sans doute pas tort, mon second souffle s'atténua doucement créant un repli de ma part ou un retrait. Je ne répondis pas à son enthousiaste que j'eus déposé mon pendentif dans sa paume. Seulement un sourire, un sourire qui n'était pas sincère, un sourire hypocrite. Elle leva ses yeux sur moi, ce regard... je l'avais déjà vu. Il me disait quelque chose, mon coeur s'accélérait. Non... j'avais déjà vu ces yeux, pas sur Alice... mais qui ? Puis d'un coup, l'atmosphère se rétrécit. Tout autour de nous s'effondrait, seul nos yeux se voyaient. Neil... ce nom résonna et me fit perdre pied. Je sentis alors les lèvres d'Alice se presser contre les miennes, je ne réagis pas... tout ce répétait, tout recommençait. Elle recula doucement me prêtant ses excuses avant de se retourner honteuse, je ne savais que faire. Ma main la retint par le poignet et mes pensées me murmuraient « Neil ». Elle me manquait énormément, le manque de sa présence dans mes bras, sa langue jouant avec la mienne et ses mains froides palpant mon abdomen pour me faire ciller ou réagir.
Je la fis retourner contre moi avant de l'embrasser, plus longtemps et langoureusement ma langue épousant la sienne. Pendant que les souvenirs sur Neil revenaient tous. Ce baiser dura peut être une seconde ou un millénaire je ne sais pas. Puis je me retirais doucement la gardant dans les bras : « Comme ça, on est quitte. ». Un léger rictus arbora mes lèvres. Je devais changer de stratégie, elle courrait un grave danger en restant avec moi. Puis nos idéaux étaient opposés, je ne l'aimais pas comme elle m'aimait. Et pourtant je l'ai embrassé... sans doute parce que je ne voulais pas qu'elle s'en veuille pour le premier baiser. Mais aussi parce qu'elle me rappelait Neil et que ses lèvres la faisaient revivre, là, dans mon coeur.
Je baissais légèrement la tête, à présent je devais l'éloigner de moi. Je devais faire en sorte qu'elle me haïsse. Pourquoi je ne la jette pas maintenant on lui balançant ses quatre vérités en face ? Parce que haïr et rejeter quelqu'un parce qu'il nous a blessé est différent. La haine est une force aveuglante, une force dévastatrice et facilement manipulable par les autres. Alors que le sentiment de rejet est beaucoup plus étouffant. En clair... si elle me hait elle ne souffrira pas. Je devais mentir, j'ai mentis pour me rapprocher je dois à présent mentir pour m'écarter. Je fermais doucement les yeux... Alice. « Mais... nous ne pouvons être ensemble, je suis déjà avec quelqu'un... », cette phrase cassa mon orgueil. Je passais d'un coup à mes yeux un salopard, mais je ne devais pas penser à moi. Au fond, c'était la meilleur solution, montrer une facette qui ne me correspond pas. « Et... j'essaye de lui être fidèle... », j'accentuais le mot essayer. Je la manipulais, un sentiment de haine devait normalement naître en elle, j'étais devenu un petit salopard infidèle embrassant des gamines à tout va. Cela ressemblait en fin de compte à ma vie, je jouais des personnages à chaque fois. Le personnage de protecteur se rapprochant le plus de mon véritable fond. Je la fixais encore avec un sourire arrogant, un sourire faux encore une fois. J’espérais au moins qu'elle garde le collier et qu'elle pense à mon vrai moi qu'au moi de maintenant... c'était peine perdue à mon avis. « Puis, en plus vu que tu es pacificatrice je crois que je n'ai pas vraiment intérêt à traîner avec toi... » … cette phrase me choqua, j'allais sans doute trop loin ce coup-çi. Mais cela valait le coup en tout cas, j'hésite même à sortir la carte du gay... pourquoi pas ? « Et... je ne suis pas vraiment attiré par les femmes... », je jouais d'un coup le gênai, je rougis même plus par le mensonge que je venais de faire qui était de plus en plus absurde. Je lui souris timidement avant de regarder ma montre, il était tard. Je pouvais rester, mais je n'avais pas la force de résister. Mon changement de caractère était en plus bien trop flagrant... enfin... « Bon... je dois y aller... je dois rentrer au 13... » je me retournais avant de m'enfoncer dans la forêt avec le sentiment de lâcheté.
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Sujet: Re: She's just... different | PV Echo (terminé)