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 I know it doesn't make sense [Pv Reed]

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I know it doesn't make sense [Pv Reed] Vide
MessageSujet: I know it doesn't make sense [Pv Reed]   I know it doesn't make sense [Pv Reed] Icon_minitimeJeu 12 Avr - 4:24

It doesn't make sense

I know it doesn't make sense [Pv Reed] 570210tumblrloc5d1QjgU1qcoz2bo1500

J’étais de retour depuis une semaine, mais on aurait dit que des années venaient de passer. J’étais clouée au lit à l’infirmerie du 13 et la seule chose que je semblais avoir le droit de faire était de me morfondre sur la vie qui semblait me détester. Je ne pouvais que dire ceci, si une entité supérieure se trouvait au-dessus de nos têtes et contrôlait ce qui se passait ici-bas, elle voulait me faire souffrir le martyre et elle réussissait à merveille. J’avais vécu dans la misère au district 2, mon frère était parti au jeu et n’en était jamais revenu, jusqu’à il y a un peu plus d’une semaine, Constance était parti au jeu et y était supposément morte. J’ai dû faire ces deux deuils et je dû en faire un à nouveau. Je m’étais consumée de l’intérieur pendant des années. Mon être n’avait été que cendre et dureté durant ma vie seule sans eux. À présent, Constance était morte devant moi, elle s’était pris une balle en pleine poitrine par ma faute et je devais revivre son départ à nouveau. Ma vie était merdique. Je ne méritais pas de vivre heureuse. J’étais condamnée à rester seule pour le reste de mes jours.

De nouveaux qualificatifs décrivaient ma vie à présent; morne, ennuyante vide, grise, incomplète et salement douloureuse. J’étais dans la brune, je n’avais qu’une vague notion du temps. Je dis que je suis là depuis une semaine, mais qu’en sais-je. Je savais où j’étais par contre. J’étais dans un lit dans les dédales du district 13 et éperdument loin de Constance. Je me sentais vide à l’intérieur, comme aurait-il pu en être autrement. Je m’étais rattachée à elle quand mon frère a vécu sa «mort» et maintenant qu’elle était partie, elle avait gardé mon cœur avec elle. Il avait été arraché sans tenir compte de la douleur violente qui m’était sautée au visage lors de notre dernière étreinte…notre dernier regard qui m’avait déchirée jusqu’au fond de mon être. J’étais déchirée, brisée et vide. Je ne comptais plus les jours qui passaient, je passais le temps en pensant à ses derniers mots. Maintenant que je n’entends plus sa voix…je ne veux même plus y penser.

Je suis dans ma chambre toute la journée, je regarde par les murs gris de ma chambre, de ma prison. Je reste dans ma bulle, dans ma tête et je retourne cette question dans ma tête sans savoir ce que je veux réellement savoir; l’avais-je réellement aimée ? J’en venais à en douter. Elle avait été le seul fil qui me retenait à cette vie certes, mais aimer d’amour je ne le savais plus. Constance me détendait, me faisait réfléchir et m’avait remonté le moral lorsque j’en voulais à la planète entière. J’en voulais encore à cette foutue planète qui n’en finissait plus de me donner des coups de poignard dans le dos. Tout avait été gâché, c’était terminé de la vie que je voyais devant moi. Constance, Dorian et moi ensemble heureux jusqu’à la fin des temps. J’avais rêvé en couleur, c’était impossible pour moi, plus jamais. Mon frère était inconsolable et moi je voulais tuer la planète entière. Sa mère me laissait dans la pénombre, dans le brouillard.

Justement, cette journée là j’étais dans la pénombre de l’infirmier, couchée sur mon lit à regarder le plafond sans arriver à aligner une pensée cohérente. Je ne réfléchissais même pas, je passais le temps tout simplement. Ça ne me servirait à rien de passer le temps, je le savais très bien. Mais c’était la seule option que j’avais. J’étais mortelle…passer le temps ne me servirait qu’à me rapprocher de la fin de ma douleur, à la fin de moi. J’allais passer les prochaines semaines dans cette chambre grise sans vie. Je ne sentais pas qu’elle m’appartenait même si j’avais passé presque toutes mes journées à l’intérieur. Rien ne me rattachait à elle. Pas de photo, surtout pas des photos même. Je n’avais rien pour m’occuper mis à part ma douleur à chaque mouvement. Cette dernière commençait à s’atténuer, mais je refusais de la laisser partir. En même temps, j’aurais voulu être anesthésiée de haut en bas et ne plus rien sentir, avoir la paix, ne plus souffrir. Je ne pouvais pas prendre un médicament pour me guérir de cette blessure ou endormir la douleur. Rien ne peut guérir les cœurs brisés; en miettes. Rien ne peut guérir les cœurs arrachés et restés au loin. La seule manière de guérir un cœur comme le mien n’existe pas encore. Je suis vouée à rester avec un trou grand ouvert dans ma poitrine qui montre le vide en moi. Si seulement quelqu’un pouvait comprendre ce qui se passe dans ma tête présentement.

J’en avais assez, je devais bouger. Rester allongée dans ce lit allait me tuer, je le savais, je le sentais. La mort venait à moi et j’aurais voulu la rejoindre. Par contre, je repensais aux dernières paroles de Constance, je devais me battre. C’est ce que j’allais faire, me battre. Je me suis donc lentement redressée, mon corps craquant et les muscles endoloris qui manifestaient leur présence. J’ai enfilé un pantalon de toile gris et ma camisole qui semblait avoir été lavé depuis mon retour. J’avais au moins du linge propre et non plus les lambeaux ensanglantés que je portais lors de mon retour. J’ai brossé mes cheveux sans grande conviction et je les ai attachés avant de sortir de l’infirmerie. Tant pis si je me faisais prendre, je devais sortir de là. Plus je marchais, moins mes muscles semblaient me résister. Je reprenais le contrôle. Cette simple marche vers la salle d’entraînement, que j’espérais vide pour l’instant, me donnait l’impression de reprendre le contrôle sur moi-même. Cependant, je bouillais toujours autant. J’étais prête à exploser. Il fallait que je me désamorce.

Je suis arrivée sur place, croyant la place vide. Je suis allée vers une armoire pour y saisir du ruban collant. J’ai fait le tour de mes doigts avec lui pour ne pas les briser lors de ma session de défouloir. Je suis allée vers un sac de sable suspendu et je me suis mise à le taper, normalement au début pour voir ma force. Cependant, plus je frappais, plus je sentais ma rage remonter, cette force en moi qui n’avait pu sortir depuis plus d’une semaine. Je frappais inlassablement ce sac de sable à m’en faire mal, mais je m’en foutais, je voulais sentir quelque chose, je voulais arrêter tout ça. Je n’avais plus les idées claires. Je ne savais rien. Je ne voulais rien mis à part la peau de ces pacificateurs, je voulais les voir souffrir autant que moi, je voulais les écorcher moi-même, je voulais en finir avec cette vie de merde. Cependant, la seule chose que je pouvais faire était de frapper ce foutu sac à m’en faire saigner les doigts s’il le fallait en attendant la venue de je ne savais quoi.


Dernière édition par L. Delilah De Massari le Mer 18 Avr - 2:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I know it doesn't make sense [Pv Reed]   I know it doesn't make sense [Pv Reed] Icon_minitimeSam 14 Avr - 2:31

Assis au milieu des ruines, je contemplais le ciel. Les étoiles. Leur beauté était fascinante. D'une simplicité et d'une perfection sans égale. Confidentes rêvées de secrets inavouables, messagères dévouées, et guides infaillibles, elles ne m’avaient jamais fait défaut, et je ne les trahissais pas, mon rituel restant le même, leur rendant hommage chaque soir qu'il lui m’était permis de vivre. Je les observais, encore et encore... J’avais perdu ma religion, en même temps que ma naïveté et c'était à elles qu'était revenue cette tâche, me faire espérer. L'espoir ne fait pas vivre, c'est un mensonge, il nous donne l'illusion que notre condition va s'améliorer par l'opération du Saint Esprit. Il suffit juste de volonté pour vivre comme nous l'entendons. Il faisait vraiment très froid cette nuit. Malgré cela, le vent qui ébouriffait mes cheveux était revigorant, un plaisir pur comme je n'en avais pas connu depuis longtemps, un retour à la nature. Je me plaisais à imaginer que ce vent qui soufflait si fort, refroidissant le malaise et la chaleur qui emprisonnaient mon corps depuis quelques jours, était en accord avec moi, tel un père qui ne me laissait jamais seul, présent à n'importe quel endroit extérieur, jouant avec mon âme d'enfant et exorcisant dans sa colère la mienne. Respirant une dernière fois l'air doux, je me relevai pour me dégourdir quelque peu les jambes et mettre fin à mon escapade nocturne.

J’étais à l’infirmerie à présent, lieu que je fréquentais activement et que je ne devais quitter sous aucun prétexte depuis ma séance de torture en exclusivité avec Finnick Mason. Il m’était difficile de dire depuis combien de temps j’étais resté sans dormir, depuis combien de temps je faisais les cents pas silencieusement alors que les autres dormaient d'un sommeil paisible, me narguant fièrement par quelques ronflements. Je ne comptais plus les minutes, les heures et les nuits qui s'écoulaient lentement, trop lentement. Je me demandais bien ce que j’allais faire. M'affaler sur un lit et chercher un sommeil qui semblait sans cesse m’échapper ? Non, je n’aurais de cesse d’y penser, je serais tellement absorbé par ça que je ne pourrais jamais dormir. Je commençai par faire quelques pas entre les lits pleins depuis l’attaque sur le treizième. J’essayais de ne penser à rien, mais cela nécessitait une force mentale que je ne me connaissais pas. Je décidai donc de compter mes pas, les uns après les autres. Je marchais dans un sens pour enfin faire de même dans l'autre sens. Je jouais avec mes doigts, mes mains, je sifflais, mais pas trop fort pour ne pas réveiller les autres. Je m'asseyais pour me relever deux minutes et trente-cinq secondes plus tard. Je reprenais ma marche, mes cent pas avant de me rasseoir et de recommencer. Un véritable cercle infernal dont je ne voyais ni la fin, ni une issue pour en réchapper.

Je me relevai pour la sixième fois, entamai une sixième marche. Je n’arrivais pas à penser à autre chose. J’avais été torturé, humilié, et pire encore, cette saleté de pacificateur avait menacé de faire du mal à mes parents. Cinquante pas. Cinquante-un. Cinquante-deux. Cinquante-trois. Cinquante-quatre. Cinquante-cinq. Je m’arrêtai. Un bruit avait retenti quelque part dans la pièce. Mes doigts tremblaient, secoués par des spasmes plus ou moins violents, surement dus à mon insomnie. Une étrange impression naquît au creux de mes entrailles. Une impression étrange, nouvelle et indéchiffrable. Je me retournai, scrutant attentivement l’infirmerie plongée dans le noir total. Il n'y avait rien, je ne percevais aucun mouvement en provenance des lits ou de la porte, et pourtant un mauvais pressentiment commençait à s’insinuer en moi. Il semblait ne rien y avoir. Encore mon imagination qui me jouait des tours. Je me concentrai une nouvelle fois sur ma marche. Cinquante-six. Cinquante-sept. Cinquante-huit. Encore ce bruit. Je me retournai de plus belle, avec la nette impression que je n'étais pas le seul à être réveillé à cette heure si tardive. Ce n'était pas de la peur que je ressentais, ni de l'angoisse, juste un sentiment étrange que je ne pouvais –voulais ?- exprimer.

Sur mes gardes, je regardai autour de moi en plissant les yeux. L’atmosphère se faisait de plus en plus lourde et pesante. Pourtant, rien ne bougeait. Pas un seul bruit ne venait troubler le silence assourdissant de la nuit, uniquement rythmé par le souffle régulier des patients de l’infirmerie. Paranoïa, quand tu nous tiens. Je laissai tomber définitivement l’idée que quelqu’un cherchait à m’attaquer par derrière et repris ma marche incessante. J’avais pour habitude de me dépenser énormément lorsque quelque chose me tracassait. Et je ne comptais pas arrêter en si bon chemin… Toujours debout, plein d'entrain, je pensais pouvoir me fatiguer plus vite en marchant plus vite. Il ne me fallut que quelques secondes pour comprendre que j’avais besoin de bien plus que d’interminables marches nocturnes pour me sentir fatigué... Et penser à autre chose. Je n’en pouvais plus d’entendre sa voix. Je repris à cinquante-neuf. Soixante. Soixante et un. J’arrivai au centième pas et me laissai tomber sur mon lit dans un bruit sourd. Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Je me relevai et repris ma marche. Les nuits étaient longues. Un pas. Deux pas. Trois pas. Les secondes défilaient trop lentement. Quatre pas. Cinq pas. Un nouveau bruit se fit entendre à nouveau et je sentis une présence intense derrière moi. Je me retournai alors brusquement et me retrouvai nez à nez avec une autre personne. Un homme que je connaissais bien. Trop bien à mon goût. Finnick Mason. Il me regardait, un sourire de carnassier accroché aux lèvres. Ses yeux brillaient toujours de cette lueur malsaine si caractéristique. Je sentis un frisson me parcourir l’échine. « Alors ? Ca va mieux, mon grand ? On remet ça quand tu veux ! » Il éclata d’un grand rire guttural, qui me donna l’impression d’avoir reçu un violent coup de poing dans l’estomac. Pendant quelques instants, la confusion me gagna. Il avait sûrement réveillé les autres. Je jetai un coup d’œil, avant de me rendre compte que tous dormaient tranquillement. « Foutues hallucinations… » Il fallait agir, sinon j’allais devenir fou avant l’aube…

Les couloirs du souterrain étaient déserts. Il se faisait tard et si quelqu’un me surprenait dans le coin, j’aurais pu avoir de sérieux problèmes. En effet, on ne plaisante pas avec les règles du district treize, encore moins lorsque l’on vient de subir une attaque chimique. Mais tout cela me laissait indifférent en ce moment. Mon esprit était occupé ailleurs... Les mains dans les poches, je repensais aux récents évènements et la tournure qu’avaient pris les choses. Ma torture, la mort de tous ces gens, des gens dont j’étais responsable. Je n’avais pas su contenir ma rage et ils avaient payés pour mon insouciance. J’aurais du être plus mûr, j’aurais du montrer l’exemple, je me devais de montrer l’exemple, j’étais sergent, bon sang ! Je n’arrêtais pas de la voir mourir sans que je puisse intervenir… Cet horrible bruit, puis ce gargarisme. Elle avait des enfants et un mari. Elle n’avait jamais voulu de mal à quoique ce soit. Elle n’était même pas de ceux qui détestaient le Capitole au point de vouloir les voir tous morts et enterrés. Non, elle était une femme honnête et sans histoire, une bonne épouse et une bonne mère. « Quel gâchis… »

Quelques minutes me suffirent pour arriver là où j’étais sûr de me dépenser suffisamment pour finalement trouver le sommeil. Et me défouler un peu. Je poussai la porte à double battant de la salle d’entrainement et pénétrai à l’intérieur. Cela faisait quelques jours que je ne l’avais plus fréquenté, à cause notamment de mes mésaventures lors de l’attaque, mais ici, je me sentais comme chez moi. Le ring de boxe qui avait été témoin de bon nombre de mes victoires se trouvait au centre de la pièce spacieuse. Tout autour se trouvaient pêle-mêle deux gros sacs de sable suspendus au plafond, une armoire contenant tout le matériel nécessaire à l’entrainement –gant de boxe, ruban adhésif, protège-dents, etc.- et toutes sortes de punching ball. Je m’étais directement dirigé vers l’armoire tout en retirant mon t-shirt, laissant paraitre mon torse aux muscles saillants. Sur le dos, j’avais encore les traces du fouet qui avait servi à ma torture. Les blessures n’avaient pas encore cicatrices. « Bon, on y va ! » J’avais récupéré une paire de gant, laissé mon t-shirt dans l’armoire –qui aurait pu le prendre à cette heure-ci de toute façon ?- puis m’étais dirigé vers le punching bag le plus proche. J’avais commencé doucement, donnant quelques petits coups, puis je m’étais mis à frapper de plus en plus fort, de plus en plus vite. J'étais déchainé. Je voulais être capable de refouler toute la haine que j’avais en moi, toute cette rage, mais je ne pouvais m’empêcher de penser à Finnick à chacun des coups que je donnais à ce sac de sable. J’avais continué ainsi pendant une bonne demi-heure, si bien que lorsque la porte s’ouvrit à nouveau, je n’avais pas eu le temps de récupérer mon t-shirt et de m’habiller. En sueur, je m’étais caché dans un coin sombre de la salle, en espérant que ce ne serait pas quelqu'un qui me demanderait des comptes, lorsque je l’aperçu. C’était Delilah de Massari, sans aucun doute l’une des plus belles femmes du district, mais aussi celle que j'avais commencé à entrainer à son arrivée ici quelques mois auparavant. Elle semblait seule et désemparée, et je ne comprenais pas ce qu’elle pouvait bien faire dans la salle d'entrainement à une heure pareille. Quoique… J’avais eu vent d’une mésaventure qu’elle avait eu le jour de l’attaque, elle était sûrement ici pour la même raison que moi...

« Arrête Del. » Alors qu’elle avait commencé à frapper un sac de sable de toutes ses forces, j’en avais profité pour m’approcher de la belle en douceur. A ce rythme-là, elle allait sûrement se briser des phalanges, chose qu’elle n’était pas en mesure de se permettre vu son état actuel. Elle avait vraiment l'air mal en point. Pour être sûr qu’elle arrêterait de se faire du mal, j'avais saisi son poignet fermement. « Arrête, ça n'en vaut vraiment pas la peine… »


Dernière édition par A. Reed O'Connell le Lun 16 Avr - 1:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I know it doesn't make sense [Pv Reed]   I know it doesn't make sense [Pv Reed] Icon_minitimeSam 14 Avr - 4:01

It doesn’t make sense

I know it doesn't make sense [Pv Reed] 570210tumblrloc5d1QjgU1qcoz2bo1500

Je frappais et frappais sans relâche ce foutu sac de sable qui ne voulait pas répondre à mes coups. Je devais sentir quelque chose, je ne sentais plus rien depuis au moins une semaine. Je ne vivais plus, j’étais un zombie qui ne faisait que rester au lit à toute heure du jour et de la nuit. J’obéissais sans broncher, ce qui n’était pas réellement dans mes habitudes. Avant cet évènement qui avait changé la donne de ma vie, je rouspétais et discutais toujours ce qu’on me disait si je n’étais pas d’accord. Rebelle du district 2 jusqu’au bout des ongles. J’avais largement fait ma part d’obéissance lorsque les pacificateurs passaient dans mon district pour faire leur loi, je n’avais pas besoin de me faire diriger ici non plus. C’était hors de question. Du moins, ça l’avait été avant qu’on ne me tue. À l’intérieur je n’étais plus qu’un petit tas de cendres froides et grises. Je ne savais pas ce que j’avais fait au monde, mais je savais qu’il me détestait. Il nous détestait tous autant les uns que les autres. Nous n’étions rien d’autre que des pions sur son échiquier et nous étions en train de perdre contre lui. Je le sentais venir. Plus fort, je devais frapper beaucoup plus fort. Je devais me sortir ces idées de la tête.

J’entendais quelque chose au loin, mais mon corps ne répondait plus à mes ordres, je devais mettre ce sac de sable à terre. Je devais le détruire jusqu’à m’en faire saigner les doigts s’il le fallait. Je n’avais plus rien à protéger de toute manière. J’étais une loque vivante, un pantin en mille morceaux. J’ai des bleus un peu partout sur le corps et sur ma joue gauche. J’avais des coupures en processus de cicatrisation un peu partout aussi. Je ne ressemblais à rien de vivant. J’avais une tête de déterrée et je me disais que j’aurais pu être beaucoup mieux sous terre avec les insectes qui m’auraient dévorée. J’aurais servis à quelque chose au moins. J’ai longtemps cru que rendu avec les rebelles j’aurais pu me rendre utile et protéger des gens, mais je m’étais lourdement trompée. Je n’avais même pas pu me protéger moi-même, je n’avais pas pu sauver Constance. Mes ambitions avaient été mises à terre, elles étaient mortes en même temps que la jeune femme qui s’était sacrifiée pour Dorian et moi. Elle avait eu le courage de le faire. Et moi je me pleurais sur mon sort. J’étais injuste et égoïste, une honte qui ne lui faisait pas honneur. Frapper, c’est tout ce que je pouvais faire pour me sortir tout ça de la tête. Frapper jusqu’à en perdre haleine, frapper jusqu’à me perdre.

C’est là que je l’ai entendu. Arrête Del…. Pourquoi aurais-je arrêté de frapper ce sac de sable qui ne m’apportait rien. Il ne méritait que de se faire frapper. C’était son boulot après tout. Je ne me suis pas retournée, faisant comme si je n’avais rien entendu. Je ne voulais pas entendre personne. Je voulais être seule avec ma douleur. Si c’était un dirigeant du district qui était contre mon intrusion illégale, il allait devoir me faire sortir de la salle par la peau du coup. Ou bien il pourrait me faire fusiller, qu’est-ce que j’en avais à foutre après tout. Je prenais un nouvel élan pour punir ce foutu sac de sable d’être ce qu’il était lorsque une main me saisit le poignet. J’ai essayé de me défaire de cette main qui ne me lâchait pas, mais mes forces qui étaient des plus faibles depuis mon retour d’emprisonnement, résultat de mes multiples blessures, m’être défoulée sur ce punching-bag m’avait achevée. Arrête ça n’en vaut pas la peine. Je me suis retournée vers la voix et je reconnu Reed qui était en simple short et qui semblait plutôt amoché à son tour.

    «T’en sais quoi de ce qui en vaut la peine ou pas toi ?»


J’ai regardé son visage abimé et sa main qui ne me lâchait toujours pas mon poignet qui était resté dans les airs retenu par cette dernière. J’ai secoué ma main pour qu’il lâche ou du moins qu’elle puisse se faufiler hors de son emprise, ce qui arriva.

    «T’en sais rien du tout Reed.»


Je suis restée face à lui quelques secondes, le jugeant de haut en bas. Reed avait des blessures en train de cicatriser, il avait été blessé et pas qu’un peu, je pouvais comprendre ça. Cependant, je me perdis ailleurs que sur ses blessures. Son torse semblait solide, son ventre ferme, ses bras étaient musclés et ses yeux et ses cheveux je ne devais pas en parler. Il fallait que je me l’avoue, ce gars en valait le coup d’œil. Je m’en étais rendu compte longtemps avant alors qu’il m’entraînait. Il m’avait prise en main à mon arrivée au district 13 pour mettre de la technique dans ce que je faisais déjà. J’étais habile, mais n’avais aucune technique. J’avais appris à me battre dans la rue, dans mon district, avec mon père et Dorian. Je n’avais pas été entraînée par l’armée. Nous n’avions pas assez d’argent à l’époque pour m’envoyer dans une école de carrière. Ça avait été une bonne chose après tout. Je ne voyais pas en quoi c’était un honneur d’aller me battre comme un animal dans une arène où je n’avais qu’une chance sur 24 de sortir de là en vie. Ce genre de choses n’en valait pas la peine. Taper ce sac de sable me défoulait et allait m’empêcher de sauter à la gorge du premier venu.

Je me radoucis un peu en pensant à tout ce que Reed avait fait pour moi. J’étais injuste de lui parler comme je le faisais, mais je ne pouvais m’en empêcher. Je me défoulais depuis quelques minutes sur ce sac de sable, mais la rage que je contenais en moi depuis des années voulait sortir et je me sentais incapable de la canaliser. C’était hors de mes capacités. J’étais bonne à rien. Je ne pouvais même pas me contrôler. Si mon frère m’avait vu il aurait eu honte de moi. J’ai baissé ma tête vers le sol, prenant une grande inspiration et en soupirant par la suite. Qu’est-ce que j’étais en train de foutre bordel ? J’ai posé mes mains rougis sous la force des coups sur mes hanches en relevant les yeux vers mon entraîneur.

    «T’es supposé être alité à l’infirmerie toi aussi de toute manière. Retourne là-bas et fais comme si tu ne m’avais pas vue et je vais faire pareil. Personne saura qu’on est ici et tout le monde va être content. Bonne nuit Reed.»


Je me suis retournée vers mon sac de sable aussitôt mes mots dits, j’ai rapidement regardé mes phalanges et j’ai recommencé à frapper. C’est la seule chose que je pouvais faire, que je savais faire à cet instant-là.


Dernière édition par L. Delilah De Massari le Mer 18 Avr - 2:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: I know it doesn't make sense [Pv Reed]   I know it doesn't make sense [Pv Reed] Icon_minitimeLun 16 Avr - 4:07

« Gauche, droite, gauche, gauche… » Je bougeais ma garde au rythme de mes instructions, tandis que Delilah essayait de m’atteindre de ses petits poings frêles. Je trouvais ça plutôt amusant, voire même divertissant. Cela faisait quelques semaines que je l’entrainais maintenant, mais je n’avais jamais vu quelqu’un avec autant de détermination et d’envie. Elle voulait réellement apprendre à se battre, à pouvoir se défendre seule. Je sentais en elle la volonté de ne pas être un fardeau pour les autres, de prendre son destin en main. J’admirais les personnes dans son genre, elles étaient une source d’inspiration pour les autres. D’ailleurs, depuis qu’elle venait s’entrainer régulièrement, soit trois fois par semaine, les autres recrues donnaient tout ce qu’elles avaient pour se montrer à la hauteur. « Droite » Cette fois-ci, j’avais fait mine d’aller vers la droite avant de changer de direction au dernier moment. Elle donna un coup dans le vide, et j’en profitai pour la désarçonner. En moins d’une seconde, je l’avais neutralisé et mis à terre. « Tu es trop concentrée sur ce que je dis. Un pacificateur ne prendra pas le temps de te dire où il t'en colleras une, il faut que tu te concentres sur mes mouvements et que tu les anticipes. Tu n’utilises pas suffisamment ta tête ! » C’était vrai. Elle n’utilisait pas suffisamment sa tête. Elle donnait des coups de façon désordonnée, sans réfléchir, se servant de toute la rage et la colère qu’elle avait en elle pour faire mal à son adversaire, mais cela ne suffirait pas pour mettre à terre un ennemi spécialement entrainé au combat rapproché. Certes, elle était agile et plutôt habile de ses poings, mais elle perdait son avantage en manque d’endurance et de précision. Elle se déchainait sur son adversaire sans gérer son énergie, sans savoir où elle le devait frapper pour un résultat optimal. La seule chose qui lui important était de gagner, sans même savoir comment. Comme tout gosse des districts, elle avait sûrement du apprendre dans la rue les rudiments du combat à mains nues. Entre les pacificateurs et les jeux, on n’était jamais à un moyen de défense près. Mais la rue ne vous enseigne pas tout. Tout ce que vous apprends la rue est à survivre quelques minutes, au plus quelques jours. « Debout, on va faire une petite pause. On reprend dans cinq minutes. » Delilah acquiesça sans demander son reste. Je l’aidai à se remettre debout puis lui tendit une bouteille d’eau. Nous étions tous les deux en sueurs. Cela faisait un moment que nous nous entrainions, quelques heures à vrai dire, et il n’y avait plus que nous dans la salle d’entrainement. J’en avais profité pour la détaillé plus en détail. C’était indéniablement une très belle femme. Un visage sans imperfection, un corps qui en ferait pâlir plus d’une, une grâce à faire tomber à la renverse Gandhi lui-même. Si la perfection existait, elle n’en était pas loin. « Reed ? » Del ne parlait pas souvent –pour ne pas dire jamais- depuis qu’elle s’entrainait avec moi et ça me convenait ainsi. Je l’avais regardé, l’air interloqué, puis l’avais encouragé à continuer d’un signe de tête. Elle semblait troublée. « Comment t’es arrivé là ? J’veux dire, j’ai entendu pas mal de choses à ton sujet, certaines plutôt atroces à vrai dire… » Je n’avais pas pour habitude de m’étaler sur mon passé, encore moins avec des gens que je ne connaissais pas, mais avec elle, c’était diffèrent. Je lui avais tout raconté…

°°°
Je la regardais, l’air ahuri. Ce souvenir était la première chose qui me vint en tête lorsqu’elle m’avait demandé ce que je savais de ce qui en valait la peine ou non. Oui, je savais. Je savais parfaitement même. Et elle en était consciente parce qu’elle était au courant de par quoi j’étais passé, de toutes les choses horribles que j’avais faites lorsque je n’étais pas dans mon état normal. Elle était au courant de mes hallucinations, de mes crises de violence, des jeux, de ma mort... Elle comprenait mieux que quiconque au district treize que j’étais bien placé pour savoir ce qui valait la peine de se faire du mal ainsi. « Je… » Je ne trouvais pas les mots pour lui répondre, elle m'avait désarçonné. Elle s’était dégagé de mon emprise et s’était détourné de moi. La façon dont elle m’avait parlé m’avait surpris. Froide, sèche. Je ne l’avais jamais vu ainsi, aussi sombre, aussi torturée. Ce qu’elle avait du vivre l’avait troublée plus que de raison. Troublée au point qu’elle me parlait comme si je n’étais qu’un étranger alors que je lui avais ouvert mon cœur et mon âme, que je lui avais donné plus que ce que je n’avais jamais donné à une recrue. C’était comme si nous n’étions rien l’un pour l’autre, et cela me mit mal à l’aise. Je n’étais donc rien à ses yeux ? Je n’étais qu’un simple entraineur de passage pour satisfaire sa soif d’apprendre ? Pourquoi m’avait-elle posé cette question alors, des mois auparavant ? Pourquoi voulait-elle savoir si c’était pour me rejeter ainsi dans un tel moment ? J’avais l’impression que l’on venait de me planter un couteau dans le dos, et je m’attendais à tout, sauf à ça. Quelque chose en moi me disait de partir et de la laisser là, seule, livrée à son sort, mais d’un autre côté, je ne pouvais l’abandonner. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’il y avait bien plus qu’un élève et son maître, qu’une véritable amitié existait entre nous. « Je ne vais pas te laisser ici toute seule, tu as besoin de moi. »

Elle s’était adoucie. Et bien qu’elle m’ait tourné à nouveau le dos pour frapper plus encore dans son sac de sable, je compris qu’elle n’avait rien contre moi. C’était à elle-même qu’elle s’en voulait, et elle cherchait à se faire du mal pour expier un pêché dont elle seule connaissait l’existence. La femme pleine d’assurance qui ne cessait de me demander de l’entrainer encore et encore avait disparue. Elle avait laissé place à une fillette complètement paumée qui ne savait pas ce qu’elle faisait dans ce foutu monde, une fillette désarçonnée à la recherche de repères. « Arrête ça. Tu te fais du mal inutilement. Viens… » Je l’arrêtai à nouveau, et au lieu de relâcher sa main cette fois-ci, je la pris dans mes bras. J’étais plus grand qu’elle, si bien que sa tête se trouvait sur mon torse nu, pile au niveau de mon cœur qui, étrangement, battait de façon régulière. Je n’étais plus en colère, ma rage avait disparu. La détresse de la jeune femme semblait avoir apaisé mes maux. J’espérais que le calme nouveau qui m’habitait en ce moment pourrait lui apporter paix et sérénité, qu’elle irait mieux dans mes bras… « Calme-toi ma belle, ça ira, je suis là pour toi. »
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I know it doesn't make sense [Pv Reed] Vide
MessageSujet: Re: I know it doesn't make sense [Pv Reed]   I know it doesn't make sense [Pv Reed] Icon_minitimeMer 18 Avr - 2:43

It doesn’t make sense

I know it doesn't make sense [Pv Reed] 570210tumblrloc5d1QjgU1qcoz2bo1500

J’avais perdu pied, je m’étais rendu compte à quel point j’avais été stupide. Je n’avais pensé qu’à rejoindre la rébellion, je n’avais jamais réellement pensé à elle. Lors de sa première mort, je m’étais détachée de tout ce qui avait fait ma vie ce qu’elle était avant. Je pensais à elle de temps en temps, mais j’avais fait mon deuil de la flamme qu’il y avait jadis eu entre nous. Du moins, c’était ce que j’avais pensé. J’avais été bien bête de croire cela. Je n’avais qu’enterré ma douleur sous la montagne de débris qu’était maintenant mon être. Elle était sous les cendres de mon cœur qui, je le croyais, ne pourrait plus jamais rien sentir de vrai. J’étais devenue un bloc de glace insensible à toutes approches affectives. Je me tenais loin de tout ça dorénavant. L’amour n’amenait que de la douleur, des peines indéfinissables qui nous montrent que la vie n’est qu’une salope qui se joue de nous. Elle nous laisse souffrir seuls dans nos coins, mais quand elle a besoin de nous, elle sait où chercher pour nous trouver. Je m’étais mise à la détester, à la haïr et à cultiver cette haine sans nom qui m’habitait. Je m’étais mise à échafauder un plan pour fuir le district 2 et elle était revenue. Constance était revenue de chez les morts pour me ramener dans une avenue que j’avais voulu quitter pour toujours. La douceur, le bonheur et l’amour. Tant de fissures qui craquaient la carapace que je m’étais fabriquées.

J’étais avec elle physiquement. Je l’avais suivi jusqu’au district 13, mais je n’avais rien fait de plus que me jouer d’elle. J’étais ingrate. J’avais avancé et je l’avais laissée loin derrière. Je voulais m’intégrer au district, le comprendre et réellement en faire partie. Je voulais me battre pour la cause et jamais je ne m’étais demandée ce qu’il advenait d’elle. J’allais la voir, lui racontais mes journées, nous nous réconfortions, mais avais-je jamais senti quelque chose pour elle depuis son retour ? Je ne sentais rien. J’avais tout enfouit sous cette foutue carapace qui avait résisté un temps, m’avait empêchée de sentir de l’affection que je ne voulais pas, elle m’empêchait de souffrir. Depuis notre arrivée au 13 nous avions marché sur un fil et bien que je ne voulais pas le voir, je savais qu’un jour ou l’autre l’une de nous allait tomber en bas de ce fil et n’y remonterait jamais. C’était Constance qui était tombée, à cause de moi. Tout était ma faute.

Je me retrouvais là, de retour au 13, ma carapace complètement éclatée et toute la douleur que j’avais accumulée en moi depuis des années se défoulaient en moi. La douleur des dernières semaines avaient fait que je ne pouvais plus retenir quoi que ce soit. Je tapais sur ce sac de sable à m’en fait éclater tous les os des mains. Je revoyais ses yeux froids et fixes sur moi alors que l’irréparable était arrivé. Constance était morte à deux reprises à cause de moi. Je portais malheur. Je devais rester seule, je ne voulais plus faire mourir qui que ce soit. Tout le monde que j’aimais souffrait. M’entourée était dangereux. Je m’étais remise à taper ce sac de sable le plus fort que je le pouvais, dépensant les forces que je tentais de récupérer pour guérir. Mes mains me faisaient mal et mon bras droit commençait à me refaire mal. Foutue dislocation de merde. Je l’entendais parler derrière moi et je ne pus que sourciller. J’avais besoin de lui ? Pour faire quoi ? Lui taper dessus ? Je n’étais pas du tout d’humeur à discuter. Je me sentais faible et j’allais éclater en sanglot si je me mettais à repenser à elle. À ce qui était arrivée. Il m’arrêta à nouveau, saisissant mes mains, mais contrairement à la première fois, il me fit pivoter et me serra contre lui. Pourquoi était-il si gentil avec moi ? Je ne méritais rien de cela. Je méritais du mépris, je ne voulais pas qu’on m’aime. Je me le refusais.

Je me suis mise à me débattre faiblement dans ses bras pour me sortir de son emprise et partir de là. Partir loin de cette salle d’entraînement, loin de Reed et de sa douceur, loin de mes problèmes qui finissaient toujours par me retrouver quoi que je fasse.

    «Lâche moi Reed je ne mérite pas ça, je suis dégoutante, je porte malheur lâche moi ! »


Je me mis à me débattre plus fort, sans succès. Ce nouvel échec bien qu’idiot et stupide me fit éclater en sanglot dans ses bras. J’étais pitoyable. J’étais faible et pitoyable. Je ne pus me retenir plus longtemps, mes larmes coulèrent sur mes joues et finir probablement leur course sur le torse de mon entraîneur.

    «Elle est morte deux fois par ma faute Reed tu ne comprends donc pas ?!? Je l’ai envoyé se tuer et là elle ne reviendra pas ! Elle ne reviendra jamais et c’est à cause de moi. Les deux fois elle a voulu me protéger ! Elle s’est sacrifiée pour moi ! Pourquoi elle a fait ça ? Elle aurait dû me laisser mourir ! C’est moi qui aurait dû mourir pas elle ! »


Je manquais de souffle. J’avais crié certaines de ses paroles, le tout entrecoupé de sanglot. Je revoyais ses yeux se figer en me regardant. Je revoyais son corps sans vie était au sol alors que je hurlais et que mon frère me tirait pour que nous partions. Nous ne pouvions plus rien pour elle. J’avais toujours cru qu’elle me survivrait, pas le contraire. J’aurais dû mourir avant elle. La vie était une salope qui se jouait de nous. Elle choisissait ses poignards les plus acérés et nous les enfonçait dans le dos sans ménagement.

    «J’aurais dû mourir là-bas…»


Je n’avais pu finir ma phrase, les sanglots l’avaient emporté sur ma personne. La vie se foutait de moi royalement et elle venait d’abattre son jeu sur la table. C’était la deuxième partie qu’elle gagnait contre moi. Elle gagnait sur toute la ligne. Ses couteaux étaient plantés dans mon dos et me faisaient souffrir le martyr.
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