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 Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... — Ayden & Eryk

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Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Vide
MessageSujet: Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... — Ayden & Eryk   Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Icon_minitimeLun 9 Avr - 12:21


Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk ERYDENGIF01

❝A KISS WITH A FIST IS BETTER THAN NONE❞
Advert :Hot


..............Neuf heures du matin, le soleil commence à percer à travers les rideaux de ma cabine. Nous arrivons en gare du District Quatre, le temps est clair, pas un nuage à l’horizon. Je vois la mer, imperturbable et mon cœur commence à se serrer. Cela fait maintenant six ans que je ne suis plus revenu ici, et tous mes douloureux souvenirs me reviennent en pleine face. Là-bas, sur cette berge plus longue que toutes les autres, c’est ici qu’il est mort. C’est ici que Terry est tombé à l’eau, alors qu’il essayait de rattrapait sa petite canne à pêche, fabriquée à l’époque par mon père. Il ne savait pas nagé et mon petit frère Alo était beaucoup trop jeune pour l’aider… Il est mort et depuis je suis devenu cinglé. J’ai préféré fuir et ne plus jamais revenir, comme si respirer l’air salé de mon district d’origine me brisait le cœur petit à petit. Au Capitole, je n’ai plus eu à subir une telle peine… Je n’arrive plus à trouver le sommeil mais au moins, j’ai à ma disposition une armée de cachets et d’alcools forts pour me remettre dans le droit chemin.
Ma mère est morte il y a de ça une semaine. Le notaire a essayé de m’appeler une centaine de fois avant que je daigne enfin à décrocher. Alo a eu dix-huit ans cette année, et vu que nous sommes tous deux majeures, nous devons nous retrouver pour mettre au point les termes du contrat d’héritage. Mon père n’a rien voulu recevoir et je le comprends. Comment peut-on jouir de l’argent et des biens de quelqu’un de mort ? C’est ignoble. Mon frère ne m’a pas contacté, du moins, pas directement. Il a préféré laisser le soin à son armée de notaires et d’avocats pour le faire. Six années sont passées, nous sommes comme deux étrangers maintenant. Nous n’avons plus rien en commun à présent. Terry, maman, papa ; ils sont tous morts ou aux abonnés absents. Et nous, nous sommes incroyablement seuls.

Nous entrons enfin en gare. J’attrape ma valise et mon sac à dos, en effet j’ai laissé ma panoplie d’homme d’affaire au Capitole, préférant une tenue beaucoup plus appropriée à la chaleur et à la simplicité du District. L’odeur de la mer me retourne d’un coup, je suis pris de violentes nausées. Terry. Il est là, partout. J’entends son rire, je vois ses yeux bleus qui me fixent à l’autre bout de la gare… Il faut que je sorte, et vite. Je marche à vive allure, ne prêtant aucune attention aux gens qui me reconnaissent et me dévisage. Des femmes portent leurs mains à leurs bouches et j’imagine déjà qu’elles sont en train de faire courir les pires rumeurs, que leur jugement ne peut être que dépréciatif. Je suis le « lâche », celui qui est parti avec son père et qui a abandonné la « pauvre Madame de Beauregard » et son petit garçon. Elles doivent se dire que je suis un rapace, attiré par l’appât du gain et l’odeur de l’argent. Si cela peut les aider à fermer l’œil la nuit, je ne m’en plain pas. En toute honnêteté, je suis là par pure curiosité. Je voulais revoir la plage, revoir ce qui fut à l’époque ma maison, mes amis, les commerçants, les pêcheurs, les habitants… Je voulais revoir mon frère. Me confronter à l’homme qu’il était devenu.
Je sortis de la gare, continuant tout droit vers l’allée des Arcades. Le soleil cognait violemment contre ma peau devenue plus pâle qu’à l’ordinaire car au Capitole le soleil n’apparait pratiquement pas. C’est ainsi qu’on distingue les habitants de la capitale de Panem et ceux des Districts : leur couleur de peau. Il y a aussi leur envie de vivre… mais ça, on en parle que très rarement. Même à travers mon t-shirt en coton et mon jeans délavé, je pouvais sentir les rayons de soleil bruler ma peau. L’air sans pollution environnante, le bruit des camionnettes et des sonnettes des vélos : rien n’avait changé, comme si le monde ne s’était pas arrêté de tourner depuis ce jour. Mon monde a moi s’était, lui, totalement écroulé. Où pouvait-il bien être ? Que faisait-il en ce moment ? Alo. Je me sentais porté à travers les rues, comme si l’énorme rocher au milieu de ma poitrine, celui qui me servait « de cœur », cherchait à me guider. Je me suis finalement arrêté devant ce pub où notre père allait souvent avec des amis pêcheurs. A l’intérieur, il fait frais, et personne ne me regarde comme si j’étais un monstre ou une bête de foire de retour du cirque. Je ressens comme un terrible déchirement à la poitrine en apercevant une photo de moi et mes deux frères accrochée au mur. Nous étions si jeunes, si fiers de nos prises… Je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu en arriver là. Comment tu as pu nous laisser ainsi Terry?

Je m’assoie au comptoir, commande une bière, rien de très exotique. Je regarde autour de moi, remarque les trainées de poussières et le sable sur le sol. Il y a des coquillages un peu partout et la lumière tamisée m’apaise. J’avais oublié à quel point ce District pouvait être beau… a quel point je pouvais être heureux. Mais ça, c’était avant. En grandissant loin d’ici, j’ai laissé la lopette que j’étais derrière moi ; me donnant une chance de devenir quelqu’un, de m’en sortir, seul. Je me construis par moi-même, mes réussites je ne les dois qu’à moi, moi et moi seul. Qu’ils aillent tous au diable. Faibles merdes. Je secoue la tête pour me remettre les idées en place. Trêve de sentimentalisme et de niaiseries, je suis ici pour le fric, pour foutre mon poing dans la gueule de mon frère qui se croit permis de pouvoir me convoquer comme un homme qu’il n’est pas. Je ne suis plus n’importe qui. Je suis Eryk de Beauregard, j’habite au Capitole et je travaille pour le Président Snow lui-même. Pas n’importe quel merdeux qui affiche fièrement une carpe en plastique à son mur. Je fais signe au barman et décide de prendre quelque chose de plus fort « Une vodka ? Merci. » Celui-ci hoche la tête. C’est un alcool de riche, de petits merdeux en quête de beuverie. Je n’en ai rien à foutre. Il me ramène mon verre et en me reculant pour le porter à mes lèvres, je cogne le dos de la personne derrière moi. J’attends une excuse - qui pourtant ne devrait pas m’être adressée - mais elle n’arrive pas, et n’étant pas doté d’une patience infinie, je me retourne pour régler les comptes de ma nouvelle victime. Je me retrouve face à un petit minois que je reconnais facilement, ces cheveux roux coupés court et ses grands yeux bruns qui me lancent des éclairs. Sa peau de porcelaine jure avec la mienne, ce qui est bien surprenant ici. Une seule petite fille avait une peau aussi claire et précieuse. Une seule. Je suis d’abord surpris mais finalement, je lui adresse mon éternel sourire charmeur. Mes yeux pétillent de malice. « Quelle belle surprise Ayden ! Ça fait un bail… » Je la détaille goulument, mes yeux parcourant son corps de jeune femme. Je fais le calcul dans ma tête… dix-sept ans. Elle ne fait absolument pas son âge, ses longues jambes et sa poitrine abondante, son air coincé et sérieux lui donnent au moins la vingtaine. Mes yeux passent de ses seins jusqu’à son visage. Mon comportement n’a pas l’air de la déranger pourtant, loin de là. Je me souviens de notre relation quand j’habitais encore ici. Ayden venait souvent jouer avec nous sur la plage, elle prétextait être amie avec Alo, alors qu’en fait, elle passait le plus clair de son temps à discuter avec moi, assis sur le sable fin. Un soir, elle m’a rejoint alors que je pleurais des suites d’une dispute avec mon père. Il m’avait traité d’incapable, me disant que je ne savais rien faire d’autre que de balader ma belle gueule à travers tout le district ou de pêcher. Je le méprisais déjà à l’époque… encore plus maintenant. Mon père est un vieux loup solitaire en mal d’amour et prêt à tout pour le pouvoir. Je n’ai jamais voulu devenir comme lui, il m’exécrait. Pourtant, je suivais ses pas à la perfection. Ce soir là, nos mains se sont jointes discrètement et elle m’a consolé, en me disant des choses que jamais encore personne ne m’avait dites. Déjà à l’époque, elle faisait plus que son âge. La vie l’avait meurtrie elle aussi, ainsi, elle parlait avec beaucoup de calme et de maturité ; elle magnait les mots avec une assurance que moi, je n’avais pas. Je me suis penché pour l’embrasser et elle s’est avancée pour répondre à mon baiser… mais je me suis enfui au dernier moment. Une fille de onze ans ? Qu’étais-je en train de faire ? Le lendemain, Alo et Terry sont allés pêcher seuls… la suite, vous la connaissez déjà. Depuis ce jour, nous ne nous sommes plus jamais revus… et aujourd’hui, le destin lui retombait une nouvelle en travers de la tronche, en lui faisant croiser le chemin du monstre que j’étais devenu. « Tu es… magnifique ma petite… - je lui adressai un clin d’œil entendu - Alors, qu’est-ce que tu deviens au Quatre ? Je croyais que tu mourrais d’envie de te barrer de cet Enfer ? - je bus mon verre d’une seule traite et l’invita du regard- je te paye un verre ? Tu prends quoi ? »


Dernière édition par Eryk de Beauregard le Sam 14 Avr - 14:46, édité 1 fois
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Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Vide
MessageSujet: Re: Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... — Ayden & Eryk   Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Icon_minitimeMer 11 Avr - 19:48

C'était une matinée comme les autres. Se différenciant seulement par le temps, plus clément aujourd'hui que la veille. Ayden restait allongée sur son lit. Immobile, pensive. Elle se repassait en boucle certains passages de sa vie. S'interrogeant sur ce qu'elle avait raté, ce qui aurait pu être différent. Ses pensées passèrent par Joao, bien entendu, s'attardant ensuite sur d'autres garçons qu'elle avait "fréquenté". Phoenix. Nolan. Et... et Eryk. Ca faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas pensé à lui. Si bien qu'il lui arrivait de se demander si ce qu'il s'était passé entre eux deux était réel, ou seulement le fruit de son imagination. Des brides de souvenirs la submergèrent à cet instant. Les soirées sur la plage, celle où elle restait bien contre lui, et où ils discutaient. Elle avait aimé ça. Il ne s'était pourtant jamais rien passé, elle devait avoir une dizaine d'années à ce moment, c'est à dire au moins quatre à cinq ans de différence avec le garçon. Mais bon. Peut être que, si elle avait été plus âgée, auraient-ils pu partager autre choses que des phrases et regards ? Peut être...

La porte de sa chambre s'ouvrit. Coupant court à ses réflexions. Elle se releva avec précipitation, ramenant son drap sur son corps découvert. L'ombre de Jeremiah se dessina sur le mur, et bientôt le garçon entra. Il se figea en la voyant et se tourna vivement.

"Je.. Excuse moi ! Je... reviens plus tard ?"

La jeune fille était partagée entre l'envie d'éclater de rire, et celle de lui hurler de sortir. Mais elle n'en fit rien, profitant seulement qu'il lui eut tourné le dos pour passer une chemise de nuit blanche. Elle lui murmura un simple "C'est bon." et le garçon s'approcha. Il avait enfoncé les mains dans ses poches et la dévisageait. Elle n'aimait pas ça. Au bout de plusieurs longues secondes d'attente, elle ouvrit la bouche.

"Qu'est ce qu'il y a Jeremiah ? Tu as besoin de quelque chose ?" lança t-elle avec une pointe d'agacement.



Elle regretta immédiatement d'avoir posé la question. Elle qui s'imaginait pouvoir rester à méditer sur son lit, se retrouva bientôt dehors, sous un soleil de plomb. "J'aurais besoin que tu achètes de la ficelle." Elle n'avait pas demandé pourquoi, s'était habillée en vitesse, et avait quitté la maison. Elle se sentait mieux dehors, loin de l'ambiance lourde et glaciale régnant l'intérieur. Le District Quatre était animé, comme toujours. Des jeunes enfants se poursuivaient en riant, des pêcheurs disposaient leurs prises sur les pavés du port. L'odeur de la mer était plus forte qu'à l’accoutumé. Elle vous prenait à la gorge et vous piquait les yeux. Elle voyait au loin des barques flotter sur l'eau. Assises au sol, des femmes écaillaient des poissons en bavardant. Tous semblaient profiter de cette journée de beau temps.

Ayden traversa les rues, et se rendit dans une petite boutique, au coin d'une rue. La pancarte de fer, rouillée par les embruns ne rendait pas l'endroit bien accueillant, mais elle connaissait le propriétaire, et savait qu'avec lui, tout devenait négociable. Des pelotes de fils s'entassaient dans une barquette, des fins, des fils de pêche, des cordages. Jeremiah ne lui avait pas donné de précision quand à la sorte de ficelle qu'il souhaitait qu'elle ramena, aussi, en attrapa t-elle une au hasard. Ni trop épaisse, ni trop fine. Dans le pire des cas, elle reviendrait. L'argent n'avait jamais était un réel problème pour eux, et l'achat d'une deuxième pelote ne les mettrait sûrement pas à sec. Elle paya et le vieil homme lui adressa un sourire. C'était un homme ridé, d'une cinquantaine d'années. Il avait la peau sombre des pêcheurs, et les mains rêches et abîmées. Il avait connu son père, il y a des années. Ils sortaient souvent en mer ensemble, revenant le soir le visage brûlé et de la poiscaille plein le sac. C'était une partie de sa vie qu'elle avait toujours tenté d'oublier. Des moments heureux. Si sa mère n'avait jamais été bien causante et gaie depuis son retour des Jeux, son père, lui, savait animer leurs soirées. Ils discutaient beaucoup tout les deux. De pêches, de tout.

La jeune fille avala sa salive et rangea la ficelle dans la poche de son pantalon de toile. Elle resta un instant devant l'enseigne. L'air frais chargé d'embruns lui picota la peau. Et soudain, soudain elle le vit. Son visage se figea. Elle le suivit des yeux. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas aperçu sa silhouette ! Elle devait avoir rêvé. Et pourtant, elle le suivit. Elle aurait pu le reconnaître entre mille. Ces cheveux bruns, son corps mince et élancé, sa manière de marcher avec classe et confiance. Eryk. Elle s'arrêta en le voyant rentrer dans une sorte de bar insalubre. Elle était sans voix. Il avait disparu sans laisser de traces plusieurs années auparavant, que faisait-il donc là ? Aloysius ne lui avait jamais parlé de son potentiel retour ! Elle hésitait à rentrer. Et si il ne se souvenait plus d'elle ? Elle aurait l'air bien stupide, mais... Elle entra. Quelques visages d'hommes se tournèrent vers elle. Ca sentait l'alcool fort, et légèrement la sueur. Elle fronça le nez, et s'approcha d'Eryk. Elle ne voyait pour le moment que son dos. Elle s’apprêta à lui tapoter l'épaule lorsqu'il recula, se cognant à elle. Il se retourna vers elle, et un sourire qu'elle connaissait trop bien apparu sur ses lèvres. Les siennes s'étirèrent sur les côtés. Il la reconnaissait. Il se dit heureux de la voir. Elle faillit rougir quand il la complimenta sur sa métamorphose physique.

"On laisse aller, ça n'a pas vraiment changé depuis ton... départ."

Elle passa une main dans ses cheveux.

"Tu m'as manqué."

Puis, elle acquiesça à sa proposition de boisson et commanda un petit verre de vodka. C'était la première boisson qui lui était venue à l'esprit. Elle n'aimait pas spécialement ça, mais elle espérait se donner contenance, lui montrer qu'elle avait grandit.

"Qu'est ce que tu fais ici ? J'ai bien cru ne jamais te revoir."

Elle ponctua sa phrase d'un petit sourire en coin, et prit place à côté de lui. Elle attrapa le verre que lui tendit et avala une petite gorgée. L'alcool lui brûla la gorge, elle grimaça. La deuxième lampée fut plus facile. Commençant à sentir la boisson lui monter à la tête, et reposa le verre.
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Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Vide
MessageSujet: Re: Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... — Ayden & Eryk   Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Icon_minitimeSam 14 Avr - 16:08


..................Elle était anormalement calme, apparemment habituée à ce genre d’endroits peu fréquentables. Elle commanda une vodka, les joues légèrement rosies à cause de mes précédents compliments et la bu d’une traite. Je ne savais pas trop bien si elle essayait de m’impressionner ou si c’était son comportement normal, quoi qu’il en soit je la trouvais incroyablement désirable et excitante. Son t-shirt en coton collait de sueur et elle ne portait pas de soutien-gorge, ainsi on pouvait aisément deviner le bout de se seins qui pointaient discrètement. On voyait rarement de telles choses au Capitole. Les filles étaient de pauvres petites Saintes-Ni-Touche ne révélant leurs sous-vêtement qu’avec une bonne dose d’alcool, et ayant un immense balais dans le derrière. Elles insupportaient toutes, pourtant, je ne résistais jamais à l’appel d’une bonne petite partie de jambes en l’air. Elles étaient si prudes comparées aux filles des Districts. Beaucoup trop même. Ayden était naturelle, pleine de charme et de vie. Elle sentait la petite dévergondée à plein nez et allez savoir pourquoi, cela me mettait dans un état impensable. « On laisse aller, ça n'a pas vraiment changé depuis ton... départ. Tu m'as manqué. » me dit-elle d’une voix suave. J’ai levé les yeux vers elle, mon visage restant impassible. Je n’ai pas pu lui manquer, c’est impossible. C’est l’ancien Eryk dont elle est en train de parler, elle ne me connait pas ; elle n’imagine même pas à quel point j’ai pu changer et les choses horribles que j’ai pu faire depuis ma fuite. Elle ne devrait même pas me regarder comme ça, passer ses mains dans ses cheveux en me souriant de la sorte. Je suis malsain, je suis un monstre. Je ne pense qu’à poser mes lèvres sur les siennes, mes mains sur ses hanches, la prenant tout doucement contre moi. « Je ne te connaissais pas aussi sentimentale Cross… » dis-je en fixant ma boisson, mes doigts crispés sur le verre. Ma réponse ne parut pas lui plaire, car elle se renfrogna sur son siège à côté de moi et vida le deuxième verre posé devant elle. Un silence s’installa entre nous, pesant, lourd de ressentiment et de gêne. J’étais trop vieux pour elle, une des serveuses me regardait d’un œil mauvais. Je lui adressai un clin d’œil moqueur, me félicitant intérieurement de n’être jamais venu dans ce bar. Ce district m’était beaucoup trop familier, l’air beaucoup trop saturé et la chaleur trop étouffante. Je voyais Terry partout.

« Qu'est ce que tu fais ici ? J'ai bien cru ne jamais te revoir. » La voix d’Ayden me ramena brutalement à la réalité. Que faisais-je ici au juste ? Je n’en étais que trop sûr. J’aurai pu envoyer n’importe quel homme de main ou avocat récupérer l’argent et signer à ma place, prétextant un rendez-vous trop important ou un surmenage au gouvernement. Mais j’étais venu ici, en chair et en os, après six années d’absence et de silence total. Le jeune garçon de quinze qu’elle avait connu et sûrement aimé était mort pour de bon, noyé avec son frère au large du Quatre. Il était mort petit à petit, en essayant de lui insuffler le peu d’air qu’il lui restait ce jour-là. Personne autour n’avait bougé le petit doigt, personne ne lui été venu en aide. Ils l’avaient laissé crever comme un malpropre, devant le pauvre petit Alo qui hurlait de tout son être. Je n’avais plus rien en commun avec lui, mis à part le nom et l’apparence. Je me raclai la gorge, retrouvant mon éternel sourire charmeur en une seconde. Il était strictement hors de question de continuer à ressasser le passé de cette manière, après tout ce j’avais entreprit et réalisé. Ma main se leva avec grâce, et sans plus attendre le barman nous ramena une nouvelle fois deux petits verres pleins du précieux liquide transparent. « Ma mère est mort il y a une semaine. Je suis là pour remplir quelques formalités et voir avec mon frère comment nous partager l’héritage…. » Je lui fis signe de trinquer, et nos verres claquèrent bruyamment l’un contre l’autre. « A nous ! » dis-je en plantant mon regard dans le sien. J’avais un peu honte de saouler une jeune fille de son âge, mais personne ici n’était en état de me juger et encore moins de m’en empêcher. Puis, il fallait bien que je trouve une distraction pendant mon séjour et connaissant la petite Cross ; voyant ce qu’elle était devenue, j’étais sûr d’être tombé sur le gros lot. Je posais délicatement ma main sur la sienne, faisant glisser mes doigts contre sa peau douce et laiteuse. Je me mis à frissonner à ce contact fugace, mes mains avides remontant sur son avant-bras. J’avais laissé Emrys et toutes mes autres partenaires régulières derrière moi, au Capitole, et aucune d’elle n’avait une telle présence, une telle beauté. Bien sur, elles étaient toutes magnifiques, brillantes de milles feux avec leurs paillettes et les cheveux colorés, mais elles n’égalaient en rien la jeune Ayden ; avec son t-shirt blanc transpirant et son pantalon en toile. Je n’arrivais pas à détourner mes yeux de la rousse, détaillant discrètement chaque partie de son corps, cherchant sans relâche un détail qui me rappellerait la petite fille qu’elle était à l’époque et ainsi m’empêcherait de lui sauter dessus. Mais rien n’y faisait, j’étais irrémédiablement hypnotisé par sa fraicheur et son insolence. « Tu as des nouvelles de mon frère, Aloysius ? » demandais-je au bout d’un moment, ma main droite continuant discrètement son parcours le long de son bras. « Parle-moi un peu de toi… Je n’ai rien d’intéressant à te raconter ma belle. Je ne suis qu’un vieux loup solitaire du Capitole… Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu n’es pas avec ton petit ami ? » Je posais délibérément la question, l'entrainant dans le piège que je leur réservais à toutes; me doutant qu’elle n’avait sûrement pas de petit copain. Encore moins un capable de la laisser trainer dans des endroits pareils... avec un parfait inconnu. J’étudiais son petit sourire gêné, glissant ma main jusqu’à sa joue droite que je frôlais avec douceur. Je voulais gagner sa confiance, qu’elle me jette son cœur en pleine figure et se donne à moi toute entière. Je savais parfaitement comment les amadouer celles-là. Vous savez, les petites vierges innocentes et pleines de bonne volonté ; celles qui s’amusent à vous exciter comme des vieux pervers puis se reculent, de peur de se faire manger par le grand loup entre vos jambes. Elles me rendent fou, je n’y peux rien. Leurs petits cris étouffés pendant l’acte, leurs joues rosies d’excitation et leur mine comblée quand vous vous retirez. C’est un véritable jeu d’enfants. Pourtant, j’aime tout autant les femmes mûres et confiantes, qui vous ordonnent de les prendre plus vite, plus fort et qui prétextent avoir simulé tout le long et ne plus vouloir vous revoir alors que vous ne les avait jamais entendu crier aussi fort - encore moins avec leurs maris - et qu’elles vous rappellent le lendemain. J’aime jouer, je suis un joueur. Depuis l’enfance j’ai toujours apprécié me démener pour avoir ce que je souhaitais. Ceci n’était que la suite logique des évènements…
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MessageSujet: Re: Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... — Ayden & Eryk   Sometimes I think I was born backwards. The people I should love, I hate. And the people I hate... —  Ayden & Eryk Icon_minitime

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