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 Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]

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Clay L. Kennedy-Fawkes
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeDim 26 Fév - 13:08





« I’M NOT THE RED RIDDING HOOD, GET OUT. »


Une nouvelle journée commençait. Papillonnant des yeux tandis que les faibles rayons du soleil encore existants pénétraient à travers la fenêtre de sa chambre, le médecin s’étira longuement. La visite de Julian l’avait rassuré, mais il devait maintenant faire face aux sentiments qu’il avait pour Nuria. Sentiments dont il n’osait vraiment parler avec la principale concernée… S’enfermant dans son travail de sauver des vies et de surveiller de près les rebelles du District, Clay n’avait jamais passé autant de temps en forêt, à la recherche de plantes médicinales. Il fallait dire qu’il commençait sérieusement à être en manque de médicaments en provenance du Capitole, non pas que le Capitole lui en fournisse gracieusement, non, il s’agissait plus ici de contrebande et d’échanges. Tout autant de petites choses qui faisait de Clay, un habitant pas tout à fait réglo au niveau de la loi, mais ça il s’en contrefichait, il aidait les gens, sauvait des vies dont le Capitole n’avait rien à faire. C’était une fierté. Les Pacificateurs, il leur pissait dans l’œil la majeure partie du temps, mais ne refusait jamais de les « soigner » en cas de besoin, si toutefois ils osaient venir le voir… Chose qui était assez rare. Cependant, cela faisait maintenant plusieurs jours que le jeune homme se sentait comme observé, au fond, c’était ce qu’il redoutait chaque jour, que les ennuis de son frère ne le rattrape, mais comme il avait dit à ce dernier, il ne le trahirait jamais, quitte à tout prendre à sa place et se faire passer pour lui, s’il le fallait… Clay était sans doute un peu fou, mais il tenait à protéger son jumeau et sa famille plus que toute autre chose. Il ne fallait pas croire, vouloir protéger sa famille pouvait s’avérer être une qualité.

Assis sur le lit, il profita des rares derniers rayons en cette saison, le District 7 étant réputé pour son climat humide, on ne crachait jamais sur un peu de chaleur. Dix minutes plus tard, il se trouvait sous la douche, à laisser l’eau chaude laver son corps de tous ses soucis. Julian était peut-être encore dans le District, ou sans doute était-il déjà reparti. Clay soupira. Intérieurement, il priait pour qu’il n’arrive rien à son double, c’était toujours comme ça lorsqu’il s’éloignait de lui, qu’ils étaient loin, mais une chose était sûre, si Julian avait de gros ennuis, ou pire, qu’il était mort, il le saurait, le sentirait, ce serait un vide encore plus énorme que l’actuel. Une fois sorti de sa douche, il s’habilla, enfila ses bottes, attrapa son petit sac et l’un de ses précieux carnet, puis s’éclipsa dans la forêt se trouvant à proximité du village des vainqueurs. La sensation d’être observé était toujours présente, mais il décida de passer outre, il connaissait cette section de la forêt comme personne, à force d’y avoir gambadé pendant plusieurs années. Carnet en main, celui-ci ne lui était pas d’une très grande utilité, Clay connaissait les plantes par cœur, mais il conservait toujours un carnet… Juste au cas où. Qu’on ne se méprenne, le jeune homme pouvait se faire passer pour son frère sans grand souci, après tout, ils avaient plus ou moins le même caractère, il n’y avait qu’au niveau de leurs principes qu’ils différaient. Autrement dit, pas grand-chose. Leur physique identique n’aidait pas à savoir qui était qui. Et rares étaient les habitants qui savaient officiellement que Julian avait un jumeau, enfin quoi que… Vu qu’il était médecin, ils devaient peut-être le savoir, mais n’en parlaient pas, ils avaient peur des représailles. Clay était touché de voir les habitants le protéger autant qu’il le faisait avec eux, plus ou moins. Il ne pouvait leur demander ouvertement de le couvrir, ce serait les mettre en danger. Si quelque chose devait lui arriver, il préférait subir ça tout seul.

Paravent sur le dos, il avançait entre les arbres qui surplombaient sa taille de plusieurs mètres de hauteur. Il savait grimper, mais clairement moins bien que sa meilleure amie, c’était sûrement dû à son physique carré, c’était bien connu, les femmes étaient plus légères et de bien meilleures grimpeuses. Il sourit, en pensant à Nuria, peut-être aurait-il dû lui proposer de venir avec lui ? Autant de pensées qui traversaient l’esprit du blond alors qu’il se penchait vers un buisson pour ramasser quelques baies. Celles-ci étaient réputées pour atténuer un peu la douleur, ça ne valait pas de la morphine ou autre antidouleurs du Capitole, mais ça pourrait toujours dépanner. Il en ramassa quelques unes pendant de longues secondes puis reprit son chemin, s’enfonçant toujours un peu plus dans la forêt. Ce ne fut qu’après une bonne demi-heure que la sensation de ne pas être seul revint le fouetter au visage. Se redressant, laissant glisser les dernières plantes dans son petit sac, il observa les environs silencieux. Beaucoup trop silencieux… Aucun oiseau ne piaillaient, la forêt était beaucoup trop calme comparée à la veille. Sur ses gardes, Clay entreprit de s’enfoncer un peu plus, mais c’était un leurre, il comptait bel et bien rentrer chez lui, mais par un autre chemin. S’il était suivi, ne valait mieux pas prendre de risques inutiles. Faisant comme si de rien était, il continua sa petite promenade matinale, et finit soudainement par accélérer le pas entre la boue et les feuilles mortes constantes du bois. Il n’était pas seul c’était évident. Attrapant un couteau qu’il avait à l’intérieur de sa botte, il accéléra toujours plus, jusqu’à finalement courir dans les bois à travers les arbres, sans doute se faisait-il des idées, mais Clay était persuadé que non…




Dernière édition par Clay L. Kennedy-Fawkes le Jeu 12 Avr - 9:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeMer 29 Fév - 0:25



Le district sept. Je ne l’affectionne pas tant que ça. Mes visites dans ce dernier pourraient se dérouler dans le plus grand calme, mais ce n’est jamais le cas. Je n’arrive jamais à quitter ce coin sans avoir du sang sur les mains. Les citoyens du sept ne m’ont jamais rien fait. Sauf l’un d’eux. L’un d’eux qui est à l’origine de la haine que je voue à ce district, à ses habitants, à ses moindres paysages. Il est responsable de toutes les morts causées dans son district natal. Lui, mon plus grand ennemi. Je n’avais aucune raison de me rendre au district sept. Les rebelles s’agitent plutôt vers le huit et le neuf, là où la frontière du treize commence. Rien, du moins du point de vue de mes supérieurs, ne m’oblige à venir demander une affectation ici. Rien, sauf un informateur. Un informateur rencontré il y a des semaines, à qui j’avais laissé la vie sauve en guise d’informations sur mon ennemi, cet ennemi que je pourchasse depuis des semaines. Et enfin, cette information tant attendue était arrivée. Il s’était rendu à nouveau dans le district sept. Il était de retour chez lui.

L’abus de pouvoir mène à tout, c’est un fait. Le fait d’être haut gradé aide également. Le prétexte utilisé pour me rendre au sept était des plus simples, une simple chasse aux rebelles et le tour est joué. Le voyage jusqu’au sept semblait durer une éternité, tant l’envie de me retrouver face à lui grandissait. J’ai appris à connaître la forêt dense du sept au fil de mes voyages dans le coin, et chaque cachette à son importante. Pourtant, la première journée, j’avais veillé. Longuement, depuis mon buisson, espérant apercevoir son visage dans mon champ de vision, mais rien n’était venu. Heureusement, j’avais prévu le coup. Un vieux bonhomme du sept qui s’était établi en tant que bûcheron avait accepté de me laisser sa cabane en échange de quelques pièces. Qu’ils sont faciles à acheter, ses pauvres ! Le deuxième jour, aujourd’hui, je suis gonflé à bloc. Je le verrais. C’est la seule solution. Encore une fois, je parcours la forêt, prêt à tout, scrutant chaque arbre et buisson. Les heures passent, mais il n’entre pas dans mon champ de vision. Je commence à nouveau à désespérer. Et le miracle se produit. Et je le vois. Là, à quelques mètres de moi, il se tient debout, ne semble pas comprendre ce qu’il se passe autour de lui. J’ai presque l’impression d’être dans un rêve, d’halluciner, et que dès que mes paupières vont se fermer, je vais me réveiller dans un lit, comme si de rien n’était. Mais ce n’est pas le cas. Je ferme les paupières à plusieurs reprises, mais il se tient toujours face à moi. Lui, Julian Kane Kennedy-Fawkes.

Julian Kennedy-Fawkes. L’homme que je déteste le plus au monde. Une haine sans limite que je lui voue depuis de nombreuses années. Car c’est une rebelle. Un foutu rebelle. Un de ceux qui se croient supérieurs à nous autres Pacificateurs. Un qui pense que la Rébellion arrivera à régner sur Panem. Ce ne sera jamais le cas. Le district treize et sa ‘’renaissance’’ ne seront jamais aussi forts que nous. Nous ferons régner la loi jusqu’à notre mort, et quand celle-ci arrivera, d’autres Pacificateurs prendront le relai, plus sadique, plus fort, plus dur, l’entraînement s’améliorant chaque année un peu plus. Aucune chance. Ils n’ont aucune chance. Et il faudra la perte de centaines, de milliers d’entre eux pour qu’ils réalisent enfin que cette Rébellion n’est qu’une stupidité sans nom, et qu’ils auraient dû stopper cela bien avant. Voilà pourquoi je déteste cet homme. Il est l’une des figures phares de la Rébellion. Il est beau parleur, un leader dans l’âme, quelqu’un d’influent au sein des districts. Trop influent. C’est un ennemi, une cible à abattre. Il est trop dangereux, beaucoup trop dangereux, il faut que je l’arrête. J’essaie depuis des années, sans succès. Mais la chance semble avoir tourné, et je ne l’a laisserais pas m’échapper une nouvelle fois. Julian se tient là, face à moi, semblant prendre conscience de ce qui se déroule, qu’il est pris au piège. Je n’y croyais plus. Mon informateur serait béni à vie. Il est là, face à moi. Il commence à courir tandis que je me mets à sa poursuite, tentant un maximum de masquer le bruit de mes pas. Il ne m’échappera pas cette fois-ci. Il est hors de question. Julian ne ressortirait pas vivant de notre face-à-face. Dans mon esprit, confus, les idées se mélangent, me laissant totalement perdu. Comment l'attraper ? Comment me montrer discret ? Au final, je n'en ai rien à faire. L'important est que je le coince, discrétion ou non. Je me mets à rattraper son rythme, et je sors d'un buisson brusquement, arrêtant sa course en plantant ma jambe au milieu de son chemin. Il tombe à terre, et un sourire victorieux s'affiche sur mon visage. Je pose mon pied sur sa gorge, appuyant fortement sur cette dernière. « Julian, Julian, mon grand ami ! » déclarai-je, véritablement ravi de ma chasse, en sortant mon couteau de mon pantalon, que je fais jouer entre mes mains, à défaut d'en jouer sur le corps de Julian. « Ça fait si longtemps que j'attends ce moment ! » De mon autre main, je sors mon arme à feu. La crosse de mon pistolet vient s'abattre violemment sur la tempe de Julian, et ce dernier sombre dans l'inconscience.

Le traîner jusqu'à la cabane que le vieux m'a prêtée n'est pas une mince affaire. Il s'avère coriace et musclé, le gars. Mais ce n'est pas ça qui arrivera à bout de ma volonté. Je ne prends même pas la peine de l'attacher, il ne porte pas d'armes, j'ai vérifié par moi-même et éloigner tout objet susceptible de se transformer en arme. Et puis, ce sera bien plus marrant s'il tente de se débattre. Une fois la porte verrouillée à clefs, je m'adosse à la porte et me laisse tomber au sol, attendant que Julian se réveille.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeSam 3 Mar - 11:20




« A FRIEND OF ‘MINE’ ? YOU SURE ? »


L’instinct du médecin semblait ne pas l’avoir trahi, car il ne lui fallut pas longtemps pour s’apercevoir que l’on suivait sa course à travers bois de très près. Toutefois, il put remarquer que le soit disant assaillant savait se montrer discret en courant, un habitué des bois ? Clay n’entreprit pas de se poser la question trop longtemps, esquivant déjà les arbres qui se postaient sur son chemin dans une course effrénée, envoyant valser morceaux de branches et feuilles mortes humides. Au fond, le jeune homme supposait que ce n’était pas réellement lui qu’on cherchait, sinon pourquoi l’aurait-on attaqué directement dans les bois au lieu de venir sonner tout bêtement à sa porte ? Il était cependant loin d’imaginer qu’il s’agissait là d’un Pacificateur des plus tordus, qui ne rêvait que d’une chose, faire la peau à son frère. Oh, Julian avait déjà dû laisser trainer un nom dans une conversation, mais comme la grande majorité des Pacificateurs étaient stupides et bornés, Clay n’avait pas jugé bon de retenir un nom, ils étaient tous pareils à ses yeux. Avides de violence et de récompenses. L’esprit du Kennedy-Fawkes restait focalisé sur une seule chose : la fuite. Il lui fallait trouver un chemin qui permettrait de le semer, et la chose devait normalement être simple vu la densité de ces forêts qu’il connaissait quasiment par cœur. Zigzaguant entre les arbres et les buissons, son petit sac en cuir en bandoulière, Clay courrait de plus en plus vite, du moins, autant qu’il le pouvait à travers les feuilles qui le faisaient déraper parfois. Alors qu’il se mit à tourner violemment sur sa gauche, la silhouette s’échappa enfin d’un buisson, se mettant à découvert, à en juger par l’allure, nul doute qu’il s’agissait de l’un de ces maudits Pacificateurs, mais il n’avait jamais vraiment vu sa tête à celui-là. Enfin… S’attarder sur un visage en pleine course était chose impossible donc… Le médecin sauta au dessus d’une branche, mais dû mal se rattraper car la jambe de l’assaillant n’eut aucun mal à le faire basculer à terre. Glissant parmi les feuilles, Clay s’allongea quelques mètres plus loin dans un grognement significatif de surprise. Il cherchait déjà à se relever, l’adrénaline courant dans ses veines et son rythme cardiaque battant jusque dans ses tempes, mais il ne pût pas, car il sentait déjà une chaussure crasseuse s’écraser sur sa gorge.

A ce moment là, Clay sut qu’il ne s’était pas trompé, ce n’était pas lui qu’on voulait, mais Julian. Le corps du jeune homme se raidit en entendant les mots du Pacificateur, mais au lieu de se défendre, il n’alla pas contredire ses paroles. Arborant déjà un regard noir, car, il était tout de même en colère… Il attrapait déjà la jambe de l’homme comme pour espérer le faire basculer afin qu’il n’écrase plus sa gorge comme un forcené, geste qui l’empêchait de respirer correctement. Un sourire narquois s’esquissa sur les lèvres du jumeau qui toisait le type du regard sans sourciller, une once de défi dans les yeux, pourtant, Clay savait qu’il était dans de beaux draps. Malgré la chaussure sur sa gorge, il réussit tout de même à articuler quelques mots. « Ami ? C’est bête je me souviens même pas de ton nom. Tu dois confondre. ». Il aurait pu clamer haut et fort qu’il n’était que le jumeau du chef des rebelles, mais il n’en fit rien, il s’était toujours juré de protéger son frère coûte que coûte. Alors s’il pouvait tenir éloigner ce Pacificateur de Julian, autant en profiter, bien que la perspective d’avenir lui semblait soudainement compromise… Ce n’était pas un débutant, et ça se sentait. Immobile, Clay arborait toujours ce même sourire jusqu’à ce que la crosse de l’arme ne vienne s’abattre sur sa tempe en un coup sec et douloureux. Le temps que l’objet s’abatte sur son crâne et il sombrait dans l’inconscience sans vraiment s’en rendre compte.

Le jeune homme ne rouvrit les yeux qu’un certains temps plus tard. Se redressant d’un coup sec comme s’il sortait d’un mauvais rêve, il passa immédiatement sa main sur sa tempe qui le faisait souffrir et perdre la notion du réel. Papillonnant des yeux, il répéta le même geste pendant plusieurs secondes, jusqu’à ce que sa vision ne soit plus trouble. Sourcils froncés, il sentait déjà la bosse sur son crâne et remettait ses idées en place, jusqu’à ce qu’il ne se souvienne. La course poursuite, la silhouette et le coup sur la tête. Toutefois, Clay resta stoïque, ne reculant pas comme s’il craignait de voir un monstre, non, il restait là, à semi-allongé tandis qu’il prenait appui sur l’un de ses coudes, comme s’il était tranquillement allongé dans un canapé. L’homme fut bientôt perceptible à ses yeux, et il se contenta de soupirer et de lui adresser un regard noir, car il savait que Julian n’aurait de considération pour ce type, d’ailleurs, Clay n’avait pas besoin de se forcer beaucoup, ils avaient tous les deux le même caractère de merde quand ils le voulaient. Qui plus est, le jumeau haïssait autant les Pacificateurs que Julian alors…

« Quelle charmante façon d’inviter un ami à prendre le thé. ».

Bien évidemment, cela était dit avec une ironie déconcertante et mal placée. Clay laissait volontairement l’homme dont il ignorait le nom, penser qu’il se trompait de personne. Bien sûr, à en juger par les armes qu’avait déjà montré le pacificateur dans les bois, il n’était pas là pour parler gentiment. Finissant par se mettre assis dans la cabane, il observa celle-ci, il ne pouvait clairement deviner de laquelle il s’agissait, il y’en avait quelques unes du même genre planquées un peu partout dans la forêt. Si le gars voulait se débarrasser du chef des rebelles, il avait trouvé l’endroit parfait. Etonnamment, Clay ne semblait pas frémir à l’idée de pouvoir mourir, ici, et maintenant. De toute façon, s’il lui arrivait quoi que ce soit, Julian le sentirait comme si on lui enfonçait une lame dans le cœur. Le médecin préférait se faire passer pour son frère, car il savait qu’il était sa faiblesse, tout comme lui était la sienne réciproquement. En plus, le jeune homme ne craignait pas la douleur, préférant souffrir lui plutôt que l’un des membres de sa famille. Se murant dans le silence, il se contentait de toiser son vis-à-vis du regard, attendant le moindre signe d’hostilité, il n’était pas attaché, n’avait plus d’arme, mais au moins, il savait toujours cogner au cas où l’homme tenterait quelque chose contre lui. C’était comme ça, les Kennedy-Fawkes se défendaient et se battaient corps et âmes lorsqu’il s’agissait de leur survie ou de celle des autres. Mais uniquement de ceux qui en valaient la peine… Et à en juger par l’allure de l’homme en face de lui, celui-ci ne valait clairement pas un rond.


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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeMer 7 Mar - 20:25



Ma condition physique n’est pas déplorable, bien au contraire. La formation de Pacificateurs m’a appris à tenir une course sur la durée. Malgré tout, je ne suis pas très doué pour garder la forme, ou du moins, pour courir régulièrement. Mes simples exercices sont ceux effectués lors de mes courses poursuites, comme celle-ci, lorsque je me mets à la chasse aux rebelles. Et mine de rien, ça maintient, même si je ne suis pas adepte de l’effort et que donc, je fais de mon possible pour trouver des solutions moins fatigantes, comme celle-ci, consistant à me faufiler entre les buissons de manière discrète, et y sortir qu’en extrême recours. Jusqu’à ce qu’il apparaisse dans mon champ de vision. Dès le moment où il comprend que quelqu’un chose ne tourne pas rond, son rythme s’accélère, je fais de même, et mon instinct me permet de le surprendre rapidement, et ce dernier tombe à terre tel une débutant. Je profite pendant quelques instants de cette vision de Julian pris au piège à terre, ironisant sur nos retrouvailles, en vieux ‘’amis’’. « Ami ? C’est bête je me souviens même pas de ton nom. Tu dois confondre. » Je hausse les épaules en grimaçant, conscient qu’il se rappelle parfaitement de moi. En tout cas, le contraire est vrai, étant donné que j’ai une jolie cicatrice sur le bras me rappelant notre précédente rencontre. Je lui adresse un sourire narquois, avant que la crosse de mon pistolet s’abatte violemment sur sa tempe, faisant perdre connaissance au jeune homme, et lui ouvrant la tête sur quelques centimètres, faisant apparaitre quelques coulées rouges sang. Un sourire sur le visage, j’emporte le jeune homme au loin, dans la cabane préalablement choisie. Grâce à mon informateur, ou plutôt informatrice, à croire que l’instinct de survie est bien plus grande qu’une quelconque loyauté, Julian en faisait aujourd’hui les frais.

J'attendais impatiemment qu'il rouvre les yeux et que la partie commence. Je n'ai pas pris le temps de l'attacher, pour la simple et bonne raison qu'il était inutile d'avoir une position de supériorité face à lui. Le combat serait d'autant plus intéressant. Il ne tarda d'ailleurs pas, le coup que je lui avais infligé précédemment sur la tempe n'étant pas suffisamment violent pour l'assommer pendant des heures. « Quelle charmante façon d'inviter un ami à prendre le thé. » N'importe quelle personne normalement constituée aurait vu dans cette phrase une simple ironie, rien de bien méchant. Tout le monde, sauf moi. Cette provocation eut le don de me mettre hors de moi, à tel point que je dûs me contenir pour ne pas lui envoyer mon poing dans la tronche. Je ne suis pas là pour plaisanter, mais bien pour obtenir une vengeance personnelle attendue depuis de nombreuses années. Autant dire que n'importe quelle tentative de provocation de sa part allait être un véritable supplice pour moi, pour me retenir de ne pas le frapper. La raison est simple, je déteste cet homme plus quiconque sur cette planète, et je sais pertinemment que son mon poing vient à rencontrer son visage, je ne pourrais pas m'arrêter de le frapper, et les questions sur le réseau rebelle que je dois lui poser n'obtiendrait pas réponse. Quoi que ... même en me contenant, il ne répondrait pas à mes questions, c'est une évidence, alors pour quelle raison je dois contenir ma rage ? L'épuisement, peut-être. Trop de tortures, ces derniers mois. Ce n'est pas que cela me déplait, au contraire, mais mes mains sont épuisées à force de frapper tous ces ignorants, ces paysans des districts. Je leur dois bien quelques jours de congé. Enfin, plutôt quelques instants, car tôt ou tard, ma véritable nature reprendrait le dessus, et le visage de Julian ne sera plus qu'un amas de chair boursoufflée, saignant par tous les orifices du visage. Pour l'instant, je me contente d'un geste des plus pacifiques, attrapant l'une des bouteilles d'eau posées sur la table, que je devisse rapidement, dont je balance le contenu sur la tête de Julian. C'est un bon moyen de le réveiller, n'est-ce pas ? « Le voilà, ton breuvage. » soupirai-je sur le même ton ironique que le rebelle avait utilisé quelques instants auparavant. Je le regarde silencieusement durant quelques instants, ne sachant pas que faire de ce stupide type. Plusieurs possibilités s'ouvrent à moi, et se terminent de la même manière. La mort de Julian. Cette idée me décroche un sourire. J'ai attendu si longtemps pour l'avoir face à moi, en chair et en os, que je suis pratiquement perdu sur ma manière d'exécuter les choses. Trop de tortures, trop de tortures ... peut-être, mais je fais face à Julian Kennedy-Fawkes, ce type qui est mon objectif personnel depuis des années, je peux bien mettre mon envie de repos de côté. Oui, je vais faire ça. Non. Non, car ce sera frapper inutilement. J'en ai envie, très envie, mais il peut servir. Non, il ne balancera jamais le moindre prénom de ses petits camarades rebelles pour qu'on puisse ordonner leurs exécutions. Je soupire une nouvelle fois. Foutu district treize. Foutu Capitole. Pourquoi ne simplement pas s'armer et aller bousiller ces visages de la Résistance ? Trop de Pacificateurs trouillards, je suppose, et qui ne sont pas prêt à sacrifier leurs vies pour voir la Rébellion s'effondrer. Le tuer, directement, d'une balle entre les deux yeux ? Ce serait tentant. Ce visage apprécié et célébré ne serait plus sur cette terre. Un message serait passé. Malgré tout, quelque chose me perturbe. Trop facile. Trop doux. Il ne réagit pas. Pas de violence. Notre précédente rencontre s'était terminée dans un bain de sang dans lequel aucun de nous deux n'était ressorti gagnant. Ses coups portaient une telle rage, que je peine à croire que je suis face au même Julian, qui semble plus tranquille que jamais, alors que je l'ai surtout connu impulsif. « Je ne te connaissais pas si calme, Julian. Prendrais-tu un coup de vieux ? » J'ai un rictus moqueur, tandis que je ne bouge pas de ma position initiale, toujours à peser le pour et le contre dans ma tête, à réfléchir au meilleur moyen de réagir. « Alors, comment se passe les affaires des rebelles ? » demandai-je soudainement, bien que je sais pertinemment que je n'obtiendrais aucune réponse.
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeSam 10 Mar - 14:18





« SO CHARMING… »


Le jeune homme n’avait aucun moyen de se rappeler du Pacificateur lui faisant face, pas tant qu’il n’aurait pas son nom, alors à défaut de l’avoir… Utiliser l’ironie semblait être l’une des meilleures solutions, bien que cela ne fonctionnerait sans doute pas. Preuve en est, avant de l’assommer, il ne lui donna pas son identité. Premier échec pour le jumeau du chef des rebelles bien qu’il n’espérait pas grand-chose de cette vaine tentative. La douleur de son crâne le martelait déjà à son réveil, et Clay prit tout son temps pour ouvrir les yeux, ne semblant nullement paniqué par la situation. Intérieurement, son rythme cardiaque s’emballait une fois toutes les deux minutes. Remettant ses idées en place, il observa le décor de la maison, comme s’il essayait de la reconnaître mais rien n’y fit. Le médecin finit par poser ses prunelles sur l’homme qui patientait sagement, il avait une mine affreuse et si sévère… A croire que son humour concernant l’humeur des pacificateurs datant d’il y’avait quelques jours était véridique. Arquant un sourcil et effleurant la plaie de sa tempe du bout des doigts en grimaçant, il se redressa juste assez pour pouvoir observer le type plus en détail. Sa tête ne lui disait rien mais il avait l’air si renfrogné à son égard que Clay se demanda ce qu’avait bien pu lui faire son frère à ce gars là. Ironisant quant à la façon d’inviter un soit disant ami à prendre le thé, le médecin se surprit à sourire. Un sourire narquois, comme le Pacificateur avait pu le lui envoyer avant de l’assommer comme un mal propre. Pauvre Hunter, si le jeune homme attaquait rarement en premier, il n’hésitait pas à provoquer les types comme lui, c’était dans sa nature, son caractère plus précisément. Oh il n’était pas chef des rebelles, mais les gens de l’envergure de l’homme en face de lui le répugnaient au plus haut point, lui donnant envie de leur en mettre plein la figure, surtout verbalement parlant. Ne quittant pas l’homme des yeux, Clay observait ses moindres gestes mais n’était pas résolu à bouger, hormis peut-être se mettre assis en tailleur à même le sol. Sa tête l’élançait sans relâche depuis son réveil mais il ne laissait rien transparaître, offrant des sourires provocateurs, semblant attendre sagement un thé imaginaire. D’ailleurs, il en reçut un, enfin… Plutôt une superbe bouteille d’eau en pleine poire. Du moins, son contenant. Légèrement surpris de se prendre de l’eau sur le visage, il cracha le peu qui venait de couler dans sa bouche et passa une main sur son front trempé en soupirant. S’il cherchait à le réveiller, c’était chose faite. Se redressant sur ses jambes il fut bientôt à une distance suffisante du brun, mais lui offrit un nouveau sourire.

« Wow… Je ne pensais pas avoir demandé une douche froide, mais merci quand même. ». Oui, autant être poli, puisque le Pacificateur semblait être… A cran.

La remarque d’Hunter eut le don d’intriguer le jumeau du chef des rebelles, bien sûr qu’il était plus calme que son frère mais ce n’était qu’une douce illusion, un fleuve tranquille qui menaçait de se réveiller à tout moment. Levant la tête comme s’il s’apprêtait à le prendre de haut, il fit quelques pas dans la cabane en bois, jetant un coup d’œil à la porte, analysant chaque tentative de fuite possible jusqu’à ce que finalement il ne pose ses prunelles vertes dans celle de l’homme en face de lui. « C’est parce que je tente une nouvelle technique d’approche. Il parait que plus tu provoques l’adversaire, plus tu gagnes la partie. Tu sais… Lui faire perdre patience, le rendre nerveux… ». Il faisait toujours quelques pas en parlant. « …Le mettre à cran, tu sembles d’ailleurs très bien parti pour ça. ». Nouveau sourire narquois envoyé vers l’homme, bien que Clay soit conscient de jouer dangereusement avec le feu. Puis, il haussa les épaules. « Mais je doute qu’on t’aie enseigné ça dans ton école de Pacificateur à deux balles… Ils sont trop axés sur les coups de poings. Tu as dû en perdre de tes précieux neurones à te faire cogner comme ça non ? Allons… N’as-tu pas envie de prendre ta retraite ? ».

La question qui suivit ne surprit pas le jeune homme qui ne jeta qu’un pauvre coup d’œil au brun avant de lâcher innocemment un : « Quelles affaires ? » sur le même ton ironique que précédemment, comme s’il ignorait ce qu’était un rebelle. Peut-être que cette discussion aidait son frère à l’heure qu’il était, Clay ne pouvait pas le savoir mais préférait tout tenter alors… Tournant encore en rond tranquillement, il cherchait un moyen de sortir, bien qu’il sache déjà que la tâche ne serait pas des plus simples. Faisant mine de réfléchir sur la question, il passa une nouvelle fois sa main sur la bosse et la plaie de sa tempe, et déduisit que le sang venait de sécher complètement.

« Tu devrais m’éclairer un peu plus, je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. ».

Surprenant qu’il ne réponde pas ? Non pas vraiment… Plutôt mourir que de donner des informations concernant les rebelles et son frère. Il y’en avait dans le District 7, il y’en avait quasiment partout, et en tant que médecin, il était soumis au secret professionnel non ? Il ne révélerait jamais rien sur ses patients, surtout pas à un inconnu de ce genre, aussi nerveux qu’une pile électrique sur le point d’exploser à cause d’une surcharge. Faisant le tour de la table, il s’arrêta derrière celle-ci, prêt à s’en servir comme une arme en cas de besoin, car il s’en doutait bien, il serait obligé d’user de violence aujourd’hui, car une chose était sûre, ce type haïssait autant son frère que lui pouvait haïr le Capitole, et la haine donnait souvent des étincelles alors…


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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeSam 17 Mar - 18:19

C’est imprudent. Stupide, même. Mais je ne m’en plains pas. Julian me naïf. Idiot de revenir au district sept alors que c’est le lieu à éviter. Il est natif d’ici, il est donc clair que c’est l’endroit où le chercher. Qu’est-ce qui le retient ici ? Une famille, certainement. Malgré notre haine qui dure depuis plusieurs années, j’ignore tout de cette facette du jeune homme. A-t-il encore des parents ? Des frères et sœurs ? Ce serait des moyens de pressions absolument fabuleux. Il faut que je me renseigne. La seule faiblesse des êtres humains, sont les êtres aimés. C’est un fait prouvé depuis de nombreuses années. Je me pose la question tandis que j’attends impatiemment le réveil du jeune homme. Le coup n’était pas suffisamment violent pour qu’il sombre longtemps dans le sommeil. Mais dès qu’il a les yeux ouverts, sa stupidité refait surface. Quelle idée de provoquer un Pacificateur ? Surtout moi, alors que tout le monde sait que je ne suis pas celui à provoquer ? « Wow… Je ne pensais pas avoir demandé une douche froide, mais merci quand même. » Il doit plutôt s’estimer heureux que je n’aie pas cédé à la tentation de lui fracasser le crâne. Une bonne douche froide est clairement plus agréable, non ? « À ton service. » répondis-je, d’un ton ironique et provocateur comme il semble si bien habitué. Au moins, je suis sûr qu’il est assez frais pour répondre à mes questions, et non pas dans les vapes à cause du coup de crosse que je lui ai infligé dans la forêt, plus tôt.

Il semble avoir repris tous ses esprits, et je suis désormais ses moindres mouvements. Il n’est pas titubant, il pourrait donc tenter de s’échapper à tout instant, mais je ne préfère pas imaginer cette possibilité pour l’instant. Dans le pire des cas, je serais bien capable de le rattraper une nouvelle fois. Son calme m’étonne, je ne suis pas habitué à connaître le Julian posé, mais plutôt le jeune homme impulsif prêt à tout pour ses idées. « C'est parce que je tente une nouvelle technique d'approche. Il parait que plus tu provoques l'adversaire, plus tu gagnes la partie. Tu sais... Lui faire perdre patience, le rendre nerveux... » Il continue de bouger, m'agaçant par la même occasion. Bordel, pourquoi je ne l'ai pas attaché ? « ...Le mettre à cran, tu sembles d'ailleurs très bien parti pour ça. » Je reste stoïque devant sa remarque censée m'agiter, bien qu'à l'intérieur, ce soit le cas. Mais je n'en montre pas le moindre signe extérieur. S'il est assez intelligent, il le devinera tout seul. Après tout, Julian et moi, c'est une chasse à l'homme qui dure depuis de nombreuses années. Chacun a eu le temps d'en apprendre plus sur la psychologie de l'autre. « Oh, mais qu'est-ce qui te fait croire ça ? » soupirai-je en faisant, à mon tour, quelques pas. La tentation d'allumer une cigarette est grande, mais je me retiens dû à l'état de la cabane. Le bois n'étant clairement plus très jeune, il serait aisé de provoquer un incendie. Il me faut trouver un autre moyen d'évacuer la colère. Sans cigarette, sans violence ... voilà une tâche qui s'annonce des plus dures. « Mais je doute qu'on t'aie enseigné ça dans ton école de Pacificateur à deux balles... Ils sont trop axés sur les coups de poings. Tu as dû en perdre de tes précieux neurones à te faire cogner comme ça non ? Allons... N'as-tu pas envie de prendre ta retraite ? » Je le regarde, le prenant de haut. Retraite ? Des neurones en moins ? Il doit se croire terriblement intelligent dans ces provocations. « Mes neurones vont très bien, je t'en remercie. Et ceux de tes amis dont j'ai fracassé le crâne ? Quant à ma retraite, oublie cette option. Pas tant que des vermines dans ton genre existe. » soupirai-je sur sa dernière remarque. Je passerai ma vie à chasser ces rebelles qui mettent en péril notre gouvernement.

« Quelles affaires ? » Il emploie le même temps que quelques instants auparavant, ironique et provocateur, ce même ton qui m’avait fait sortir de mes gonds. Je m’imaginais déjà lui fracasser le crâne sur le sol en bois moisi de la cabane, faisant couler son sang jusqu’à ce qu’il perde totalement conscience. Au lieu de quoi je lui adresse un sourire des plus forcés, hésitant toutefois à user de mes poings. Malgré tout, Julian se montrant particulièrement calme et presque ... adulte et raisonné, je ne vois guère l'utilité d'user de ma force pour l'instant. M'étant fait remonter les bretelles quelques jours auparavant par le Chef, je ne suis plus censé user de mes méthodes de tortures, ou du moins, de les calmer. Et si je désire monter les échelons, je suis bien obligé de me tenir aux commentaires du Chef, même si cela me déplait fortement. « Tu devrais m'éclairer un peu plus, je ne vois vraiment pas de quoi tu parles. » Je le regarde, insistant. Il me prend pour le pire des débiles, et cette attitude a le don de sincèrement m'agacer. Je ne le quitte pas des yeux tandis qu'il prend place derrière la petite table. Peut-être aurais-je dû l'attacher dès le moment où j'étais parvenu à le capturer ? Ce n'est pas une bonne idée de l'avoir laissé ainsi libre de ses mouvements. Julian a un talent inné pour le combat, et j'ai pris conscience à plusieurs reprises au cours de nos rencontres. Nos forces sont pratiquement équivalentes, et rien n'est jamais gagné d'avance entre nous. À vrai dire, avoir un ennemi d'une telle férocité n'est pas désagréable. Bien que tôt ou tard, je prendrais le dessus - du moins, je l'espère sincèrement - j'apprécie d'avoir face à moi un homme du calibre de Julian. Peut-être en viendrais-je à regretter sa mort, une fois que j'aurai donné l'ordre de celle-ci. Je me reconcentre sur le jeune homme, scrutant ses moindres gestes et traits du visage, prêt à répondre en cas d'attaque. « Et sénile en plus ! » m'exclamai-je, repensant à mes précédentes paroles. Sa réponse était évidente, je m'y étais attendue. Julian n'est pas le chef des rebelles pour rien ! Il est clair qu'il n'allait pas m'offrir des informations sur un plateau d'argent. « Quelles sont vos prochaines attaques prévues ? » Je me doute bien qu'aucune réponse, si ce n'est sur un ton ironique, sortirait de sa bouche. Mais quoi qu'il en soit, il faut toujours tenter. « En temps normal, j'aurai ordonné ton arrestation, tu moisirais dans un cachot. Je ne suis pas le seul Pacificateur de Panem à te haïr. Malgré tout, je suis prêt à faire un effort, et c'est quelque chose qui ne se reproduira plus venant de ma part... » dis-je, bien que la seule envie qui me prédomine pour l'instant est d'arrêter ce chef rebelle ayant une importance bien trop grande. Mais que se passerait-il dans une telle situation ? Ses sbires tenteraient une rébellion pour libérer grand dieu Julian, et ces derniers, bien plus faibles que lui, tomberaient entre nos balles les uns après les autres. « Une petite information de ta part, et je te laisse miraculeusement repartir. Personne ne saura que ça viendra de toi. » Je m'étonne moi-même de tant de diplomatie. C'est loin d'être un comportement normal, surtout pas face à mon pire ennemi. Mais ne dit-on pas qu'il faut parfois faire des sacrifices ? Et le fait est que Farnswell m'ayant passé un savon, j'ai tout intérêt à calmer les tortures inutiles dont je suis l'investigateur. Bien que dans le cas de Julian, ce ne serait pas inutile. Il reste un rebelle puissant et dangereux. Un de ceux a éliminés. Mais une arrestation serait mieux. Et bien plus intéressante. « Ensuite, si tu n'es pas capable de faire preuve de bon sens, mes poings s'en chargeront. » ajoutai-je avec un sourire, franc cette fois, tandis que je fixe le jeune homme afin d'entendre sa réponse, bien que j'imaginais qu'elle serait négative.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeSam 17 Mar - 19:54





« COME AND GET ME THEN… »


Jeu imprudent. Coincé, piégé, le médecin était juste le jouet de ce Pacificateur le prenant bel et bien pour celui qu’il n’était pas. Pourtant, Clay aurait pu être honnête tout de suite, mais il avait laissé planer le doute, attendant de voir, protégeant d’abord son frère. Comment pourrait-il espérer l’aider si l’homme en face de lui savait qu’il n’était que son jumeau. Penser qu’il était insignifiant était une belle erreur de sa part, car si Julian était sa faiblesse, il était sienne, et nul doute que tout Pacificateur intelligent se servirait de ça pour capturer le véritable chef des rebelles, mais ça… Clay n’y pensait pas pour le coup. Tous deux semblaient observer les moindres gestes et mouvements de l’autre. Jamais encore le médecin n’avait ressenti pareille adrénaline, se promenant gentiment dans la cabane, faisant lentement le tour de la table tout en ne quittant pas Hunter des yeux. Hunter dont il ignorait le prénom d’ailleurs. Malgré tout, le jeune homme allait de provocation en provocation, idée qui n’était peut-être pas là la meilleure, mais aidait à duper l’adversaire, car pendant ce temps-là, le jumeau du chef des rebelles regardait aussi les alentours, cherchant la moindre issue pouvant servir à sa fuite. Les Kennedy-Fawkes étaient réputés malins, après tout, c’était les premiers à avoir dupé les habitants du District quant à leur identité lorsqu’ils étaient plus jeunes. Ainsi, Clay aurait très bien pu prendre la place de Julian aux Hunger Games, si seulement il avait pu à ce moment-là…

Le jeune homme restait incroyablement calme, ce qui sembla perturber le Pacificateur qui faisait déjà partager sa remarque, ouvrant ainsi le champ à Clay pour rétorquer correctement. Il prétexta donc une nouvelle technique, celle d’agacer son ennemi, tout cela n’était que mensonge, quoi que… Ca fonctionnait quand même apparemment. De toute façon, ce genre de type n’était pas difficile à comprendre, bien qu’il ne le connaisse ni d’Eve ni d’Adam, le jeune homme sentait très clairement l’agacement de son adversaire, tant la tension était palpable dans l’air. La pseudo question d’Hunter le fit sourire, un sourire toujours aussi narquois avant qu’il ne passe finalement sa langue sur ses lèvres. Clay poursuivit dans la provocation sans même sourciller, jetant de discret coup d’œil aux fenêtres, et à la porte, mais celle-ci se trouvait juste derrière le Pacificateur, il ne devait donc espérer passer par-là. Nouvelle pic à laquelle l’homme répondit presque immédiatement, au plus grand bonheur du médecin qui en profitait toujours un peu plus pour se déplacer lentement dans la pièce. Cependant, l’une de ses remarques eut le don de faire relever la tête du faux chef des rebelles. Ainsi donc il faisait parti des salopards qui buttaient des gens ? Charmant… Ca ne l’aida pas à remonter dans son estime, bien qu’il n’y soit pas depuis le début de leur conversation en fait… Fronçant les sourcils, ce fut la première fois que Clay montra sa contrariété à son ennemi. « Tu devrais leur demander toi-même. ». Seule réponse qui parvint à s’échapper de sa gorge alors qu’il s’arrêtait derrière la table en bois, croisant les bras. Elle avait été plus cinglante que la normale. Touché. Puis, il haussa les épaules. « La vermine est très difficile à éliminer, tu dois bien le savoir non ? ». A se faire prendre de haut hein… Le jeune homme avait plus d’un tour dans son sac, et il préférait être considéré comme de la vermine qu’être aussi pourri jusqu’à la moelle que ce type ne pouvait l’être.

La question tant « espérée » finit par arriver, celle concernant les rebelles et leurs affaires. Même avec toute la bonne volonté du monde, Clay n’aurait pas pu le renseigner, tout simplement parce qu’il ne savait pas tout, et de toute manière, la question ne se posait même pas, jamais il ne trahirait son frère et ses rebelles, alors autant que le Pacificateur se rentre ça dans le crâne et lui foute la paix. A nouvelle question, nouvelle provocation. C’était un jeu dangereux que menait le Kennedy-Fawkes mais il n’avait pas d’autre choix s’il voulait retarder un peu plus l’échéance. Jetant un coup d’œil à Hunter, il continuait de faire mine de ne pas savoir de quoi il voulait bien parler, le prenant royalement pour le premier des demeurés, ça avait quelque chose de drôle tout de même. Clay n’aurait jamais pensé « aimer ça », se foutre de la tronche d’un Pacificateur, décidément, ça n’avait pas de prix. Les idées se formaient dans l’esprit du médecin, analysant chaque objet en son éventuelle possession, il se trouvait derrière la table, la petite fenêtre, juste assez grande pour laisser un homme mince passer se trouvait derrière lui, quelques mètre plus loin, rien de bien inaccessible en somme. Fixant l’homme dans les yeux, il arqua un sourcil, le laissant poser ses questions, et se moquer de lui, après tout c’était là leur petit jeu depuis le début. « Des prochaines attaques ? ». Il marqua une pause, faisant mine de réfléchir, puis sourit en reposant son attention sur l’homme agacé. « Ah oui ! Ca me revient… Mais je n’ai aucun intérêt à te le dire. Essaye autre chose. ». Il prit un air faussement peiné, écoutant la suite des paroles du brun. Si les mots d’Hunter étaient censés lui faire peur ce n’était pas le cas, mais au moins il savait plus ou moins ce que le Capitole prévoyait pour son frère, une arrestation ? Pour faire quoi ? Le descendre en public devant tout Panem et rediffuser ce moment à la télévision ? Il ne laisserait pas faire ça. Car le Capitole devait certainement avoir envie de cette scène là, montrer l’exemple. Montrer que même le plus grand chef des rebelles pouvait se faire attraper et être mis à mort, tout comme le Capitole avait pu faire avec le District 13. Ils étaient donc à ce point, si pathétiques ? Une colère se mit à naître à l’intérieur du médecin, il haïssait encore plus le Capitole après cette déduction plus que morbide.

Un franc sourire s’esquissa sur les lèvres du jumeau de Julian à cette soit disant « pitié ». Depuis quand les Pacificateurs laissaient partir les gens ? Et surtout, depuis quand, un gars de son genre était prêt à faire ce genre de chose ? Il n’avait pas la carrure de ce qu’il avait pu voir depuis plusieurs minutes maintenant. Posant lentement ses mains sur la table pour se pencher en avant et observer son vis-à-vis, Clay garda son sourire avant de se mordre la lèvre inférieure. « Tu m’en vois touché, mais je ne pense pas que laisser partir le chef des rebelles te sois très favorable, surtout vis-à-vis de ta hiérarchie… ». Il se tût un instant, comme s’il réfléchissait à la question, mais dans sa tête, ce n’était que son idée d’évasion qui primait et s’imbriquait. « Je suis malheureusement dans le regret de t’annoncer que tu n’obtiendras rien, tout comme je pense que tu t’en doute et que ces belles paroles ne sont que vil fioriture. Impressionnes-moi. ». Puis tout s’accéléra, ne laissant pas le temps au Pacificateur de comprendre ce qu’il se passait, il souleva la table pour qu’elle bascule droit vers son adversaire, espérant que ça le coince quelques secondes. Ne cherchant pas à voir le résultat, il attrapait déjà un pot de terre et brisait la fenêtre, prêt à passer dehors aussi vite que possible.


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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeDim 18 Mar - 20:18

Je pris la peine de bloquer la porte en me positionnant devant. Au moins, la meilleure échappatoire ne lui était pas à portée. Ou alors, il devrait user de sa force, mais ce n’est pas sûr qu’il gagne beaucoup de distance entre temps. Et bien même dans le cas d’une échappée réussie, il devrait courir de longs kilomètres avant de découvrir une maison sur son chemin. Le vieillard qui m’a prêté sa maison étant probablement à la retraite ou en activité réduite, il a certainement préféré s’isoler du reste du monde, n’ayant certainement plus aucune attache. Pour la première fois, un habitant des districts parvient à se faire une place dans mon estime. En réalité, c’est le simple fait qu’il me prête sa cabane qui m’aidait à apprécier le vieux. Les provocations de Julian m’atteignent, mais par simple fait que cela m’énerve. Enfin … c’est surtout la patience dont je dois faire preuve pour ne pas l’achever dans la seconde qui m’agace. Je n’ai jamais été patient. Voilà l’un de mes plus grands défauts. « Tu devrais leur demander toi-même. » Il eut enfin un semblant de réaction, qui disparut en quelques secondes. Mais j’ai touché un point sensible, celui de ses amis rebelles. Et ces derniers finissent obligatoirement dans nos mains, et terminent leur vie dans d’atroces souffrances. Point sensible pour le jeune homme, c’est noté. « Oh tu sais, je n’aime pas converser avec les malades mentaux, les légumes, et tous ces gens-là. » soupirai-je. Les quelques rebelles que nous avions laissés en vie devaient avoir gardé des séquelles à vie. Un handicap mental est la seule option possible. « La vermine est très difficile à éliminer, tu dois bien le savoir non ? » Un nouveau soupir. Oui, des vermines, c’est bien ça. Ces foutus rebelles qui pullulent aussi vite que des microbes. On en arrête un, il y en a quatre supplémentaires qui tentent d’agir dans l’ombre. Fort heureusement, la plupart des rebelles ne sont pas à arrêter immédiatement, ne représentant pas un réel danger pour l’instant. Les rebelles en chef tels que Julian ou cette demoiselle du quatre dont j’ai oublié le nom, eux, sont bien plus importants à stopper. « Ça prendra le temps qu’il faut. » répondis-je, exaspéré par ces nombreuses tentatives de provocations. Je n’arrive pas à cerner Julian. Malgré le fait que je connais sa psychologie mieux que personne, il est dur de ne pas remarquer qu’il n’est pas dans son état normal. Le fait qu’aucun coup n’ait encore été échangé me surprend. Je m’attendais à des insultes, puis une bagarre, mais pas à un échange verbal de plus corrects. Il est évident qu’aucune réponse ne franchirait ses lèvres. Après tout, il ne risquerait pas de mettre en péril les attaques des rebelles sur le Capitole. Je dois bien reconnaître que le jeune homme est résistant, malgré ma haine envers lui. Prêt à se faire torturer pour la simple raison qu’il protège ses idées. Je peux le comprendre. On est même presque semblable sur ce point. « Des prochaines attaques ? » Il marque une pause durant laquelle j’en profite pour avoir un soupir d’exaspération. « Ah oui ! Ca me revient… Mais je n’ai aucun intérêt à te le dire. Essaye autre chose. » Je soupire une nouvelle fois. Faisant à nouveau quelques pas dans la pièce sans quitter des yeux mon ennemi. « Aucun intérêt, vraiment ? » commençais-je avant de laisser planer un silence durant quelques instants. « Ne nous sous-estime pas, Julian. Ta vie n’a donc aucun intérêt selon toi ? Et celle de tes proches ? Si l’envie nous prend, il serait aisé de les retrouver. » C’est vrai. Même si aucune recherche n’a été lancée jusqu’ici, il ne fait aucune doute que cela peut s’avérer très facile. Les citoyens du sept n’étant pas particulièrement rassurés en présence de Pacificateurs, il serait aisé de leur décrocher quelques prénoms de la bouche. Usant de la violence ou pas.

Je surveille toujours attentivement mon ennemi qui semble avoir arrêté de faire des pas, mais qui ne me rassure pas pour autant quant à sa tranquillité et sa non tentative à s’échapper, alors que les portes lui sont toutes ouvertes. Il prend appui sur la table, je hausse un sourcil d’hésitation, ce comportement n’étant pas pour me rassurer. « Tu m’en vois touché, mais je ne pense pas que laisser partir le chef des rebelles te sois très favorable, surtout vis-à-vis de ta hiérarchie… » Il a raison. Enfin… à moitié. Si je laisse Julian repartir et que personne n’est au courant, cela ne jouera pas en ma défaveur. Si personne ne sait, qu’est-ce qu’on aurait à me rapprocher ? Rien, absolument rien. Ma proposition n’est donc pas des plus stupides, contrairement à ce qu’il peut croire. Les paroles de Julian m’étonnent. Depuis quand il se proclame lui-même chef des rebelles ? C’est son statut, certes, mais je n’ai pas le souvenir qu’il se soit présenté comme tel lors de nos précédents rencontres. Bien qu’il soit sûr de lui, se vanter de cette façon ne lui ressemblait pas. Du moins, pas au Julian que j’ai l’occasion de croiser. « Ma hiérarchie ne m’en voudra pas, si je récolte des informations en échange. Bien évidemment, cela semble être mal parti et tu pourras leur en parler par toi-même si ce comportement continue et que je suis dans l’obligation de t’arrêter. » Ce qui peut être probable vu ce comportement. À vrai dire, je ne suis pas extrêmement motivé à l’idée de donner Julian à mes supérieurs. Dans ce cas-là, je n’aurai pas la chance de m’occuper personnellement de son cas lorsqu’il sera emprisonné. Et dieu sait à quel point je souhaite être le Pacificateur chargé de sa détention.

Je suis de plus en plus sceptique sur cette attitude qui semble des plus calmes. Je m'angoisse un peu plus à chaque instant. « Je suis malheureusement dans le regret de t’annoncer que tu n’obtiendras rien, tout comme je pense que tu t’en doute et que ces belles paroles ne sont que vil fioriture. Impressionnes-moi. » Je n’eus guère le temps d’avoir la moindre réaction à ses paroles, que la table sur laquelle Julian était appuyé quelques secondes auparavant, vient s’écraser à mes pieds. Suffisamment près de mon corps pour que cela parvienne à m’immobiliser durant quelques instants. Une colère terriblement puissante envahit chaque parcelle de mon corps, tandis que j’essaie tant bien que mal de pousser la lourde table de mon chemin. Tandis que je rassemble mes forces pour y parvenir, Julian parvient à prendre de l’avance sur moi. J’aurai du l’attacher. Bordel, quel con ! Si mes supérieurs l’apprennent, je suis foutu. Plus aucune chance de monter les échelons, c’est évident. Je devrais m’estimer heureux qu’on me laisse encore exercer mon travail de Pacificateur après cette chasse ratée. Putain, mais quel con. J’étais si près du but quelques minutes auparavant. Si j’avais laissé ma fierté de côté et que je l’avais attaché, on n’en serait pas là. J’aurai pu le livrer à mes supérieurs, et j’aurai eu à nouveau les bonnes grâces de Farnswell. Après avoir brisé la fenêtre, voilà qu’il parvient à s’échapper à l’extérieur ! Je ne dois pas perdre une minute de plus. La table voltige dans la pièce au prix d’un effort épuisant, tandis que je commence une course contre la montre afin de rattraper Julian. Du moins, c’est ce que j’imaginais. Dans la précipitation, je n’ai guère pris la peine d’observer les alentours, et c’est ainsi que je m’écrase le nez à terre, n’ayant pas vu la chaise placée sur mon chemin. Un juron des plus sincères sortit d’entre mes lèvres, tandis que je me remets debout rapidement, essuyant les quelques gouttes de sang qui tombent de mon nez d’un revers de main. Reprenant mes esprits et ma concentration, j'augmente le rythme de mes pas afin de ne pas perdre trop de distance par rapport à Julian. Il a largement eu le temps de prendre quelques mètres d'avance, ce qui m'agace sincèrement, pour ne pas changer. Une fois à l'extérieur, je m'arrête quelques instants afin de me concentrer sur le moindre bruit m'entourant, afin de déterminer la direction que Julian a pris. Au bout de quelques secondes, je me lance sur ses pas, courant à en perdre haleine, jusqu'à parvenir à distinguer sa silhouette au loin. La détermination étant plus forte que l'effort, le rythme s'accélère de pas en pas, jusqu'à ce que je sois à quelques centimètres seulement de Julian. J'en perds presque haleine, mais je ne peux pas le laisser s'échapper une nouvelle fois. J'arrêterai de traquer Julian le jour où il sera mort. Ce n'est pas une misérable course poursuite qui m'empêchera de l'attraper. Les derniers centimètres me paraissent interminables, mais j'arrive finalement à attraper son col, puis passant ma jambe devant la sienne, je fis tomber le jeune homme à terre. De la même manière que notre rencontre avait commencé. M'abaissant à son niveau, je serai ma main autour de son cou. « Dommage, j'espérais employer des méthodes pacifistes pour une fois. » dis-je avant que mon poing vienne s'abattre sur son visage à une première reprise. « Tu m'en vois désolé d'agir ainsi. » dis-je avec un sourire des plus forcés, tandis que je lui décroche un nouveau poing, faisant couler le sang de son nez cette fois-ci. Je n'ai désormais plus aucune raison de me contrôler ou d'agir de façon diplomate, et cela ne me dérange guère.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeDim 18 Mar - 21:37





« GET THE HELL OUT OF ME ! »


L’homme venait de toucher le point sensible, pourtant, Clay n’était pas Julian, il devait donc moins s’inquiéter pour les rebelles que lui. Mais ce qui ressortait de l’attitude du Pacificateur était un manque flagrant d’humanité, s’ils pouvaient traiter des rebelles de la sorte, cela voulait dire qu’il pouvait le faire sur de simples habitants et ça le médecin ne pouvait le tolérer, c’est pourquoi, le temps d’un instant il perdit son sang froid. Malheureusement pour le jeune homme, ça ne passa pas inaperçu pour Hunter, qui s’empressa d’en rajouter une couche. Fronçant les sourcils il restait immobile, observant avec dégoût le type qui lui faisait face. Il ne répondit rien aux remarques sur les légumes et les malades ceci dit, tentant de conserver assez de calme pour se pencher sur son envie d’escapade. Sa fuite. Et son plan s’échafaudait peu à peu dans l’esprit du blond, tant son observation allait bon train dans toute la pièce. D’un ton toujours aussi sec, il parla de la vermine, rétorquant qu’elle était réputée difficile à abattre. Tout n’était que jeu de mots et pics. Un bien drôle de jeu que pratiquaient les deux protagonistes sans vouloir s’arrêter pour autant. Les soupirs du Pacificateurs n’agaçaient en rien le jeune médecin, qui restait de marbre, il était d’ailleurs le premier surpris car sa colère, elle, trépignait d’impatience au creux de son estomac, s’insufflant lentement dans ses veines. Nul doute qu’il aurait pu l’égorger sur place pour parler avec autant de délectation du pauvre sort de tous ces humains qu’il avait massacré. Quels pacificateurs de merde, ils ne valaient décidément rien du tout à ses yeux. Si quelques jours plus tôt il tentait de se dire que certains qui étaient présents dans le District pouvaient encore sauver l’honneur, c’en était fini de ce mode de pensée. A présent, les Pacificateurs n’étaient rien d’autres que de vulgaires bulldogs puants et baveux aux yeux de Clay.

Le jumeau Kennedy-Fawkes était beaucoup plus calme que le chef des rebelles, probablement parce qu’il prenait le temps de réfléchir selon la situation. Il ne pouvait se douter des interrogations à son sujet. Après tout, il ignorait que la chasse à l’Homme entre Hunter et Julian durait depuis déjà un bon moment. Toutefois, son petit jeu semblait fonctionner, qui irait soupçonner la présence d’un jumeau ? Récupérant son ironie au bout de quelques secondes de silence, il feint l’ignorance, comme depuis le début, de toute manière il ne savait rien. Du moins, ne savait pas tout, alors pourquoi irait-il donner des informations qui permettraient aux Pacificateurs d’arrêter des rebelles et de mettre la main sur son frère ? Ce ne serait que pure folie, même sous la torture il ne dirait rien à ces chiens. Le nouveau soupir du type ne fit qu’augmenter la tension déjà bien palpable dans l’air, probablement même que celle-ci était au bord de l’explosion. Parler de ses proches ne fut pas une bonne idée et Clay dû serrer les dents pour ne pas partir au quart de tour et lui faire manger le parquet de la cabane par le nez. Au lieu de ça, il esquissa un sourire forcé, un tantinet nerveux mais toujours aussi provocateur. « Qui a dit que je sous estimais ? Je vous prends juste pour ce que vous êtes tous. Des pourritures. ». Ca, ça venait droit du cœur et ce n’était pas un jeu de rôle, c’était ses véritables pensées. Le jeune homme disait ça avec tellement de « finesse » qu’il se ferait presque peur à lui tout seul. Il parlait comme si c’était une évidence. Instinctivement il pensa à leurs parents, mais ce serait franchement culotté de les mêler à cela alors que lui comme Julian étaient des adultes responsables. Tout cela ne faisait que prouver une fois de plus le degré moindre d’intelligence des soldats du Capitole. Maudit Capitole. Et maudit Snow aussi. La part de rébellion qui sommeillait en Clay depuis plusieurs années déjà ne faisait que se réveiller au fur et à mesure de la conversation. Il en faisait presque une affaire personnelle à présent. Hunter était dans sa ligne de mire bien qu’il ne puisse mettre un nom sur ce visage.

Posté derrière la table, ses mains posées contre le bois de celle-ci, le médecin restait immobile, comme s’il ne faisait que réellement discuter en mettant une distance bien réelle entre lui et une ordure. La proposition du Pacificateur n’eut d’autres raisons que de le faire rire, depuis quand usaient-ils de chantages pour obtenir ce qu’ils voulaient ? Eux, les maîtres de la violence en puissance. Bien évidemment, Clay déclina l’offre, loin de se douter que Julian ne parlait jamais de lui en chef des rebelles, mais le jeune homme n’était pas Julian, et avait donc parlé comme si le chef des rebelles n’étaient pas là et que l’homme en face de lui savait bel et bien qu’il n’était pas Julian. Une erreur sans doute trop bête, mais on ne pouvait pas penser à un plan d’évasion et se concentrer à cent pour cent sur ce qu’il s’échappait de sa bouche. Un nouveau sourire étira les traits du médecin face à la désinvolture flagrante de l’homme nerveux sentant le tabac froid.

« Pour ça, il faudrait déjà réussir à m’arrêter. ». Pointe de sarcasme et nouveau petit sourire avant de reprendre son sérieux. Les secondes de silence le rapprochant du moment ultime où les choses s’accéléreraient.

Provoquer l’angoisse et le stress chez l’adversaire, c’était bien là son but, et quoi de mieux que garder son calme pour parvenir à cette fin ? Clay le savait, du moins, il avait supposé la réaction du Pacificateur mais n’avait pu en être sûr jusqu’à maintenant, car aucun des deux ne laissaient transparaître un quelconque agacement. Sur ses dernières paroles, aussi lentes que ses gestes, tandis que ses mains passaient sous la table, il souleva d’un coup sec cette dernière, la faisant basculer aux pieds de l’ennemi. Aussitôt et sans perdre de temps, il attrapa le premier objet en sa portée et brisa la vitre. Donnant de nouveaux coups de coude afin de pouvoir passer, Clay s’engouffra dans l’ouverture, provoquant quelques égratignures au passage, récupérant ainsi un morceau de verre qu’il tenait dans la paume de sa main. Le sang ruisselait déjà de celle-ci mais au moins il avait une arme en cas de besoin. Puis les choses s’accélérèrent davantage, il ne se retourna pas pour observer. Pas tout de suite. Se mettant à courir dans les bois, il espérait se repérer assez vite pour savoir dans quelle direction se diriger, mais pour l’heure, le plus important était de semer ce Pacificateur. Courant à en perdre haleine, il tourna enfin les yeux vers la cabane déjà bien loin et se fit plus discret, camouflant le bruit de ses pas entre les feuilles. Sa tempe l’élançait toujours mais ce n’était rien comparé à son rythme cardiaque qui s’emballait constamment au rythme de la course et surtout, de la survie. Si Clay n’avait pas connu l’arène des Hunger Games, il en ressentait aujourd’hui l’adrénaline. Il se mit à zigzaguer entre les arbres, n’allant jamais droit devant lui, afin de semer le plus possible l’ennemi qui devait être sur ses pas à présent. La forêt était incroyablement silencieuse, bien trop silencieuse, ça ne laissait jamais rien prédire de bon. La gorge sèche, il ne s’arrêtait pas, et ne regardait pas derrière lui, concentré dans sa course pour atteindre ne serait-ce que le centre ville, mais ils se trouvaient dans une partie de la forêt bien trop dense. Le fumier avait bien choisi son endroit. Un second bruit de pas se fit entendre au loin dans les feuilles, et il sut définitivement qu’Hunter était sur ses pas. Accélérant l’allure, il sauta au dessus d’une racine bien trop haute et sortie de terre, ce qui eut le don de le ralentir de quelques microsecondes seulement. Ce fut les microsecondes de trop, il était sur ses talons à présent. La respiration bruyante il n’en finissait plus de courir, jusqu’à ce que la vitesse et le coup du Pacificateur ne le fasse glisser et tomber au sol douloureusement, comme la dernière fois.

Allongé sur le dos, le souffle coupé, il vit sa vue se brouillée légèrement à cause du choc, mais l’homme était déjà sur lui, ses mains autour de sa gorge. Instinctivement il porta une main sur celle qui l’enserrait, prêt à griffer celle-ci s’il le fallait. Fronçant les sourcils malgré sa vue troublée, il peinait à reprendre correctement ses esprits, sonné par la chute, et le Pacificateur profita visiblement de ce moment. Les mots d’Hunter résonnèrent dans les oreilles du médecin qui ne put s’empêcher de faire une réflexion.

« C’est paradoxal. Pacificateurs et Pacifisme ne vont pas ensemble. Pourritures. ».

Clay se prit le poing de l’homme en pleine figure, ce qui le sonna aussi bien que ça le réveilla. Laissant échapper un grognement face à la douleur qui venait de s’emparer de son nez, il serra la main de l’homme, comme pour la forcer à se détacher de sa gorge, sa respiration étant fortement affaiblie par ce geste. Ses signaux nerveux étaient en alerte, les battements de son cœur résonnaient dans ses tempes et l’instinct de survie lui hurlait de faire quelque chose. C’est alors qu’il serra le morceau de verre dans sa main encore au sol, la douleur le rappela à l’ordre. Il avait une arme. Un second coup de poing partit, et Clay n’attendit pas de voir clair pour frapper. Son bout de verre alla entailler l’avant bras du Pacificateur afin qu’il ne le lâche dans un premier temps. Ensuite, il rendit le coup de poing à l’ennemi, et le fit basculer en arrière, l’assénant d’un coup de pied dans les côtes avant de tituber un peu plus loin en grimaçant, la vue encore brouillée. Mais le médecin n’attendit pas, il avançait déjà dans la forêt, moins vite, certes, car chancelant, mais quand même.

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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeJeu 29 Mar - 16:37

Spoiler:

Des mois, des semaines, des jours entiers d’attente avant d’être à nouveau confronté à une telle situation. Julian, face à moi. Prêt à être battu. Par mes capacités, mes propres mains. Je le détruirais. J’y arriverais, et l’occasion se présente enfin. J’ai espéré ce moment depuis bien longtemps La rencontre est calme. Trop calme, presque. J’en suis presque perturbé. Les habituels coups n’ont pas encore fusés comme ils le devraient. Louche. Bizarre. Je reste sur mes gardes, même si je sais que nos forces sont équivalentes, et que Julian est très doué pour les surprises. « Qui a dit que je sous estimais ? Je vous prends juste pour ce que vous êtes tous. Des pourritures. » Nouveau soupir. Il espère quoi ? Que ses paroles ont un quelconque impact sur mon état d’esprit ? Que je m’en vois profondément bouleversé par ce manque de respect envers les autorités de Panem ? Que je suis blessé ? Ces paroles sont habituelles pour un Pacificateur. Pourriture. Sociopathe. Barbare. Fou furieux. Psychopathe. Erreur de la nature. Et je passe les meilleurs. Ses paroles n’ont strictement aucun impact sur moi. C’est presque un surnom, désormais. « Oh, tu me blesses. Je suis sincèrement touché par tes paroles. » dis-je en faisant une moue boudeuse avant de reprendre mon attitude normale et rouler des yeux face à des paroles aussi insignifiantes que celle de Julian. Le laisser libre de ses mouvements est une erreur de débutant. Mais cela pouvait également débouché sur un jeu des plus intéressants. Le temps nous dira si Julian se montre docile ou non. Mais la réponse est des plus évidentes. Faut bien se montrer aussi débiles que les citoyens des districts, parfois. C’est évident pourtant. Qu’il s’arrête net derrière cette table n’était pas sans raison. C’est calculé. Et je n’ai même pas réagis. « Pour ça, il faudrait déjà réussir à m’arrêter. » Il me fallut quelques secondes pour comprendre, mais ses actes eurent plus de répercussion dans mon esprit. Tout se passa très vite. La table renversée, moi coincé derrière, ma chute en tentant vainement de ne pas perdre trop de distance entre lui et moi… Bien qu’entraîné à réagir rapidement à ce genre de situation, je dois bien avouer que Julian est parvenu à briser mes convictions, tant je pris de temps pour réagir. Je n’eus le temps de lui répondre que son avance était déjà considérable. Malgré tout, en quelques instants, je me retrouve à nouveau capable de réfléchir, de reprendre ma course, et de tenter de rattraper mon retard. La suite se passe très vite, une nouvelle fois. Une silhouette. Une réflexion d’une dizaine de secondes. Et je saute sur le jeune homme.

Le jeune homme se retrouve en posture inférieur. Mes mains virent s’agripper à sa gorge, alors que les battements de son cœur s’accéléraient de plus en plus, et je tente de taire ces derniers, de les affaiblir jusqu’à ce qu’ils soient terriblement faibles, à seulement une dizaine par minute, ce qui signifierait un demi mort, car Julian resterait en vie. Je m’en assurerais personnellement. Je n’ai pas l’intention de lui offrir cette merveilleuse joie d’achever ses souffrances. De plus, je le connais un minimum pour deviner qu’il n’est pas aussi stupides que la majorité de mes anciennes victimes, qui me suppliaient. Julian n’irait pas jusqu’à là. Car sa vie compte, aussi bien pour lui que pour moi. Je sais pertinemment que je n’aurai pas le de droit à un quelconque supplice de sa part. « C’est paradoxal. Pacificateurs et Pacifisme ne vont pas ensemble. Pourritures. » Je laisse échapper un bref soupir. S’il savait. S’il savait le nombre de Pacificateurs qui ne sont pas dignes d’être dans nos rangs. Tous ces misérables idiots qui subissent la formation durant deux années avant d’être officiellement Pacificateurs, et qui se révèlent être des traîtres dès que l’occasion se présente. On ne peut même plus faire confiance à ses collègues. Les enfoirés qui salissent notre réputation méritent de payer le prix. Pacificateurs et Pacifisme vont ensemble, contrairement à ce qu’il croit. Il serait même surpris. Peut-être que l’un des Pacificateur du sept est l’un d’entre eux, ces misérables cafards qui donnent une image de petits joueurs aux véritables Pacificateurs. Peut-être qu’il le côtoie chaque jour, en pensant à quel abominable être il est. « Tu serais surpris. » dis-je tandis que mon poing vient s’abattre sur son visage pour la première fois, tandis que je tente de le priver d’oxygène en serrant plus fort ma main autour de sa gorge. C’est l’une de mes méthodes favorites de torture. La victime se retrouve privée d’air, imaginant déjà sa mort prochaine. Puis ma main se desserre, faisant croire durant quelques instants qu’il peut en échapper. C’est une technique que j’apprécie fortement. Un nouveau coup de poing vient s’abattre sur sa joue. Habituellement je fonctionne ainsi, alternant entre coup de poing et privation d’oxygène, mais cette fois-ci, Julian me prit de court. Une profonde douleur vient me brûler l’avant-bras, et je ne mis pas longtemps à comprendre qu’il était parvenu à saisir une arme. Un bout de verre, plus exactement. Je tentais en vain de retire le verre de ma chair, mais, à nouveau, une douleur vive vient m’assommer. Sa vengeance a commencé, et je me retrouve totalement privé de mes repères durant quelques instants. Je n’ai jamais douté de la force de Julian, et il me montrait à nouveau que je n’ai pas tort de me méfier de lui. Désormais à terre, je tente vainement de reprendre mon esprit le plus vite possible, mais le coup de pied de Julian dans mes côtes me prive d’oxygène. Juste retour des choses diront certains.

Dès l’instant où mes idées étaient plus claires, je me relevais en titubant, augmentant le rythme pour rattraper l’ennemi avant qu’il me file entre les doigts, une nouvelle fois. Si tel est le cas, je serais définitivement un misérable Pacificateur. Je nettoie d’un revers de main le sang qui coule sur mon visage, avant de sortir mon arme de ma poche, mon plus fidèle compagnon, mon pistolet. Il n’est malheureusement que très peu chargé, quatre ou cinq balles au maximum. Je distingue péniblement une silhouette entre les arbres, bien que conscient, ma vue est brouillée. Faisais-je face à un animal ou bel et bien à mon pire ennemi ? Ni une, ni deux, je ne tente même pas de répondre à la question qu’un coup part, mon doigt aillant ‘’malheureusement’’ glissé sur la détente. Une légère fumée se fit sentir, que je hume avec un sourire aux lèvres. Cela me rappelle les bonnes vieilles exécutions sur la place publique. J’avance toujours péniblement, cherchant du regard un quelconque visage familier. « Cela ne sert à rien de te cacher ! » hurlai-je. Peut-être est-il effectivement caché, peut-être agonise-t-il en ayant reçu une balle. Je n’ai aucune idée où cette dernière s’est logée. Dans un tronc d’arbre ? Dans la tête de Julian ? J’espérais sincèrement qu’il ait été visé, mais pas mortellement blessée. « Allez, on ne va pas jouer pendant des heures à cette connerie ! » soupirai-je tandis que je continue ma promenade dans les bois, cherchant désespérément cet enfoiré.
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeJeu 29 Mar - 19:04



« DAMN IT. »


Les paroles échangées dans la maisonnée en bois semblaient déjà bien lointaines. Et à vrai dire, ces dernières n’avaient pas eu de réel impact, que ce soit du côté du médecin ou de celui du Pacificateur, du moins, c’était ce qu’il pensait à vue d’œil. Les évènements s’étaient enchainés, provoquant la surprise et la stupeur chez chacun des protagonistes. Clay avait gagné du temps, si précieux dans ce genre de situation, mais il n’avait pas couru assez vite alors qu’il aurait pu accélérer encore le pas. Il avait suffit d’une racine sortant de terre et d’un coup bien placé de l’assaillant pour qu’il ne se retrouve au sol, comme la première fois. Essoufflé par la course, les mains qui serraient son cou ne l’aidaient pas à récupérer de l’oxygène, l’étouffant lentement. Alors il s’efforçait de calmer son rythme cardiaque, prenant son temps pour prendre de longue petite bouffée afin de ne pas céder à la panique. Plus on paniquait et plus la sensation désagréable du manque d’air se faisait sentir. La main serrant l’une de celles de l’homme cherchait à le faire lâcher prise, mais en vain. Tic tac tic tac, un peu comme les battements de son cœur, qui résonnaient jusqu’à ses tempes douloureuses. L’asphyxie et l’urgence s’insinuaient dans ses veines, tambourinant à son cerveau, il fallait agir, et agir vite avant d’y passer ou d’arriver à un stade de faiblesse si avancé qu’il ne pourrait jamais se relever et serait foutu, prisonnier des mains du Pacificateur le prenant directement pour le chef des rebelles. Il pensa à Julian malgré toutes ses pensées vaporeuses qui défilaient presque devant ses yeux. Il pensait à son frère qui devait se trouver il ne savait où, mais au moins il était en sécurité, probablement. Malgré le manque pesant d’oxygène, Clay prit le temps de parler une phrase, qui se voulait détestable malgré l’ironie. Hunter avait beau dire ce qu’il voulait, jamais le médecin ne penserait autrement de ceux qui martyrisaient les différents districts et Panem tout entier. Ceux qui régissaient depuis leur tour dorée (à savoir le Capitole) n’étaient rien d’autres que des trouillards usant de baguettes magiques pour obtenir ce qu’ils voulaient. Des capricieux, des enfants. « Tu serais surpris ». Non, Clay ne pensait pas qu’il serait si surpris que ça, mais de toute manière il n’eut pas le temps de se poser la question que le poing du Pacificateur venait déjà s’abattre contre son visage, l’assommant un peu plus que sa propre chute et l’asphyxie. Laissant échapper un grognement face à la douleur, il ne lui offrit rien de plus, mais un second coup alla probablement briser l’une de ses pommettes tant la douleur fut vive et virulente. Le manque d’air se faisait clairement sentir à présent, son rythme cardiaque s’emballait à nouveau tandis qu’il serrait le morceau de verre dans sa main qui reposait dans l’herbe. Herbe souillée par le liquide chaud et poisseux qui s’écoulait déjà des coupures provoquées par le verre.

L’instinct de survie reprit finalement le dessus, poussant le jumeau Kennedy-Fawkes à agir. D’un geste rapide et net il trancha l’avant bras de l’ennemi, provoquant sûrement une entaille assez profonde, mais il n’avait pas le temps de s’attarder sur la taille de la blessure, et au fond il s’en foutait comme de la dernière tenue à la mode. Il contre-attaqua avec un coup de poing, afin de lui rendre la pareille puis se redressa sans demander son reste, inversant les rôles. Un coup dans les côtes non ménagé, afin de le clouer au sol pour quelques secondes et Clay repartait dans les bois, la vue brouillée et sonné, mais la survie étant plus vive que tout le reste, il reprit son chemin, chancelant. Secouant la tête et serrant encore le bout de verre entre ses doigts, il avança, plus vite, toujours plus vite jusqu’à finalement trottiner sur quelques mètres, sans réellement savoir où il allait. La sensation d’engourdissement et d’évanouissement imminent disparut, car le médecin prenait de grosse bouffée d’air afin de ne pas s’évanouir sur le sol. Qui plus est, Hunter avait déjà reprit ses esprits. En effet, ce fut la balle qui siffla à travers les arbres qui lui indiqua qu’il était dans de beaux draps s’il ne fuyait pas. D’ailleurs, au cas où le Pacificateur s’interrogeait, la balle ne s’était pas logée dans un arbre, mais ne s’était pas logée dans le corps du médecin non plus. Non, elle l’avait juste méchamment frôlé au niveau du flanc gauche, l’obligeant à grimacer mais ce ne serait qu’une entaille digne de celle qu’il lui avait infligé. Toutefois, il fallait tout de même trouver un moyen de stopper l’hémorragie naissante. Allant se planquer quelques mètres plus loin derrière un arbre au tronc proéminant, il souffla, la respiration saccadée, posant une main contre son flanc qui saignait déjà abondamment.

« Fais chier… ». Un murmure quasi inaudible mais qui prouvait bien la dangerosité de la situation. Clay était en alerte, tournant la tête au moindre bruit, complètement déboussolé et décontenancé, sans réellement savoir ce qu’il était censé faire. Pour un peu, il eut l’impression de se retrouver à la place des tributs dans l’arène, luttant pour sa propre survie. L’adrénaline était donc si présente pour tous ces jeunes ? Cette expérience ne fit que renforcer sa compassion pour tous ces adolescents. Ses idées et pensées voguaient dans tous les sens, accentuant le mal être, puis les paroles du Pacificateur l’obligèrent à se raidir et à devenir aussi calme que la forêt elle-même. Baissant les yeux vers sa plaie, il grimaça et serra les dents, écoutant les bruits de pas, et les mots.

L’avantage de connaître la forêt, était de savoir s’y cacher, et même si au fond, tout le monde aurait pu dire qu’il était visible derrière son tronc d’arbre, non ce n’était pas le cas. Pas dans cet angle. Hunter n’avait aucune chance de l’apercevoir, du moins, pas avant de passer juste à côté de cet arbre. Intérieurement, le plan de Clay se formait, même s’il s’agirait plutôt d’une lutte pour sa propre vie ou afin d’éviter l’emprisonnement et la visite au Capitole. Les pas se rapprochaient, bien, il avait toujours son morceau de verre. Encore plus près, il n’avait donc plus qu’à lancer l’assaut ? Toujours plus proches, son souffle s’accélérait, accentuant la douleur vivace qui se répandait dans tout son être. Trois. Deux. Il n’avait pas le choix. Un. Lorsqu’Hunter fut assez près de l’apercevoir, le médecin se rua sur lui en espérant planter le morceau de verre dans la chaire de l’une de ses épaules. Dans tous les cas, il se retrouva sans son arme, obligé d’avoir recours au corps à corps. Ses blessures ne l’aidaient pas mais l’adrénaline et la survie donnait des ailes, alors il se jeta sur le Pacificateur afin de l’assener de coups de poings au visage, cherchant à briser des os, cherchant tout simplement à l’épuiser…



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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeDim 1 Avr - 17:14

J’ai souvent parcouru la forêt du district sept durant les missions que mes supérieurs me confient et qui nécessitent une venue dans le coin. La plupart du temps, nous ne parcourons pas le centre du district, les rues, ou les divers lieux de récoltes comme les prairies et les champs. Les scieries sont quelques fois contrôlées, en raison de la progression constante du marché noir. Mais, globalement, le gros du boulot en cas de voyage jusqu’au sept se trouve dans la forêt. Elle est dense, étendue sur des centaines d’hectares et incroyablement ressemblante d’un point à l’autre. C’est un véritable tour de passe-passe que de s’y retrouver. Lors de mes premiers voyages dans la forêt, je m’étais souvent perdu. C’est d’ailleurs ainsi que j’ai trouvé l’une de mes plus précieuses informatrices. En réalité, elle n’avait guère eu le choix d’accepter mon offre, mais c’est une autre histoire. La forêt du sept est le quartier général des rebelles. Tous les Pacificateurs le savent très bien. Ça grouille de ses cafards dans chaque recoin de terre, derrière chaque buisson, et pendu à chaque arbre. En tant que Pacificateur, nous sommes entraînés à nous repérer dans un espace inconnu, mais nous ne sommes pas des experts concernant les petits détails cachés pour repérer un chemin comme le font les rebelles pour se donner rendez-vous. Cela vient par expérience. À force de perdre des proies dans les forêts immenses du sept, du neuf ou encore du douze, l’œil commence à distinguer les indices cachés laissés au détour d’un arbre, d’une pierre ou d’un trou dans la terre. Mais l’adrénaline est plus forte que n’importe quel acte de conscience. Et ainsi, j’eus besoin de quelques secondes, voir minutes, afin de déclencher mon cerveau, mon regard, pour qu’il passe au peigne fin le sol ainsi que les hauteurs, à la recherche d’une quelconque direction que Julian aurait prise. Le regard enfin précis, je découvre quelques feuilles écrasées sous le poids d’un homme. Mais ce n’est pas suffisant pour se mettre totalement sur la piste de Julian, et je tends l’oreille, espérant que le souffle d’un corps qui court fasse bouger quelques buissons. C’est le cas, et m’avançant, je distingue finalement une silhouette. Rapidement, une balle s’échapper de mon arme en direction de l’indésirable, curieux de savoir où cette dernière a bien pu s’écraser. Le torse ? Un tronc ? La tête ? Je découvrirais la vérité tôt ou tard. Il ne peut pas me fuir longtemps. J’y perdrais haleine s’il faut, je m’épuiserais à lui courir après, mais il ne sortira pas de cette forêt libre. Impossible et impensable.

La silhouette disparu rapidement de mon champ de vision, et je dus à nouveau faire appel à mes sens. Je l’ai à nouveau perdu. Nous nous étions échangés quelques coups, mais il a à nouveau disparu, me laissant une forte douleur à l’avant-bras suite à son attaque. Je l’avais appelé quelques instants auparavant, mais désormais, aucun son ne sort de ma bouche. Je ne peux pas me permettre de perdre ma concentration. De plus, je dois admettre que Julian connait nettement mieux la forêt que moi, et qu’il peut donc être caché n’importe où. Le son de ma voix pourrait aisément le mettre sur la piste du lieu où je me situe. Suis-je loin de lui ? Est-il parvenu à quitter la forêt ? J’en doute fortement, mais il s’est éloigné, c’est une certitude. Je tends à nouveau l’oreille. Aucun son, si ce n’est les pas affolés d’un gibier qui sens le danger approcher. Si Julian est dans le coin, il ne serait pas assez stupide pour faire autant de bruit. À moins … à moins qu’il se soit caché derrière un arbre. Ou au-dessus, mais une nouvelle fois, ce serait bien trop stupide. Doucement, je me mis à parcourir quelques mètres, passant au plus près des arbres m’entourant, fixant soigneusement le sol à la recherche d’un corps, un bras non dissimulé, ou une touffe de cheveux se voyant. Je ne sais pas s’il est un pro du camouflage, autant imaginé que oui. Le surestimer pour se sentir en supériorité, technique approuvée par mes soins. J’avance, toujours en tentant de faire le moins de bruit possible, mais la discrétion est loin d’être mon fort. Un pas, deux pas, une dizaine de pas. Et un visage. Julian.

Je m’apprête à lui sauter à la gorge, mais il est bien plus rapide que moi, il a préparé son coup, c’est certain. Je n’ai pas le temps de réagir, de serrer une nouvelle fois sa gorge de mes mains qu’une nouvelle douleur me transperce le corps, à l’épaule cette fois-ci. J’émets à grognement alors que le verre – le même utilisé quelques minutes plus tôt – est toujours fiché dans ma peau, faisant ainsi glisser du sang le long de mon bras. J’ai une fascination pour le sang. Mais celui des autres, pas le mien. Les positions se sont inversées, Julian est le bourreau cette fois. Qu’il en profite, ça ne dura pas longtemps. Je lui adresse un sourire, m’apprêtant à rappliquer à sa pitoyable attaque que ses phalanges viennent s’écraser sur mon visage, faisant glisser un filet de sang dans ma gorge. Je le laisse prendre le dessus durant quelques secondes, qu’il profite avant que la situation ne s’inverse, et je tâte le sol à la recherche de mon arme. Hum, qui n’est pas là. Embêtant une fraction de seconde, mais j’ai toujours été particulièrement doué pour le corps-à-corps. Soit, on fera ainsi. Quoi, qu’à vrai dire, je ne suis pas totalement sans arme. Je glisse mon bras droit jusqu’à mon épaule gauche, bien douloureuse d’ailleurs, et je tire d’un coup sec le bout de verre fiché à l’intérieur de celle-ci. Relevant mon bras tenant le bout de verre dans la précipitation, ce dernier vient causer une entaille sur le front de mon ennemi, avant que je le balance au loin, afin que nous soyons à armes égales. Durant ce laps de temps, il profita de mon état de faiblesse pour cogner au maximum mon visage, jusqu’à ce que mes pommettes, petit-à-petit, se fragilisent à presque se briser totalement. Un coup de genou bien placé, et j’en profite pour le retourner, le cognant violemment contre le sol, lui coupant certainement la respiration durant quelques instants. J’attrape une pierre au sol, prêt à frapper. À armes égales ? Oh, tant pis. Ne dit-on pas que les Pacificateurs sont les êtres les plus fourbes qui existent sur cette planète ? « Tu ne sortiras pas libre de cette forêt ! » dis-je dans un grognement plus inhumain qu’autre chose. Je dois me maîtriser et ne pas faire couler le sang inutilement. La pierre vient malgré tout frapper son arcade, bien que le coup porté soit faible. Quelques coups semblables, et ce serait presque une lapidation, pour la peine. Mais mon but n’est pas de le tuer. De l’assommer, tout au plus. L’attrapant par le col, je le soulève, lui envoie mon poing au visage, et le pousse violemment contre le sol. Et je répète une nouvelle fois le mouvement, deux fois, peut-être trois. L’assommer, tout au plus ? Oui, oui, c’est ça…
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeLun 2 Avr - 13:26





« YOU’RE SUCH A FOOL. »


Sa respiration était comme arrêtée, comme si l’adrénaline avait stoppé son corps tout entier. Immobile, il ne devait faire aucun bruit. Ainsi caché derrière son tronc d’arbre, il analysait rapidement l’étendue des dégâts. Une plaie trop ouverte au flanc gauche, une tempe qui battait au rythme de son cœur, une pommette en feu qui le faisait souffrir chaque fois qu’il bougeait la tête ou plissait le nez. Clay était déjà dans un bien piteux état, et le sang qui coulait entre ses doigts n’allait pas l’aider à fuir inaperçu, de toute façon où irait-il ? Il risquerait de tomber comme un pantin sans fil au bout de plusieurs mètres, épuisé par l’hémorragie. Alors il attendait, son esprit et ses sens en alerte. Un plan, il lui fallait un plan. Les bruits de pas du Pacificateur, il les percevait, se rapprochant dangereusement de sa cachette. La voix de l’homme retentit et glaça le sang du médecin qui n’avait jamais été pour la violence, mais se retrouvait contrit d’en user. Sa main posée contre son flanc, il tentait vainement d’exercer une pression afin d’arrêter le sang de dégouliner, mais il n’était pas dupe, ça ne s’arrêterait pas comme ça, pire encore, plus il attendait, plus il prenait le risque de faire face à une infection. Le front en sueur, il passa une main tremblante sur son visage, écoutant toujours un peu plus Hunter se rapprocher de lui. Finalement, sa décision fut vite prise, il n’avait pas vraiment le choix. Il attendit que le Pacificateur soit à sa portée pour enfin se jeter sur lui, son morceau de verre en avant. Ce ne fut que lorsqu’il sentit la lame coupante transpercer la chair de son ennemi que Clay le lâcha, grimaçant car il avait dû s’entailler un peu plus la main pour obtenir ce résultat. Toutefois, le jeune homme ne semblait pas résolu à en rester là. Le sourire malsain et pervers d’Hunter le rendit presque fou de rage, et il trouva en ce ressenti la poussée d’adrénaline nécessaire pour continuer de se battre. Un premier coup de poing partit, puis un second, faisant gicler le sang du Pacificateur par la même occasion. Puis un second, toujours plus fort. Clay pouvait presque sentir les pommettes de l’homme se briser sous les os de son poing serré. Cet acte, il ne l’aurait jamais commis en temps normal, mais il avait bien comprit que sa survie en dépendait. C’était donc ce qu’on ressentait dans l’arène ? Lorsqu’on était sur le point de tuer ? Prêt à martyriser le corps d’un autre pour continuer de vivre ? Pour le coup, le médecin trouva les principes des Hunger Games encore plus barbare, et la fissure se faisait déjà dans son cœur, dans son esprit et son corps tout entier. Clay se brisait à chaque coup qu’il osait bien porter à l’homme, et il n’aimait pas du tout cette image de lui. Ne restait plus à cet instant que l’impulsivité propre à son jumeau, cette part d’obscurité dont ils avaient tous les deux hérité, mais ils l’usaient à des fins différentes. Voilà que le frère du chef des rebelles se laissait border par elle, mais loin de là l’envie de flancher, il maitrisait le tremblement de ses mains. Ne pas montrer son doute, son hésitation.

Il assenait son ennemi, le ruait de coups plus forts les uns que les autres, il cherchait à l’épuiser, l’assommer afin de pouvoir partir tranquillement vers le centre-ville, ou mieux, le village des vainqueurs. Hunter tomba finalement au sol, mais le médecin ne le laissa pas filer. Il se jetait déjà sur lui quand le geste fut brusque et rapide, inversant à nouveau les rôles. Alors que Clay plongeait en direction du Pacificateur pour lui briser le nez, il fut stoppé dans son élan par la vue du morceau de verre prêt à lui rentrer dans l’œil. Le jeune homme eut juste le temps de tourner le visage mais une énième douleur parcourut son visage. Il venait de l’entailler profondément au niveau du front, le sang dégoulinant lui brouillant la vue. La vision devenue rouge, il se frotta les yeux le plus vite possible afin de balayer le liquide carmin de sa vue mais il ne fut pas assez rapide. Papillonnant des yeux, le médecin ne vit que son adversaire foncer sur lui, puis il eut le souffle coupé par un coup de genou mal placé, qui réveilla la douleur de son flanc et l’obligea à pousser un cri strident, bien qu’étouffé par le manque d’air soudain. Sans réellement savoir comment, Clay se retrouva de nouveau sur le dos, collé au sol, comme paralysé par le coup. La respiration rauque, il tentait tant bien que mal de récupérer l’air nécessaire à sa survie et surtout toute sa tête. Sonné, il ne savait plus vraiment ce qu’il faisait, s’il était en position de force ou non. Seul son instinct de survie résonnait dans sa tête : « Relève-toi. Debout. ». La vue brouillée, il ne voyait plus que la pierre dans la main de l’homme, et n’entendait plus que ses mots. Clay voulut se redresser, en vain, il retomba sur le dos et le Pacificateur profita de ce moment de faiblesse pour frapper. Sonné, c’était comme si sa boîte crânienne allait céder. Une nouvelle giclée de sang et une douleur virulente vinrent s’ajouter à la liste déjà bien longue de ses plaies. Il devait être pitoyable, le visage déjà gonflé par les coups infligés. La pommette en feu, son arcade en miette qui provoquerait sûrement de magnifiques yeux au beurre noir. Il n’y avait aucun doute, Hunter était considérablement dangereux et cinglé. Le goût métallique du liquide carmin dégoulinait dans sa gorge, lui arrachant un grognement de dégoût. Le jeune homme était en bien mauvaise posture, et se sentait si fatigué, les membres ankylosés et endoloris. Son corps le faisait souffrir de toute part, ne faisant qu’accentuer la difficulté de continuer à se battre. Les mots du Pacificateur passèrent en boucle dans sa tête. « Tu ne sortiras pas libre… ». L’urgence de la situation lui éclata au visage, le poussant à se redresser d’un geste brusque. Tout tournait autour de lui, les arbres, les feuilles, la forêt, et même son ennemi.

Hunter l’attrapait en fait par le col, il ne s’était jamais redressé de lui-même, incapable de le faire à l’heure actuelle. Posant sa main sur celle qui le tenait fermement, il ne vit qu’un poing de plus s’abattre sur son visage déjà bien rougis. Puis, il se retrouva de nouveau au sol dans un grognement plaintif. Complètement déboussolé, il semblait au bord de l’évanouissement, et subit ainsi les coups suivants sans réellement être là, perdu ailleurs, entre conscience et inconscience. Ce ne fut que lorsqu’il repensa aux derniers mots du type et à son frère qu’il se réveilla. Julian était en danger si ce type était à ses trousses, le Capitole avait des plans, il fallait donc le prévenir, et fuir le district, lui aussi ne serait plus en sécurité ici. Mais Julian n’était pas ici, c’était lui qui risquait de tomber entre les griffes du Capitole, emprisonné dans l’espoir de voir le véritable chef des rebelles arriver sur son cheval blanc, prêt à se rendre. La colère céda la place à la panique, il avait des patients ici, des responsabilités, il ne pouvait pas se laisser capturer sans rien faire. Ce fut le déclic, dans un dernier effort qui lui coûtait bien des souffrances, il se redressa sans que le Pacificateur n’ait le temps de s’en rendre réellement compte. Un coup de poing partit, le plus puissant qu’il ait en réserve. Les rôles s’inversaient une nouvelle fois, pour Clay, ce serait la dernière avant de tomber inconscient entre les racines des arbres, il n’avait donc pas droit à l’erreur. Il le fit basculer, afin que celui-ci se retrouve à la place qu’il occupait trente secondes auparavant, puis un nouveau coup partit, plus fort, lui cassant probablement le nez. Le médecin avait l’impression d’être sous morphine tant les choses tourbillonnaient, même sa cible bougeait, et il se demandait bien comment il faisait pour réussir à le toucher. Le jeune homme s’assura, après plusieurs coups répétitifs que le Pacificateur était aussi sonné que lui, puis il se leva et donna plusieurs coups de pieds dans les côtés, afin de l’achever un peu plus, il fallait qu’il soit trop épuisé pour se relever. Grognant de colère et de douleur il s’acharna ainsi pendant plusieurs secondes, sa tête le martelant comme jamais, il perdait toujours plus de sang au fil des minutes, ce qui ne l’aidait pas à rester concentré. Toutefois, il finit par se rendre compte que le Pacificateur ne ripostait plus. Clay trébucha et se retrouva sur les genoux dans un long soupire, la respiration sifflante, complètement exténué. Il trouva tout de même la force de se rapprocher du type avant de prendre ses jambes à son cou. Rampant jusqu’à l’homme il se pencha au-dessus de lui, le regard mauvais malgré l’état pitoyable de son visage. Puisant dans ses forces restantes, il lui offrit un sourire en coin et marmonna.

« Si… ». Il prit une inspiration. « Si tu connaissais si bien mon frère, tu aurais su que ce n’était pas lui. ». Puis il lui cracha au visage, signe d’un dégoût profond pour sa personne et se redressa, jambes tremblantes, chercha à se repérer, puis fila dans une direction.

Après s’être considérablement éloigné, il s’arrêta derrière un arbre, essoufflé, nauséeux, et irrémédiablement mal en point. Passant une main sur son flanc, il grimaça et souffla. Se prenant la tête entre les mains, il prit le temps de ne plus avoir la tête qui tourne, bien que tous ces symptômes semblaient être mauvais signe pour le médecin qu’il était. Clay ne tarda pas trop longtemps, il repéra où il se trouvait, et lorsqu’il le sut, il prit la direction du village des vainqueurs, souffrant le martyr, résolu à quitter le District sous la panique et l’angoisse. Les larmes roulaient déjà sur ses joues, ne faisant que brûler sa chair davantage. Hunter pouvait bien crever dans les bois, que ça ne lui ferait ni chaud ni froid.


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MessageSujet: Re: Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé]   Let's go for a Hunt Ҩ CLAY&HUNTER [terminé] Icon_minitimeLun 9 Avr - 13:37

Je suis résistant. Je suis peut-être l’un des Pacificateurs les plus résistants. Certains ne parviennent pas à réagir après s’être fait violemment fait frapper, mais ce n’est pas mon cas. L’appât du sang est bien plus important que l’épuisement lié aux nombreux coups que je reçois. Le corps-à-corps est mon point fort. Je ne cède pas facilement face à l’ennemi, et je n’abandonne pas dès que mes phalanges sont totalement brisées, engourdies et ruisselantes de sang. Ce n’est qu’un petit maux qui dure une fraction de seconde, et j’use alors de mes autres membres pour combattre. Des coups de pieds, des coups de têtes. Il y a diverses façons de faire souffrir physiquement un homme sans utiliser ses mains. Bon nombre de Pacificateurs ne sont pas capables de résister à la douleur physique, aussi infime soit-elle. Pourtant l’entraînement au district deux nous prépare à subir toutes sortes de violences. J’en garde de nombreuses cicatrices un peu partout sur le corps, chacune représentant un supplice qui m’a été infligé pour m’endurcir. Les moins endurants n’ont jamais supporté cette étape, et deviennent des Pacificateurs aussi mous qu’idiots. À vrai dire, cette formation, aussi blessante soit-elle, s’avère particulièrement efficace au fil des ans. Cela nous permet de nous habituer à la douleur, et de supporter les nombreux coups infligés par nos ennemis. Je suis résistant, voilà pourquoi le combat s’avère être long et douloureux pour Julian comme pour moi. Aucun de nous ne semble décider à céder et à se laisser faire.

Il n’allait pas quitter la forêt en étant libre de ses mouvements. Hors de question. Il quitterait la forêt avec moi, les mains attachées, et me suppliant de le laisser partir. Je ne le ferais pas, et je l’amènerais au quartier général des Pacificateurs du sept où il serait interrogé, probablement torturé, et éventuellement laissé pour mort après qu’il ait céder et balancer des informations. En attendant, mon poing vient à nouveau s’abattre sur son visage déjà bien marqué par les précédents coups. Je pourrais continuer des heures à frapper son visage pour sentir les os se briser sous ma force. Pour entendre le délicieux craquement de ces derniers, pour sentir ses pommettes se dégonfler. Il tente tant bien que mal de m’arrêter dans ma folie meurtrière, sans succès. J’ai toujours le dessus sur lui, à croire que les plans que j’ai en tête vont se réaliser. À mesure que les coups défilent, il semble que la vie quitte de plus en plus son corps, tant il n’a aucune réaction face à mes poings qui lui déforment le visage. Prendrais-je le dessus ? J’en viens à calmer les coups et à me faire moins soupçonneux. J’aurai dû deviner qu’avec Julian en ennemi, il ne faut pas se reposer sur ses lauriers. Une fraction de seconde suffit à changer la situation.

C’est ainsi que sans m’y attendre, son poing vient s’écraser sur mon visage, avec une force qui m’étonna, et me cloua presque instantanément à terre. Les situations s’échangent, et je me retrouve en position de soumission alors que je dominais il y a quelques instants. Un nouveau coup se fit sentir, sur mon nez cette fois-ci, avec un craquement qui ne m’est pas inconnu, signifiant que l’os de mon nez vient probablement de se briser. Je n’ai qu’une simple grimace de douleur, étant donné que c’est loin d’être la première fois que mon nez se casse sous les coups. Je suis à terre, le visage en sang, tandis que des coups de pieds viennent s’abattre dans mes côtes, me provoquant à chaque fois un grognement de douleurs. Les côtes cassées, je connais moins. À vrai dire, ça m’allait très bien jusqu’à aujourd’hui. Je tente une dernière fois de prendre le dessus, essayant de me relever, mais la douleur me parcourant le corps tout entier est bien trop importante pour que je tente un quelconque mouvement. Julian se pencha sur moi, et j’imagine de multiples façons de lui sauter au cou pour l’égorger. Préparé à réagir, mais pas préparé à ses paroles.

« Si tu connaissais si bien mon frère, tu aurais su que ce n’était pas lui. » Le jeune homme me crache au visage, comportement qui n’a rien d’étonnant venant des ennemis des Pacificateurs, mais qui provoque malgré tout un énième accès de colère de ma part. J’essuie sa salive d’un revers de la main, puis j’entreprends de me redresser, avant que ses paroles me frappent de plein fouet. « Si tu connaissais si bien mon frère, tu aurais su que ce n’était pas lui. » Je reste assis à terre quelques minutes, ignorant que Julian est en train de prendre de l’avance sur moi. Julian. Mon ennemi juré, était-ce lui que j’avais eu en face de moi ? « Si tu connaissais si bien mon frère, tu aurais su que ce n’était pas lui. » Lentement, je comprends, et reste à terre, véritablement choqué par la nouvelle. Julian. Ce n’était pas Julian. CE N’ÉTAIT PAS JULIAN ! En colère, mon poing vient s’abattre contre le sol, faisant perler quelques gouttes de sang sur mes phalanges. Ce n’était pas Julian, bordel, ce n’était pas lui ! Les pièces du puzzle peinent à se mettre en place dans ma tête. Je tente tant bien que mal de me souvenir de toutes les informations concernant mon ennemi que j’ai mémorisé au cours de ces nombreuses années de combats. Jamais il n’a été mentionné que Julian a un frère. Cela n’était écrit nulle part. Comment ai-je pu passer à côté d’un truc pareil ?! Julian a un frère jumeau, bordel ! « Putain ! » soupirai-je alors que ma main vient à nouveau s’écraser contre le sol dur. C'est tellement évident avec le recul. Le fait qu'il semblait si pacifiste et qu'il a pris du temps à réagir à mes actes, le fait qu'il n'a jamais prononcé mon prénom, le fait qu'il est revenu au district sept alors qu'il y ait activement recherché. Mes mains viennent s'abattre contre mes tempes cette fois, en colère contre moi-même d'avoir été si stupide. Un jumeau ! Bon sang, un jumeau ! Le choc de l'annonce est encore bien présent, à tel point que je ne sais pas si je rêve ou non. C'est une mauvaise blague, c'est évident. Tu vas te réveiller de ce mauvais cauchemar, où Julian n'a pas de frère jumeau et où tu n'es pas passé pour le pire des imbéciles. Je soupire, me relevant, ne cherchant même pas à rattraper le frère inconnu dont je ne connais pas le prénom. J'accélère malgré tout le pas, afin de me rendre le plus vite possible à l'hôtel de ville afin de chercher un quelconque papier m'expliquant plus en détail la véritable nature de ce gag. Il me faudra les retrouver, les torturer durant de longues heures afin d'oublier un tant soit peu mon humiliation. Les mettre l'un face à l'autre en les démembrant chacun leur tour. En faisant couleur le sang d'un jumeau sous le nez de l'autre. En jouant avec chacun d'entre eux, jusqu'à l'épuisement. On dit que les jumeaux ressentent les émotions de l'autre. Leurs souffrances seront ainsi doublées. Et quel pire drame que de voir son frère se faire battre à mort alors qu'on ne peut rien faire ? Je les détruirais. Mentalement d'abord, lentement, prenant plaisir à torturer leurs pauvres esprits, avant de les détruire physiquement l'un après l'autre. Je me vengerais. Désormais, ce sont les deux Kennedy-Fawkes que je chasserai jusqu'à être le responsable de leurs derniers soupirs.

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