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" les règles sont les suivantes : ne souris pas, ne parles pas, et tire. "
Phoenix se levait de bonne humeur ce jour-là. Il était toujours de bonne humeur. Il vivait à présent dans le district deux, bien que souvent il soit dans l'obligation de retourner dans le district onze pour les affaires. La raison pour laquelle il avait dû quitter son ancien district était étroitement lié à son bonheur. En ce levant se jour-là, et comme tous les jours qui le précédèrent, il essaya de faire le moins de bruit possible. Dans son dos, allongée, nue dans les draps de satin, la sublime madame Lewis. Il sourit. Penser à Aileen de la sorte le rendait infiniment joyeux. Il se tourna pour la contempler. Jamais il ne pourra se rassasier de cette image. Et comme tous les matins, quant bien même il s'était promis de la laisser dormir, sachant pertinemment combien il lui était difficile ne de pas faire de cauchemars, il se pencha vers elle et embrassa sa joue encore chaude. Il caressa ses cheveux, et sortie en souriant. A moitié nu. Il s'habillait dans le salon, mettant son uniforme de pacificateur. Il avait su ajouter une corde à son arc, et était devenu formateur depuis peu. Sa première élève, Alice Falsehood était la raison pour laquelle il était levé si tôt. Au dehors la neige tombait en de doux flocons, sur la plaine encore silencieuse du district deux.
Il inspira profondément, mangea rapidement un morceau de pain frais avec de la viande, et sortie après avoir récupéré ses trois armes et les avoir mise à leur place. Dans la ceinture, dans le blouson, prêt de la cheville. Sa nouvelle maison était luxurieuse comparée aux autres du district. En sortant il avait une vue imprenable sur les plaines du district deux, sur le village, plus loin, et la maison de la famille Carter. Il mis son casque, son masque de pacificateur cruel et sadique, et parti vers la plaine. C'est là qu'il avait demandé à Alice de le rejoindre. La demoiselle était très douée. Elle faisait preuve d'un sang froid à tout épreuve et avoir déjà eu le droit au respect de son maitre. Phoenix était impressionné cependant il faisait preuve de cruauté et de froideur envers la jeune fille. Comme Aileen avait pu le faire avoir lui. Elle savait tiré, mais elle devait à présent le faire parfaitement et ne jamais manquer sa cible. Elle savait mener un interrogateur en torturant ses victimes, maintenant elle devait apprendre à le faire de tel sorte que les réponses fuseraient à la moindre menace. Elle se battait farouchement, elle devait le faire avec conviction. Il croyait en elle, vraiment, et il plaçait beaucoup d'espoir dans cette demoiselle qui était entré dans les ordres alors qu'elle était aussi jeune que feu Jérémy Lewis. 17 ans.
A l'horizon les premières lueurs du jour perçaient, illuminant la valet d'une lueur froide. L'hiver était bien installé, mais il ne faisait pas froid. Par contre le vent soufflait durement ce matin-là. Le pacificateur observait la valet, et marcha pendant une demi-heure avant de rejoindre le point de rendez-vous. C'était un point stratégique, caché du regard des pacificateurs qui patrouillaient en ville, les rebelles ou les habitants paresseux passaient par ici pour s'enfuir vers la plaine à la recherche d'une vie meilleure. Si aucun n'en revenait c'était pour une bonne raison. Les pacificateurs avaient reçu pour mission de veiller à ce que personne ne s'échappe. Avec la fin des jeux, les efforts des rebelles s'étaient multipliés et les actes contre le Capitole également. Les gens prenaient conscience de la dureté et de la cruauté des jeux. De leur injustice. Pheonix n'avait que peu suivi les jeux. Il ne le faisait presque jamais, sauf lorsqu'un tribut attiré son attention. Cela n'avait pas été le cas, et il avait eu une année chargée, de plus. Il attendit donc. Quelques minutes après son arrivée, il sentit la présence de quelqu'un d'autre. Regardant autour de lui il ne vit personne. Il sourit. Elle avait retenue la dernière leçon : la discrétion. Plus encore, l'invisibilité. Un pacificateur devait savoir disparaitre entièrement pour surprendre son adversaire.
“ Je suis impressionné Alice. Tu apprends vite. ” Dit-il en se tournant légèrement pour croiser le regard de la jeune fille qui se trouvait derrière lui. “ Comment vas-tu ? ” Question rhétorique, il se fichait bien de la réponse. Il s'agissait surtout de tester sa résistance et sa concentration. Il ne bougeait pas, mais imperceptiblement, sa main s'empara du manche de son arme positionné à sa ceinture...
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Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Ven 30 Déc - 17:11
BLAME IT ON THE ALCOHOL
Le blâme à l'alcool oui, elle était bien sure d'elle lorsqu'elle a descendu d'un trait cette bouteille d'alcool trouvée au fond d'un tiroir il y a quelque heures... Elle avait d'abord été étonnée de trouver un tel trésor dans cet endroit miteux... Surement un oublie de l'ancien locataire, aujourd'hui pacificateur ou bien mort... Les deux peut être... Nous ne le savions pas, et moi je n'en avais rien à faire, elle, s'il était mort en était plus qu'heureuse, elle considérait que c'était un ennemi de moins sur son passage... Elle était tellement sure d'elle lorsqu'elle disait ça qu'elle me faisait rire... Chacune de nous savait très bien que la victoire reviendrait au capitole, ce n'était pas difficile à deviner... Les rebelles étaient juste des fourmis que le capitole laissait s'amuser quelques temps avant de les écraser du talon... Coupant court à leurs supplications, peut être souffriraient elles un peu avant de lâcher leur dernier soupir synonyme de la fin de cette piètre révolution. Car ce qu'ils ne comprenaient surement pas c'est qu'il était impossible de faire se tenir une société droite sans avoir recourt à la force. Tout ce que voulait le gouvernement du treize c'était prendre la place de Snow, et devenir des tortionnaires aussi cruels et injustes que lui... Mais personne n'y verrait que du feu jusqu'au jour où les têtes commenceront à tomber pour des crimes qui n'en étaient pas, que les enfants partiraient au travail à quatre ans pour faire manger les riches et où les plus âgés seraient fusillés car ils n'auraient aucun intérêt pour le gouvernement... Si les rebelles gagnaient cette guerre cela serait la fin du plus petit équilibre, du plus petit bonheur de la plus petite bonne chose en ce monde. Tout le monde finirait par s'entretuer et il n'y aura plus aucun être humain pour profiter de cette terre que nous avions eus tant de mal à remettre debout après la chute de ceux qui l'ont mise à mal...
Je pense qu'elle avait compris ça, car à la vue de la bouteille de doux liquide ambré elle n'a pas résisté... Pourtant ce n'est pas elle qui a du en pâtir car après son sommeil c'est moi qui me suis réveillée avec un bon mal de crâne... Nous n'étions pas très habituées à penser à l'autre lorsque nous faisions quelque chose, surement préférions nous espérer que nous étions seule dans notre corps, que le dernier réveil de notre collègue était l'ultime et que jamais elle ne reprendrait notre place... Nous voulions nous réveiller un jour, seule, sans personne pour nous faire nous effacer durant des jours en faisant ce qu'elle voulait avec notre corps, des choses pour lesquelles nous pourrions être tuées et avec lesquelles nous n'étions pas d'accord... Des choses qui entrainaient la mort d'autres personnes que l'autre partie de nous aimait... Notre situation était plus que compliquée, et nous faisait souffrir dans tous les cas mais cela nous apportait aussi une liberté et champ d'action auquel nous n'aurions jamais pu rêver avant... C'était un des avantages lié à notre condition... Mais personne ne devait l'apprendre, cela entrainerait surement notre mort... Ou alors, ils essaieraient de nous soigner et qui sait quelle partie de nous survivrait à ça? Nous ne voulions pas courir le risque alors nous restions dans l'ombre, c'était pour cela que chacune de nous faisait attention à ne pas faire remarquer l'autre lorsqu'elle prenait inopinément le contrôle... Une arrangement plutôt appréciable et qui nous permettait de vivre un peu plus facilement plutôt que si nous nous faisions constamment la guerre...
Pourtant aujourd'hui Echo avait faillit à son devoir... Comment pourrai je rester concentrée avec un tel mal de tête? Surtout que mon instructeur m'avait donné rendez vous à l'aube pour une nouvelle leçon... C'était un pacificateur de talent et de ce fait je faisais encore plus d'efforts pour l’impressionner. Il trouvait que j'étais une bonne élève, je comptais lui montrer que j'étais exceptionnelle... J'avais beaucoup appris à ses cotés... Plus qu'en de nombreuses années aux cotés de mon père qui faisait tout à la fois pour me rabaisser et faire de moi la meilleure... Un homme étrange mon père qui me détestait et qui voulait aussi que je suive ses traces... Comme si m'avoir envoyée chez les pacificateurs allait faire qu'il ne me reverrait jamais... J'avais même faillis devenir son élève mais chacun de nous avait insisté pour que cela ne soit pas le cas... Nous nous serions trop vite entretués si cela avait été le cas. Et cela aurait été une grande perte pour l'armée du capitole... Mon père était un élément presque indispensable vu de son expérience et moi j'en deviendrai vite un avec un peu de temps et de formation... Mais avoir la gueule de bois le jour d'une leçon n'allait pas forcement me faciliter la tâche... Même si cela pouvait être un bon entrainement d'être aussi douée qu'à l'habituelle sans les mêmes moyens techniques... C'est avec cette idée en tête que je me suis forcée à me lever et à prendre un petit déjeuner rapide tout en me préparant à l'étude d'aujourd'hui. Je me demandais ce qu'il allait m'apprendre aujourd'hui... J'étais même pressée de le savoir alors c'est en quelques dizaines de minutes que je me retrouvai préparée et armée et me dirigeai vers notre point de rendez vous... L'endroit d'un non retour pour les rebelles, les pacificateurs étaient très présents mais personne ne revenait pour le dire... Me servant de la dernière chose que j'avais appris, la discrétion à toute épreuve, je m'approchai de lui, il était dos à moi mais il me remarqua tout de même... Dommage, je ferai mieux la prochaine fois. Ses paroles me firent plaisir mais je continuai à rester sans bouger. Puis il me demanda comment j'allais... Je fronçai les sourcils... Répondre, pas répondre? Pas répondre, garder son calme, sa place et rester discrète... Je vis sa main se diriger vers son arme... Qu'allait il donc faire? Et moi, que devais je faire? Il me mettait constamment à l'épreuve de trouver toute seule, c'était la meilleure façon d'apprendre mais parfois, je séchais, comme maintenant... Mais, ignorant mon mal de tête je ne fis pas attention aux armes que j'avais sur moi et glissai jusqu'à lui pour la lui substituer, sachant très bien qu'il en avait d'autres mais qu'il lui faudrait le temps de les sortir et m'arrêtai devant lui demandant en montrant le pistolet dans ma main d'une voix plate, que j'essayais d'entrainer, faisant disparaitre mes intonations un peu enjouée pour une ambiance si sérieuse: "Est ce ceci que vous cherchez?"
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Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Ven 30 Déc - 18:15
Lorsqu'Aileen Carter avait prit le jeune Phoenix Lewis sous son aile, elle n'avait pas eu le choix, et pendant une longue période elle n'eut de désir que de le voir abandonner la formation de pacificateur. Aujourd'hui elle le disait son pacificateur "parfait", et ils étaient devenus si proches qu'ils avaient fini par s'aimer se marier. Mais tout n'avait pas toujours été aussi parfait et simple entre le couple. Bien au contraire. Phoenix profitait de ces moments de félicités qui suivaient de prêt le mariage, car il ne se doutait pas que les disputes, les colères, et la violence prendront bientôt le bas sur les caresses amicales, et les baisers matinaux. C'était ainsi, depuis le début de leur relation cela fonctionnait de la sorte : la rivalité, le concours, le défis. Il s'agissait de placer la bars toujours plus haut. De toujours mettre à mal les capacités qu'ils pensaient acquises et demander l'impossible à l'autre dans le but de le faire craquer, et de le rendre meilleur. Ainsi, Phoenix, quant bien même il fut l'un des élèves pacificateurs les plus jeunes était aujourd'hui un pacificateur de talent, et dont le talent était reconnu de ses paires, plus âgés bien souvent. Il avait bien plus appris des difficultés et du dangers que des explications. Pour devenir pacificateur il ne s'agit pas de savoir comment tirer ou connaitre les lois. Il faut sentir le danger, développer un sixième sens qui permettent aux soldats du Capitole de toujours savoir d'où viendra le danger. Les meilleurs pacificateurs étaient ceux qui avaient su développer jusqu'à l'exacerbation ce don.
Il n'était cependant pas étonnant que Phoenix l'eut développé. C'était un gagnant des jeux de la faim. Il tâchait de l'oublier, car il se souvenait surtout de la mort de sa soeur. Mais durant des jours il avait su la garder cacher, la préserver des autres, la protéger, et lui même avait survécu. Il avait su éviter le danger, le sentir approcher et courir dans la bonne direction pour éviter une mort certaine. Assurément, l'entrainement tyrannique d'Aileen avait fini de faire de lui un soldat hors pair. Elle ne l'avait pas prise sous son aile, bien au contraire. Elle l'avait placé devant le précipice et avait tâché de le faire chuter à de nombreuse reprise. Dieu qu'il avait pu haïr cette femme. Elle l'avait poussé à tuer des innocents, des victimes du Capitole, des gens qui entendaient refaire la loi, des martyrs, des traitres. Sa vision du monde avait radicalement changé. Aujourd'hui il voyait le monde à travers le regard d'Aileen. Il voyait ce qu'elle lui montrait, et il prenait cette vision des choses pour une vérité absolue. Il ne s'agissait pas pour lui de faire dans le sociale, il se moquait des hommes aujourd'hui. Il ne voyait plus des visages, il voyait des fautes. Il voyait des numéros de dossier dans les salles du Capitole. Il n'y avait rien d'autre qu'il devait voir en eux. Il ne devait pas croiser leurs regards, sauf s'il s'agissait de rebelle. Il adorait voir la peur et la haine dans leur yeux exorbité et ensanglantés par le sommeil et la douleur. La torture était quelque chose de courant, c'était même une des premières pratiques enseignés aux jeunes recrus. Le premier meurtre, également, lors de ces interrogatoires qui souvent tournés aux cauchemars pour les accusés. Peu en réchappé. Peu était soigné, si ce n'était pour leur extorquer des informations supplémentaires, ou pour l’entrainement des plus jeunes.
Le sadisme et la cruauté étaient deux qualités que tout bon pacificateur se devait d'avoir. Alice Falsehood semblait posséder les deux à un niveau tel que Phoenix ne se souvenait pas d'avoir rencontré une femme aussi violente depuis longtemps. Aileen, certes, mais elle était un cas à part. Aileen était forcée d'être violente. Alice aimait cela. Cela se voyait sur son visage lorsqu'elle torturait quelqu'un. Phoenix avait été présent lors du premier interrogatoire de la jeune élève. C'est là qu'il avait demandé à être son formateur, son mentor. Elle l'intéressait, et au vue du chemin sans faute de Phoenix, personne n'avait eu à redire à sa décision. Elle était de ce fait devenue son élève, et elle semblait grisée par cette idée. La réputation de Phoenix devait sans nul doute le précéder, et la jeune fille restait à son écoute lors de leurs leçons. Bien qu'il ne parlait pas beaucoup. Il agissait, beaucoup. Il la mettait en danger, au bord du précipice, avec une arme braquée sur elle, et il lui demandait de s'en sortir. Et plus encore, il lui demandait de le désarmer et de retourner la situation. Elle l'avait compris, et elle tâchait toujours de le surprendre, de faire au mieux. Cela plaisait beaucoup à Phoenix qui s'amusait lors de leurs séances. Il ne le montrait pas cependant. Si Alice n'arrivait pas encore totalement à camoufler ses émotions, Phoenix était un as à ce jeu-là. Ainsi, durant des années, il avait su cacher son amour passionnel pour Aileen.
La jeune Alice arriva dans son dos, silencieusement, et ce n'est qu'une impression qui averti Phoenix de sa présence. N'importe qui d'autre se serait fait avoir. Mais un pacificateur de son calibre, ou un autre comme Hunter, n'étaient pas si simple à attaquer. Surtout de dos. Il serait vrai de penser que les pacificateurs possèdent des yeux dans le dos. Les traitres attaquaient leurs ennemis de dos, c'était un fait avérer. Dans ce monde, la noblesse n'était plus de mise dans la guerre. Il n'y avait que les coups bas qui blessés, mais sans aucune gloire. Cela attristait Phoenix, mais c'était une technique qui avait fait ses preuves. Lui n'était que trop ravi quand il pouvait vraiment se battre, au corps à corps, avec un rebelle, avant de lui tirer une balle entre les deux yeux. Quant à Alice, alors que Phoenix la salua, il sentit son arme glisser de ses mains, et en une seconde il se retrouvait face à Alice, tenant son arme vers lui. Il sourit intérieurement, mais garda un regard et une expression neutre. " Est ce ceci que vous cherchez? " Il pencha la tête de côté. Il accrocha le regard de la demoiselle qui devait être bien fière d'elle à ce instant. Cela s'entendait dans les intonations un peu trop aigües de sa voix. Mais elle s'était améliorée. Fut un temps, elle aurait accompagné sa réplique d'un sourire diabolique ou moqueur. Il s'empara du cran de l'arme et la posa prêt de son coeur. Dans un même mouvement, il avait sorti sa seconde arme de sa veste et l'avait posé sur la tempe d'Alice. “ Non. ” répondit-il à sa question.
Il ôta la sécurité, sans lâcher le regard d'Alice. Il resta ainsi un court instant. Puis il récupéra ses deux armes et les rangea à leurs places. Il fit un pas en arrière et regarda autour d'eux. Le soleil glissait doucement à l'horizon, et un chant d'oiseau était perceptible plus loin. Tout comme les premiers riverains qui s'éveillaient, ou faisait cuir le pain pour la journée. Le marché s'ouvrait doucement. Mais ils seront tranquilles pendant un moment, car les rebelles ne sortaient pas en matinée. Plutôt dans la nuit, au à midi. Il se tourna vers Alice. “ Ne discute pas, Alice. Tire, le plus vite possible. Un coup, un seul.” Il ne s'agissait pas de faire dans la dentelle. Il ne fallait pas jouer, au début, avec les ennemis. Phoenix lui même avait oublier cette règle fondamentale, quelques semaines plus tôt. Aujourd'hui une cicatrice immense déformée son épaule et le faisait encore souffrir quelque fois. Il avait engagé la conversation avec une rebelle sans s'assurer qu'elle n'était plus un danger. Sans la réduire à néant. Il ne s'agissait de placer ces êtres face aux précipices. Il fallait les y pousser, les condamner, les suspendre quelques temps avant de finalement découper la corde et les voir sombrer. “ Je suis ton ennemi, Alice. Désarme-moi. Tue-moi. ” exigea-t-il en se tournant entièrement vers elle. Trois mètres les séparaient. Aujourd'hui elle devait apprendre à être rapidement, concentrée, et surtout agile. A ne pas sourire, à ne pas être fière. Il ne s'agissait pas d'être fière de tuer. Il s'agissait simplement d'exécuter les ordres. Il n'y avait rien de personnelle là-dedans, dans ce métier. Il n'y avait que des actes, nulle pensée.
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Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Dim 15 Jan - 12:56
Dans un geste il avait repris ses armes, c‘était tourné vers moi. Un instant et pour la première fois de la journée je croisai son regard, son regard froid, sans expression, sans une once de joie, de tristesse ou de colère… Je me demandais comment il faisait pour faire ça? Pour ne laisser aucun sentiment transparaitre alors qu’à l’intérieur tout était peut être tempête et ouragan… Je m’en doutais bien, je ne connaissais presque rien de la vie de mon instructeur mais je savais bien qu’il avait tué sa sœur, d’à peine treize ans, lors des jeux, je me souvenais de ce jeune garçon du district onze qui avait gagné les jeux de la faim il y a quelques années… Il était vraiment différent maintenant, plus rien à voir avec ce gosse qui s’était fait traqué par les siens, par sa famille et ses amis, tous ceux pour qui il avait gagné ces jeux… Il avait changé du tout au tout, même son prénom n’était plus le même, comment s’appelait il avant déjà? Impossible de m’en rappeler, ce n’était pas très important donc… Il avait désormais retrouvé le bonheur grâce à Aileen… Il avait l’air heureux, du moins pour le moment, le bonheur n’était jamais qu’une pause dans ce monde de pleurs et de morts. Personne n’échappait à ça, je le savais bien pour en avoir fais l’expérience… Mais ses paroles auraient pu notablement réduire sa vie heureuse… Sa vie tout court…
“ Je suis ton ennemi, Alice. Désarme-moi. Tue-moi. ” Il ne fallait pas m’en demander plus. Et surtout pas en ce moment où, instable et le cerveau embrumé par l’alcool je pourrais faire tout ce que l’on me disait. Surement Phoenix n’avait pas réfléchis à cette possibilité lorsqu’il m’avait donné cet ordre. Ou peut être que si mais, qu’il ne me pensait pas capable de le faire. Après ce pacificateur ne me connaissait pas, il ne savait pas qui j’étais, ce que j’avais vécu, ce que j’étais devenu à travers les années passées avec elle dans mon corps. Personne ne me connaissais, j’étais en plus sure qu’ils n’en avaient rien à faire de ma personne, je devais faire mon travail, pour eux il n’y avait personne derrière le masque, ce n’était pas le problème, le problème c’était que je devais le tuer, plus je voulais le tuer. Cette pulsion que j’avais ressentie quelques instants avant d’avoir retrouvé le corps inanimé de mon frère dans mes bras… Je n’avais pas pu m’empêcher de le tuer, et ce même si je my mettais tout mon être afin d’empêcher le drame… Je l’avais tué et après parfois nous en riions. Nous étions fière de ce que nous avions fais, heureuse de voir la tristesse dans les yeux de ceux qui l’aimaient, de voir les larmes sur leurs joues et leurs cris de désespoir lorsqu’ils l’ont découvert dans cette marre de sang, ils étaient tellement idiots… La mort arrivait tout le temps à un moment ou à un autre, le seul point triste était le fait que la mort de l’enfant était arrivée avant celle du parent, mais dans un monde où les jeux prenaient la vie de vingt trois enfants tous les ans ce n’était pas chose rare… Ils étaient tellement faibles… Mais ce n’était pas leur faute, on ne né pas fort, on le devient, par la sueur, par les pleurs, par les supplications, les combats et le sang, beaucoup de sang versé, le sien et ceux des autres parfois… Et aujourd’hui, le sang d’un autre, de quelqu’un qui avait foi en moi, peut être, je ne le savais pas trop, mais qui avait fait l’erreur de me dire de le tuer… Je n’avais jamais rechigné à obéir à un ordre surtout si celui-ci me disait de tuer… Dans un geste, aussi rapide que précédemment je le fis tomber sur le sol non sans éviter les coups qu’il me donnait je le désarmai de deux de ses armes que j’envoyai au loin avant de sortir l’une des mienne et d’un geste précis de tirer. Il s’effondra, on aurait pu dire qu’il dormait, si seulement le sang ne s’écoulait pas de la plaie qu’il avait au niveau du cœur pour créer un contraste saisissant avec la neige blanche qui s’étalait sous mes pieds, les joies de l’art, les couleurs, c’était beau… Comment vivre dans un monde sans couleur? Où tout se résumait en teintes de noir et de blanc… Cela devait être vraiment ennuyeux… Et qu’aurait été la fin de la vie d‘un héros en noir et blanc? C’était déjà une bien triste nouvelle en ce beau matin d‘hiver sans y rajouter le terne du gris…
Soudain je rouvris les yeux et sortis de mes pensées, devant moi bien droit et surtout bien vivant, Phoenix venait de terminer sa phrase et m’observait une lueur de défis au fond de ses prunelles noires. Je me repris rapidement, ne voulant pas montre qu’Echo avait repris le contrôle de mes pensées durant quelques instants… Je n’aimais pas ça, en même temps, personne n’aimerait ça, de plus, d’habitude elle se tenait tranquille durant mes leçons, mais peut être l’opportunité de tuer un pacificateur, un des meilleurs par la même occasion, a été plus forte que tous les problèmes que cela aurait pu nous apporter… L’alcool que nous avions avalé ne devait pas arranger la chose… Elle était inconsciente, et bien trop jeune dans sa tête, ses actes n’étaient pas ceux d’une femme mais ceux d’une jeune adolescente… Elle était bien trop immature par rapport à moi, c’était surement pour cela qu’elle était encore du coté des rebelles, ce n’était qu’une histoire d’enfants, à l’âge adulte on comprenait bien que ce n’était qu’une chose faite pour nous laisser nous évader. La vie était dure sous la tutelle du capitole, j’étais bien placée pour le savoir, mais après tout, nous avions vécus presque un siècle comme ça et nous étions toujours là, plus, il y avait encore beaucoup d’adeptes du capitole, chaque jour plus, cela voulait bien dire ce que cela voulait dire, que le Capitole était une valeur sure… Et, enfant qu’elle était, Echo ne l’avait pas encore compris, mais ce n’était pas grave, tant qu’elle me laissait avoir le contrôle, ce n’était pas grave. Je l’aimais bien cette petite, j’avais, comme envie de la protéger et ce même si elle était une ennemie… Surement parce que nous étions les mêmes après tout, que nous ne faisions qu’un… Et nous n’avions donc pas le choix de nous apprécier ou pas, nous étions bien trop proches mais il faudrait me rappeller de lui rendre une petite visite lorsqu’elle se retrouverai avec des personnes influentes de la cause rebelle et plus exactement du district treize. Je me demandais comment elle réagirait si je la faisais frapper un des lieutenant du district disparu… Elle ne le prendrait pas très bien et je comprendrai pourquoi. Alors si elle n’aimait pas ça, qu’elle ne me le fasse pas vivre! Rapidement, mettant de coté mon différent avec Echo, j’analysai la situation bien décidé à montrer à mon instructeur ce que je savais faire sans pour autant en arriver à une situation aussi extrême qu’était de le tuer. Il fallait montrer que je pouvais le tuer sans pour autant le faire, tout était dans la complexité de ces deux actions… Je devais commencer par la première partie, le désarmer… Car lui tirer une balle dans la tête à la distance où je me trouvais ne serait pas compliqué mais le fait était que si je devais pas le tuer je devais éviter de me faire tuer à sa place. En quelques regards je trouvai toutes ses armes. Si j’arrivai à faire tomber sa veste de pacificateur, les deux premières seraient à découvert et tomberai sur le sol, pour la dernière, dans son dos, cela risquait d’être plus compliqué… Peut être qu’en le faisant tomber sur le ventre et en passant au dessus de lui je pourrai la récupérer et… Plus le temps de réfléchir, j’avais déjà été trop lente… Me jetant sur lui je fis un écart au dernier moment pour arracher sa veste. Comme je l’avais prévu deux des armes tombèrent sur le sol. D’un coup de pied je les envoyai plus loin pour qu’il ne puisse pas les récupérer de suite et, arrivée derrière lui je le fis tomber sur le sol et récupérai enfin son arme et la pointai sur le derrière de son crane. J’enlevai la sécurité et me préparai à tirer, dans quelques instants et si mon doigt glissait sur la détente ça serait terminé pour Phoenix Lewis… Mais non, je ne le ferai pas, en un soupir je dis: « Et après ça? » Je ne pouvais pas le tuer mais il fallait bien que je montre que je pouvais être dangereuse… Avant qu’il eut le temps de répondre je tirai une balle dans le sol juste à coté de sa tête éclaboussant son visage de neige. Avant de me relever et de dire froidement: « Relève toi! Relève toi! Marche jusqu’à l’arbre! Vite! »
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Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Mar 31 Jan - 7:40
Le soleil illuminait la prairie du district deux d’une lueur triste, mélancolique, froide. La neige brillait sous les rayons, d’une douceur extrême. Les plaques de verglas donnaient l’impression d’être sur une mer immobile, comme si le temps c’était soudainement arrêté, un court instant, pour laisser place à la simple beauté de l’instant. Le ciel était brumeux, les nuages gris et blanc se déplaçaient mollement sur la surface azur, et les oiseaux étaient peu nombreux à déstabilisait la perfection du paysage. Tout était calme, silencieux, endormi. Et au milieu de cette prairie ensommeillée, se tenaient deux silhouettes blanches et rouges. Phoenix et Alice Falshood s’étaient levés tôt ce matin-là. La jeune fille avait été appelé par son mentor et maître afin de prendre une leçon. Phoenix avait la prétention d’en faire une pacificatrice de talent. Il n’était pas très pédagogue. Il n’expliquait pas les choses, il trouvait que cela n’avait que peu d’intérêt. Et surtout, il était bien plus intéressant d’apprendre par soi-même. Les choses devenaient instinctives alors. Il ne s’agissait pas de se demander ce qu’il convenait de faire, il s’agissait d’agir. Lors d’un entraînement le risque était quasiment nul. Les entraînements étaient profondément ennuyeux, autant pour l’élève que pour le maître. Phoenix n’aimait pas se reposer sur ses lauriers. Il avait le besoin constant d’éprouver ce sentiment de vivre. Il avait besoin de se sentir vivant. Il avait besoin de ressentir son cœur battant dans sa poitrine, son souffle se couper sous la douleur, son corps meurtri par les brûlures de l’effort. Il avait besoin de la souffrance, plus encore que de tout le reste. Il n’y avait qu’en souffrant qu’il sentait l’intérêt de vivre. C’était sans doute horrible de penser cela alors qu’il venait d’échanger ses vœux avec la femme de sa vie, mais il voyait les choses ainsi : le bonheur avait beau lui paraître suffisant, il savait que ce n’était en réalité qu’une absence de souffrance. L’homme ne savait pas être heureux. Il lui semblait que la joie, le bonheur, le contentement, étaient des sentiments semblables. Alors que le plaisir, la souffrance, la peur, étaient profondément différents. Les hommes étaient faits pour ressentir la douleur. Ils ne savaient pas aimer comme il se devait de l’être. Phoenix aimait Aileen, cela en était presque douloureux. Il avait le désir de ne faire qu’un avec elle, mais cela lui était impossible. Il voulait constamment être à ses côtés, la sentir contre lui, en lui. Il voulait qu’elle lui appartienne entièrement. Il était frustré de ne pas pouvoir l’avoir en lui. C’était une relation particulière qui unissait les deux amants. Ils étaient attirés par le sang, ils se nourrissaient de la souffrance des autres. Phoenix avait beau savoir que cela était insoutenable à Aileen, il ne pouvait pas s’empêcher de voir une lueur de jouissance dans le regard de la jeune femme lorsqu’elle appuyait sur la gâchette. Cependant, cela n’avait rien à voir avec l’extase qui se lisait dans le regard d’Alice. Phoenix l’avait vu. Chez Aileen cela était la preuve d’un professionnalisme, d’une retenue qui faisait qu’elle était meilleure que tous les autres. Chez Alice cela pouvait très vite être dangereux, voir catastrophique.
Le fait d’aimer tuer lui était familier. Il aimait tué, c’était sur, mais il ne vivait pas uniquement à travers cela. Il était sensible à d’autre beauté. L’amour avait bien plus de couleur que le sang. Voilà donc ce qui avait sauvé Phoenix d’une vie perdue dans les larmes et le meurtre. L’amour, uniquement. C’était le même amour qui pouvait sauver Hunter, mais qui l’avait condamné à être plus meurtrier encore qu’auparavant. Pour les pacificateurs il n’y avait que cette échappatoires. Ils étaient insensibles aux joies passagères, ils n’étaient plus sensibles au beauté du monde. Ils ne voyaient de l’ignominie humaine. Ils ne voyaient que les traites du Capitole, les fraudeurs, les voleurs. Ils ne voyaient plus mêmes des hommes, ils voyaient des victimes potentielles. C’était le résultat d’années de formations et de tuerie. Pour pouvoir continuer de vivre il ne s’agissait plus de voir les hommes, les possibles maris, femmes ou mère dans le visage de ces victimes. Dans chaque regard il ne voyait plus l’espoir d’une vie, mais la condamnation des fautes passés. Ils étaient des anges de la mort, ils n’apportaient nul réconfort, ils n’étaient que des ombres qui accompagnés la mort. Des messagers, des tourmenteurs. Cependant, ce n’était pas ceux qu’ils tuaient qui en pâtissaient le plus. C’était ceux qui restaient pour pleurer les morts, sans comprendre, soumis à l’injustice de ces actes cruels commis par les pacificateurs. Ce n’était pas un métier que les enfants rêvés d’exercer. Phoenix ne connaissait pas un seul pacificateur qui rêva de couteau, de torture et de sang depuis l’enfance. Cependant il y avait un moment dans la vie, où il apparaissait clairement que le seul moyen de posséder entièrement l’existence de quelqu’un, c’était en regardant briller dans son regard le dernier souffle de vie. Cette couleur, plus lumineuse qu’aucune autre, était une extase pour Phoenix. La dernière lueur de vie dans le regard d’une enfant, mourrant par ses mains. La preuve que la vie ne tient qu’à cela. Une lueur. Une flamme dans le regard, qu’il est si facile d’éteindre. Il suffit d’un geste, une esquisse. Il suffisait de faire glisser son doigt sur la gâchette.
Il était parfois difficile à Phoenix de l’admettre. Faire glisser son doigt… Cela semblait être si simple. La mort était si proche de lui, que parfois il se sentait irrémédiablement attiré par elle. Telle une amante qui fuyait toujours son étreinte, elle dansait autour de lui, charmeuse. Mais jamais il n’arrivait à l’atteindre. Il n’était pas mort au Jeux. Pourtant il avait tué sa sœur. Ou l’avait cru. Il n’était pas mort durant ses années de solitude, pourtant il avait éprouvé la douloureuse envie d’en finir. Il n’avait pas réussi à appuyer sur la gâchette lors de sa formation, pourtant la mort l’entourait de toute part, et lui était devenu presque familier. Aujourd’hui il avait résolu de vivre. Il n’était pas vivant, loin de là. Il ne vivait qu’à travers la mort des autres. La mort des espoirs d’un monde meilleur de ces fous qui pensaient que le Capitole n’était qu’un régime injuste. Ils oubliaient bien souvent que c’était le même Capitole qui leur avait permis de vivre en paix. Car comment réussir à grandir et à survivre dans un monde en guerre constante. Certes, les jeux pouvaient être la preuve d’un despotisme exacerbé, mais cela n’était rien. Le Capitole sauvait ces jeunes d’une vie faite de peur en leur offrant la possibilité de devenir quelqu’un. De sortir du lot. D’être autre chose qu’un enfant dans la foule. Phoenix avait la présomption de croire qu’il était devenu quelqu’un. Certes, il n’était pas un gagnant des jeux comme les autres. Renié par son district, le voir devenir mentor aurait été une catastrophe pour un district onze enclin à venger la perte d’une de ses filles tant aimée comme l’était Domino. Alors, si Phoenix n’était pas devenu un héros, il était devenu un démon. Un tueur, un pacificateur. Mais toujours dans l’extrême, il ne lui suffisait pas d’être un pacificateur parmi d’autre. Il devait être un des meilleurs. Et à son âge, son expérience professionnelle était une grande première. Il avait vingt-deux ans, mais avait réussi à avoir le respect de pacificateurs tels que Hunter, de dix ans son aîné. Aujourd’hui, il voulait former à son tour des êtres d’exceptions. Il voyait bien plus de beauté dans la mort que dans la vie.
Alors s’il demanda à Alice de le tuer, c’était sans doute sans se douter qu’elle pourrait le faire, mais en l’espérant quand même. Il ne voulait pas laisser Aileen, son bonheur, ou sa nouvelle vie. Mais il ne pouvait pas s’empêcher de trouvait la mort attrayante malgré tout cela. Il prenait toujours des risques, que ce soit en mission, ou durant des entraînements. Aileen le lui reprochait, car elle craignait sans doute de le perdre. Mais même s’il lui avait promis d’être plus prudent il n’en faisait rien. Il avait besoin de ressentir l’adrénaline. Il avait besoin de se sentir au bord du précipice. Il s’ennuyait lorsque les choses étaient trop simples. Il était une tête brûlée, et un jour il en mourrait sûrement. Mais pas aujourd’hui. Alice n’avait aucune raison de pousser à l’extrême son ordre. Elle était là pour apprendre, et elle avait de la chance qu’un pacificateur tel que Phoenix ait pris la décision de la prendre pour élève. Elle aurait pu devenir quelconque. Là elle sera exceptionnelle. Phoenix s’en faisait la promesse, et il mettait un point d’honneure à toujours aller au bout de ses envies, de ses ambitions. Il avait de grands projets pour Alice, et pour le moment, si tout allait bien, elle était en bonne voie pour les réaliser. Mais elle aimait le sang, elle l’aimait beaucoup trop, et lorsque Phoenix lui donna l’ordre de le considérer comme un ennemi et de le tuer , il perçut une lueur de joie sadique traverser le regard de la jeune femme. Pendant un court instant, il se dit qu’il devait se tenir prêt à se battre pour rester en vie, parce qu’elle allait véritablement le tuer. Mais cela passa, et comme si cela n’avait pas vraiment été de son fait, l’expression de la jeune fille changea du tout au tout. Perturbé, Phoenix ne fit pas cas des secondes qui s’écoulèrent avant de la jeune fille esquisse un mouvement. Il se dit qu’il avait de la chance, qu’il était passé à très peu de chose de mourir. Il devait avoir une conversation avec Alice sur ce sujet. Elle devait apprendre à apprécier son travail, à aimer tuer. Mais pas à s’en réjouir. Elle ne devait pas aimer cela jusqu’à l’extase. Elle devait apprendre à être sensible à d’autres beautés. Phoenix était inquiet, cela pouvait condamner la jeune fille. Le Capitole n’acceptait par les meurtrier, les criminels dans ses rangs. Des tueurs, non pas des criminels. La différence était mince, mais les pacificateurs la ressentaient. Ils suivaient les ordres, ils n’assassinaient pas leurs victimes.
Tout ensuite se passa très vite, et Phoenix ne posa quasiment pas de résistance. Il ne saurait dire pourquoi. Peut-être parce que cette lueur dans le regard d’Alice l’inquiétait vraiment. Alors, très vite, il se retrouva sur le sol, et désarmait. Alice, elle, était dans son dos, son arme à la main, prête à tirer. Il l’observait du coin de l’œil. « Et après ça ? » Phoenix ne souriait pas cette fois. Il regarda la main de la jeune fille ôter la sécurité de son arme, et pointer la neige à côté de son visage. Elle tira, et il se retrouva couvert de neige. Il était resté impassible. Si elle avait voulu le tuer, elle aurait sans doute réagit plus vite. Il allait pour prendre la parole, lorsque la jeune fille le désarçonna par un cris soudain. « Relève toi ! Relève toi ! Marche jusqu’à l’arbre ! Vite ! » QUOI ?! Il était surpris, et cette fois cela dû se lire sur son visage. Il se releva dans un geste ample, et regarda du côté de l’arbre. La voix de la jeune fille avait trahit une forme d’enthousiasme, d’excitation. En effet, là, courrant vers l’arbre, à quelques mètres d’eux, deux jeunes gens. Un couple, qui devait sans doute avoir leur âge. Ils les regardèrent, et jetèrent quelque chose dans leur direction. Il ne fallut qu’un temps à Phoenix pour réagir, il s’empara du corps d’Alice et la projeter deux mètres plus loin. La bombe explosa. Une bombe artisanale, comme les rebelles en faisaient parfois dans les districts de carrières. Le pacificateur se trouva projeter quelques mètres plus loin, et ses armes volèrent dans les airs. Son oreille bourdonna. Il était couvert de neige, et sonnait, mais cela ne le dérangea pas pour se lever. Des yeux, il chercha son arme fétiche. Le cadeau d’Aileen… L’arme de trouvait sur sa droite, sous une couche de neige. Il courut la récupérer, ôta la sécurité, et tira dans la direction des deux rebelles qui courraient à découvert. Il tira, une seule balle. Elle se logea dans la jambe de la fille qui laissa échapper un cris de douleur. Le garçon n’eut d’autre choix que de s’arrêter alors qu’elle s’effondrait sur le sol. Phoenix retourna vers Alice et lui proposa son aide pour se relever. Elle semblait aller bien.
Il se tourna vers le couple. Il était à portée de leurs armes. « Ce sont des rebelles. Des fuyards. S’enfuir ainsi, par la prairie, est punie par la loi. C’est un acte de trahison, et une preuve de l’appartenance au clan rebelle. » Enonça-t-il en restant immobile. Il se tourna ensuite vers Alice, et la regarda dans les yeux. « Pourrais-tu te retenir de les tuer ou l’envie de sang est-elle trop forte, Alice ? » C’était une vraie question. Les deux rebelles seraient pris par ses soins. Mais pour le moment, le muscle de la jeune fille devait être déchiré, et un ligament segmentait, de tel sorte que sa jambe ne puisse plus la soutenir et que la douleur soit si insoutenable qu’elle ne puisse bouger sans hurler. Son compagnon, lui, ne semblait pas décider à la laisser seule, malgré la présence des deux pacificateurs à proximité. Quant à Phoenix, il savait pertinemment qu’ils étaient piégés. Ce qui l’intéressait, lui, c’était de savoir jusqu’à quel point Alice était prisonnière de son désir de sang.
Invité
Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Lun 2 Avr - 10:59
Je n’avais pas réagis de suite lorsque Phoenix m’avait suivie, j’avais certes aperçus ces rebelles mais je ne m’attendais pas à ce qu’il marche à mon manège, je n’aurais même pas pensé prononcer ces mots à un moment… Peut être Echo avait pris le contrôle quelques secondes de nouveau. Je me sentais faible à ce moment là, je n’aimais pas qu’elle soit de plus en plus forte cette peste. C’était mon corps et celui de personne d’autre et elle ne me l’arrachera pas de si tôt. Je repris bien vite mes esprits pour me concentrer sur ces rebelles, étais ce des rebelles? Ou seulement des jeunes qui s’amusaient? Non, vu leur équipement, c’était des rebelles qui tentaient de quitter le district deux. Et c’était interdit par la loi, ils allaient le regretter je pense… « Devons nous les arrêter? » Demandai-je très calme en passant une main dans mes cheveux pour les remettre en place, simple réflexe alors qu’ils me tombaient devant le yeux. Fixant mon instructeur j’attendais qu’il dise quelque chose ou esquisse un mouvement, en vain.
Quelques secondes après, sans me donner une seule chance de me dégager de cette attaque, je me retrouvai projetée dans un bruit sourd quelques mètres plus loin. Heureusement pour moi je tombai dans la neige fraiche, et un peu amortie par cette douce matière blanche je me redressai rapidement, sans pour autant me relever totalement et je laissai échapper un grognement agacée de m’être faite avoir comme tel. Je secouai la tête et me tournai vers mon mentor qui récupérai ses armes avant de remarquer que mon oreille gauche ne m’offrait plus aucune sensation, plus aucun son ne me parvenait par ce coté si me laissant totalement désorienté et désemparée devant cette scène plutôt étrange. Je vis le sang de la jeune fuyarde gicler sur le satin de la neige faisant apparaitre le contraste entre le calme de cet endroit et la folie qui régnait dans le cœur et dans l’esprit de ces rebelles. Sa folie couleur rouge sang qui tachait le blanc d’un monde parfait… Je n’avais pourtant pas le temps d’observer la beauté de ce tableau, pour le moment du moins puisque mon maitre ne devait pas apprécier que je m’attarde trop sur le paysage glacé des plaines… Portant la main à la partie blessée de mon crane je sentis un liquide chaud, un peu visqueux malgré tout, se répandre sur mes doigts. Je maugréai, cela allait me valoir alors que les derniers que l’on m’avait posé étaient à peine résorbés, quelques points de suture… Si j’avais de la chance, si mon ouie revenait sans problème, sinon, j’allais avoir du mal à être au top de mon niveau, je savais très bien que je me débrouillerai quand même, que je ferais face à cette nouvelle difficulté et que je deviendrai quand même la meilleure des pacificatrices mais cela serait encore plus difficile. Comme si avoir une personnalité rebelle qui ne pensait qu’à tuer tous les pacificateurs et autres pro capitole n’était pas assez… Secouant la tête devant cette constatation je tentai de garder une vision claire malgré le mouvement sans grand succès. Je testai à nouveau l’ouïe de mon oreille gauche en claquant des doigts a coté, bruit qui ne fit que résonner dans mon autre oreille à mon grand désespoir, avant d’essuyer mes mains pleines de sang sur ma veste et d’accepter l’aide de Phoenix pour me relever en cachant ma blessure sanguinolente avec mes cheveux de geai qui, à ce rythme là, entre la neige, la sueur et le sang n’allaient pas tarder à être bien poisseux… Je n’aimais pas être blessée, surtout lorsque cela m’arrachait une part de mes sens, j’avais l’impression d’être faible et même si j’arrivais à me remettre rapidement, le peu de temps où je me retrouvais désemparée semblait durer des jours… Et c’était bien ce que je ressentais à ce moment là alors que je marchai vers mon mentor qui avait l’air beaucoup moins sonné que moi, beaucoup moins touché par la bombe et pourtant il m’avait protégée…
D’un geste rapide, il récupéra son arme qui était tombée dans la neige et se mit à l’essuyer assez méticuleusement. Je me demandai quelques secondes pourquoi il y mettait tant de cœur et de tendresse mais me souvenus bien vite que cette arme lui avait été offerte par sa femme, c’était pour ça qu’il l’aimait tant. J’avais du mal à comprendre cette notion d’amour, d’amour exclusif et fidèle, d’amour éternel, c’était quelque chose que je ne connaissais pas et que je ne n’avais jamais vécus jusqu’à présent. Et c’était peut être pour cela que je trouvais cela dommage, dommage de gâcher le si bon potentiel de Phoenix. Car, lorsqu’il était occupé avec son grand amour il n’était pas concentré sur sa mission, qui était de détruire les rebelles, jusqu’au dernier, et c’était ça à quoi il devait se concentrer, et non à passer son temps entre les bras de sa belle rousse… Mais je ne le ferai jamais part de mes impressions par rapport à sa bien aimée, il devenait bien trop méchant lorsqu’il s’agissait d’elle. Et je ne voulais pas me le mettre à dos, après tout il était ma meilleure chance de devenir la meilleure pacificatrice qu’il soit… Ce n’était donc pas à moi de lui donner des conseils et de me mêler de ses affaires, c’était plutôt l’inverse et c’était l’une des choses que je n’appréciai pas forcement… Et que lui non plus n’apprécierai pas… Comment réagirait il s’il savait que mon joli minois pourtant si froid et cruel pouvait cacher une personnalité rebelle capable de tuer un pacificateur comme lui de sang froid? Il me tuerait, je suis sure qu’il me tuerait, ou alors il me livrerai aux autorités du président Snow et je serai torturée et peut être tuée sous les coups des autorités… Mêmes autorités que je représentais en ce moment même en étant élève pacificatrice. Il ne fallait jamais qu’il le sache, il ne fallait jamais que quiconque le sache, sinon tout était finis… Alors, je soupirai et enfermai à nouveau ces pensées dans mon cerveau dans l’espoir de ne plus penser à ma fin avant des nombreux jours, voir mois… Cela ne me dérangerait pas de l’oublier mais pour cela il faudrait qu’Echo disparaisse à jamais et cela n’était pas possible, du moins j’imaginais bien que ce n’était pas le cas, et du coup, je ne pouvais oublier ce qui me rongeait chaque jour.
Après avoir récupéré son arme il tira un coup dans la jambe de la fuyarde qui s’effondra sur la neige blanche. Je fis un sourire, presque heureuse de remarquer le sang couler de sa plaie mais je cachai vite ma joie par un masque de froideur essayant de me souvenir des règles énoncées par mon mentor et de les suivre à la lettre. Je me devais de me battre contre mes instincts et ce même si cela pouvait m’aider durant une mission future. Pour le moment, j’étais élève et je devais être une bonne élève, même une excellente élève et de ce fait je ne pouvais que me plier aux exigences de Phoenix et ce même si pour cela je devais faire des sacrifices… Enfin, ce n’était pas vraiment un sacrifice, juste une pause dans mes besoins de sang… Je me rattraperai bien plus tard lorsque personne ne pourra me déranger dans mes plans… Dans mes plans d’anéantissement de l’espèce rebelle. Si le racisme était un crime je deviendrai une criminelle mais ce n’était pas le cas, j’étais juste une défenseuse des valeurs de Panem et ce jusqu’au jour où mon cœur s’arrêtera de battre, je n’avais pas l’intention de me laisser un seul jour de répit, jusqu’au moment où les rebelles disparaitraient définitivement… C’était ma tache, j’étais née pour vivre ça et cela même si le bon dieu m’avait obligée à supporter Echo, cette gamine écervelée et rebelle qui ne pensais qu’à sa petite personne en mettant en danger la vie de centaines d’innocents en voulant changer le monde. Comme ces rebelles, ces deux petits jeunes, un couple d’amoureux comme Aileen et Phoenix qui pensaient que l’amour suffirait et pourrait leur ouvrir toutes les portes et surtout peut être les portes du bonheur. Le bonheur? C’était tellement subjectif, il n’y avait pas de définition propre au bonheur, pour Phoenix cela devait être de passer du temps avec sa femme peut être? Pour ces deux jeunes, d’être libre, plus sous l’emprise du capitole? Et moi dans tout ça? Le bonheur c’était quoi pour moi? Voir le sang couler et les visages se tordre de douleur lorsqu’une balle ou la lame d’un couteau traversait la chair tendre? Était ce le fait de se sentir puissante devant les larmes des victimes? Non ce n’était pas des victimes, c’était des criminels, je devais penser comme tel sinon la porte des rangs des pacificateurs serait fermée pour moi et ça cela serait m’enlever ma seule part de… De bonheur? Mon bonheur concernait il le fait d’être pacificatrice? Peut être… j’avais du mal à mettre un mot sur ce que je ressentais lorsque je faisais mon boulot de défenseuse de l’ordre, c’était même pas descriptible mais peut être que cela ressemblait à du bonheur… Je n’avais jamais ressentis cette émotion avant alors je ne pouvais pas dire si s’en était… Mais j’imaginais que c’était assez ressemblant… Il faudrait peut être que je pose la question un jour, après tout Phoenix était là pour répondre à mes interrogations aussi… Mais je ne voulais pas passer pour une enfant qui ne savait pas ce qu’était la vie, dans le dictionnaire bonheur est définis comme ceci: Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l'esprit et du corps, d'où la souffrance, le stress, l'inquiétude et le trouble sont absents. Mais le trouble le stress et l’inquiétude faisait partie intégrante de ma personne, à cause d’Echo… Je n’avais donc pas droit au bonheur? Peut être étais je réduite à vivre sans connaitre le bonheur… Peut être même étais ce à cause d’Echo qui avait tué notre frère à son premier réveil, tuer quelqu’un de sa famille, tuer un enfant, quoi de plus horrible en y pensant? Mais maintenant cela faisait partie intégrante de ma vie et la mort je la voyais derrière chaque arbre et, à chaque angle de rue je m’attendais à apercevoir le fantôme d’une de personnes que j’avais tué, un enfant, un jeune femme blonde aux visage d‘ange taché par des éclaboussures de sang, un homme mur aux traits défigurés par la douleur de son bras sectionné, ou encore, la toute dernière en lice, cette femme aux longs cheveux roux qui attendait un enfant et que j’ai tué en commençant par lui ouvrir le ventre… Je m’attendais à voir ces entrailles déversées sur le sol ou le corps de ce petit bébé agité de spasmes violents faisant s’ouvrir parfois ses yeux injectés de sang qui ne verraient jamais rien… C’était peut être pour cela que je n’avais pas droit au bonheur moi non plus, parce que j’avais pris celui de temps de personnes que le mien m’avait été enlevé en contrepartie… Je comprenais à présent, tout n’était qu’un juste retour des choses. Mais je ne pouvais donc pas tomber plus bas et c’est ça qui allait me pousser à faire encore plus pour arriver à mes fins.
J’avais la tête qui tournait à cause de ma blessure et l’odeur de sang qui arrivait à mes narines n’arrangeait rien à mon état, je devenais un animal, un prédateur sanguinaire qui était bloqué dans sa cage, mes mains tremblaient et j’avais envie de faire les cents pas, pour m’empêcher de me jeter sur ces rebelles et de leur faire regretter leur attaque et leurs idées révolutionnaires, pour leur faire comprendre qu’ils n’étaient que des fourmis dans un monde de géant et ils seraient écrasés aussi facilement que le vent emportait une feuille morte… Ils allaient être décimés, peut être pas tous mais la plus part allait mourir et ils pensaient qu’ils allaient gagner cette guerre… Naïfs, ils étaient bien trop naïfs pour survivre dans ce monde. Il fallait apprendre à penser à soi avant de penser au collectif. Survivre avant d’aider les autres à faire de même, sinon tout était bien trop compliqué et on finissait six pieds sous terres dans un cercueil en bois flottant dans une tombe sans aucune fleur pour la rendre moins froide et impersonnelle, sans aucune preuve d’amour ou de reconnaissance de ceux que l’on a sauvé et qui ne se souviennent même pas du visage de celui ou celle à qui ils doivent la vie. Je ne voulais pas finir comme ça, je me battrai pour moi et pour moi seule et pour mes intérêts personnels. Après, dans un second temps si ceux-ci rejoignaient les intérêts de Snow et de son gouvernement ce n’était qu’un plus. J’étais un animal, un prédateur sanguinaire mais j’étais une manipulatrice stratège, je me débrouillais pour rallier la cause de tous en ma faveur et c’était ça qui faisait de moi une gagnante, une guerrière et une survivante et de ces rebelles des perdants… Phoenix me regarda dans les yeux quelques secondes et malgré mon oreille endommagée je réussis à entendre ce qu’il me disait, il me mettait au défi de résister à mes envies de sang. Il me connaissait beaucoup trop bien et cela m’arracha un soupir agacé, je n’aimais pas être perçue au grand jour comme cela mais c’était un des désavantage d’être entrainée par le meilleur en son domaine, on ne pouvait rien cacher à Phoenix Lewis… C’était tout de même un avantage parfois, il était le mieux placé pour me faire travailler mes faiblesses et ma soif de sang en était apparemment une. Je jetai un coup d’œil au couple puis me retournai à nouveau vers mon instructeur en me mordant la lèvre puis je pris un visage résolu et dis froidement: « Ce sont des rebelles ils méritent de mourir mais ce n’est pas à moi de leur faire endurer ça… » Je faillis ajouter un malheureusement mais me retins me contentant d’exprimer ma frustration par une main serrée sur mon arme favorite. Je crus reconnaitre l’un de ces rebelles, mais sur le coup je n’osais pas imaginer que c’était vraiment la personne que je pensais. Finalement la curiosité fut trop forte et sortant mon arme pour montrer que s’ils faisaient un seul geste s’en était finis d’eux je m’approchai de l’endroit de leur salut. J’ouvris de grands yeux lorsque ma supposition se fit juste, c’était bien lui. Me figeant je criai à Phoenix: « Lewis est-ce que c’est une blague?! » Je m’attendais à l’entendre lâcher un petit rire me faisant comprendre que c’était juste un exercice et qu’Alejandro n’était pas vraiment un rebelle mais apparemment c’était faux. Alors sois il n’était pas au courant, sois il était très bon acteur, sois je devais me faire à l’évidence qu’un élève pacificateur était dans les rangs des rebelles… Je soupirai, c’était vraiment incroyable. L’un des meilleurs futurs éléments des pacificateurs, pas autant que moi bien sur mais tout de même, qui succombait à l’appel des rebelles. Ces pauvres gens étaient comme les sirènes des mythes antiques qui attiraient les marins dans l’eau pour les noyer par la suite… C’était terrifiant de voir l’emprise qu’ils pouvaient avoir sur les plus cruels et les plus forts d’entre nous. Me rapprochant encore plus de lui j’écartai d’un coup de pied son couteau de lui et l’attrapai par le col pour le faire monter à mon niveau: « Tu avais tout! Et tu gâches ta chance! Je te pensais plus intelligent que ça Al’ tu me déçois, vraiment… » Grognai-je en le fusillant du regard. Puis je le poussai à nouveau sur le sol lui arrachant un léger cri de douleur lorsque j‘entendis sa cheville craquer étrangement sous son poids. Dommage, être obligé d’abimer un si beau corps… Mais il n‘avait pas été obligé d‘être rebelle et désormais il devait en assumer les conséquences.
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Sujet: Re: Ne souris pas, Alice. Tire. || Phoenix & Alice Sam 21 Avr - 16:45
Il soupira. Les choses n’auraient pas dû se passer ainsi. Il n’aimait pas que les choses lui échappent. Il aimait la maîtrise et le pouvoir. En ce qui concernait ses missions, cela se traduisait souvent pas un excès de prudence. Il faisait toujours en sorte de savoir où se trouvait ses collègues, combien il était, et il comptait les coups de feu. Toujours. Depuis qu’il était rentré des jeux, ce bruit le hantait plus qu’aucun autre. Celui d’un coup de feu. Il ne sursautait plus, aujourd’hui, habituait à ce son strident. Mais il se souvenait des débuts de sa formation. Lorsqu’il n’arrivait pas à appuyer sur la gâchette, par peur du bruit. Simplement par peur du bruit. Parce qu’il se souvenait que dans les jeux, les coups de feu décomptaient automatiquement le nombre de mort. Il avait associé la mort et ce bruit atroce. Alors c’était devenu une sorte d’obsession pour lui. Lorsqu’il tirait un coup de feu, il devait y avoir un mort. Il avait appris à tirer, parfaitement. Il avait appris à ne jamais rater sa cible, à toujours toucher ses victimes de sorte qu’ils meurent quasiment sur le coup. Cela n’était pas pour leur éviter la souffrance. C’était devenu une névrose pour Phoenix. Le coup de feu, et la mort, les deux devaient être liés. Rater une cible le tourmenter. Le coup de feu qui ne signifiait rien, voilà ce qu’il voulait absolument éviter. Voilà ce qui l’avait rendu fou dans les premiers mois de sa formation de pacificateur. Il ne dormait pas de la nuit, et se souvenait des journées dans l’arène, alors qu’il restait à protéger sa sœur, cherchant de quoi la nourrir, comptant les coups de feu pour savoir combien de tributs il restait à tuer avant de pouvoir la sauver. Horreur. Déjà alors il pensait à tuer. Dés qu’il entrait dans l’arène il avait oublié l’idée d’être un héros, et il était devenu un tueur. Parce que c’était la seule chance qu’il avait alors de sauver sa sœur. Tuer, tuer encore et encore. Verser le sang des enfants déjà morts. Dans son esprit il devait mourir dans l’arène, mais uniquement parce qu’il aurait été le dernier à devoir succomber pour que Domino puisse sortir gagnante. Il avait dans l’idée de tuer un maximum de tribut pour s’assurer de la victoire de sa sœur. C’est pour cela qu’il s’était entrainé à viser dés que son père lui donna des couteaux. Des couteaux qu’il avait échangé sur le marché noir. Des couteaux qui avaient constitué la meilleure arme de Phoenix dans les jeux. Il se souvenait qu’il avait dû cacher ce talent durant les entrainements. Il avait montré son endurance, sa force et sa discrétion – bien qu’elle fut moindre à côté de celle de sa sœur – mais il n’avait utilisé aucune arme devant les autres tributs. Devant les juges cela avait été une autre histoire. Il se souvenait de cet examen de passage. Une manière de savoir quel était son niveau, savoir s’il méritait les sponsors. Il se souvenait que sa sœur et lui n’avaient pas eu de mentor. Seulement leurs stylistes, leur hautesse et rien de plus. Parce que le district onze n’avait pas eu beaucoup de vainqueurs depuis le début des jeux. Parce que tous les vainqueurs étaient morts depuis longtemps. Alors pour avoir des sponsors, Phoenix et Domino avaient dû compter sur eux-mêmes. Et sur cet examen. Il se souvenait être arrivé devant les jeux, leur avoir sourit, et décliner son nom. Il se souvient attendre, leur demandant s’ils aimaient le buffet, s’ils appréciaient la vie au Capitole. Et eux, qui le regardaient en haussant les épaules, et en gloussant. Puis, soudainement, sorti de nul part, il lança un couteau dans le corps d’un cochon. Une seconde plus tard, c’est dans le chapeau d’un juge qu’un couteau se planta, et un dernier le suivit, tranchant la cigarette d’un juge en deux. Ils étaient restés un instant à le regarder, et le sourire de Phoenix les avait fait rire. C’est ainsi qu’il voulait s’en souvenir. En vrai il avait lancé ses trois couteaux sur trois cibles mouvantes. En plein cœur. Mais c’était moins glorieux. Il avait reçu une note peu commune à une tribut du onze, et il avait gagné les jeux. Il était un bon viseur. Voilà tout ce qui était marqué sur son dossier quand il avait intégré l’école des pacificateurs. C’était son seul point fort à l’époque. Aujourd’hui c’était un talent chez lui. Il ne ratait jamais ses cibles.
Mais il ne pouvait pas simplement être un bon tireur pour être un pacificateur. Il avait besoin de plus que cela encore. Il avait besoin de savoir mener un interrogatoire, de savoir faire peur à ses victimes pour pouvoir recevoir rapidement les informations qu’il cherchait. Il devait apprendre à protéger ses informateurs, et à trouver rapidement le marché noir dans les districts qu’il ne connaissait pas. Il devait apprendre à reconnaître un rebelle et à retenir les visages qu’il croisait en mission. Il devait entraîner sa mémoire, et son corps pour supporter de rester deux jours ou plus sans dormir. Il devait pouvoir rester une semaine avec peu de nourriture. Il devait pouvoir rester un mois loin de ses proches. Il avait appris à faire tout cela. La vie de pacificateur était une vie faite de solitude et de mort. Souvent les pacificateurs restaient seuls, ou s’amuser avec des maîtresses de passage. Ils étaient rares qu’ils s’attachent parce que cela pouvait être dangereux pour eux. Ils ne devaient pas paraître faible, ils ne devaient pas risquer la vie de ceux qu’ils pourraient aimer. Ils devaient rester seuls, et en cela ils étaient intouchables. Tant qu’ils étaient seuls ils avaient le pouvoir. Phoenix savait que depuis qu’il était marié il avait pris un risque énorme. Celui de voir Aileen lui être enlevée, de la voir mourir. A la base, Aileen était déjà une cible de choix pour tous les rebelles qui faisaient leur lois à Panem. Parce qu’elle était proche du Président, et parce qu’elle était une soldate. En se mariant avec elle, Phoenix n’essayait pas de la protéger des rebelles, car elle risquait déjà sa vie. Il essayait de la protéger de Snow. Si elle lui appartenait, le Président devrait renoncer à elle un jour ou l’autre. Sans doute. En tout cas il comptait là-dessus. Cependant, il ne pouvait pas non plus espérer vivre éternellement. Pas alors qu’il était une véritable tête brûlée. De ces pacificateurs qui se faisaient rapidement des ennemis. Les pacificateurs dont on se souvenait. Alors il devait faire passer son savoir à la prochaine génération. Alice était sa première élève et elle était douée. Il l’avait choisi pour son dossier étrange et mystérieux, et pour son caractère étonnant quand il l’avait aperçu au premier entraînement à l’entrée de l’école des pacificateurs. Elle était différente des autres. Elle était plus cruelle, plus insensible. Elle était froide comme la pierre. Elle n’avait pas de cœur.
Il se leva rapidement et tira sur les rebelles pour les immobiliser. Alice le regarda un instant. C’était la première fois qu’elle se retrouvaif dans cette situation avec lui. En temps normal il aurait tiré dans le cœur sans chercher plus loin. Mais cette fois il était un professeur, il devait faire différemment. « Devons nous les arrêter? » Il n’eut pas le temps de répondre alors qu’il vit la bombe arriver sur eux. Il la projeta au sol. Tout se passa très vite. Récupérant son arme, il visa de nouveau sa cible et aida Alice à se relever sans prendre cas de ses éventuelles blessures. Il devait sans doute être blessé mais il s’en occuperait plus tard. Il avait connu pire. Des balles dans le corps, des coups de fouet, des blessures diverses et variées. Il connaissait la douleur physique, et il y était presque habitué. Il n’en faisait pas cas. Pas au milieu d’une mission. Alors aidant Alice à se relever, il la mena vers les deux rebelles qui se trouvaient à quelque mètre. L’un d’eux était pour le moment blesser, et Phoenix devait vérifier une chose avant de les abattre. Depuis quelques temps il circulait des rumeurs au sein des pacificateurs du District deux. Au sein même du centre de formation. Des élèves ne seraient pas vraiment honnêtes, et seraient des rebelles envoyés par le treize, ou par les différents chefs des districts. Ces élèves devaient être découverts, et certains avaient déjà disparus. Ils avaient été abattus par les pacificateurs lorsque les preuves contre eux avaient suffi à prouver leurs culpabilités. Pendant un moment les soupçons s’étaient posés aussi sur Alice, mais Phoenix avait pris la défense de son élève, et avait pu la protéger de ces exécutions. De plus, elle n’avait rien fait qui ne fasse croire qu’elle était une rebelle. C’est pourquoi il l’amenait avec lui jusqu’à l’arbre, continuant sa leçon. Il voulait être sure qu’elle suivrait les règles, qu’elle ne se laisserait pas gouvernement par sa soif de sang. « Ce sont des rebelles ils méritent de mourir mais ce n’est pas à moi de leur faire endurer ça… » Phoenix la jugea un instant du regard, et décidé qu’il voulait la croire, et en rester là sur ce sujet. Cependant il remarqua la poigne plus affermie sur son arme. Elle était frustrée. Elle devait apprendre à contrôler cette soif en elle. « Continue de penser ainsi. Et surtout, ne te laisse pas berner par tes sentiments. Ce n’est qu’une illusion. ». Sa phrase n’avait sans doute pas lieux d’être pour Alice. Elle était une psychopathe. Ca il l’avait vite compris.
Il avait aussi remarqué qu’elle n’était pas tant une solitaire que cela. Dans l’école des pacificateurs elle ne restait pas seule dans son coin. Elle parlait aux autres, elle s’était rapproché de certains élèves, et avec les soupçons qui pesaient depuis quelques temps les élèves s’étaient rapprochés les uns des autres. C’était une chose inévitable. Face à l’autorité, les plus faibles se regroupaient. Il pouvait le comprendre. Et il le comprenait aisément. Mais l’amitié était une illusion encore plus facile à déceler que l’amour. Parce que les amis n’avaient aucune réelle attache. Les connaissances. Elle devait considérer les autres comme des connaissances, et apprendre que les hommes étaient des êtres décevants. Tous. Même lui, son mentor, pourrait un jour la décevoir. Il n’en avait pas l’intention, mais chez l’homme l’intention ne faisait pas tout. Alors, quand ils arrivèrent près du couple et qu’elle le reconnut, elle se tourna vers lui avait une mine effarée. Lui s’assombrit. « Lewis est-ce que c’est une blague?! » Elle était véritablement touché. Phoenix lui soupira, et sortit un cigarette qu’il porta à sa bouche avec un air blasé. Il prit une première bouffée, sans quitter Alejandro du regard. Le jeune homme n’était pas sur la liste des éventuelles rebelles. Il était doué pour se cacher. Mais là il n’y avait plus de doute. Il était bel et bien l’un des leurs, et de ce fait, il devait mourir. Cependant, Phoenix voulait aussi que Alice prenne conscience du fait qu’elle ne devait croire en personne. Qu’elle ne devait pas avoir foi en l’être humain parce que l’être humain est décevant. Elle s’approcha du jeune homme et le prit par le col. Phoenix restait en arrière, regardant la scène. « Tu avais tout! Et tu gâches ta chance! Je te pensais plus intelligent que ça Al’ tu me déçois, vraiment… » Elle le jeta au sol plus loin. Phoenix vint à côté d’Alice, et la regarda avec un air blasé. « Il ne sera pas le seul à te décevoir Alice. Ne t’attache pas à eu. N’attends rien d’eux. » Dit-il en tirant une dernière bouffée sur sa cigarette avant de l’écraser sur le sol. Il s’approcha alors d’Alejandro, en ôtant la sécurité de son arme. « Alejandro n’était pas sur la liste de nos suspects, mais les preuves contre lui sont accablantes. C’est un rebelle. Dans ce cas précis, les ordres que j’ai reçu sont stricts : la mort. » Il visa la tête, et tira. La neige devint rouge. Il se tourna vers Alice, et la regarda dans les yeux. « Dis moi que j’ai eu raison de clamer ton innocence, et que tu n’as rien à voir avec les rebelles Alice. » Exigea-t-il d’une voix sourde et autoritaire.
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