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 Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT

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Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT  Vide
MessageSujet: Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT    Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT  Icon_minitimeDim 8 Avr - 12:34




Cher journal,
Pourquoi est-il toujours dur de résister à la tentation ? Je pense que jamais je n’arriverai à être plus forte qu’un désir. Pourquoi en réalité l’homme peut créer des machines capables des plus belles créations artistiques, il était capable de produire des objets d’art fantastiques, il était même capable de romantisme. Mais il est incapable de réprimer un désir sexuel. Ou alors avec beaucoup de difficulté. Je n’arrive pas à m’expliquer ce fait. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi malgré tous mes efforts pour oublier ce qu’il s’est passé avec Hunter, je suis en réalité incapable de le sortir de ma tête. Pourquoi est-ce que malgré toutes mes résolutions pour le détester, je suis incapable de cesser de l’aimer avec autant de ferveur ? je crois que je devrais simplement arrêter d’y penser.
Je vais prendre une nouvelle résolution. Je vais cesser de me poser ces questions qui ne trouveront jamais aucune réponse. Je vais simplement accepter ce que la vie veut bien m’offrir : le plaisir, le désir, l’amour, le sexe. J’ai besoin d’être heureuse, j’ai envie de recommencer à être fière de ce que j’entreprends. J’ai envie de rire de nouveau, d’entreprendre des choses ambitieuses. Je dois arrêter de stagner dans le luxe et les convictions que j’ai. Je dois de nouveau me mettre à l’épreuve, accepter que la vie ne permet les arrêtes sur images, et qu’il faut constamment avancer. Encore et encore… Alors je vais avancer.
Dans un mois ce sera le jour de Moisson.


Elle se regardait dans le miroir à pied qui se trouvait dans son salon. Elle n’arrivait pas à comprendre ce qui n’allait pas et pourtant elle avait la conviction que quelque chose clochait. Elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus pourtant et elle commençait sérieusement à être énervée, frustrée, agacée, et surtout elle commençait à trouver ridicule. Autour d’elle, son assistante - et collègue - sur ce projet la regardait avec un sourire mi-amusé, mi-exaspéré. Elle n’avait pas les sens du détail comme pouvait l’avoir Silayan, et pour elle cette tenue était parfaite comme elle l’était. En même temps elle ne comprenait pas vraiment pourquoi Silayan s’évertuait à soigner chaque détail. Ce n’est pas comme si ces vêtements étaient pensés pour pouvoir être arrachés rapidement. De plus, ce n’est pas comme s’il s’agissait de vêtements sophistiqués. En tout cas, pas en ce concerne celui que Silayan avait sur elle pour le moment. Cela faisait deux jours qu’elles travaillaient ensemble sur ce projet. Les deux stylistes avaient été étonnées d’avoir un tel projet dans les mains. Mais il s’agissait de la femme d’un haut juge des Hunger Games. Le genre de client auquel on ne peut rien refuser. Et pourtant, au vue de sa commande les deux stylistes s’étaient tout de même posées des questions. Cependant, Silayan n’avait pas attendu plus de dix minutes avant de finalement accepter. Pour toute explication elle avait déclaré : « Ca nous changera de d’habitude. Ca pourrait être plaisant. » Et en effet cela l’avait été pendant un moment. Elles avaient eu une semaine pour mettre au point toute une collection de tenus affriolantes.

La réalité était là. La femme du juge voulait faire une surprise à son mari. Elle voulait l’aguicher au lit, de peur qu’il ne la quitte après presque trente ans de vis commune. En somme, Silayan avait vite compris qu’elle était insatisfaite et qu’il s’agissait de faire revivre la flamme érotique entre le couple. Alors, elle avait commencé à imaginer des tenues. Tout d’abord très sobre, elle en était arrivé à des idées de plus en plus audacieuses, et de moins en moins pratiques à imaginer. Le fait est que Silayan en arrivait à des idées qui ne nécessitaient pas beaucoup de tissus, mais beaucoup plus de savoir faire et d’ingénuité. Et le problème de Silayan était son obsession. Dés qu’elle commençait un travail elle avait du mal à faire autre chose. Cela faisait trois jours qu’elle ne dormait plus, passant ses nuits chez elle, dans son ateliers, à coudre et à dessiner. A essayer sur des mannequins. Mais elle était arrivée à un point où elle n’arrivait pas à prendre la mesure de sa création. Alors, le troisième soir, elle avait demandé à son assistante de venir chez elle, pour l’aider à terminer la quatrième tenue. Sans doute la moins habillée, mais la plus difficile à mettre en place. Et depuis bientôt deux heures Silayan se regardait dans le miroir en cherchant tous les détails qui la dérangeaient. Une fois encore son assistante souffla derrière elle. « Silayan, elle est parfaite chérie ! Pourquoi cherches-tu encore à te compliquer la vie ? » La jeune styliste changea encore une fois le ruban qui couvrait sa poitrine. Elle le trouvait bien trop grossier, et pourtant il était d’une douceur extrême et laissait paraître ses tétons sans que cela ne soit absolument choquant. C’était très artistique quelque part.

Silayan aimait bien ce tissu. Mais elle ne savait pas ce qui la choquait dans sa tenue. « Je suis sure qu’elle peut être encore améliorée. Au niveau des fesses cela donne quoi ? » Une fois encore une fois sa collègue alla derrière elle et replaça le tissus sur ses fesses. « C’est jolie. Ca n’a pas beaucoup changé depuis tout à l’heure. » Silayan secoua la tête, peu convaincue, et sa collègue, levant les yeux au ciel allait s’assoire sur le canapé qui se trouvait dans la pièce. Silayan se regardait dans le miroir à pied, en se détaillant. Elle était quasiment nue, mise à part un sting rouge et noir parsemé de dentelle et de diamant. Et d’un ruban rouge qui entourait son corps à la manière d’un cadeau. Il entourait ses hanches avant de remonte sur sa poitrine où le nœud collait à sa peau, cachant son sein droit. C’était joli, érotique, mais la styliste était sûre que quelque chose que chose n’allait. Elle n’arrivait pas à comprendre quoi. Il était bientôt dix heures du soir, et sa collègue commençait à perdre patience. C’est alors que la sonnerie retentit. Silayan ne réagit même pas. C’est sa collègue qui se leva en demandant si elle attendait quelqu’un. Elle alla ouvrir, et il fallut un moment à Silayan avant de remarquer que son amie avait pris ses affaires. Elle l’entendit parler à la porte avant de lancer un « Amusez-vous bien ! » et de partir en claquant la porte.

La styliste se tourna alors en attendant des pas approchaient dans son dos. « Qui est … Oh Mon Dieu ! » Elle regarda le jeune homme, choquée. Elle n’eut pas même le réflexe de cacher sa nudité. Elle sentit son corps battre à la chamade. Elle resta sans bouger face à cette homme sublime. Elle avait la gorge sèche, les joues rouges, et le souffle coupé. Duncan… Pourquoi est-il toujours si dure de résister à la tentation ?
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Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT  Vide
MessageSujet: Re: Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT    Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT  Icon_minitimeLun 9 Avr - 5:55

Il était dix-huit heures lorsque Duncan quitta enfin le bureau d’Atkinson après avoir accomplit les dernières formalités administratives relatives à sa récente promotion. Il avait pour ainsi dire perdu la journée à répondre à des séries de questions sans intérêts et passer des tests d’aptitudes complètement inutiles. Mais c’était la procédure et il fallait la respecter. En sortant, il alluma une cigarette et prit la direction de son hôtel. Cette visite au Capitole avait été pour lui l’occasion de prendre quelques jours de congé. Il voulait profiter de la vie calme et luxueuse qu’offrait ce lieu magique et prendre un peu de bon temps avant de rentrer aux districts miséreux dans lesquels il travaillait. Pour le moment, son séjour s'était résumé pour l'essentiel à ce rendez-vous professionnel. Il n’avait pas encore eu le temps de réellement profiter des plaisirs dont regorgeait la capitale. Maintenant qu’il était plus libre de ses mouvements, il pourrait se consacrer pleinement à la satisfaction de ses désirs. Et pour se faire, la première chose qui lui vint en tête fut de rendre visite à une vieille connaissance, l'une des rares personnes pour qui le pacificateur avait une réelle affection – bien qu’il avait toujours eu du mal à l'avouer. Et cela tenait encore plus du fait qu’il s’agissait de Silayan Storm. Rarement Duncan avait rencontré pareille femme. Et le compliment ne venait pas de la bouche du premier venu. Elle représentait le fantasme de tout homme dans sa forme la plus brute, la plus pure, la plus parfaite. Belle et sulfureuse, elle avait un corps qu’Aphrodite en personne lui envierait. Et comme si cela n’avait pas été suffisant, les Dieux l’avaient gracié d’un talent sans commune mesure pour l’art. Même pour lui, il était difficile, pour ainsi dire impossible, de ne pas succomber à ses charmes. Ce qui la rendait d’autant plus dangereuse pour lui. Il ne pouvait se permettre de baisser sa garde au point d’envisager une suite à une histoire qu’il savait sans lendemain. Sil était une femme bien trop frivole, trop imprévisible.

Dix minutes plus tard, Duncan arriva à son hôtel. Il s’agissait d’un établissement luxueux, un véritable palace qui surplombait toute la capitale, un endroit du genre de ceux qu’il n’aurait jamais eu la chance de côtoyer s’il n’avait pas quitté les districts neuf et treize, où il était né et avait grandi. Toutefois, les pacificateurs bénéficiaient de certains avantages et loger dans un établissement de luxe en faisait partie, ce qui n’était pas lui déplaire. Après avoir traversé la rue qui le séparait de son lieu de résidence, il pénétra dans le hall et fut salué au passage par le jeune homme qui avait porté ses bagages dans sa chambre à son arrivée. La pièce dans laquelle il se trouvait à présent était vaste et lumineuse. De nombreuses statues de bronze étaient clairsemées un peu partout, chacune représentant une des figures les plus éminentes de ce siècle et du siècle précédent, tandis qu’un lustre de plus de cinq mètres ornait le plafond. Des dizaines de personnes –des hommes et des femmes d’affaires pour la plupart- discutaient entre elles dans un petit salon aménagé spécialement pour la peine. Duncan sourit aimablement au portier puis se dirigea vers la réception où il récupéra ses clefs. Plus tard, il était dans sa chambre…

Il retira sa veste et l’accrocha au porte manteau avant de jeter les clefs sur son lit de façon négligente. Il se sentait vraiment fatigué, mais il avait quelques heures devant lui et comptait bien en profiter pour prendre une douche et récupéra un peu. Il retira sa cravate tout en allumant la télé, puis sa chemise, dévoilant un torse où trônaient des pectoraux saillants et quelques cicatrices. D’anciennes blessures de chasse pour la plupart sauf celles sur son épaule : il s’agissait de deux balles tiraient à bout portant par l’un de ses assaillants qui avaient faillit lui coûter l’usage de son bras. Hormis ces quelques imperfections, Duncan avait un corps parfait, forgé par des années d’entraînement militaire et de la musculation quotidienne. Tandis que Caesar Flickman rappelait que la Moisson aurait lieu dans un mois, il s’empressa de conduire son corps divin sous l’eau chaude qu'il avait laissé couler… La douche ne lui avait pas pris plus de cinq minutes tant il se sentait happé par la fatigue, mais le sommeil qui suivit celle-ci avait duré plus de deux heures. Lorsqu’il s’était réveillé, le soleil s’était couché définitivement et il était près de vingt et une heures. Dormir lui avait vraiment fait du bien. Il se sentait bien plus en forme qu’il ne l’avait été ce matin en se présentant au bureau d’Atkinson, mais aussi de meilleure humeur. Peut-être parce qu’il savait que la rencontre qui l’attendait serait plus… plaisante. Sans plus de cérémonie, il avait quitté son lit et s’était habillé. Comme à son habitude, simplicité et élégance furent ses maîtres mots. Il n’avait pas besoin de trop en faire pour se mettre en valeur, son charme envoutant et son charisme naturel plaidant en sa faveur. C’est donc habillé d'un élégant trenchcoat, d’une chemise et d’un jean qu’il quitta l’hôtel en direction de l’atelier de Silayan. Il était persuadé qu’à cette heure-ci, elle travaillerait encore sur l’une de ces nombreuses créations. Styliste de grande renommée dans tout Panem, notamment pour ses diverses créations aux jeux, elle avait beaucoup de commandes et la plupart nécessitaient énormément de travail.

« Bonsoir Marta. » Duncan souriait chaleureusement à la femme qui lui avait ouvert. Celle-ci le regarda, intrigué dans un premier temps, puis sourit lorsqu’elle le reconnut. Ses joues s’étaient embrasées lorsque ses yeux croisèrent ceux du bel homme –décidemment, elles craquaient toutes pour lui. Il tenait à la main une bouteille de vin d’un très bon cru et dans l’autre un bouquet de fleurs et l’assistante personnelle de la voluptueuse blonde comprit presque aussitôt –une fois qu’elle avait décroché son regard de celui de Duncan- les raisons de sa présence. « Silayan est là ? » Petit moment de flottement. « Oui. Oui, entrez, elle, elle était… justement en train de travailler sur l’une de ses créations. » Nouveau sourire, nouvelle bouffée de chaleur. « Je vous remercie. » Elle tourna les talons en direction de la salle principale et il la suivit. L’atelier de Sil était plutôt particulier. Aucun autre styliste n’aurait pu travailler dans ce désordre, mais lui savait que l’obsession de celle-ci pour le travail lui faisait perdre toute notion du reste, la conduisant à négliger le rangement par exemple. La voix de Marta retentit à nouveau, puis elle quitta la pièce précipitamment après avoir rangé ses affaires. Silayan était debout devant son miroir à pied et ne semblait pas faire attention à ce qui l’entourait. Il s’approcha discrètement d’elle, tandis que la porte d’entrée se refermait. Le beau brun avait profité de l’instant pour détailler le corps de la jeune femme toujours concentrée sur son reflet. S’il existait une vision plus idyllique que le corps de cette femme, c’était au paradis qu’elle se trouvait et non sur Terre. Ses courbes étaient divines. Il approcha encore et elle entendit enfin le bruit de ses pas. Elle se retourna alors, lui dévoilant sa nudité sans aucune retenue. « Plutôt flatteur comme comparaison. » Duncan sourit. Les joues de la belle blonde s’embrasèrent, comme celles de Marta plus tôt. Lui aussi se sentait de plus en plus fébrile. La vue de ce corps magnifique ne pouvait le laisser indifférent. « C’est le ruban. » Il continuait de la détailler, de haut en bas. Il remarqua son téton légèrement voilé par le bout de tissu qu'elle portait, puis ses yeux s’attardèrent sur son intimité, avant de passer à ses cuisses pour enfin revenir au visage de la jeune femme. Cela aurait pu être grossier s’il s’agissait d’un autre homme la regardant de cette façon, mais comme dirait l’autre, un gentleman est un monsieur qui fait des choses qu'aucun gentleman ne devrait faire, mais qui les fait de la manière dont seul un gentleman pourrait les faire. « C’est le ruban... qui te dérange. » Il sourit à nouveau et approcha de quelques pas. Il ne pourrait décemment pas résister longtemps à la fabuleuse créature qui se tenait face à lui…


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MessageSujet: Re: Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT    Tu as ouvert ton oeuf de Pâques ? || SILAYAN&DUNCAN HAWT  Icon_minitimeLun 9 Avr - 9:35

Elle se perdit de nouveau dans son regard bleu, et elle en oublia jusqu’à son propre nom. Silayan se laissait facilement séduire par la beauté, mais rarement par les hommes. En réalité, sa popularité au sein du Capitole faisait d’elle le centre de l’attention de beaucoup d’hommes, ce qu’elle ne dénigrait pas. Après tout, les femmes de ces mêmes hommes étaient ses plus fidèles clientes. Souvent parce que leurs maris leur avaient parlés de Silayan et de la beauté de ses créations. En général – en outre – ils n’avaient aucune idée de ce qu’elle faisait. En général ils se laissaient séduire par son sourire, son regard pétillant et ses manières de grande dame. Ils apprenaient son prénom, et ils essayaient de tenir une conversation avec elle. Silayan avait appris à être aimable avec les habitants du Capitole. Elle qui venait du district un, elle avait toujours côtoyait la beauté, et l’éclat des hommes. Elle n’était pas impressionnée par les bijoux, et la couleur des chevaux des habitants de la Capitale. Principalement parce que c’était son district qui s’occupait de les rendre aussi beau. Elle leur souriait pour être aimable, elle leur parlait parce qu’elle savait que chaque personne était un client potentiel. Elle les écoutait parce qu’elle était attirée par la nature humaine de ces gens. Les habitants du Capitole étaient plus intéressants que les habitants des districts bien souvent. Ils avaient quelque chose d’infiniment bons en eux. Elle ne connaissait personne de méchants au Capitole. Ils étaient comme des enfants qui se prenaient pour des grandes personnes sans parvenir à être crédible. Il y a comme une ambiance d’innocence constante, de jeux éternel qui animait toute la ville. Silayan ne se considérait pas tant comme une actrice que comme une des personnes travaillant en coulisse pour la beauté du spectacle qu’ils offraient. Elle ne comprenait pas comment on pouvait haïr de tel personnage. Elle, elle les voyait candides et puériles. Ils n’avaient pas une once de méchanceté. La seule personne capable de cruauté au Capitole c’était son président. Ses habitants étaient bien trop stupides pour faire du mal à qui que ce soit, et surtout ils avaient du respect pour les êtres humains.

Alors, il était difficile pour elle de trouver l’amour dans ces habitants hauts en couleur mais profondément enfants. Elle ne cherchait pas – en outre – à se marier et à fonder une famille. Elle était incapable de considérer l’avenir de cette façon pour le moment. Elle voulait surtout continuer de faire son travail. Mais à plus de vingt-huit ans, elle commençait parfois à s’imaginer enceinte, mariée, et heureuse. Surtout depuis qu’elle avait retrouvé Hunter dans le district quatre quelques semaines auparavant. Elle n’arrivait pas à oublier la demande du pacificateur, ou plutôt sa supplication : « Reste avec moi. » C’était peur, mais venant d’Hunter c’était suffisant pour causer plus de trouble dans le cœur de Silayan. Elle savait qu’il pouvait la détruire, qu’elle pouvait faire de lui un monstre. Ils avaient besoin l’un de l’autre, mais ils ne pouvaient pas faire autrement que de se détruire l’un l’autre quand ils étaient ensemble. L’amour passionnel qui les liait était bien trop violent pour eux. Pourtant, elle n’avait pas pu lui refuser son aide. Sa présence à ses côtés. Elle était rentrée au Capitole, et jusqu’aux Jeux, elle resterait là. Mais après ? Après elle ne savait pas. Elle avait gagné assez d’argent – part sa boutique, sa réputation, et les jeux – pour vivre aisément dans les districts le restant de sa vie. Alors peut être qu’elle se laisserait tenter, et retournerait dans le district un, ou le deux, ou le quatre. Peut être le quatre. Pour vivre avec Hunter ? Etait-ce possible ? Est-ce qu’elle le voulait vraiment ? Est-ce qu’elle ne risquerait pas de le perdre en étant avec lui constamment ? Ou en se promettant à lui pour le restant de sa vie. Elle voyait ce que la vie conjugale avait fait au couple de sa meilleure amie Aileen Carter-Lewis. Elle ne voulait pas vivre les mêmes angoisses de voir Hunter la tromper et la laisser. L’aimer moins. Elle n’y survivrait pas. Elle s’en voudrait, elle, de moins l’aimer. <

Alors pour le moment elle prenait le temps d’y réfléchir. Elle avait passé les quatre dernières années à essayait de l’oublier, et n’y était pas parvenu. Pour ce fait elle était passée dans les bras de bel hommes. Elle avait eu cinq amants en tout, depuis qu’elle avait quitté Hunter dans le district quatre. Ce n’était pas énorme, mais c’était suffisant pour qu’elle se trouve encore plus perdue qu’avant. La raison de son trouble se trouvait en face d’elle à cet instant précis, et elle s’en voulait presque de ne pas réussir à contenir ses désirs face à lui. Elle s’embourba alors qu’il posait sur son corps un regard envieux. Elle sentit son cœur partir dans une course effrénée, et elle resta sans bouger. Elle le regardait aussi. Duncan était sans doute un des plus bels hommes qu’elle ait rencontré de sa vie. Et il a fallu que ce soit un Pacificateur. Elle ne devait pas y penser. Elle condamnait Hunter pour aimer son métier, pour tuer des gens, et hypocritement elle couchait avec l’un des ses collègues. Mais Duncan lui était apparu comme étant un homme bon et gentil. Comme Hunter au début … elle n’entendait pas parler de la cruauté et du sadisme de Duncan, et quelque part cela la rassurait. Ca la conforté dans l’idée que certains pacificateurs ne voyaient ce travail qu’à la manière d’un travail et non pas comme un passe temps plaisant. En réalité, Duncan lui faisait surtout sentir un désir si doux qu’elle ne voulait pas le combattre. Sa relation avec lui n’avait rien à voir avec celle qu’elle avec Hunter. Être avec Duncan était doux, plaisant, elle n’avait rien à perdre avec lui. Souvent elle avait l’impression qu’il désirait seulement prendre du bon temps avec elle, et elle n’y voyait pas le moindre inconvénient. Avec Hunter c’était bien plus violent et douloureux. Hunter la désirait elle, absolument et entièrement. Il la voulait elle, pas seulement le temps qu’ils passaient ensemble. Il l’aimait. Voilà toute la différence entre Duncan et Hunter. Duncan aimait son corps. Hunter l’aimait elle. Et elle préférait donner son corps plutôt que son âme pour le moment.

Elle resta dos au miroir, regardant Duncan d’un œil gourmand. Elle n’avait pas envie de se compliquer la vie ce soir. Elle avait surtout le désir de se sentir apprécier, de jouer, simplement. « Plutôt flatteur comme comparaison. » Elle le regarda sans vraiment comprendre. Comparaison … La comparaison entre lui et Dieu, ou la comparaison entre elle et … un œuf de Pâques ? Elle était troublée, mais elle était ravie de voir que lui n’arrivait pas non plus se montrer si fort que cela devant son corps à demi nue. Il semblait … Fébrile, et brûlant de désire. Elle en sourit, et pris une pose plus décontractée et équivauque, qui mit ses hanches en valeur. Elle le regardait d’un air taquin, un demi-sourire aux lèvres. « C’est le ruban. » Elle haussa un sourcil. « Qui te rend fiévreux de désire ? » demanda-t-elle en se mordant la lèvre inférieur, baissant le visage sur le côté sans le lâcher du regard alors qu’il la détaillait d’un air effronté. « C’est le ruban… qui te dérange. » Il s’approcha. Elle n’était cependant pas décidé à lui succomber tout de suite. Elle le laissa approcher, mais elle soupira, et fit un moue pour montrer combien elle pouvait être vexée. « Je le trouve plutôt confortable à vrai dire. Il ne te plait pas mon Ruban, Duncan… » Demanda-t-elle en s’approchant de lui d’un pas langoureux, faisant rouler ses hanches, sans le quitter le regard. Elle arriva jusqu’à lui et posa une main sur son torse, avant de se hisser jusqu’à son visage… et de déposer un chaste baiser sur la commissure de ses lèvres. Avant de simplement se détacher de lui et partir en directement de la cuisine d’un pas dansant. « Que me vaut le plaisir de ta visite, mon cher Duncan ? » Demanda-t-elle en sortant deux verres d’un placard. « Est-ce que je peux t’offrir quelque chose ? Qu’est-ce qui te ferait … plaisir ? » Demanda-t-elle en se tournant vers lui une fois encore et en lui souriant avec malice.

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