DRAKE (VOLTAIRE) POLLINSTER-ROSEBURY

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort ? Quelle question. Encore un dilemme. Je serai toujours déchiré entre deux monde, perdu entre deux états d’esprit. Quand j’étais petit, je priais tous les jours pour ne pas mourir dans la souffrance, égorgé par un pacificateur, ou bien décapité par un fou furieux lors des Hunger Games. J’ai eu de la chance, j’ai survécu jusque-là, je n’ai jamais été choisi pour partir à l’abattoir et j’ai su trouver de la nourriture sans trop de difficulté. Mais on s’écarte du sujet… Ma mort, je l’imagine héroïque. Je ne veux pas mourir d’un tragique accident de voiture, ou encore pire, en m’étouffant en mangeant une olive. Je veux… partir élégamment. Qu’on se souvienne de moi comme un symbole. J’espère que le président ou un de ses sous-fifres ne découvrira jamais ma trahison. J’espère que la guerre n’éclatera jamais… car je ne veux pas choisir. J’ignore toujours si je préfère la belle vie du capitole ou le courage extrême des rebelles.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Je pourrais mourir pour ma fiancée. Je n’avais pas prévu qu’une bombe dans ce genre-là m'exploserait à la figure pendant que j’exécuterai mon plan diabolique pour vaincre le capitole. Ma mission était simple ; gravir les échelons, arriver le plus près possible du président pour lui planter mon poignard dans le dos. Je ne suis parti de rien, j’étais prêt à tout pour réussir. J’étais prêt à mourir. Mourir pour la liberté, pour la fin de la faim et de la misère dans les districts. Et, mourir pour cette cause, c’est ce que seul un être ayant déjà connu ça peut vouloir. Je viens du district 7, et je suis rempli de principes et de convictions. Mais… il y a Roseann, et on dit toujours que l’amour est le plus gros des dilemmes. Pourrais-je alors, vraiment mourir sans elle ? Choisir de la trahir, sans lui avouer ce secret immense qui me torture les entrailles, ou bien passer à l’acte et espérer qu’elle puisse me pardonner plus tard. Ce qui est sûr, pour l’instant, c’est que je veux venger ma sœur.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Si j’avais encore l’âge de partir aux jeux, et que j’avais été tiré au sort, je serai certainement mort dès le premier jour. Quoi que. Il parait que je suis très persuasif, que j’inspire confiance et que je sais trouver les mots justes pour me faire aimer. « Tu es quelqu’un d’intelligent » me répétait ma mère sans arrêt. Tu es brillant, je suis sure que tu serais capable de te faire apprécier n’importe où. Bon, elle disait aussi que j’étais un manipulateur prêt à tout pour arriver à mes fins.

Maintenant que je suis au capitole, et que je suis si populaire, je me rends compte que c’est vrai. Et qu’ici, on a tout ce qu’on désire, tant qu’on vous craint.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Les jeux, c’est moi qui les fait en partie vivre coco. J’adore mon métier, j’adore le résultat, et croyez-le ou non, j’essaye de faire passer tout ce carnage pour moins triste et sanguinaire que ce qu’il n’est vraiment. Il m’arrive d’avoir le cœur serré à la vue de ces enfants auxquels il manque une jambe, un bras… De ces enfants qui nagent dans une flaque de leur propre sang, et de cette joie sur le visage des survivants. Le capitole transforme de simples êtres innocents en machine à tuer et ne s’en mord même pas les doigts. Dans mon équipe, je crois bien que je suis le seul à ne pas exploser de rire dès qu’une image de combat nous parvient et qu’un carrière volontaire du district un arrache à main nue les yeux d’un enfant de treize ans.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je savais que le treize existait avant même que ce message apparaisse. A vrai dire, j’ai participé à la réalisation du message pirate, et je suis plutôt fier du spot de propagande rebelle que nous avons pu produire. L’espoir… c’est ce qu’il manquait aux rebelles pour qu’ils puissent se révolter. A partir de là, beaucoup ont commencé à quitter leur district pour nous rejoindre, au district 13, et depuis maintenant quatre ans, je suis en mission infiltration au capitole. Vous comprenez donc bien, que sous mes airs de juge des hunger games très prisé, se cache un vrai rebelle près à réduire en miette le président et ses affreux disciples.



JE VIENS D'UN MILIEU très favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE s’obtient en claquant des doigts. J'EXERCE LE MÉTIER DE juge des très tristement célèbres jeux de la faim ET POUR TOUT VOUS DIRE, j’adore ça, mais peut-être pas pour les raisons qu’on pourrait croire. JE SUIS AU capitole. AYANT 24 ans JE ne peux pas PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j’ai hâte qu’on abolisse ces foutus jeux, même si je me retrouverais au chômage.

reality is here.

i’m gonna tell you my story.

“Voltaire, aux pieds tout de suite.” Une femme aux traits sévères se tenait bien droite, les cheveux ramenés en un chignon négligé, les mains posées sur ses hanches plutôt dodues pour une habitante modeste du district 7. « Je t’ai déjà dit de ne pas t’approcher de ce grillage, tu veux te faire tuer par les pacificateurs ? Si je te reprends une seule fois à trainer par ici, je te jure que je t’égorgerai moi-même. » Son petit ventre rebondi supposait qu’elle portait un nouvel enfant. Effrayé, le petit garçon brun s’éloigna du bruit sourd électrique pour rejoindre sa mère. Elle murmura ; « Un jour, cet enfoiré de président crèvera, et tu pourras t’approcher aussi prêt que tu le veux, mon ange. » En général, la famille Cheester restait cachée à l’abri dans la forêt, mais parfois, quand la nourriture venait à manquer, ils s’aventuraient plus près des limites du district pour trouver de la viande digne de ce nom. La communauté de rebelle n’était pas encore vraiment nombreuse à cette époque. Voltaire n’avait que sept ans, mais il était né en plein cœur des débats, et depuis sa naissance on l’élevait comme ça ; n’aime pas le président, n’aime pas le capitole, un jour nous nous vengerons.

Il se devait d’être discret. La règle était bien claire ; personne ne devait savoir que la famille Cheester et ses amis étaient des rebelles. Qu’ils se battent contre le gouvernement de Snow et qu’ils tentent leur possible pour mener la révolte, ils pourraient bien tous laisser leur vie dans l’espoir que celle des prochaines générations soit un peu meilleure.

La petite Aciden vit enfin le jour. Pas de doute, elle était aussi jolie que ses deux ainés, Voltaire, alors âgé de cinq ans, et Selonna qui n’en avait que trois. Les trois enfants Cheester se complétaient à la perfection ; trois êtres sublimes. Le plus vieux était élégant sans le vouloir, savait trouver les mots justes et se battait cœur et âme pour arriver à ses fins. C’était un cœur pur né pour mener une vie des plus excitantes. Les deux petites étaient naïves, mais attachantes au possible.

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« C’est… c’est vraiment la pire chose qui puisse arriver à un être humain. La perte de l’être qui lui est le plus cher au monde. C’est vrai que j’aime beaucoup de gens, je suis comme ça moi, je peux paraitre froid et inaccessible en premier lieu, mais c’est parce que c’est précisément ce que je veux faire passer. Au fond… il est difficile d’imaginer toutes les horreurs que j’ai vécu. Ma mère, a été toute ma jeunesse comme une bouffée d’oxygène, pour moi. Ce n’était peut-être pas la plus tendre des femmes, et les câlins se faisaient rares, mais sous ses traits durs et sévères, je devinais une femme d’exception. Mon père aussi, a été important, ainsi que ma jeune seule, Aciden. Mais celle dont je me souviendrai toute ma vie, celle qui a été ma bouée de sauvetage, tout au long de mes douze premières années, celle qui m’a appris à rire, à vivre, à nager, à pleurer, à aimer, à chanter, à jouer, celle avec qui j’ai appris la vie ; c’est Selonna. Difficile d’imaginer pire perte que celle-là. Si l’on me demandait qu’elle fût la pire journée de mon existence, je répondrai le jour où elle est morte, sans aucune hésitation. Je me souviens….

Les flaques de sang, les hurlements…. Mais avant.
« Volt, tu viens on va pêcher… On fait la course jusqu’au lac? Tu comptes jusqu’à dix, j’ai le droit à dix minutes d’avance quand même, je suis une fille et je suis plus petite. C’EST PARTI.» Un sourire m’étira les lèvres. C’était la même chose à chaque fois, je comptais jusqu’à vingt, parfois trente pour être sûr qu’elle arrive avant moi et qu’elle gagne. Aujourd’hui, je me suis arrêté à trente-huit, et je me suis lancé à sa poursuite d’une course lente, pour qu’elle puisse garder son innocence pour toujours. Un coup de feu. D’où venait-il ? A partir de là, c’est comme si j’avais été quelqu’un d’autre. Un nouveau coup de feu a retenti. J’ai couru comme si ma vie en dépendait, mais au lieu de me jeter sur son corps ensanglanté pour la protéger, je suis resté tapi dans un buisson. Je crois que mon cœur a cessé de battre quelques secondes, quelques minutes peut-être même. « Tu crois qu’elle est morte là ? » Un pacificateur s’est approché d’elle, et l’a retourné avec ses pieds dégouttant. « Bah… ouais elle respire plus. Bon super ! Mon nouveau fusil est génial, à toi de l’essayer maintenant, on va chercher une autre victime, ahah ! » Un deuxième pacificateur lui a emboité le pas, et ils sont parti. Alors c’était ça, le pouvoir ? Tirer sur n’importe qui avec des armes censées apporter la paix. J’ai attendu un instant en retenant mes larmes, puis, lorsqu’il devint clair que les pacificateurs ne reviendraient pas, j’ai rampé vers Lona, la douleur me paralysant. Elle ne respirait vraiment plus… c’est qu’elle était efficace son arme. J’ai fermé ses yeux de mes doigts tremblant, et je l’ai porté sur mes épaules jusqu’à la maison. Inutile de vous dire que les regards affolés des passants m’ont donné plus d’une fois envie d’éclater en sanglots. Elle avait seulement onze ans.

Après la mort de Selonna, les choses se sont enchainées à une vitesse surhumaine. Il y avait une rumeur, qui courait depuis quelques temps… comme quoi le district treize serait encore existant. Il n’a fallu qu’un mois à la communauté rebelle pour qu’elle se prépare et qu’elle quitte le district 7 et son injustice dégueulasse. Ils étaient quinze au départ, mais après des mois et des mois de marche à la recherche de ce fameux district perdu, seuls six d’entre eux vivaient toujours. Voltaire, du haut de ses quatorze ans, devait s’occuper tout seul de la petite dernière, Aciden, de quatre ans plus jeune que lui.

Les semaines passées dans les bois, à rechercher un endroit dont nous n’étions même pas certain de l’existence, ont étés les pires de ma vie. J’ai vu mon père mourir de fatigue, ma mère mourir de chagrin, et ça n’a fait que raviver la flamme. La détermination a toujours été mon essence, c’est à ça que je fonctionne, et si ma vie n’avait pas été aussi injuste auparavant, je serai très certainement toujours au district sept. Quoi qu’il en soit, nous avons fini par arriver. Mais là-bas… c’est franchement la misère aussi. Ils ne sont plus sous l’autorité de Snow, mais… ils sont très loin d’avoir le même luxe que tous ces Capitoliens gaspilleurs et profiteurs. La formation a été très dure, et je n’avais qu’à m’accrocher à l’espoir d’une revanche pour me donner corps et âme dans mon travail. Il a été décidé qu’au vu de mes capacités artistiques et locutionnaires je serai redirigé vers le capitole pour mener à bien une mission d’infiltration. L’occasion parfaite pour tuer l’auteur de tous ces crimes qui ont décimé ma famille ; le président en personne. Une nouvelle identité m’a été donné, et je suis connu depuis mon arrivée au district treize sous le nom de Drake Pollinster-Rosebury. Adieu Voltaire, plus jamais ma sœur ne murmurerait Volt dans son sommeil. De toute façon, elle était morte, et je devais la venger. La seule condition pour que j’accepte cette mission, c’était que ma petite sœur vienne avec moi. Aciden. Elle était la dernière famille qu’il me restait après tout.


LIFE IN CAPITOL.

Je n’osais même pas imaginer l’argent qu’ils avaient dû mettre dans cette mission. Ils devaient franchement placer un très grand espoir dans le succès de cette mission, et avoir une grande confiance en moi. Ils pensaient surement qu’avoir décapité ma famille presque entièrement était une raison suffisamment puissante pour vouloir une revanche digne de ce nom. J’observais la nouvelle maison qu’on m’avait déniché, elle était plus grande que tout ce que j’avais pu voir jusqu’à présent et des milliards de costards, de vêtements branchés, de chaussures, de matériels de haute qualité tombaient des placards. J’en oubliais presque pourquoi j’étais là. J’avais dix-huit ans la première fois que j’ai foulé les terres du Capitol, et je n’étais pas prêt d’en sortir.
En deux ans, j’ai su attirer à mes pieds la moitié de la population féminine. Il n’était franchement pas dur d’obtenir ce que je désirais, mais le pire dans tout ça, c’est que je restais naturel la plupart du temps. Je n’avais même pas besoin de jouer la comédie avec ses filles, je pense que seul l’argent les intéressait, et la popularité. J’ai oublié de vous dire que dès la première année, les plus hauts dirigeants du Capitol ont été conquis par mes talents oratoires, et je suis juge des hunger games depuis déjà deux années. Il s’en est bien passé des choses, au Capitole.

La première année, tout était beau, tout était parfait. Ce n’est qu’à partir de là qu’Aciden est partie en cacahuètes. Ma petite sœur, que j’avais emmenée avec moi au capitole, est devenue complètement folle, et certains médecins ont même commencé à parler de schizophrénie. Je n’avais jamais vu quelqu’un d’aussi excentrique, et elle qui était si calme avant ! Le capitole l’a changé, elle est devenue son double maléfique, obsédée par la beauté et la popularité, et ça ne s’arrange pas avec le temps. Quoi qu’il en soit, j’essayais de l’aider du mieux que je pouvais, même si elle ne m’écoutait pas toujours, et je me faisais un sang d’encre pour elle. Pas question de perdre encore un membre de ma famille.

Maintenant, j’ai 24 ans. Je vais épouser la styliste la plus prisée du capitole, et lors de l’édition des prochains jeux, je ferai mon possible pour réduire le système en miette.

Du moins, c’est ce que j’aurais voulu faire, mais trop de choses compliquent ma vie désormais. Rose… je l’aime plus que ma propre vie, et je ne pourrais rien faire, si cela signifierait la perdre à tout jamais. Un jour, je lui parlerai de la révolte, et j’espère de tout mon cœur qu’elle me suivra, et qu’elle ne m’en voudra pas de lui avoir menti depuis toujours. J’espère qu’elle ne pensera pas que je me suis servi d’elle pour augmenter ma popularité. Je l’aime vraiment.

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Le jour où tout a changé.

C’était le jour de mes vingt ans. Je venais de passer une nuit de folie dans un bar, avec mes « nouveaux amis » du capitole, bien que mon cœur était ailleurs. Je n’arrivais toujours pas à m’attacher à ces gens-là. Bien sûr, ils étaient adorables, et rien de ce qu’il se passait autour n’était leur faute. Comment les blâmer pour ça ? C’était leur éducation, il avait toujours vécu ainsi. Un tribut mort n’était rien d’autre qu’un tribut mort. Ils ne voyaient pas l’humain à l’intérieur, ils ne voyaient pas la souffrance de ses proches. Ils ne voyaient que sa faiblesse, parce qu’il n’avait pas été assez fort pour gagner. J’aimais bien ses gens. Ils avaient essayé de me faire sourire ce soir, mais je n’avais pas trop le cœur à la fête. Mes collègues étaient présents, ils s’extasiaient sur les prochains jeux, et à quel point ils avaient hâte que la moisson arrive et de voir les nouveaux talents de chacun. Comme ça allait être ma première édition, ils m’ont expliqué que l’année d’avant, une fille avait saccagé tous les mannequins rien qu’en les griffant avec ses ongles ultra-pointus. Ils ont rigolé un instant, mais moi, j’ai trouvé ça affreux. C’était la preuve même, de la sauvagerie de ces jeux. Cette fille était du douze, elle n’avait jamais appris à se battre, elle n’avait probablement jamais du tenir une hache entre ses doigts. Ses ongles étaient sa seule chance de survie, et elle avait obtenu un 7. J’ai grincé des dents en essayant de rire, puis j’ai prétendu un mal de tête, et j’ai grimpé sur ma moto pour rejoindre mon immense maison. Cette soirée, ne faisais que confirmer mes idées. Le président tenait tous ces toutous du capitole en laisse, autant que ceux des districts. Il. Devait. Mourir. Et si personne ne le tuait, je m’en chargerai moi-même dès la première occasion. J’avais les idées ailleurs, alors je roulais lentement, pour ne pas me fracasser le crâne contre un lampadaire, ou contre une autre voiture. C’est là que j’ai entendu ses cris, provenant d’une ruelle sombre. Je me suis engagé dans l’allée, et mes phares ont éclairés une bande de malfrats autour d’une jeune fille, blonde, aux jambes longues et fines, à la voix délicieuse. Ils étaient trop nombreux. Il n’y avait aucune chance que je parvienne à tous les assommer et à sauver la fille. Puisque je ne pouvais pas m’en prendre à eux, j’ai décidé de l’attraper elle. Son courage m’a aussitôt frappé. Elle donnait des coups de sac dans la tête des sept mecs qui l’entouraient. Que voulaient-ils faire au juste ? Lui prendre ses affaires, son argent ? La violer, tous ensemble ? J’ai fait gronder le bruit de ma moto, en pensant que l’injustice était partout. J’ai tendu le bras au moment où je passais à côté d’elle, et sans prêter attention à ses hurlements de frayeur, je l’ai plaqué contre ma moto. Arrivée à une centaine de mètres plus loin, je me suis arrêté. Elle est devenue folle, elle m’a frappé, elle m’a supplié de ne pas la kidnapper. Alors moi, bêtement, j’ai rigolé. Je venais de sauver la plus jolie fille que je n’avais jamais vue, et tout ce qu’elle a trouvé comme remerciement, c’était ça ? Je lui ai dit que pour rien au monde je ne voudrais lui faire du mal. Elle a semblé se calmer un peu, elle a grimpé sur le deuxième siège, je lui ai donné mon casque et je l’ai reconduite chez elle. Elle s’appelait Roseann. Trois années plus tard, je lui ai demandé de m’épouser.