about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Un paroxysme sanglant et magnifique de tous mes combats, le retour au centuple de chacun des coups que j'ai pu porter à mes adversaires. Je veux que ma mort soit une étreinte passionnée, homérique et grandiose avec la douleur. Je serais une héroïne, admirable et admirée, sublime dans ma souffrance, prodigieuse quand dans un dernier souffle je serai couronnée d'une auréole de sang.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Titus, ma drogue, ma psychose, mon obsession névrosée, je ne peux pas vivre sans lui, sans cette sensation d'extase chaque fois que nos yeux se croisent, que nos mains se caressent ou que nos corps se lient. Il m'est à la fois maladie et remède. Alors, sans hésiter ni regard en arrière, je sacrifierais ma vie pour lui. Plutôt mourir dans ses bras, que vivre avec son fantôme.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je suis agile, souple et légère. Depuis que j'ai trois ans, mon père m'encourage à pratiquer le combat au corps à corps. Grâce à lui, je suis capable de battre quiconque se dresse sur mon chemin. Combattre est une seconde nature pour moi, tout comme frapper et torturer. Mon paternel m'a aussi appris l'anatomie, je sais donc où planter ma lame si je dois vous tuer rapidement, comment vous paralyser ou vous rendre aussi efficace qu'un légume. J'ai des connaissances médicinales et je sais reconnaître la plupart des plantes qu'on trouve en forêt. Si je n'excelle pas particulièrement au lancer de couteau, à l'escrime ou au tir à l'arc, je sais tout de même tirer parti de mes forces pour me défendre comme il se doit. Je chasse, bien que difficilement, et je sais monter aux arbres. L'homme est mon gibier, et je n'éprouve aucun remord dans le crime.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Des connaissances, principalement. Il y avait une petite fille de douze ans qui a été tirée au sort il y a trois ans, je me souviens d'elle parce que je lui volais sans arrêt sa nourriture. La pauvre, elle n'a pas duré cinq minutes, un garçon du 5 l'a égorgée avant même qu'elle n'atteigne la corne d'abondance. Il y avait aussi Suri, elle était ma baby sitter quand j'étais plus jeune, mais elle n'a pas duré longtemps, j'ai eu tôt fait de la faire fuir. Si mes souvenirs sont exactes, elle a failli les gagner, les Hunger Games. Elle s'était perfectionnée à l'épée et avait réussi à mettre la main dessus dès le début. Elle aurait pu revenir vivante si elle avait été plus subtile, au lieu de foncer tête baissée dans le danger. Une fille du 3, plutôt maligne, est montée dans l'arbre où elle dormait pour lui attacher une corde autour du cou. Quand Suri s'est réveillée, la petite a tiré très fort, et Suri s'est cassé les cervicales dans la chute. En tout cas, elle ne va pas me manquer.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je ne fais rien, ce n'est pas ma vie et pas mes histoires. J'imagine que je m'adapterais à la fin de la rébellion, opportuniste que je suis, je me joindrais aux gagnants.


JE VIENS D'UN MILIEU favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est abondante.. DU COUP, MON NOM A 6 chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER DE apprentie architecte ET POUR TOUT VOUS DIRE, cette occupation m'ennuie. JE SUIS DANS LE 2ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'ai hâte de faire mes preuves. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« Theodore ? Réveille-toi ... » chuchota doucement Rheagan. Comme le garçon ne répondait pas, elle répéta plusieurs fois sa phrase avec une monotonie effrayante. Il était pâle. Elle ne comprenait pas. Sa mère s'avança derrière elle et posa une main sur son épaule « Il est mort, Rhea. Il ne se réveillera plus jamais. ». Elle étouffa un sanglot et sa fille se prit à mépriser cette démonstration de faiblesse. Mme Falmsteed partit de la chambre de veille en courant, et Rheagan se retrouva avec pour seule compagnie le cadavre de son défunt frère. Un sourire malsain s'afficha sur ses lèvres. Elle s'approcha davantage du corps pour en caresser la peau, avec une douceur quasi-maternelle. Ses doigts vagabondèrent jusqu'au visage qu'elle frôla avec la même déférence, avant d'apposer son index sur la paupière pour la faire pivoter. L'oeil mort de Théodore accueillit son regard et elle se prit à frissonner, mais la curiosité était plus forte. Elle continua son exploration sur la poitrine du défunt, déplaçant la tunique pour découvrir l'empreinte du couteau qui s'y était planté avec une précision admirable. Elle y enfonça ses ongles, espérant en faire ressortir le sang, mais ne réussit qu'à laisser une marque. Rheagan soupira, puis tourna de nouveau ses yeux vers le visage de Théo. Sans comprendre son geste, elle se pencha et posa un baiser sur ses lèvres : pas le genre de baiser qu'on partage avec un ami, ou un frère, mais un baiser qu'on partage avec un amant, avant de partir sans se retourner, satisfaite. Cette petite expérience l'avait fascinée. Si elle était honnête avec elle-même, la mort de Théodore n'était pas un accident. Il était froussard, idiot, collant, souvent malade et elle n'avait fait que supprimer un obstacle. Il était une faiblesse, il coûtait beaucoup d'argent à cause des soins quasiment constants qu'il devait recevoir et il était toujours dans son ombre, sûrement que ses parents lui pardonneraient un jour. C'était pour le plus grand bien. Elle ne s'aperçut pas d'une ombre qui la suivait. Quand on lui saisit le bras, elle ne perdit pas de temps et sortit un couteau pour le placer sous la gorge de son assaillant. Elle fut vite désarmée par trois autres hommes et on lui attacha les mains. Rheagan hurlait, se débattait, mais il n'y avait rien à faire, on ne la lâchait pas. L'un des attaquants, un blond à l'air fatigué, lui criait dessus des insanités « Monstre, laisse toi faire. CONNASSE, LAISSE TOI FAIRE OU JE TE FAIS TA FÊTE. ». Il la claqua sèchement, mais elle ne réagit pas. Rheagan savait se battre, et elle savait aussi cacher sa douleur. Énervé par son apparente indifférence, il ordonna aux autres hommes de la tenir au sol. Quand ce fut fait, il la bastonna, mais elle ne laissa jamais échapper une seule plainte de ses lèvres ensanglantées. Parfois, elle riait, d'un rire malade et ironique. Un dernier coup dans le crâne acheva son but et elle s'évanouit. Quand elle ouvrit les yeux pour la première fois, vingt-et-une heure plus tard, on l'informa avec une condescendance exaspérante « Vous avez été placée ici sous l'ordre de vos parents. Bienvenue à l'Hôpital du district 2, dans le Pavillon réservé aux malades en Psychiatrie. Je suis Ganji. ». « Je ne suis pas malade » répondit Rheagan d'une voix rauque. « Si, vous l'êtes, et nous allons vous soigner. L'hôpital ne manque pas de divertissement, et ne vous inquiétez pas, nous assurons la présence de nos patients mineurs le jour de la Moisson, vous ne manquerez pas les Hunger Games ! » s'exclama t-elle joyeusement. « Quel soulagement.. » grommela Rheagan, riant à nouveau sans savoir la raison de son hilarité. « And may the odds be ever in your favor. » finit elle de murmurer avant de s'endormir d'épuisement.

♜

Avec habileté, Rheagan enchaînait les roulades et les sauts pour éviter les couteaux lancés dans sa direction. À bout de souffle, elle avait de plus en plus de mal à solliciter pleinement son corps et l'inévitable arriva, l'un des couteau frôla son cou, pas assez près pour la blesser gravement, mais suffisamment puisqu'un geyser de sang imbibe son tee-shirt abimé. Elle devait agir vite si elle voulait avoir encore une chance de gagner. Sans perdre de temps, elle évita encore quelques lames avant de sauter sur son agresseur et de le mettre à terre par surprise. Déstabilisé, il ne réagit pas avant qu'elle ne bloque ses deux bras sous ses genoux, l'empêchant de se libérer de l'étreinte. Un air enfantin illumina les traits de Rheagan qui gloussa en s'écriant « J't'ai eu ! ». Titus rit avec elle, même lorsqu'il la vit attraper le couteau qui était dans sa ceinture pour l'avancer doucement vers sa propre gorge. Elle se pencha pour laisser danser la pointe du couteau sur sa peau, avant de l'enfoncer plus durement au niveau du cœur, laissant une perler une goutte de sang à la surface. « Je vais graver mes initiales sur ton âme » chuchota t-elle sensuellement « Comme ça, tu seras toujours à moi. ». Sans attendre de réponse, elle immortalisa son prénom sur la poitrine de Titus, traçant un R maladroit, puis elle lécha la blessure, appréciant le goût du sang sur sa langue, avant de déposer ses baisers jusqu'à la carotide du jeune homme, mordant cruellement la chair. Sous elle, il haletait, mais elle le connaissait suffisamment pour savoir que ce n'était pas la douleur qui le faisait réagir avec tant de passion. « Tu me fais mal » murmura t-il sans grande conviction. Rheagan gloussa et descendit sa main sur son évidente érection « Ah oui ? Et ça c'est quoi, le manche de ton couteau, ou tu es juste très très heureux de me voir ? ». Il rit avec elle et profita de sa distraction pour prendre le dessus et se retrouver au dessus d'elle. « Je suis juste très très heureux de te voir » susurra t-il à son oreille, avant de mordre son lobe, lui arrachant un cri surpris. Un air satisfait sur le visage, il l'embrassa énergiquement. Rheagan répondit au baiser, non sans continuer à se débattre sous lui, non ignorante des effets que ce frottement répétitif provoquaient dans le corps de son meilleur adversaire et amant. Elle se révélait totalement sous ses caresses et sous son regard, remplis d'une adoration passionnée et violente qu'elle lui rendait au moins au centuple. Certes, aux yeux des bonnes gens, leur relation était loin d'être traditionnelle et les mots « fou » « malsain » « masochiste » ressortaient souvent de la bouche des commères. Mais Rheagan s'en fichait, tout ce qui lui importait, c'était ses lèvres sur son corps, ses doigts sur sa peau, son regard dans son regard et leur amour comme rempart contre le reste du monde.

—j'aurais difficilement pu faire plus cucul la praline comme fin—