Sloane Amelia Ellerby

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Rapide de préférence. Avec mon gabarit, je ne supporterais pas vraiment bien l’agonie. Les plaies béantes qui font un mal de chien, très peu pour moi, même si je suis plutôt habituée aux brûlures du four à pain et aux coups de fouet et de bâton. J’aimerais soit mourir tranquillement dans mon sommeil ou violement et rapidement, sans rien sentir, d’un coup de couteau ou d’une balle en plein cœur par exemple.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour qui ? Personne je crois. Mes parents sont déjà morts, les gens du foyer communal ne sont là que pour faire acte de présence, ils ne nous soutiennent en rien et mes amis, je ne suis même pas sûre qu’ils feraient la même chose pour moi alors pourquoi s’y risquer ? Les plus proches peut être… Ou à la rigueur pour les plus jeunes du foyer, ceux qui arrivent et qu’on sait qu’ils ne tiendront pas plus d’un mois dans cet endroit. Comme c’était le cas avec Feath, mais je n’ai rien fait pour elle, et elle a rejoint ses parents 36 jours après leur mort. Cependant, je pourrais mourir pour un cause en laquelle je crois, par exemple la destruction du Capitole, pour leur montrer qu’ils ne me contrôlent pas. Je n’ai plus peur d’eux, ils n’ont rien à ma prendre à part ma vie.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je crois pouvoir dire que je suis une très bonne manipulatrice avec une force de persuasion indéniable et une certaine agilité. Mes années en tant que pickpoket m’ont appris à être discrète, ne pas me faire remarquer alors que j’œuvre sur mes cibles. Je ne suis pas bavarde, mais je sais jouer avec les mots et les utiliser à mon avantage. Et bien souvent, mon silence est plus loquace que tout ce que je pourrais faire sortir de ma bouche. Il me faut bien ça pour pallier à ma force de mouche et mon incapacité à manier les armes correctement. Si je tombais dans l’arène, je me reposerai entièrement sur mes capacités d’agilité, de discrétion et de persuasion. Niveau survie, je sais reconnaître quelques plantes et graines comestibles mais cela serait-il suffisant ?

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Mon père y est parti alors que ma mère était enceinte de moi. Ils avaient tous les deux 18 ans et pensaient qu’ils étaient sortis d’affaire pour cette dernière moisson. Cependant, il ne faut jamais croire que quelque chose est acquis. La preuve, mon père n’avait pas encore gagné sa liberté et l’arène le tua en une semaine et demie. Après ça ma mère tenta de m’élever seule mais travailler avec un enfant en bas-âge, c’est dur. Elle mourut quand j’avais trois ans, pneumonie. Après ça, j’ai atterri au foyer.

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Je rêve de m’enfuir du Douze, de voir le Capitole réduit à néant mais je ne suis pas du genre à vivre cachée. Il faut dire ce qu’il est, je ne suis ni espionne ni soldat et je me vois mal vivre sous terre sans rien faire, je tournerai vite en rond. Cependant, je ne cache pas que si je peux aider le Treize et les rebelles je le ferai sans sourciller. Comme je l’ai dit, je ne crains pas les représailles du Capitole. Quand on a rien ni personne, ils ne peuvent pas vous atteindre par leurs menaces.


JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 18 chances d'être tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER d’apprentie boulangère, tout en terminant ma scolarité ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime ça. JE SUIS DANS LE 12ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'appréhende . ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

« Bonjour à tous. » un marmonnement général s’éleva du groupe de jeunes gens, on pouvait y distinguer une sorte de ‘bonjour’ relativement nonchalant. « Une nouvelle année commence et vous avez tous 16 ans révolus. Comme vous le savez, la règle du foyer dit qu’à vos 16 ans vous devez vous trouvez un emploi pour commencer à subvenir à vos besoins en attendant la fin de votre scolarité. Vous avez une semaine, si vous ne trouvez rien ça sera la mine. Vous pouvez disposer. »

Les jeunes gens partirent tous dans la même direction, hors du foyer, prêts à aller quémander n’importe quel travail pour ne pas finir à la mine même si ils savaient pertinemment que plus de la moitié d’entres eux devraient y aller, faute de mieux. Sloane sortit dans les derniers, calmement, elle ne se précipitait pas dans toutes les petites boutiques du coin comme les autres. A peine dehors, elle sortit une cigarette de sa poche. Elles les avaient chipés à un Pacificateur la veille. Il ne lui avait pas fallu grand-chose, un petit sourire, un regard perçant, et il était directement venu vers elle. Un petit nouveau, c’était ça qui expliquait qu’il soit venu lui parler, les anciens l’évitent. Ils n’aiment pas son petit jeu mais ne peuvent rien faire contre car elle n’enfreint pas les règles, elle se contente de flirter avec. Sloane faisait tourner la cigarette entre ses doigts, il lui manquait du feu et elle se dirigea vers la boulangerie d’où une odeur de pain frais et de délicieuses pâtisseries s’échappait. Quand elle pénétra à l’intérieur, la cloche tintant au dessus de sa tête, le boulanger lui jeta un coup d’œil et continua de pétrir sa pâte sans lui prêter attention.

« Je n’embauche pas. Tu peux reprendre ton chemin et le dire à tous tes petits camarades, qu’ils arrêtent de venir m’importuner. » maugréa t’il. Le boulanger avait toujours était grognon, mais elle savait qu’au fond il était gentil et qu’il l’aimait bien. Il avait pris son père comme apprenti avant qu’il ne soit envoyé aux jeux et d’après l’épicière il l’avait toujours considéré comme le fils qu’il n’avait jamais eu. On racontait qu’après la mort de sa femme en couche il était resté cloîtré dans un silence de plomb pendant plus d’un an. Il ne parlait même pas à ses clients. Un peu comme Sloane après la mort de sa mère. Elle l’aimait bien ce boulanger. La jeune fille lorgnait silencieusement sur les cookies et autres petites pâtisseries en tout genre étalées sous ses yeux quand le boulanger se retourna vers elle. Sans lever les yeux de la vitrine, elle montra sa cigarette au vieil homme bourru. Il soupira et partit dans l’arrière cuisine en bougonnant, revenant quelques secondes plus tard avec une boîte d’allumette qu’il tendit à la jeune fille. « Tu les as piqué à qui celles-ci? » « Au nouveau » répondit t’elle en exhalant la fumée avec un sourire satisfait. « C’est mauvais pour toi tu sais… » « Pas pire que la suie et la fumée du charbon qui surplombe le district. » « Pas faux. » Le boulanger rattrapa la boîte que Sloane avait posé sur le comptoir et continua à pétrir sa pâte à pain. La jeune fille s’apprêtait à partir quand le boulanger parla à nouveau. « Sois là demain après l’école, et t’as intérêt à être à l’heure sinon pas un rond ! » Sloane s’adossa dans l’entrebaîllement de la porte et le regarda avec un petit sourire en coin. « Je croyais que vous n’embauchiez pas… » dit-elle en portant sa cigarette à ses lèvres rosées. « J’ai promis à ton père de veiller sur ta mère et toi. Et pas de cigarette à l’intérieur ! Allez file avant que je change d’avis. » Sloane tourna les talons en rigolant intérieurement. Sur le chemin menant au Pré, où elle aimait passer ses journées, elle rencontra une des jeunes du foyer. « T’es allée voir le boulanger? Il embauche? » Sloane scruta le visage anxieux du jeune garçon face à elle et continua son chemin sans rien dire. A quoi bon, celui-ci avait une tête de mineur après tout. Il s’y trouverait très bien.