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 the colourblind city . libre

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MessageSujet: the colourblind city . libre   the colourblind city . libre Icon_minitimeJeu 8 Mar - 23:13

Chapitre un, je viens au monde.
Serais-je le héros de ma propre histoire ou quelqu'un d'autre prendra-t-il cette place
?

Alors qu'il tirait un taf de sa cigarette accrochée à ses lèvres, il se dit que tout ça ne calmerait pas le Tchernobyl qui s'était peu à peu installé dans ses poumons, mais qu'en même temps, une de plus ou de moins ne changeait pas grand chose....

J'ai observé ce qui m'entourait... et je n'ai pas vu comme un symboliste une pierre qui me sourit, mais j'ai observé un superbe cadre, et comme dans la chanson, je me suis demandé si un jour, il n'y aura plus que des buildings, du bitume et des magasins.

Les rues du capitole étaient bondées, comme elles l'étaient presque en permanence. Les centaines de citadins, semblables à des fourmis guidées sur une route toute tracée, se frayaient quelques chemins entre les buildings et les affichages publicitaires. La ville, plongée dans une pénombre presque artistique était illuminée de quelques lumières artificielles d'où se détachaient des écrans. Ils annonçaient déjà les prochains Hunger Games, pensa-t-il, recrachant la fumée de sa cigarette, la laissant danser dans les air, argentée et volatile, insaisissable. Il fit la moue, face à la vidéo présentant fièrement le visage du vainqueur de l'année précédente, une petite brunette pas vraiment effrayante. Encore ce jeu débile... on entendait jacasser dessus à longueur de journée si bien qu'il ne supportait plus de devoir ingérer encore une seule goutte de ce spectacle pour attardés. Que de la fiction. Si les gens savaient en vrai comment tout ça se passait, ils arrêteraient de baver sur leur écrans et iraient profiter de leur vie à eux. Mais voyons les choses en face, peut de personne revenaient des Hunger Games... donc peu étaient en mesure de comprendre de quoi il s'agissait réellement.

"Elle a pas l'air terrible..." Marmonnait-il en déviant son regard de l'affichage animé. Il y a 20 ans, c'était son visage qui y était placardé. Vingt ans... le temps passaient tellement vite.

A 15 ans, je n'étais pas vraiment en mesure de réaliser ce qui se passait, et le reste demeure assez flou après les années. Je me souviens d'un train qui nous emmenait vers la mégalopole, et de la pluie qui martelait la vitre. Je regardais le petit disrict tranquille où j'avais vécut toute ma vie, sans savoir si c'était la dernière fois où non.

Aujourd'hui, ces histoires de Hunger Games étaient loin derrière lui. Il suivait une jeune blonde à travers la foule, la perdant parfois de vue, noyée dans la masse. Mais il ne pouvait pas s'en plaindre car le flot des passants était en ce moment son meilleur allié. Il avait laissé sa tenue de pacificateur au vestiaire, se contentant donc d'une veste noir et un d'un futal tout aussi sobre. Un simple chapeau lui permettait de cacher son visage, car quand on est un "vainqueur", il est difficile de se promener librement et anonymement au capitole. Suivre Renata McFeit n'avait rien de passionnant, mais il devait avouer que les deux dingues qui lui servaient de parents payaient bien. Le tout était de ne pas se faire remarquer, sinon son contrat tombait à l'eau. Sa filature consistait donc à rester une bonne vingtaine de mètres en arrière et à ralentir quand elle s'arrêtait. Surveiller les deux trois fois où elle semblait discuter avec des gens, et déceler tout comportement suspect. Fallait-il être dingue pour faire suivre sa fille par peur qu'elle finisse chez les rebelles ? la réponse est oui. Était-ce inutile ? Peut-être pas. Les rangs de la rébellion grossissaient de jours en jours, et quelques rares habitants du capitole les rejoignaient sans honte. Mais si elle avait envie de se tirer, elle et ses jolies petites bouclettes blondes, c'est certainement pas lui qui pourrait l'en empêcher.

Détestait-il les rebelles ? le mot était faible. La vérité c'est qu'il préférerait les savoir tous morts. Mais le monde ne peut pas être idéal, bien que celui ci frise très franchement le néant absolu en matière de perfection.

La petite tête blonde se perdait au loin. Il pressa le pas pour ne pas la perdre, mais un violent choc frontal vint le distraire de sa route, le faisant reculer d'un pas dans un rictus agacé. "Merde, tu peux pas faire gaffe ?" grognait-il, tournant un regard méprisant vers sa cible. Regard qui se métamorphosa bien vite.

"Ben... qu'est-ce que tu fout là ?"


Dernière édition par Sergei L. Weiser le Lun 12 Mar - 18:16, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: the colourblind city . libre   the colourblind city . libre Icon_minitimeVen 9 Mar - 8:56

Tu n'aimes pas le Capitole. Tu évites au maximum le Capitole. Tu hais le Capitole de toute la force de ton être, de toute ton âme, de ce qu'il en reste à tout le moins, et tu aimerais qu'il brûle de la cave au grenier et qu'enfin, enfin, vous soyez libérés. Libérés de tout. Malheureusement, ledit Capitole possède quelque chose que ton district, pourtant pas au sommet de la pauvreté, n'a pas : des médecins efficaces. Tu n'es pas malade. Pas toi et ta santé de cheval, ton corps entraîné, drogué par tous les médicaments que tu prends pour t'empêcher de hurler à toutes les nuits, à toutes les heures. C'est plutôt ta soeur qui, comme à chaque fois, a besoin de voir un médecin de façon régulière. Sa santé fragile ne pardonne pas et en cet hiver, une pneumonie la secoue depuis plus d'une semaine, la faisant trembler dans ton lit alors que tu tentes de la réchauffer. Et malgré toutes ses protestations, tu l'as forcée à venir avec toi au Capitole, où il serait facile de trouver un bon médecin. Un médecin qui la recevrait sérieusement en sachant qu'elle est la soeur d'un ancien gagnant des Jeux qui pourrait venir lui trancher la gorge s'il lui déplaisait.

Vous avez pris le train le matin même, Ea emmitouflée dans ses vêtements chauds, toi dans une simple veste sombre. Un voyage étonnamment court, vu que vous avez tous les deux dormis. Maintenant, vous êtes dans le haut lieu de Panem. Comme à chaque fois, la ville t'impressionne, à sa façon. Ses habitants vêtus de façon excentrique, ses femmes vieilles et jeunes à la fois, les traits étirés par le Botox, son architecture impossible, ses milliers de bâtiments. Ta soeur tient ton bras fermement, pour ne pas te perdre, et tous deux avancez d'un bon pas pour arriver à l'heure chez son médecin. Un pas assez rapide pour qu'au milieu de votre conversation, tu ne regardes pas devant toi et percutes avec une violence non négligeable un passant. Un grondement de douleur, la voix affolée de ta soeur. « Lo, ça va ? » Tu ne réponds pas. Tu regardes juste la personne devant toi. Weiser. Tu as une mémoire infaillible pour les visages et les noms. Weiser en fait partie. Un autre ancien gagnant, un mentor, maintenant un Pacificateur. Tu ne bouges pas. Tu réponds laconiquement à sa question :

« Ma soeur a besoin de voir le médecin. »

Ea se cache un peu derrière toi. Diaphane Ea à la peau translucide, sa vague de cheveux blonds encadrant son visage angélique, fragile Ea qui s'agrippe à ta main, qui salue l'homme d'un signe de tête bref et d'un « Monsieur » timide. Elle a le même âge que Weiser, tu t'en rappelles, trente-quatre années, tu sais qu'ils se sont déjà rencontrés, la soeur d'un vainqueur après tout, mais tu ne te sens pas de t'étendre plus longtemps sur le sujet. Tu regardes l'heure sur une des horloges présentes sur les édifices. Son rendez-vous est quand quelques minutes. Tu embrasses ta soeur sur le front et lui parles à voix basse :

« Le cabinet est au prochain coin de rue. Attends-moi là quand ce sera fini. »

Un vague assentiment et elle lâche ta main, partant vers son rendez-vous. Et te laissant seul avec Weiser. Tu ne lui souris pas. Tu ne sais plus où il est posté. Tu n'en as jamais eu vraiment quelque chose à faire. Les Pacificateurs te laissent tranquille. Ils savent que tu n'es pas une menace, malgré ton état psychologique bien perturbé. Un autre commentaire, en réponse à la question qu'il t'a posée :

« Le travail, je suppose. »
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MessageSujet: Re: the colourblind city . libre   the colourblind city . libre Icon_minitimeLun 12 Mar - 18:15

Cerné par la nostalgie, je me soigne comme je peux. On tombe d'une marche, et puis l'escalier tout entier se rompt sous le poids de l'amertume et de la banalité. Il se brise brutalement et emporte tout sur son passage. Les jambes se tordent, les corps s'écrasent agilement. Le tout forme une masse pure et brillante qui achèvera sa course je ne sais où.

Il sourit à la jeune femme. N'avait-elle pas maigrit depuis la dernière fois ? "Salut Ea", dit-il tout bas, sans doute par peur de l'effrayer d'avantage, accompagnant sa parole d'un léger geste de la main. Il était toujours aussi difficile de réaliser qu'elle et lui avaient le même âge, 34 ans. Etait-ce elle qui semblait si jeune pour son âge, ou bien à l'inverse lui trop vieux ?

Ea avait toujours eu une santé fragile et une habileté déconcertante à avoir l'air d'une petite biche égarée. Ses gestes, doux et réservés, avaient un petit quelque chose de reposant. Sergei l'aimait bien, elle qui semblait tellement en décalage avec tout le reste. Et il ne pouvait qu'admirer l'ardeur avec laquelle Snake prenait soin d'elle. Aurait-il fait de même pour sa soeur ? Non. D'une parce qu'elle était morte, et aussi parce qu'elle aurait préféré s'arracher un à un les ongles que d'accepter son aide. Même si l'inquiétude devait être constante, même si la situation devait être difficile à gérer; même si il était prisonnier des maladies d'Ea, Sergei l'enviait. Car "Lo", lui, n'était pas seul.

"Lo… sympa comme non" susurra t-il entre ses dents alors qu'Ea s'en allait seule. "Tu ne vas pas avec elle ?". Son regard vacilla de la silhouette blonde d'Ea disparaissant, emportée par la foule, pour venir se reposer sur l'homme. Snake… il n'avait pas changé d'un poil si on faisait abstraction de ses tempes grisonnantes. Ca devait bien faire deux trois ans qu'il n'avait pas croisé sa route, non, quatre en fait. La dernière fois, Mara était encore là. "Rien de grave j'espère"…

Leur conversation tendait vers la banalité sans fond. L'époque où tous deux partageaient leurs clopes et leurs idéaux étaient loin. Le travail, les années, tout ça l'avait transformé en vieux con, probablement. Qu'était devenu le gosse tout juste sortit de l'arène ? "Le boulot ouais… on peut dire ça. Mais c'est râpé pour ce soir on dirait." En espérant que miss McFeit n'en ait pas profité pour sa carapater en douce. "On va boire un verre en attendant qu'Ea revienne ?"

Ils s'asseyent côtes à côtes. Probablement parce qu'ils n'avaient pas envie de se fixer en chien de faïence pendant des plombes. Occupés à regarder les environs du bar, une serveuse à la peau rose vive et à la silhouette boulotte, vient leur apporter leurs verres remplit au deux tiers d'un liquide ambré à l'odeur prononcée. Il allume une cigarette.

"Les jeux recommencent on dirait. Tu te relancerais pas dans la carrière de mentor ?" dit-t-il, ironique, parfaitement au courant de l'aversion totale de Snake vis à vis du mentorat. Il tira un taff, en souffla la fumée après l'avoir gardée quelques instants dans sa gorge. Il glissa un billet sur la table pour eux deux. "Alors, tu deviens quoi depuis le temps ? On pourrait compter les points pour voir lequel de nous deux a le plus foiré sa vie." acheva t-il dans un ricanement acerbe, portant son verre à ses lèvres pour le boire d'une traite, le reposant devant lui dans un claquement sonore.

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MessageSujet: Re: the colourblind city . libre   the colourblind city . libre Icon_minitimeMer 14 Mar - 8:59

Deux fantômes. Tu en rirais presque. Derrière Weiser, l'as-tu déjà appelé par son prénom en toutes ces années ?, derrière ses habits professionnels, derrière son blason des Pacificateurs, tu ne peux que voir le jeune homme qu'il a été. Le garçon avec qui tu fumais au lieu d'entraîner vos tributs. Sans doute voit-il la même chose, de son côté, sous ton visage fatigué, tes tempes qui ont déjà commencé à se teinter de gris et tes yeux clairs. Il reste sans doute encore un peu de vous, un peu d'avant.
Vos yeux suivent tous quatre la silhouette légère de ta soeur qui s'éloigne, mais tu tournes vivement la tête en entendant ton prénom. Tu tiques, tu grimaces, tes oreilles s'écorchent en entendant Weiser prononcer ton prénom. Il n'en a pas la permission.

« Ta gueule, grondes-tu entre tes dents sans grande méchanceté, ne pouvant empêcher un léger sourire d'étirer tes lèvres. On m'a pas appelé comme ça depuis vingt-deux ans, c'est pas toi qui va recommencer. Et ça va pour le verre. »

Tu as volontairement éludé la question. Non, tu ne l'accompagnes pas. Elle sait tout aussi bien bien que toi que te frapper à Weiser est un signe que vous allez probablement renouer, même quelques instants, avec le passé. Un verre, une cigarette, juste vos regards qui se perdent sur les vitrines des boutiques du Capitole. Et quelque chose d'autre aussi que tu tais, mais que le Pacificateur a probablement remarqué. La minceur de ta soeur, ses yeux fatigués, quoique lumineux. Tous les médecins ne pourront jamais rien faire pour elle et d'année en année, elle s'éteint, elle se fane, tu la laisses donc aller seule, un peu, tu la laisses marcher pour qu'elle revienne, tu arrêtes de jouer à l'adulte avec elle.
Vos pas vous emmènent au bar le plus proche, où une serveuse vous sert deux verres d'un alcool quelconque sans que vous demandiez quoi que ce soit. Vos visages sont vos passeports. Des femmes passent, des hommes, tes yeux détaillent une silhouette blonde qui te fait penser, quelques rapides secondes, à Indigo, ses yeux tranquilles et ses cheveu qui chatouillent ton visage. Un signe de la main, vague, comme pour chasser une pensée. Un ricanement. Les Jeux. Jamais tu ne recommenceras les Jeux. Jamais. Tu sais que Weiser dit ça pour rire, pour te taquiner, pour te tirer une réaction, mais outre ton rire laconique et absent, rien.
Les Jeux sont morts, pour toi.

« Ingénieur, comme la dernière fois. Ça m'empêche de trop penser. Tu ne fumes plus. Tu prends quand même sa cigarette de ses doigts pour en prendre une bouffée, avant de la lui rendre. Je m'occupe d'Ea. Et j'ai arrêté de fumer. »

Peu convaincant, tu en conviens. Tu le dis à chaque fois.
Tu tournes la tête vers lui, légèrement. Depuis la dernière fois, il n'a pas vraiment changé. Le noir lui va mieux que l'uniforme blanc des Pacificateurs. Tu aurais envie de lui dire que tu bois un verre avec Mason, parfois, pour savoir quelles horreurs il perpétue au sein de Panem, que tu te ressources au corps d'Indigo, que ton existence tourne en partie à cause des Pacificateurs, dont il fait partie. Étrange. Paradoxal. Tu prends une gorgée de ton verre, savoure la brûlure de l'alcool sur ta langue et dans ta gorge, avant de demander, la voix enrouée :

« On calcule comment les points, pour la vie foirée ? J'espère qu'on a des juges et des tenues de soirée. »

Un sarcasme pour vous rappeler les Jeux, mais aussi pour qu'il te parle d'à quel point lui aussi s'est noyé dans son avenir.
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MessageSujet: Re: the colourblind city . libre   the colourblind city . libre Icon_minitimeVen 16 Mar - 16:29

Dédicasse au débilitron :
Snake «il est où mon slip?» Finchell
Versus : Sergei «Demain, j'enlève le bas !» Lev Weiser

Il fit rouler son verre vide entre ses doigts, observant les contorsions des rainures de la table à travers le cristal. Quelques goutes en caressaient le fond.

Le brouhaha du café laissait peu de place à la conversation, ce qui n'était pas plus mal car ni Sergei ni Snake n'étaient du genre causant dans leurs genre. Il contempla un peu l'endroit, comme pour combler les longs silences qui s'installaient entre eux deux. Devant eux, accroché au mur, une toile plus semblable à une croute bon marché était vulgairement accrochée au mur, sans cadre. Ce bar se voulait sans doute "historique" au vu du décors : un tas d'objets grossièrement copié, de l'"art" de ceux qui étaient là avant nous, avant nous tous, avant Panem. Sur cette petite fenêtre de toile blanche dont on devinait la qualité médiocre, quelques touches de couleurs étalait un paysage. Maladroitement retranscrites, elles dépeignaient par de petits traits vifs de l'herbe dont les nuances de verts n'avaient rien à envier à la serveuse teinte couleur fougère, un grand ciel d'un bleu dont on avait tout oublié aujourd'hui, et des animaux au pelage marron rehaussé de reflets de cuivre dont les cornes pointaient les nuage. Éclairés par la douce lumière du jour, leurs muscles seyant se dessinaient sous leurs taches de couleurs, leurs yeux encadrés de longs cils caressant doucement le camaïeu étincelant de l'herbe nourricière. La scène avait un petit quelque chose de nostalgique; et il comprit que jamais plus ils ne verraient de tels paysages, jamais plus ils ne sentiraient la pureté de l'air et la chaleur du soleil d'un printemps fleurit, jamais plus ces "vaches" ne seront aussi heureuses qu'elles ne l'avaient été jadis, à gambader librement dans les plaines sur leurs petites pattes à sabots, à vivre sans la contrainte du capitole, et sans l'épée de Damoclès sans cesse pointée sur leur cou. L'industrie, la suprématie du capitole avait détruit la poésie en toute chose. Ici, la superficialité du monde ne laissait plus place à la rêverie d'un alpage tranquille. Tout n'était plus que bitume et béton.

Il écrasa sa cigarette dans le cendrier entre eux deux. Dressons un bref résumé de leurs vies. Aujourd'hui, il était pacificateur, tout ça pour les beaux yeux d'une rouquine qui maintenant n'était plus là. Son lui adolescent lui aurait probablement rit au nez. Un point pour Snake. Oui mais lui il était libre de tout mouvement. Un point pour lui. Mais seul. Un point pour Snake.

Pour finir ils trouvaient probablement tous les deux leurs vies merdiques. Egalité sur ce coup là.

La remarque de Snake fit mouche. Faisait-il référence aux jeux ? probablement. C'était à la fois drôle et curieusement dérangeant; surtout après la nouvelle lubie de Finnick qui avait déclaré il y a quelques jours de cela, qu'ils participeraient à un "Peackeeper Games", remake des jeux à la sauce Pacificateurs. Décidément en ce moment tout le monde était là dessus. Etait-ce les futurs Hunger Games approchant qui créaient l'euphorie collective ? Possible. "T'auras même des sponsors si tu te démerde bien" dit-il d'une voix éraillée dans un demi sourire, soufflant sa fumée à l'opposée de Snake. Ils ne savait pas trop de quoi parler avec lui, lui raconter ses problème (parce qu'il n'avaient quasiment que ça, avouons-le) reviendrait en gros à avouer "je suis une grosse chochotte"; parce que au fond, Snake et lui avaient passé plus de temps à fumer qu'à parler, depuis leur rencontre.

"Je sais que ça va te paraitre complètement débile mais… je pourrais te demander un conseil ?" il regardait ailleurs distraitement, comme si ne pas croiser son regard réglait le "problème". "C'est… pour une femme." Précisa-t-il après un léger silence. Machinalement, sans doute pour s'occuper les mains à autre chose que tapoter la table frénétiquement, il ralluma une cigarette sous le regard consterné de leur voisin de table qui semblait incommodé. "Quoi qu'en fait je suis pas sur que tu sois bien plus doué que moi à ce niveau…" Ainsi commença la réunion top secrète du groupe de soutient des handicapés sentimentaux.

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Gage de Phoenix : se taper un délire poétique mettant en scène une (ou "des" je me souviens plus) vache(s) -> Done ?
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