✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot]
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Sujet: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Jeu 2 Fév - 19:36
Les jours qui passaient me semblaient encore pire qu'auparavant. Je ne pensais pas cela possible, et pourtant. Depuis la rencontre Graham et Logan, j'avais fait tout mon possible pour éviter l'un comme l'autre. Pour le premier, ce n'était pas tellement difficile puisqu'il n'essayait pas de me parler de toute façon. Mais Logan ? Il était mon .. « petit ami ». Et bien que cette expression m'énervait au plus haut point, c'était la vérité de notre situation. Dès qu'il s'approchait, je feignais avoir quelque chose à faire. Lorsqu'on frappait à la porte de ma chambre, je ne répondais pas. Aux repas, je mangeais le plus vite possible pour ne pas avoir à rester en la compagnie des autres trop longtemps. J'allais en entrainement, mais la plupart du temps, je ne respectais pas mon emploi du temps. On me le reprochait, mais ils ne pouvaient pas m'enfermer, me torturer, ou ce qu'ils faisaient aux traitres. Ils ne pouvaient même pas m'envoyer sur le terrain, j'étais apparement instable. Je passais la plupart de mon temps dans ma chambre, allongée sur mon lit. Et je dois l'avouer, je pleurais. Je ne savais pas pourquoi, je ne savais pas comment (mes canaux lacrymogènes ne m'avaient jamais parus adaptés pour une telle quantité de larmes produites). Mes journées me semblaient durer des années. J'avais mal. Partout. Pas de raison valable, il paraissait que c'était entièrement psychologique. Mais je n'arrivais pas à le supporter. Je me sentais suffoquer à chaque fois que je pensais à quelque chose, je me sentais me noyer dans mes propres larmes. Alors, j'essayais de ne penser à rien. De dormir. Mais le sommeil ne venait jamais, alors je me roulais en boule, et je pleurais, jusqu'à m'assécher. Seulement, cela n'arrivait jamais.
J'avais l'avantage d'être en chambre seule. Aucun être humain ne pourrait supporter mon état désastreux. Je ne savais même pas pourquoi, au juste, j'étais comme cela mais .. C'était juste ce qui arrivait. Je me disais que je devenais folle, peut-être que c'était ce qui avait été prévu depuis le début, pour moi. Finalement, je me relevais et massais mes membres endoloris, dont les os étaient plus que saillants. J'avais encore maigri. Mais en même temps, j'avais perdu l'appétit. Je revêtais lentement les habits réglementaires du district et m'immobilisais contre la porte qui me menerait dans un des énièmes couloirs des souterrains. J'avais même du mal à penser : tout mon système semblait être au ralenti. Il me fallut plusieurs minutes pour mettre la main sur la poignée et la tourner, avant de sentir la température changer légèrement. Je commençais à marcher, priant pour ne pas croiser quelqu'un que je connaissais. Mais tout le monde semblait être occupé, car il n'y avait personne. Absolument personne. Au bout d'un moment, j'en vins à me demander s'ils n'avaient pas tous évacué à cause d'une attaque et m'avaient laissé ici. Mais finalement, je vis quelqu'un. Un homme vu la carrure, dos à moi. Sans vraiment réfléchir, je m'avançais vers lui et posais ma main sur mon épaule pour qu'il se retourne. « Tu es seul ? »
Dernière édition par S. Freya Brisbane le Mar 21 Fév - 18:45, édité 1 fois
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Jeu 2 Fév - 22:32
i'm breaking the habit
Les statistiques sur la santé d'esprit sont qu'il y a une chance sur quatre de souffrir d'une certaine forme de maladie mentale. Pense à tes trois meilleurs amis. S'ils sont bien, alors c'est toi.
Tic tac tic tac...fait le bruit du temps qui passe. Une semaine, trois mois, cinq ans, toute une vie. Quelle importance? Confiné dans cet endroit réputant, je ne voyais pas la différence. Mes dents grinçaient, chaque parcelle de mon corps me faisait souffrir, et la seule chose qui pouvait me soulager depuis que j'étais ici, c'était la morphine. Se sentir accro à quelque chose, ça change une vie. Avant j'aurais préféré endurer la souffrance plutôt que d'avouer avoir besoin d'aide, mais plus maintenant ce n'était plus possible. Depuis le jour où j'avais ouvert les yeux sur les murs gris de ma chambre d’hôpital, plus rien n'était comme avant. Non en fait, ma vie avait déjà pris un sacré tournant dès l'instant ou j'ai été moissonné, mais c'est quelque chose dont je pouvais me douter, et pire, dont j'avais envie. Alors que.. me retrouver ici, telle une souris de laboratoire, obligée à faire les mêmes choses chaque jour, c'était pire qu’impensable. Au début, j'ai pensé que j'avais atterri en enfer. Je savais que j'étais mort bien sûr, puisque j'étais là, j'étais conscient le jour où Zoé a planté son couteau dans mon cœur. Dans ma tête, j'ai retracé toutes les raisons qui auraient pu me propulser droit dans le royaume des ténèbres. Et croyez-moi ou non, il y en avait pas mal, et des sacrément bonne raisons. J'étais un monstre.
Zoé m'a massacré, elle a zigouillé mon humanité et a enlevé de mon organisme le moindre soupçon d'amour pour elle qui aurait pu rester. Quoi que, je l'aimais tellement que j'en suis mort, je l'aimais tellement que d'une certaine manière je l'aime encore. Et je la hais de l'aimer après ce qu'elle m'a fait subir.
Peu importe. Cela faisait maintenant quatre mois que j'étais de retour du pays des morts, mais entre nous, j''aurai dis au moins cinq ans. Ce que les jours passaient lentement au district treize. Dormir, se réveiller, avaler ses médocs, partir à l'entrainement, manger, assister à des conférences débiles sur une propagande qu'ils voulaient mettre en place pour détruire le capitole, manger à nouveau, avaler encore plus de médocs, dormir, et refaire la même chose chaque jour. La plupart du temps, on me laissait trainer dans les couloirs et faire ce que je voulais, tant que je ne dérangeais pas trop l'organisation. Mais honnêtement, ma chambre me paraissait d'un bien meilleur secours. Je n'avais rien, je ne faisais rien, je dormais juste, et une fois que la déprime était passée, j'errais dans les couloirs, solitaire, attendant peut-être un destin qui ne viendrait jamais. Ce jour-là, allongé sur mon long, je contemplai le plafond, qui à vrai dire n'était pas franchement intéressant. J'avais encore raté l'entrainement ce matin, et même le repas, à ce rythme-là je ne serai pas promu soldat très rapidement. D'un coté, je voulais, pour pouvoir partir en mission, aller au capitole, dans les district, bouger un peu de ce trou paumé. Mais d'un autre coté, à quoi bon faire des efforts. J'étais déprimé, je ne voulais rien faire, à part somnoler et stagner dans mon lit, dans ma bulle.
Je fermai les yeux un instant. Des souvenirs encore frais me remontèrent en mémoire. Ces pauvres gosses que j'avais tué lors des jeux de la faim, le sadisme que j'avais pu éprouver à torturer des innocents. C'était moi ça, je n'étais pas le faible qui se cachait dans son lit. J'ai soulevé les draps, je me suis habillé en moins de trois secondes après avoir prit une bonne douche glacée, et j'ai ouvert la porte de ma chambre, pour la première fois volontairement depuis que j'étais là. Je fis deux pas, trois pas, je marchai sur une bonne dizaine de mètres, voir plus. Mais j'étais juste perdu dans ces souterrains sombres. La lumière était trop faible pour mes petits yeux de drogué à la morphine, et je distinguais bien mal mes pieds dans le couloir sombre. Une fois j'ai trébuché, deux fois, je ne savais même où j'allais comme ça. Manger? Prendre des médocs? Au diable l'emploi du temps, moi je voulais ma morphine.
Je sursautai. Une main glacée m'a attrapé par l'épaule, et je me suis retourné.« Tu es seul ? »La voix d'une femme retentit clairement dans la pénombre avant que je ne puisse voir son visage. Puis je l'ai vu, une jeune fille maigre, qui devait avoir mon âge, peut-être un peu moins vu l'air que lui donnait sa maigreur. Je souris d'un rictus franc et léger, pour la première fois depuis longtemps. Oui, cette fille, cette inconnue venait de me faire sourire, parce que étrangement, elle me ressemblait, elle avait l'air aussi perdue. « Non je ne suis pas seule, puisque tu es là aussi. »Elle me semblait aussi réelle qu'un mirage.
Dernière édition par Jessie A-K Chase le Ven 3 Fév - 23:38, édité 1 fois
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Ven 3 Fév - 4:29
Était-ce un rêve ? Était-ce un mirage ? Était-ce important, au final ? Les mots de Logan ne cessaient de résonner à mon oreille. « Il n'y a jamais eu que lui, n'est-ce pas ? » Je ne me souvenais pas avoir répondu. A vrai dire, je ne me souvenais de rien, après cette phrase. Tout était flou. Et puis après, lit, pleurs, douleur. L'ancienne Freya m'aurait vue aujourd'hui, elle se serait tapé la tête contre le mur pour se punir d'une telle attitude. J'étais pathétique, misérable. J'en venais même à regretter mes jours à l'hôpital où l'on m'injectait des gentilles substances pour que mon esprit s'apaise. Ici, c'était impossible. J'étais pratiquement persona non grata aux soins puisque je foutais toujours la pagaille. Je n'avais rien à moi, ici. Je n'étais pas chez moi. J'étais persuadée d'être surveillée partout, même dans ma chambre, même dans ma douche. Je devenais pire que paranoïaque. A ces pensées, les larmes revenaient et les marteaux tapaient dans ma tête : tout ça allait-il arrêter un jour ? Je pensais comme si j'avais passé des années à souffrir, enfermée, rendue folle. Cela ne devait faire que quelques journées, tout au plus. J'étais pitoyable.
Il se retourna et l'observais comme une fille complètement déconnectée de la réalité et du moment présent devait le faire habituellement. C'était ce que j'étais. Il me sourit et je pris d'abord ce signe comme une agression, relevant légèrement mes bras en réaction. Mais non. C'était un sourire. Je me sentais animal, à prendre le fait de montrer les dents comme quelque chose de négatif. Ma raison était en train de filer. Ce que je savais, en revanche, c'était que je le connaissais pas. Je pouvais l'avoir croisé, mais mon regard ne s'était jamais porté sur lui. Pourquoi, après tout ? Comme ils disaient si bien, j'étais égocentrique. Je ne pensais qu'à ma personne, qu'à mon nombril. Parfois, j'imaginais la vie si j'avais réellement été comme ça. Ou si je le devenais, subitement. Si je faisais tout pour moi sans penser aux conséquences sur les autres, sans penser à leur souffrance. Uniquement à mes désirs et mon plaisir. C'était une image très floue et impossible à décrire.
« Non je ne suis pas seule, puisque tu es là aussi. » Ses mots me parurent lointains. Si lointains. Malgré cela, je pris la question, la retournais dans mon cerveau, en comprenais le sens et ouvrais la bouche pour répondre. Mais il n'y avait rien à répondre. C'était un vérité énoncée, simple. Qui ne donnait pas lieu à une conversation. Cela tombait bien, je n'avais pas forcément envie de converser. Mes lèvres s'ouvrirent, tremblèrent un peu pendant une pénible dizaine de secondes et finalement se refermèrent. Sans réfléchir, je tendis le bras vers l'avant et attrapais la main du garçon dont je ne connaissais même pas le nom. Mes jambes s'activèrent pour marcher un peu dans les couloirs, cherchant une porte qui ménerait à un endroit moins grand. Moins éclairé.
Comme les claustrophobes qui se sentaient mal dans les espaces confinés, je me sentais mal dans cet espace. Les murs proches me faisaient me sentir en sécurité. Ma main libre rencontra plusieurs poignées qui révêlaient des pièces fermées, avant de trouver la bonne. La porte s'ouvrit facilement pour découvrir une pièce minuscule avec du matériel de nettoyage. Je m'empressais de tirer le jeune homme à l'intérieur et de fermer la porte. Je restais quelques instants immobile au milieu des quelques mètres carrés que je nous avais imposé, essayant de m'habituer à l'ambiance. L'odeur chimique des produits entreposés sur les étagères arrivait à mon nez et était, étrangement, agréable. Cela changeait de l'odeur familière qui regnait partout dans le district. Ou plutôt « les souterrains » du district.
Je crevais d'envie d'aller dehors et de respirer l'air frais. Seulement, pour une petite qui ne faisait rien comme moi, c'était impossible. Au bout d'un moment, réalisant que je tenais toujours sa main dans la mienne, je la lâchais brusquement pour la ramener vers mon corps. Mon regard se releva pour rencontrer le sien et je restais quelques instants là. Le bruit de nos deux respiration était distinctivement audible. « Je ne veux pas parler. » furent les seuls mots qui arrivèrent à sortir de ma bouche et avoir un quelconque sens. C'était tout ce que je savais sur la situation présente. Lentement, mes jambes prirent la décision de se mouvoir à nouveau pour me rapprocher physiquement de l'inconnu. Il ne pouvait rien me faire. Il avait l'air plutôt inoffensif. Finalement, je m'arrêtais lorsque je ne pouvais plus vraiment avancer en énoncant une vérité qui essayait plus de me conforter qu'autre chose. « Je suis jolie. » Ce n'était pas une question. De toute façon, il n'aurait pas eu le temps de répondre. Mes lèvres se posèrent naturellement sur les siennes : je ne savais pas ce que je faisais. J'avais l'impression d'être en plein rêve.
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Ven 3 Fév - 23:32
Cette jeune femme, je ne la connaissais pas. Je ne l'avais jamais vu, et j'étais incapable de mettre un nom sur son visage pâle. Qui était-elle? Que faisait-elle à m'observer comme si j'étais son nouveau jouet? Je m'en foutais, je ne voulais pas le savoir, ça briserait toute la magie de ce moment. Mon sourire s'élargissait un peu plus pendant qu'elle me dévisageait. Je n'arrivais pas vraiment à décrypter l'expression de son visage.. Était-elle admirative ou simplement choquée? Elle semblait noyée dans ses pensées, carrément déconnectée du monde réel. Pff.. Le monde réel. Que pouvait-on encore dire de ce monde là? Deux clans aux opinions aussi insensées les unes que les autres qui se tapaient dessus pour la liberté. Bien qu'habitant du district treize, je ne me considérais pas vraiment comme un rebelle. Ce terme me paraissait trop abstrait, j'étais moi-même et je n'avais pas envie de prendre de parti, voilà tout.
Le moment actuel me semblait trop bizarre pour exister réellement. La morphine me faisait surement avoir des hallucinations étranges, mais je n'en m'en plaignit absolument pas quand la jeune demoiselle me prit par la main pour m'attirer à elle. Elle marchait, elle courait, elle dansait dans les couloirs, un rire euphorique s'échappait de ma personne. Combien de temps avions nous navigué ainsi dans les souterrains? J'ignorais tout de ce que j'étais entrain de me faire, je la suivais naturellement, n'ayant de toute façon rien de mieux à faire à cette heure là.
Elle tentait désespérément d'ouvrir des portes au hasard dans le long tunnel. Elles étaient toutes fermées à clé. Mais comme si elle cherchait à tout pris à fuir quelque chose d'invisible, elle garda espoir jusqu'à poser ses doigts de fées sur une poignée débloquée. Où m'entrainait-elle? Un placard un balais. Elle tenait toujours mes doigts entre les siens, et je les serrais fort contre moi. Je ne voulais pas qu'elle me lâche.
L'expérience était marrante. Je n'aimais pas trop les endroits si petits mais avec elle dedans il paraissait bien plus grand. Immense. On avait le monde entier pour nous. Je fermai la porte. Avec mes doigts, je pouvais sentir un petit loquet que je verrouillai aussitôt. Pas besoin que des vieux schnocks de l'armée 13 viennent nous arracher à ce moment paisible. Je ne m'étais pas senti vivant depuis longtemps. La porte ainsi fermée, j'inspectai les alentours. Je ne voyais rien, le seul filet de lumière qui passait dans cette pièce sombre était celui qui provenait du dessous de la porte. Je distinguais ma nouvelle compagne de jeu, qui se rapprochait dangereusement de moi. J'imagine que la pression de ma main sur la sienne l'a rappelé à la réalité, car elle l'a brusquement repliée contre elle. « Je ne veux pas parler. » dit-elle. Et à ce moment là, je bénis le ciel de m'avoir apporté une pareille créature. J'étais de nombreuse fois tombé sur des pimbêches qui se sentaient dans l'obligation de me raconter leur vie dans les moindre détails. Elle, semblait plus calme, même si l'on voyait clairement qu'elle était intérieurement complètement dérangée. Ça ne me gênait pas, je n'étais pas au mieux de ma forme psychologique également. « Je suis jolie. » Sa douce voix parvint une nouvelle fois à mon oreille. Elle était jolie oui. Loin d'être aussi belle que Zoé, mais elle avait son charme. J'aurai pu lui dire que j'approuvais, mais elle ne m'en laissa pas le temps. Avant que mon cerveau n'ait pu réfléchir à quelque chose, elle s'avança encore plus, si bien que nos corps se retrouvèrent collés. Elle m'embrassa.
La chaleur de ses lèvres contre les miennes provoqua en moi un sentiment inexpliqué. Ce n'était certainement pas de l'amour, comment aurais-je pu tombé d'amour pour cette fille que je venais à peine de rencontrer? Je n'étais pas assez naïf au point de croire au coup de foudre. Non c'était juste attractif. Elle me plaisait parce qu'elle était sincère, elle était entière et prête à prendre des risques. Et ses lèvres me brulaient. Je me mis à l'embrasser moi aussi, tendrement au début, savourant chaque seconde avec plus d'ardeur, savourant ses lèvres plus fermement, alors qu'elle se collait d'avantage contre moi. J'osai passer une main ferme dans ses cheveux, je l'attirai encore plus à moi. Ma main descendit le long de son cou, de ses épaules, sur ses hanches un peu maigres. Je ne voulais même plus savoir son prénom, son histoire, je préférais qu'elle soit étrangère pour toujours, que la simple idée d'évoqué son visage puisse me faire des frissons sans penser à toutes ses conneries de vie.
Un faux mouvement de notre part et un tas de produit de nettoyage dégringolèrent d'une étagère pour venir finir leur course pile à l'endroit où nous étions confinés. Surpris, je fis un nouveau geste brusque et reculai d'un bond. Un seau rempli de produit désinfectant se renversa, nous mouillant tout les deux. A force d'enchainer les conneries, on serait obligé de finir par se déshabiller très rapidement. J'attrapai au passage un pulvérisateur de produit pour nettoyer les carreaux et visai ma chère inconnue. Un liquide parfum mandarine s'échappa de l'embout pour finir tout droit sur la peau lisse de la dame. « Moi je suis sexy. On me le dit souvent. »
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Sam 4 Fév - 22:28
Je ne fus même pas surprise de sentir ses lèvres se presser contre les miennes : tout était comme écrit. Comme si j'avais déjà écrit la scène dans un cahier et qu'elle se réalisait exactement comme je l'avais prévue. C'était agréable. Embrasser quelqu'un sans qu'il n'y ait se sous entendu, sans conséquence. Juste embrasser. Sans attachement. Nos corps se rapprochèrent et je sentis la température de mon corps augmenter, l'envie d'arracher mes propres vêtements se faisant plus forte. Je sentais son torse contre ma poitrine et avais plus qu'envie de me rapprocher de lui. Encore plus. Cela étant impossible, je me satisfaisais de ce que j'avais, passant ma propre main dans ses cheveux alors qu'il passait ses mains sur mon corps. Je ne me souciais pas du fait qu'il puisse sentir mes os, après tout, l'apparence ne comptait même pas à ce stade. Il avait l'air d'être dans un état second, comme moi, et je ne pensais même pas à la chance que j'avais eu de le trouver dans le couloir, seul.
Le baiser, au début doux, se fit plus passionné. J'avais envie de plus, toujours plus, et mes lèvres s'ouvrirent naturellement pour forcer un baiser plus langoureux. Nos corps bougèrent dans la petite pièce et mon dos heurta une étagère ce qui fit tomber un tas de trucs par dessus nos têtes. Je rompis le baiser pour observer le dégat que nous avions fait lorsqu'une vague de froid s'empara de mon corps. Ce ne fut que quelques secondes plus tard que je compris que nous venions d'être aspergés par un composant chimique, qui sentait fort mauvais. Mon uniforme réglementaire collait maintenant à ma peau et sentait les produits chimiques. De toute façon, je pensais l'enlever bien assez tôt.
Mon regard se releva vers celui du jeune homme qui avait autant aspergé que moi. Il tenait un pulvérisateur vers mon visage et j'eus juste le temps de fermer les paupières lorsqu'il actionna le jet. Une odeur d'agrume que je n'aimais pas particulièrement se répandit dans l'air. Je soupirais alors qu'il eut l'audace d'ouvrir la bouche et de dire quelque chose. Pourtant, j'avais bien dit que je ne voulais pas parler. Je restais silencieuse après sa phrase pour le regarder plus en détail. C'était vrai, qu'il l'était, sexy, d'après ma définition. Il était plutôt grand, un beau visage, un corps plus ou moins musclé. J'avais l'impression de l'avoir dessiné pour qu'il prenne vie, juste pour satisfaire mon envie du moment.
Comme pour répondre à sa phrase, je me rapprochais à nouveau de lui pour poser mes lèvres sur les siennes. Ma main droite était accrochée à la fin de son t-shirt et se glissa lentement en dessous, sur sa peau fraiche. Je pouvais sentir ses muscles tendus et en traçais les contours, essayant d'apprendre le corps du jeune homme à défaut de savoir quelque chose sur sa personnalité. Le goût de ses lèvres m'était familier mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus. En tout cas, c'était agréable. Avec mon autre main, je caressais sa joue et mes jambes décidèrent de me porter un peu en arrière que je puisse m'appuyer sur les étagères.
Je ne savais pas où tout cela allait nous mener, et pour être totalement honnête, je n'y pensais pas du tout. Je n'avais rien à perdre, rien à gagner non plus. Mais sur le moment présent, je voulais juste sentir que quelqu'un était avec moi et rien que moi. Sentir la peau humaine contre la mienne, sentir la chaleur d'un corps vivant. Et si je ne pouvais pas trouver ces choses là avec Graham, je les trouverais chez un autre. J'essayais de me convaincre que ce serait absolument la même chose mais au fond, je savais qu'il n'en était rien.
Reprenant conscience des vêtements qui collaient encore à ma peau, je rompis le baiser pour soulever mon t-shirt et le faire passer par dessus ma tête. Ma poitrine était uniquement cachée par un soutien gorge sans réels agréments et qui ne mettait rien en valeur. De toute façon, je ne faisais pas partie de ces filles qui avaient de gros attributs, surtout avec ma perte de poids. J'attendis qu'il prenne les avants pour dégrafer le sous vêtement. En attendant mes lèvres allèrent chercher son cou et de nombreux baisers s'y perdèrent. Mes mains caressaient son dos en dessous de son t-shirt et je pris la décision d'accélérer les choses en le soulevant et le forçant par dessus sa tête.
« ça te dit, hein ? »
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Lun 20 Fév - 21:33
Ses mains froides et mouillées caressaient mon dos avec ardeur. Elle avait des petits doigts très fins, doux, légers, et aucun de ses mouvements n'était brusque, elle était juste parfaite dans ses gestes. Je sentais son corps se mouvant contre le mien, mais je n'en profitais pas pleinement. Ses vêtements et les miens, cela faisait une trop grande épaisseur dont je voulais à tout prix me débarrasser. Je n'osais penser à la chance que j'avais eu d'être tombé sur elle dans ce couloir sombre. J'errais comme toujours, perdu dans ma solitude, et elle était arrivée. J'étais peut-être devenu fou en fait, et tout cela n'était peut-être qu'un mirage. Pourtant je la sentais ; je sentais chacun de ses mouvements, je respirais son odeur fruitée, ses cheveux bruns me caressaient les épaules lorsqu'elle m'embrassait, sa langue s'enroulant contre la mienne, ses baisers humides ; je sentais tout ça.
Elle m'excitait trop.
Depuis ma résurrection étrange, je ne m'étais jamais senti aussi vivant. « ça te dit, hein ? », me dit-elle d'une voix charmeuse. Quelle question débile. Tous mes sens étaient en alerte, et je voulais rester dans ce placard avec elle pour toujours. Depuis que j'avais quitté mon pauvre district, mon activité sexuelle avait été multiplié par dix au moins. Au capitole, avant les jeux, il s'était passé plus de choses que durant toute mon existence, mais ici dans les ruines du treize, je n’arrêtais pas de ruminer l'absence de ma Zoé. Je fermai les yeux en pensant à elle... puis je les rouvris brusquement. Ce n'était certainement pas le moment d'y songer. J'étais dans un placard à balais ridicule avec une inconnue, et elle au moins voulait bien de moi, et m'acceptait pour ce que j'étais. Quoique... Si elle savait que j'étais un carrière psychopathe et dérangé, elle me rejetterait peut-être, même si vu la passion avec laquelle elle m'embrassait de partout, j'en doutais fortement.
Ses doigts faisaient des allers-retours entre mes cheveux et mon dos, pendant que les miens se glissaient avec passion sur ses hanches. Mes mains s'accrochaient à elle comme si elle était mon unique souffle de vie, comme si je ne vivais que pour ce moment. Elle enleva elle même le tee shirt gris terne du district qu'elle portait. Je m'arrêtai deux secondes pour l'observer, le creux de ses reins, la forme de ses hanches, ses épaules fines et ses petits seins. Il avait beau faire presque noir, le léger rayon de lumière qui passait sous la porte me suffisait amplement. J'embrassai son torse, de son cou jusqu'à son nombril en ne cessant de me rapprocher d'elle au possible. Le placard était vraiment ridiculement petit, mais il y avait quand même assez de place pour qu'on puisse tous les deux se tenir couché dedans. Une de mes mains passa sous son dos, et de mon autre main libre, je débarrassai le sol des quelques produits de nettoyage, les envoyant valser plus loin. Je posai sa tête sur le sol avec toute la délicatesse dont j'étais capable, et m'installai à califourchon sur la jeune femme, les mains posées sur ses poignets, la tenant immobile. Mes lèvres se redirigèrent d'elles-même vers le creux de sa poitrine, et mes mains vinrent naturellement rejoindre les bretelles de son soutien gorge, que je fit descendre le long de ses épaules. D'un coup de main expert, je le dégrafai, et l'envoyai au fond de l'étroite pièce avec les seaux, les balais et autres machins inutiles. Je sentis mon propre tee-shirt partir dans les air lui aussi, et s'écraser contre un mur de la petite pièce. J'étouffai un rire démesuré lorsqu'elle posa ses mains froides contre mon torse, m'envoutant avec son charme instable. Mes yeux devaient certainement briller d’émerveillement, et j'attrapai ses mains pour les emmener plus loin, et l'inciter à continuer, même si entre nous, je n'étais pas sur d'avoir besoin de la forcer. Mes bras musclés l'enlacèrent entièrement, et je la soulevai du sol pour la redresser contre moi. Il n'y avait plus aucun obstacle entre nos peaux collées, je pouvait sentir son cœur battre contre ma propre poitrine, et cette sensation était franchement meilleur que celle du début. J'aurais voulu embrasser chaque parcelle de son corps.
Je posais mes mains sur ses hanches, je frôlais sa peau tendre du bout des doigts, remontais en gestes réguliers puis descendais à nouveau sur ses flancs. Mes ongles l’effleuraient, et mon pouce s'arrêta sous son pantalon, qui était un peu trop grand pour elle. mes doigts se baladèrent un instant sans que je ne touche à rien, puis ayant visiblement sa bénédiction, je détachai la boucle de sa ceinture, puis le bouton de son bas sans que jamais mes lèvres ne se décollent des siennes.
Spoiler:
Faudrait peut-être que tu penses à rajouter un petit tout petit "Hot" dans le titre du sujet
Invité
Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Mar 21 Fév - 19:25
J'essayais. J'essayais réellement. De ne penser à rien, de juste ..me concentrer sur le moment présent, nos corps, la sensation du toucher. Tous mes sens étaient en éveil et je ne pensais pas avoir jamais agi de manière aussi primale. La manière dont il me touchait, dont il m'embrassait me laissait croire qu'il avait de l'expérience. Tout était si nouveau. Il ne semblait pas hésiter, ne pas se poser des questions. Moi non plus, je ne le faisais pas, mais .. Je sentais la vague arriver. Je n'avais pas hâte qu'elle déferle, et m'efforçais de me concentrer. Nous étions l'un contre l'autre et à chacun de ses baisers, à chacune de ses caresses, je frissonnais, des papillons volaient dans mon ventre. Peut-être parce que c'était nouveau, imprévu, sans arrière pensée. Sans histoire. Mais je ne pouvais pas dire que la situation était parfaite, non. Bien que, à l'instant présent, je ne pus trouver une chose pour me prouver le contraire.
La vue du haut de mon corps amaigri ne lui fit pas peur, apparemment. De toute façon, je savais ne pas être repoussante, même avec quelques kilos en moins que la normale. En pleine lumière, on apercevait mes côtes, mais pas assez pour ressembler à un squelette ambulant. Je n'avais pas peur, dans cette obscurité. L'inconnu m'embrassa là où je n'avais jamais été embrassée : le torse, le ventre. Des sensations nouvelles qui me ravirent, m'empêchaient de déjà regretter ce que nous nous apprêtions à faire. Mes propres mains se baladaient dans son dos, sur son torse. Découvrant un corps dont je ne savais rien, que je n'avais pas eu le temps d'analyser, d'observer : cela me rendait fiévreuse. Finalement, de son initiative, je me retrouvais dos à terre avec le garçon au dessus de moi. Le contact de ses mains sur mes poignets me rendit mal à l'aise, mais finalement, il me lâcha pour s'occuper de mon soutien gorge. Retrouvant liberté de mouvement, je l'embrassai dans le cou tandis qu'il libérait ma poitrine. Jamais personne ne m'avait vue aussi nue mais je n'eus pas le temps de m'inquiéter de ça. Nous nous redressèrent de concert et nous collèrent l'un à l'autre, encore plus (si cela était possible).
Une certaine tension se battit dans mon ventre, qui était uniquement de l'angoisse. C'était étrange, puisque je n'avais pas ressenti cela avec Graham. Non. Je ne pouvais pas seulement penser à son prénom dans mon esprit ! Rien du passé, seulement du présent. Le jeune homme se sentit plus aventureux tandis qu'il se baladait autour de ma ceinture qui ne tenait pas grand chose. Ma respiration s'accéléra et malgré les signaux que m'envoyaient mon cerveau, je ne fis rien pour l'arrêter. Il déboutonna mon pantalon et je pris ses mains pour les écarter et m'en occuper toute seule. Je me détachais quelques secondes pour l'enlever, laissant le seul vêtement sur tout mon corps en place. Je me remis à califourchon sur le jeune homme, assis et passais mes mains autour de son cou pour l'embrasser fougueusement. J'étais étonnée de mes mouvements qui me semblaient naturels et ne devaient pas avoir l'air hésitants alors que je n'avais presque aucune expérience.
Un sourire naquit sur mon visage alors que je me laissais tomber dans un état complètement étrange. Mes mains revinrent au devant, s'attendirent à trouver la mâchoire prononcée de Graham pour tomber sur une inconnue. Quelque peu étonnée, je m'arrêtais un instant avant de reprendre, me rendant compte que ces lèvres n'étaient pas celles que je connaissais. Que ses cheveux n'étaient pas mouillés à cause de la pluie mais à cause d'un produit ménager. Que nous étions dans un placard, dans le district treize. Et que je ne connaissais absolument pas l'homme avec qui j'étais. Cela ne m'avait pas dérangé jusqu'à maintenant, alors pourquoi mon cerveau s'activait à ce moment ? J'essayais d'ignorer mes mains tremblantes et me rassurer en enlevant la ceinture du jeune homme qui était la même que j'avais quelques minutes auparavant, avec sûrement une taille différente.
La ceinture s'en fut avec les autres habits éparpillés dans la petite pièce. Sans perdre de temps, je déboutonnais le pantalon et fit de mon mieux pour le glisser le long des jambes du garçon. Il trouva lui aussi le sol en compagnie de ses amis les vêtements. Nous étions à égalité, une mince couche restait sur nos deux corps. Mes mains se posèrent sur le bas du dos de l'inconnu tandis que je lui embrassais le cou, mes gestes devenant petit à petit hésitants, moins naturels. Mon cerveau commençait à m'embêter, à m'envoyer des images, des paroles, tout ce que je souhaitais oublier à jamais. Je sentis ma poitrine devenir plus lourde, ma gorge se serrer, mon nez me piquer.
Les larmes commencèrent à couler sur mes joues, et je les effaçais avant qu'elles ne tombent sur l'épaule du jeune homme. Essayant de garder l'air le plus neutre possible, je poussais son torse pour qu'il s'allonge et que je me trouve cette fois, au dessus de lui. Mes cheveux tombaient autour de mon visage, et je passai une main dans mes cheveux pour les ramener en arrière. Ma respiration était rapide, et observant enfin le visage du garçon, quelque chose me parut bizarre. Je m'étais attendu à voir le visage amoureux, et doux de Graham. Et à la place, j'avais .. ce garçon dont je ne connaissais pas le nom. Pas qu'il n'était pas séduisant, mais ma déception était grande. Je m'arrêtais quelques instants pour le fixer, un sentiment de trahison montant en moi. Je ne pouvais pas lui faire ça.
C'était bête. Il n'y avait jamais rien eu d'officiel entre Graham et moi et je lui avais bien fait comprendre qu'il n'y aurait jamais rien. Je lui avais même dit qu'il s'était tout imaginé même si je doutais qu'il m'eut cru. Il ne me parlerait plus jamais, ne me regarderait plus jamais comme avant. Cette pensée fit jaillir les larmes de mes yeux et me lever précipitamment, cachant ma poitrine de mes mains, soudainement pudique. Finalement, je me laissai tomber dans un coin, me mettais en boule et pleurais silencieusement.
Il me manquait tellement.
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Sam 3 Mar - 0:09
Je la sentais partir, s’éloigner, même si nos corps restaient collés au possible, je la sentais moins investie. J'essayais. J'essayais réellement. De changer, d’avoir une autre vision du monde, de m’éloigner de la réalité, et de ne penser à rien d’autre qu’à ses mains froides sur mon torse brulant. De ma mémoire d’adolescent, je ne me souvenais pas avoir vécu de moment aussi intime. Je pensai brièvement à mes anciens partenaires sexuels… Je n’en avais toujours voulu qu’une seule, mais après, les choses s’étaient enchainés tellement vite que depuis ma mort, je n’avais jamais eu le temps d’y méditer une nouvelle fois. Zoé, avait depuis toujours nourri mes fantasmes les plus fous, mais à part un petit baiser de gamin sur les lèvres quand on avait onze ans, il ne s’est jamais rien passé entre nous. Probablement parce que j’ai des problèmes psychologiques, et de la façon dont je me comportais avec cette inconnue en ce moment même, je n’avais aucune chance de prouver le contraire. En fait, elle avait dû me prendre toute sa vie pour un demeuré. Un incapable, une saleté de carrière qui serait prêt à risquer sa vie pour la gloire et la richesse, sans penser aux dizaines de personnes qu’il devrait tuer pour ça. Je ressentis un pincement douloureux au cœur lorsque je pensai à elle. Pourquoi fallait-il que tout tourne autour d’elle ? J’en avais vécu des choses, avec des partenaires différents, et même un mec du capitole une fois. Mais je n’avais aimé qu’elle, que Zoé. Mon amour perdu à jamais, dont je ne voulais maintenant plus jamais entendre parler.
C’était peut-être ça alors, la solution pour ne pas avoir mal au cœur tout le temps. Je souris, en pensant à ce que je venais de me dire à moi-même. Les gens riraient, s’ils savaient que moi, Jessie Chase, j’étais capable d’aimer. C’était peut-être ça alors, la solution… trouver quelqu’un à notre gout dans un couloir sombre, et lui faire l’amour dans un placard, sans même connaitre son nom. J’étais bien là, avec elle, mon corps serrant le sien avec toujours plus d’envie, je ne pouvais pas espérer autre chose. Sauf que, au lieu d’avoir l’image de Zoé en tête, je voulais ne pense qu’à l’instant présent. Je voulais sentir le parfum de l’inconnu, m’incruster de son odeur et lui donner la mienne, entendre encore le son de sa voix même si elle semblait visiblement aussi dérangée que moi et peu apte à exposer ses sentiments. Je voulais qu’elle soit quelqu’un pour moi, car depuis quelques mois que j’étais au district 13, je n’avais pas eu l’occasion de parler beaucoup. Sans compter bien sûr, mon débile de psy à qui je ne racontais que des mensonges…
En peu de temps, alors que je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait, nous nous retrouvâmes en sous-vêtements. Elle, portait une petite culotte blanche sans très grande originalité, très simple, mais qui lui moulait les fesses à la perfection. Malgré sa maigreur, elle était digne d’un mannequin pour une pub de lingerie. Je pensai alors brièvement à celle que j’avais croisée au capitole, avec qui j’avais également passé une bonne soirée. Les deux filles, hormis leur beauté, n’avait pourtant rien en commun. Quant à moi, j’aurai pu être gêné du caleçon que je portais ce jour-là, mais au contraire, je m’en fichais. Elle ne pouvait tout de même pas juger sur mon caleçon, même s’il était rose avec des nounours et des petits cœurs. Il finirait par rejoindre la pile de vêtements dans peu de temps, lui aussi de toute façon… Étrangement, c’était le seul de ce genre que j’avais. Tous les autres étaient blancs, délavés, noir ou gris, sans grand intérêts, et très peu attrayants. C’était à ce mec du capitole, que je l’avais piqué. Kyle, voilà. J’eus un faible sourire en pensant à lui. Même si notre nuit était la plus bizarre que je n’avais jamais passé, je ne pus m’empêcher d’y penser en riant, ça avait quand même été drôle. Je me concentrai sur la fille. Il fallait que je me concentre sur elle. Ses beaux cheveux bruns qui lui tombaient sur les yeux… je les dégageais d’un geste de main tendre. C’était bizarre d’être presque nu dans une si petite salle avec elle, mais très franchement, je m’habituais vite à la sensation. Ses lèvres me semblaient de plus en plus familières, et je commençais à penser que je pourrais bien la revoir, elle. Mais soudain, elle se comporta bizarrement. Ses mains se mirent à trembler sur mon dos. Elle ouvrit les yeux et décolla sa bouche de la mienne, l’air hésitant. Elle semblait traumatisée, comme si elle venait tout juste de se rendre compte de ce que nous faisions.
Et alors que je la regardai aussi d’un air coupable, elle se mit à pleurer.
Comme ça, d’un coup, son petit corps nu se secoua de sanglots étouffés, les larmes coulant de plus belle sur ses jours pales de petite fille. Elle sembla se maitriser un instant, et dans un demi soupire, elle plaqua à nouveau ses mains autour de mon coup pour m’attirer au sol. A califourchon au-dessus de moi, elle avait le pouvoir. Alors je la laissais faire, mais rien ne vint. Elle me transperça du regard comme si j’étais devenu une vermine terrifiante, et à ce moment, là, semblant reprendre le contrôle de ses pensées et de son corps, elle se plaqua contre le mur, évitant tout contact avec moi. Je n’avais pas la peste tout de même…
Non, surement pas. Mais je n’étais pas celui qu’elle voulait, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Jamais encore, une fille ne m’avait repoussé comme ça au moment où j’avais le plus besoin d’elle. Bien sûr, il y avait toutes ses vierges-pseudo –rebelles qui prétendaient ne pas aimer les gros machos comme moi, mais là, au D13, dans le sombre de la nuit et dans l’isolement du placard souterrain, j’étais un moins que rien. Lui avais-je fait mal ? Je n’arrivais pas à comprendre ce qui l’avait fait changer d’avis, alors que nous passions un si bon moment. Je passai ma langue sur mes lèvres engourdies, très peu sur de ce que je devais faire. Les larmes ne se calmaient pas de son coté, elle était toujours roulée en boule, inonder par ses propres pleurs. Alors, je fis la seule chose que je pu faire à ce moment-là, car je n’allais pas la violer tout de même. J’ai attrapé un vêtement qui trainait par terre, et je lui ai lancé. Pfff, mauvaise pioche, c’était mon tee shirt à moi, mais elle n’allait pas faire la difficile tout de même, je chercherai le sien plus tard, à la lumière, lorsque je me serai préoccupé de savoir si elle allait bien. Je n’avais pas la moindre idée de ce qui avait pu lui faire changer d’avis, et je doutais qu’elle veuille en parler. Néanmoins, je plaquai moi aussi mon dos contre le mur, en attend d’un mouvement de sa part. Il fallait juste qu’elle se calme pour le moment. Je n’osais même pas la regarder, tant j’avais l’impression que tout était de ma faute.
Et moi, Jessie, celui que tout le monde prenait pour un caïd insensible, je me mis à pleurer aussi. Ok,c’était pas franchement sexy, mais celles-là, je les retenais depuis beaucoup trop longtemps pour pouvoir les contenir un instant de plus. C’est vrai quoi, tout le monde autour de moi était complètement dérangé. Et moi, perdu seul dans mes pensées, j’étais censé agir normalement ? Alors que je n’avais aucun support ? Que ma vie se résumait à un vulgaire jeu qui avait tout détruit ? Je n’existerais probablement plus jamais, et cette fille, on la laissait pleurer parce que c’était une fille. Moi aussi je voulais pleurer, je voulais crier l’injustice, exterminer cette foutu Coin qui avait lancé l’ordre de me ramener à la vie, et tous ces autres cons qui jours et nuits se battaient pour me maintenir vivant. Je ne voulais plus faire d’efforts, parce que maintenant, c’était beaucoup trop dur à supporter.
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Sam 3 Mar - 20:45
Je n'étais pas Freya. Non, ce n'était pas moi. Ce n'était pas moi, cette lavette en train de pleurer pratiquement nue dans une pièce contiguë, en présence d'un homme. Je ne pleurais jamais, et encore moins devant quelqu'un ! Alors, j'enfouissais ma tête encore plus profondément dans mes bras, ramenant mes jambes auprès de moi le plus possible. Comme si je pensais que, si je me repliais assez, je disparaîtrais forcément. A un moment. Pourtant, tout était encore auprès de moi. L'odeur chimique des produits de ménage, la chaleur que nous avions créé par nos étreintes. Le goût salé des larmes qui arrivaient jusqu'à mes lèvres. Je n'avais même pas le courage de les effacer à présent : à quoi bon ? D'autres les remplaceraient bien vite. Alors, je pleurais. Je pleurais en pensant à l'horrible personne que j'avais toujours été, et la pire personne que j'étais devenue ensuite. Comme j'avais fait souffert Graham, comment j'avais gâché sa vie. Tout ça à cause de mon égoïsme, de ma stupidité. Et je n'arrivais même pas à espérer sincèrement qu'il ait une belle vie avec sa Georgia et qu'il ne pense plus jamais à moi. J'avais envie d'être la seule dans son cœur, et cela pour toujours. Comme il serait toujours le seul dans le mien. Je savais bien que j'en demandais trop, que j'étais une sale gamine pourrie gâtée qui ne supportait pas le rejet de la part des autres. Ce que je n'avais pas, je le voulais, et dès que je l'avais, cela ne m'intéressait plus. Abject.
J'avais presque oublié l'inconnu qui était dans la même pièce que moi, avant de sentir un tissu me frôler. Je relevais la tête et vit qu'il m'avait jeté maladroitement un t-shirt, le sien. Au lieu de l'enfiler, je l'utilisais comme mouchoir et m'essuyais le visage avec. Cela ne ferait que le mouiller puisque je ne portais jamais de maquillage. Je devais être un cas désespéré, niveau beauté. Les gens du Capitole en seraient tellement choqués. Mes doigts tremblants serrèrent l'habit du plus fort qu'ils le pouvaient et je me surpris à humer l'odeur qui m'était inconnue, cherchant à retrouver celle qui m'avait accompagnée depuis le district onze. Je me surpris à arriver à me convaincre que c'était bien l'odeur de Graham, qu'il était avec moi. J'en avais tellement envie. Je sentis l'inconnu s'asseoir près de moi mais je ne lui accordais pas un regard, ayant l'impression d'être enfermée dans une cage de verre. Je me concentrais uniquement sur cette odeur qui petit à petit semblait être celle de l'homme avec qui j'aurais aimé être en cet instant. J'étais pathétique, profondément pathétique. En temps normal, je me serais reprise immédiatement et aurais quitté cette pièce sans accorder un regard à l'inconnu, le visage plus neutre que possible. Mais maintenant ? Cela me semblait être trop difficile. Mon visage était tordu par un rictus de désespoir et ne semblait pas vouloir le quitter.
Un bruit autre que celui de mes sanglots arriva à mon oreille, et mon regard dévia légèrement sur le côté. Au départ, je pensais qu'il riait, de moi, et je me préparais à lui sauter dessus pour le frapper et le laisser en sang dans cette pièce. Mais non. Il pleurait, autant que moi. Un garçon, pleurer ? Avec Graham, cela ne m'aurait évidemment pas surpris. Il était très sensible, beaucoup plus que moi, et l'avait montré de nombreuses fois devant moi. Mais je croyais qu'il était le seul comme ça. Voir cet inconnu pleurer à côté de moi me fit penser qu'il devait sûrement avoir autant de problèmes que moi. Sûrement plus. Encore une fois, je ne m'étais préoccupé que de moi et de ma petite vie insignifiante, oubliant totalement celle des autres. Je me doutais bien qu'il ne pleurait pas parce que je venais de le rejeter, mais je me sentais coupable de cela tout de suite. L'observant pleurer plus précisément, j'imaginais le visage de Graham à la place, son corps plus massif à la place. Et je fis ce que j'aurais fait si c'était vraiment l'homme que j'aimais, dans cette pièce, avec moi.
Je quittais mon état de petite boule pour avancer à quatre pattes vers le jeune homme, avant de l'entourer de mes bras. Simplement, de manière très chaste. Comme des amis, comme des membres d'une famille. Je le serrais du plus fort que je pouvais, comme Graham le faisait avec moi. Comme s'il avait toujours eu peur que je lui file entre les doigts, ce que j'avais finalement fait. Cette pensée me fit redoubler dans mes pleurs, et mes larmes tombaient sur le dos nu de l'inconnu. N'ayant pas revêtu le t-shirt qu'il m'avait passé, mes seins s’écrasaient contre son torse, mais ce n'était pas chose à me gêner. Premièrement, je n'avais pas été très pudique, deuxièmement, il me semblait que rien ne me gênerait en la présence de cet homme. Nous n'étions pas là pour ça. Je ne sais pas combien de temps je restais dans cette position avant de dé serrer mon étreinte progressivement, me reculant pour le regarder dans les yeux. Ces yeux que je ne connaissais pas en me levant ce matin, mais qui me semblaient beaucoup plus familiers à présent.
Je l'observais quelques secondes dans les yeux, sentant son souffle sur mon visage nos nez se touchant presque. Et je m'approchais doucement, posant ma main sur sa joue, mes lèvres sur les siennes. Un baiser doux, comme j'aurais aimé en donner un à Graham. Je l'embrassais plusieurs fois, de façon aussi chaste, sur la bouche avant de glisser mes deux mains derrière son cou, de prendre une grande inspiration par le nez et de lui donner un baiser plus passionné. Mes lèvres s'entrouvrirent pour que nos langues se mêlent tandis que je caressais son dos. Plusieurs minutes plus tard, je descendis mes mains pour prendre celles de l'inconnu et de les poser sur ma poitrine, lui demandant implicitement de prendre plus d'initiatives. Le contact de ses mains, chaudes par rapport aux miennes, sur mes seins me fit frissonner et ressentir une vague de plaisir montant dans mon ventre.
Je m'approchais plus de lui pour me mettre à nouveau à califourchon, lui toujours assis contre le mur. Mes mains se baladèrent sur son torse, sur les côtés de son visage, sur toutes les parties de son corps qui étaient nues. C'était à dire, pratiquement partout. Mes larmes avaient arrêté de couler et je pouvais me concentrer sur ce que je faisais. Enfin .. A vrai dire, je n'étais pas tant dans le moment présent que cela. Puisque je pensais à la seule fois où j'avais couché avec un garçon, la première fois, celle avec Graham lorsque nous étions dans la forêt. Et j'essayais de transposer toutes les sensations, imaginant que j'étais, en fait, avec lui maintenant. Tout était plus facile comme ça, et je sentais l'excitation monter de plus en plus alors que je multipliais les baisers et les caresses.
Finalement, trouvant cette position limitant tout ce que nous pouvions faire, je me dégageais et tirais l'inconnu vers le milieu de la petite pièce, le couchant à terre pour que je puisse me mettre une nouvelle fois à califourchon sur lui. Je n'enlevais pas nos sous vêtements respectifs encore : je préférais faire monter la tension et l'excitation avant de commencer quelque vraie action. Je l'embrassais alors, fougueusement, bougeant mon bassin pour que nos entrejambes respectives, encore cachées et protégées par le tissu, puissent se frotter. Je sentais le jeune homme aussi excité que moi, sentant son membre tendu sous mon toucher. Entre deux baisers, je m'autorisais à lui chuchoter : « Tu es prêt ? »
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Lun 5 Mar - 17:53
Je n’arrivais pas à croire qu’en ce moment, j’étais assis dans un placard avec une fille dont je ne connaissais pas le nom. J’aurais voulu lui crier le mien, lui dire à quel point j’étais désolé pour tout, et je voulais qu’elle arrête de pleurer. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ce qui me rattachait à cette fille, c’était la magie de l’instant. Je ne pouvais pas tout briser comme ça en balançant des mots en vrac ! Un sourire triste se colla à mon visage lorsque je repensai à cette magie. De toute façon, c’était déjà foutu. Ma merveilleuse histoire d’amour secrète avec un espion du 13. Je regardai la fille, toujours roulée en boule dans son coin, comme si elle voulait disparaître. Oui, notre histoire aurait pu être parfaite. Deux amants, physiquement parfait, s’attirant comme des aimants… Je songeai avec malice que notre histoire aurait été reprise par de nombreux auteurs, dans des chansons… comme Bonnie & Clyde, pensai-je. Mais sans tous ces meurtres absurdes, j’avais déjà trop vu de morts pour toute ma vie. J’étais pathétique franchement. J’étais loin d’être aussi intéressant que Clyde, et j’avais fait pleurer une fille. Pas qu’une fille d’ailleurs, mais concentrons-nous sur l’instant présent. J’éternuai, revenant brusquement à la réalité. L’odeur des produits de nettoyage embrouilla mon odorat. Je voulais sortir de cette foutu pièce maintenant, j’étais trop mal à l’aise avec cette fille à mes côtés.
Lève-toi… ordonnai-je à mon cerveau. Mais hormis mes cils qui s’agitaient comme des petits papillons, aucun endroit de mon corps n’osa bouger. Allez, bouge… sors d’ici, ou tu vas étouffer… Toujours aucune réaction. Je gardais le regard fixé sur un point du mur. Je n’allais quand même pas laissé cette fille là tout de même… cette fille, une fille, Zoé.. je n’arrivais même pas à penser à cette bombe qui se tenait devant moi sans que le visage de Zoé se reflète dans ma mémoire. Elle est morte ta Zoé, merde à la fin, tu vas imprimer ça dans ta tête et passer à autre chose ? Ma petite voix intérieur ne voulais pas se taire. Je forçai mes pensées à se calmer, et je me concentrai de nouveau sur la femelle présente dans la pièce étroite et sombre. J’essayai de deviner comment elle pouvait bien s’appeler… Elle était jolie, vraiment, mais elle semblait particulièrement fragile, et ... instable, peut-être. Elle me faisait penser à la petite sirène. Je me demandai si Ariel pourrait lui convenir. Non, vraiment pas. Je secouai la tête d’un mouvement désapprobateur. Sophia alors. La sagesse ? Mais en repensant à la façon dont on s’était jeté l’un sur l’autre un peu plus tôt, j’en conclus qu’elle n’avait rien de sage. Je décidai d’abandonner ce petit jeu. L’inconnue, ça lui allait très bien, et j’ai refixé mon regard sur le mur en face.
Elle attrapa le tissu que je lui avais lancé, mais à mon grand étonnement, elle ne l’enfila pas. J’en profitai pour l’observer un peu. C’est vrai qu’elle n’était pas franchement sexy en se mouchant dans mon tee-shirt, mais je passai ce détail et me concentrait sur l’expression de son visage. La pauvre, elle avait vraiment l’air mal dans sa peau, et mes propres larmes me paraissaient bien superficielles à présent. Qui avait pu lui autant de mal ? Elle devait véritablement être sensible. Son regard se posa sur moi, et elle bougea enfin, marchant à quatre pattes jusqu’à moi. La comparaison est peut-être déplacée, mais j’avais l’impression qu’elle se dirigeait vers moi comme un félin vers sa proie. Elle posa ses bras autour de moi, et c’est franchement la dernière chose à laquelle je m’attendais. Je suis resté sans bouger pendant quelques secondes, un peu troublé. Donc je n’y étais pour rien ? Elle ne pleurait pas parce que j’étais un affreux qui profitait de sa situation de faiblesse ? J’étais quand même soulagé qu’elle fasse me fasse confiance en m’entourant de ses petits bras chastes. Des minutes passèrent ainsi, nous étions toujours immobiles et muets, mais je crois bien qu’il n’y avait pas besoin de mots entre nous. Elle me surprit encore une fois en m’embrassant. Doucement d’abord, puis à nouveau fougueusement, comme tout à l’heure. Elle accéléra le rythme, prenait les devants alors que je n’osai plus rien faire. Elle avait dû avoir un coup de stress ou quelque chose comme ça, j’avais l’impression qu’entre le moment où nous nous étions embrassés pour la première fois et celui-là il ne c’était rien passé finalement. Nous reprenions là où nous nous étions arrêtés. Je ne la reconnaissais plus finalement, car au début, c’est moi qui menais. Elle dirigea mes mains sur ses seins, autorisant un contact qui me fit chaud au cœur. J’en profitai pour les embrasser, pour sentir sa chaleur en essayant d’être le plus délicat possible. C’en était fini de toute cette brutalité que nous avions au début, j’essayais de me contenir afin de ne pas faire les choses brusquement. Mais la brute en fait, c’était elle. Elle m’embrassait partout avec violence, caressait chaque millimètres de ma peau, et je ne pus m’empêcher de penser à Zoé. Je n’avais jamais fait l’amour avec elle, alors que je l’aurai tellement voulu. Je ne pouvais m’empêcher de penser à la façon dont elle, m’aurait traité. Avec douceur je pense, même si en ce moment la passion de la jeune inconnue était ce dont j’avais le plus besoin. Je voyais bien qu’elle faisait de son mieux pour m’exciter, et entre nous, je pense que c’est difficile de lui résister. Alors, pendant qu’elle se mouvait au-dessus de mon corps, je caressai les courbes de ses hanches dans les moindres détails, avant de poser mes mains sur ses fesses.
« Tu es prêt ? »
La vérité, c’est que non, je n’étais pas prêt. Je n’étais absolument pas prêt à coucher avec une inconnue, encore. Pourtant, cette fille dégageait quelque chose. Une espèce de passion semblable à la mienne qui me donnait envie de la découvrir un peu plus. J’aurai voulu lui parler, et surtout avoir quelque chose à lui dire, mais alors que ses lèvres agressaient les miennes, je ne pensais qu’à une seule chose. Bien sûr que j’étais prêt. J’étais toujours prêt pour ça, parce que ce n’était qu’une façon de plus de m’autodétruire. Si j’étais prêt pour la mort, alors j’étais prêt pour tout.
Elle m’offrait tout ce que je pouvais désirer. Alors en la regardant droit dans les yeux, je soufflai « Oui. » J’ai retiré avec mes deux mains, l’unique vêtement qu’elle portait, attendant docilement qu’elle en fasse de même avec le mien. J’ignorais totalement ce dans quoi nous nous embarquions, mais sans rien dire, j’ai reposé mes lèvres sur son front, et je l’ai attirée à moi, avant de lui glisser ces mots dans un murmure ;
« Tu es sûre ? » La dernière chose dont j’avais envie, c’était qu’elle se remette à pleurer.
Invité
Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Mer 7 Mar - 12:49
La dernière chose que j'attendais à présent, c'était une réponse négative. J'étais passée sur les montagnes russes des émotions et à présent, tout ce dont j'avais besoin, c'était un peu de chaleur. D'affection. Et j'avais l'impression que cet inconnu pouvait m'offrir tout cela, sans s'embarrasser de sens, de choses officielles. Il ne fallait pas chercher à comprendre, et à donner un nom à tout. C'était l'une des choses qui m'avaient éloigné de Graham : je pouvais tout laisser passer, tout laisser aller. Lui, il avait besoin de comprendre, toujours tout comprendre. Au final, je me disais que nous étions trop différents pour que ça marche jamais entre nous. Alors, je pourrais jusqu'à la fin de mes jours enlacer des personnes que je connaissais à peine sans qu'ils attendent autre chose de moi. Cela me stressait : l'attente. Je n'arrivais jamais à être aussi bien que les autres pensaient que j'étais. Je n'étais que moi, Freya, et il fallait toujours s'attendre à être déçu.
Lui, l'inconnu, j'espérais qu'il ne serait pas déçu. Puisqu'il ne me connaissait pas, il ne pouvait rien attendre de moi. Je pourrais lui faire plaisir mais cela s'arrêtait là, je doutais que nous nous parlions, que nous apprenions jamais le nom de l'autre. Peut-être que nous nous croiserions dans les couloirs mais je ne lui accorderais pas un regard. Au final, ça ne servait à rien d'être curieux, d'essayer de connaître les autres : cela n'amenait que de la souffrance. Tous ces débiles qui cherchaient l'amour perpétuellement me faisaient de la peine. N'avaient-ils pas compris maintenant, après toutes ces déceptions, que c'était une quête qui ne menait à rien ? L'humain ne pouvait pas se contenter du bonheur. Il se complaisait dans le malheur.
J'attendais la réponse sans trop d'angoisse. Oui, cela me dérangerait sûrement s'il me répondait non, mais je n'en mourrais pas. Parce que je n'étais pas attachée, et qu'au final, il fallait que je fasse ça pour tout. L'attachement était inutile, uniquement vecteur d'angoisses et de pleurs. Je l'observais dans les yeux et il me répondait. Le temps semblait s'être arrêté, et je guettais le moindre mouvement de ses lèvres. Finalement, un oui perça et je m'autorisais un petit sourire. J'aurais au moins ce moment là, ce moment là pour ne pas être seule. Et puis, tout reviendrait à la normale. Mais il fallait que je profite au moins de ce que j'avais là, maintenant, avec cette personne.
Appuyant ses dires, il retira le dernier vêtement qu'il me restait et je me retrouvais à nu, sans pudeur aucune. Ma respiration s'accéléra, sûrement à la perspective de ce qui arriverait après. Je savais que j'aurais dû avoir peur, que j'aurais dû être gauche, gênée. Mais ce n'était pas le cas. Parce qu'au pire, si ça se passait mal, je ne perdrais absolument rien. Il m'attira vers lui pour me poser une question, sûrement par peur que je me remette à pleurer. Je m'en voulais un peu d'avoir montré le peu de d'émotivité dont j'étais capable dans un moment pareil et pour lui montrer que cela n'arriverait plus, je hochais simplement de la tête avant de laisser mes mains glisser de son torse, jusqu'à l'élastique de son sous vêtement. Un petit rire sortit de ma bouche et je lui adressais un bref regard enjoué : je n'avais pas remarqué jusqu'à là le motif assez original de son sous vêtement.
Sans faire de remarque en paroles pourtant, je retirais son sous vêtement tout en l'embrassant sur la bouche. Je n'avais pas spécialement envie d'utiliser la vue : ce sens qui était sur-utilisé la plupart du temps. Je pensais que se concentrer sur tout le reste me serait sûrement plus profitable. Cette position dans laquelle nous étions, moi au dessus de lui, me convenait totalement. J'étais fille d'action et très rarement soumise. A vrai dire, je haïssais ne pas avoir liberté de parole ou d'actions. Ainsi, avant de laisser l'inconnu dire quoi que ce soit d'autre, je l'embrassais plus fougueusement tout en le laissant entrer en moi (même si laisser était un grand mot. Forcer serait plus approprié).
Ce n'était pas une sensation à laquelle j'étais habituée, n'ayant expérimenté la chose qu'une petite fois dans des circonstances très particulières. Je relevais mon torse, laissant les lèvres de l'inconnu tranquilles, et me mouvais à califourchon sur lui. Ma respiration s'accéléra rapidement alors que mes mains se baladaient sur son torse. Je me baissais de temps à autre pour l'embrasser là où mes mains étaient, ou alors dans le cou, sur la bouche. Jamais bien longtemps pour qu'il ne se lasse pas. C'était une toute autre chose que mon moment avec Graham : la relation, ici, était purement physique. Je pouvais ici me concentrer uniquement sur les sensations et le plaisir, le mouvement, au lieu de me soucier de la personne avec laquelle j'étais.
Malheureusement, même si cela paraissait parfait dans mon esprit, j'étais sure de me faire piéger à un moment ou à un autre. Pouvais-je dire honnêtement que mes sentiments par rapport au garçon n'avaient pas changé par rapport au moment où j'avais posé mes yeux sur lui ? Je sentais déjà un certain attachement se former. Comme si notre lien physique se transposait peu à peu dans mon esprit. Ce n'était pas ce que je voulais, mais je me disais, naïvement, que ce n'était que mon imagination. Bien entendu, ce n'était rien comme un sentiment d'amour : je ne pouvais même pas le comparer à celui que je ressentais pour Graham. C'était quelque chose de plus indéfinissable. Mais si j'avais pris l'effort d'imaginer les quelques jours qui suivraient, j'aurais vu que ma vision avait définitivement changé.
Plus les secondes, puis les minutes, passaient, plus mes mouvements étaient fluides, rythmés. Beaucoup moins hésitants, même s'ils l'étaient déjà peu au début. Ma mémoire active enregistrait le corps du jeune homme et ses réactions, ce qui m'amenait à reproduire des mouvements qui semblaient lui plaire. Je le menais et l'encourageais à m'embrasser à certains endroits, et à me toucher à d'autres. J'essayais d'effacer totalement Graham de mon esprit puisqu'à chaque fois qu'il revenait, je me sentais coupable. Ce n'était pas le but. Finalement, j'arrivais à me vider l'esprit. Au bout d'un moment, j'amenais Jessie à changer de position pour se positionner au dessus de moi. Moi qui n'avait jamais pensé laisser ça arriver j'en ressentais soudainement le besoin, comme si il pouvait ainsi, me laisser en sécurité, me protéger. J'entourais son cou de mes bras et le tenais au plus près de moi tandis qu'il se mouvait au dessus de moi, et bien entendu, en moi. Le plaisir que je pouvais ressentir au début avait été décuplé, et je laissais parfois quelques gémissements vainement retenus sortir de ma bouche.
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Mer 7 Mar - 15:42
J’avoue très honnêtement que je ne m’attendais pas à autant de sureté d’un coup de la part de l’autre fille. Je l’avais cru faible et naïve lorsque je l’avais vu pleuré, mais je me rendais de mieux en mieux compte qu’elle et moi, nous nous ressemblions bien plus que ce que nous voulions croire. OK, je ne la connaissais pas du tout, et nos caractères étaient surement différents, mais au niveau de l’expérience personnelle je veux dire. J’étais à peu près sûr qu’elle avait aussi sa Zoé quelque part dans ce monde. Sa personne, celle qu’elle aimait. Mon cœur se serrait de plus en plus dans un pincement déchirant. Pourquoi avait-il fallu que les choses tournent si mal ? Pourquoi ne pouvais-je m’empêcher de penser à elle alors que tout nous séparait ? J’aurai du avoir tant de rancœurs pour elle, je devrais la vouloir morte, j’aurai du vouloir qu’elle souffre. Mais moi, tout ce que je voulais de ma Zoé, c’est qu’elle m’aime et qu’elle me désire, comme j’avais pu le faire pendant toutes ses années. Alors voilà, je souffrais terriblement, je souffrais parce que la seule personne que j’aimais dans ce monde était capable de me faire du mal, et parce que ça voulait donc dire que n’importe quelle autre personne pourrait me détruire. Depuis ma « mort » j’avais pourtant décidé de ne plus me laisser avoir, de ne plus faire confiance à personne dans ce foutu monde d’emmerdes. Et regardez-moi… j’étais là, tranquillement dévêtu dans… dans un quoi, dans un placard à nettoyage ? J’en étais réduit à l’état d’animal, mes lèvres appuyant sur celle de mon inconnue avec tellement d’ardeur que nos corps auraient pu faire un. Je me sentais comme elle, comme si nos âmes étaient reliées d’une certaine façon, comme si nos gestes étaient complémentaires.
Je me demandai, pourquoi je n’avais pas rencontré cette fille deux mois plus tôt, et dans d’autres circonstances. Parce que j’étais sûr qu’on aurait pu être amis. Je caressai ses joues du bout des doigts, imprimant dans ma tête son expression de douleur. A quoi pensait-elle ? J’aurai voulu lui demander, j’aurai voulu la consoler. Je voulais qu’elle me console aussi. Mais nous ne devions pas parler, c'était la règle.
Ses mains fines et douces passèrent sous mon caleçon. J’aperçus le mince sourire qu’elle afficha à la vue de ce dernier, mais je n’en éprouvai aucun gène, car il était sans doute mieux que la moitié de mes autres caleçons ternes et délavés. Ce contact me fit frémir de plaisir, et je songeai à ce qui m’attendait. Nous étions désormais totalement nus, elle se mouvant sur moi avec passion.
Toujours sans un mot, elle prit les devant. J’entrai dans sa grotte avec mon anguille, alors qu’elle m’embrassait toujours avec plus de passion qu’au premier baiser. C’est étrange, mais j’avais franchement l’impression qu’il se passait un truc entre elle et moi. L’image de Zoé me revient en mémoire, venant une fois de plus tout gâcher… Arrête de penser à elle… elle est morte, c’est pas la seule fille sur la terre quand même… en plus elle t’a tué… Oui mais j’avais quand même promit de la protéger. J’ignorais totalement que sa principale menace, c’était moi. Alors elle m’avait zigouillé. Je chassai cette pensée, me concentrant à nouveau sur ma belle brune. Elle était sexy, genre vraiment, et elle s’y prenait pas trop mal. Elle restait dans le classique bien sûr, mais ça ne me dérangeait pas, je n’étais pas vraiment un fan des positions étranges en tout genre. Mes mains se posèrent sur ses fesses, je l’attirais à moi, je fermai les yeux en me concentrant sur cette sensation divine.
Nous changeâmes de position, revenant au encore plus classique, moi sur elle. Les petits cris qu’elle poussait, tout ça, le son de sa voix, ça me maintenait au présent, et je caressai ses cheveux en embrassant le creux de ses seins. Mais je n’arrivais vraiment pas à faire le vide dans ma tête. Des milliards de pensées se bousculaient encore et cette fois, je me demandais ce qu’il se passerait après ça. Une fois qu’on aurait fini ça je veux dire. Elle se blottirait probablement dans mes bras quelques minutes, le temps de retrouver son souffle et ses esprits. Mais nous n’allions certainement pas rester ici le reste de notre vie, dans ce petit endroit exiguë. Est-ce qu’elle sortirait la première ? Est-ce qu’elle m’embrasserait pour me dire au revoir ? Est-ce qu’on se reverrait après ? Je ne l’avais jamais vu auparavant. Alors c’était franchement possible que nous continuions à être des inconnus l’un pour l’autre. Je fermai les yeux une nouvelle fois, tentant avec désespoir de ne penser à rien d’autre qu’aux petits coups réguliers de mon bassin. Mes mains passèrent de ses cheveux à ses seins, et j’accélérai un peu le rythme. Elle passa ses bras autour de mon cou, elle semblait vraiment plus heureuse maintenant que quelques minutes plus tôt. Mes pensées vaguèrent une nouvelle fois et je songeai à ce qu’il se passerait, si un sergent passait dans ce couloir et qu’il entendait nos petits cris. Je me retins de pouffer ; de toute façon la porte était verrouillée. Ma main droite se posa sur sa cuisse pour que j’aie plus de maintien, et j’accélérai encore, voyant clairement son expression changer, alors qu’elle essayait de se retenir pour ne pas crier trop fort. Je continuai jusqu'à l'orgasme, étouffant moi même un cri de plaisir. Je me rendis seulement compte que nous n'étions pas protéger, et j’espérais franchement qu'elle ne tomberai pas enceinte. Enfin au pire, ce n'était qu'un prétexte pour nous revoir. Je me détachai d'elle, et revint me positionner dos au sol. Mon souffle se calma un peu, et j'entendais encore la belle respirer fort à coté de moi. J'attrapai sa main avec délicatesse pour la garder près de moi, lui faisant clairement comprendre que je n'avais pas envie qu'elle parte. Pas maintenant, alors que je voulais tout savoir d'elle dans les moindres détails.
Cette expérience était quand même bizarre, et au fond de moi, je savais très bien que je ne pourrais jamais tomber amoureux d'elle. J'étais le genre de mec qui croyait au coup de foudre, et avec elle, j'étais bien c'est clair, mais vraiment loin des picotements nerveux qui me parcouraient le corps entier quand je voyais Zoé. J'ouvris la bouche pour dire quelque chose, mais rien ne vint. Je ne savais tout simplement pas quoi dire... Pourtant, je sentais qu'on avait trop de choses en commun pour ne pas partager ça. Je sentis son regard se perdre dans le vide. Comme depuis notre rencontre, j'avais l'impression qu'elle rêvait, qu'elle était ailleurs. Je lui touchai la joue du boue des doigts pour la ramener au présent. Ses yeux brillant se plongèrent dans les miens et je sentis d'un coup tout le courage qu'il me fallait pour lui parler. Je savais exactement ce que j'avais à dire, ce qu'il fallait que je dise.
- Moi c'est Jessie. Si je ne me trompe pas, on ne s'est jamais croisé ici. Tant mieux parce que ce moment était magique. Mais.. il ne faut plus que ça se reproduise d'accord? Je sais que toi non plus tu ne le veux pas vraiment.
J'ai serré ses petits doigts contre les miens. Nous faisions équipe, je ne la laisserai pas, parce que je pouvais sentir qu'elle avait besoin d'un ami autant que j'avais besoin d'elle. J'ai posé sa main sur mon cœur, pour qu'elle sente les battements affolés de mon cœur, pour qu'elle sache qu'elle pouvait compter sur moi. Elle souffrait, c'était clair.
- Je peux te dire un secret?
J'ai pincé mes lèvres, mais trop tard. J'allais lui dire ce qu'elle avait probablement déjà deviner. Je me suis rapproché d'elle, et j'ai murmurer à son oreille :
- Je.. je suis fou amoureux de quelqu'un. Et je n'arrive pas à l'oublier.
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Ven 9 Mar - 17:37
Malgré le côté animal de notre situation, j'aimais le fait que l'inconnu ne manquait pas de douceur. Ses multiples baisers augmentaient mon plaisir et il devait sûrement le deviner, à cause de ma respiration accélérée et des gémissements que je laissais parfois échapper. Mes pensées étaient autres que d'habitude, mon corps était autre que d'habitude, je ne me sentais pas vraiment Freya. Toute cette excitation et cette sensualité me faisait changer d'état d'esprit, me libérait pour un petit temps. Comment avais-je pu passer dix sept ans sans jamais avoir besoin d'un moment comme celui là ? Cela semblait être la révélation. Bien entendu, si j'avais pu échanger mille parties de jambes en l'air contre quelques heures en compagnie de Graham, je l'aurais fait. Malheureusement, ce n'était pas une possibilité. Alors, je me laissais aller, laissant à présent l'inconnu faire la majeure partie du boulot tandis que je détendais et profitais. Cela n'avait pas l'air de le déranger alors, pourquoi aurais-je dû me sentir coupable ? Plus les secondes et minutes passaient, plus je me sentais bien, plus j'avais envie qu'il me complète encore plus et il accélérait les mouvements, comme lisant dans mes pensées. Je l'embrassais également, attirant son torse contre le mien, et à tous moments, je gardais mes yeux fermés. Comme ça, je pouvais imaginer, n'importe quoi. Juste me concentrer sur les sensations. Je trouvais naturellement la bouche du jeune homme, jouais avec sa langue et sentais des ondes de plaisir me traverser. C'était bien différent de ce que j'avais pu vivre lors de ma première fois avec Graham, et pour cause : nous étions tous les deux inexpérimentés et dans une situation assez étrange.
Je sentis la fin arriver, alors que le rythme était effréné et nos respirations plus rapides qu'elles ne pourraient jamais l'être. Je redoutais cette fin plus que tout, ayant peur de me retrouver à nouveau seule et perdue. Alors que je pensais à ce qui allait arriver, une sensation incroyable de plaisir monta dans mon ventre et se répandit dans mon corps, jusqu'à faire tressauter mes membres. Je dus me mordre la langue pour ne pas faire trop de bruit, tandis que je sentais Jessie dans l'équivalent masculin de la même sensation. Le moment tant redouté arriva : nous nous détachâmes et je le sentis me quitter pour s'allonger à côté de moi. Tout ce que je faisais, c'était regarder le plafond. Elle arrivait, cette sensation. Cette sensation de vide. Je me sentais à nouveau seule et tentais vainement de me rassurer en m'entourant de mes propres bras. Des frissons vinrent me parcourir, réalisant qu'il ne faisait pas si chaud que ça, dans ce placard. Malgré cette pensée, il ne me vint pas l'idée de me relever pour chercher mes habits. Je n'avais pas envie de bouger. J'avais juste envie .. de ne plus exister. Ma respiration se calma petit à petit et nous demeurâmes dans le silence. Je me fichais de savoir s'il avait apprécié le moment ou non, après tout, nous ne nous connaissions même pas. Tout ce à quoi je pensais, c'était mon existence pathétique. Que dès que je sortirais de cette petite pièce, je redeviendrais légume.
Alors que je pensais à tout cela, je sentis la main du jeune homme attraper la mienne. Je retins un sourire d’apparaître sur mon visage, et pourtant, je sentis de la chaleur se répandre dans ma poitrine. Je n'étais pas seule, pas encore. Il ne disait rien, mais ce contact me suffisait. Quelques minutes plus tard, je sentis ses doigts contre ma joue et tournais le visage vers lui, croisant son regard. Beaucoup moins éteint que tout à l'heure, lorsque je l'avais abordé. Les miens devaient être plus illuminés aussi : c'était la première fois depuis quelques temps que je m'étais sentie aussi vivante. Je le vis ouvrir la bouche et l'entendis parler. Il me dit son nom. Jessie. Je ne répondais rien tandis qu'il disait tout de suite que cela n'arriverait plus jamais. Je serrais les dents, faisant de mon possible pour ne pas trahir ma souffrance par une expression faciale. On me prenait et on me jetait : après tout, j'étais pas très bonne pour autre chose. Moi, j'en avais envie, vraiment. J'avais envie d'avoir quelqu'un, même si ce quelqu'un ne voulait pas autant de moi. Je sentis sa prise se resserrer sur ma main, la seule chose qui m'empêcha de me relever pour quitter la pièce. Il bougea celle-ci jusqu'à sa poitrine et je sentis son cœur battre. Je ravalais un sanglot, me rappelant péniblement d'un moment semblable avec Graham.
Il s'approcha de mon oreille pour me dire le « secret » qu'il m'avait annoncé. Sa phrase ne me fit pas tellement d'effet et je le laissais revenir à sa place, l'observant simplement. Il était étrange, quand même. Coucher avec une fille et lui dire qu'il était fou amoureux de quelqu'un juste après ? Au moins, je n'avais pas eu l'audace de lui dire une telle chose. Je restais quelques instants dans le silence à l'observer avant de lui répondre.
« Freya. Je m'appelle Freya. »
Je bougeais ma main dans celle de Jessie pour bien la positionner, de manière à pouvoir serrer la sienne également.
« On dit pas ça avec une fille avec qui on vient de faire l'amour. Tu es bête. » Un léger sourire apparut sur mon visage. Bizarrement, je me sentais plus guillerette, et ce ton d'humour était ma spécialité. Il me parlait. Cela voulait dire qu'il .. ne voulait pas rien avoir à faire avec moi. « Si tu ne veux plus jamais me parler, je te conseille de te lever, de prendre tes vêtements ça vaudrait mieux, et de partir sans m'adresser la parole. Je ne suis pas insensible, malheureusement. Et rien que de savoir ton nom me fait avoir un quelconque attachement pour ta personne. Aussi .. » Je détache ma main. « Si cela est le cas, tu es cruel. Je ne pense pas qu'on prend la main d'une fille qui ne nous intéresse pas. »
Brusquement, je relève mon torse nu et me tourne vers lui. « Ne perds pas ton temps à espérer. N'attends pas la personne que tu aimes. Cela ne sert à rien. Les histoires ne finissent jamais bien. Nous pouvons juste essayer, tout au long de notre vie, de trouver quelqu'un pour être moins seul. »
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Sujet: Re: FREYA&JESSIE → when you try your best, but you don't succeed. [~hot] Mer 21 Mar - 20:19
J’étais ainsi là, allongé près d’elle. Sa main dans la mienne, ses flancs contre les miens, ses jambes entremêlées avec les miennes. Depuis combien de temps ne m’étais-je pas senti aussi bien ? Des mois, au moins. Jamais rien n’avait été aussi simple que ce jour-là. Etendu comme ça sur le sol, je pouvais ressentir chaque battement de mon cœur et du sien, chaque vibrations de nos corps. Avec ma main libre, j’attire encore la fille contre moi, de sorte que l’on soit face à face. « Freya. Je m'appelle Freya. » Freya… J’aime étrangement ce prénom. Il ne m’évoque rien pourtant, et c’est ce que je préfère. J’essaye de m’imaginer le choc que j’aurai eu si elle m’avait annoncé qu’elle s’appelait Zoé. Je pense que j’aurais fondu en larmes, ou que je serais parti en courant. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas le cas, elle s’appelle Freya. Freya… je me repète ce prénom dans ma tête, un léger sourire s’accrochant sur mes lèvres alors que je tentais d’incruster dans ma mémoire ce prénom et ce visage. Et cet instant, et chaque sensation qu’elle avait pu me donner. Sa respiration ralentissait de plus en plus, et la mienne aussi, comme si nous nous habituions tout juste à la présence l’un de l’autre. Personne n’avait été là pour moi depuis les jeux. Bien sûr, tous les moutons du district treize s’étaient bousculé pour me remettre sur pieds, pour m’apprendre à devenir un soldat et pour me redonner la joie de vivre, mais tout ce qu’il avait réussi à faire, c’était me figer encore plus contre ce gouvernement pourri. Ils s’étaient donné le droit de me redonner la vie, sans même penser aux conséquences, sous prétexte que mon père était un fidèle rebelle. J’avais envie de vomir, la tête qui tournait en repensant à mon vieux district. J’aimerais bien savoir depuis combien de temps je n’ai pas mangé de poisson… ce bon poisson que j’avais l’habitude de pêcher et que Sagitta se donnait un grand mal de cuire. Je décidais de chasser ces pensées de côté, il ne servait à rien de penser à la maison, je me faisais souffrir trop facilement. J’ai plongé mon regard dans les yeux de Freya, songeant à sa peau contre mon corps, et je me dis qu’elle me manquait déjà. Tout dans son expression trahissait sa déception à la suite de mes paroles. Et pourtant, je ne pouvais me résoudre à lui faire des excuses. C’est vrai, nous ne devrions plus jamais faire l’amour ensemble, pas si nous voulions devenir des amis, et ça, je sais que c’était possible, que nous avions bien plus à partager qu’une partie de jambes en l’air dans un couloir sombre, et deux trois larmes en pensant à nos amoureux perdus. Alors pour compenser ma révélation, j’ai serré sa main encore plus fort contre la mienne. Pour ne pas qu’elle parte. « On dit pas ça à une fille avec qui on vient de faire l'amour. Tu es bête. Si tu ne veux plus jamais me parler, je te conseille de te lever, de prendre tes vêtements ça vaudrait mieux, et de partir sans m'adresser la parole. Je ne suis pas insensible, malheureusement. Et rien que de savoir ton nom me fait avoir un quelconque attachement pour ta personne. Aussi… Si c’est le cas, tu es cruel. Je ne pense pas qu'on prend la main d'une fille qui ne nous intéresse pas. »
Quelque chose dans son comportement m’échappait encore. En la voyant pleurer, hésiter, rêver et s’éloigner dans ses pensées, j’avais cru comprendre qu’elle vivait la même chose, qu’une personne qu’elle aimait lui avait fait terriblement de mal et que maintenant c’était trop tard pour rattraper. Elle s’est remis droite violement, un éclair fougueux passant dans ses yeux au moment où elle me dit ces quelques mots. « Ne perds pas ton temps à espérer. N'attends pas la personne que tu aimes. Cela ne sert à rien. Les histoires ne finissent jamais bien. Nous pouvons juste essayer, tout au long de notre vie, de trouver quelqu'un pour être moins seul. » Je me suis redressé à ses paroles, à mon tour, brusquement. Je serai toujours seul, j’aurai toujours cette sensation de vide qu’elle parvenait tant bien que mal à combler, même s’il me manquait toujours quelque chose. Je ne pouvais pas trop en attendre d’elle. Nous ne nous connaissions pratiquement pas. Ou du moins, elle me connaissait mieux. J’ai serré les dents sous la colère, ou la douleur, je ne savais plus très bien, et j’ai lâché en étouffant un sanglot ; « Même si je la voulais toujours, ça ne changerait rien. Elle… elle est morte tu vois. Et moi je meurs aussi. »
J’ai regardé la petite montre à mon poignet. 17h53, bon. L’emploi du temps imprimé sur ma peau indiquait très clairement, souligné ; IMPORTANT, RDV président Coin 18h. Ce qui me laissait sept minutes pour monter une centaine de marche. Paniqué, j’ai attrapé mes vêtements à la va vite, enfilant mon caleçon, mon uniforme. Ah non c’était le sien. Je suis resté coincé dedans quelques secondes, essayant de me débattre avec peine pour retirer le vêtement trop serré. J’ai finalement enfilé le mien. 17h56. Quatre minutes. J’ai posé mes lèvres sur celles de Freya. Tant pis pour ma résolution, elle me plaisait, et puis, certains amis s’embrassent sur la bouche non ? Si elle voulait me repousser, qu’elle me repousse, mais vu le peu de temps que j’avais devant moi, je ne pouvais pas franchement m’attarder. J’ai ouvert la porte, après lui avoir crié mes derniers mots. « On se reverra, je te le promets. On se reverra, tu vas voir, je ne te lâcherai pas. Je ne veux plus être seul encore. Freya. » Et j’ai claqué la porte laissant la fille là. Je lui expliquerai un autre jour, j’avais toute la vie après tout, maintenant que j’étais vivant à nouveau, je pouvais prendre mon temps. Quoi que. 18h02, j’étais déjà en retard. Et au district treize, je pouvais être sûr qu’en guise de punition, je n’aurai rien à manger ce soir.
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