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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 14:31 | |
| Madison Galya O'Connor❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞ Je m'appelle Madison. Ouais, j'ai le même prénom qu'une avenue New-Yorkaise. Vous n'en avez jamais entendu parler ? Vous faîtes sans doute partie du petit peuple qui croupit dans les districts. Ou alors vous êtes un de ces écervelés aux cheveux bleus du Capitole. Le Capitole. J'y vis. Il y a une vieille chanson, une de celles qui date d'avant Panem, qui parle de Madison Avenue et qui décrit à merveille l'atmosphère superficielle du Capitole. "Just fill your house up with a million products you don't need. Buying is all that's asked of you. They can sell sand to a man livin' in the desert. They can sell tuna to the chicken of the sea...". Ah ça, les pauvres idiots du Capitole, ils sont capables d'acheter n'importe quoi tant que ça peut leur faire grimper l'échelle sociale. "It's so Goddamn incredible, you can't believe it's true, it's Madison Avenue". Je me demande si je dois être fière d'être associée à une telle chanson. Au moins, elle a le mérite de gonfler mon égo : je ne suis pas comme tous mes compatriotes demeurés et je suis capable de faire preuve un minimum d'esprit de décision. Je peux choisir moi-même ce que j'aime, et c'est sacrément rare.
Je suppose que je dois remercier pour ça mon père, sans doute un des seuls du Capitole à avoir plus de deux neurones en service, et ma mère, qui n'y avait pas grandi et avait donc un cerveau en état de marche. Il était peintre, elle était Muette, et ex-rebelle. Il n'y avait pas d'amour entre eux. Juste du désespoir. Ça ne me gêne pas plus que ça de n'être pas le fruit d'une belle histoire. Je suppose que l'important, c'est que je sois là. 22 ans, 1m75, cheveux blonds, yeux bleus. Je ne vais pas jouer la fausse modeste, j'ai un physique qui plaît, et si je n'avais pas grandi dans l'ombre j'aurai sans doute fini devant une caméra avec la peau orange et un chignon rose. Aujourd'hui encore, maintenant que la célébrité m'est acquise, on me propose souvent de prendre la pose. Mais non seulement je préfère garder mes... couleurs naturelles disons, mais surtout il a été rapidement révélé que le seul lieu où je m'épanouissais vraiment, c'était derrière la caméra. Je suis réalisatrice, et je ne vis que pour ça.
Il m'a fallu du temps et du courage pour arriver là où j'en suis aujourd'hui. J'ai touché à tout : dessins animés, court-métrages, reportages, documentaires, films, publicités, talk-shows, télé-réalité... Tout me plaît, tout est nouvelle source d'idées, d'inspiration. J'ai toujours aimé superviser, diriger, coordonner. J'ai un tempérament de leader, et je suis perfectionniste. J'attends beaucoup de ceux qui travaillent avec moi, mais aussi de moi-même. Je ne suis pas du genre à mépriser les "petits métiers", j'ai conscience de leur importance. Ayant commencé moi-même au bas de l'échelle, je n'irai jamais les dédaigner. Les seules personnes avec qui je me montre hautaine, ce sont celles qui ne méritent pas leur place. Celles qui l'ont obtenu sans travailler, grâce à des relations. Les acteurs et actrices bien souvent. J'admire profondément le travail, je hais le piston. En fait, je crois que ce que je préfère, ce sont les reportages. Dans ces moments-là, je me retrouve seule ou avec des gens aussi passionnés que moi, travaillant sur un sujet que j'ai choisi, qui me plaît, à la rencontre d'autres personnes. J'aime parler, voyager. J'aime travailler. Après réflexion, j'aime ma vie. Mais pas le Capitole.
about games and relative.
➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ? Spectaculaire. C'est le mot. Le seul qui peut décrire la vision que j'aie de ma fin. Je veux qu'elle soit tellement prodigieuse, impressionnante, que ceux qui y assistent ne puissent plus s'en défaire de toute leur existence. Il est vrai qu'il est plutôt cruel de vouloir hanter de son image des pauvres gens, mais si je veux que ma mort marque les esprits il faut bien qu'elle laisse sa trace quelque part. C'est pourquoi il serait plutôt intéressant qu'elle soit filmée. J'y ai déjà réfléchi plusieurs fois, sans doute parce que je suis une artiste et que j'ai donc un esprit retors et des pensées incompréhensibles (si l'on en croit les clichés). Tout est prévu dans les moindres détails. J'ai plusieurs versions, mais j'apprécie tout particulièrement l'idée d'un meurtre. Mourir assassinée, n'est-ce pas ce qui me ferait perdurer le plus longtemps dans les esprits ? Si, sans conteste. Il me faudra bien évidemment un public, et des caméras, comme dit précédemment. Ce qui serait très intéressant, c'est que l'on me tue et qu'il y ait ensuite une catastrophe naturelle -les tornades rendent très bien sur grand écran- qui détruirait le lieu du crime (je verrai bien un lieu ornementé et plein d'histoire, comme un opéra ou une salle de bal). Des années plus tard, on retrouverait une carte mémoire intacte, et les archéologues en herbe, ébahis, découvriraient avec surprise que Madison O'Connor n'est pas morte écrasée par les décombres comme on le croyait, mais assassinée pour une raison inconnue. Les plus grands détectives entreraient alors en scène, cherchant à percer le mystère le plus sombre de l'histoire de Panem. Malheureusement, la probabilité qu'une mort pareille quitte mon imaginaire dérangé pour atterrir dans la réalité doit frôler les 0,0000001 (et encore, je vois large). Je finirai donc certainement mes jours écrasée sous une rangée de projecteurs à lentille plan convexe, ou étranglée par un assistant susceptible et rancunier. Au moins, ça aura le mérite de rester un assassinat.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Je suppose que si un jour je fais tourner LE film, le film que l'on ne crée, que l'on ne voit qu'une fois dans une vie, le film qui fait couler les larmes et les mots, qui serre le cœur et poursuit la conscience, qui fait remonter le rire et les souvenirs, le film qui change la vision des choses et de sa vie... Si je devais mourir pour donner la vie à ce film, ou pour la lui laisser, je crois que je le ferai. C'est une folie, un sacrifice inutile pour beaucoup, mais ce "beaucoup" ne partage pas ma passion et ne peut donc partager mon opinion. Après, je suppose que lorsque je fonderai une famille je pourrai mourir pour eux. Mais pour l'instant, ma seule famille consiste en un père en thérapie je ne sais trop où, et malade comme un chien. Et j'ai beau l'aimer, je ne peux pas envisager de me sacrifier pour une personne à qui il ne reste que quelques années déplorables.
➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE ? Sans conteste ma persévérance. Je voue une haine féroce à l'abandon, à la lâcheté, un objectif fixé revient pour moi à un objectif prochainement -et obligatoirement- atteint, d'une manière ou d'une autre. Je ne me donne que rarement les moyens de réussir, je me débrouille pour les trouver au moment où j'ai besoin d'eux. Cette qualité, associée à deux ou trois coups de pouce de l'extérieur, me permet toujours de m'en sortir, quelque soit la situation (avec des conséquences plus ou moins gênantes, il faut bien l'avouer).
➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ? Bah. C'est difficile à expliquer. D'un coté, évidemment que j'ai pitié de ces pauvres gosses qui doivent s’entre-tuer à la télé. Surtout des plus jeunes, dont les chances de survie sont à peu près égales aux miennes de mourir comme je le veux. Quant aux carrières, je les plains, élevés pour être envoyés à la mort, comme des taureaux de combats. Mais je dois bien avouer qu'en même temps je les admire, vu l'éducation militaire qu'ils ont reçu, la persévérance et le courage qu'ils ont du montrer pour atteindre une condition physique idéale, les jeux, et parfois la victoire. Une fois, j'ai réalisé un documentaire sur les carrières. Le montage m'a pris des semaines, je voulais retranscrire la rivalité qui règne entre les jeunes, et leur quête du meilleur d'eux-mêmes, à la perfection. Je pense avoir réussi, mais là n'est pas le sujet. Je disais donc que j'avais pitié des gamins de l'arène. Mais d'un autre côté... pour un metteur en scène, comme pour n'importe qui travaillant dans le cinéma, c'est une véritable mine d'or. On aurait écrit le scénario, ça n'aurait pas pu être mieux. Même si le comportement des tributs est souvent prévisible, il y en a toujours deux ou trois qui nous promettent des surprises et des rebondissements à chacune de leur apparition. Il y a de l'action et de la peur, bien évidemment, mais ils arrivent même à placer une petite touche sentimentale par-ci par-là. Et tout ceux qui travaillent à la réalisation des séquences télévisées sont incroyablement doués, j'ai eu la chance de faire un stage auprès d'eux une fois. Les plans des cameramans sont fantastiques, attirant l'attention sur des détails que l'on pourrait oublier, mettant en valeur l'aspect dramatique d'une situation ou offrant une vue d'ensemble sur un combat de telle façon que le spectateur se croirait à deux mètres d'eux, et les montages alternés ou parallèles sont toujours excellents. En bref, je suis béate d'admiration. Donc, tout ça pour dire que oui, j'apprécie le visionnage des yeux. Mais seulement d'un point de vue artistique, ne vous méprenez pas.
➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ? J'essaie de rejoindre le Treize, bien évidemment. C'est le lieu parfait pour tourner, que ce soit des films ou des documentaires. Ça aurait un succès fou au Capitole. Je verrai bien un film à l'eau de rose, un amour impossible. Oh oui, un agent du Capitole qui se fait passer pour un rebelle et rejoint le Treize pour le détruire de l'intérieur, mais tombe amoureux d'une fille de là-bas. Evidemment, il faudrait les faire mourir. Parce qu'un amour impossible est, comme son nom l'indique, impossible (et doit faire pleurer les pauvres dindes du Capitole) et parce que je serai censurée -et torturée- si le type, qui trahit le gouvernement en s'alliant aux rebelles, ne finissait pas ses jours dans d'atroces souffrances. Mais les drames plaisent pas mal ces temps-ci. C'est une idée de génie. Il ne me reste plus qu'à trouver le chemin du Treize pour connaître les détails de la vie là-bas.
reality is here.
Bonjour, je suis Clara, et je n'ai pas bien changé depuis la dernière fois J'ai toujours 14 ans, je vis toujours près de Lille, et je trouve toujours le forum superbe. La seule différence c'est que maintenant j'ai fini la trilogie (depuis un petit moment d'ailleurs) et que j'ai remarqué qu'il fallait rentrer le nom de sa célébrité après le FEATURING ci-dessous
FEATURING Sasha Pivovarova © COPYRIGHT britsterzstupidtumblr
Dernière édition par Madison O'Connor le Dim 4 Mar - 10:07, édité 11 fois |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 14:31 | |
| tell us your story. UN PÈREIl s'appelle Nils. Nils O'Connor. Je n'aime pas ce prénom. Mais mes grands-parents manquent pas mal de goût. Son histoire ne diverge pas bien de celles des autres habitants du Capitole. Il a grandi dans le luxe et la débauche, a toujours eu tout ce qu'il voulait. Il était peut-être juste un peu plus malin que les autres. Mon père avait un petit côté humaniste. Il n'aimait pas regarder les Hunger Games. Il a essayé de faire des pétitions pour les arrêter. Quel débile. Comme si le Gouvernement allait mettre fin à une de ses plus grandes réussites, et surtout, comme si ses compatriotes allaient approuver la disparition de leur émission préférée. Ils aiment ça. Ils aiment le sang et la violence. Pas Nils. Il a toujours aimé peindre. J'ai déjà vu quelques unes de ses toiles. Ça manque un peu d'originalité, mais on sent qu'il aime ça. Moi, je préfère ses dessins. Des fois, je regarde ses croquis. Les portraits surtout. Pas grand chose de sentimental, j'aime juste la façon dont il dessine les ombres. Ça donne une autre profondeur aux visages, et surtout aux personnes représentées. C'est un véritable exploit, donner de la profondeur aux habitants du Capitole. Il n'y a pas plus transparent que ces gens-là. Il est vrai qu'il ne faut pas mettre tout le monde dans le même paquet, certains ont ce quelque chose qui les différencie d'un singe maquillé et coiffé d'une perruque, mais ils sont rares. Mon père a su les rendre multitudes dans ses cahiers de croquis. Et surtout, surtout, il a su donner une autre dimension aux Muets. J'aurais bien aimé que ses dessins soient rendus publics. Peut-être que les gens auraient découvert que -oh, surprise- ce sont bel et bien des humains. UNE MÈREElle s'appelait Gabrielle. Elle avait un nom avant, mais personne ne le connaît. Sur son passé, je ne peux pas dire grand chose. En fait, je ne peux pas dire grand chose sur elle en général. Elle venait du district 4, et le bleu de ses yeux était mille fois plus éclatant que celui de la mer. Elle a tenté quelques actes de rébellion, et a fini Muette. Fin de l'histoire. Qu'est-ce que vous voulez que je dise de plus ? Que je décrive la vie des Muets au Capitole ? Ce sont des esclaves. Non, plus des objets animés. On les ignore. On peut raconter n'importe quoi devant eux, de toute façon ils sont muets, ils ne risquent pas de répéter. Ils n'ont pas le droit de communiquer avec les gens du Capitole, ou avec les tributs d'ailleurs. Il me semble que ma mère s'était occupée quelques fois de tributs. Elle n'avait pas aimé. Qui aimerait ? Soit on tombe sur des sales gosses condescendants des districts les plus chanceux, soit sur des pauvres gosses dont le sort est tout aussi à plaindre que le sien. Finalement, on a fini par la faire servir la famille des O'Connor. Je ne sais pas pourquoi. En tout cas, ma grand-mère a profondément regretté. UNE CHAMBREMon père traitait ma mère comme il avait toujours traité tous les Muets. Il avait beau être un homme bien, et il l'est toujours, il a été élevé comme tous les gens du Capitole. Une fois, il a commandé un lait à la cannelle. D'après ce qu'il m'a dit, ma mère était la reine du lait à la cannelle. Je ne l'ai jamais goûté, mais de toute façon je préfère quand il y a de la caféine. Je dois être droguée à la caféine. Mais la caféine n'ayant rien à faire dans ce récit, je ferais mieux de cesser de parler de caféine. Lorsque ma mère a apporté son fameux lait, mon père l'a regardé pour la première fois dans les yeux. Et là, coup de foudre. Entre mon père et la couleur des yeux de ma mère. Il lui a dit de ne pas bouger, s'est précipité sur sa palette, ses pots de peinture, et a essayé de reproduire le même bleu. De longues minutes se sont écoulées, ma mère debout, le plateau toujours entre les mains, mon père assis sur son lit, du bleu plein les mains. Il n'était heureux que dans ses moments là, lorsqu'il peignait. Le reste du temps, il était un peu dépressif sur les bords, plongé dans des réflexions philosophiques sur la cruauté de notre monde. Alors qu'il levait une nouvelle fois le visage vers ma mère pour comparer la couleur obtenue avec le modèle, il prit pour la première fois conscience qu'elle était autant à plaindre que les enfants des districts qui finissaient dans l'Arène. Il l'a regardé, longtemps. Je n'ai pas tous les détails de ce qui s'est passé ensuite. Je sais qu'il lui a parlé, longtemps. Elle répondait par des signes, et écrivait aussi. Elle devait avoir confiance en lui pour oser communiquer. Après, ils ont fait ce qu'ils ont fait pour me donner naissance. Je ne vais pas détailler la chose, quoique ça plairait sans doute à certains. Je ne sais pas ce qui leur a pris, pourquoi ils ont fini dans les bras l'un de l'autre. En tout cas, ça s'est fait, dans la gigantesque chambre de mon père, au fin fond d'un appartement luxueux du cœur du Capitole. Yeux bleus brillants. Mains bleues tremblantes. Nuit noire.
UNE GAMINE Ma mère a cherché à cacher le plus longtemps possible sa grossesse. Mon père a bien fini par le découvrir, ses parents aussi. Ils trouvaient ça abominables. Mes grands-parents sont des gens très bornés, persuadés que les Muets ne sont rien de plus que des bêtes. Ma mère est morte durant l'accouchement. Elle était trop faible. Je ne sais pas si mon père a pleuré. Je suppose que non, il la connaissait à peine. Et puis, il avait d'autres choses à pleurer. Son argent par exemple. Ses parents l'avaient déshérité. Je me rends compte que l'histoire de mes parents pourrait servir de bonne base à scénario. Il faudra que j'y réfléchisse. Il y a le Capitole, et il y a le petit Capitole. Le Capitole, est composé de tous ces riches ridicules, qui passent leur temps à faire les boutiques, à aller se goinfrer dans les restaurants les plus côtés et à se rendre à des divertissements lamentables. Le petit Capitole, ce sont ceux qui leur permettent tout ça. Les vendeurs, serveurs, cuisiniers, et tous les autres. Il n'y a pas que des Muets. Beaucoup d'entre eux ne sont pas bien différents de ceux qu'ils servent : imbus d'eux-mêmes, n'attendant rien d'autres que de grimper les échelles, celles sociales comme celles de leur métier. Mais certains sont plus... sains d'esprit. Naturels. J'ai grandi avec eux. Les toiles de mon père ne se vendaient pas trop, et il a du se résoudre à s'installer dans les bas-quartiers, qui sont tout de même mille fois plus luxueux que les habitations des districts. Ces gens-là se sont occupés de moi comme ils se seraient occupés de leur propre fille, surtout lorsque mon père est tombé malade. Ils m'ont appris à penser par moi-même. Si je leur dois quelque chose, c'est sans conteste ça.
UNE CAMERA J'ai peur que cette partie prenne un tournant trop sentimental. Tout ce qui est à l'eau de rose, ça se vend bien, mais ça ne me plaît pas. Je vais donc essayer d'abréger les choses au maximum. La première fois qu'on m'a mis une caméra entre les mains, j'avais huit ans. C'est un cameraman qui vivait dans l'immeuble à-côté qui m'a laissé essayer. J'adorais regarder les films à la télévision. Il avait compris que je n'étais pas juste une gamine qui passait ses journées devant des séries ridicules, compris que j'aimais le cinéma. Je voyais qu'il m'aimait bien, mais qu'il le faisait à contre-cœur. Cette caméra, il y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Elle était tellement lourde, qu'il avait du m'aider à la soutenir par derrière. Cette première fois ne m'a rien fait. C'est lorsqu'il m'a donné ce petit caméscope que j'ai découvert à quel point j'aimais ça. J'ai tourné un petit reportage sur la vie dans mon quartier. Comme il n'y avait pas grand chose d'intéressant à filmer, j'ai commencé à inventer des vies aux différents protagonistes. Le chauffeur de l'appartement du dessous n'enlevait jamais ses lunettes noires ? Pas étonnant, son ancienne patronne lui avait crevé un œil avec les cornes de bélier qu'elle s'était fait greffer sur le front. J'ai utilisé la boulangère du coin pour jouer la patronne en question, parce qu'elle avait une vague cicatrice sur le front. Ayant perdu son procès, elle avait bien évidemment du retirer ses cornes, pour son plus grand désespoir. J'étais passionnée par mon nouveau jeu. Mon père, qui devait rester à l'hôpital l'essentiel du temps (ses parents avaient fini par lui pardonner et payaient la totalité de ses soins hors-de-prix ), aimait bien regarder mes vidéos. Mais je ne pense qu'il avait conscience de l'importance qu'elles avaient pour moi, jusqu'à ce que je lui annonce que je voulais en faire mon métier.
MADISON Dans les districts, le peuple ne peut se permettre d'avoir des rêves. Au Capitole, les rêves se réalisent plus vite qu'un projet sensé. J'avais un projet, et des idées. Beaucoup d'idées. Dans Panem, les arts doivent être limités, contenus, le plus petit détail peut provoquer des envies de rébellion dans les petites têtes incontrôlables du peuple. Ce que j'aimais ne plaisait pas forcément aux autres. Je pouvais tourner ce que je voulais, pas toujours le montrer. Mon projet allait prendre du temps à se concrétiser. Lorsque j'ai commencé à présenter mes maquettes et mes montages, j'avais 14 ans. Il ne m'a pas fallu bien longtemps pour comprendre que lorsqu'on n'a pas de relations dans le milieu, il faut tout faire passer par l'apparence. La mode a une importance capitale ici. Je n'ai jamais trop aimé l'extravagance qui y règne, mais j'ai appris à aimer les belles matières et la féminité. Ça a suffi pour obtenir un stage sur un petit plateau de télévision, une chaîne à l’Audimat lamentable, mais c'était mieux que rien. Six ans ont passé, remplis de stages, de jobs de premier ou deuxième assistant, de découvertes et de nouvelles idées peu à peu acceptées. J'ai aussi appris à me faire accepter. C'est lorsque j'ai tourné mon premier film, avec des moyens très limités, que la célébrité est arrivée. L'histoire en elle-même était fade, mais les acteurs, des anciens gagnants des Jeux, touchants. Seuls les rares intellectuels du Capitole et le gouvernement avaient compris la portée politique de ce long-métrage. Il a été censuré, j'ai été menacée, le public m'adorait. Ils croyaient qu'on avait retiré mon film des salles car je risquais de faire de l'ombre au grand réalisateur du moment, je ne me rappelle même plus son nom. Quelle importance ? En tout cas, je ne l'avais pas tourné pour dénoncer la dictature de Snow. Son gouvernement est souvent injuste, mais un gouvernement parfait n'existe pas. Il faudrait voir les propositions d'autres candidats avant de se décider à le faire tomber. J'aimerais bien parler de politique. Il faudrait que je trouve un moyen pour créer un débat entre Snow et Coin. Ça aurait un succès fou. En fait, tout a toujours un succès fou. Le plus dur n'est pas de trouver des idées. C'est surtout de les réaliser.
Dernière édition par Madison O'Connor le Dim 4 Mar - 12:26, édité 15 fois |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 14:33 | |
| Excellent choix re-Bienvenue et bon courage |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 16:04 | |
| Un DC?? (re)bienvenue sur MJ!! & bon courage pour ta fichette (: |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 16:35 | |
| Merci Eliott ➺ Hein oui qu'elle est toute belle toute mignonne la Sasha ? Julian ➺ Yep', un DC Je voulais en faire un depuis un moment, mais je n'avais aucun idée de personnage. Maintenant oui ! |
| | | Thybalt M. Homens △ correspondances : 8988 △ points : 29 △ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi) △ à Panem depuis le : 22/12/2011 △ humeur : désabusé △ âge du personnage : trente quatre ans △ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles
| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 22:16 | |
| Rebienvenue sur MJ Bon courage pour cette nouvelle fiche |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 22:18 | |
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| | | Alexiane R. Hawthorne △ correspondances : 11154 △ points : 75 △ multicomptes : hunter, pepper-swann (leevy, ivory) △ à Panem depuis le : 08/05/2011 △ humeur : indifférente △ âge du personnage : vingt-deux ans △ occupation : mentor
| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Ven 2 Mar - 23:54 | |
| Oh oui, tu as cédé à la folie des DC bienvenue du côté obscur de la force jeune padawan Bonne chance pour la suite de ta fiche Elle est trop belle Sasha je te l'ai réservée pour la semaine |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Sam 3 Mar - 18:09 | |
| Merci tout le monde J'aime bien le côté obscur de la force, il est vachement joli |
| | | Kathleen S. Harper △ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011 △ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Sam 3 Mar - 18:12 | |
| rebienvenue |
| | | Miléna E. Andréis-Wheeler △ correspondances : 5888 △ points : 1 △ multicomptes : (l. c. meery) △ à Panem depuis le : 04/09/2011 △ humeur : cruellement arrachée à sa famille △ âge du personnage : vingt sept ans pour toujours
| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Sam 3 Mar - 19:03 | |
| Re bienvenue parmi nous alors |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Dim 4 Mar - 10:02 | |
| Je vais me répéter, mais merci |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Dim 4 Mar - 13:35 | |
| Re bienvenue à toi |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Dim 4 Mar - 15:26 | |
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| | | Kathleen S. Harper △ correspondances : 11512 △ points : 1 △ multicomptes : ◭ silver & asha △ à Panem depuis le : 21/05/2011 △ humeur : ◭ lasse. △ âge du personnage : ◭ vingt-quatre ans.
| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ Lun 5 Mar - 17:40 | |
| j'adore le personnage en plus tu écris divinement bien "et doit faire pleurer les pauvres dindes du Capitole" tu m'as tuée bref, je te valide Tu viens d'être validé, mais il reste encore plusieurs endroits où tu devras passer pour que nous puissions mettre à jour quelques informations.Voici donc les liens que nous te demandons de visiter à présent. Pour commencer, pour les vainqueurs et les membres ayant des proches morts aux jeux, n'oubliez pas de les recenser ici. Si tu fais partie des potentiels tributs, va inscrire ton personnage dans les registres ici. Il faudra ensuite que tu recenses le métier de ton personnage ici. Si ton personnage est de la famille du maire de son district, tu peux le recenser ici pour éviter toute incohérence. S'il est membre d'une équipe de préparation (mentor, styliste, hôte(sse), c'est par ici que ça se passe. A vérifier que le rôle convoité est bien libre. Tu peux ensuite recenser le district de ton personnage ici. Pour cela, tu auras besoin de créer ta fiche de liens ici et ton journal de bord ici. N'oublie pas de vérifier que ton avatar est bien réservé dans le bottin ici, des oublis peuvent parfois être faits. Tu pourras aussi créer un scénario ici. Il ne te reste plus qu'à passer de bons moments sur mockingjay
tu auras droit à ta couleur prochainement bon jeu de nouveau |
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| Sujet: Re: 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ | |
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| | | | 'Cause if it's so Goddamn incredible, it's MADISON Avenue ◑ | |
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