MELODOR HULK KERBINGHTON

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort ? Pourquoi penserais-je à ma mort ? J'y ai déjà beaucoup trop songé dans l'arène pour le refaire maintenant. En tout cas, si je venais à mourir, il est évident que ce serait un évènement qui circulerait dans tout Panem. Après tout, je suis connus de tous. Mon décès en chamboulerait pas mal. Quelques personnes iraient cracher sur ma tombe, d'autres apporteraient régulièrement des fleurs. À vrai dire, je me contre fiche du destin qui m'attend une fois mort, je veux juste que l'on ne cesse à aucun moment de parler de moi.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Laissez-moi rire. Franchement, vous me décevez avec vos questions toutes aussi idiotes les unes des autres. Ai-je vraiment une tête à vouloir mourir pour qui que ce soit ? Je suis Hulk Kerbinghton. C'est bien connu, le mot pitié ne fait pas parti de mon vocabulaire. Je suis un égoïste de première. Seule ma survie compte à mes yeux, je ne me soucie pas des autres et je le vis parfaitement bien.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Je dirais sans hésitation mon art pour le mensonge. Je suis un comédien, un artiste. Je fais croire ce que je veux à qui je veux, quand je veux, où je veux. C'est comme une seconde façon de penser ou de respirer à mes yeux. Le mensonge, la manipulation. Je ne suis pas quelqu'un de fourbe, enfin je crois, mais pour arriver là où je suis désormais, j'ai dû faire croire un tas de chose à un tas de personne ! J'en suis totalement fière au passage.

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

Oh que oui. C'est juste excellent de voir ces fauves s'affronter pour leurs survies. J'aime particulièrement voir des duels à l'arme blanche entre femelles. Non pas que je suis pervers mais je trouve ça tout bonnement épique et torride à la fois. Certaines sont de vraies furies. Enfin, je me répète mais je tiens à dire que j'ai moi-même participé à la meilleure saison des Hunger Games. Aucune n'a réussie à la surpasser. Du sang, de la violence, et même du sexe ! Voilà ce qui composait notre saison ! Que demander de plus ?

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?

Bien sûr que je me révolte. Contre tous ces bons-à-riens qui salissent l'image de Panem. Il faut en avoir du culot pour s'opposer au Capitol. Qu'ils viennent. Je leurs promets quelque chose de magique. Ils risquent juste l'éventration, juste. Ma vie est merveilleuse et personne, je dis bien personne, n'a le droit de la changer.

tell us your story.

→ toute histoire à un début.
La vanité est quelque chose que l'on ne peut qualifier, toucher, serrer, quantifier. Qualité ? Défaut ? Dieu laisse ses hommes faire ce choix. Une chose cependant est certaine ; les gens les plus réfléchis éprouvent tous de la pitié pour ces hommes atteint de cette affreuse manie de se trouver meilleur que les autres. Il s'appelait Mélodore Hulk Kerbinghton et la vanité circulait dans son sang depuis son plus jeune âge. Elle s'était emparée de son être, de sa chaire, de ses pensées. Il était devenu son esclave, son prisonnier. Elle le bouffait, jour après jour, et naïf comme tout, il se contentait de vivre et de croire qu'il était au sommet de tout.

Il neigeait abondamment. Tout était blanc, le ciel lui était rempli d'une couche grise et brutale. Le district 10 comme souvent était violemment agressé par des tempêtes de neiges. Chaque habitants restaient collés aux vaches qu'ils élevaient dans leurs petites et vieilles maisons alors que les plus braves partaient justement rentrer ces bêtes bovines au risque de ne plus jamais revenir, ensevelis sous la neige. Des hurlements, une femme suante à la mort et un bébé qui sortait avec un effort des plus complexe de la part de sa marâtre. Hulk. Ce petit nourrisson se prénommait Hulk et personne encore n'envisageait qu'il allait devenir un être machiavélique, malsain. Il n'était pas spécialement un beau bébé mais il avait ce dont de captiver les personnes qu'il fixait de ses petits yeux de nouveaux-nés.

Son père, Lokomor Kerbinghton, ancien gagnant d'une édition des Hunger Games ne souriait pas en fixant son bébé. Pourquoi sourire ? Donner la vie à un bébé en vivant à Panem se résumait à l'envoyer souffrir, pleurer, supplier puis mourir. Le père Kerbinghton savait de quoi la vie était composée. Il connaissait l'esprit du capitol et il frémissait à l'idée de voir un jour son fils se faire massacrer comme les adolescents qu'il avait tué lors des Hunger Games. Lokomor Kerbinghton ne souriait pas en fixant son bébé, il ne le fit même jamais.

→ toute bataille à un début.
Juvénile, un gamin, il souriait à la vie malgré la difficulté qu'il avait pour s'en emparer. Il aimait courir dans les champs, autour des lacs et des vaches en chantant des chants de son district. Il ne méritait pas ça, personne ne le méritait mais son nom avait été tiré. Il était fils unique et il avait tendance à clamer qu'il était plus intelligent que les autres. Il n'avait que très peu d'amis. Il n'avait pas d'amis. Personne ne se désigna pour le laisser vivre, personne ne l’appréciait dans le fond. Il était si jeune. La barbarie se présentait à lui. Il ne lui restait plus qu'un seul moyen pour survivre et c'était celui de tuer. Il avait bien naturellement des atouts par rapports aux autres concurrents. Hulk savait mentir. Il faisait croire ce qu'il voulait à qui il voulait. Un vrai coquin avec ses professeurs. Pouvions-nous encore parler de coquinerie lorsqu'il s'agissait des Hunger Games ? Il était agile et souple. Réfléchi, rusé. Il était voué à remporter ces épreuve. Et il les remporta au bout de deux jours. Sa tactique était des plus stratégiques. Il n'était pas grand, un maigrichon. On lui donnait un maximum de deux heures de survie et comme à sa future habitude, il les ébahit tous. Il réussit à se faufiler dans les arbres, à mimer la peur, l'angoisse pour au final agir en véritable bourreau. Sans pitié, il massacra les derniers survivants des jeux à coup de haches, avec une telle brutalité qu'il fit trembler le capitol et le reste de Panem.

→ toute apogée à un début.
Hulk sortit de l'arène dans un état déplorable. Les os de sa jambe droite totalement brisés. Un œil crevé. Les mains et les pieds noirs comme le charbon. De la boue, du sang qui recouvrait son visage d'adolescent. Les miracles de la chirurgie et des biens faits médicaux le guérir au bout de quelques mois bien qu'il garda du mal à voir sans ses lunettes. Un héros. Il se sentait héroïque devant tous ces gens qui l'acclamaient au capitol ou lorsqu'il passait faire le tour des districts. Dans son regard on pouvait lire quelque chose comme "hé, aimez-moi, j'ai tué les vôtres !". Les jeux lui avaient fait perdre la raison et pour lui, il était hors de question de vivre au village des vainqueurs. Le capitol, juste le capitol. Il ne voulait que ça, il ne jurait plus que par ça. Le luxe, la mode, c'était ce qu'il enviait. Il en était dépendant. Vaniteux, arrogant, méprisant, snobe. Il était plus beau, plus rusé, plus agile que les autres, il en était dangereusement persuadé et il s'amusait à le faire comprendre à tous. Un vrai battard. Une vraie saloperie. Il avait comme décidé de se venger de toutes ces personnes qui l'avait tant haït durant sa jeunesse. Sa survie l'avait emporté au sommet. Une célébrité, c'était ce qu'il était devenu. Une icône de mode, un futur acteur. On était pas prêt d'arrêter de parler de ce jeune homme. Le prénom Hulk allait pendre à toutes les lèvres sans compter sur le fait qu'il était composé d'un pur sadisme et qu'il prenait du plaisir à circuler dans les districts pour leur rappeler que malgré leurs misérables vies, lui vivait parfaitement bien. Un cœur ? Oui, pour survivre. Des sentiments ? À Panem ? À quoi bon !