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 sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home

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Caesar Flickerman
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Caesar Flickerman
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MessageSujet: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeSam 20 Fév - 22:41


“ way back home ”
grâce des rebelles

Plusieurs semaines ont passé depuis qu’Ulysses a offert aux rebelles de les rencontrer dans l’éventualité de gracier ceux-ci. L’appel du Président avait fait grand bruit, nombreux sont ceux ne comprenant pas cette décision. D’un côté, les fidèles du Capitole n’ont pas compris qu’il puisse proposer aux ennemis de se rencontrer dans un contexte neutre, où il ne s’agirait pas du Président face à des rebelles, mais d’êtres humains partageant la même envie de voir régner la paix (bien que concernant Ulysses le scepticisme continue à être de rigueur). De l’autre côté, on espérait que les rebelles ne céderaient pas à cet appel, celui-ci cachant probablement un piège. Ulysses a l’air sincère, mais les rebelles représentent une réelle menace pour le gouvernement, comment peut-on imaginer qu’il puisse effectivement vouloir simplement discuter, sans aucune idée derrière la tête ? C’est probablement la raison pour laquelle peu sont ceux ayant répondu favorablement à l’invitation du chef de la nation. Seulement quatre rebelles ont accepté cette rencontre. Quatre courageux que beaucoup ont essayé de dissuader, mais qui ne se sont pas dégonflés. Chacun possède ses propres raisons l’ayant poussé à prendre le risque de se dévoiler de la sorte. Envie irrépressible de changer les choses, besoin de tester la sincérité de ce président difficile à déchiffrer, tentative de trouver un nouvel objectif… Les raisons sont nombreuses, mais on en revient toujours en même, l’envie de défendre sa cause, mais plus que tout ; de sauver son pays.

Arrivant les uns après les autres entourés par un certain nombre de pacificateurs assurant leur sécurité – même des fous furieux se cachent entre les murs du Capitole – ils pénètrent à la tombée dans la nuit dans le building du gouvernement (Ulysses n’ayant pas pris le risque de les recevoir chez lui). La rencontre a lieu le soir, de façon à ce que la population soit trop occupée avec ses diverses festivités pour se préoccuper de ces quelques rebelles présents dans la capitale. La rencontre se terminera ainsi de nuit, permettant à ceux-ci de quitter les lieux dans la plus grande discrétion. Ne l’oublions pas, le but d’Ulysses n’est pas d’éliminer ceux-ci, mais bel et bien de discuter, bien qu’il soit encore difficile de le croire. Dans une salle de conférence située au sous-sol, dénuée de fenêtres, prêt d’une issue de secours se dresse une table sommaire entourée de quelques chaises. Le Président souhaite recevoir ses convives au mieux, ainsi s’est-il assuré de la présence de carafes d’eau et de quelques apéritifs sur la table (une façon de leur faire comprendre qu’un monde les sépare toutefois). Assis au bout de celle-ci, Ulysses invite @Ruby Poezyn, @Julian K.Kennedy-Fawkes, @Thybalt M. Homens et @Pepper-Swann Heavensbee à s’installer. Tous les quatre s’exécutent docilement, s’observent du coin de l’œil. Ils ont parfois eu des différends, mais dans cette situation ils s’avèrent plus que jamais soudés, partageant le point commun d’être méfiant envers l’homme qui les a convié.

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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeSam 20 Fév - 23:28


Le sourire bienveillant aux lèvres, Ulysses Deverell observe ses invités pendant quelques instants. C’est une chose d’évoluer avec leur portrait sous le nez (chacun d’entre eux étant un rebelle déclaré, et pour certains même des fugitifs), mais c’en est une autre de le voir en chair et en os. Il en vient à remarquer qu’ils sont différents. Plus vieux, plus usés, plus fatigués. Le résultat d’un combat de plusieurs années contre le gouvernement, auquel il veut mettre fin aujourd’hui. Se raclant la gorge, il ne tarde d’ailleurs pas à prendre la parole. « Bien, je suppose que nous n’attendons plus personne. » Il lance dans un premier temps, non sans un maigre sourire. « Tout d’abord, je tiens sincèrement à vous remercier d’avoir répondu favorablement à mon invitation. À vrai dire, je ne m’attendais pas à ce qu’elle ait un grand succès, mais j’espérais rencontrer certains d’entre vous, et je m’estime plutôt chanceux d’avoir face à moi des éléments aussi importants que vous. Comme vous le savez, j’ai pour objectif d’amener un certain apaisement à Panem et, n’ayons pas peur des mots, ce qui s’avère incompatible avec votre mouvement, j’en ai bien peur. Je me répète, mais mon but n’est pas de vous arrêter, mais bel et bien de vous raisonner. Loin de moi l’idée de sous-estimer mon prédécesseur, mais je dois admettre que certains aspects de sa politique ne pouvaient cohabiter avec certains de la vôtre, ce qui est désormais possible sous ma gouvernance. J’aimerais donc que l’on trouve un terrain d’entente. Évidemment, je ne vous demande pas de balayer d’un revers de main ce à quoi vous avez consacré la majeure partie de votre vie, mais simplement de réfléchir à cette hypothèse qui pourrait mener à votre grâce à tous. Vous redeviendrez des citoyens comme tous les autres, sans craindre les autorités. Vous n’aurez plus à vous cacher. N’est-ce pas une idée réjouissante, selon vous ? Très probablement, sans quoi vous ne seriez pas là ce soir, je me trompe ? » Conclut-il avec son sourire bienveillant, son regard se déposant sur chacun des quatre invités. Commençons en douceur, se dit-il, son but n’étant pas d’effrayer ses invités dès les premières minutes, mais de leur inspirer un climat de confiance.




Dernière édition par Président Deverell le Sam 5 Mar - 23:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeDim 21 Fév - 11:00

JULIAN, PEPPER, RUBY, THYBALT & DEVERELL
WAY BACK HOME - VOLUME 5, CHAPITRE 5.


Lui-même ne comprenait pas. Comment il parvenait à rester aussi calme, presque stoïque, tandis que le paysage défilait à toute vitesse à travers la vitre du wagon et qu'il avait au fond de lui le sentiment de filer vers une morte certaine. C'était la première fois qu'il prenait le train. Qu'il prenait vraiment le train, autrement que comme passager clandestin, planqué au milieu de la marchandise et à se demander s'il n'allait pas se rompre le cou en sautant en marche ... Une mort ridicule pour une existence qui semblait n'avoir plus aucun sens. Rideau. Mais n'était-ce pas au moins aussi ridicule que d'avoir accepté de monter dans ce train, de s'être prêté à cette mascarade gouvernementale dont il doutait que quoi que ce soit puisse sortir ? Il allait à la mort, de la même manière, et assis dans un fauteuil au confort presque indécent il se faisait pourtant l'effet d'un bœuf, coincé dans un wagon à bestiaux qui filait en direction de l'abattoir. Mais quel choix avait-il, au fond ? C'était ça, ou crever de faim dans un sous-bois ... Il était fatigué de fuir, de courir. Il n'avait jamais été taillé pour ça, lui. Andy l'était, son père aussi, tous les deux avaient la carrure et sans doute qu'à sa place ils ne se trouveraient pas là, dans ce wagon, parce qu'ils auraient su trouver tous seuls la réponse à leurs questions. Mais Thybalt n'était pas là pour avoir des réponses, et il était encore moins là par conviction ... Il était là faute de mieux, simplement. Il était là parce que rien ni personne n'avait mieux à lui proposer, et que quitte à crever autant que ce soit au Capitole en comprenant pourquoi, plutôt que dans un des no man's land de Panem en se demandant quel était le sens de tant de chaos.

Même la nuit n'y avait aucune saveur. C'est ce qui constituerait son tout premier souvenir du Capitole. Ici pas un chant de grillon, pas un froissement d'aile, pas même une brise entre les feuilles d'un arbre ou un bruit de vague ... Le silence, dans la capitale, avait quelque chose d'artificiel. Thybalt n'osait pas ralentir le pas mais pourtant il ne pouvait s'empêcher d'observer du coin de l’œil, seul membre du quatuor à n'avoir jamais mis les pieds au Capitole avant ce soir-là. Et il avait beau haïr de tout son être la capitale et son opulence, la nature humaine était à la curiosité et le blond l'était un peu tandis qu'on les conduisait au bâtiment gouvernemental. Il se demandait si son père avait déjà marché sur ces pavés, s'il avait déjà levé les yeux et tenté de distinguer le dernier étage du bâtiment ... Sans doute. Magnus avait toujours pris soin d'entretenir ses relations au Capitole et s'y rendait ainsi de manière régulière, mais pour autant il n'en avait jamais parlé à Thybalt, comme dans un désir muet de ne pas mélanger ses deux existences, celle de père et celle de vainqueur. Approuverait-il la présence de Thybalt dans ce bâtiment, à cette table, ce soir ? Le barbu n'en saurait jamais rien, et peut-être était-ce mieux ainsi ... Il était là, c'était tout ce qu'il fallait retenir, Kennedy-Fawkes à sa gauche, Heavensbee à sa droite, et face à eux un vieillard à l'air débonnaire, semblant réciter son texte comme on récitait une leçon avec la fierté de pouvoir prouver qu'on la connaissait sur le bout des doigts. « [...] N’est-ce pas une idée réjouissante, selon vous ? Très probablement, sans quoi vous ne seriez pas là ce soir, je me trompe ? » Il était bien le seul à sourire, autour de cette table, et la manière dont il avait décidé de faire les questions mais également les réponses avait arraché à Thybalt un rictus insolent. A quoi bon les faire venir jusqu'ici, s'il n'attendait d'eux qu'un signe de tête affirmatif et la garantie qu'ils adhèreraient à ses paroles sans broncher ? « Et si on abrégeait les politesses pour passer directement à la partie où vous nous dites clairement ce que vous espérez de notre part, en échange ? » Il était presque certain d'avoir entendu Heavensbee grincer des dents à côté de lui, mais si Thybalt n'avait jamais été foutu de tenir sa langue jusqu'à maintenant ce n'était pas pour subitement décider de le faire ce soir. Ils n'avaient toujours aucune garantie de ressortir de cet immeuble sans encombre, alors quitte à être ici le barbu n'avait aucunement l'intention de se montrer docile. « Parce que vous ne nous ferez pas croire que vous agissez simplement par bonté d'âme ... on n'obtient jamais rien sans contrepartie dans ce pays, tout a un prix. » Et pour l'heure Devrell n'avait toujours pas avancé le sien, ce qui dans l'esprit méfiant de Thybalt ne pouvait être que de mauvaise augure. Attendant une réponse le blond se payait même le luxe de scruter plus en détail celui que - régulièrement ou non - le peuple avait choisi d'élire. Il avait un charisme qu'on ne pouvait pas lui nier, et un regard moins acide que son prédécesseur, pour ce que cela valait.
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Julian K.Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeDim 21 Fév - 12:08

Julian n’avait pas eu la chance de faire le trajet avec Thybalt et Ruby, puisqu’il se trouvait déjà au Capitole, tout comme Pepper, quand le Président les avait convoqués tous les quatre pour un entretien sans précédent dans l’histoire de Panem. Des Pacificateurs étaient venus les extirper, Pepper et lui, de l’hôtel particulier où ils avaient été installés après les procès pour les conduire au siège du Gouvernement. Officiellement, ils étaient les hôtes de Deverell, même s’ils avaient été privés de leur liberté de mouvements, sans possibilité de communiquer l’un avec l’autre, consignés dans leur chambre depuis plusieurs jours, avec tout le luxe qu’on pouvait espérer trouver au Capitole. Prisonniers d’une cage dorée, ce sort était autrement plus enviable que d’être enfermé dans les geôles du Capitole. Ce traitement de faveur était bien plus que Julian n’avait osé l’espérer, lui qui était persuadé qu’après avoir témoigné contre Hunter, il serait arrêté et exécuté pour ses crimes. C’était un risque qu’il avait accepté de prendre, en son âme et conscience, tant qu’il existait une chance, aussi infime soit-elle, que ce salaud d’Hunter tombe avec lui.

Il avait retrouvé ses acolytes – Thybalt et la jeune Ruby – peu avant d’atteindre le bâtiment où les attendait Deverell, si bien qu’ils n’avaient pu échanger la moindre parole. Qu’importe, Julian savait pertinemment ce qu’ils pensaient. Ils n’avaient aucune confiance dans les belles paroles de Deverell, et n’avaient accepté sa requête que par solidarité envers leur chef qui avait, dans un premier temps, décidé de s’y rendre seul. Leur présence à ses côtés l’emplissait d’une fierté sans nom, car quelle plus belle preuve de loyauté que cette prise inconsidérée de risque ? Julian était satisfait de leur choix, car même s’il était considéré comme le chef de la rébellion, il estimait que la décision ne revenait pas à lui-seul. Il n’était pas un dictateur comme Snow avait pu l’être, comme Deverell l’était sans doute, et dans leurs groupes, les décisions se prenaient à plusieurs. Leurs avis comptaient autant que le sien.

Malgré tout, il devait reconnaître que Deverell était un homme de charisme, et qu’il n’était pas dénué de courage. Accepter de rencontrer les principaux chefs rebelles, même en présence de Pacificateurs, n’étaient pas sans risque. L’un d’entre eux, n’ayant plus rien à perdre, pourrait tout aussi bien se jeter à sa gorge, et l’étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive. Julian l’écouta exposer son point de vue, sans vraiment savoir quoi en penser. Le chef rebelle partageait ses idées, celles de rétablir la paix dans Panem, et que les hommes et les femmes qui s’étaient battus pour lui n’aient plus à craindre de représailles. Qu’ils vivent enfin libres, libres de leurs choix, libres de leurs opinions. Leur sort était sa principale préoccupation. Il leur avait causé tant de mal que c’était un juste retour des choses. Pour cela, il était prêt à déposer les armes. Mais à une seule et unique condition.

« Y aura-t-il encore des Hunger Games ? », questionna-t-il le président une fois que Thybalt eut exprimé son point de vue. Voilà où se trouvait sa priorité, le but ultime de sa vie, de son combat. « Nous ne nous battons pas par plaisir de mettre ce pays à feu et à sang, monsieur Deverell. Nous nous battons pour nos enfants. Et nous ne déposerons pas les armes tant qu’ils continueront d’être menacés par ces Jeux barbares. »
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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeLun 22 Fév - 17:11






Way back home
Ft. Pepper, Thybalt, Deverell, Julian & Ruby



Ruby avait quitté le Capitole en train, recroquevillée derrière des cartons. Elle le retrouvait en train, debout contre une fenêtre, un verre de vin rouge à la main. Parce qu'il fallait au moins ça pour se préparer à rencontrer le président et potentiellement y laisser sa vie. Mais ça encore, ce n'était pas le plus important.

La jeune femme avait cela de particulier qu'elle avait grandi dans cet endroit hors du temps. Cependant, si elle avait tenu à le quitter, c'était bien parce qu'elle n'adhérait pas à l'ignorance et l'insouciance repoussantes qui suintaient par tous les pores de chaque habitant. Ou par tous les porcs, tout court. Qu'importe.
Le train entra en gare.
La rebelle n'était revenue qu'une fois pour voir sa sœur, entre le jour de son départ et aujourd'hui. Elle avait été tellement déçue que son intervention n'ait pas tenu Bambi écartée des Jeux qu'elle avait renoncé à s'y rendre de nouveau. C'était trop de risques pour aucun résultat. Et beaucoup trop de souffrance.

Les Pacificateurs l'escortèrent en silence. Un silence qui faisait écho à la quiétude atterrante des nuits capitoliennes. Lorsque vous vous promeniez dans les rues du Capitole le soir, c'était comme si vous étiez frappé de surdité. Après avoir quitté le brouhaha de la fête chez tel voisin, ou laissé derrière vous la télévision, vous n'étiez que seul. Dehors. Et avec ce sifflement strident tapi dans le tympan pour seul chanteur d'opérette.
Ruby regarda le pacificateur à sa gauche. Il carrait la mâchoire. « Dites donc faites pas la gueule, les gars. Ce sont les procès qui vous foutent les boules comme ça ? ». Ils eurent bientôt rejoint les trois autres rebelles. Ruby se contenta d'un hochement de tête en guise de salutations. Elle était en colère, mais ce n'était ni l'endroit ni le moment. Ou peut-être l'était-ce, justement ?

Peu de temps après qu'ils se soient installés, le président argua pour la énième fois qu'il œuvrerait avec les rebelles pour la paix et blablabla. Pendant ce temps, Ruby regardait les biscuits apéritifs d'un œil lubrique.
Puis elle se demanda ce qu'elle faisait là. Elle eut envie de mettre les pieds sur la table. Mais c'était un peu irrespectueux.
Le Capitole faisait ressurgir chez Ruby toute son impertinence. C'était comme si en entrant dans cette prison de luxure et de démesure, la Poezyn redevenait l'enfant de quatorze ans qu'elle avait été en partant.

Thybalt et Julian commencèrent. L'un remettant purement et simplement en cause la bonne foi du président, l'autre en réclamant la suppression des Hunger Games. La jeune femme n'était pas allée jusque là dans ses requêtes. En fait, elle n'avait pas demandé par certitude de n'être pas écoutée en réclamant pareil changement. Si elle exécrait les Jeux comme bien d'autres, Ruby ne croyait pas une seconde en l'abrogation d'une telle tradition sur initiative du président.
Cela valait le coup d'essayer, malgré tout.

Ruby réajusta sa veste sur ses épaules et reporta son attention sur le président. Elle ne se souvenait pas vraiment de lui avoir parlé durant sa jeunesse au Capitole. Elle l'observa dans le but de repérer des tics. Elle voulait pouvoir le lire et savoir vers quoi il s'efforçait de les emmener. La jeune femme ne croyait pas spécialement à ce qu'ils étaient en train de faire. En fait, elle doutait que leurs réclamations soient écoutées. Ce n'était peut-être même qu'une tentative de les attendrir. Si tel était le cas, c'était très mal connaître les rebelles autour de cette table. C'était même plutôt insultant, pour être honnête.

Et puis Ruby Poezyn décida de jouer la bonne élève. Elle se redressa et se concentra sur la conversation plus que sur ses désillusions. Parce qu'en réalité, elle pouvait être ailleurs qu'ici. Elle avait choisi d'être là. C'était une opportunité de s'assurer des réelles motivations du président. La jeune femme n'avait pas beaucoup réfléchi au risque d'être supprimé en se rendant à cette rencontre. En fait, elle avait été plutôt persuadée de n'avoir pas à s'inquiéter de ce côté-là. S'ils devaient être tués, ce serait sans doute par des capitoliens fanatiques, ou un truc du genre. Il était peu probable que Deverell fasse la démarche de les exécuter. Ce serait un si mauvais calcul, même pour un capitolien, que la probabilité qu'il agisse de la sorte approchait sereinement le zéro.
Ruby n'avait pas peur de mourir là. Du moins pas pour l'instant.
C'est pourquoi elle attrapa finalement un apéritif.

Ruby n'avait pas réfléchi outre mesure à l'éventualité d'être exécutée au terme de cette entrevue non plus, parce qu'elle n'avait absolument plus rien à perdre. Dès que Deverell avait lancé son appel, elle avait décidé qu'elle irait. Julian avait pris contact après et elle avait confirmé. Nul besoin de compliquer les choses en lui expliquant ses propres raisons. Ruby avait traversé une telle période de flou et de solitude qu'elle n'avait pas pensé à un piège plus que cela. Elle n'avait pas voulu croire à un piège. Et quand bien même cela en aurait été un, elle s'y serait risquée malgré tout. Parce qu'elle n'avait plus rien eu d'autre à faire depuis des mois. Et cela la rendait un peu plus malade chaque jour, si bien qu'elle s'était sentie verser un peu dans la folie.

« Notre volonté n'a jamais été incompatible qu'avec le despotisme du Capitole, monsieur le Président. La loi dictée par une minorité inconsciente des réalités de ce monde ne soulèvera que du mécontentement, avec ou sans rebelles pour œuvrer pour le changement. On n'a jamais vu la Paix à la cour d'un royaume où règne l'Injustice. Que ce soit avec les Hunger Games ou l'oppression et la répression par les Pacificateurs, le gouvernement crée lui-même l'instabilité. Panem garantit aujourd'hui le bonheur d'une minorité au détriment de la majorité. Sauf votre respect, arguer que vous souhaitez la paix dans de pareilles conditions ne revient qu'à faire preuve d'une hypocrisie sans nom. Parce que ce n'est pas vouloir la paix ; c'est vouloir la tranquillité. »

Ruby se servit un verre d'eau.

« Donnez aux habitants des districts le pouvoir de faire entendre leurs voix et écoutez-les. Je suis certaine que beaucoup n'apprécient pas les Jeux autant que les capitoliens qui savent que leurs noms ne sortiront jamais. Vous connaissez ma requête, je suppose : donnez aux habitants la possibilité d'intégrer les rangs des pacificateurs et de choisir qui fera figure d'autorité dans leurs districts par le vote. Cela vous évitera sans doute d'avoir à réorganiser des procès de pacificateurs à l'avenir... »

La Poezyn ne put s'empêcher de penser à ses parents. Encore une fois, la voilà qui associait leur nom à autre chose que la litanie pro-capitole. Et encore une fois, c'était un réel plaisir.




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Pepper-Swann Heavensbee
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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeSam 27 Fév - 23:38

Si la jeune femme était plutôt réticente à prendre part à la réunion des rebelles organisée au district sept il y a quelques semaines de cela, elle n’a cependant pas hésité quand il fut question de rencontrer le Président Deverell en personne, d’autant plus qu’elle avait défendu cette idée lors de leur petit rassemblement dans une vieille scierie du sept. Elle ne se considère plus comme une rebelle impliquée, ainsi peut-on émettre l’hypothèse qu’elle n’a pas sa place dans cette pièce aux côtés de rebelles à la foi inébranlable tels que Julian, leur leader, Ruby, à la tête du district sept, ainsi que Thybalt, à la tête du cinq, qu’elle ne porte certes pas dans son cœur mais qui a le mérite de ne pas abandonner totalement comme elle le fait précisément ces derniers temps. Elle se sent moins légitime qu’eux, pour autant elle n’oublie pas que pendant dix ans elle s’est montré fidèle à la cause des rebelles, y compris quand celle-ci lui a causé la perte des derniers êtres chers qui comptaient parmi son entourage, y compris quand sa couverture de parfaite petite capitolienne est tombée à la suite d’une manipulation savamment menée, y compris quand Sandor lui a enfoncé la lame d’un couteau à de multiples reprises dans sa chair pour lui soutirer des informations qu’elle a refusé de divulguer. Elle s’est certes éloignée de cette cause depuis qu’elle a réalisé qu’elle lui avait apporté plus de mal que de bien, mais malgré tous ses efforts elle ne parvient à s’en désintéresser totalement. La rencontre avec Ulysses Deverell représente son dernier espoir pour que la cause rebelle regagne un certain intérêt à ses yeux, sans quoi son avenir sera scellé. Jusqu’à quand, elle l’ignore, elle n’a eu que son idéologie à défendre durant toutes ces années, qu’elle se retrouve totalement perdue maintenant qu’elle ne souhaite plus s'engager dans cette cause comme avant, supposant qu’il s’agissait du seul domaine dans lequel elle était capable d’exceller.

Après que sa véritable nature ait été révélé au capitole, après qu’elle a osé s’opposer à un pacificateur haut gradé dans le cadre d’un procès, elle n’a plus rien à perdre, elle peut se permettre de participer à cette rencontre, peu importe l’issue de celle-ci. Contrairement à beaucoup de ses (anciens ?) camarades, elle n’a pas peur de tomber dans un piège de la part du Président – ce qui expliquerait leur faible représentation autour de cette table. Comme elle l’avait indiqué lors de leur rassemblement, il ne peut se permettre de les tuer alors que l’annonce de cette rencontre s’est propagée dans tout le pays, il ne peut pas non plus se permettre d’éliminer trois figures importantes de la rébellion sans que cela ne soit perçu comme une déclaration de guerre permettant aux rebelles de mener de nouvelles attaques qui trouveraient une justification aux yeux d’une partie de la population. Si l’un d’eux vient à passer l’arme à gauche à l’issue de cette confrontation, c’est la crédibilité d’Ulysses dans son entièreté qui en prendrait un coup, mais après tous les discours dont il a abreuvé Panem depuis des mois, il ne peut se permettre de se débarrasser du moindre d’entre eux. Et bien même s’il venait à les rayer de la surface de la terre dans un stratagème bien rodé, à l’heure actuelle ça ne lui apparait pas une comme une situation qu’elle souhaiterait éviter, bien au contraire.

Alors assise aux côtés de Ruby et Thybalt, elle observe le Président avec appréhension, mais également avec une fascination qu’elle dissimule. Cet homme, bien qu’elle ne le porte pas dans son cœur, lui apparaît comme une énigme autant qu’il lui semble être un livre ouvert. D’apparence, ses motivations sont parfaitement claires ; il veut réparer les erreurs de Snow et rendre au pays la démocratie qu’était la sienne il y a plus d’un siècle, d’un autre ses discours se contredisant parfois font de lui un homme dont les réelles motivations restent obscures. Avec Snow, tous savaient à quoi s’en tenir, il n’a jamais caché la haine qu’il éprouvait envers les districts ou les rebelles et ses idées étaient clairement définies. Le fait que ce ne soit pas le cas d’Ulysses fait de lui un homme dangereux, peut-être même plus que l’était Snow en son temps.

Distraite, elle ne reprend ses esprits que lorsque le Président prend la parole, et elle écoute attentivement chaque mot qui franchit ses lèvres. Perplexe, elle l’est, comme à chaque fois qu’elle entend un discours de cet homme. Il leur présente la situation actuelle, mais également celle qui pourrait être la leur s’il venait à leur accorder cette grâce, oubliant toutefois la partie où il leur indique ce qu’ils doivent faire pour en bénéficier. Homens la grille avec une délicatesse toute relative, ce qui lui fait pousser un soupir de désespoir, bien qu’il ait le mérite de ne pas prendre de pincette avec le leader de Panem, ce dont il ne doit pas avoir l’habitude. L’idée qu’il puisse être brusqué est appréciable, le fait que ce soit par Thybalt l’est tout de suite moins. Elle acquiesce silencieusement aux propos de Julian quand il questionne Ulysses sur les Hunger Games. La question est légitime, l’annulation de ceux de cette année a peut-être apaisé la population, mais pas eux. Particulièrement Julian et elle, car ils ont un rapport différent des jeux que peut l’avoir Ruby qui vient du Capitole, ou même Thybalt dont le père faisait pourtant partie de leurs rangs. En parlant de la jeune rebelle, la voilà qui prend la parole avec un discours à faire pâlir la plus âgée des deux femmes présentes. « J’aimerais revenir sur un point que Ruby vient de mentionner et avec lequel je suis parfaitement d’accord. » Commence-t-elle, quittant la benjamine des yeux pour déposer ses prunelles sur Ulysses, faisant abstraction de tout le reste. « Votre hypocrisie. » Elle ajoute avec un fin sourire, déposant finalement ses coudes sur la table et s’installant plus confortablement. « Vous rappelez-vous du contenu de vos discours ? ‘’La démocratie doit exister à Panem‘’. Ces mots, ce sont les vôtres, prononcés il y a quelques mois de cela et pourtant, aujourd’hui la démocratie semble toujours une utopie dans un pays comme le nôtre. Certes, il y a eu quelques procès de pacificateurs, mais ce n’est pas en punissant une poignée de vos éléments que vous effacerez la souffrance qu’ils ont causée durant tant de décennies. Vous avez assoupli les conditions de travail dans les districts, pour finalement mieux augmenter la cadence quand il est question de nourrir la capitale, pour qu’ils se fassent mieux vomir par la suite, ne l’oublions pas, quand des citoyens meurent de faim dans certains districts, dans vos districts. Sans oublier vos fameuses ouvertures des frontières, qui ne se résument qu’à passer au district voisin. Quelle liberté ! » Elle n’essaie même pas de dissimuler l’exagération dont elle fait preuve. « Ce que je pense, monsieur Deverell, c’est que votre soif de pouvoir vous a fait oublier vos valeurs et vos motivations, et nous sommes là pour vous les rappeler. Mais n’attendez pas de nous que l'on vous obéisse docilement alors que nous n'avons aucune contrepartie, les efforts se font dans les deux sens et ce n’est pas en organisant quelques procès qui déboucheront sur une minorité de condamnations que vous allez réussir à nous convaincre de vous faire confiance, il en faut plus. Beaucoup plus, ce qui ne devrait en réalité pas poser de réels problèmes puisque ‘’la démocratie doit exister à Panem’’, il serait temps de mettre vos paroles en application et peut-être qu'à ce moment-là nous serons disposés à vous écouter et à passer un marché avec vous. » Conclut-elle, avec un fin sourire. Elle en avait presque oublié la satisfaction d’avoir quelque chose à défendre. Il ne faudrait cependant pas qu'elle y prenne à nouveau goût.
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Président Deverell
CAPITOL
Président Deverell
△ correspondances : 3
△ points : 0
△ à Panem depuis le : 21/11/2015
△ âge du personnage : soixante-douze ans
△ occupation : président de panem



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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeDim 6 Mar - 1:06

Sourire rassurant (de façade ou non, chacun l’interprète comme bon lui semble) toujours collé aux lèvres, Ulysses écoute avec un intérêt certain les propos de ses invités d’un soir et plus particulièrement du premier qui ose prendre la parole, à savoir Thybalt Homens. Si on peut reconnaître une chose au Président, c’est qu’il est véritablement intéressé par ce que les quatre rebelles autour de cette table ont à dire. Cela ne veut pas dire qu’il accédera à leurs demandes, ni qu’il ira jusqu’au bout de son idée de les gracier, mais il a la politesse d’écouter, d’acquiescer quand il le faut, de froncer les sourcils quand c'est nécessaire, sans feindre un intérêt dans le seul but de les satisfaire. Après tout, cela serait mal venu en sachant qu’il est à l’origine de cette rencontre. Il écoute le chef du district cinq et s’avère toutefois agacé par la brutalité des propos du blond. En tant que Président, il n’est pas habitué à ce qu’on lui parle de la sorte, pour autant il ne fera pas le plaisir de le montrer à son convive, qui obtiendrait en une réaction de Deverell exactement ce qu’il attend. « Monsieur Homens, je veux bien croire que la fuite vous a tenu éloigné des bonnes manières, mais vous êtes prié de vous y conformer à nouveau ce soir. » Informe un Deverell souriant mais autoritaire, quelque peu rancunier d’être reçu de cette manière sous son propre toit – ou presque. « Ne me faites pas croire que de votre côté vous n’attendez rien, alors évitons de me faire passer pour le méchant de l’histoire avant que toutes les cartes soient posées. » Ajoute-t-il, cette fois-ci avec un très léger rire. Un regard plus détendu se pose sur la silhouette de Julian Kennedy-Fawkes lorsque celui-ci prend la suite de Thybalt, se montrant, lui, tout aussi direct mais avec une délicatesse déjà plus marquée. Si l’on peut réellement nommer cela ainsi. « Les Jeux ont déjà été annulés cette année. Dans un futur proche, j’espère en arriver à une décision définitive, mais je ne peux pas me permettre de le décider pour tout le monde. Et avant que vous me le disiez, le fait d’être Président n’y change rien, j’ose espérer que vous êtes conscients que prendre une telle décision sans en informer ni écouter l’avis de la population relève de la dictature et qu’il s’agit précisément de ce dont je souhaite m’éloigner. » Qu’il désapprouve le temps qu’il met pour s’exécuter est une chose ; mais ils ne peuvent se permettre de douter de sa bonne volonté. Or, on ne change pas un pays et plus particulièrement une capitale habituée à la présidence de Feu Snow en quelques semaines. Ruby Poezyn est la suivante à prendre la parole et un fin sourire se dessine sur les lèvres du Président à l’entente du discours affirmé de la jeune femme, en réel décalage avec l’apparence juvénile qu’est la sienne. « Vous ne semblez visiblement pas au courant, mais je ne vous en veux pas, c’est probablement lié à votre héritage. Chaque habitant a la possibilité d’intégrer les rangs des pacificateurs, d’ailleurs la quasi-totalité des pacificateurs sont originaires des districts, à quelques rares exceptions près. » Quelques citoyens de la capitale tant dévoué à leur pays qu’ils ont pris la décision de quitter leur confort quotidien pour affronter la réalité des districts. Probablement la seule référence de Miss Poezyn, puisqu’elle ne semblait pas au courant du déroulement de la formation. « Quant au fait d’élire les hauts gradés par un vote, cela est une idée envisageable et même séduisante, à condition de règlementer une telle démarche, de façon à ce que ceux qui soient élus aient évidemment les capacités requises pour un tel poste. » Car nul doute que les citoyens auront plutôt tendance à se tourner vers le pacificateur peu regardant sur les lois, alors que sans nécessairement abuser de son autorité il est important que le chef fasse respecter les règles en vigueur dans chaque district et dans l’ensemble du pays. « Croyez-vous réellement qu’un habitant est moins susceptible qu’un autre d’apprécier son pouvoir nouvellement acquis et qu’il est par conséquent impossible qu’il décide, un jour ou l’autre, de tester les limites de celui-ci ? » Demande-t-il avec un air plus ferme qu’auparavant. « Lesdits procès, justement. Qui sont les accusés ? Des hommes, des femmes, issus de tous districts confondus, dont les grades vont du simple surveillant de champ à Général. Personne n’est à l’abri d’une bavure, que ce soit un citoyen du district douze comme du district un. C'est un comportement humain, ni le sexe, l'éducation ou encore le district d'origine est un facteur à réellement prendre en compte. » La pauvreté et le manque d’éducation ne fait pas de quelqu’un un être foncièrement plus gentil qu’une personne éduquée dans les croyances du Capitole et le respect des règles. « Ainsi, je doute d’être à l’abri de nouveaux procès, et ce n’est finalement pas une mauvaise chose, chacun devant être jugé pour ses actes, que ce soit maintenant pour nettoyer les rangs de nos gardiens de la paix ou plus tard pour s’assurer que tout se passe aussi bien qu’à l’issue de ces procès-là. Dans tous les cas, un vote pourrait éventuellement permettre de s’assurer un bon départ. » Conclut-il, tandis que son regard dérive ensuite sur la silhouette de Pepper-Swann Heavensbee, dernière à prendre la parole et qui, elle-aussi, ne prend pas la peine de mâcher ses mots. Hypocrite. Un rire s’échappe d’entre ses lèvres, alors qu’il reprend rapidement son sérieux. « Veuillez m’excuser, je trouve simplement cela assez ironique. » Venant d’une femme qui a caché sa réelle personnalité pendant près d’une décennie, mais là n’est pas la question. « Vous ne pouvez pas prédire l’issue des procès, Mademoiselle Heavensbee, et comme je l’ai dit auparavant, je ne peux pas prendre une décision sans prendre l’avis de la population en compte et cela ne se fait pas en claquant des doigts, ainsi j’ose espérer un peu de compréhension de votre part. » Précise-t-il, avant de continuer. « Vous venez d’énumérer mes nombreux changements, je peux concevoir qu’ils ne vous plaisent pas tous, mais vous ne pouvez pas m’accuser de ne pas essayer. » Cette fois, son regard se porte sur l’ensemble de ses invités. « Et vous, concrètement, où sont vos changements ? » Demande-t-il l’air de rien. Il n’y a certes pas eu d’attaques de grande ampleur ces dernières semaines, comme ce fut le cas lors de la rébellion, mais des rebelles sont toujours actifs dans les districts, détournant un wagon de marchandise par-ci, falsifiant des documents par-là. Esquissant une moue l’air de dire qu’il attend une réponse, il reprend. « Par conséquent, j’ai aussi le droit de poser mes conditions. » C’est du donnant-donnant après tout. « Tout d’abord, il me semble nécessaire que vous tentiez de raisonner votre cheffe, sans quoi aucun accord ne sera envisageable. Je ne la connais pas personnellement, mais je suis conscient que, contrairement à moi, elle est incapable du moindre compromis. » Conclut-il, bien qu’il s’agisse-là de la première condition et qui sera, par conséquent, suivie d’autres. Mais chaque chose en son temps.
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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
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△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
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△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeJeu 7 Avr - 3:07

JULIAN, PEPPER, RUBY, THYBALT & DEVERELL
WAY BACK HOME - VOLUME 5, CHAPITRE 5.


C'était difficile. Tenter de paraître impassible et maître de ses émotions quand en réalité le simple fait de se trouver ici le mettait affreusement mal à l'aise. Thybalt se sentait comme une souris qu'on aurait lâché dans un labyrinthe sans sortie, à qui on laissait tout un tas de couloirs et d'itinéraires tout en sachant très bien qu'il n'aurait aucun moyen de s'échapper. Il se demandait si on les observait : sans doute. Et si on les laisserait repartir sans encombre, tels qu'ils étaient venus : peu probable. Il ne savait pas quoi faire de ses mains, celles qui autrefois habituées à manipuler herbes médicinales et blessures physiques étaient aujourd'hui burinées par le soleil, les éléments, rendues rugueuses par le couteau qu'il gardait toujours à leur portée et la crosse d'armes à feu qu'il aurait souhaité ne jamais manipuler. Il s'était mis à ronger l'un de ses ongles, comme souvent sans s'en rendre compte, avant de cesser devant l’œillade réprobatrice de la jeune Ruby. Il ne se sentait pas à sa place au milieu de ces rebelles ayant déjà approché le Capitole, son mode de vie, ses coutumes ; Lui avait vécu la vie confortable d'un fils de vainqueur, mais dans un district que l'on n'avait cesse de considérer comme un district de "bouseux" où l'on avait plus l'habitude de se salir les mains que d'apprendre les bonnes manières. Il avait reposé ses mains à plat sur la table, écoutant tour à tour les interventions de Julian, de Ruby, de Pepper. Il s'en voulait de n'avoir pas pensé directement aux jeux, sans pour autant s'étonner que les deux vainqueurs, eux, en aient fait leur préoccupation première. La tirade de la dernière lui avait arraché un rictus un peu agacé ; Elle avait raison, force était de l'admettre, mais elle avait toujours cette façon d'en faire des tonnes et ce ton moralisateur qui l'agaçait jadis.

Et si ses oreilles ne perdaient pas une miette de ce qu'avaient à revendiquer ses camarades, ses yeux eux ne quittaient pas Deverell et son air impassible. Il ne parvenait pas à définir le mince sourire qui ne quittait pas ses lèvres, ayant l'air tantôt serein, tantôt moqueur. Son calme et son apparente bonhomie creusaient un fossé à priori infranchissable entre lui et les rebelles alignés de l'autre côté de la table. Il avait senti sa nuque se raidir quand ouvrant à nouveau la bouche le Président s'était adressé à lui, et pas pu retenir le sarcasme de sa réponse « Mes excuses, mes bonnes manières se sont probablement perdues quelque part pendant ma détention arbitraire. » Pas qu'il ait été le seul dans cette situation, d'ailleurs, dans une période où avoir été dénoncé par un voisin trop bien - ou très mal - intentionné suffisait à vous faire enfermer. Croisant les bras, sans prendre la peine de faire remarquer que contrairement à ses petits camarades il n'avait pour ainsi dire par la moindre attente vis-à-vis de son interlocuteur, se trouvant simplement ici par loyauté envers Julian et parce qu'il estimait n'avoir rien à perdre, il avait écouté la suite, malgré tout avec attention. Rien pourtant ne sonnait à son oreille comme une once de sincérité. Et finalement il n'avait pas pu retenir un commentaire acerbe devant l'hypocrisie manifeste dont faisait preuve leur interlocuteur « Il vous faut bien être né ici, au Capitole, pour vous imaginer un seul instant que n'importe quel habitant de district hésiterait ne serait-ce qu'une seconde à supprimer un système qui transforme chaque année ses enfants en potentielle chair à canon. Ce qui pour vous est un divertissement et une source de profit n'est rien de plus qu'une boucherie annuelle pour quatre-vingt quinze pour cent des habitants de ce pays. » Et il n'y avait même pas besoin de craindre pour la vie de ses propres enfants, au fond, il suffisait simplement de faire preuve d'une humanité suffisante pour reconnaître la valeur d'une vie humaine. Mais cette valeur n'était pas monétaire, elle ne se portait pas autour du cou, et c'est sans doute ce qui faisaient s'en désintéresser les pantins qui peuplaient la capitale. « Avoir instauré les jeux n'était peut-être pas de votre ressort, mais faire le choix de les conserver vous rendrait tout aussi coupable ... Et si jeux il y avait à nouveau, c'est vous, Président de ce pays, qui auriez sur les mains le sang de toutes les vies qui y seraient sacrifiées. » Et quelque part au fond de lui pourtant Thybalt se persuadait déjà que pour en être arrivé à la tête de ce pays, Deverell devait déjà en avoir un peu, du sang sur ses mains parfaitement entretenues.

Il avait par la suite été question des pacificateurs, de leur rôle, de leur responsabilité. Mais quelle responsabilité accorderait-on à ces pacificateurs, dans des tribunaux où juges et jurés provenaient d'une élite qui n'avaient jamais eu à subir directement leurs abus ? Le politicien pouvait bien assurer à Heavensbee qu'elle n'était pas en mesure de prédire l'issue des procès, elle autant que tant d'autres n'avaient que peu d'espoir quant à leur utilité réelle. Les pacificateurs représentaient l'autorité, les rebelles l'illégalité, la loi serait donc toujours du côté des premiers. Il ne comprenait même pas que Julian et elle se soient abaissés à donner une chance à ces procès, comme s'ils en espéraient véritablement quelque chose ... Aux yeux de Thybalt ils n'avaient fait que tendre le bâton pour se faire battre. Ayant donc gardé le silence pendant tout le reste de l'échange le blond ne s'était agité à nouveau que dans les dernières phrases du Président, secouant la tête avec sévérité avant de faire savoir de manière abrupte « La seule personne que je reconnaisse en tant que "chef" est assise à cette table. » Il l'avait compris bien sûr, que l'homme faisait référence à celle qui se tenait à la tête du district treize. Mais qu'on ne s'y trompe pas, Thybalt ne reconnaissait à cette femme pas plus de crédit qu'il n'en reconnaissait à Deverell, et si Julian et lui avaient eu - et continuaient d'avoir - leurs différents il n'y avait bien qu'à lui qu'il avait accepté de prêter allégeance. Il refusait d'être associé au district treize et à leur cheffe, et que le Président ne l'ait pas compris tout seul prouvait sa méconnaissance de la réalité en dehors du Capitole.
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Président Deverell
CAPITOL
Président Deverell
△ correspondances : 3
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△ à Panem depuis le : 21/11/2015
△ âge du personnage : soixante-douze ans
△ occupation : président de panem



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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitimeJeu 19 Mai - 20:06


intrigue grâce des rebelles
conclusion

L'appel lancé par Ulysses Deverell n'avait pas connu un franc succès, mais lui avait toutefois permis de rencontrer quatre des rebelles les plus influents de leur district respectif. Chacun avait pris le temps d'exprimer son ressenti quant au gouvernement actuel, aux décisions du Président ainsi que les changements qu'ils voudraient apporter au pays. Deverell avait pris le temps de les écouter, chacun leur tour, et de répondre à leurs interrogations. Si d'un côté ou de l'autre on n'avait pas forcément été convaincu par tous les arguments de l'autre camp sur le moment, il n'empêchait pas que Deverell avait longuement réfléchi au contenu de cette rencontre. Les quatre volontaires l'avaient peut-être peu séduit avec certains de leurs arguments, mais il ne pouvait remettre leur réel but en question. Ces gens-là s'y prenaient peut-être pas de la meilleure des manières ; mais ils voulaient un monde de paix, tout comme lui. Il fut convaincu par leur sincérité  et l'idée d'une alliance définitive avec les rebelles signant la paix dans le pays avait fait son chemin dans l'esprit du Président, à tel point qu'à l'issue de cette rencontre il n'avait qu'une idée en tête : en organiser une nouvelle, avec la Présidente du district rebelle comme invitée. Une rencontre qui ne s'est pas exactement passée comme il le souhaitait, évidemment.

plus de détails.
Ce court texte pour conclure l'intrigue de la grâce des rebelles et expliquer l'issue de celle-ci. Elle a donc eu un impact assez important comme vous le pouvez voir, puisqu'elle a convaincu Ulysses qu'une paix était réellement envisageable et pas seulement dans son esprit. Quant aux rebelles concernés par la rencontre, comme promis par le Président, ils ont pu regagner leur district sans encombres, après avoir passé une nuit en sécurité dans un hôtel à l'extérieur de la ville. Chacun a repris le cours de sa vie sans craindre de représailles, ce qui n'est désormais plus le cas sous le gouvernement par intérim d'Augusta Cranelow.
Nous vous remercions pour votre participation à cette intrigue et d'avoir joué le jeu, ce qui a permis une fin heureuse à celle-ci !

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MessageSujet: Re: sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home   sujet commun (grâce des rebelles) ~ way back home Icon_minitime

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