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 don’t listen to the dream stealers - Austin

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don’t listen to the dream stealers - Austin Vide
MessageSujet: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 16:30


Samwell Austin Luke Connor
❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞
Un orphelin, voilà ce que je suis. Lorsqu’ils ont embarqué ma mère, j’étais parti flâner loin de chez moi : je faisais partie de ces gamins qui ne se trouvent jamais là où ils sont censés être. Et maintenant, je fais partie de des enfants qu’on cache dans l’espoir de ne plus les revoir. C’est en tout cas l’impression que j’ai toujours eu. Gardé à la « maison », loin des regards. Je n’ai jamais pu trouver une famille d’accueil, pensez-vous, les gens ont déjà suffisamment de mal à nourrir leur propre enfant, alors ils vont pas s’embêter pour si peu. C’est pourtant pas la carne qui manque, au district 10.

Du haut de mes 15 ans, j’ai choisi de sombrer dans le merveilleux paradis artificiel qu’est la solitude. Essayer de me trouver une seconde famille et me la faire enlever après ? Je n’en vois pas le but. De toute manière, c’est trop tard. Tout est tracé à l’avance, pas vrai ? Me faire un masque dans la vie de tous les jours est le seul moyen que j’ai trouvé pour ne pas péter les plombs. Du coup, ce qui passe pour de la froideur n’est en réalité qu’une façon de me protéger. D’ailleurs, si vous saviez comme je m’en balance, de ce que les gens pensent. […] Une fois, j’ai failli toucher le bonheur du bout des doigts. J’en étais si proche que cela en était indécent. Et puis, mon propre frère m’a abandonné dans cet orphelinat miteux, qui n’a d’ailleurs d’orphelinat que le nom. J’ai arrêté de penser par moi-même après cet épisode. Vivre au jour le jour, sans penser au lendemain. Sans penser à rien, en fait. Et j’ai jugé que c’était préférable.


confidences pour confidences

« Parait qu’il préfère la compagnie des chevaux à celle des Hommes, le fils Samwell. D’ailleurs, je l’ai déjà vu chialer comme une fille. Ne l’appelez jamais par ce prénom-là, il n’est pas très commode quand on l’emploie. C’est pourtant son nom légitime : il est né Samwell Connor, comme son père. Deux bons à rien dans la même lignée, croyez-moi ça vaut le coup d’œil. Le Sort s’est déjà débarrassé du premier, et avec un peu de chance, il emportera le second. – Un voisin »

« Austin est vraiment un être à part, et pas forcément dans le mauvais sens du terme. Je dirais qu’il a ses humeurs, un peu comme tout le monde. Juste que ce côté-là est un poil plus prononcé chez lui : suffit de faire attention sur quel pied danser. Il n’a pas beaucoup d’amis, mais ceux qu’il a pourraient mourir pour lui. Je sais que j’en fais partie. Et pourtant son amitié était loin d’être gagnée, car n’étant pas très sociable, il se méfie de tout et de tout le monde. Mais quand on creuse un peu sous la surface, on s’aperçoit rapidement qu’il est profondément gentil. – Une amie »

« Austin, oui bien sûr que je le connais. Enfin, connaître est un bien grand mot. Arrivé ici il y’a 7 ans, cela fait bon nombre d’années que j’ai arrêté d’essayer de mettre un terme sur le personnage. C’est vrai qu’il est très controversé dans le genre. Je sais qu’il fait des choix qui ne sont pas toujours les bons. Par exemple, il a cessé d’aller à l’école du jour au lendemain, sans prévenir personne, paf. Comme ça. Ne sait ni lire ni écrire, l’gamin. Et pourtant il est loin d’être stupide : s’il a pu être ami avec Jacob, c’est qu’il en a dans la cervelle… J’ai toujours pensé que leur relation était étrange d’ailleurs. Soit. Mais c’était avant qu’il s’en aille. Après ça, il est devenu bien plus renfermé sur lui-même. Pas vilain garçon non plus, mais il y’a quelque chose de dérangeant dans son regard ; comme s’il en voulait à la terre entière. Une chose est sûre ; il ne laisse généralement personne indifférent. Et si quelqu’un la vu sourire récemment, qu’on me le dise. – Sa tutrice, orphelinat. »





about games and relative.

Auparavant  j’aurais répondu sans hésiter pour Jacob. Mais je suppose que c’est un truc de gosses, comme les pactes idiots qu’on faisait « à la vie, à la mort ». Pour voir où on en est maintenant, il pourrait tout aussi bien être mort que je n’en saurais rien. Aujourd’hui, il y’a des gens que j’apprécie beaucoup et qui arrivent à me dérider, mais pas au point où je pourrais mourir pour eux. Me faire salement amoché, à la limite, oui. Prendre des risques aussi, sans nul doute. Mais mourir, nan. La seule personne pour laquelle je pourrais mourir, c’est moi-même. Et ce ne sera certainement pas pour défendre une quelconque cause, car je n’appartiens à aucun camp. Enfin si, le seul camp qui me fait de l’œil, c’est celui des  survivants. Mais celui là, j’y suis inscris depuis ma naissance.

Je suis bien plus endurant qu’on ne peut le croire, même si je vous l’accorde, je n’ai rien d’un Carrière. Taillé pour la course et la vitesse, mon corps fin m’a déjà sorti plus d’une fois d’un mauvais pas. Je cours, je me faufile et je rejoins une planque : c’est devenu une sorte de routine. Sauter, courir, escalader… C’est presque pareil, et ça demande un entraînement constant auquel je me plie plus par nécessité que volonté. Je ne pense pas avoir de don particulier pour, c’est plus comme si mon corps était une extension de mon esprit : je le pousse pour obtenir ce que je veux. Je ne réfléchis pas, j’agis. Ça m’a valu un vilain claquage le mois dernier, et je me sens encore fragile. Du coup je reconsidère mes possibilités à deux fois avant de voler quelque chose.  Jamais dans l’endroit où je bosse, cela va de soit. J’en ai trop besoin pour vivre. Porter des carcasses de viande fait également partie de mon quotidien ; mes muscles sont donc peut-être fins, mais ils sont bien présents. Dans tous les cas, si je devais me retrouver un jour aux Hunger Games, je favoriserais toujours la fuite à l’affrontement direct. Car si on ne peut pas m’attraper, on ne peut me tuer. Et c’est toujours ça de gagné.

Mon père, à ce qu’on dit.  Il paraît qu’il faisait partie des finalistes, mais qu’il a eu une mort stupide. Un coup en traître de son allié, ou un truc du genre.  Je ne sais pas,  je ne suis jamais allé vérifier l’info en regardant ses Jeux de mes propres yeux. Je ne suis pas assez curieux pour ça.  Le voir sur un écran ne le ramènera pas à la vie, et le voir se faire tuer encore et encore en remettant la bande passante ne m’apportera pas une relation père/fils  digne de ce nom.  Et puis, j’ai peur de ce que je pourrais ressentir en le voyant ; peur de ressentir une haine profonde à son égard.  Savait-il seulement qu’il laissait un enfant à naître derrière lui ? Ma mère disait que non, mais je suppose que je ne saurais jamais la vérité. C’est pas le genre de choses qu’on raconte à la télé si on veut s’attirer les faveurs d’un sponsor, hein ? Mon très cher père qui, à 18 ans est parti trop jeune, parti trop tôt.  L’imbécile ;  il n’y a jamais d’alliés nulle part, et encore moins dans ce jeu.

Je n’irais pas jusqu’à dire que je les aime bien, mais je dois avouer qu’on se ressemble pas mal dans le fond. Ils ont leur côté insensible et j’ai le mien, même si il ne se traduit pas de la même manière : ils appliquent les ordres tête baissée, sans se soucier des conséquences. Ils ont appris à mettre leurs sentiments de côté pour mieux jouer le rôle qu’on leur donne, à l’instar de petites marionnettes bien huilées. Des marionnettes tout droit venues du Capitole, ou presque. Qui tissent d’autres fils. On pourrait faire semblant d’être copains s’ils ne passaient pas leur temps à essayer de me mettre des bâtons dans les roues. On gagnerait du temps s’ils pouvaient se rendre compte que rien ne peut me faire changer d’avis. Ni les paroles en l’air, ni les actes.  Encore moins les coups. Le peu de liberté que j’ai, je le garde et au diable le reste. Je suis comme un pacificateur. Un autre reflet de pantin, la paye en moins. Après tout, je ne suis qu’un gamin de la rue… Et je suis loin d’être le seul. N’empêche que je me fais plus remarquer que les autres, allez savoir pourquoi.  Faites votre travail les gars, ruez-moi de coups comme ça vous chante. Ou comme ça les enchante.

La question n’est pas de croire ou non, mais de savoir si le bonheur existe. A mon sens, le bonheur est une utopie ou une sorte d’idéal à atteindre, où tout le monde finit noyé. Noyé dans ses pensées dans l’espoir d’être heureux. Et je suis tellement content de ne pas chercher à rencontrer ce bonheur, de me distinguer des autres de la sorte. Vous savez, l’une des rares fois où j’ai écouté à l’école, l’instit a dit qu’autrefois « on considérait que l’argent ne faisait pas le bonheur, qu’il se trouvait dans les choses immatérielles ». Ils étaient un peu cons à l’époque nan ? Je n’ai ni l’un ni l’autre, et je ne suis pas mieux lotit pour autant. Ça ne me dérangerait pas de vivre dans un district plus aisé, voire carrément au Capitole. Serais-je heureux là-bas, à m’extasier devant des jeux sanglants ? Pas vraiment. Ils ne doivent pas non plus l’être s’ils ont besoin de ça pour se sentir bien.  Moi, je ne suis qu’heureux dans le bonheur des autres.  Comme celui des animaux qui nous entourent : ils savent pas qu’ils vont se faire bouffer, eux.




JE VIENS D'UN MILIEU très défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est à portée de main, mais jamais comestible. DU COUP, MON NOM A 12RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE boucher d'abattoir ET POUR TOUT VOUS DIRE, J’exècre ça.. JE SUIS DANS LE 10ÈME DISTRICT. AYANT 15 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je m'en tape, sérieux. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT,mais pas cette année hein, faut pas déconner non plus  Kath moves her ass! 



reality is here.

Vous savez qui je suis don’t listen to the dream stealers - Austin 2379918416 

FEATURING toby binge © COPYRIGHT http://elitelondon.blogspot.fr




Dernière édition par Austin Luke Connor le Lun 9 Déc - 17:17, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 16:30

tell us your story.


PROLOGUE
i have found so much beauty in the dark

« Sam, mon tout petit. Les idées sont terriblement fragiles, tu sais. Elles étaient là, bien au chaud dans ma tête, prêtes à être utilisées. Prêtes à être couchées sur du papier afin qu’aucune mémoire ne les oublie. Et me voilà à chercher mes mots, et à en trouver d’autres à ne savoir qu’en faire. C’est compliqué d’exprimer une idée, Samwell. Bien plus compliqué que de la faire naître et mûrir. Une idée ne peut mourir. Elle ne peut que s’accroître avec le temps, évoluer, se modifier, peut-être. Mais elle reste là, nichée dans mon esprit et à l’abri du jugement des autres. J’ai vraiment essayé de la faire partir, tu sais, et j’espère que tu comprendras un jour à quel point les idées peuvent être condamnables. Je les vois partout : dans l’herbe tendre de nos prairies, dans le ciel étoilé. Dans ton rire. Et dans tes pleurs, aussi. L’idée n’est peut-être pas toujours belle, mais elle est sacrement tenace. Elle n’a fait que grandir avec nous pendant toutes ses années, jusqu’à atteindre un point de non-retour. Si bien qu’aujourd’hui, il n’y a pas assez de mots pour exprimer ce je veux te dire. Pas assez d’encre pour dire à quel point je t’aime. Pourtant, mon cœur pourrait en cracher ; de l’encre. A l’intérieur et à jamais, vous êtes deux. La chair de ma chair, et les regrets. Mon enfant, mon bébé, tu es comme cette idée tu sais. Tu n’as pas demandé à naître, et tu ronges peu à peu tout mon être, et toutes mes convictions. Pourtant, nous te désirions tellement. Tu es né dans un monde bien injuste, Sam. Tu es né dans le même que le mien. Puisses-tu ne jamais avoir la même idée que moi. Puisses-tu grandir en paix, et me pardonner un jour. Et te rappeler que bien avant d’être là, nous aurions pu mourir pour toi. »

Adossé au mur, l’homme relisait une énième fois les derniers mots de sœur, dépliant puis repliant un papier déjà froissé à l’extrême. Avec le temps, la tristesse avait laissé place à la colère. Car en héritant de cette lettre, il avait aussi hérité de son fils. Sûr que pour n’avoir rien demandé, il n’avait rien demandé, le pauvre gamin. Et lui non plus. Il aurait pu empêcher ça, voir les prémices de sa dépression, deviner les signes avant-coureurs. Pourtant, il y’en avait eu ; des signes. Il repensait à la conversation qu’il venait d’avoir avec sa tendre épouse, et au choix qu’il avait fait. « Tu devrais le lui dire, Vince. Tu ne pourras pas lui mentir toute sa vie ». Il n’avait que cinq ans, merde. Et oh que si, il le ferait. Il brûlerait cette maudite lettre s’il le faut. Pas question qu’il grandisse avec le souvenir d’une mère trop lâche pour l’élever. Qu’elle aimait tellement son premier amour au point de ne plus vouloir le voir en ses traits. Au point de s’en rendre malade.




CHAPITRE 1
as I have found such horrors in the light

Le silence régnait dans la petite maisonnée. L’endroit n’était pas bien vaste, mais au moins, chacun avait son propre lit. Ou presque. Avec l’arrivée du gamin, ils avaient dû changer radicalement leur manière de vivre afin de lui donner un toit digne de ce nom. Depuis trois ans déjà. C’était une famille normale, composée de quatre rejetons. Une famille recomposée. Mais une famille quand même. L’ainé avait passé sa première moisson avec succès, et les autres suivraient bientôt.  Vince préférait ne pas penser au futur, lorsqu’il verrait ses trois gamins en âge de se faire piger.  Il avait encore un peu de temps, bien assez de temps pour se préparer à cette épreuve.  « Papa ». La voix de la petite dernière se fit entendre, fluette et haut perchée à la fois. A l’époque, ils avaient été bien surpris  en découvrant que sa femme était enceinte. Surtout après avoir payé une fortune pour éviter de l’être. Maudits charlatans. Il désirait toujours sa femme, mais ne la touchait pratiquement plus : il ne fallait surtout pas remettre ça encore une fois. Ne pas prendre de risques plus que nécessaire. « Papa, j’ai faim ». La petite s’assit sur ses genoux, et il caressa ses boucles blondes d’un air distrait tout en continuant de lire ses notes. Il eut envie de répondre qu’il savait mais continua sa lecture, occupée par des bons de commande afin d’ensemer le champ avec une nouvelle variété de pommes de terre, une lubie toute récente du Capitole. Incroyablement racée au palais, à ce qu’il parait.  Incroyablement chère et fragile, aussi. L’homme ne possédait qu’un petit lopin de terre exclusivement réservé à cette production, et il avait déjà perdu la moitié de sa récolte l’année derrière. A cause des intempéries. Et même parfois du soleil. Elles demandaient un soin constant, et le résultat n’était pas toujours au rendez-vous. La fillette fut prise d’une quinte de toux sévère, et il posa enfin les yeux sur elle, inquiet.  Voilà que ça la reprenait encore. Tellement mignonne et terriblement fragile elle aussi, comme ses patates. Et les soins coûtaient chers.


***


« Samwell lâche-ça, veux-tu ? » Le gamin était encore en train de jouer avec les insecticides, faisant rouler les bidons les uns derrière les autres. La dernière fois, un des bidons avait éclaté au beau milieu du champ, déversant son contenu sur une terre fertile désormais inutilisable. Il avait essayé de se rattraper et en avait reçu une bonne giclée sur le corps, où de sales cloques étaient apparues dès le lendemain.  L’homme savait que ces produits n’étaient pas exactement respectueux de la santé des uns et des autres, mais il ne pouvait en prendre un autre. Ils marchaient, un point c’est tout. D’ailleurs, n’était-il pas lui-même le premier visé ?  Malgré ses dires, Samwell continua sa manœuvre, riant aux éclats. Le bonhomme n’écoutait jamais rien, et le mieux qu’il puisse faire, c’était de ne pas entraîner les autres dans ses conneries. Mais c’étant sans compter sur Melly qui accourait déjà à grands pas, ravie de participer au jeu. Vince n’aimait pas qu’ils viennent traîner dans ses pattes tandis qu’il travaillait, mais au moins il pouvait garder un œil dessus. En particulier sur ces deux-là, qui s’entendaient comme larrons en foire malgré leur différence d’âge. Quoique, quatre ans, c’était pas grand-chose. Au moins, leurs rires avaient quelque chose de distrayant. Jusqu’au moment où il ne les entendit plus. Affolé, il cria leurs prénoms avant de les chercher. Il ne mit pas beaucoup de temps pour les trouver, mais la scène d’horreur qu’il voyait le figea sur place. L’insecticide était une fois de plus à terre, mais ce n’était pas ce qui importait : Le garçon avait les mains nouées étroitement autour de la gorge de Melly, qui suffoquait. Il l’empêchait de respirer.

Il ne connut jamais le fin mot de l’histoire. Il apparut que sa petite fille avait avalé une grande quantité d’insecticide, et les raisons de son geste étaient toutes aussi floues. Après tout, il aurait aussi bien pu l’avoir fait boire de force. Il ne sut pas s’il tentait de la faire régurgiter, ou s’il essayait réellement de l’étouffer. Pour faire comme dans les Jeux.  A huit ans, on n’a pas toujours conscience des choses. Mais tout ce qui importait, c’était les traces d’ecchymoses présentes encore deux mois après. Accident ou pas, il n’avait jamais été question que Samwell puisse représenter un danger pour sa famille. Il venait de rompre la promesse tacite qu’il avait accordée à sa sœur : l’alliance était brisée.  Direction l’orphelinat.
 



CHAPITRE 2
never thought a kiss could be bad

Il y’a des amitiés incompréhensibles. La relation qui liait Austin à Jacob était de celles-là. Les deux gamins ont aussitôt accroché, se créant un cocon suffisamment étroit pour ne laisser entrer personne d’autre. Une amitié que rien ne pouvait briser, disait-on. Qui l’aurait cru ? Qui aurait cru que garçon brillant qu’était Jacob trouverait en Samwell le petit frère qu’il n’avait jamais eu ? Avec lui, il s’était forgé un nouveau nom. Un nom qui le rendait fier, et qu’on n’associait pas à une histoire tragique : il ne revu jamais la petite Melly, ou qui que ce soit d’autre de son ancienne famille. Il avait mis du temps à comprendre qu’on ne reviendrait pas le chercher. Mais il avait fini par l’accepter. Et puis, il s’amusait bien avec Jacob. Les deux inséparables étaient toujours fourrés quelque part à guetter l’heure de leur prochain coup. Par ailleurs, la gérante de l’orphelinat croulait sous les plaintes du voisinage et avait bien du mal à trouver de quoi les faire cesser, car il s’avérait que les punitions n’avaient aucun effet sur eux. Ils s’acquittaient de leur tâche, tout penauds puis recommençaient dès qu’elle avait le dos tourné. La dernière fois, elle les avait pris en train de plumer un poulet encore vivant et les avait envoyé se confondre en excuses. Ils étaient revenus avec des œufs.  Non vraiment, il n’y avait rien à faire. Ce jour-là, leur amitié fusionnelle prit une nouvelle dimension. Jacob avait fêté ses 14 ans depuis peu, et il s’enfermait dans un monde encore plus noir que celui des Hunger Games. Austin ne comprenait pas ses accès de folie, alors il se contentait de se montrer là pour lui, et ce aussi souvent que nécessaire. Là encore, ils étaient blottis l’un contre l’autre dans le dortoir. Le garçon regardait son ami dormir, troublé par ses paupières mouvantes. Devait-il le sortir de ce mauvais rêve ? Il secoua doucement son épaule afin de le réveiller. Ils se regardèrent en silence, ravis d’être ensemble avant d’affronter de nouvelles remontrances. « J’ai envie d’essayer quelque chose », avoua Jacob. Austin le regarda, l’air interdit. Il ne put prévoir les intentions de Jacob, et ses lèvres répondirent naturellement aux siennes dans une sorte de ballet parfait. Alors c’était cela, embrasser ? Ma foi, c’était bien agréable. La porte s’ouvrit à la volée, stoppant net leur échange doucereux. Profondément choquée, la gérante dû formuler ses mots à plusieurs reprises. S’il y’ avait bien une chose à laquelle elle ne s’attendait pas, c’était de rencontrer ce genre de problèmes au sein de la bâtisse. « Qui ? », demanda-t-elle sèchement.
***

« Il ne faut pas que cela se reproduise Austin, tu entends ? ». La femme lui tenait toujours le bras, et le bonhomme ne trouvait rien à redire. Il se contentait de regarder ses pieds, encaissant des reproches qu’il ne comprenait pas. Il ne sût pas exactement ce qu’il l’avait poussé à prendre la défense de Jacob, à porter les coups à sa place. Enfin si, il le savait : son ami était suffisamment fragile, il était inutile qu’on le punisse d’avantage. Il s’en chargeait lui-même. « C’est mal, tu comprends ? Et sale. » Non, le gamin ne comprenait pas. Il avait déjà vu les grandes personnes s’embrasser. Il en avait entendu, des histoires. Mais soudainement, il se senti honteux de s’être laissé faire. Et d’y avoir pris du plaisir.  



CHAPITRE 3
don't cry because it's over

 A l’école, les résultats d’Austin étaient en chute libre. Il ne savait ni lire ni écrire, ne voyant pas le but de le faire alors qu’il n’avait pas les moyens d’acheter un bouquin. Pourtant, sa soif d’apprendre était déconcertante. Il retenait facilement les informations, et était bon en calcul mental. En somme, il travaillait tout ce qui pouvait lui être utile, délaissant les autres matières. Austin connaissait par cœur les grands noms de l’histoire de Panem, et s’ennuyait profondément à force de les voir sans cesse rabâchés et exploités. Qu’on leur parle donc d’autre chose, merde. Quelle était la technologie la plus utilisée au Capitole ? Qu’il y’avait-il sous l’eau ? Tant de questions qui ne trouvaient guère de réponses. Alors il avait fini par arrêter d’en poser, et arrêter de faire des efforts envers cette école inutile à souhait. Certains le prenaient pour un idiot. Mais Austin aimait bien jouer à l’idiot car on le laissait en paix. De plus, c’était marrant de voir les autres se regrouper pour lui voler son déjeuner et de leur échapper à chaque fois. Ils n’avaient pas encore compris qu’ils ne le rattraperaient pas. C’était eux les idiots, au fond.

Un peu plus tard dans la même année arriva un couple souhaitant adopter. Les sentiments d’Austin étaient partagés quant à cette rencontre : il était curieux de connaître l’amour sous une autre forme que celui que Jacob lui donnait. Un amour bienveillant, en quelque sorte. Pas l’exclusivité que le gamin connaissait. D’un autre côté, il n’avait pas envie de quitter l’orphelinat. Il s’y était habitué. Et il n’était pas un objet qu’on pouvait trimballer sans cesse puis renvoyer à la case départ une fois abîmé. Contre toute attente, ce fut Jacob qui fût choisi. Trahi, meurtri, dégouté. Trois adjectifs subjectifs mais bien présents, et bien pesants. Il s’était attendu à ce qu’il reste, lui et sa possessivité. Pour Austin, c’était l’abandon de trop. Il était devenu trop grand pour supporter les erreurs des autres.




CHAPITRE 4
smile because it happened, and get the fuck off

A l’âge de 12 ans, Austin quitta définitivement l’école et opta pour un boulot à plein temps qui lui apportait une certaine satisfaction malgré un salaire de misère : il se fit palefrenier. Au contact des chevaux, il obtient ce qu’il n’avait jamais réussi à avoir avec ses comparses, à savoir de la reconnaissance. Au début bien sûr, il récoltait toutes les tâches les plus ingrates et n’approchait pas les équidés d’un iota, mais le vieux qui l’employait lui promit de lui apprendre à monter sur son temps libre s’il était satisfait. Si bien qu’Austin passait les trois-quarts de son temps à l’écurie pour n’en ressortir qu’à contrecœur. Il partageait ainsi sa vie entre son travail qui l’emplissait de joie et l’orphelinat, et les quelques heures passées dans ce dernier ne suffisaient pas à détruire sa bonne humeur. Enfin, la chance tournait. Les chevaux étaient devenus sa principale source de motivation, celle qui lui donnait la force de se lever le matin aux aurores et de courir sur le chemin de l’aller pour les rejoindre, enchaînant cabrioles diverses pour se réchauffer. Parfois, courir lui donnait l’impression qu’il avait des ailes, et il avait hâte d’avoir la permission de galoper à travers champs pour repousser encore les limites de la vitesse. Il apparût assez vite aux yeux du vieux que le gamin avait un don pour la monte - ou peut-être n’était-ce que l’extrême complicité qui le liait aux chevaux qui le poussait à dire ça – et celui qu’il avait pris pour une cause perdue au départ se révéla être un excellent investissement.  Austin était doué pour quelque chose d’autre que s’attirer du malheur, et ça, c’était assez exceptionnel en soi.

Un jour, il aida à donner naissance à une pouliche lors de circonstances particulièrement calamiteuses. Le vieux déclara qu’il ne passerait pas la nuit, et rouspétai en affirmant que dans le cas contraire, il serait encore trop fragile et donc invendable à terme. « Pas question qu’il s’en sorte », qu’il disait. Il aurait voulu lui rompre le coup immédiatement mais n’avait pas le cœur pour. Pas question de nourrir un raté, de le faire grandir. Le Capitole ne mangeait pas la viande chevaline, mais les habitants du district n’étaient pas tous aussi difficiles. Mais Austin n’était pas de cet avis, il voulait que la pouliche s’en sorte : il vit en ce poulain abandonné à sa mort une métaphore de sa propre vie, et se jura de le sauver. « Reste près de ce cheval et je te collerais tellement les pacificateurs au cul que tu regretteras d’en avoir un ». Il ne plaisantait pas. Alors le garçon attendit sagement que le vieux s’endorme, et débarqua au beau milieu de la nuit armé de couvertures, bien décidé à ne pas le laisser crever. La partie s’engageait mal pourtant, car le poulain souffrait de coliques. Au petit matin, quelle ne fut la surprise du vieux en découvrant un poulain debout, tétant le ventre de sa mère. Il n’y avait pas une seule trace du passage du gamin, qui feignit même l’étonnement en découvrant que la pouliche avait miraculeusement survécu, ce qui le fit éclater de rire. « Comment veux-tu l’appeler ? »  lui avait-il demandé. « Jody ». Jody vivrait.

A présent, la pouliche lui appartenait pleinement. Il la dressait tout seul comme un grand pour pouvoir rassembler les bêtes d’un endroit à un autre, mais ça n’a pas toujours été le cas. Le deal qu’il a dû faire avec le vieux pour l’avoir l’avait obligé à prendre le double de ses tesserae pour l’entretenir la première année, et il avait continué jusqu’à ce qu’il soit en âge de travailler avec. Oublié  aussi le job de palefrenier ; car il passait plus de temps avec sa jument qu’à travailler. C’est ainsi qu’il se retrouva à bosser dans un abattoir et à côtoyer la mort chaque jour de sa vie. Jusqu’à ce que le simple fait de mourir lui apparaisse insignifiant.



On applaudit bien fort Ava pour son code, clap clap clap  don’t listen to the dream stealers - Austin 4252163159


Dernière édition par Austin Luke Connor le Mer 8 Jan - 13:16, édité 20 fois
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don’t listen to the dream stealers - Austin Vide
MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 16:40

don’t listen to the dream stealers - Austin 299291385 don’t listen to the dream stealers - Austin 4252163159 don’t listen to the dream stealers - Austin 3458505197 don’t listen to the dream stealers - Austin 2774444739 

Austin chou 
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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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don’t listen to the dream stealers - Austin Vide
MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 17:03

(re)bienvenue dans le coin chou don’t listen to the dream stealers - Austin 173490454
Bonne chance pour ta fiche et pour ce nouveau perso don’t listen to the dream stealers - Austin 4083136502
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don’t listen to the dream stealers - Austin Vide
MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 17:22

Merci vous deux, MJ est une drogue cey pas ma faute. don’t listen to the dream stealers - Austin 173490454
On va bien rigouler don’t listen to the dream stealers - Austin 2379918416 

J'en profite pour signaler que je veux un délai don’t listen to the dream stealers - Austin 3686848491
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 17:59

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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 18:35

Rebienvenue What a Face
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 19:04

Rebienvenue ! don’t listen to the dream stealers - Austin 1147778360
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 19:18

merci merci pour vos petits mots don’t listen to the dream stealers - Austin 2774444739
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 19:33

Austin Luke Connor a écrit:

J'en profite pour signaler que je veux un délai don’t listen to the dream stealers - Austin 3686848491
On dit pas je veux, mais j'aimerais don’t listen to the dream stealers - Austin 1559427923
Tu as une semaine supplémentaire don’t listen to the dream stealers - Austin 3686848491

rebienvenue donc don’t listen to the dream stealers - Austin 4083136502 Bonne chance pour cette fiche et je file te réserver le jeune homme don’t listen to the dream stealers - Austin 1147778360
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 19:51

Merci Tonkin don’t listen to the dream stealers - Austin 1147778360
Et joue pas à ça hein, sinon panpan cul-cul don’t listen to the dream stealers - Austin 1559427923don’t listen to the dream stealers - Austin 1797145818
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeDim 8 Déc - 21:01

reBienvenue sur le forum don’t listen to the dream stealers - Austin 2166578461
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeLun 9 Déc - 13:09

Merci Ava don’t listen to the dream stealers - Austin 3686848491
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeLun 9 Déc - 13:32

salut don’t listen to the dream stealers - Austin 3060284711
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitimeLun 9 Déc - 14:05

... T'as un 06 ?  don’t listen to the dream stealers - Austin 3060284711
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MessageSujet: Re: don’t listen to the dream stealers - Austin   don’t listen to the dream stealers - Austin Icon_minitime

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