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 HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.

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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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MessageSujet: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeSam 23 Mar - 20:31

Heidi-Lyn & Thybalt
I'M HOLDING A HEART HERE IN MY HANDS Ҩ breathin', holdin', holdin' go on begin to let go 'cause there's no reason, i'm turning myself into somebody else calm down, calm down, calm down. givin' so hard to start livin' my skin, the browses are useless against it, i'll try all i can to find a soft place to land, calm down, calm down, calm down ... i'm holding a heart here in my hand, my own work of art, here where you stand. stand up straight hey, stand up straight, juste stand up straight ...

gifs © jchastains & sundaystorms • codage © yumita • holding a heart, by girl named toby


Les jours, puis finalement les semaines avaient passé, et peu à peu Thybalt avait fini par cesser de frémir dès qu'il entendait des pas derrière lui, dès que l'on frappait à sa porte, dès qu'il croisait la route d'un uniforme de pacificateur. Les traces laissées par sa rencontre avec Phoenix Lewis s'étaient estompées peu à peu, et aujourd'hui ne subsistaient plus que cette douleur dans l'épaule à chaque fois qu'il faisait un mouvement trop brusque, douleur qui, il le savait, ne disparaîtrait sans doute jamais complètement. Il n'avait fait que se défendre, rien d'autre que se défendre, et pourtant il ne réussissait pas à se sortir de la tête cette vision du pacificateur tombant à genoux sur les pavés de cette arrière-cour, ce morceau de bois sortant littéralement de sa figure et ce sang coulant abondement le long de son visage ... ce sang qu'il avait l'impression de revoir sans cesse, lui dont le métier l'y confrontait fréquemment. Après cette mésaventure, appelons cela ainsi, Thybalt avait espacé ses visites chez Heidi, craignant toujours que sa simple présence chez elle ne finisse par lui attirer des ennuis, elle dont le seul tort avait été aux yeux du gouvernement d'épouser un homme désireux de se battre pour sa liberté. Et puis, le temps passant, il avait recommencé à vivre presque comme si de rien n’était, pouvait-on dire ... parce que malgré lui il n'arrivait plus à s'en passer, parce que s'il restait plusieurs jours sans entendre le son de sa voix et surtout sans voir de ses propres yeux qu’elle allait « bien » il sentait son cœur se serrer dans sa poitrine, et son inquiétude grandir en imaginant la jeune femme seule chez elle, se plongeant à nouveau dans un ménage incessant et maladif, hésitant parfois des heures avant de penser à mettre le pied dehors ne serait-ce que pour aller acheter un peu de lait ou une miche de pain.

Voilà un an désormais que Luna était partie pour les jeux, et à mesure que l'échéance de la nouvelle moisson avait approché Thybalt avait vu la nervosité d'Heidi remplacer la torpeur dans laquelle elle s'était plongée jusque-là ... C'était un calvaire de la voir ainsi, de la savoir perdue et de ne rien pouvoir faire pour l'aider, rien d'autre que simplement être présent et l'empêcher de penser que sans son époux et sa fille elle n'avait plus personne à qui se raccrocher. Le jour de la moisson il était allé frapper chez elle, sachant d'avance qu'il aurait le plus grand mal à la sortir de sa maison alors que pourtant lui comme elle n'avaient pas le choix ; La moisson n'était pas quelque chose auquel on souhaitait ou non aller, c'était quelque chose auquel on avait l'obligation d'assister. A l'intérieur tout était calme et silencieux, la maison semblait comme endormie ... Mais Heidi, elle, ne l’était pas, Thybalt en aurait mis sa main au feu. Et en effet il l'avait trouvée enfouie sous les draps, sanglotant, la tête cachée dans son oreiller, et il était resté assis là un long moment, caressant doucement ses cheveux, et tentant de la ramener à la raison. Mais rien à faire, il avait eu beau tenter de la raisonner, de la rassurer, de la consoler elle n'avait pas voulu quitter son lit ... En désespoir de cause il était repartit seul, priant pour qu'Heidi ne soit pas par la suite l'objet de quelconques représailles, et une fois le cirque du Capitole terminé il était retourné directement chez elle. Et dieu merci on n'était pas venu lui créer d'ennuis par la suite, sans doute parce qu’en ces temps troublés les pacificateurs avaient d’autres chats à fouetter.
Les choses auraient pu reprendre leur cours, peut-être même le jeune homme aurait-il pu penser naïvement qu’avec le temps enfin le chagrin de la jeune femme s’estomperait, mais il n’était pas dupe … Il savait. Il savait que quand on avait autant perdu qu’Heidi on ne s’en remettait jamais, on survivait plus qu’on ne vivait, et même parfois on préférait se laisser mourir. Mourir … Et puis il y avait eu cette annonce du treize, ce cadeau empoisonné délivré par des individus qui ne savaient pas de quoi ils parlaient, qui jugeaient les Hunger Games comme quelque chose de barbare mais aussi et surtout quelque chose de lointain, parce qu’eux n’y avaient jamais été confrontés, parce que leurs enfants n’étaient pas de la chair fraîche potentielle pour une minorité maladivement accro à cet évènement annuel. Cette annonce, celle du sauvetage de certains tributs de l’édition soixante-quinze des jeux, s’était insinuée dans les veines des familles des tributs tel le pire des poisons : l’espoir. Un espoir vain, Thybalt en avait toujours été persuadé, sans avoir besoin de preuve, parce qu’il n’avait jamais eu aucune confiance en ce district qui se disait sauveur mais qui se terrait sous terre pendant que les douze autres souffraient. Et aujourd’hui, Thybalt connaissait la vérité.

Une vérité si lourde à porter, quand on savait l’espoir habitant les familles des tributs. Une vérité si lourde à porter face à Heidi qu’il y avait maintenant dix jours que Thybalt n’avait pas réapparu chez la jeune femme, repoussant toujours au lendemain le moment où il serait forcé de la voir à nouveau, de la regarder dans les yeux, en sachant ce qu’il savait, et sans savoir s’il devait l’avouer ou non. Dix jours à se cacher, en sachant aussi que comme à chaque fois qu’il disparaissait si longtemps sans prévenir la fleuriste s’imaginait tout un tas de choses, à commencer par le fait que peut-être Thybalt comme Andy des années plus tôt avait fini par payer le prix de la rébellion pour laquelle il travaillait. Chaque jour qui passait serait une dose d’anxiété supplémentaire que le rebelle ajoutait sur les frêles épaules de la jeune femme, et n’y tenant plus ce jour-là il avait décidé qu’il était temps, que lui non plus ne pouvait pas se cacher éternellement pour tenter d’éviter la réalité. Ainsi, après avoir passé une bonne partie de la matinée au marché noir de la ville, à y écouler les possessions plus ou moins utiles qu’il récupérait çà et là, les gens demandant ses services n’ayant que de plus en plus rarement les moyens de le payer autrement qu’en farine, morceau de viande, détergeant subtilisé dans une des centrales du district ou vieux objets poussiéreux, il avait de nouveau traversé le centre-ville, délesté de deux livres de farine de blé mais en possession de certains herbages rares mais nécessaire à la fabrication de ses médicaments de fortune, la population du cinq ne bénéficiant bien entendu pas des avancées médicales du Capitole. Gardant sa besace serrée contre lui il avait emprunté ce chemin qu’il connaissait désormais par cœur, et c’est fébrilement qu’il avait atteint l’enseigne de la fleuristerie, dont la vitrine baignait comme depuis un an déjà dans la quasi-obscurité. Ravalant sa salive il avait enfin frappé. Trois coups.

Trois coups, et une réponse qui tardait à venir. Etait-ce de la paranoïa que de s’inquiéter du simple fait qu’elle mette un peu de temps à répondre ? Sans doute sans crainte était-elle totalement irrationnelle, d’ailleurs il était persuadé que si quelque chose de réellement grave était arrivé il aurait été au courant, la mère d’Heidi l’aurait prévenu, ou n’importe qui d’autre … Peut-être lui en voulait-elle plutôt, de ce long silence, de ces dix jours sans donner signe de vie. Ou alors peut-être lui était-il vraiment arrivé quelque chose, et que personne n’était simplement venu s’assurer qu’elle allait bien ces derniers jours ? L'angoisse commençait à le saisir, une angoisse que le médecin connaissait par cœur et dont il n'était pas prêt de se débarrasser si les choses se mettaient à déborder ailleurs ; Angoissé pour Heidi, angoissé pour Moonshine, angoissé pour sa propre personne aussi. Angoissé par la perspective de devoir peut-être bientôt faire un choix, de ne plus pouvoir demeurer éternellement ce rebelle en retrait qui ne souhaitait pas s'engager dans quelque chose de concret. Et si les choses s'envenimaient ? Et si le murmure de rébellion devenait un grondement, assez puissant pour venir frapper jusqu'aux portes de ce bon vieux district cinq, où depuis l'exécution d'Andy il ne s'était plus jamais rien passé ou presque ? Et si les choses devenaient si dangereuses que Moonshine ne pouvait plus venir le nourrir de sa candeur, de cette innocence qui le faisait parfois se sentir si vieux à côté d'elle. Et si bientôt la peur de voir à nouveau l'ombre de Phoenix Lewis surgir derrière lui devenait le dernier des soucis du médecin, afféré à bien pire ? Angoisse, amenée à devenir au fil des semaines comme une seconde peau pour le jeune homme. Angoisse qui pourtant sembla momentanément s’envoler tandis que la porte enfin s’ouvrait …

Si seulement il avait su alors, en arrivant, que les menaces des pacificateurs seraient devenues telle qu’il ne remettrait pas les pieds dans cette maison avant un bon moment. Peut-être serait-il revenu plus tôt, peut-être aurait-il fait preuve d’un peu plus de courage. Mais il ne savait pas, il ne savait rien, et comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur le visage de la jeune femme Thybalt avait la sensation un court instant que plus rien d’autre n’existait.
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeDim 31 Mar - 21:29

Sortir de chez elle lui demandait un véritable effort. Pire encore, cela devenait de plus en plus difficile, tout était bon pour repousser le moment où elle devrait affronter le monde extérieur. C’est tout juste s’il ne lui fallait pas tout un cérémoniel avant de parvenir à franchir la porte. S’assurer que toutes les fenêtres soient bien fermées, vérifier que rien n’était oublié sur le feu, et dernièrement, mais pas des moindres, trouver une place de choix pour le petit mot qu’elle laissait à chaque fois dernière elle. Et bien souvent, cette note changeait plusieurs fois de place, tant elle voulait trouver l’endroit le plus visible pour elle. L’endroit qu’elle regarderait en premier, dès son entrée dans la maison. Une simple feuille de papier, indiquant où elle se trouvait et quand elle projetait de revenir. Pour tous, cela n’était rien de plus que de la prévoyance envers ses proches. Un moyen de rassurer sa mère et ses visites à l’improviste, ou encore Thybalt, même si ses venues se faisaient de plus en plus rares. Aucune autre personne ne rentrerait chez elle sans y être invitée. Ou tout au moins, aucune autre à laquelle ils penseraient. Mais depuis l’annonce du district treize, Heidi avait modifié ses habitudes. Elle s’était raccrochée, sans même s’en rendre réellement compte, à cette idée hautement improbable que sa fille faisait partie des rescapés des jeux. Qu’elle avait elle aussi été sauvée, comme si la scène de sa mort brutale et violente n’avait jamais eu lieu, ou avait été truquée par le Capitole. C’était irrationnel. C’était à la limite de la naïveté ou de la stupidité. Cela ne faisait que l’enfoncer dans cette phase de déni, dont elle n’arrivait pas à s’en sortir. Mais paradoxalement, cela l’avait fait sortir de cet état léthargique, dans lequel elle était plongée depuis la mort de Luna. Cela avait repoussé cette sensation que plus rien n’avait d’importance, mais surtout, qu’elle n’avait plus aucune raison de s’accrocher à la vie. Lorsque son mari avait été exécuté, elle s’était rattachée à sa fille, ne vivant plus que pour elle, pour s’assurer qu’elle grandirait dans les meilleures conditions possibles. Mais elle avait échoué lamentablement, avait été incapable de lui éviter la sélection des jeux, de lui épargner une mort dans d’atroces souffrances. Et maintenant, que lui restait-il ? Rien, si ce n’était cet espoir infime et complètement fou. Elle avait recommencé à entretenir sa maison, et comptait même entrer à nouveau dans sa boutique de fleurs. Même si l’idée de l’ouvrir de nouveau était au dessus de ses forces. Elle faisait des courses pour remplir ses placards, même si elle ne songeait pas à s’alimenter de nouveau correctement. Elle mangeait, certes, mais uniquement le minimum et lorsque quelqu’un lui rappelait. Le reste du temps, elle oubliait, comme tout le reste. Les séquelles de la dépression dans laquelle elle était tombée. Ce jour-là, elle était bien décidée à sortir afin de trouver de la nourriture. Mais comme toujours, elle repoussait l’heure fatidique, trouvant de nombreuses choses à accomplir avant de partir.

Des coups à la porte l’interrompirent dans le rangement de son salon, et elle posa un regard étonné sur l’horloge. Elle n’attendait personne. Personne, sauf peut-être Thybalt, qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs jours. Elle ne savait pas où il était passé, et quelque part, elle refusait de se poser des questions. Parce que dès qu’elle laissait son cerveau divaguer un peu trop longtemps sur ce qui pourrait expliquer son brusque silence, elle s’imaginait tout un tas de scénarios, dont aucun n’était favorable pour le médecin. Souvent, cette angoisse qu’elle tentait d’ignorer la journée, en se plongeant dans des tâches ménagères inutiles, ressurgissaient la nuit, et bien souvent, ses rêves prenaient une tournure beaucoup plus sombre. Elle revoyait l’exécution publique d’Andy, sauf que lorsqu’elle s’approchait du corps sans vie baignant dans son sang, c’était les traits de Thybalt qu’elle trouvait, le regard vide et le visage inexpressif. Alors elle refusait d’en parler, de peur que cela devienne une réalité, ne voulant faire face à ses absences de plus en plus nombreuses, et de plus en plus longues. Ou peut-être avait-il lui aussi finit par se lasser d’elle et de sa fragilité. Cette possibilité l’effrayait autant que la menace de mort pesant sur le rebelle, tant il était devenu son point de repère. Des nouveaux coups se firent entendre, et cette fois-ci, il était difficile d’ignorer l’impatience se cachant derrière eux. Un peu plus, et sa porte aurait pu céder sous leur force. Se relevant, elle se dirigea vers l’entrée, espérant trouver ce visage familier qu’elle attendait tant. Mais à peine eut-elle débloqué la serrure, que la porte fut poussée brusquement, la faisant s’écarter d’un bon afin de ne pas la recevoir en plein visage. Ce n’était pas Thybalt. Quelque chose qu’elle ne réalisa que trop tard, alors qu’un homme en uniforme entra chez elle sans attendre une quelconque invitation. Et à sa vue, la gorge de la jeune femme se serra comme l’angoisse lui broyait la poitrine. Un pacificateur.

Elle subissait leur harcèlement depuis bien longtemps, sans qu’elle ne puisse rien faire. Si leur violence à son égard avait quelque peu changé, depuis que l’autre pacificateur avait disparu de la circulation, elle n’en restait pas moins complètement vulnérable. Pourtant, elle n’en parlait jamais, préférant prendre sur elle-même plutôt que de se décharger sur ses proches. Le prix à payer pour avoir gardé le silence sur les activités de son défunt époux, mais aussi pour les activités de son ami d’enfance. C’était d’ailleurs cela qui les intéressait maintenant. Trouver une personne voulant dénoncer le rebelle. Mais depuis l’exécution de Andy, les gens ne parlaient plus. Non pas pour sauver leurs voisins, mais parce qu’ils ne voulaient plus regarder dans les affaires des autres. Et au vu de tous les derniers évènements, la présence des pacificateurs ne se faisait que d’autant plus forte. « Sais-tu quel jour nous sommes, Heidi ? » demanda l’homme, tandis qu’il refermait la porte dernière lui. « C’est dimanche, tu n’as pas oublié j’espère ce que tu devais faire. » Reculant vers le salon, Heidi secoua légèrement la tête. Bien sûr qu’elle n’avait pas oublié, mais sa notion du temps n’était plus la même. Elle avait été persuadée d’avoir plus de temps avant leur retour, pour lui laisser une échappatoire. Même si c’était complètement utopique, parce qu’il n’y avait pas réellement de solution. « Je suis désolée, » bégaya-t-elle maladroitement. « Je vous ai dit que je ne savais rien. » C’était un mensonge, et elle était persuadée que cela pouvait se lire sur son visage. Et pourtant, même si elle le voulait, elle ne pourrait pas leur avouer grand chose. Thybalt avait toujours fait en sorte de la garder soigneusement à l’écart de ses affaires avec la rébellion. Jusqu’à très récemment, cela avait arrangé la jeune femme, bien trop terrifiée qu’il ne tombe à cause de ses activités. Et même si depuis l’annonce du district treize, elle avait cherché à en savoir plus, elle voyait l’utilité de sa prudence, aujourd’hui plus que jamais. La réaction de l’homme ne se fit pas attendre, comme le guéridon de l’entrée vola, pour se briser sur le mur à côté d’elle, et faisant éclater en même temps le vase imposant. « J’avais pourtant été clair, Heidi. » Son prénom raisonna pratiquement comme une insulte, comme le ton montait à chaque mot. « Je veux cette information. Je sais que tu fréquentes des rebelles, comme l’était ton traitre de mari. » A chaque fois que le sujet de Andy revenait sur le tapis, elle ne pouvait s’empêcher de réagir. C’était plus fort qu’elle, elle n’avait jamais le temps de réfléchir avant que les mots ne sortent de sa bouche. « Laissez mon mari en dehors de ça, je vous interdis de prononcer son nom. » Parce qu’elle refusait qu’ils viennent salir sa mémoire, encore et encore. L’abattre sur la place publique avait été largement suffisant, lui qui avait toujours été un homme respecté dans le district. Le pacificateur se rapprocha d’elle en quelques enjambés, l’attrapant par la gorge pour mieux la maintenir. Entre ses mains, elle n’était qu’une forme décharnée, qui n’avait aucune chance de pouvoir se dégager. Une poupée frêle et fragile, qui donnait l’impression qu’elle allait se briser d’une seconde à l’autre. D’autant plus qu’il la dépassait d’au moins une tête, et que sa carrure imposante lui donnait un avantage certain envers beaucoup de personnes. Grimaçant, elle ne dit plus rien, tandis qu’il approcha son visage du sien. « Heidi, Heidi, Heidi, » murmura-t-il d’une voix sournoise. « Quand apprendras-tu à obéir ? » Jamais, voulut-elle lui répondre. Mais l’air commençait à se faire rare dans sa gorge, et elle était bien trop occupée à essayer de lui faire lâcher prise, avec ses mains frêles. « Je sais que tu fréquentes un rebelle, et je veux son nom. Tu m’entends ? » Pour mieux appuyer ses propos, il la secoua légèrement, resserrant ses doigts. « Et tu vas me donner un nom. Je te laisse une dernière chance, et crois-moi, tu ne veux pas savoir ce que je te réserve. » Suffoquant, elle posa ses yeux écarquillés sur l’homme, rendu presque fou de rage, persuadée qu’il allait finir par réellement l’étrangler. Après ce qui lui semblait être une éternité, et au moment où elle crut qu’elle allait finir par s’évanouir, l’homme la repoussa aussi brutalement qu’il l’avait empoignée, la faisant tomber sur le sol, au milieu des débris de la table et du vase. Elle eut un léger hoquet de surprise lorsqu’un morceau de porcelaine s’enfonça profondément dans la chair de son bras, lui laissant une entaille. Toussant violemment comme l’air reprenait ses droits dans ses poumons, elle ne chercha pas à se relever. « Pathétique, » siffla le pacificateur avant de finalement sortir de la maison.

Elle ne saurait dire combien de temps elle resta sur le sol, à tenter de récupérer et à reprendre une respiration normale. Le sang se répandait de son entaille, mais elle n’y faisait que guère attention. C’était plus douloureux que grave, personne n’était mort pour une coupure, aussi profonde et large qu’elle soit. Des bleus commençaient à apparaître sur sa gorge, prenant la trace des doigts du pacificateur. Heidi eut l’impression de rester sur ce sol pendant de longues heures, tant elle perdit la notion du temps. Pourtant, il ne fallut que quelques minutes pour de nouveaux coups soient frappés à la porte, la faisant se redresser aussi rapidement qu’elle le pouvait. Pathétique. Le pacificateur n’avait pas eu tort. Déjà, elle sentait l’angoisse la reprendre à l’idée d’ouvrir la porte. Cela ne pouvait pas être lui. Il ne pouvait pas revenir, pas aussi rapidement. Après un moment, Heidi se décida à ouvrir, redoutant à la fois la personne qui se trouverait derrière, mais également résigner à l’idée d’une seconde visite peu amicale pour elle. L’image de Thybalt la choqua presque, lui faisant se demander s’il était réellement là ou si son imagination lui jouait des tours. Avant que la raison ne la reprenne, réalisant l’état du salon dernière elle, mais surtout, son état à elle. Son bras entaillé était dissimilé derrière la porte, comme elle espérait que le sang avait cessé de couler, tandis que son autre main se posait sur sa gorge, dans l’espoir futile de cacher les marques qu’elle pouvait sentir. Elle ne pouvait pas faire grand chose pour son visage, mais si elle avait un peu de chance, il mettrait cela sur le compte d’une crise d’hystérie et de larmes. « Thybalt ? » finit-elle par prononcer, sa voix basse et devenue rauque. « Ce n’est pas vraiment le bon moment, maintenant. » C’était probablement la première fois qu’elle ne voulait pas le faire entrer, mais elle savait qu’elle était à deux doigts de craquer et de lâcher prise. Et s’il y avait une seule chose qu’elle ne voulait pas voir arriver, c’était mettre au courant son ami des menaces qu’elle subissait. Afin de le protéger, lui qui avait toujours tout fait pour elle, et qui avait toujours été là. Un raisonnement stupide, mais la logique n’avait rien à faire là dedans. Elle ne pouvait pas se permettre de le perdre lui aussi.
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Thybalt M. Homens
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeDim 7 Avr - 16:46

S'il n'avait jamais vraiment porté le district treize dans son cœur, Thybalt avait appris au cours de ces derniers mois à le détester, presque autant qu'il détestait le Capitole et sa dictature. C'était bien simple, sa façon de ne pas se soucier des dommages collatéraux lui donnait la sensation que la Présidente Coin n'était sans doute pas beaucoup plus recommandable que le Président Snow, et cela le rebelle avait fini par s’en persuader. Pourquoi aurait-il fallu se fier à la parole d’un district qui pendant soixante-quinze ans n’avait pas levé le petit doigt pour les aider et s’était contenté de rester tranquillement dans son coin, à l’abri de la misère des autres districts et surtout à l’abri de l’horrible réalité des jeux, dont ils ne s’étaient servis récemment que pour se donner une importance qu’ils ne savaient gagner autrement. Insinuer l’espoir dans la tête des habitants de Panem était la façon la plus lâche qui soit pour le treize de se construire une nouvelle réputation, c’était comme promener un bonbon devant le nez d’un enfant mais sans jamais le lui donner … Et on osait encore se demander pourquoi Thybalt n’avait pas confiance en eux, pourquoi même Kennedy-Fawkes qui était pourtant la figure la plus importante de la rébellion de Panem, leur représentant à tous, ne leur accordait pas une once de confiance et les appréciait encore moins ? Ils n’étaient pas pires que le Capitole, mais pas mieux non plus, voilà tout. Ils ne se réjouissaient peut-être pas de voir chaque année vingt-quatre gosses mourir dans une arène mais ils vivaient sans se soucier un seul instant de ce qui se passait au dehors, tout comme les capitoliens, et au fond de lui Thybalt était persuadé que si la révolte devait grimper puis redescendre aussi secs le treize s’empresserait de se replier à nouveau pour laisser les douze autres régions du pays payer le prix fort à leur place. Et en attendant au médecin il paraissait très clair que si le seul moyen de faire tomber Snow était de sacrifier des vies dans les districts alors le treize n’hésiterait pas un instant, appuierait lui-même sur la gâchette même, parce que ces gens-là n’avaient aucun respect véritable pour la vie humaine. Un dommage collatéral c’était une injustice, mais pour eux c’était un sacrifice nécessaire ; Comme si celle qui avait perdu un mari, ou celui qui avait perdu une sœur allaient instantanément se sentir mieux en apprenant que la mort de celui ou celle qu’il pleurait était un sacrifice nécessaire. La mort n’était jamais nécessaire, elle était toujours subie … Andy, Luna, ils l’avaient subie.
Et comment était-il supposé avoir les épaules suffisamment larges pour avoir hérité d’une telle information, pour tenir presque entre ses mains les réponses à des questions qu’Heidi se posait sans doute, mais sans véritablement en vouloir la réponse de peur qu’elle ne soit pas celle qu’elle espérait. Comment frapper à sa porte, comment la regarder dans les yeux et lui dire Je sais, je sais ce qui est arrivé à Luna. Je sais. Il ne pouvait pas. Il devait, il lui faudrait bien passer aux aveux s’il ne voulait pas voir la fleuriste se perdre totalement et irrémédiablement dans le déni dans lequel elle semblait déjà s’être plongée ces derniers mois, désormais persuadée que sa fille rentrerait, un jour. Il fallait qu’il lui dise, même si la chose lui paraissait insurmontable, même si durant ces derniers jours il avait tenté de trouver les mots sans jamais arriver à rien … même si mettre fin aux espoirs d’Heidi devait être la chose la plus douloureuse qu’il ait un jour à faire.

Lorsqu’elle avait ouvert la porte pourtant toutes ses résolutions lui semblèrent s’envoler et tandis que ses yeux se posaient sur le visage de la jeune femme il savait qu’il n’aurait pas le courage nécessaire. Pas aujourd’hui. Pas alors que le simple fait de la voir à nouveau lui donnait l’impression d’avoir oublié à quel point elle semblait toujours fragile, sur le fil du rasoir … Comment l’oublier pourtant, dix jours ce n’était rien. Etait-ce son air fébrile lorsqu’elle lui avait ouvert la porte et adressé ce drôle de regard en le découvrant sur le perron, ou bien était-ce ces yeux à nouveau si rouge de larmes, comme si malgré les semaines et les mois qui passaient elle n’en avait encore pas assez versées ? Ou bien était-ce le silence radio qu’il s’était imposé pendant ces dix derniers jours qui le faisaient se sentir coupable et lui faisaient voir les choses de manière exacerbée ?

    « Thybalt ? » articula-t-elle d’un ton presque étouffé. Le début d’inquiétude accentuant la ride qui commençait à se dessiner entre ses deux yeux, le rebelle avait pourtant tenté un sourire, bien que de façade. « Tu pensais déjà que je t’avais oubliée, avoue. » Plaisanter, c’était sa seule façon à lui de communiquer lorsqu’il était préoccupé, ou inquiet ; Comme si l’humour était sa propre barrière contre la réalité, la seule chose qui l’empêchait de céder à la panique à tout bout de champ. D’autant plus qu’il avait un statut à respecter, il n’était peut-être qu’un piètre chef des rebelles mais il représentait aussi l’image de son défunt père, et cela exigeait un minimum de prestance. « Ce n’est pas vraiment le bon moment, maintenant. » La réponse était tombée comme une douche trop froide, ou le coup de jus que l’on se prenait sans crier gare en posant ses doigts sur quelque chose. Parce que depuis qu’ils se connaissaient, et particulièrement depuis ce qui était arrivée à Andy puis à Luna, jamais Heidi ne l’avait une seule fois laissé sur le pas de la porte. Pas une fois. « C’est … Tu, tu m’en veux, de pas être venu avant, c’est ça ? » Parce qu’il ne voyait pas d’autre explication que celle-ci, bien sûr. Il avait passé tellement de temps ces dix derniers jours à naviguer entre l’envie de venir et le fait qu’il ne saurait pas comment la regarder dans les yeux en sachant ce qu’il savait désormais … Le temps avait simplement filé. Mais dix jours ce n’était tout de même pas grand-chose, du moins il ne pensait pas. « Parce que je suis désolé, je voulais venir mais … » Mais je ne supportais pas l’idée de te voir à nouveau parler de Luna les yeux plein d’espoir, quand je sais qu’elle ne reviendra jamais. C’était vraiment trop injuste. Penchant légèrement sa tête sur le côté, comme il le faisait quand il se sentait perplexe, il s’apprêtait à balbutier encore « J’ai eu du boulot et puis … » lorsque son regard fut attiré par ce que la jeune femme tentait maladroitement de dissimuler, par le rouge trop prononcé à la naissance de son cou formant une marque que ses doigts dissimulaient encore en majeure partie. « Qu’est-ce qui t’es arrivé au cou ? » Les sourcils froncés à nouveau il avait presque oublié le fait que juste avant elle tentait subtilement de le mettre à la porte avant même qu’il ne soit rentré.

Sans doute aurait-il pu croire à une explication pourvue qu’elle lui soit présentée de façon cohérente, mais c’était sans compter l’expression apparue sur le visage d’Heidi à la seconde où il avait posé sa question. C’était la même expression que sur le visage enfantin de Luna lorsque petite elle était prise sur le fait après une bêtise, c’était les mêmes traits, mais en bien plus exacerbés, en bien plus douloureux. Quelque chose ne tournait pas rond, il en aurait mis sa main au feu, et ce n’était pas simplement une volonté de la part d’Heidi de le faire culpabiliser pour son absence sans prendre la peine de prévenir. Dans des temps moins troublés la chose aurait peut-être paru moins inquiétante mais par les temps qui courraient il n’en fallait pas plus au rebelle pour s’imaginer, à nouveau, tout un tas de scénarios plus horribles les uns que les autres, sans se douter pourtant que peu importe vers où allaitent ses pensées et son imagination il était relativement loin de la vérité …
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeMar 9 Avr - 18:25

Aussi étrange que cela puisse paraître, Heidi n’avait jamais su mentir à ses proches. Pourtant, elle avait appris dès son mariage à dissimuler la vérité, à se jouer des apparences pour détourner l’attention. Tout, pour ne pas trahir Andy et ses activités de rebelle. Il était bien connu qu’en cas de doute sur quelqu’un, c’était vers la femme ou le mari que les pacificateurs se tournaient en premier. Parce qu’il était bien plus facile de faire céder la personne la plus proche du coupable, ou dans le cas échéant, faire se dénoncer leur cible. Alors elle avait toujours fait profil bas, n’attirant jamais l’attention sur ce qu’elle pouvait – ou non – savoir. Jusqu’à ces derniers temps en tout cas. Mais lorsqu’il s’agissait de ses proches, c’était tout autre chose. Elle bégayait, détournait le regard, sortait des explications sans fondement. Bref, la jeune femme se retrouvait incapable de mentir. Avant, cela la faisait rire, c’était même devenu un sujet de plaisanterie entre son mari et elle. Elle finissait en général d’un vague signe de la main en guise d’excuse, et pour signaler qu’elle ne voulait pas avoir à mentir. Mais aujourd’hui, cela l’handicapait plus qu’autre chose. Surtout parce qu’entre toutes les personnes possibles, il s’agissait de Thybalt. Celui qui avait toujours été là, celui qui la connaissait mieux que personne. Non seulement elle ne pouvait pas lui mentir, mais elle ne voulait pas. Pourtant, elle se devait d’essayer. C’était tout au moins ce que son esprit fébrile tentait de la persuader.

Mais sa surprise, de le trouver sur le pas de la porte, elle, était bien réelle. « Tu pensais déjà que je t’avais oubliée, avoue. » Secouant la tête, elle mit un instant avant d’assimiler ce qu’il lui disait. Son esprit était trop focalisé sur ce qu’elle voulait lui cacher et la violence qu’elle venait de subir, pour comprendre ce qu’il lui disait. « Non, bien sûr que non, » répliqua-t-elle dans un murmure, ne saisissant pas la plaisanterie de sa phrase, étant bien trop distraite. Ce n’est pas cela, voulut-elle lui dire. Mais au lieu de cela, elle se contenta de chercher à le faire partir, parce que c’était probablement la seule chose à faire. Ne serait-ce parce qu’elle ne savait pas depuis combien de temps le pacificateur était parti. Pour autant qu’elle sache, il pouvait très bien être en train de l’observer de loin, et la venue de Thybalt allait à coup sûr attirer l’attention sur lui. Ou peut-être était-ce l’excuse que son esprit voulait croire, pour ne pas avoir à avouer à Thybalt la vérité. Avait-elle honte ? Se sentait-elle coupable ? Voulait-elle le protéger, lui qui avait toujours fait de même envers elle ? Elle ne saurait dire. C’était probablement un mélange de tout cela, et bien plus encore. « C’est … Tu, tu m’en veux, de pas être venu avant, c’est ça ? » A sa question, Heidi sentit son visage se décomposer, si cela était encore possible. « Je ne t’en veux pas Thybalt. Tu le sais bien. » Des paroles rassurantes qui se perdirent dans les balbutiements du jeune homme. Evidemment, qu’il chercherait à comprendre. Il n’était pas de ce genre de personne a abandonner facilement, et encore moins sans explications. Surtout avec elle. Et cela, elle l’avait oublié. Elle n’avait pas pensé à une excuse, et à vrai dire, elle n’avait pas pensé à grand chose en allant ouvrir la porte, si ce n’est que de la résignation à ce qui pourrait bien lui arriver. Et elle n’était pas en état de trouver une explication valable. « Parce que je suis désolé, je voulais venir mais … » Si elle avait été un peu plus cohérente, elle aurait sans aucun doute vu la nervosité du docteur. Elle aurait même probablement profité pour détourner l’attention du réel sujet. Ou peut-être aurait-elle cherché à savoir la vraie raison derrière son silence de plusieurs jours. Un quinte de toux la secoua, signe de protestation de sa gorge meurtrie. Elle parvint cependant à reprendre son souffle assez rapidement, mais cela n’était pas suffisant. Elle le savait. « J’ai eu du boulot et puis … » Il fallait qu’elle trouve quelque chose à dire. N’importe quoi, mais parler, pour ne pas éveiller les soupçons. Mais elle en fut incapable, et avant qu’elle ne puisse réagir, il était déjà trop tard.

« Qu’est-ce qui t’es arrivé au cou ? » Elle s’arrêta brièvement de respirer, sentant la panique monter comme il avait rivé son regard sur son cou. Se raclant la gorge, la jeune femme chercha fébrilement une excuse, mais rien de cohérent ne sortit de sa bouche. « Je… Hmm… rien, ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. » Des mots qui ne voulaient rien dire, mais à vrai dire, son cerveau embrumé aurait eu du mal à trouver une explication valable. « J’ai glissé et je me suis cognée sur la table. » Même dans son état, elle pouvait entendre à quelle point son excuse sonnait fausse et peu crédible. Nerveusement, elle jeta un bref coup d’œil à son bras, dont la douleur commençait à se réveiller. Ce qui aurait pu être bon signe, si le sang ne coulait pas encore, contrairement à ce qu’elle avait espéré. Il fallait qu’elle se soigne, et ce n’était certainement pas en restant à sa porte que cela allait arriver. Finalement, c’est la lassitude qui vint la submerger, de tous les sentiments par lesquels elle venait de passer. Lasse d’être dans un état déplorable à chaque événement qui pouvait lui arriver, lasse d’avoir constamment besoin de s’appuyer sur quelqu’un – et il s’agissait de Thybalt la plupart du temps –, lasse de perdre pied un peu plus chaque jour. Lasse, au final, de se battre chaque jour pour vivre, avec la désagréable sensation que tout cela était vain. Fermant brièvement les yeux, elle finit par reculer de la porte, renonçant à le faire partir. Si ce n’était pas son ami, c’est le guérisseur qui refuserait de la quitter sans connaître la vérité. Aussi déterminée qu’elle soit pour ne pas tout lui avouer.

Tournant les talons, et le laissant refermer derrière lui, la jeune femme se dirigea vers la cuisine, d’un pas maladroit et peu stable. Mais au moins, elle parvint à contourner le guéridon de l’entrée – rendu au milieu du salon – sans tomber, afin de se rendre à la cuisine. Vaguement, elle nota la tache de sang sur le tapis qu’elle aurait à nettoyer rapidement, si elle ne voulait qu’elle soit définitive. S’attarder sur des choses sans importance, pour ignorer le reste. C’était une manie qui ne la quittait plus. Prenant une serviette dans un placard, Heidi enroula son bras blessé dedans, grimaçant légèrement de la douleur qui accompagnait ce simple geste. Pathétique. Le mot raisonnait toujours dans son esprit, et elle se sentit blanchir comme elle pouvait à nouveau entendre le ton du pacificateur. Il fallait que cela s’arrête, d’une manière ou d’une autre. Peut être devait-elle fuir, pour cela. Mais elle rejeta l’idée aussitôt. Elle ne pouvait pas partir et prendre le risque que sa fille ne la trouve pas à son retour. Fatiguée, et ne parvenant guère à maintenir son équilibre, elle finit par se laisser glisser contre le meuble. Sur le sol, les jambes en tailleur, Heidi savait qu’elle n’offrait pas un spectacle des plus reluisants. Encore une fois, elle s’écroulait, incapable de se maitriser. « Je suis désolée, » finit-elle par murmurer. « Tu devrais partir, tu dois avoir bien mieux à faire que de t’occuper encore de moi. » Une dernière tentative de le faire partir, pour le protéger. Mais peut-être aussi parce que sa longue absence l’avait affectée bien plus qu’elle ne voulait l’admettre.


Dernière édition par Heidi-Lynn Edelweiss le Sam 4 Mai - 19:08, édité 1 fois
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△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
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△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeMar 16 Avr - 0:04

Parfois Thybalt avait la sensation qu’Heidi et lui se connaissaient depuis tellement de temps désormais qu’il ne savait plus vraiment quand tout cela avait commencé … ou disons qu’il s’en souvenait, mais seulement par brides et par déductions, car au fond pour tous les habitants du district la chose était la même, de près ou de loin ils se connaissaient tous depuis toujours, sans que cela ne soit qu’une expression. Même pour Thybalt les choses n’étaient pas si différentes, car s’il n’avait aucune idée de l’endroit où il était né il avait en tout cas une certitude, c’était au district cinq qu’il était chez lui et pas ailleurs. Et s’il en venait un jour à découvrir la vérité sur ses origines, chose qui de toute façon n’arriverait probablement jamais tant les pistes étaient inexistantes, autant que les efforts déployés par le médecin pour apprendre la vérité, tout cela n’y changerait certainement rien … Thybalt était un habitant du district cinq, il était entièrement dévoué à ce district et c’était d’ailleurs toujours dans cet unique but que se tournait tout ce qu’il entreprenait touchant de près ou de loin à la rébellion. Il n’était pas un rebelle parce qu’il croyait vraiment que quiconque soit en capacité de faire un jour tomber le Capitole, il était un rebelle parce qu’ainsi il y avait quelqu’un pour empêcher le treize d’imposer sa loi et de faire plus de dégâts qu’une vie à Panem n’en causait déjà par définition. Il voulait se dire que son rôle permettait de ne pas envenimer les choses, que peut-être ainsi d'autres familles comme celle d'Heidi ne perdraient pas un mari, un fils, un frère … Que cela ne devait pas se produire à nouveau. Et d'ailleurs l'exécution d'Andy avait eu dans le district l'effet escompté, la rébellion dont le père de Thybalt avait tant rêvé avait été tuée dans l'œuf et il n'y avait plus eu que des miettes à protéger. Mais à quoi bon s'être donné tant de mal pour protéger ce qui pouvait encore l'être, et finalement avoir vu la fille d'Andy mourir sous la volonté du gouvernement … En définitif le médecin avait la sensation de ne pas avoir rempli entièrement la mission qu'il s'était lui-même donné.

Restait toujours Heidi, plus qu'Heidi à vrai dire, et ces dix jours qu'il venait de passer aux abonnés absents lui avaient au moins permis de réaliser que peu importait ce qui pouvait lui en coûter désormais plus rien d'autre ne comptait que le fait de la préserver, de lui éviter autre coup de massue du Capitole qui lui serait cette fois-ci fatal, peut-être. Dix jours à se demander ce qu'il était censé faire, ce qui serait le mieux, ce qui serait le plus juste … Qu'aurait fait Andy, à sa place ? Une question qu'il s'était beaucoup répété, sans jamais vraiment parvenir à une réponse. Il se la posait sans doute toujours lorsqu'enfin Heidi avait ouvert la porte, et comme à chaque fois que Thybalt pensait à son défunt époux en sa présence il sentait sa gorge se nouer sous la culpabilité. Culpabilité qu'il fallait ajouter à celle que le jeune homme ressentait déjà du fait de l'avoir laissée sans nouvelles plus longtemps qu'il ne l'avait jamais fait auparavant. « Je ne t'en veux pas Thybalt, tu le sais bien. » avait-elle pourtant répondu en tentant de faire bonne figure, mais pas assez bien de toute évidence pour que le rebelle en soit réellement convaincu. Heidi était sans aucun doute une des rares personnes capables sans rien faire de particulier de faire perdre ses moyens au jeune homme, face à elle il avait parfois à nouveau l’impression d’avoir douze ans et de ne pas être foutu d’aligner deux mots. Mais tout cela ne voulait pas dire non plus qu’il était stupide, ou aveugle, et si la distance que la jeune femme semblait mettre entre eux comme pour le pousser à déguerpir plus vite n’était pas à remettre en cause, les raisons qui l’y poussaient semblaient bien plus complexe qu’il n’y paraissait …

    « Je … Hmm … rien, ce n’est pas grave, ne t’inquiète pas. » Pile poil ce qu’il ne fallait pas dire à Thybalt si l’on souhaitait le voir lâcher l’affaire, et on savait aussi comme le médecin avait tendance à se montrer têtu. Voilà pourquoi au lieu de s’avouer vaincu par cette maigre excuse qui, soyons honnête, n’aurait convaincu personne, il avait posé un pied sur la marche séparant la porte de la jeune femme de la route. « Tu me connais depuis le temps, m’inquiéter c’est ce que je fais de mieux. » Autrement dit, pas la peine d’espérer qu’il lâche l’affaire maintenant qu’elle était sur le feu, et n’importe quelle explication plus ou moins vaseuse n’y changerait plus rien. « J’ai glissé et je me suis cognée sur la table. » Penchant la tête sur le côté il avait pris cet air qui voulait dire C’est vrai ce mensonge ? ou qui lui demandait silencieusement de ne pas le prendre pour un imbécile, ce n’était pas au vieux songe que l’on apprenait à faire la grimace. « Laisse-moi jeter un œil alors au moins … »

Elle avait dû finir par comprendre qu’elle ne réussirait pas à le faire changer d’avis, et entre nous soit dit Thybalt était bien soulagé qu’il en soit ainsi. Aussi après avoir laissé échapper ce qui semblait être un soupir de résignation Heidi s’était reculée, consentant ainsi à le laisser pénétrer dans la pièce … et y découvrir le spectacle qui s’y tenait, jusque-là caché à sa vue par la porte de bois et le corps frêle de la fleuriste. Avant même d’avoir prononcé le moindre mot son pied avait butté contre débris de porcelaine se trouvant sur son passage, et c’est finalement l’air concerné et les sourcils froncés qu’il avait demandé presque en murmurant « Mais enfin qu’est-ce que … » avait de voir Heidi disparaître à la cuisine sans même attendre qu’il eut terminé de poser sa question. Question légitime, d’ailleurs, parce que même en supposant qu’une maladresse puisse conduire à renverser une table de cette façon, les explications et la supposée violence du choc allaient totalement à l’encontre de cette hypothèse … On ne faisait pas tant de cachotteries pour une maladresse. Machinalement il s’était baissé pour ramasser quelques morceaux éparpillés de ce qui lui apparaissait maintenant comme un vase, lorsque ses yeux avaient été attirés par une tâche rougeâtre sur le tapis, une tâche dont il devina l’origine en passant ses doigts dessus et en réalisant que le sang était encore frais. Il avait dégluti difficilement, et son sang à lui, n’avait fait qu’un tour.

    « Je suis désolée. » Réapparaissant après un court passage dans la cuisine la jeune femme semblait tout à coup avoir perdu toute volonté de donner le changer, et tandis que le médecin relevait brusquement les yeux vers elle, elle s’était laissée glisser contre le premier meuble à sa portée. Laissant là les débris de porcelaine qui ne pourraient pas tomber plus bas, le jeune homme avait parcouru les quelques mètres le séparant d'Heidi et s'était agenouillé près d'elle, cachant mal son anxiété désormais. « Tu devrais partir, tu dois avoir bien mieux à faire que de t'occuper encore de moi. » Il avait secoué la tête instinctivement, pensait-elle sincèrement qu'il ne restait ici que par obligation, que c'était ce qui le poussait à venir depuis tout ce temps ? « Dis pas de bêtises … » Il avait murmuré à son tour, sans vraie raison, peut-être simplement pour se mettre au niveau de la jeune femme et pour ne pas la brusquer. Il s'était promis de toujours être là pour elle et Luna après la mort d'Andy, et Luna lui avait même fait promettre à nouveau avant de partir pour les jeux … Et même sans cela, Heidi devait bien savoir depuis le temps que quoi qu'il arrive il serait toujours là. « Écoute, t'es pas obligée de me parler, si t'en as pas envie … Mais laisse-moi au moins soigner ça ? » Ses yeux avaient du mal à ne pas rester fixés sur son bras et sur le torchon qu'elle avait enroulé autour et qui déjà s'était tâché lui aussi de sang. Précautionneusement, et après avoir déposé sa sacoche sur le sol à côté de lui, il avait posé ses doigts sur le bras meurtri de la jeune femme et découvert la plaie pour y jeter un oeil. « Je vais chercher de quoi nettoyer ça, déjà. »

Ne lui laissant pas le temps de d'objecter ou de dire quoi que ce soit il s'était relevé, quittant la pièce pour rejoindre la salle de bain et l'armoire à pharmacie ; Il avait passé tellement de temps dans cette maison au final, il la connaissait presque aussi bien que la sienne. S'étant du même coup lavé les mains il était réapparu quelques instants plus tard avec une bouteille d'eau oxygénée et un peu de gaze, tentant tant bien que mal de contenir ses émotions bien que cette vision d'une Heidi meurtrie ressemble bien trop à ce qu'il craignait souvent silencieusement, à ce qui parasitait parfois ses pensées ou ses nuits, comme n'importe quel habitant de Panem le faisait sans doute avec ses propres proches en ces temps troublés. Reprenant sa place auprès d'elle il sentait à mesure que les secondes s'écoulaient un poids alourdir à nouveau ses épaules, l'empêchant presque de regarder Heidi dans les yeux, et le forçant presque malgré lui à se concentrer sur cette blessure au bras qui semblait toujours saigner … Ou bien était-ce simplement un effet d'optique du sang déjà versé ?

    « J'suis désolé … » L'air penaud, presque comme un enfant qui avouerait une bêtise, il s'appliquait à nettoyer la plaie sans oser relever les yeux vers la jeune femme, et le ton tremblant de sa voix seul trahissait son trouble et, surtout, sa culpabilité. « J'aurais du revenir avant, j'aurais pas du m'absenter aussi longtemps sans prévenir … » Est-ce que cela aurait changé quoi que ce soit ? Sans doute que non, mais pourtant il ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable à ce sujet. Il avait l'impression que tout lui échappait progressivement, que plus les jours passaient plus les événements se succédaient pour lui faire comprendre que lui non plus n'était pas à l'abri, que son statut – même inutile – de chef rebelle ne signifiait pas qu'il pouvait trop prévoir.
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeSam 4 Mai - 19:16



Aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, Thybalt avait toujours fait parti de sa vie. Déjà enfant, elle se souvenait de lui faisant les courses pour son père, alors qu’elle-même aidait ses parents à leur magasin. Il était alors plus jeune qu'elle, mais cela ne les avait pas empêcher de se parler dès qu'ils se croisaient. Il était courant de voir des affinités se créer entre les habitants des districts, car il était bien connu que c’était dans l’adversité que les liens les plus forts voyaient le jour. Mais il était toujours étonnant de voir à quel point certaines personnes avaient une importance capitale dans la vie d’une autre. Elle était là, quoi qu’il se passe, et procurait un équilibre et une force comme aucune autre. Un frère, une amie, un amant, qu’importait la forme qu’elle prenait. Elle était là, même en ces temps devenant de plus en plus sombres. Et cela devenait si naturel, qu’il était difficile de se souvenir d’une vie sans elle. Heidi n’échappait pas à la règle : elle était incapable de se remémorer de sa vie sans Thybalt à ses côtés. Pourtant, ils n’étaient devenus réellement proches qu’après la mort de son mari. Avant cela, il avait été le meilleur ami de Andy, celui pour qui il avait une confiance aveugle. Mais qu’importait. Elle ne s’imaginait pas une vie sans sa présence, même si aujourd’hui, cela la desservait, dans son espoir futile de le faire rapidement partir. Au contraire même, elle n’avait fait que lui donner de bonnes raisons de rester, ce qui se confirma lorsqu’il posa un pied sur la marche le séparant de la porte, un air déterminé sur le visage qu’elle ne lui connaissait que trop bien. « Tu me connais depuis le temps, m’inquiéter c’est ce que je fais de mieux. » Surtout lorsque cela la concernait. Quelque part, elle en était responsable, incapable qu’elle avait été de se prendre en charge après la mort de Luna. Et c’était sans surprise que son explication ne l’avait en rien convaincu. « Laisse-moi jeter un œil alors au moins … » Elle avait alors poussé un léger soupir en guise de réponse, sachant qu’il devenait inutile d’argumenter davantage. Sauf si elle voulait passer la journée sur le pas de sa propre porte, ce qui – il fallait l’avouer – était loin de l’arranger. Heidi l’avait alors laissé là, agissant de manière aussi désordonné que l’étaient ses pensées, afin de trouver quelque chose pour se soigner. Ou pour tout autre raison qui lui avait échappé la seconde où elle se laissa glisser sur le sol.

Et ce n’est que lorsque Thybalt s’agenouilla à ses côtés qu’elle posa son regard sur lui, fronçant les sourcils lorsqu’il secoua la tête. « Dis pas de bêtises … » Pourtant, elle n’objecta pas, et éprouva un certain réconfort à son nouveau refus. Comme à chaque fois lorsqu’il prenait les choses en main, elle avait l’impression que l’espace d’un instant, son monde s’arrêtait de s’écrouler au fur et à mesure que les minutes passaient. Que rien de plus grave ne pouvait lui arriver. Même si cette sensation se dissipait dès son départ, cela lui suffisait amplement. « Écoute, t'es pas obligée de me parler, si t'en as pas envie … Mais laisse-moi au moins soigner ça ? » Elle le laissa examiner sa plaie, grimaçant légèrement de douleur lorsqu’il posa les doigts dessus. « Je vais chercher de quoi nettoyer ça, déjà. »De nouveau, elle garda le silence, le laissant attraper ce dont il avait besoin, avant qu’il ne reprenne sa place quelques instants plus tard. Si son silence n’était guère encourageant, il avait au moins l’avantage de l’aider à conserver un certain calme apparent – car sa poitrine était toujours broyée sous l’angoisse –, et à rassembler ses pensées. Ou tout au moins, autant qu’elle en était capable, car depuis plus d’un an, elle n’était pas réputée pour être la femme la plus censée du district. « J'suis désolé … » Le ton employé lui fit redresser la tête, surprise. Il était rare que Thybalt ait l’air aussi coupable, et ce jour là, elle ne comprenait pas la raison. Ne devrait-elle pas être celle qui avait besoin de lui faire des excuses ? Celle qui avait cherché à le repousser ? « J'aurais du revenir avant, j'aurais pas du m'absenter aussi longtemps sans prévenir … » Ce fut à son tour de secouer légèrement la tête, balayant ses excuses d’un vague geste de sa main valide. Si elle voulait être honnête, elle se devait de reconnaître que c’est surtout l’inquiétude pour lui qui l’avait angoissée tous les jours. Ses activités de rebelles étaient dangereuses, et il pouvait lui arriver n’importe quoi, à n’importe quel moment. Mais à chaque moment d’angoisse, elle se disait que si Thybalt s’était fait capturer, les pacificateurs n’auraient pas hésité une seule seconde à exposer aux yeux de tous leur trophée. Elle était bien placée pour le savoir. Alors tant qu’elle n’avait pas de nouvelle, c’était une bonne chose. Chacun se rassurait à sa manière, même si c’était insuffisant pour la calmer complètement. Lentement, elle déposa sa main libre sur le visage du jeune homme, au niveau de sa tempe, suivant la ligne de sa mâchoire du bout des doigts avant de s’arrêter au coin de ses lèvres. Tu m’as manqué, voulu-t-elle lui avouer. Mais les mots refusaient de sortir, parce qu’à cet instant précis, ils pouvaient prendre beaucoup plus d’ampleur qu’elle ne s’autorisait à ressentir. Et certainement bien plus qu’elle n’était capable d’admettre. « Tu ne me dois aucune excuse, Thybalt, » finit-elle par répondre à la place, d’un ton bas. « Et ton absence est plutôt bien tombée, sinon je pense qu’il t’aurait vu. Je ne sais pas comment j’aurais pu justifier ça. » Lentement, elle posa à nouveau sa tête contre le meuble, observant un point invisible sur le mur lui faisant face, comme elle s’efforçait de réfléchir. « Une semaine, c’est le temps que j’ai eu la dernière fois. Peut être que ça va me laisser le temps de partir, tu ne penses pas ? J’ai le temps de rassembler quelques affaires et de franchir les limites du district. » Ses paroles n’avaient pas réellement de sens, mais sa crise d’angoisse était encore bien trop sous-jacente pour lui permettre de rester cohérente longtemps. « Si je pars, alors cela résoudra tous les problèmes. Tu sais que je ne te trahirai pas, n’est-ce pas ? J’en suis incapable, jamais je ne pourrai. » Relevant à nouveau la tête, Heidi plongea son regard dans le sien, comme si la réponse lui semblait importante. Parce qu’elle pensait chaque mot. Elle ne pourrait pas le trahir, même sous la torture. C’était sans doute hautement utopique, pour quelqu’un qui n’avait jamais souffert physiquement dans les mains d’un pacificateur. Mais elle savait également qu’il y avait peu de chance pour qu’elle subisse un interrogatoire en règle, les seuls risques qui pesaient sur les citoyens ordinaires, elle les avait déjà pratiquement tous vécu. Et durant toutes ces années, elle n’avait jamais parlé à celui qui l’avait forcé à accomplir le moindre de ses désirs. « Je ne l’ai jamais fait, alors ce n’est pas lui qui va changer cela. Il faut que je trouve un moyen pour prévenir Luna, si jamais elle est en chemin pour la maison, comment elle va savoir où me retrouver ? Il faut que je lui laisse quelque chose, n’importe quoi, qu’elle seule comprendra. » Changeant brusquement de sujet, Heidi réfléchissait à haute voix, comme elle eut l’impression qu’un plan se mettait en place. Partir lui semblait être une solution envisageable, même si cela voulait dire tout abandonner. Mais le problème majeur restait sa fille. Si elle avait été sauvée par le district treize, il était inenvisageable pour elle de l’abandonner. Et pas un seul instant, l’idée que Luna puisse être réellement morte ne lui effleura l’esprit.
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeLun 20 Mai - 16:19

Magnus Homens était un homme aux idées bien arrêtées concernant la rébellion, son fonctionnement et ce qu’elle impliquait, mais ce n’était que depuis peu de temps que Thybalt prenait réellement conscience de la vérité de chacune des choses que lui avait un jour dit son père ce sujet. Ce n’était pas qu’il n’avait pas toujours eu confiance en la parole de celui qui l’avait élevé, bien au contraire, mais il y avait certaines choses sur lesquelles le médecin avait toujours eu cette impression que Magnus se cachait derrière des excuses pour ne pas avoir à avouer certaines faiblesses ou certains défauts. Alors lorsque d’un ton très sérieux l’homme lui avait assuré que s’impliquer dans la rébellion signifiait aussi faire une croix sur toute forme de relations sérieuses, qu’il s’agisse d’un ami, d’un amant ou d’autre chose, Thybalt s’était contenté de hocher la tête mais sans moins en penser que son père était simplement du genre loup solitaire ne supportant pas et ne sachant pas gérer ses relations avec autrui. Aujourd’hui pourtant il commençait à se dire qu’il avait eu tort de prendre ces paroles à la légère, et en percevait peu à peu le véritable sens : avoir une attache lorsque l’on était dans la rébellion, ce n’était qu’avoir une faiblesse, un moyen de pression que l’ennemi se ferait une joie d’utiliser pourvu que cela soit efficace. Et s’il s’était toujours demandé pourquoi, pourquoi son père s’était-il entêté à rester seul jusqu’à la fin de sa vie, pourquoi ne s’était-il pas battu pour cette seule et unique femme que Thybalt savait qu’il avait un jour aimé, aujourd’hui il avait l’impression enfin d’avoir une réponse à cette question. Parce qu’il l’aimait trop pour s’inquiéter chaque jour de ce qui pourrait lui arriver par sa faute, parce qu’il l’aimait assez pour la préférer saine et sauve avec un autre, qu’en danger avec lui. Thybalt avait toujours eu conscience de la générosité de son père et de sa façon de faire passer les autres avant lui, pas simplement parce qu’il aimait ce district dans lequel il avait toujours vécu mais parce qu’il était fait comme ça, et sans doute parce qu’il avait la sensation de n’avoir jamais rien fait de hauteur à rembourser les vies qu’il avait pris durant son passage dans l’arène des vingt-sixième hunger games. Il comprenait tout à coup que si l’admiration qu’il avait pour son père adoptif était déjà débordante elle ne tendait qu’à s’accroître un peu plus, maintenant qu’il prenait conscience que la moindre de ses actions avait été réfléchie, et que tout au long de sa vie il n’avait fait que travailler à aider les autres. Si tenté que cela soit encore possible, l’admiration de Thybalt pour cet homme qui l’avait recueilli et l’avait élevé comme son propre fils n’avait fait qu’augmenter ces dernières semaines. Tout comme de comprendre à quel point il avait raison lui brisait aujourd’hui le cœur, tandis que s’assemblaient dans son esprit les pièces du puzzle de ce qui était arrivé à Heidi, durant son absence. Parce qu’il n’était pas idiot, et s’il avait tendance à se voiler la face sur certaines choses ce n’était cette fois-ci pas le cas, il ne lui avait pas fallu longtemps pour remettre les choses dans l’ordre et pour leur trouver un sens. Il n’y avait qu’une seule catégorie de personnes capable de s’en prendre à quelqu’un d’aussi gentil, d’aussi fragile et d’aussi inoffensif qu’Heidi. Des pacificateurs. Et si ces derniers l’avaient déjà malmenée à l’époque où Andy était encore en vie, ils n’avaient depuis jamais eu de nouvelle raison de le faire, puisque la jeune femme ne fréquentait pour ainsi dire plus aucun rebelle. Aucun, en dehors de Thybalt. C’était entièrement de sa faute, peu importe ce qu’elle en disait, il était responsable de tout cela.

    « Tu me dois aucune excuse Thybalt. » avait-elle pourtant comme si elle lisait dans ses pensées. Son coeur s'était mis à battre plus fort lorsqu'Heidi avait posé sa main contre sa joue, et sa gorge s'était serrée, trop pour qu'il ne puisse agir autrement qu'en gardant le silence. « Et ton absence est plutôt bien tombée, sinon je pense qu’il t’aurait vu. Je ne sais pas comment j’aurais pu justifier ça. » Le problème était pourtant justement là, elle n’avait pas à se justifier, elle n’avait rien à se reprocher, et n’importe lequel des pacificateurs n’aurait rien tiré d’elle pour la simple et bonne raison qu’elle ne savait rien. Thybalt avait pris soin de ne jamais rien lui dire, persuadé que moins elle en savait mieux elle se portait … de toute évidence cela n’avait pas suffi. « Une semaine, c’est le temps que j’ai eu la dernière fois. Peut-être que ça va me laisser le temps de partir, tu ne penses pas ? J’ai le temps de rassembler quelques affaires et de franchir les limites du district. » Tout cela n’avait aucun sens, les mains de Thybalt tremblaient tandis qu’il secouait négativement la tête, et les paroles d’Heidi n’avaient pas le moindre sens. Déposant à côté de lui gaze et coton il avait posé sa propre main sur celle de la jeune femme, l'inquiétude sur son visage contrastant avec l'air presque absent d'Heidi. « Pour aller où ? » avait-il demandé comme pour la ramener à la réalité, pour qu'elle réalise ce qu'elle était en train de dire « Au treize ? C’est à l’autre bout du pays, certains rebelles avertis s’y sont essayés, et on les a jamais revus … » Ce n’était même pas imaginable, la simple pensée d’Heidi vagabondant, seule, dans le no man's land qui séparait les districts lui collait la chair de poule, et il en savait assez pour être certain que cette idée, si Heidi la gardait en tête, relevait pratiquement du suicide en des temps si troublés. « Si je pars, alors cela résoudra tous les problèmes. Tu sais que je ne te trahirais pas, n'est-ce pas ? J'en suis incapable, jamais je ne pourrais. » Plus elle s'enfonçait dans ses explications plus elle semblait perdre le fil de ce qu'elle racontait, elle le fixait de ces grands yeux vers dans lesquels Thybalt avait déjà eu l'impression qu'il aurait pu se perdre, mais pourtant elle ne semblait pas le voir, pas véritablement, et continua sur sa lancée sans se soucier de ce que Thybalt avait tenté de répondre « Je ne l'ai jamais fait, alors ce n'est pas lui qui va changer cela. » Qui était ce lui ? Depuis combien de temps durait cette mascarade dont elle n'avait jamais parlé ? D'autres questions qu'il aurait voulu poser mais pour lesquelles il ne sut pas réagir assez vite, laissant aux pensées d'Heidi le loisir de dériver un peu plus « Il faut que je trouve un moyen pour prévenir Luna, si jamais elle est en chemin pour la maison, comment elle va savoir où me retrouver ? Il faut que je lui laisse quelque chose, n'importe quoi, qu'elle seule comprendra. »

Luna à nouveau, et le cœur serré il avait repoussé la main de cette mère aux espoirs amenés à être déçus, détournant les yeux vers le sol pour ne pas avoir à la regarder en face. Lui l'avait toujours su au fond, qu'il n'y avait rien eu de plus que le néant après ces images de souffrance et de mort auxquelles avait participé Luna un an auparavant, que comme la plupart du temps il n'y avait rien à espérer du treize et de ses foutaises. Une seule fois pourtant avait-il eu le courage d'énoncer à voix haute cette possibilité en la présence d'Heidi, et la réaction qui en avait suivi l'avait dissuadé de s'y risquer à nouveau. Elle n'avait depuis fait que vivre dans un déni croissant, auquel Thybalt ne savait plus comment réagir, craignant que son espoir ne finisse par la consumer autant que le ferait la vérité. Fébrilement il avait attrapé sa sacoche pour en sortir de quoi bander le bras de la jeune femme, mais lorsqu'il leva à nouveau les yeux vers elle il parvint pas davantage à contenir son émotion et laissa tomber le tout devant lui, saisissant les mains d'Heidi presque avec désespoir. Et désespéré il l'était, à l'idée de ne pas savoir trouver les mots pour la dissuader de tenter cette folie, à l’idée de perdre une des seules personnes qui avait réellement de l’importance à ces yeux dans ce district.

    « Tu partiras pas Heidi, tu m’entends ? » Au diable ses tentatives pour tenter de paraître calme, au diable ses résolutions de ne plus s’impliquer émotionnellement plus que de raisons dans tout ce qui concernait Heidi … ce n’était que se faire du mal. Mais peu importe. « C’est ici chez nous, tout ce qu’on a, tout ce qu’on connait … tu peux pas t’en aller. Tu peux pas. Et je le sais, je sais que tu me dénoncerais pas … » Il avait marqué une pause, conscient que s’il ne se ressaisissait pas il pourrait dire des choses qu’il regretterait, des choses qu’il n’avait pas le droit de dire parce qu’il se l’interdisait. Réaliser qu’Heidi était pourtant visiblement sérieuse dans ce qu’elle disait et dans ses intentions avait provoqué chez lui un incontrôlable vent de panique. Serrant toujours les mains de la jeune femme dans les siennes il avait repris, ses yeux ne quittant plus les siens « Ça grouille de pacificateurs partout, c’est du suicide. Je te laisserais pas faire ça, si il t’arrive quelque chose je … » Il ne le supporterait pas. Purement et simplement. Ce n’était pas uniquement une expression, s’il devait arriver malheur à Heidi Thybalt échouerait une seconde fois à la promesse qu’il était fait de veiller sur elle et sur Luna après la mort d’Andy, il échouerait une seconde fois et ce serait la fois de trop. « Et puis … » A nouveau il avait hésité, parce qu’il n’y avait pas de mot pour faire ce qu’il s’apprêtait à faire, et que même le fait d’être désespéré n’était pas une excuse suffisante. « Et puis, tu devrais être là … le jour où Luna rentrera. Elle voudrait que tu sois là pour l’attendre. »

Il se sentait tellement cruel d’en arriver à ce genre d’extrémités, tellement honteux. Utiliser Luna comme moyen de pression, comme excuse pour provoquer la culpabilité d’Heidi et la faire changer d’avis, quand lui savait la vérité, c’était, à ses yeux, pire que n’importe quelle autre méthode. Mort de honte il avait détourné le regard et lâché les mains de la jeune femme en prétendant ramasser quelques affaires autour de lui, passant fébrilement une main sur sa figure et sur ses yeux pour prétendre chasser la fatigue quand c’était en réalité autre chose qu’il chassait. Prenant une grande inspiration il avait relevé les yeux vers elle et pressé un carré de gaze sur son bras avant d’attraper de quoi faire un bandage et comprimer la plaie le temps qu’elle s’arrête définitivement de saigner et commence à cicatriser. Il se sentait tellement coupable qu’il n’arrivait plus à prononcer le moindre mot.
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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeDim 26 Mai - 19:31

Il y avait certains moments de la vie qui étaient plus décisifs que les autres. De ceux qui pouvaient tout changer, en une seule fraction de seconde. Parfois même moins. Ils pouvaient bouleverser une vie ou la détruire à jamais, comme chacun des actes ou paroles déterminaient le reste d’une existence. Parfois, il ne suffisait que d’un simple mot pour tout changer. D’autres fois, il fallait avoir le courage de faire face à la décision qui s’imposait, et seuls les actes pouvaient faire la différence. Ne pas laisser la peur prendre le dessus, ou même l’indécision. Parce que le destin ne laissait jamais bien longtemps pour choisir, mais surtout, parce qu’il ne se représentait jamais plus. Heidi avait la désagréable impression que quelque chose était en train de se jouer ce soir là, sans qu’elle ne soit capable de le maîtriser. Il était en train de lui glisser entre les doigts, aussi sûrement qu’elle pourrait presque le sentir, si elle se concentrait. Mais elle avait beau essayer de prendre de grandes inspirations, rien n’y faisait pour se calmer. Et la situation lui échappait de plus en plus, sans qu’elle ne parvienne à l’influencer, et cela ne faisait qu’aggraver son angoisse. Comme si une alarme s’était déclenchée dans son esprit et pourtant, elle ne parvenait pas à en trouver la raison. Peut être parce qu’elle faisait fausse route en songeant à partir. Ou peut être parce qu’au contraire, elle se devait de trouver la force pour tout quitter. En serait-elle capable ? Elle-même ne saurait le dire. Malgré tout ce qui avait pu lui arriver, la jeune femme restait profondément attachée à son district, et aux personnes y habitant. Elle connaissait certains d’entre eux depuis son enfance, avait vu d’autres y naître, liant parfois une amitié solide, et lorsque le destin s’était montré clément, elle avait pu les garder dans sa vie. Il était plutôt rare de vivre vieux dans Panem, parce que la vie était dure, mais pas seulement à cause du manque de nourriture ou du travail dangereux que la plupart d’entre eux étaient obligés d’exercer. Elle avait vu des rebelles mourir, à commencer par son mari. Aurait-il voulu qu’il parte ? Probablement pas. Mais lui avait eu le courage de s’engager dans la rébellion, pour essayer de changer quelque chose. Ou tout au moins, pour se battre pour ce qu’il croyait être juste. Et jusqu’à présent, elle était restée dans l’ombre, n’agissant jamais contre le Capitole – même si elle n’était pas pour l’idéologie du gouvernement. Et même si elle était déjà venue en aide à plusieurs rebelles, ou les avait simplement côtoyés, elle ne les avait jamais dénoncés. C’était d’ailleurs ce qui avait failli causer sa perte à quelques reprises. Alors peut être que cette fois-ci, il était temps pour elle d’avoir enfin du courage. Non pas pour la rébellion, parce qu’elle savait pertinemment qu’elle leur serait complètement inutile – sans compter que Thybalt ferait probablement une syncope, et à juste titre. Mais pour retrouver sa fille, pour tenter de lui offrir une vie loin du district qui lui avait pris son père, qui l’avait envoyée à la mort.

Parcourant le salon de sa maison d’un regard, ses yeux se posèrent un instant sur quelques photos. Souvenir d’une vie disparue depuis longtemps, parce qu’elle n’avait pas eu la force de se relever et d’affronter les épreuves. A de nombreuses reprises, elle s’était demandée si tout aurait été différent, si elle ne s’était pas laissée anéantir par les embûches du destin. La mort de Andy, le chantage du pacificateur, la violence. Si elle avait eu le courage de se redresser pour y faire face, aurait-elle été capable d’empêcher Luna d’aller aux jeux ? Si elle avait eu le courage de partir plus tôt, probablement. C’était toujours la même conclusion, mais ce soir là, elle était bien plus douloureuse. Parce qu’il ne s’agissait pas seulement de Luna, et de son retour. Il s’agissait également de Thybalt, qui risquait sa vie en la fréquentant. Et tandis qu’elle laissait divaguer son esprit, elle laissait quelques brides de ses pensées s’échapper à haute voix, ne se rendant même pas compte que cela ne voulait rien dire. « Pour aller où ? » Heidi était certaine de détenir un plan dans sa tête, sans remarquer que cela était du pur suicide. S’échapper du district pour aller vagabonder dans la nature, elle ne serait pas capable de tenir plus de deux jours. Éventuellement trois, si le sort avait décidé clément avec elle. Ce que tenta de lui faire comprendre Thybalt. « Au treize ? C’est à l’autre bout du pays, certains rebelles avertis s’y sont essayés, et on les a jamais revus … » Mais ses mots lui semblèrent si lointain, qu’elle n’était même pas certaine de les avoir entendu. Alors elle les ignora, le fixant sans le voir, poursuivant son idée. Persuadée qu’il lui fallait prendre une décision capitale, sans réaliser que le choix qui s’offrait ce soir là, n’était pas le sien à prendre.

Thybalt lui prit brusquement ses mains dans les siennes, et quelque chose dans son geste attira l’attention de la jeune femme. Clignant des yeux, comme si elle venait de se réveiller et de s’apercevoir de sa présence, elle observa ses traits tendus sans comprendre son angoisse soudaine. Il était toujours celui la calmant, trouvant les mots juste pour apaiser son esprit. Sans lui, elle serait certainement devenue folle depuis bien longtemps, même si beaucoup doutait encore de son état mental, ou se serait tout simplement laissée mourir. « Tu partiras pas Heidi, tu m’entends ? » Sa première réaction fut de se fermer à ses mots. Bien sûr qu’il était contre, comment pourrait-il en être autrement. Pourtant, elle ne dit rien, quelque chose dans son regard l’empêchant de lancer une remarque acerbe. C’était le plus difficile à gérer pour elle, ses changements d’humeur. Une seconde elle se trouvait sur le sol pleurante et gémissante, et la seconde suivante, elle était capable de tout détruire autour d’elle. Troubles de stress, qu’on lui avait dit. Trop faible pour parvenir à se contrôler, avait-elle déduit. « C’est ici chez nous, tout ce qu’on a, tout ce qu’on connait … tu peux pas t’en aller. Tu peux pas. Et je le sais, je sais que tu me dénoncerais pas … » Secouant la tête, Heidi ferma brièvement les yeux pour empêcher des larmes de s’y installer. « Et qu’est ce que j’ai, Thybalt, ici ? Dis moi ce qu’il me reste, parce que je n’ai pas l’impression qu’il y ait plus grand chose pour moi dans ce district. Si ce n’est une maison emplie de souvenirs, qui sont morts depuis bien longtemps. » Et toi, fut les deux mots qu’elle s’interdit de prononcer, parce qu’elle n’en avait pas le droit. Il était évident qu’il était la seule personne qui lui restait, mais elle refusait d’y penser, ou même d’y faire face. Parce qu’il était un rebelle et que si jamais il venait à mourir à son tour, elle revivrait la perte de son époux, et ne pourrait le supporter. Cela serait le coup final à son existence. « Ça grouille de pacificateurs partout, c’est du suicide. Je te laisserais pas faire ça, si il t’arrive quelque chose je … » Ne le quittant pas du regard, Heidi resta un moment interdite. Son ton était devenu à la fois plus pressant, comme sa voix s’était brisée sur les mots de la fin. Mots qu’elle n’entendrait jamais, mais elle n’en avait pas besoin, comme elle les partageait pleinement. « Il y a des pacificateurs partout, » répondit-elle en retour, retenant un frisson à leurs pensées. Et elle avait l’impression que quoi qu’elle fasse, elle ne pourrait leur échapper. Mais c’était ce qu’elle avait accepté depuis des années, lorsqu’elle avait accepté la demande en mariage de Andy. Le reste n’était que la suite logique de ses choix. « Et puis … » Une hésitation étrange, qui la fit redresser la tête. « Et puis, tu devrais être là … le jour où Luna rentrera. Elle voudrait que tu sois là pour l’attendre. » La phrase tomba comme un couperet, et la signification de ses mots lui coupa le souffle, si bien que son cœur rata un battement ou deux. Son esprit semblait brusquement se clarifier, comme elle parvint à reléguer sa crise d’angoisse au second plan. Elle qui avait tenté de se calmer pendant de nombreuses minutes en vain, il n’avait fallu que quelques mots pour qu’elle en oublie le reste. Il lâcha ses mains pour se détourner d’elle presque aussitôt, mais elle était bien trop sonnée pour réagir immédiatement. Les émotions se succédaient à une vitesse vertigineuse, si bien qu’elle en avait presque la nausée. Le soulagement d’entendre quelqu’un parler de Luna vivante, l’incrédulité, ou même le choc. L’espoir fut cependant le plus violent. Un espoir qui avait eu cesse de grandir au fur et à mesure que son esprit se persuadait que le district treize l’avait réellement sauvée, mais jamais il n’avait été aussi important qu’à cet instant. Parce que cela venait de Thybalt. « Qu’est ce que tu veux dire ? » murmura-t-elle finalement d’un ton bas, tant sa gorge était serrée. Elle avait besoin d’entendre ce qu’il avait tenté de lui faire comprendre à demi-mots. Besoin qu’il lui dise enfin ce qu’elle espérait entendre depuis toutes ces semaines. Se dégageant le bras qu’il avait repris à soigner de manière un peu trop méticuleuse, elle ignora la douleur qui accompagnait ce geste, ne relevant pas plus le fait que le bandage n’était pas encore fini. « Qu’est ce que tu ne me dis pas, Thybalt ? » insista-t-elle, cherchant son regard. « Écoute, je sais que tu ne veux pas me parler de tes activités pour la rébellion, et je le respecte. Tu le sais. Mais si tu sais quelque chose sur Luna, tu dois me le dire. Elle est en train de rentrer ? Tu l’as vue ? » Sa voix devenait de plus en plus frénétique au fur et à mesure qu’elle s’imaginait toutes les possibilités. Toutes, sauf celle qui faisait de sa fille défunte qu’une dissuasion pour la faire changer d’avis.

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Thybalt M. Homens
DISTRICT 5
Thybalt M. Homens
△ correspondances : 8988
△ points : 29
△ multicomptes : raven, gwendal, eurydice (denahi)
△ à Panem depuis le : 22/12/2011
△ humeur : désabusé
△ âge du personnage : trente quatre ans
△ occupation : médecin de campagne ~ bras droit du chef des rebelles


can you save me?
statut: the one that got away
relationships:


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MessageSujet: Re: HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I.   HEIDYBALT ➺ We'll stand up straight, you and I. Icon_minitimeLun 17 Juin - 23:52

C’était une réalité qui lui revenait soudainement en pleine figure, une réalité que le rebelle avait sans même s’en rendre compte eu tendance à oublier, ou à repousser tellement dans un coin de sa tête qu’il en était presque parvenu à se persuader qu’elle n’existait plus. Heidi, comme n’importe quelle autre chose qui composait sa vie, n’était pas quelque chose de définitivement acquis. Quand bien même il aurait souhaité pouvoir encore se dire que la jeune femme serait toujours là, que peu importe ce qui se passerait dans les semaines, les mois ou les années à venir elle serait toujours là, fidèle au poste, unique constante subsistant dans cette vie qu’il sentait depuis peu partir en lambeaux et lui échapper. Tout comme la stupidité de sa jeunesse lui avait fait jadis oublier que son père comme n’importe quel autre être humain vieillissait et ne serait pas épargné par la faucheuse, que Magnus ne serait pas éternellement à ses côtés, le peu de naïveté qui lui restait lui avait fait oublier qu’aucune autre chose dans son environnement n’était éternel et surtout pas Heidi. Combien de fois au cours de ces trois dernières années s’était-il empêché de céder à la panique simplement en se remémorant le visage de la jeune femme, en se répétant que peu importe ce qui ne tournait pas rond, ce qui ne se déroulait pas comme prévu, il pourrait toujours se réfugier dans cette maison qu’elle peinait à remplir seule, et se perdre dans le vert de ses yeux. Telle la lumière d’un phare qui empêchait un navire d’aller s’écraser contre les rochers, elle était ce qui permettait à Thybalt de se raisonner quand il se sentait un pied au-dessus du vide, ou lorsqu’il avait simplement envie de tout envoyer balader. Pense à Heidi, tu as promis, elle a besoin de toi, tu ne dois pas la laisser toute seule ; Litanie que le rebelle connaissait par cœur et qu’il avait presque appris à apprivoiser, sans se rendre compte jusqu’à aujourd’hui qu’au fond c’était lui qui avait besoin d’elle, peut-être même plus qu’elle n’avait besoin de lui. Il avait besoin d’elle, besoin de savoir qu’elle serait toujours là, de savoir que s’il perdait tout le reste il l’aurait toujours, elle. Tout cela il avait fini par y croire, et par tellement s’y accrocher que les mots de la jeune femme à cet instant le faisait sombrer dans une véritable panique. Parce qu’elle ne pouvait pas s’en aller, il ne voulait pas qu’elle s’en aille, et plus égoïste encore il ne voulait surtout pas qu’elle le laisse.

Lui toujours si calme, en apparence tout du moins, lui qui ne comptait même plus le nombre de fois où il avait répété ces mots qui n’avaient pas plus de sens que de vérité : ça va aller. Aujourd’hui il se sentait capable d’aller jusqu’à refuser, jusqu’à supplier, simplement pour qu’elle abandonne cette idée qui à ses yeux n’avait aucun sens autre que celui de la faire tuer. Parce qu’elle n’arriverait jamais au treize, il en était persuadé, et quand bien même le contraire se produisait par il ne savait quel miracle, ce qu’elle y découvrirait l’achèverait sans doute. Elle ne retrouverait pas Luna, et seule à l'autre bout du pays il n'y aurait rien ni personne pour l'empêcher de commettre l'irréparable.

    « Et qu'est-ce que j'ai, Thybalt ici ? Dis-moi ce qu'il me reste, parce que je n'ai pas l'impression qu'il y ait grand-chose pour moi dans ce district. Si ce n'est une maison emplie de souvenirs, qui sont morts depuis bien longtemps. » Ça faisait mal. Même si c'était peut-être vrai, sans doute, même s'il ne serait jamais rien qu'un grain de sable dans la vie brisée d'Heidi, même si jamais il ne pourrait lui faire accepter ce qu'elle avait perdu, ni même arriver à la cheville du fantôme laissé par Andy. Ça faisait quand même foutrement mal, et Thybalt se détestait de se laisser autant atteindre par quelque chose qu'il avait toujours su. « T'as pas le droit de dire ça. » avait-il fini par répondre de but en blanc, avant d'avoir vraiment pris le temps de réaliser le poids que pourraient avoir ses paroles. « Si Andy t'entendais … » Il n'avait même pas cherché à terminer sa phrase, cachant à peine son amertume. Andy était mort pour ses idéaux, il était mort d'avoir osé rêver à un avenir moins sombre pour la femme qu'il aimait et pour l'enfant qu'il avait eu avec elle. Il avait fait tout ça pour Luna, et pour Heidi, et l'entendre ainsi parler comme si tout cela n'était pas important, comme si sa propre vie n'était pas importante était insupportable pour Thybalt « Des raisons de rester ici tu en as. Tu les vois peut-être pas, mais elles sont bien là. » Moi, je suis là. Est-ce que ça ne compte pas ? Le visage tout à coup sombre il avait baissé les yeux, craignant la réponse, craignant ce qu'il pourrait lire sur le visage de la jeune femme.

Et puis sans réfléchir il l'avait fait, ce qu'il s'était interdit de faire, et ce pour quoi il se détestait déjà. Être désespéré n'était pas une excuse suffisant pour expliquer ce qu'il venait de faire, et déjà à cet instant il savait qu'un jour ou l'autre, aujourd'hui ou dans quelques semaines, ou quelques mois, les mots qui venaient de sortir de sa bouche finiraient par lui retomber dessus. Retour de flamme aussi violent que l'était le changement de comportement d'Heidi en entendant le prénom de sa progéniture dans la bouche du rebelle. Aussi lâche que le fait d'en avoir parlé en premier lieu, Thybalt avait profité de l'incrédulité et de la surprise de la jeune femme pour reprendre son affaire et entreprendre de terminer son bandage. Un pansement fait à la va-vite et retenu par du sparadrap, et déroulant minutieusement sa bande de gaze pour l'enrouler autour du bras d'Heidi, sans à un seul moment oser relever les yeux vers elle, il avait été pris au dépourvu par la brusquerie de son geste lorsqu'elle s'était dégagée de son étreinte « Qu'est-ce que tu veux dire ? » C'était un murmure, presque une plainte, mais qui pourtant respirait plus d'espoir que Thybalt ne se sentait capable d'en supporter. L'espoir était un poison, une malédiction, et au lieu de tenter de soigner la jeune femme de ce mal qui la rongeait plus qu'elle ne l'admettrait jamais il avait laissé le loup entrer dans la bergerie en en rajoutant une couche supplémentaire. Il avait planté la graine d'une idée qui ne quitterait plus la jeune femme et il n'avait pas besoin de réfléchir pour savoir qu'il avait fait une erreur. Mais une erreur sur laquelle il ne pouvait d'ores et déjà plus revenir. « Tu va recommencer à saigner, laisse-moi finir. » avait-il simplement répondu lui aussi à voix basse, saisissant le poignet d'Heidi d'une main avant qu'elle ne s'en dégage à nouveau, l'obligeant cette foi-ci pour de bon à lever les yeux vers elle et à regarder dans les yeux la conséquence de ce qu'il venait de démarrer. Jamais il n'avait vu un tel regard chez la jeune femme, un tel mélange d'espoir et de méfiance – une méfiance dirigée vers lui semblait-il, c'était peut-être ce qui perturbait le plus Thybalt – tout cela à cause d'un mensonge dans lequel le rebelle venait de se piéger.

    « Qu'est-ce que tu ne me dis pas Thybalt ? » Le ton était insistant, tout comme le regard qu'elle posait sur lui, faisant s'affoler les battements de son coeur et s'alourdir le poids de la culpabilité sur ses épaules. A nouveau il avait détourné les yeux, n'importe lequel des mots qu'il aurait pu prononcer littéralement coincé en travers de sa gorge. Il en faudrait pourtant bien plus que son silence pour la faire lâcher prise cette fois-ci « Ecoute, je sais que tu ne veux pas me parler de tes activités pour la rébellion, et je le respecte. Tu le sais. Mais si tu sais quelque chose sur Luna, tu dois me le dire. Elle est en train de rentrer ? Tu l'as vue ? » Chaque mot, chaque question lui faisait l'effet d'un poids supplémentaire sur ses épaules. Croisant ses deux mains derrière sa nuque d'un air las, il espérait ainsi les empêcher de trembler et de trahir son trouble. Conservant le silence durant encore de longues secondes, qui parurent s'étirer sur une éternité, il finit enfin par soupirer avant de répondre « Si je l'avais vu elle serait là, je serais pas revenu sans elle. » Il était presque sur la défensive, comme blessé qu'elle puisse simplement envisager cela, qu'il ait vu Luna sans la ramener, sans courir jusque chez elle avant toute autre chose. « J'en sais pas plus que toi Heidi … » Nouveau mensonge, le suivant d'une longue liste, parce que là où on savait où l'on commençait à mentir on ne savait jamais où l'on s'arrêterait. « Juste que des tributs ont été sauvés, au moins une fois dans son existence misérable le district treize aura été honnête. » Toujours cette même amertume lorsqu'il parlait du district treize, amertume qui ne changerait plus maintenant que lui savait que malgré son coup d'éclat le district n'avait pas été capable de sauver la seule tribut véritablement importante à ses yeux, la seule qui aurait été capable de remettre un sourire sur le visage d'une mère meurtrie et anéantie, la seule en mesure de redonner au rebelle qu'il était une once de foi en cette existence qui lui semblait s'éffondrer comme le plus vulgaire des chateaux de sable. « Tout ce que je dis c'est que … si elle revenait, si jamais elle revenait … Tu peux pas prendre le risque de te faire tuer en te lançant dans un tel périple. C'est du suicide. Alors s'il te plait, s'il te plait, promets-moi que tu ne feras rien de dangereux. » Il l'implorait presque, et il se détestait en entendant son propre ton, suppliant, si loin de ce qu'il était habituellement. Thybalt ne suppliait pas, Thybalt ne se laissait pas ainsi submerger par ses émotions. Et aujourd'hui plus rien n'avait de sens. « Promets-le moi … »

Tout ne tenait qu'à cette promesse, qu'à cette assurance que Thybalt aurait de pouvoir passer la porte de cette maison sans craindre de la retrouver vide la prochaine fois qu'il viendrait. Et peu importe quand cela serait, bien que l'intervention du pacificateur auprès d'Heidi lui laisse présager qu'il pourrait se passer un long moment avant qu'il ne revienne frapper à cette porte … Le pacificateur, c'était ce dont il était question, c'était ce pourquoi il devait faire parler Heidi, pour savoir ce qu'on lui avait demandé, ce qu'on cherchait à savoir sur lui sans oser venir lui demander des comptes directement. Ces pacificateurs étaient de tels lâches, Thybalt sentait à nouveau la rage glisser dans ses veines tel un poison. « Laisse moi terminer ça, maintenant. » Rattrapant finalement le bras d'Heidi il avait tenté cette fois-ci de terminer son bandage avant qu'elle ne l'interrompe à nouveau, serrant assez fort pour que se fasse la compression sur sa plaie, mais pas trop pour ne pas rendre difficile la circulation du sang. Un bandage de fortune comme il l'aurait fait pour parer au plus presser, mais Heidi semblait dans un tel état qu'il n'était pas certain qu'elle se laisse docilement faire pour plus que cela.
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