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 three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA

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MessageSujet: three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA   three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 6:44



three cheers for sweet revenge
Je me trouve une sorte de petit renfoncement dans le roc de la montagne sous les racines d'un arbre, bien camouflé par la neige qui l'entoure. Il n'est pas très large, mais je devrai serrer les dents. La perspective de la mort me fait bien plus peur qu'un petit espace. Et puis l'ouverture est assez grande pour me rassurer. J'enfonce mes choses dans le fond de la micro-grotte, puis ressort ma gourde d'eau. En chemin, j'ai croisé une rivière presque complètement gelée, un peu au Nord. Je m'en serais plus approchée si demain, je ne devrais pas être à la Corne. Néanmoins, j'ai eu la présence d'esprit de remplir ma gourde, que je vide à grandes gorgées. L'eau s'est un peu réchauffée dans le fond de mon sac, mais elle est assez froide pour me donner un léger mal de tête. Je repose le récipient dans le fond de mon sac, puis grignote mes derniers biscuits. J'espère de tout coeur rattraper l'arc, demain. Sinon, j'ai beau savoir résister à la faim, la perspective de devoir subir la famine ne m'enchante pas particulièrement.

L'hymne se met alors à retentir, et je jurerais sentir la terre vibrer sous les notes. Je relève les yeux, curieuse de savoir qui est mort aujourd'hui. J'ai bien entendu deux ou trois coups de canons, effectivement. Dire qu'avant, il arrivait que les Hunger Games durent deux semaines, avec parfois plusieurs jours sans morts. Depuis l'an dernier, on dirait que les choses se précipitent. Pas un jour sans un trépassé. Plutôt sinistre, comme concept. Le sceau du Capitole illumine puissamment l'Arène, presque comme un énorme spotlight, et je plisse les yeux devant tant de lumière. Le visage du garçon du Cinq, celui qui avait l'air si sûr de lui aux interviews, puis celui de la fille du Huit apparaissent, avant de se fondre dans la nuit noire en écho aux derniers sons de la mélodie. La fille ne m'avait aucunement marquée pendant mon séjour au Capitole. Je ne me souviens ni de sa note, ni de son interview, et encore moins de ses exploits aux entraînements, mais quelque chose dans ses taches de rousseur, dans ses cheveux noirs me fait m'identifier à elle. J'adresse une sorte de prière muette aux défunts, puis fait le calcul des tributs encore en lice.

Glamoria, Titus, moi. Ensuite, la fille du Six, la lèche-bottes. Résistent encore le garçon du Huit et les deux tributs du Neuf. La fille du Dix. Viha. Et puis, finalement, la fille du Douze. Nous sommes dix, à présent. Dix pauvres âmes qui s'accrochent désespérément à l'idée folle de revoir un jour leur maison. J'en fais partie. Quelque chose d'amer s'éveille en moi. Ezea et Aloysius sont morts, et Titus est toujours en vie. Ce malade respire toujours, alors que les deux garçons les plus gentils que je connaisse ont trépassé. Par ma faute. Dans les deux cas, ils sont morts parce que j'avais baissé ma garde, parce que je les avais abandonnés. Je suis une incapable, à la fin. Je me déteste. Comment ai-je pu les abandonner ainsi? J'aurais pu les protéger. J'aurais pu les sauver. Pourquoi suis-je encore ici à me battre alors que ma seule quête était de garder mon cousin en vie? Une petite larme perle au coin de mon oeil, et je l'essuie rageusement. Je n'ai aucune raison de continuer. Aucune.

Et puis je me souviens. Dolce, Ayden, Papa, Zoé. Thyäm, Silas, Serena, Daenerys. Même cette Alexis, que je n'aime pas particulièrement. Nohé, l'unique Pacificateur que j'apprécie. Tous ceux-là risquent de vivre le même gouffre horrible qu'a engendré la mort de Jessie en moi. Certains l'auront encore plus dur. Je doute que mon père survive à une nouvelle perte. Ressaisis-toi, Sagitta. Ce n'est pas pour toi, que tu dois gagner. Tu te fous de crever ici ou non. Mais tu ne peux pas les abandonner, eux. Tu n'as tout simplement pas le droit de les laisser tomber. Eux t'ont supportée. À ton tour de faire quelque chose de bien dans ta vie.

Je vais faire pipi près des racines d'un arbre afin d'éviter qu'on ne me retrace, tout en priant pour ne pas être filmée présentement. Ce serait le comble de la gêne. Je retourne ensuite à mon pseudo-abri, et ressors mon sac de couchage. Je retire mon manteau et mon pantalon, que je fourre dans le fond de mon sac à dos, puis m'enfonce au fond de ma couverture, grelottant violemment. Étonnamment, je m'endors aussitôt d'un sommeil sans rêve, pour la première fois depuis plusieurs jours.

Je me réveille peu de temps après. Je ne comprends pas vraiment où je suis, et, affolée, je me cogne la tête contre le plafond très bas de la grotte, m'arrachant un imperceptible glapissement de douleur. Je me frotte ma future bosse, pestant contre mon idiotie, puis retourne à ma tentative de sommeil. Je me sens encore dans les vapes, bien endormie, je n'ai dû dormir que quelques heures. J'entends alors un petit grattement. Je plisse l'oreille, incertaine. J'attends une couple de secondes. Rien. J'ai dû accidentellement écraser un petit morceau de glace, créant un crissement, et avec la paranoïa entraînée par l'Arène, j'ai tout de suite pris pour acquis que c'était suspect. Je me mets toutefois à m'habiller, puis remballe mon matériel. Soudain, un autre grattement. Je me redresse brusquement, me cogne la tête une seconde fois, et jure tout bas. Cette fois-ci, je l'ai bien perçu. Ce n'était pas moi, ça venait de dehors. Je ferme mon sac, perplexe, le monte sur mon épaule et tire mon poignard.

Je sors de la petite grotte, faisant bien attention à ne pas m'éclater la tête cette fois-ci. Mes pas sont minutieusement calculés, faisant le moins de bruit que mon petit corps de chasseresse puisse produire. Le ciel se dévoile, et je découvre une magnifique, d'un rouge pur, lézardé de quelques violets, cicatriser le ciel. La chance m'a souri. Il me faut au plus vite rejoindre la Corne. Sauf qu'une sorte de grognement grince à mes oreilles, d'abord très bas, puis de plus en plus fort, juste derrière moi...

Je me retourne, lentement, lentement. À mesure que je le fais, le grognement s'intensifie, jusqu'à devenir quasiment un cri. Je sens goutte de sueur froide rouler le long de mon dos, et tous mes muscles sont tendus, prêts à s'élancer dans la forêt. Mes os, quant à eux, ont la caractéristique sensation d'être creux de la peur, et mon sang semble se solidifier.

Ce que je vois me laisse pantoise, et j'éclate de rire. Ce que je m'attendais être une énorme créature est en réalité un minuscule renard tout blanc, avec de grands yeux qui semblent rouges sous la lumière de l'aurore. Il est tout simplement adorable. Surtout à essayer de me faire peur, comme ça, alors qu'il semble aussi dangereux qu'une plume.

Je change soudainement d'avis lorsqu'il me saute dessus. J'évite de justesse son assaut tout en réprimant un cri de surprise. Ok, peut-être qu'il est pas si mignon que ça. Le renard atterrit à quelques pas de moi, découvrant d'énormes dents pointues qui achèvent de me décider. Je fonce dans la forêt en direction du Sud. Il repasse à l'assaut, et se place droit devant moi. Je décroche mon sac à dos et lui flanque un coup en plein dessus, ce qui l'élance dans les airs, et dévale la pente douce de la montagne.

Je cours à en perdre haleine à pleine vitesse, comme à la Corne, espérant devancer l'animal -probablement une mutation maintenant que j'y pense- . Les arbres défilent autour de moi à une rapidité de dingue, alors que mes jambes sont propulsées par l'adrénaline. Je m'arrête au bout d'un moment, et soudainement, je sens la fatigue m'envahir. Je halète, tente de retrouver mon air. Je devrais arrêter de me pousser à bout comme ça. Je cours très rapidement, assez longtemps, mais une fois arrêtée, je meurs. Je m'appuie contre mes cuisse quelques minutes. Je reprends peu à peu mon énergie.

Je balaie les environs du regard, à la recherche du petit renard mignon tueur. Je ne le vois pas. J'l'ai semé. Je soupire. De quoi ai-je eu l'air devant Panem, là? La situation devait être très comique, tout de même. Je me mets alors à marcher, plus calmement, toujours en direction du Sud, de la Corne. Manquer l'aurore me ferait passer pour la dernière des débiles.

J'arrive aux abords de la Corne autour d'une demi-heure plus tard. Je me trouve un petit monticule de glace où je me planque tout en ayant une vue excellente sur le lac gelé, aux abords de la forêt. Ici, le froid est plus intense, accentué par un vent violent dû au terrain plat. L'odeur réconfortante de sapin a laissé place à une effluve glaciale d'eau et de givre.

Je ne vois personne à la Corne. Probablement suis-je la première arrivée. Ou alors, Glamoria se cache quelque part et Titus est parti faire un tour. Maintenant que je suis ici, devant le lieu où s'est déroulé de violents combats et où d'autres sont à venir, le stress me parcours le corps, et je me mets à jouer nerveusement avec mon couteau. J'ai l'impression que quelque chose me tord le ventre alors que je comprends que je vais à nouveau devoir me battre, et risquer ma vie. Peut-être mourir. Peut-être tuer. J'ai peur. Vraiment. Mais je dois rester focusée, rester brave. Je l'ai promis à mon père avant de partir. Je ressors mon briquet afin de me redonner courage, alors que des images de mon district me reviennent en tête. Je revois ma maison, de où, si l'on était au premier étage, comme ma chambre, on pouvait voir la mer. Je revois mon chat. Il y avait ce garçon, aussi, qui m'avait toujours fait un petit quelque chose, même si je ne me le suis jamais avoué. Je dois survivre. Je dois vivre pour pouvoir revoir ces choses à nouveau.
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MessageSujet: Re: three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA   three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA Icon_minitimeJeu 16 Aoû - 23:29



three cheers for sweet revenge
Le bruit du vent dans les feuilles me rassure, même si je n’ai aucune idée d’où peut-être mon alliée. Après nous être séparée hier soir, je suis partie dans la direction inverse de Sagitta. Je n’ai aucunement confiance en moi alliée, mais absolument aucunement. Plutôt dormir à coter de Titus qu’à coter de Sagitta. Au moins, avec lui, je suis sûr de mourir rapidement et correctement. En ce qui concerne Sagitta, c’est moins sûr. Et puis, je préfèrerais être tué par Titus que par quelqu’un d’autre, car après, tout, il bouclera la boucle. Tant d’année à mes frappée, m’insultée, et peut-être même essayé de me tuer n’auront pas servie à rien. Mais je préfère garder la tête froide. Ce n’est pas lui qui le tuera mais moi. Histoire que je ne sois pas rentré dans cette arène pour un rien. Rien qu’en repensant au visage des 2 tributs du District 7 dans le ciel, la colère remonte en moi.

Je frappe un arbre du poing pour contenir ma rage et ne pas hurler comme une furie. Ils étaient à moi. Comme le gars du 12 et ce gamin du 11. Mais non, d’autres me les ont pris. Je me jure intérieurement de tuer ceux qui ont osé s’en prendre à eux. Ils auraient dû périr sous mes coups de couteaux. Encore, le gars du 11, je m’en fout un peu, je voulais le tuer juste pour qu’il ne gagne pas, mais les autres, les autres ne me portaient pas dans leurs cœurs, et je le leurs rendait bien. Cependant, j’aurai adoré voir leur sang me gicler à la figure et tacher mes vêtements. Mais je dois seulement me contenter de rêver.

Je marche dans la neige blanche, pure et scintillante de l’arène. Ça me rappelle la robe que je portais à la Moisson. Je me demande ce qui m’est passé par la tête ce jour-là. L’envie de mourir ? Non, je tiens trop à ma famille pour ça. Me venger ? Peut-être, mais j’ignorais que Titus serai pigé lui aussi, quoi que, je savais qu’il y aurait des tributs au District 7, peut-être que ça compense ? Mais je crois que la seule chose à laquelle j’ai pensé à ce moment-là, c’est la gloire que je rapporterais au District en rentrant vainqueur. Oh, j’ai dû penser à des tas d’autre choses, mais la vie dans l’arène me les a fait les oublié. Car ça fait seulement 4 jours que nous sommes dans cet enfer glacé et la majorité des souvenirs d’avant commence à s’effacer petit à petit. Le plus horrible, c’est que je ne me souviens plus du rire de Mélinoe.

Des larmes coulent le long de mes joues mais je les essuie rapidement pour éviter qu’elles ne gèlent. Non, je ne peux pas oublier ma meilleure amie. Non ! Je frappe plus fort l’arbre et je vois des pommes de pin tomber. Ça me rappelle la fois où Mélinoe et moi faisions une bataille de pommes de pains. Des larmes coulent encore mais je les laisse aller. J’ai besoin de les laisser couler et tant pis pour les sponsors. Son rire. Je me souviens juste qu’il était beau et que j’adorais l’entendre. Je pleurs de plus belle mais j’y vois l’occasion de gagner des sponsors sur cette histoire, alors je dis à voix haute en scrutant les environs. « Mélinoe Revans, si je ne plus entendre ton rire, je veux à nouveau m’en souvenir. Alors, pour toi, je sortirai de cet endroit ! » Je regardais les alentours en les fixant d’un œil mauvais, en m’imaginant face à une caméra. Je veux qu’ils voient mon envie de gagner, de ne pas sombrer dans la folie et de perdre tout ce qui me rattache au monde. Heureusement que Jewels est là, avec moi, dans ce collier qui teinte contre mi poitrine. Mais je sais que si je reste encore trop longtemps dans cette arène, ce collie sera la dernière chose que je me souviendrais de lui.

Mon pas s’accélère quand je vois l’aurore boréal passé filtrer à travers les branchages. Je me mets même à courir. Pour rien au monde je serai en retard. La neige fait du bruit sous mes pas. J’espère que personne ne me suit. J’ai mis tous mes couteaux à leurs places, c’est-à-dire, deux dans le chignon, et les autres planquer dans mes vêtements. Je sens d’ailleurs un de mes poignard se trimbaler contres mes côtes, m’arrachant une grimace. Je marque une pause de cinq minutes et je reprends ma course effrénée à travers les bois. N’importe qu’elle autres personne n’ayant pas eu connaissance de notre Alliance aurait trouvé ça bizarre que je cours comme ça, sans mutations génétiques derrière moi.

Je sors enfin de la forêt et le spectacle qui s’étend devant moi est à couper le souffle. Des lumières vertes avec des reflets violets zèbrent le ciel noir de l’arène. Je ne fais même pas attentions aux égratignures que les branches m’ont faites au visage. Je mon regard, quoi que débord porter sur l’aurore, se détourne vers la Corne et je remarque avec soulagement que toutes les choses disponibles sont encore caché au fonds de la Corne.

Je regarde dans les parages pour voir si il n’y a personne, et ne voyant aucun signe de vie, je cours une nouvelle fois jusqu’à la Corne. Je m’engouffre à l’intérieur. Et m’avance à tâtons pour essayer de trouver une paire de lunette nocturne. Je trébuche et je retrouve par terre. Pitié, faites que je n’ai pas fait trop de bruit. Je me redirige en touchant les sacs à dos et autres objet quand je finis par tomber sur les lunettes. Je pousse un soupir et les mets sur mon nez. Là, je vois tout de suite plus claire. En fait, c’est presque comme si il faisait jour.

Je patiente plusieurs minutes en jouant avec la lame de mon couteau et le briquet. En fait, je suis en train de chauffer la lame. J’ignore pourquoi je fais ça. Peut-être que ça feras plus mal lorsque je l’enfoncerais dans la peau de Titus ? Je l’ignore, mais je m’amuse à imaginer sans lente et douloureuse mort entre mes mains.

Qu'est-ce que peu bien foutre Sagitta. Peut-être est-elle caché ? Je l'espère. Mais elle m'avait dit la Corne, non ? Et j'ai l'impression que l'aurore va bientôt être terminé. J'espère sincèrement qu'elle est bien cacher, car je n'aurai jamais le courage d’affronter Titus seule.



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MessageSujet: Re: three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA   three cheers for sweet revenge ஐ TIGIRIA Icon_minitimeSam 15 Sep - 16:16

where are you now, are you lost ?
are you lost, will I find you again ? are you alone, are you afraid, are you searching for me ?

Je serai les dents. Encore. Si à une époque je m'amusais à me faire mal pour le plaisir, cette époque était belle et bien résolue. Je ne pouvais même plus compter les points sensibles ; mon corps tout entier était en feu. Chaque recoin, chaque centimètre de ma peau me faisait souffrir. J'avais arrêté le décomptes des blessures ils y a bien longtemps. Je pouvais me rappeler des égratignures du bain de sang, des quelques bleus engendrés par mon combat avec Blythe ; je me souvenais encore de ma brûlure dans le dos et des plaies faite par les mutations après ma rencontre avec Viha, mais le décompte se stoppait là. Au-delà je ne pouvais plus me rappeler de tous ce qu'on m'avait fait subir ; de ce que Frenchie et l'autre abrutit m'avait fait subir plutôt. Un autre gémissement de douleur m'échappa. Si la totalité de mes sponsors ne m'avaient pas laissé tomber après ma pitoyable défaite, mes gémissements devaient avoir fait fuir les derniers. Mais je ne me faisais plus d'espoir, à quoi bon de toute manière. Je ne pouvais plus me défendre. Je ne pouvais plus me battre. J'étais destiné à mourir, pitoyable, achevé par un mauvais tribut ou mort suite à mes blessures. Voilà ce qui m'attendait. J'avais envie de hurler. J'avais envie de laisser aller ma colère, contre Frenchie, contre cette Arène, contre le monde. Mais même pour ça j'étais trop faible.
 
Après le départ de Frenchie, partie à la poursuite de l'autre tribut du Neuf – qui apparemment n'étais pas réellement son allié, vu comment il avait fui avant que la blondasse est eu le temps de m'achever – j'avais réussi à ne pas sombrer dans le sommeil. Si je m'étais endormi, c’était perdu. Laissé pour mort, j'avais réussi à ramper jusqu'à la Corne. Ramper était bien le mot, puisque je ne sentais plus rien en dessous de la taille ; rien à part une douleur indescriptible, lancinante et insoutenable. Une traînée rougeâtre pour preuve de mon déplacement, je m'étais réfugié dans mon campement, adossé contre un mur, emmitouflé dans toutes les couvertures que j'avais pu dénicher dans mon refuge. Ou plutôt que j'avais pu apercevoir. Car ce connard du Neuf ne m'avait pas raté ; un œil crevé. Un putain d’œil crevé, tout ça à cause d'un coup de chance et d'un caillou bien placé. C'était sans doute parmi mes blessures l'une des plus douloureuses. Celle-ci, et l'entaille qui me coupait l'abdomen en deux, si profonde que je m'étonnais de ne pas voir mes tripes ressortir de mon ventre. Je déglutis à cette pensée. J'étais perdu. Pour de bon. Avec un œil valide et mon incapacité à marcher, comment se pourrait-il autrement ? J'avais échoué. Lamentablement. Et si la seule image qui me raccrochait à la vie était la sienne, si c'était la seule chose qui m'empêchait de sombrer dans les bras de Morphée, je me sentais comme écrasé par le poids de la culpabilité. Je lui avais promis. Promis de rentrer de la retrouver et de vivre avec elle jusqu'à la fin. Promis quelque chose que je ne serais plus capable de tenir. La douleur qui lancinait chaque parcelle de mon corps, n'étais rien par rapport à la peine que j'éprouvais en l'imaginant en larme devant une caisse en bois, devant ma caisse en bois. Et pourtant je m'accrochais à cette douleur de toutes mes forces, son souvenir occultant le reste de mes pensées.
Et c'est plongé dans cet état second que les entendis. Des pas. Plusieurs personnes. Aussi infime soit-il, noyés sous le battement du sang dans mes tempes, les bruits se rapprochèrent. J'attrapai le dernier couteau qu'il me restait dans la poche intérieur de mon manteau, et tâchai de mieux m'adosser contre la paroi de la Corne. J'avais récupéré la paire de lunette de vision nocturne de Blythe et les avaient maladroitement posé sur mon nez. Enfin, deux silhouettes se détachèrent de la pénombre, armes à la main. Glamoria et Sagitta.
 
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