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 Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]

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Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Vide
MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeMer 9 Mai - 23:24

Le silence régnait sur l'endroit, aucun mouvement suspect à déclarer. Rien de bien inquiétant en soit, mis à part ce manque terriblement angoissant de systèmes de sécurité. Et tout le monde sait que - qui dit trop facile, dit particulièrement compliqué. - Soit, toujours en restant sur mes gardes, je décide de m'avancer un peu plus en faisant signe à Lily de rester près de la porte. Si un mécanisme venait à me prendre au piège, je ne tenais pas vraiment à ce qu'elle se retrouve coincée avec moi... Après tout, je culpabilisais déjà assez de ne pas avoir tout simplement feint de l'avoir menacer pour m'ouvrir la salle des pièces de remplacement.

Je touchais presque le tableau des commandes lorsque Lily m'avertit d'une petite voix qu'une seconde caméra était en train de nous filmer. A peine avais-je eu le temps de pester après ces fichues engins, qu'une terrible alarme au bruit assourdissant se mit à retentir. Ainsi ils détectaient les intrusions au niveau sonore.. ? J'eu à peine le temps de précipiter mes mains sur mes oreilles dans une mince tentative de préserver mes tympans de ce terrible vacarme que Lily s'était jetée sur la porte et l'avais aussitôt refermée. Les évènements s’enchaînèrent alors à une vitesse folle. La porte se verrouilla, et j'observa la scène d'un air consterné. Qu... Quoi ? Elle venait tout juste de refermer la porte sur elle alors que Lucas allait lui hurler de prendre les jambes à son cou... ! Sans avoir le temps de prononcer un mot, Lily lit a haute-voix le message qui clignote désormais sur tous les écrans. "Élimination des nuisibles" hein ? Parfait... La situation ne pouvait pas être pire.

Désormais, ils pouvaient bien se mettre à courir dans tous les sens en hurlant "maman", se faire discret était le dernier de leur soucis. Aussi, je fis signe à Lily de me rejoindre, puisqu'elle était désormais coincée avec moi dans ce petit espace clos qui était soudainement passé de peu accueillant à particulièrement menaçant. Il serait en effet fort étonnant que les nuisibles ici mentionnés étaient en réalité de petits rongeurs de tissus qui seraient exterminés dans des clapets piégés avec un petit bout de fromage comme appât. Il était surprenant de voir comme mon imagination débordait d'idées de pièges que le Capitole aurait pu installer ici ou là pour nous réduire en charpie. Désormais, tous mes sens sont en alerte, et le moindre mouvement, clignotement, ou tout autre chose susceptible de titiller l'hystérie qui agite mon corps gorgé d'adrénaline me fait sursauter. Je me jette donc sur le tableau de commande sans réfléchir. Il doit bien y avoir un bouton d'arrêt d'urgence du système, en cas d'erreur informatique.

Une idée folle de tout détruire me passe vaguement par l'esprit. Tentant, mais malheureusement trop voyant. Laisser une trace de démolition massive derrière nous ne ferait que pousser les Pacificateurs à démarrer une enquête à ce sujet. Autant leur remettre les bandes-vidéos sur un plateau d'argent en main propre. Bref. Premier test : je presse un bouton qui me semble important. Dommage pour moi, l'effet empire : Je viens d'allumer toutes les lumières de l'usine, histoire d'hurler à quiconque traînerai dans le coin que quelque chose d'anormal se passe ici, si jamais il était à demi-sourd pour ne pas avoir entendu l'alarme retentir avant que Lily ne referme la porte pour étouffer l'affaire. Je bougonne. L'heure n'est pas aux essais amusants, et pourtant je me surprend à y prendre un certain plaisir. Ce n'est pas tous les jours qu'on pianote sur un tel tableau de bord.

Finalement, après de nombreux essais infructueux, les écrans cessent de clignoter alors que je presse un énième bouton au hasard le plus complet. Nous voilà enfin avec la migraine en moins. Je profite de cet instant de répits pour m'emparer des bandes-vidéos et pour effacer son contenu de la nuit rapidement, histoire de simuler un non-déclenchement du système, comme s'il n'y avait rien eu à signaler. Cela de moins à se préoccuper, je prend un air soulagé.

- Si nous devons laisser des traces ce soir, ce ne sera pas nos visages... Et aussitôt ces mots prononcés, je constate avec horreur qu'une énorme fauche viens de se détacher du mur dans le dos de Lily, non pas pour nous tirer le portrait, mais pour nous arracher la tête. Un peu radical comme souvenir de l'identité des intrus. Néanmoins, mon visage a seulement le temps de se crisper en une grimace d'horreur, je bondis sur Lily et la fauche brasse de l'air. Pas le temps pour les excuses, même si je viens de l'écraser au sol, je me relève aussitôt, le sang bat dans mes tempes, et ma vision faiblit tendis qu'une terrible chaleur me donne le tournis. Si l'endroit réservait d'autres pièges dans le genre, nous ne serions rapidement plus en état de les éviter aussi facilement.. Dieu qu'il faisait chaud ici. J'ôta la simple veste que je m'étais jeté sur le dos avant de partir au milieu de la nuit en prenant soin de l'attacher autour de ma taille. Ils voulaient nous faire cuire vivants dans la pièce ou quoi ?! A moins que ça ne soit le coup d'un de ces gaz suffoquants, avec tout les produits toxiques qui traînaient dans cette usine, ça n'aurait rien de surprenant... Par précaution, je décide qu'il vaux mieux en avertir Lily.

- Méfie-toi, ils vont peut-être essayer de nous avoir par la suffocation... Après tout, cette théorie n'avait rien d'idiot, dans un endroit clos et... Mais attendez... Alleluja ! Voilà un petit boîtier fort intéressant qui avait de grandes chances de renfermer les circuits électriques du système informatique qui dirigeait toute cette extermination.. Aussitôt, je me jette dessus sans explication et m'allonge à sa hauteur malgré les risques d'un prochain piège qui semblent se déclencher sans prévenir.

- Je devrais pouvoir arrêter ça en débranchant un ou deux fils ! Essaye de monter la garde si jamais un autre bout de ferraille essaye de nous tailler en pièces.. Expliquai-je rapidement à Lily alors que je m'appliquai déjà à dévisser la plaque de protection le plus rapidement possible. Ma théorie se révéla juste, première bonne nouvelle de la soirée qui n'avait plus rien de réelle. Nous semblions plongés dans un profond cauchemar morbide à la fin déjà toute tracée, mais peut-importe, je m'occuperai de l'idée de me pincer pour me réveiller plus tard, il s'agissait de rester en vie pour en avoir ensuite l'occasion. Après un rapide coup d'oeil pour analyser le circuit, je tente un premier débranchement qui semble mettre un terme au ronflement des ordinateurs ayant auparavant affichés le message de notre extermination prochaine. Mais alors que je débranche un second fil dans l'espoir de débloquer cette fichue porte verrouillée, le système m'envoie une terrible décharge dans la main. Je ne peux retenir un cri de douleur en retirant vivement ma main brûlée. Le choc me fait trembler et une nausée terrible me secoue l'estomac. Néanmoins, si je ne suis pas en état de constater quoi que ce soit, la chaleur baisse en intensité. La décharge était certainement due à la désactivation d'un piège en situation d'alerte. Malheureusement, je n'étais certainement pas en état d'en encaisser une autre, et la porte refusait toujours de s'ouvrir. Je voyais désormais double, et mon esprit s'embrouillait. Fichu système électrique auto-défensif. Ma main endolorie se referme furieusement sur ma brûlure et la douleur me ramène un instant à l'état de conscient. Il n'empêche que c'est une sacrée bonne idée, ce système de décharge. Ça secoue drôlement bien. Mon corps est trop lourd pour m'obéir et je me sens à nouveau plonger dans les ténèbres. Lily peux me crier ce qu'elle veux, ma conscience entière m'ordonne de me reposer. Tant pis.

Je suis à deux doigts de céder au sommeil profond lorsque je perçois du mouvement à côté de moi. Quelqu'un, ou quelque chose - allez savoir - s'agite autour de moi. Dans un ultime effort, je tend à nouveau la main au milieu des fils, en attrape un au hasard, et tire dessus en rassemblant mes dernières forces. Pas de décharge. Je pousse un petit soupir de soulagement et relâche mes muscles tendus par l'effort, à bout de force. Le contact du métal froid sur ma joue me soulage quelque peu et je reprend une once de raison. Je ne savais pas vraiment ce que je venais de couper, mais espérons que cela jouerai en notre faveur. Finalement décidé à jouer à ce petit jeu de hasard - que nous restait-il d'autre à faire à part attendre sagement la mort sinon ? - je jetai un coup d'oeil à Lily en me redressant péniblement en position assise, m'appuyant contre le mur pour rester stable le temps de laisser le tournis, certainement créé par l'effort demandé, se dissiper un peu. Puis d'une voix plus fatiguée que ce à quoi je m'attendais je la questionne avec un petit sourire amusé malgré la situation critique :

- Dit moi Lily... Maintenant qu'on se connait enfin, quelle est ta couleur préférée ? L'avantage dans tout ce petit fouillis électrique, c'est qu'il y en avait pour toutes les couleurs. Sacré Capitole qui jouait dans l'esthétique, jusque dans ses systèmes meurtriers...
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Mai - 13:17

Pourquoi diable protéger une salle de contrôle à ce point ? Les pacificateurs n'avaient donc pas d'autres préoccupations que de traquer d'éventuels voleurs de vidéos de cette façon ? Les moyens employés étaient presque ridicules face au délits envisagés. Ce n'était pas comme si chaque nuit, des rebelles venaient comploter dans les usines. Il fallait être stupide pour s'entretenir dans un endroit qu'on savait irrémédiablement surveillé. En arriver là pour quelques pièces volées, c'était au delà de la stupidité. Cependant il nous faut accepter l'évidence : nous sommes faits comme des rats, quoi que l'on puisse en dire ou en penser. J'ai beau mettre toute mon âme dans l'élaboration d'un plan de secours, rien ne me vient. Nous sommes coincés à cause de moi, parce que j'ai eut la bêtise de ne pas réfléchir. Je crois que Lucas et moi sommes quittes. Au moins, nous mourrons sans avoir de dettes l'un pour l'autre.

Je vois Mandrake s'activer sur le tableau de bord. Ne me dites pas qu'il espère encore trouver un moyen de nous sortir d'ici ? J'ai presque abandonné tout espoir de m'en sortir vivante à ce stade. Il s'empare des bandes vidéos (à tout hasard, comme si elles pouvaient encore nous servir à quelque chose) et tripatouille les boutons de manière tout à fait aléatoire. Je l'observe, comme hors de mon corps. Je pense à pleins de choses : quel piège va nous prendre par surprise ? Est-ce que les pacificateurs vont débarquer avant que nous nous fassions tuer et nous mettre à mort de leurs propres mains ? Qu'est ce que nos familles risquent si nous sommes reconnus ? Je suis tellement concentrée sur ces questions que je suis à semi consciente lorsque je me retrouve projetée au sol par Lucas. En sortant de mes pensées, je remarque une lame déployée qui m'aurait tranché la tête en moins de deux si Mandrake et ses réflexes d'acier ne m'avaient pas tirée d'affaire. Ma vie vient de se jouer à quelques secondes d'inattention.

« M... merci. »

Dès lors que nous nous relevons, une terrible chaleur s'empare de la pièce. Lucas m'indique les risques potentiels, mais je tâche de les ignorer pour le moment. Céder à la panique ne servirait à rien dans l'immédiat. J'enlève rapidement ma veste et fais signe à mon partenaire de crime que je tiendrais le coup, mais Mandrake est déjà reparti vers les commandes, indécourageable. Je lui témoignerais bien de mon admiration la plus totale si nous n'étions pas dans une telle situation. Désormais, je suis à l'affût de tout mouvement suspect. Hors de question de me faire surprendre une nouvelle fois par un de ces pièges tranchants. Mes yeux analysent avec précisions les moindres recoins de la pièce. Je prend également soin à discerner le moindre cliquetis anormal. Rien ne m'alerte cependant. En face de moi, Lucas démonte le système à la recherche d'un moyen de le désactiver à la source. La chaleur et de plus en plus pesante mais je m'accroche. J'ai l'habitude de ce genre de sensation. L'été, lorsque la chaleur atteint des sommets, l'usine et ses bacs de liquide de teinture prennent souvent des allures de piège suffocant. Je me retourne un instant : Lucas, contrairement à moi, semble très mal supporter ce nouveau stratagème de sécurité. Malheureusement, je ne peux rien faire pour lui. Il a mis la main sur un étrange boîtier aux fils entremêlés et entreprend d'en débrancher quelques uns. Je n'ai pas le temps de lui dire quoi que ce soit qu'une terrible décharge lui secoue le corps. Pas fatale, mais brutale. Sa main a pris une teinte charbon en l'espace d'un instant. J'imagine sa douleur même si je suis une nouvelle fois complétement impuissante face à elle. Mon visage se tord dans une sorte de compassion. Mandrake, même très mal, continue de trifouiller dans le paquet de fil à la limite de l'évanouissement. Sans réfléchir, il reprend tout les fils en main avant de me poser une question aussi stupide que dangereuse. J'ai parfaitement compris ce qu'il comptait faire.

« Tu as des tendances suicidaires ou quoi ? Tu ne supporteras pas une décharge de plus. » Aussitôt ces mots dits, je m'approche et lui et rassemble mon courage pour saisir tous les fils à sa place. « Je vais le faire. Ça ne servirait à rien que tu meurs maintenant. »

Et sans réfléchir, je tire d'un coup sec sur tout les fils à la fois. La pièce est soudain plongée dans le noir. Plus un bruit ne semble s'échapper du système. La porte grince enfin, dévoilant un faible filet de lumière lunaire. Je discerne le visage fatigué de Lucas dans la pénombre. Loin d'être soulagée, je suis plutôt inquiète.

« C'est tout ? »

J'aide Lucas à se redresser et l'entraine hors de la pièce avant que le système ne reprenne vie de lui même (tout est possible après tout). La porte se referme, et nous voilà face à l'incertitude. Est-ce vraiment fini ? N'y a t-il aucun protocole de défense des composants électroniques ? Dans ma tête, il est impossible que notre infraction passe inaperçue après tout ça.
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeDim 13 Mai - 21:04

Lily refuse de me répondre, et désapprouve mon idée qu'elle avait visiblement comprise avant même que je ne la mette en action, affirmant que ça me tuerait certainement. Et il était vrai que je n'étais certainement pas au top de ma forme. La jeune fille s'approcha donc de moi et se pencha à son tour sur les fils emmêlés et déclarant qu'elle prendrai la suite des opérations. Surpris, je l'observe s'emparer du noeud. J'ignorais qu'elle avait une quelconque compétence en électronique, et un brin de curiosité s'empara de moi...jusqu'à ce qu'elle se contente de tirer violemment sur tous les fils en même temps, histoire d'arracher tout le système.

Une nouvelle fois, tous mes muscles se tendirent, ma respiration cessa, et une dose d'adrénaline me secoua à l'idée de la voir s'électrocuter à quelques centimètres de moi pour mettre fin à ce calvaire. Hors de question qu'elle se sacrifie ainsi pour me sortir de là alors que j'étais à l'origine de toute cette histoire. Néanmoins, rien ne se passa, si ce n'est la désactivation totale de tous les systèmes électroniques de la salle. Une fois l'endroit plongé dans le noir, je n'ose pas bouger, et à peine respirer, à l'affût de la moindre représailles défensive. Pour seule réponse, la porte de la salle couina légèrement en s'ouvrant enfin.

Visiblement, Lily était aussi surprise que moi, en laissant s'échapper un petit "C'est tout ?". Mais sa voix trahissait plus de l'inquiétude que de la satisfaction, et je suis presque certain qu'elle n'a pas tort. Néanmoins, nous ne nous attardons pas plus longtemps, profitant de cet instant de calme pour filer. Le système pouvait redémarrer à tout moment en passant par un générateur de secours. Lily me donne un coup de main, ce qui n'est pas de refus, car en me relevant, le vertige se fait plus insistant, et je me serai certainement écroulé à nouveau si elle n'avait pas été là pour me soutenir.

Une fois que nous sommes enfin à l'extérieur et que la porte est refermée, je croise le regard inquiet, surpris et perplexe de Lily. Je dois certainement être son reflet, car je ne sais quoi répondre à cet équivoque.

- Ne traînons pas.. La théorie du générateur de secours a de grandes chances de nous exploser à la figure si nous ne nous hâtons pas vers la sortie. Mais à peine ces mots prononcés, une voix automatique retentit : "Coupure du système B. Enclenchement du protocole 36. Défense du colis 224 enclenchée." Oulà.. Ça ne signifie rien de bon tout ça. Et sans nous laisser le temps de réagir, une série de lames tranchantes comparables à celle de la salle de contrôle se détachent des murs au bout du couloir et semblent se rapprocher dangereusement de nous. Pas le temps de contempler le spectacle, mon sang ne fais qu'un tour, et à peine me suis-je retourné vers Lily, les yeux emplit de peur, je hurle à Lily de courir, comme si nous avions le diable trousse.

- Cours, cours, cours, COURS ! La peur panique s'empare complètement de moi, et je pousse Lily en avant pour qu'elle me lâche et puisse courir le plus rapidement possible. L'adrénaline que mon cerveau vient de m'envoyer devrait être suffisante pour me faire tenir debout. C'était ça, ou finir en tranches de toute façon. En nous lançant dans une course folle jusqu'à la sortie, nous manquons de percuter un mur qui se referme brutalement entre nous et les escaliers. Pris au piège, nous sommes forcés de faire demi-tour avant que les cliquetis des lames ne nous ai rejoints.

- Par là ! Ai-je a peine le temps de signaler en tirant sur le bras de Lily pour l'entraîner avec moi dans un autre couloir que les lames sont à nouveau visible à la bifurcation précédente. Nous détalons comme des lapins, prenant à peine le temps de respirer, lorsque nous sommes à nouveau forcés de nous arrêter en tombant dans un cul-de-sac. L'endroit donne vue sur l'étage d'en dessous mais aucun escalier ne nous permet d'y accéder. De là, on peux constater que l'étage entier est en mouvement, à la recherche du dangereux intrus pour ce fameux colis qui a visiblement énormément d'importance - quoi que le Capitole en ai toujours trop fait. - A la recherche d'une issue de secours, je ne prend même pas le temps de retrouver mon souffle. L'espace d'un instant, j'envisage de sauter. La chance de survivre à la chute est certainement plus élevée que celle de survivre à ces horribles lames qui se rapprochent désormais de trop près. Finalement, je me ravise au dernier moment, en repérant un câble à portée notre portée, qui nous permettrai de glisser tout le long jusqu'au rez-de-chaussé.

Aussitôt, j'attrape le petit bras mécanique replié dans ma poche et je le rallonge sans prendre le temps d'expliquer quoi que ce soit à Lily. Je passe la petite barre de métal sur le câble, et tend une main vers Lily.

- C'est notre dernière chance.. ! Accroche toi bien ! Et dès qu'elle est bien cramponné, je serre la petite poulie improvisée de toutes mes forces avant de me lancer dans le vide sans réfléchir au moment où les lames aiguisées nous atteignent.
Par chance, le plan fonctionne, et l'espace d'un instant nous glissons vers l'étage inférieur. Le vent qui me rafraîchit le visage me donne une impression de ralentit et je réussis un instant à ignorer mes muscles en feu qui supportent nos deux poids. Mais soudain, le bras mécanique se repli de lui-même - sans doute n'a t-il pas aimé le frottement trop violent du câble. - et notre chute libre est irrémédiable.

Je n'ai même pas le temps de crier, ma respiration se coupe à nouveau dans un élan de terreur... Et nous atterrissons...dans un bac de teinture remplie d'un liquide gris-béton.
Problème de réception résolu.
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Mai - 17:29

Je réfléchis encore au pourquoi du comment lorsqu’une voix mécanique me tire de mes pensées. Ce qui s’en suit se déroule si vite que je ne me rends compte de ce à quoi j’ai échappé qu’une fois plongée dans un bac de teinture grisâtre. En haut, les bruits ont stoppé et les lames se sont rétractées en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je jette un coup d’œil vers Lucas afin de vérifier que tout va bien. Il a l’air de survivre malgré son air étourdi. Nous nous hissons hors du bac rapidement, trempés et à moitiés teints. Notre plongeon a eut l’effet d’une bombe de peinture et a tout aspergé sur cinq mètres environ. Un coup d’œil autour de moi me fait comprendre que le risque de se faire prendre n’est pas encore totalement derrière nous.

« Il va falloir nettoyer ça. »

J’envisage d’abord d’utiliser le nécessaire d’entretien à disposition, mais je déchante vite. Une serpillère blanche soudainement teintée de gris n’interpellerait personne, oui. Mais au vu des dégâts, il nous faudra bien plus que ça si l’on veut partir d’ici à peu près tranquilles. Je tourne sur moi-même en cherchant une solution, jusqu’à ce qu’un tissus encore blanc immaculé n’attrape mon œil. Sans hésiter, je monte sur l’escabeau et le décroche de son étendoir. Je le roule en une énorme boule et revient vers Lucas.

« Ça devrait nous suffire. Tiens ça. »

Je lui tends une extrémité du tissu afin de pouvoir le plier en deux plus facilement. Ceci fait, j’attrape un ciseau abandonné sur un plan de travail et m’en sers afin d'entailler légérement la pièce. Je tire ensuite d’un coup sec sur cette dernière afin d’obtenir deux bouts distincts : un pour Lucas et un pour moi.

« Sers-t’en pour éponger ce que tu peux. Fais attention aux petits objets, ne les néglige pas. Le sol n’est pas une nécessité. Sa couleur béton camouflera l’incident dans la mesure du possible. »

En essuyant les rebords du bac, je ne peux m’empêcher de me demander si nous en sortirons vraiment indemnes. Qui sait ? Ce processus de défense pourrait avoir alerté les Pacificateurs. J’essaie de ne pas penser à cette éventualité, mais la peur me tord le ventre sans que je ne puisse rien y faire. En quête de stabilité, je décide d’adresser quelques mots à Lucas :

« Il faudra qu’on trouve une solution pour nos vêtements aussi. Et qu’on fasse attention ne pas laisser de traces derrière nous… »
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Mai - 19:13

Tout est noir et silencieux, quelques secondes qui semblent durer une éternité, je me sens presque en sécurité dans ce monde de ténèbres comparé à l'agitation qui viens de me secouer. Mais mes pieds touchent le fond du bac, et je rejoins rapidement la surface en poussant sur mes jambes. Lily semble aller bien, et rejoins le bord en deux-trois mouvements et je m'empresse de l'imiter. Aussitôt immergé, j'ouvre la bouche en tirant la langue dans un gémissement dégoûté : Le goût amer et la sensation âpre et pâteuse de ce liquide grisâtre contre mon palais révulsa mon estomac plusieurs fois avant que je puisse en retrouver le contrôle. Intérieurement, je me promet alors de toujours prendre soin de contourner largement ces bac de teintures à l'avenir.

A peine ai-je le temps de pousser un soupir satisfait d'être à nouveau en sécurité au rez-de-chaussé, après avoir échappé aux terribles lames de l'étage, que Lily m'ôte toute réjouissance en me faisant prendre conscience de notre nouvelle situation. Dans notre atterrissage un peu brutal, le liquide grisâtre s'est répandu un peu partout autour de nous dans d'immenses éclaboussures, coloriant les environs d'une jolie couleur béton absolument immonde que j'avais désormais en horreur - ne serait-ce que pour cette agression gastronomique que je venais de subir. -

Aussitôt, Lily entreprit de nettoyer nos ultimes traces. J'acquiesce rapidement d'un mouvement de tête en tentant de trouver quelque chose qui pourrait nous aider au nettoyage de l'endroit. Un camion de serpillières aurait été nécessaire pour ne laisser aucune traces. Et à nouveau la fatigue de la condamnation me rattrapa. Pourquoi fallait-il qu'à chaque fois qu'un mince espoir de se tirer de cette affaire sans trop de gravité apparaissait, un nouvel obstacle leur faisait face.. ?! Alors que je m'occupais plus à ruminer qu'à réellement chercher une solution, Lily met la main sur un large tissu blanc et m'interpelle pour que je l'aide à le déplier correctement. Surpris, je m'exécute sans question en l'observant couper le tissu d'un air intéressé, curieux de savoir en quoi consistait son idée d'échappatoire.

Elle était donc décidée à sacrifier cette grande bande de tissu blanc pour éponger le désastre, en espérant que le reste de teinture se confondrait à la couleur béton du sol. Trouvant l'idée plutôt bonne, je m'empare aussitôt de ma part de tissu, en me concentrant essentiellement sur ce qui n'est pas le sol, et colorié en gris. Nous nous agitons ainsi un bon moment, dans le silence, chacun dans nos pensées. Les miennes se contentent de songer à mon lit que j'ai terriblement hâte de retrouver pour m'y effondrer afin de rejoindre le pays des rêves si reposant.

Alors que je me force à rester concentrer sur ma tâche pour ne pas somnoler debout, Lily me ramène à moi en brisant à nouveau le silence, rappelant qu'ils devraient aussi trouver une solution pour leurs vêtements tout-de-gris-teintés eux aussi. En jetant un coup d'oeil à Lily, je ne peux retenir l'esquisse d'un petit sourire amusé. Il faut dire que la vision d'une jeune fille recouverte de gris s'affairant à essuyer les tables de travail avec un tissu blanc n'est pas très commune. Mes cheveux teintés qui gouttent sur ma veste me rappellent que mon apparence ne doit pas être très différente de la sienne, et mon sourire s'étend encore malgré moi.

J'essaye de me retenir de rire, car l'inquiétude se perçois dans la voix de la jeune fille. Je ne veux pas la mettre encore plus mal à l'aise en riant sans raison tout à coup. Aussi tentai-je de la rassurer.

- Il y a un petit fleuve pas très loin d'ici, nous pourrions nous rincer pour éviter de laisser des traces sur le chemin de nos maisons. Mon ton se veut rassurant. Il me semble que le pire est derrière nous désormais. Après tout, l'alarme est éteinte, le système de défense terminé, et nous avions pratiquement terminé d'éponger les alentours.

Une fois le travail terminé, je jette un coup d'oeil au tissu imbibé de gris par-ci par-là en le dépliant totalement. Finalement, le résultat n'est pas si mal, et donne une impression de motif en forme de tâches en dégradé. Satisfait, je décide de raccrocher le tissu afin de le laisser sécher, comme je l'ai déjà vu faire auparavant puis je jette un regard apaisé à Lily en lui souriant à nouveau. J'ai sans doute l'air d'un idiot recouvert de gris, mais ce qui compte, c'est de lui assurer que tout irait bien maintenant.

- Bon, et bien je crois que l'on peux déguerpir d'ici avant qu'un nouveau malheur ne nous tombe dessus ! Je parle sur le ton de la plaisanterie, et pourtant au fond de moi, une petite voix me crie que l'endroit n'a rien de rassurant, légitimement après ce qui vient de nous arriver. C'est un pur miracle que nous soyons encore en vie d'ailleurs, mais peu importe, le temps n'était pas encore aux réjouissances, et après un dernier contrôle pour être sûrs de ne laisser aucune piste, je propose à Lily de quitter enfin l'usine.

Rien ne sert de s'attarder à présent, et la nuit est déjà bien avancée. L'appel du sommeil se fait plus fort alors qu'il nous fallait encore nous débarbouiller pour pouvoir rentrer sereinement chez nous.
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Mai - 18:18

Nous nettoyons tout de fond en comble, jusqu’à ce que les plans de travail reprennent un visage humain. Connaissant parfaitement les installations, j’en fais le tour plusieurs fois afin d’être sûre qu’il ne reste pas la moindre tâche grise. Rien à déplorer. Je rejoins Lucas en espérant que ma fatigue ne m’ait pas fait passer à côté d’un indice flagrant. Maintenant, il faut faire quelque chose pour nos vêtements. Mandrake propose rapidement d’aller se rincer dans la petite rivière avoisinante. J’approuve d’un hochement de tête et me dirige vers la porte de service en lui faisant signe de me suivre. En la refermant, je prie pour que notre aventure de la nuit ne sorte jamais d’entre les murs de la salle de contrôle.

Lucas et moi marchons quelques minutes, jusqu’à un minuscule court d’eau bordé par quelques buissons. C’est drôle, je n’avais jamais remarqué qu’il était là. Il faut dire que je passe à côté de beaucoup de choses depuis quelques années. J’ôte ce qu’il m’est possible d’ôter (veste et chaussures) et m’accroupie au bord de l’eau, entreprenant de les laver en premier. Lucas fait de même à côté de moi. Je pose mes yeux sur lui un instant. Je ne sais pas trop ce qu’il se passe dans ma tête, mais je flotte un moment. Oh ? Un éclat d’eau me réveille, et je me rends compte que je viens de le pousser dans l’eau, comme si cela avait été incontrôlable. Et au lieu de m’excuser, je me surprends à rire.

Étrange.

« Ah, vraiment, je ne sais pas ce qui m’a pris ! »

Je m'éloigne du bord, sentant les représailles. Autant me jeter moi même dans l'eau plutôt que d'y être précipitée dans un élan de vengeance. Je prends alors une grande inspiration et saute à pieds joints dans la rivière quelques mètres plus loin. Ce n'est qu'une fois dedans qu'un violent frisson me parcourt le dos que je me rends compte que j'aurais peut-être du y aller plus doucement.

« Elle est glacée ! »

Je remonte d'un coup en tremblant. C'est une horreur. De plus, le liquide gris dégouline de mes vêtements et se déverse dans le court d'eau. Le froid, la couleur. Désormais, la rivière n'a plus rien d’accueillant, même sous la lumière de la lune.

« Dis moi Lucas. Est-ce que tu portes malheur ? Parce que depuis que je t'ai adressé la parole, il ne m'arrive que des problèmes. » Je dis ça de façon ironique, mais dans un fond de vérité. Je poursuis en riant : « Même quand j'essaie de me venger, le sort me récompense d'un présage d’hypothermie prochaine. »

Je ris à nouveau. Ça fait tellement longtemps que ça me fait presque peur. Mais ce n'est pas désagréable, loin de là.
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Mai - 21:37

Dès que la petite porte de l'usine est refermée, mes muscles se détendent enfin et je profite de l'air frais de la nuit pour prendre une grande inspiration. Ce que c'est bon d'être enfin à l'air libre... L'espoir d'avoir échappé pour de bon à l'ambiance étouffante de cette terrible usine devient enfin un fondement tendis que nous nous éloignons de l'endroit sans tarder.
Gardant le silence, je repense à tous les évènements de la soirée. Tout est allé si vite que je me demande encore si l'affaire sera réellement camouflée aux yeux de tous. Mais une fois le calme revenu, tout cela ne semble plus être qu'un mauvais songe, et je décide de donner du temps au temps, seul l'avenir nous le dira de toute façon..

Rapidement, nous atteignions le petit ruisseau en question, et Lily retire sa veste et ses chaussures pour les rincer en premier. J'entreprend alors de l'imiter, éclairé par les rayons de la lune. Par chance, la teinture n'a pas encore trop pris sur les tissus, et en frottant un peu, un maximum de gris se dés-imbibe de ma veste. Trop préoccupé par ma tâche, je ne prête pas attention à Lily qui s'est mystérieusement glissée derrière moi, et avant que je n'ai eu le temps de réaliser, je finis la tête la première dans l'eau gelée du petit fleuve.

C'est la deuxième fois en quelques minutes. Cette fois, le contact froid du liquide me coupe la respiration et contracte brutalement mes muscles. Je ressors aussitôt la tête de l'eau gelée, et jette un regard consterné à la jeune fille qui rit sur le bord du fleuve. Décidément, Lucas n'aurait jamais pu envisager une nuit pareille le matin-même. Alors que la jeune fille feint de ne pas avoir contrôlé ses actes, je m'approche dangereusement de la rive, les yeux pétillants d'une lueur vengeresse et affichant un léger sourire annonciateur.

Lily semble voir la chose venir, et avant même que je ne sorte de l'eau, elle s'y jette elle-même à pied joints. D'abord surpris, j'éclate de rire lorsqu'elle s'extirpe de l'eau à toute vitesse en criant qu'elle est gelée. Je l'observe remonter sur la berge, un large sourire amusé sur le visage, et après un dernier lavage, je la rejoins.

Ce petit lavage forcé n'était finalement pas si désagréable que ça. Il est vrai que nous grelottons à présent, mais je me sens revivre. Le froid agi comme un électrochoc, et alors que la fatigue m'embrouillais l'esprit les minutes précédentes, je me sens à présent d'attaque pour un marathon. Sans tarder, j'entreprend d'essorer au maximum les vêtements trempés que je portais encore au moment de ma chute, en conservant mon pantalon tout de même. Soudain, Lily déclare en riant que je porte probablement malchance, jusqu'à l'extrême. Un nouveau rire m'échappe. Après tout, elle dit vrai. Depuis le temps que nous nous voyions les nuits dans l'usine, cette nuit-là comblait à elle seule toutes les fois où ils s'étaient aperçus sans se parler...

Je lui répond alors en prenant l'air de réfléchir à sa suggestion. "Je sentais bien comme une aura mystique autour de moi ce soir.. Tu devrais fuir tant qu'il est encore temps..." Je m'approche alors d'elle, faisant mine d'attirer un nouveau malheur d'un air menaçant avant d'afficher un petit air suspicieux. "A moins que ce ne soit de TA faute ! Répliquai-je en l'accusant à mon tour.[color=orange] "Après tout ce temps que j'ai passé à vagabonder la nuit, il ne m'est jamais rien arrivé de tel jusqu'à aujourd'hui..." Constatai-je d'un air pensif en plissant les yeux avant d'afficher un petit sourire en coin. Quand à ta soit-disant petite vengeance..." Je hausse alors les épaules et explique d'un air moqueur : "Punition divine, probablement."

Lorsqu'elle rit à nouveau, je l'observe d'un air attendrit. Elle qui semblait toujours si fatiguée en se démenant toutes les nuits pour sa famille, la voir rigoler ainsi ne pouvait que m'arracher un sourire à mon tour, et son rire magnifique me réchauffe le coeur. Je réalise alors qu'elle tremble. Nous ne sommes qu'au début de l'été, et les nuits ne sont pas encore très chaudes. La dernière chose à faire serait de tomber malade après cette petite baignade nocturne. "Je te proposerai bien ma veste mais..." J'agite la dite-veste à moitié essorée devant Lily, en prenant soin de l'éclabousser au passage. "..Elle ne te servirai probablement pas à grand-chose..." Ajoutai-je sans montrer le moindre remord, toujours d'un air narquois.

Néanmoins, au fond de moi, je reste inquiet. Si jamais Lily tombai malade, je m'en voudrais probablement. Après tout, en remontant l'ordre chronologique de nos aventures, j'avais déclenché les péripéties le premier... Aussi décidai-je, dans un élan protecteur, de faire de quoi la réchauffer. "En revanche, il a fait plutôt sec ces derniers temps... Nous devrions pouvoir dénicher quelques brindilles pour faire sécher nos habits..." Suggérai-je en jetant un coup d'oeil autour de moi. Et comme prévu, en peu de temps, nous avions constitué un petit tas de bois sec que j'entrepris d'allumer.

Je ne maîtrisais pas encore totalement cette technique que mon père m'avait apprise, mais après plusieurs minutes, une mince fumée se dégagea enfin des morceaux de bois noircis par le frottement rapide que j'exerçais. Depuis que j'étais jeune, mon père me faisait jouer avec mon environnement pour obtenir une chose nouvelle en combinant deux éléments. C'est cette stimulation de l'assemblage qui m'a amené à cette passion du bricolage aujourd'hui. Une passion que mon père m'avait transmise.

Lorsque le feu prend enfin, j'attrape une branche pour étaler ma veste dessus dans l'espoir de la faire sécher comme on fait cuire un poisson, prenant garde toutefois à ne pas trop l'approcher des flammes. "Et voilà.. En espérant qu'un vent violant ne déclenche pas un incendie terrible dans lequel nous péririons atrocement..." Déclarai-je d'un air inquiétant en tendant une main pour me réchauffer un peu.

Soudain, le bras mécanique à l'origine de tous nos problèmes tombe de la poche de ma veste pour atterrir à mes pieds. "Oh.." Je me penche pour le ramasser et tente de l'actionner. Rien à faire il ne répond plus. "Il n'a pas du apprécier notre petite descente, la coloration et la petite baignade à la suite..." Expliquai-je en l'examinant rapidement. Il méritais certainement une ou deux petites réparations, mais avec de l'attention et un peu d'espoir, il serait peut-être réutilisable...
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Mai - 19:03

Cette idée de se débarbouiller dans la rivière… Au vu de ma position actuelle, je reviendrais bien dans le passé pour me hurler de changer de plan. Nous sommes tous les deux complètement frigorifiés et dégoulinants d'un mélange d'eau et de teinture grise tout à faire immonde et nauséabond. Pour la solution, on passera.

Tandis que j’entreprends de me sécher en me secouant maladroitement, j’écoute Lucas débiter toutes sortes de choses. Il s’amuse de ma remarque et en joue car il trouve amusant de rejeter la faute sur moi. Je ris intérieurement, même si il n'a pas tord. La faute est sur nous, et pas tout particulièrement sur lui ou moi. Pour seule réponse, j’affiche un sourire en coin, démontrant de manière simple que je me moque bien de son avis sur la question. Le temps s’écoule ensuite, jusqu’à ce que Mandrake émette l’idée stupide de faire un feu afin de nous réchauffer et de nous sécher. Une pierre, deux coups. Mais je ne suis pas vraiment convaincue de son plan.

« Faire un feu ? Tu peux aussi hurler que nous sommes là aux pacificateurs en te dandinant tout nu sous un spot lumineux si ça te chante... Hé oh, t'écoute ce que je te dis Mandrake, c'est de l'inconsc- »

Mais Lucas n’écoute pas et rassemble déjà des brindilles pour constituer une base. Je soupire et regarde autour de moi. C’est vrai que nous sommes bien cachés derrières ces buissons, mais le résultat de notre récente aventure ne me rassure pas quand à l’aspect inoffensif de cette initiative. Néanmoins, je fini par céder. Le froid qui me fait greloter l’emporte sur la peur de déclencher un nouveau désastre, et je m’active à ajouter quelques brins de bois sec sur le tas jusqu’à la suffisance. Lucas démarre le feu assez rapidement. Je me demande si c’est la première fois qu’il s’y essaie. Mon père m’a souvent dit que faire du feu paraissait simple en théorie mais demandait beaucoup de patience une fois en pratique. J’observe les flammes crépiter et rapproche mes mains du feu dans un soulagement infini. C’est bon, la chaleur. Lucas a déjà suspendu la moitié de ses vêtements au dessus lorsque l’idée de faire de même me traverse. Tout en accrochant ma veste et mes chaussures par les lacets, je m’adresse doucement à Lucas, de peur de faire plus de bruit qu’il n’en faudrait. Pas question de nous embarquer dans un périple de plus.

Nous nous asseyons ensuite au coin du feu. Lucas observe cette drôle de machine pour laquelle il était venu. Elle est trempée, à cause de moi. Tout ça pour rien. Quelle idée stupide m'a prise en le poussant dans l'eau, franchement ? Je le regarde avec dépit en murmurant un « désolée » on ne peut plus sincère. Mais le silence qui s'en suit me gêne, et je tente le tout pour le tout en changeant de sujet avec plus ou moins de maladresse.

« Tu as l’habitude de faire du feu ? Tu es plutôt rapide. Il paraît que c’est compliqué. Mon père m’a vaguement expliqué comment il fallait s’y prendre mais je n’ai jamais essayé. J’aurais peut-être du… avec la moisson qui arrive à grand pas… »

L’idée de la moisson prochaine me démoralise. Ce sera ma dernière, mais aussi la première de mon petit frère. Cela fait plusieurs nuits que je rêve que son nom est appelé. Me souvenir de ce cauchemar est presque insupportable. Son nom ne sera pourtant inscrit qu’une seule et unique fois… pas comme des centaines d’autres garçons. Et qu’en est t-il de Lucas ? Je me risque à le lui demander.

« Tu as combien d'inscriptions ? »
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Mai - 21:55

Au départ, Lily râle lorsque j'entreprend de rassembler assez de brindille et d'herbe sèche pour allumer un feu, comparant cette idée à une vision assez rigolote qui m'arrache un petit rire étouffé en imaginant la scène. Mais peut importe, elle meurt de froid, je meurs de froid, et de toute façon, nous sommes à l'arrière du site industriel, perdu dans les buissons. Quel pacificateur - endormi à son poste à l'heure qu'il est - du district 8 irai chercher deux petits jeunots en train de faire un feu de camp à cet endroit ? Et puis de toute façon, la situation l'exige. Si quelque chose de menaçant se profilai, ils déguerpiraient en vitesse en se cachant dans les herbes hautes des plaines.

Finalement, la jeune fille se tait et décide de m'imiter. Une fois que nous avons rassemblés suffisamment de bois, je m'emplois rapidement à allumer le feu en me remémorant les gestes que mon père m'a appris dans le temps où nous allions en balade ensemble. Alors que j'inspecte les dégâts subit par ma nouvelle petite invention, Lily marmonne rapidement une excuse. Je relève aussitôt la tête, surpris.

- "Oh ne t'en fais pas ! Ce n'est pas ta faute si nous avons atterrit dans ce pétrin. D'ailleurs, ce serait plutôt à moi de m'excuser... Mais pour ça - dis-je en agitant l'objet devant moi - je ne perds pas espoir. Malgré toute la maltraitance qu'il vient de subir, je devrai pouvoir le rafistoler avec ce qu'il y a à la maison.." Je prend alors un air pensif en dressant mentalement une liste des réparations futures.

Soudain, alors que nous faisons silencieusement sécher nos affaires au dessus du feu, Lily prend la parole, impressionnée par la rapidité avec laquelle j'ai allumé le feu, m'avouant alors qu'elle regrette de ne pas s'y être entraînée, Moisson en vue oblige. Aussitôt, je perd mon sourire, et Lily de son côté semble prendre un air démoralisé. Je garde le silence, l'air grave. La plupart de mes conversations finissent par aborder la moisson prochaine. C'est cette omniprésence qui réveille à chaque fois cette peur profonde des Jeux, et qui nourrit l'angoisse de plus en plus intense de mes nuits. Pourtant, je m'applique à éviter le sujet et à profiter de l'instant présent. Je ne veux pas y penser. Craindre ce moment, c'est laisser le Capitole exercer son pouvoir sur nous. Aussi préférai-je écourter ce moment au jour-même de la Moisson.

Néanmoins, Lily ne put retenir la question fatidique. Le nombre de tesserae... Chacun essayait de se rassurer en demandant à son entourage. Chaque fois que le nombre était supérieur au notre, un soulagement dissimulé mais bien existant nous rassurait, et lorsqu'il était inférieur, la peur grandissait. Je refusais depuis toujours de participer à ce genre de petit jeu. Malheureusement, il semblait inévitable. Après avoir échappé un petit soupir, je dévoile dans un murmure : "Quinze." J'ai conscience que la jeune fille en a probablement plus que moi. Je suis fils unique, et bien qu'il ai fallu s'occuper de ma tante pendant les 3 ans où elle s'est retrouvée seule et mourante, la plupart des enfants ont plus de tesserae que moi. De plus, depuis un an la précieuse aide de Dahlia me permet de ne plus prendre de tesserae. Je me rend compte alors ô combien je suis chanceux. Et une nouvelle fois, cette pensée me remplit de colère, envers moi-même, envers cette peur, envers le Capitole responsable de ces Jeux de la Faim. Je baisse les yeux sans oser lui demander sa situation. Je sais qu'elle est dans une famille nombreuse. Elle doit être bien plus en danger que moi. Néanmoins, je décide de faire un effort, pour elle. En ayant abordé le sujet, en parler lui ferait certainement du bien. Alors je prend sur moi.

- "Je suis fils unique. Alors je n'ai pas eu à faire beaucoup de sacrifice. Mais j'imagine que tu en as bien plus... "L'espace d'un instant, je me tais sans pourvoir continuer. Ce mélange de colère et de peur me broie les tripes et me soulève l'estomac. Je fixe le feu d'un air mélancolique avant de me rappeler ma décision d'en parler avec Lily. Soudainement, une idée me traverse l'esprit.

- "Pour le feu, je peux t'apprendre si tu veux ! J'en faisais souvent avec mon père quand on venait se balader pour ramener des matériaux à la maison. Depuis que mon père travaille à l'usine, je pars tout seul alors je suis bien obligé de me débrouiller. Une fois que tu as compris le geste, ce n'est pas bien compliqué." Je prend l'air le plus rassurant possible en me levant. J'étale alors mes affaires par terre à proximité du feu, et je vais m'asseoir à côté de Lily en attrapant de quoi faire un début de feu.

- "D'abord, tu dois faire des cendres chaudes. Sans, tu ne pourras pas faire démarrer le feu. Il faut frotter deux bois secs l'un contre l'autre, le plus rapidement possible pour les chauffer. Ensuite, pense à mettre un petit tas d'herbe sèche pas trop loin, et lorsque les cendres tombent dessus, tu souffles doucement pour attiser les flammes. "Je lui explique calmement en rassemblant un petit tas d'herbe devant elle puis je lui tend deux branches qui me semblent assez grosses et sèches. "Vas-y, essaie. N'oublie pas de faire des gestes rapides. "Lui-rappelai-je en l'observant d'un oeil curieux. L'exercice était physique par la nécessité de la rapidité, néanmoins, je savais la jeune fille endurante, c'est pourquoi je ne me faisais pas de soucis pour sa réussite. Ainsi, je me surpris à prier pour que les flammes démarrent. Y arriver du premier coup rassurerait certainement la jeune fille.

- "Enfin, si tu dois faire un feu, il vaut mieux choisir un bois qui brûle rapidement. La plupart des tributs qui ont fait des feux, pour se réchauffer ou pour manger, n'ont fait qu'attirer les carrières qui accourent..." Maugréai-je en agitant le bois du feu déjà fait à l'aide d'une branche arrachée à un arbuste. Il était vrai que ce groupe de jeunes venus des districts les plus favorisés de Panem étaient la plupart du temps - pour ne pas dire sans exception - entraînés à traquer et tuer dès leur plus jeune âge. Cette pensée me valut une sueur froide. "Je suppose que la meilleure chance de survivre face à eux reste de faire une alliance avec d'autres districts à l'abandon comme nous. Ou d'être vraiment doué en survie camouflée." Ajoutai-je en lançant finalement la brindille dans les flammes. Soudainement, mon sang se glaça. Je venais de me rendre compte que je parlais comme si la jeune fille était déjà condamnée. Lui faisant la liste de mes stratégies inventées un soir d'insomnie. Je blêmis à vue d'oeil, m'en voulant terriblement. Les paroles étaient sorties toutes seules, comme si je me parlais à moi-même. J'évacuais soudainement toute la peur sourde que j'avais accumulé jusque là, et si une flamme ne m'avait pas léché la main d'un peu trop près en me distrayant par la douleur, j'aurais certainement rendu le contenu de mon estomac sur le coup. "Aoutch !" M'exclamai-je en portant ma main à la bouche en fronçant les sourcils. J'étais vraiment un idiot quand je voulais.. Moi qui était parti pour rassurer la jeune fille, voilà que je venais de lui déballer plus de la moitié des sources d'inquiétudes qui m'animaient au plus profond de moi.
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeLun 28 Mai - 23:36

Pas ma faute, pas ma faute. C’est totalement de ma faute. Tout est de notre faute. De la sienne et de la mienne. Je me sens coupable. Je sais ce qu’un parent malade implique, et c’est pour ça que je me sens mal. Je lui ai ajouté des heures de travail inutiles juste pour une bêtise digne d’une gamine de huit ans. Pour une fois que ça m’arrive. Je ne suis clairement pas prête à recommencer…

Je pense encore à ça lorsqu’il répond à ma dernière question. Son air dit tout, et je m’en veux une nouvelle fois de le mettre dans l’embarras. Une grande peur se dégage de lui alors que je n’ai fait qu’évoquer les jeux. Il est de ceux qui sont terrorisé à l’idée même d’y participer. La plupart des gens le sont, je le suis moi-même. Mais Lucas est différent. Il est tétanisé et je lis un total manque de contrôle en lui. Néanmoins il me répond brièvement. Quinze. Pas beaucoup moins que moi. Nous sommes définitivement dans la même galère lui et moi. Différents et si semblables à la fois.

Parler de la moisson est un sujet récurent à quelques jours de cette dernière, mais en discuter avec Lucas jette un malaise que même ma famille n’impose pas. Rapidement, je décide de couper court à la conversation. J’aurais pu m’y tenir, si le jeune homme n’avait pas décidé de poursuivre malgré son état déplorable. Il me pense plus malheureuse, moins chanceuse. Tente t-il de me rassurer quand à sa peur panique ? Je ne sais pas. Mais rien de ce qu’il dit n’est vrai. Il n’y a pas tant d’écart entre nous.

« J’ai ai dix-huit tesserae Lucas, je ne suis pas plus à plaindre… »

Je baisse les yeux, fatiguée de tout ça. La misère, la peur des Jeux. Chaque année, l’histoire se répéte inlassablement. J’hésite à dévoiler mon avis sur les Jeux, comment je réagirais si j’étais tirée au sort, mais je n’en ai pas le temps. Lucas me propos de m’apprendre à faire un feu. Peut-être pour clôre le sujet de la moisson, peut-être pour aborder celui des Jeux plus en douceur. Il m’explique tout en détail et me guide dans mes gestes. Tout me semble plus facile ainsi. Lucas parle des désavantages de l’utilisation du feu dans l’arène. Je me demande si il se force ou non. Je ne veux pas être à l’origine de ses tourments. Le bois sec chauffe sous mes mains tant mes mouvements s’accélèrent avec le mal-être de gêner Mandrake s’aggrave. Lucas parle des alliances, s’enfonçant de plus en plus dans le sujet. Et alors que je cherche un moyen de l’arrêter, la nature s’en charge pour moi. Une faible brise attise les quelques braises tombées entre les brindilles et déclenchent un feu aussi rapide que surprenant. Ni Lucas ni moi ne le voyons venir. Un petit cri de douleur nous échappe. En un instant, mes mains sont passées du blanc au rouge écarlate.

« On aura vu plus doux, comme feu. »

J’attrape un vieux bac de plastique amoché et hors d’usage sur une pile de détritus toute proche et m’empresse de le remplir rapidement d’eau glacée. Je rapporte la bassine près du feu, plongeant mes mains à l’intérieur en soupirant. J’aime soudainement cette rivière. Nous séchons ainsi pendant de longues minutes. La nuit s’efface progressivement. Bien trop vite pour que cela soit de bonne augure. Jugeant nos vêtements assez secs et nos mains assez soulagées, j’attrape le bac d’eau et le déverse sur le feu sans crier gare.

« Le jour se lève, il faut qu’on rentre chez nous avant de se faire repérer. »
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MessageSujet: Re: Voleur ? [LUCAS MANDRAKE]   Voleur ? [LUCAS MANDRAKE] - Page 2 Icon_minitimeMar 29 Mai - 0:49

Finalement, je me trompais sur toute la ligne. Au fur et à mesure que j'exposais mes théories à Lily, celle-ci m'assurait qu'elle n'était pas en si mauvaise posture...ou que je n'étais pas en si bonne. Néanmoins, plus la nuit passait et plus j'en apprenais sur elle. Et au final, notre situation était presque semblable, à peu de choses près.

Dans un sens, j'étais finalement plus heureux qu'effrayé. Au fil de la conversation, je me rendais compte qu'en un soir, j'en avais appris plus sur la jeune fille qu'en une semaine. Il faut dire que nos aventures de la nuit étaient assez peu communes. Mais à présent, je ne me souvenais même plus pourquoi je ne lui avais pas adressé la parole plus tôt.

Lily semblait être d'une gentillesse infinie et avait l'air de savoir lire dans mon regard. Sans doute n'étais-je de plus pas très discret, mais en sentant l'inquiétude que la conversation m'imposait, elle ne chercha pas à la poursuivre. Dans un sens, je m'en voulais un peu, et puis au final, ça ne m'avait pas fait de mal de vider un peu mon sac. Finalement, la seule chose qui me poussait à taire ma peur ainsi, était tout bêtement la fierté de faire face au Capitole. Je remettais donc mes idées rebelles du boycott de la crainte à plus tard tendis que Lily réussit soudainement à allumer son feu, qui démarra fort, aidé par une petite brise légère.

Nous écopons donc chacun de légères brûlures - tout ce qui nous manquait. Mais alors que je tente de soulager la douleur en portant ma main à la bouche, Lily met la main sur un vieux bac de plastique abandonné qu'elle s'empresse de remplir avec l'eau fraîche de la rivière. Nous plongeons donc nos mains dans le liquide froid et le soulagement est immédiat.

"Finalement, tu t'en sors pas si mal que ça." Dis-je dans un petit sourire en observant le petit feu crépiter à son tour. Pas de doute, elle apprenait vite et bien. Je ne lui avais montré les gestes qu'une seule fois, et elle avait pris tous mes conseils en considération. C'était une jeune fille vraiment attentive. En lui jetant un regard discret, je pris le temps de l'observer vraiment pour la première fois. Elle avait un air paisible et observait ses mains soulagées dans l'eau. Je remarque ses yeux bleus, perdus dans des pensées insondables, et l'espace d'un instant, je me sens apaisé à mon tour. Cet instant pourrait durer une éternité.

Soudain, la jeune fille se redresse sur ses pieds et verse le contenu du bac sur les flammes dont une épaisse fumée blanche s'échappe l'espace d'un instant. Je sursaute suite à cette brusque reprise d'activité et alors que Lily déclare qu'il est temps de rentrer, je réalise alors que l'aube se pointe déjà à l'horizon. Je reviens alors à moins et me redresse à mon tour. Nos vêtements sont quasiment secs à présent, et je les renfile rapidement après avoir acquiescé.

"Allons-y."

Finalement, nous quittons l'endroit sans traîner et nous regagnions rapidement nos maisons. Après un dernier au revoir, je la quitte en souriant, ne retenant que son sourire magnifique de toute cette nuit de folie. Heureux d'avoir enfin fait sa connaissance, j'espère secrètement la revoir le soir même à l'usine alors que j'atteins ma chambre en silence.
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