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 Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte]

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Adonis Nightsprings
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte]   Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte] - Page 2 Icon_minitimeDim 22 Avr - 23:17

    Silk savait. Elle savait trouver les bons mots. Les mots qui le rassuraient. Les mots qui pouvaient le sauver. Les mots qui le transportaient ailleurs, dans un autre monde, loin d'ici, un monde qu'ils avaient batti rien que tous les deux. Des mots qui savaient l'apaiser et le calmer. Des mots qui lui redonnaient espoir lorsque dans la nuit, alors que les astres s'effaçaient ne laissant qu'un amas de fumée grisâtre, il ne restait que le noir et les ténèbres. Mais le lendemain matin, les mots n'étaient plus. Ils se rhabillaient et s'en allaient. Et alors, tout ce qu'ils avaient, c'était ce détachement, cet échos lointain des mots de la veille. Il ne restait qu'un au revoir furtif, un regard, un clin d’œil ou un sourire. Parfois, il n'y avait rien du tout. Parfois, l'un se réveillait et l'autre n'était plus là. Pas de mots. Pas de caresses. Pas de notes. Pas de baisers. La solitude. Quand cela arrivait à Adonis, il tapotait l'endroit du matelas où elle avait dormi avant d'attraper son oreiller et de le caler contre son torse pour se rendormir. Des fois, il se demandait ce qu'elle faisait, elle, lorsque lui partait sans rien dire. Il se demandait si elle aussi prenait l'oreiller sur lequel le Pacificateur avait posé sa tête, si elle le collait contre son nez pour essayer de sentir son odeur, si elle caressait du bout des doigts les draps plissés par son corps, si elle s'en foutait. Si elle aussi voulait des mots. Des mots pour la faire crier. Des mots pour la faire rire. Des mots pour la faire pleurer. Est-ce qu'elle voulait des mots pour la rassurer ? Est-ce qu'elle voulait qu'il lui dise qu'il était là, serait toujours là ? Pas juste pour son corps, mais qu'il était là aussi pour sécher ses larmes. En était-il capable ? Il l'avait déjà fait. Mais il était tellement maladroit. Maitre des mots pour la torture et le chantage, il restait toujours muet face à celle qui souffrait et ne savait quoi dire ou faire pour l'aider. Alors, il lui caressait les cheveux, remettait une mèche derrière son oreille ou lui faisait poser sa tête contre son épaule. Il ne pouvait faire que ça : l'écouter pleurer. Laisser sa jolie Silk se laisser aller. Qu'elle ne retienne plus rien. Les mots s'en allaient loin face aux sanglots. Alors qu'elle, elle savait. Dès le début, elle sut comment le lui dire. Comme s'y prendre.

    Adonis hoqueta, retenant de nouveau d'éclater en larmes. Elle était tout contre lui. Et ses mots le faisaient frémir. Partagé entre la douleur et l'excitation. Silk se retira un instant, retirant sa veste et son t-shirt. Il avait tellement peur... Tellement peur qu'elle le quitte, qu'elle s'en aille, qu'elle parte trop loin pour qu'il ne réussisse à la retenir. Ses yeux s'écarquillèrent et il tendit la main. Un main qui semblait s'accrocher à un vain espoir de pouvoir la rattraper. Mais comme d'habitude, elle revint. Tout contre lui. Sa tête plongée dans sa poitrine, il soupira longuement, les yeux fermés. Un instant de répit. Il pouvait sentir son odeur. Il pouvait entendre son cœur battre. Ses doigts s'emparèrent de l'épaule de Silk, glissèrent sous la lanière de son soutien-gorge pour la faire glisser le long de son épaule. Il ne se souvenait pas que sa peau était aussi douce. Adonis continua de déposer ses lèvres sur son torse alors que ses mains caressèrent son dos jusqu'à trouver l'attache de son soutien-gorge. Celles de Silk dans ses cheveux lui arrachèrent un soupir. Avec elle, il n'avait pas honte de rougir. Il n'avait pas honte de soupire. Il n'avait pas honte de gémir.

    Il releva la tête. Juste un instant, rompant le contact avec sa peau. Juste un instant pour la regarder droit dans les yeux. Oh, ses yeux d'un noir intense. Aucune autre touche de couleur pour raviver ce noir. Juste, ce noir profond dans lequel il était en train de sombrer. Les doigts de Silk quittèrent ses cheveux, descendant jusqu'aux derniers boutons de sa chemise qu'elle défit et retira. Une nouvelle fois, ce bruit de tissu qui s'affaissait sur le sol. Il déglutit, ne la quittant pas des yeux, alors qu'elle se penchait sur son corps pour déposer un baiser sur l'une de ses cicatrices. Une cicatrice qu'il s'était faite en s'entrainant dans le camp lorsqu'il était enfant. Une plaie qu'on lui avait dit d'occulter, qu'il devait continuer à se battre car dans l'arène, on ne lui ferait pas de cadeau. Personne ne s'arrêterait pour l'aider à panser sa plaie. Alors, comme un bon petit soldat, même si ses joues étaient mouillées de larmes tant la douleur était insupportable, il avait dû se battre. Continuer. Toujours continuer pour ne pas fléchir face à l’ennemi. Ce ne fut que le soir, lorsqu'il rentra chez lui que, comme un grand, il se désinfecta et pansa sa plaie. Personne ne l'aiderait de toute façon. Il était le seul. Ce baiser le fit frissonner. Comme si elle avait pu effacer cette cicatrice, rien qu'avec ses lèvres, être remontée dans le temps et tout annuler. Tout effacer.

    Et il s'exécuta. Il avait été un mauvais garçon. Très vilain. Il n'avait pas arrêté de faire du mal aux gens pendant son absence et il devait être puni pour ses péchés. Il aurait voulu se confesser, lui avouer tout ce qu'il avait fait, lui dire à quel point les petites filles qui détressaient leurs cheveux devant lui l'excitait, Ô combien les petits garçons qui baissaient leur pantalon pour s'offrir à lui le faisait bander, l'implorer de pouvoir le pardonner pour toutes ces immondices qu'il avait fait. Il aurait voulu tomber à ses pieds, les mains jointes, lui dire Ô combien il était désolé mais qu'il recommencerait dès le moment où elle serait partie, le laissant de nouveau seul. Il était un très vilain garçon. Sûrement que c'est à lui que l'on devrait infliger le supplice du fouet. Lorsqu'il reçu la claque sur ses fesses, il sursauta. Qu'elle le punisse. Qu'elle continue à lui dire qu'il était vraiment très très méchant. Qu'elle continue à le fesser jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Ce n'était plus une envie, mais un besoin. Comme une drogue. Cette drogue que seule Silk Preston était à même de pouvoir lui donner. Son jean en bas des jambes, il n'avait qu'à secouer son pied pour le retirer.

    Oh que oui, il allait s'exécuter. Du moment qu'elle lui donnerait ce dont il avait besoin. Les ongles de Silk ne cessaient de s'enfoncer dans sa peau. Il crut un instant que ses ongles allaient lui transpercer la chair, passer à travers, toucher ses os, les briser et les briser encore, encore et encore, jusqu'à passer de l'autre côté. Mais il était un vilain garçon et il ne pouvait laisser passer ça. Ses mains empoignèrent les bras de Silk, la plaquant davantage contre le mur, la secouant, juste assez pour entendre son dos et ses fesses gratter contre le mur. Il aurait voulu tacher le mur de son sang, l'entendre gémir de douleur. Il la plaqua une nouvelle fois alors qu'elle l'attirait tout contre elle. La porter ? Ses jambes ne le supporteraient pas. Pourtant, il se sentait pousser des ailes. Ses jambes tremblaient tellement qu'il crut que le sol allait se dérober sous ses pieds. Mais son corps bouillonnait, réagissait tellement lorsqu'il était avec elle qu'il n'y pensait plus. Il oubliait la faiblesse de son corps pour pouvoir l'attraper. Ses mains descendirent jusqu'à ses cuisses pour l'agripper et la soulever, la peau de Silk râpant durement le mur. Ses muscles se contractèrent au maximum pour pouvoir tenir. Autant ses jambes que son torse ou ses bras. Les veines de son corps étaient saillantes sous l'effort, son front dégoulinait de sueur. Mais il n'en pouvait plus. Il n'arrivait plus à se retenir.

    Adonis n'était plus en état de jouer. Son corps ne supporterait pas plus d'attente. Cette frustration latente... Il la souleva une nouvelle fois pour mieux ajuster ses prises, rapprochant son bassin du sien. Il s'en foutait de la pénétrer violemment. Il s'en foutait du moment qu'il pouvait la prendre comme un animal. Il savait qu'avec elle, il pouvait tout faire. Il perdait son humanité avec elle et la recouvrait la minute d'après. Il voulait juste la sentir, se fondre en elle et tout lui faire ressentir. Il savait bien qu'elle se moquait de la douleur, car le plaisir viendrait bien aussi vite. Avec elle, il n'avait pas besoin de prendre le pouvoir, de s'affirmer et de lui montrer. Car au fond, domination ou soumission, tous deux aimaient jouer ces rôles. Et pour le moment, elle lui offrait le pouvoir. Elle lui donnait le moyen de devenir le monstre qu'il était tout au fond de lui. Et il voulait lui faire sentir. Il n'avait pas envie d'être doux ce soir.

    Ses mains s'enfoncèrent dans la chair de Silk alors qu'il la pénétra. Cela n'avait rien de quelque chose de doux, de tendre. Ce n'était pas le genre de chose à laquelle une gamine s'attendait à recevoir lors de sa première fois. Ce n'était pas ce qu'Adonis pouvait offrir. Même à Silk. Surtout pas à Silk. Pas ce soir, en tout cas. Ses doigts continuaient à s'enfoncer, encore et encore, son bassin faisant des va et vient alors qu'il enfouissait sa tête dans son cou pour venir le lui mordre. La mordre jusqu'à l'entendre crier. La mordre jusqu'à ce que le sang se mette à couler. Ses jambes n'allaient pas se dérober, pas maintenant. Il n'avait plus de voix, plus de mots. Ses lèvres, pourtant, vinrent se coller à son oreille. Non, il n'avait plus de mots, juste des soupirs, des gémissements intenses qu'il voulait lui faire entendre.


Dernière édition par Adonis Nightsprings le Dim 20 Mai - 18:35, édité 1 fois
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Silk Preston
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MessageSujet: Re: Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte]   Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte] - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Mai - 0:32

    Les mots n’étaient pas nécessaire, pas entre deux personnes qui se connaissaient aussi bien qu’Adonis et Silk. Des années passées ensemble, à chercher la moindre faiblesse chez l’autre, à connaitre ses rêves et ses envies. Depuis combien de temps se fréquentaient-ils ? Une dizaine d’années, peut-être plus. À partir d’un certain point, le temps n’a plus d’importance, les mois et les années défile à une vitesse folle, une course effrénée vers un futur incertain. Elle avait perdu la notion du temps. Elle avait l’impression qu’Adonis avait toujours été là, une présence constante dans sa vie, un point ancré dans le temps et l’espace. Immuables et indétrônables, il l’accompagnait dans sa rotation depuis si longtemps, deux planètes ayant la même orbite, deux astres célestes en mouvement constant, tournant autour du même soleil.

    Tous dans l’acte criaient la familiarité. La manière dont ses doigts courraient sur sa peau avant de s’enfoncer douloureusement laissant la marque de leurs passages sur ses cuisses. Elle se souvenait, de ses soupirs, ses mots sans artifices, ses émotions nues, dardant à la surface de la carapace qu’il s’était forgée. Adonis le pacificateur, Adonis le roc inébranlable du Capitol, celui qui n’avait peur de rien, qui traçait son chemin dans la vie à coût de matraque. Il l’enlaçait parfois comme pour expier ses péchés, laver avec ses caresses le sang sur ses mains, comme si Silk pouvait lui donner l’absolution. Silk n’en avait pas le pouvoir, elle essayait de le calmer avec ses mots, ses lèvres et son corps lorsque cela échouait. Elle était tout aussi perdue que lui, nageant dans les eaux troubles, refusant de regarder dans les yeux ce qu’elle était, de qu’elle était devenue. La culpabilité, le dégout de soit craquelant l’écorce de mépris et d’indifférences qu’elle avait mises des années à construire, coup après coup, désillusion après désillusion.

    Adonis n’était pas un amant tendre, pas un amant aux grands mots grandiloquents et pleins de promesses. Il était brut et réel, sans fausse sensibilité. Il connaissait son corps, savait ce qu’il faisait, retrouvant le chemin du sien avec une aisance que seuls les vieux amants peuvent acquérir. Ses muscles couraient sous sa peau, et avec une facilité presque déconcertante la souleva, plaquant violemment son dos contre le mur, elle serra les dents, laissa échapper un léger grognement de douleurs. Sa peau à vif frottait contre la peinture écaillée, griffant, laissant de légères marques brulantes sur son passage. Il y avait toujours une part de douleurs avec Adonis, des ongles qui s’enfoncent un peu trop profondément dans la peau parfois une poigne un peu trop forte. La douleur n’était qu’une sensation de plus, une parmi tant d’autres, contradictoires et complémentaires.

    Il entra en elle sans plus de cérémonie, commençant rapidement un va et vient entre ses cuisses, lui arrachant de longs soupirs entrecoupés de jurons incompréhensibles et de mots perdus au fil du vent. Des mots qui n’avaient aucune importance, comme une incantation dans une langue inconnue que seuls leurs corps pouvaient déchiffrer. Elle ferma les yeux, se noyant dans le flot d’émotion et de sensation. Son corps se mouvait au rythme du sien et elle l’attira encore un peu plus près d’elle encerclant son bassin de ses jambes tremblantes. Toujours plus de friction, toujours plus de contact, elle en avait besoin, dans le bas de son ventre, dans son corps entier qui réagissait au rythme du plaisir qui commençait à monter doucement en elle. Comme le feu couvant sous la cendre commençant à bruler à nouveau avec un souffle. Et Adonis était ainsi, une bouffée d'air dans ce district puant, il était à la fois l’air pur et le dioxyde qui saturait petit à petit son sang, l’emportant vers l’oubli. Il planta ses dents dans sa chair, assez pour percer la peau, pour laisser une marque de son passage. Et il pouvait prendre, ce qu’il voulait, tout ce qu’il voulait lorsqu’elle était à sa merci de cette manière. Il pouvait bien boire son sang, se gorger d’elle si cela lui chantait. Ils avaient joué à des dizaines de jeux, feignant l’amour ou l’indifférence, ils s’étaient fait mal, jamais plus que ce qu’ils s’étaient fait du bien. Adonis faisait partie intégrante de sa vie. Il était comme cette vieille horloge qui ne marchait plus accrochée au-dessus de sa porte d’entrée, elle n’affichait plus l’heure exacte depuis longtemps, se remettait à marcher lorsque l’envie lui prenait. Elle n’avait pas eu le cœur de la décrocher, ajoutant une bizarrerie de plus dans le bordel de sa vie, ce conglomérat de choses étranges et de rencontres fortuites, d’occasions manquées et de bonheurs éphémères. Il y avait Adonis bien sûr. Il y avait Noah au Capitol, qui l’embrassait comme s’il l’aimait, comme si elle n’était pas qu’une parmi tant d’autres. Il lui racontait des histoires sur le monde, recroquevillé l’un contre l’autre sous les étoiles artificielles qui scintillaient au plafond de la chambre d’hôtel. Il murmurait des promesses qui ne valaient rien dans la pénombre, rien de plus que des illusions. Il était un homme de mot, Adonis était un homme d’action, un mercenaire au service du Capitol. Il croyait ce qu’il défendait, parlait avec animation des actions militaires, des jeux ou du sort des rebelles. Elle le laissait parler lorsqu’elle se sentait enjouée, s’amusait à essayer de le dégoutée du Capitol et de ses horreurs. Elle criait aussi parfois. Lorsqu’elle rentrait des jeux ou d’une visite, lorsqu’elle n’avait pas la force de continuer à prétendre qu’elle était assez naïve pour croire au meilleur des mondes promis par le gouvernement. Ils n’auraient pas pu être plus différents, ils n’auraient pas dû avoir une quelconque importance. Elle avait partagé de lit de dizaines d’hommes, de femmes parfois et pourtant ils ne comptaient pas. Il y avait une exception à toute règle, et dans son chemin tracé, elle avait fait l’erreur peut-être, de se laisser séduire, de s’attacher, de commencer à apprécier à défaut d’aimer. Adonis n’aurait dû être rien d’autre qu’une goute d’eau dans la mer, un passe-temps dans son district. Il aurait dû être une chaleur fantôme un matin dans son lit, un vague parfum musqué dont elle n’aurait pas du se souvenir, il n’aurait dû rien représenter qu’un joli visage vite oublié, vite remplacé. Et pourtant, il était encore là, des années après leur premier contact, des années après qu’il l’ait serré contre lui pour la première fois.

    Elle sentait les lèvres chaudes et humides d’Adonis contre son oreille, enfermés dans une bulle de chaleurs, de plaisir et de soupirs, répétant le nom de Nightsprings comme une prière, un exutoire. Elle pouvait sentir, chaque mouvement, les gestes de plus en plus erratiques et rapides. Elle sentait le feu se propager, comme une vague léchant sa peau, le bouillonnement de son sang qui lui montait à la tête. Elle laissa l’explosion se produire, déconnectée, tremblant de tout son corps. Derrière ses yeux clos, elle pouvait voir les étoiles danser sur sa rétine dans une valse sans tempo. Elle soupira longuement, profitant de la sensation de paix profonde qu’elle pouvait ressentir à cet instant. Elle ouvrit les yeux et se mit à rire. Elle saisit le visage d’Adonis entre ses mains, décollant du bout des doigts une mèche de cheveux collée à son front. Elle déposa un baiser à la place de celle-ci avant d’en déposer un second sur les lèvres salées du pacificateur.

    « Mission accomplie Soldat Nightprings. Tu peux me lâcher maintenant. »

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MessageSujet: Re: Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte]   Is that a gun in your pocket or are just you happy to see me ? Adonis&Silk [Warning:Adulte] - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Mai - 2:57

    Les soupirs, les gémissements. Aigus ou rauques. Murmurés ou carrément criés. Il n'y avait qu'eux sur le quai de la gare. Il n'y avait qu'eux et ils aimaient le faire savoir. Ce moment leurs appartenait. Un moment rien qu'à eux, loin des regards indiscrets. Loin des paillettes du Capitol. Loin de la rudesse des Districts. Loin de Panem. Loin de tout. Ils semblaient si détachés et pourtant, c'était comme si le monde leurs appartenait. Tout était à eux sans qu'ils y portent un réel intérêt. Qu'est-ce qui avait de l'importance après tout ? La beauté de la vie ? Les oiseaux qui chantent au printemps ? Le soleil, les nuages ? Les sentiments ? L'amour ? Toutes ces conneries qui nous foutent plus bas que terre alors que l'on pense que l'on est à l’abri ? Silk n'avait pas été à l’abri. Jamais. Elle avait été tribut pour les Hunger Games. Elle avait gagné, mais elle avait été marquée à vie. Adonis lui enviait cette souffrance car au moins, elle, elle savait d'où elle venait. Elle savait qui blâmait lorsque ses sentiments s'en allaient, laissant place à une femme froide et dénuée d'âme ou de morale. Elle savait qui blâmait lorsque ses sentiments étaient bien trop présents, l’oppressant de telle sorte à ce que des larmes de rage ruissèlent sur son visage. Elle savait. Adonis avait été à l’abri de toutes ces conneries. Mais cette souffrance qu'il ressentait, qu'il cachait et que seule Silk avait pu apercevoir, il ne savait la nommer. Il ne savait qui désigner en responsable. Et ça le rongeait. Ça le tuerait certainement. Mais, rien n'avait d'importance. Pas plus ses sentiments que ceux de la femme qu'il était en train de baiser sur le quai de la gare du District 8. Ils s'en foutaient royalement, du moment qu'il ne restait que les soupirs. Les mots étaient loin, eux aussi. Plus de promesses, plus d'insultes, juste leur corps qui réagissaient à l'unisson. Ça valait tous les mots du monde. Ça valait toutes les promesses, tous les sentiments, toutes les richesses. Tout. Réellement tout.

    Puis les mots, de nouveau. Des lettres, des syllabes, articulées maladroitement et pourtant emplies de passion. D'exaltation. Marquant ainsi la fin de cette frustration qui les démangeait. Des mots, mais surtout son prénom, son nom de famille, répétés inlassablement. La voix de Silk savait le faire trembler. Parfois, elle avait beau l'envoyer chier, lui hurler dessus, l'insulter, le son de sa voix, cette petite sonorité qui lui était propre, le faisait bander. Il n'y avait pas d'autres mots. Sa voix n'était pas comme celle de toutes les autres filles, ce n'était pas une voix de fillette nunuche, crédule et naïve qui partait dans les aigus tout en se mettant à glousser. Silk ne gloussait pas ; elle s'esclaffait. Elle se moquait. Et sa voix se voulait dure, plus grave que certaines filles qui marchaient dans le District 8. Mais cette même voix prenait une toute autre intonation lorsqu'elle s'énervait. Sa voix montait d'un octave, voire deux, pour se faire entendre. Il savait qu'avec lui, elle ne pouvait feindre quoi que ce soit car il connaissait chaque intonation que pouvait prendre sa voix. Quand elle mentait, quand elle se moquait, quand elle se voulait hautaine. Même lorsqu'elle feignait que tout allait bien... Il y avait ce petit quelque chose dans sa voix qui se brisait et se perdait doucement... Tout cela, il le savait et ce, grâce à sa voix. Son unique timbre de voix. Sa voix qui savait l'exciter. Se frotter contre elle comme un félin, ronronner contre son oreille, il aurait pu rester en elle des heures durant, du moment qu'elle continuait à jouir son nom.

    Les mouvements de son bassin s'accentuaient, ses va et vient s'intensifiaient. La violence s'estompait progressivement, laissant de plus en plus de place au plaisir. Il balança la tête en arrière jusqu'à ce que son cou le tire, comme si sa tête allait se détacher du reste de son corps. Ses jambes tremblaient, ses avant-bras commençaient à lui faire horriblement mal. Mais tout cela était bien vite occulté par toute cette dose d'endorphine et d'adrénaline qui se propageaient dans son corps. Ses pupilles étaient dilatées à l'extrême. Son corps n'en pouvait plus de languir. Silk Preston n'était pas la seule femme avec qui il couchait dans le District, loin de là, mais elle était tellement spéciale. C'était comme si son corps avait attendu son retour toute sa vie. Dans un dernier mouvement de rein, il se laissa totalement allé contre elle, soupirant longuement, lascivement au creux de son oreille. Son souffle saccadé l'empêchait de rire. Pourtant, Dieu sait comme il en avait envie. C'était souvent ça entre eux : des larmes, des coups, du sexe et des effusions de joie. Mais ce soir-là, il n'avait pas le cœur à rire. Pas le cœur à se foutre de leur relation. Son menton était posé sur l'épaule de Silk alors qu'il fixait le mur, reprenant son souffle et ses esprits. On dit souvent qu'un homme ne pense qu'avec son sexe ; ce soir, il aurait bien voulu appliquer ces dires à la lettre. Respirer un moment puis repartir. Lui agripper les épaules et la forcer à recommencer. Encore et encore jusqu'à ce que son corps en soit saoule. Jusqu'à ce que son corps finisse par être dégoûté du sien. Il s'humidifia les lèvres alors qu'elle lui attrapa le visage.

    Ses doigts sur son front trempé de sueur, son sourire, son torse qui continuait de se soulever frénétiquement... Putain, ce qu'il était content qu'elle soit rentrée. Jamais, Ô grand jamais, il ne le lui dirait. Mais le simple fait qu'elle balaye ses cheveux d'un revers de main, le simple fait que ses lèvres touchent sa peau, il avait l'impression de faire parti de ce monde. De lui appartenir complètement. Il esquissa un demi-sourire et finit par la lâcher sans plus attendre. Il avait du mal à l'admettre mais, sa journée de travail et le temps à l'attendre sur le quai l'avait épuisé. Et maintenant qu'ils avaient fait l'amour et que le feu du moment était passé, il n'avait envie que d'une chose : s'affaler sur son lit pour dormir. Adonis haussa un sourcil avant de se baisser pour récupérer ses affaires tombées au sol. Rapidement, il se rhabilla : il boutonna ce qu'il restait de sa chemise, remit son sous-vêtement ainsi que son pantalon avant de remonter la fermeture éclair de sa braguette. D'un geste leste, il boutonna son jean avant de remettre sa ceinture. Il se baissa de nouveau, ramassant sa veste en cuir et l'ajustant sur ses épaules. Le Pacificateur donna une légère claque sur le flanc de la mentore avec un grand sourire provocateur :

    " - Tu as besoin d'aide pour te rhabiller ? Tu veux que j'appelle du renfort pour cette mission spéciale ? ".


    De manière enfantine, il lui tira la langue avant de lui tourner le dos. Il la laissa se rhabiller tranquillement ; il sait à quel point les femmes savent être longues pour se rhabiller. Adonis s'étira longuement, émettant une sorte de râle de bien-être, faisant craquer les os de son dos. Il tourna de trois quart la tête et toujours avec ce sourire détestable, il lui tendit la main :

    " - Je dois t'avouer que tu viens de me fatiguer, bien comme il faut. Mais ça fait un bon bout de temps aussi que je n't'ai pas fait chier. Alors j'vais m'incruster chez toi. En plus, j'sais que t'as de meilleurs trucs à boire et à bouffer que moi. Ça me semble être une raison de plus. ".


    Sans attendre qu'elle le rejoigne, il l'attira tout contre lui, comme s'ils allaient entamer une danse. Ce genre de danse où l'on reste serré l'un contre l'autre, même lorsque la musique s'est depuis bien longtemps arrêtée. Ses yeux se plantèrent dans les siens alors qu'il renforçait sa prise sur le bas de ses reins :

    " - Ce n'est pas négociable. Mais ne t'inquiète pas, je partirais avant l'aube. Il y en a qui bosse, ici.".

    Et toujours ce sourire malsain accroché à ses lèvres. Il se pencha pour l'embrasser, l'entrainant jusqu'au banc pour récupérer ses affaires.

    C'était la première fois que le chemin, de la gare jusqu'au Village des Vainqueurs, lui parut aussi court.
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