Icare Ezeckiel Fiztherbert

❝ WHO AM I LIVING FOR ? ❞

reality is here.

about games and relative.

➺ TA MORT TU LA VOIS COMMENT ?

Ma mort... Peu importe comment elle sera, tout ce que je veux c'est passer ce moment avec elle. En la défendant ou simplement couché à côté d'elle si on a la chance de vieillir. Parce que vous savez, la mort ce n'est que le commencement, la vie n'est que le prologue d'une éternité où nous serons libres de nous aimer sans barrières j'en suis sûr. C'est un monde meilleur qui nous attend alors peu importe la façon dont on meurt, l'âge auquel on meurt n'est pas ? Puisqu'au fond tout ne va pas si mal avec cette promesse de bonheur. Non, tout ne va pas si mal.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

Pour elle évidemment, ma petite Emilia... Des fois je me dis que je serais mieux si elle n'était pas là mais il suffit qu'elle quitte la pièce pour que je me sente perdu alors vivre sans elle... Il ne faut pas y compter. Elle aura beau me poignarder dans le dos, je serais toujours là pour surveiller ses arrières et je suis sûr que c'est réciproque. C'est pour ça que si jamais elle était choisie pour aller aux jeux, je me porterais immédiatement volontaire. Pour la sauver quoi qu'il en coûte. Ou du moins mourir avant elle. De toute façon nous serons ensemble après que notre dernier souffle nous ait quitté.

➺ QUEL PETIT PLUS T'AIDE DANS LA VIE (OU JEUX) ?

Pour ce que je fais pour vivre j'ai besoin de suffisamment de force pour arrêter des moutons ou des béliers qui chargent donc je ne suis pas trop mauvais quand il s'agit de soulever de quelconques poids, de pousser ou tirer des choses lourdes... Je ne suis pas non plus trop maladroit puisque je suis capable de lancer un lasso autour du cou d'un cheval récalcitrant. Je peux poser un grand nombre de pièges parfaits puisqu'il faut bien que je me nourrisse, aussi si je devais aller aux Jeux je ne serais pas totalement sans ressources et malgré mon district d'origine peut-être que je pourrais durer plus longtemps qu'on ne le penserait...

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

Mon meilleur ami. Il avait treize ans. Évidemment quand son nom a été tiré, personne n'a levé le petit doigt, pas même moi. Dieu sait que les volontaires dans le district dix sont si rares que les pierres précieuses et cette année-là nul n'est sorti des rangs. Puis, à cause de cette loi nous obligeant à regarder les Jeux, j'ai dû le regarder se faire étrangler par un carrière alors qu'il avait eu la chance de réchapper au combat de la Corne d'Abondance - il s'en était immédiatement éloigné. C'était un gars génial, il ne méritait pas une telle mort...

➺ COIN A ANNONCÉ LORS DES DERNIERS JEUX PAR MESSAGE PIRATE QUE LE TREIZE EXISTAIT TOUJOURS. TU ESSAIES DE TE JOINDRE À EUX OU AU CONTRAIRE, TU FAIS TOUT POUR STOPPER CETTE RÉVOLTE ?  

Ce n'est pas vraiment une question facile. Je ne peux pas prétendre être vraiment favorable à la dictature du président Snow et à la suprématie du capitole mais de là à dire que je participerais à une rébellion... Je suppose que j'attendrais que les choses se passent. S'il n'y avait que moi je les aiderais bien à renverser le régime mais Emilia elle est née dans une famille complètement adhérente au système et je ne sais pas si elle approuverait réellement, je ne voudrais pas que de telles choses puissent nous séparer. 




JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende. DU COUP, MON NOM A 8 chances d'êtres tiré au sort. J'EXERCE LE MÉTIER D' éleveur de moutons et chevaux ET POUR TOUT VOUS DIRE, Je n'ai pas le choix : je ne peux rien faire d'autre. JE SUIS DANS LE 10ÈME DISTRICT. AYANT 17 ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET je préférerais ne pas y aller. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

La peste n'est pas seulement une légende médiévale, elle existait toujours au XXIe siècle mais avait l'avantage d'être curable. Il est également connu que certaines personnes ne contractent jamais la peste et que ceux qui y survivent ne peuvent pas tomber malades une deuxième fois. Cette règle est aussi valable pour les animaux. Mais maintenant que j'ai ainsi donné quelques informations sur cette terrible épidémie moyen-âgeuse, je n'ai plus qu'à revenir à ton histoire Icare. Sur ce jour où ton père éternue. Ainsi que ta mère. Comment ça vous vous en foutez ? Croyez-moi c'est d'une importance capitale. Un éternuement peut vouloir dire beaucoup de choses, même si quand on a dix ans comme toi on ne le réalise pas forcément. Ça commence par un éternuement mais deux heures plus tard c'est une toux qui se charge bientôt de sang. Tu ne peux que t'étonner et t'effrayer des taches violettes qui marbrent la peau de tes parents. Ils restent alités et malgré leurs imprécations de rester à leur côtés, après deux jours, tu décides d'aller prévenir les Pacificateurs. Une bonne idée certes malheureusement il aurait mieux valu que tu l'aise eue plus tôt. Vois-tu petit, comme il est inutile de commencer une chimiothérapie sur un cancéreux en phase terminale, il est vain d'administrer le remède à un pestiféré qui va sur ses dernières heures. Deux jours pour te décider à aller parler à quelqu'un c'était trop petit. La seule chose que peuvent faire les autorités c'est vous mettre en quarantaine pour éviter une contagion. Chose qu'elles font. Enfin pour toi parce que pour tes géniteurs ce n'est plus la peine. Le temps que les Pacificateurs te prennent au sérieux et qu'ils acceptent de te suivre a été un peu long. Suffisamment long pour que la toux atrocement douloureuse qui les pliait en quatre cesse définitivement. Cela faisait déjà bien une heure qu'elle s'était muée en agonie mais comment pouvais-tu le savoir ? Tu es resté planté dans l'encadrement de la porte de la maison à regarder des hommes en combinaisons enlever les corps dont la peau était marquée de grands hématomes tirant sur le violet et le noir. Mais après une semaine d'isolation ils finissent par comprendre que tu n'es pas contaminé aussi ils te laissent sortir pour assister à la mise en terre de ceux qu'il n'y a pas longtemps encore tu appelais papa et maman. Peut-on dans ce cas considérer comme une chance que tu fasses partie de ceux qui ne peuvent attraper la peste ? Il est vrai que le souhait de tout parent est de ne jamais avoir à enterrer son enfant mais un gamin de dix ans doit-il pour autant être témoin du dernier sacrement de ceux qui lui ont donné la vie ? La question est discutable il faut bien l'avouer.

Tu es seul à la cérémonie, hormis le prêtre qui débite des litanies sans fin et les croques-morts qui ne demandent qu'à avoir fini au plus vite. Tu entends sans vraiment l'écoute le laïus de l'homme d'église. Tes parents qui étaient croyants te disaient qu'il fallait toujours écouter les sermons mais tu n'en as pas le cœur, je suppose que cela peut être pardonnable. Tu restes assis sur ta chaise pliable de jardin, la seule occupée parmi l'assemblée de chaises qui n'attendent que des proches de la famille pour recouvrer leur sens. Sauf qu'il n'y a pas de proche de la famille. Tes parents n'étaient pas des trésors de sociabilité ça il faut le dire. Tu as bien quelques copains de classe qui pourraient compatir à ton malheur mais leurs mères ne les ont pas laissés venir te soutenir. Après tout... La Peste... On peut sentir la majuscule dans les paroles des commères lorsqu'elles parlent à voix basse de l'affaire. Tu restes assis sur ta chaise de jardin pliable, la seule occupée. Un claquement retentit lorsque la dalle de pierre scelle définitivement les tombes. C'est morbide à dire mais tes parents avaient longtemps économisé pour leur enterrement, ils avaient déjà payé tout ce qu'il fallait en cas de sinistre. Précaution ô combien utile si l'on pense à quel point tu es démuni à présent. S'il t'avait en plus fallu payer pour le dernier hommage à feu ton père et feu ta mère, tu n'aurais plus eu qu'à les laisser reposer dans une fosse commune. Coupant court à mes pensées économiques, le prêtre ferme sèchement son livre et s'en va sans dire un mot. Il ne t'a même pas présenté ses condoléances. Mais, j'y songe, veux-tu que je te présente les miennes ? Non ? Je suppose que tu ne veux pas que ta propre conscience réalise que tout ça n'est pas juste un mauvais rêve. Tu retournes à la ferme où t'attendent encore tes quatre chevaux et ta poignée de moutons. Car ils sont tiens à présent, tout autant que la maison. Mais tout cela est inutile. Animaux ou pas, propriété ou pas, tu es seul et rien ne changera ça, surtout pas un de tes voisins effrayés par la maladie au point de refuser d'aider un orphelin de dix ans. Mais la communauté enverra bien un vieux qui ne craint plus rien pour vivre avec toi, il y a bien le vieux Tommy qui n'a pas vraiment de maison et se balade avec le poulain de feu sa jument. Celui-là n'aura certainement pas peur de la maladie.

❝ Me touche pas !
- Ah ouais ? Okay, je ne vois pas pourquoi je suis encore là alors !
- Non reste, je t'aime... ❞

Émilia Laureline Basilone. La question serait plutôt pourquoi s'obstine-t-elle à ne pas comprendre ? Tu lui as dit pourtant, qu'y a-t-il de si dur à saisir ? Tu l'aimes. A-I-M-E-S. Tu ferais tout pour lui arracher ne serait-ce qu'un seul de ces sourires qui te font fondre. Tu irais décrocher des étoiles dans l'espace pour elle, extraire des diamants au plus profond des mines si elle te le demandait, tu te damnerais pour elle, tu mourrais pour elle. Tu tuerais s'il le fallait. Elle est ton ange et ton démon. Bien souvent vous semblez sur le point de vous frapper, mais cela se résume toujours simplement à des poignets qu'on serre un peu trop fort, des claques de sa part et des coups de poings dans le mur de la tienne. Vous êtes comme ça, un instant vous vous hurlez dessus et deux minutes plus tard vous pleurez en vous disant que vous vous aimez et en vous embrassant comme des perdus. Ce ne sont pas des caprices pourtant, c'est simplement la seule façon dont vous arrivez à vous aimer, avec une relation folle un peu malsaine mais sans laquelle chacun d'entre vous ne serait qu'un sac en plastique vide ballotté par le vent. Peu importe le nombres de couteaux que vous vous planterez dans le dos, vous pourrez toujours compter sur l'autre pour couvrir vos arrières. Je n'ai jamais aussi peu compris l'amour qu'avec vous. Est-ce de la haine ? Vous êtes mon énigme humaine. Mais au fond c'est bien pour ça que je vous aime, pour votre folie indécrottable et votre originale violence même si au fond aucun ne veut réellement se blesser. Certains mots sont prononcés dans ce but mais vous ne les pensez pas. Vous êtes liés sans échappatoire et cela vous plaît. Des démons. Non, des ange déchus qui se raccrochent à une parcelle de l'Eden perdu qu'ils retrouvent en l'autre. Des fous.