“ Je le veux ” || Aileen & Phoenix vous invitent tous !

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Citation :: “ Cher membres de MJ,
Vous êtes aujourd'hui réuni pour participer au topic qui réunira cet homme et cette femme sous le signe divin. Nous avons décidé de laisser ce topic ouvert à tous les membres, sous garantie du respect de l'ordre ci-dessous, et d'une activité soutenue qui ne laissera pas notre topic de mariage en sourdine pendant des semaines.... Nous comptons sur vous
ordre de passage :

Phoenix puis Aileen puis Hope puis Hunter puis Nox Swow puis Domino, Pandora, et Kamaria, puis les autres

Merci à vous et amusez-vous bien surtout \o/

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« L'amour ne voit pas avec les yeux, mais avec l'âme. »

« J’ai peur. »
Phoenix regardait son reflet dans le miroir qui se trouvait dans une petite salle de l’hôtel de ville du district deux. Cela faisait déjà prêt d’une heure qu’il se trouvait dans cette petite salle, étroite où l’odeur de renfermé lui donnait la nausée. À moins que ce ne soit dû au stress qui lui tordait le ventre et le rendait insupportable. Cela expliquait sans nulle doute également la solitude quasi totale dans laquelle il se trouvait. Hunter était parti, ainsi que Nox Snow qu’il avait tout simplement fini par congédier peut être un peu trop brusquement. Mais en réalité, la seule personne qu’il aurait supporté de voir à cet instant c’est Diane Aileen Carter. Évidemment, tout le monde lui interdisait de la voir. Il soupira, et ouvrit le robinet contre lequel il était appuyé depuis ces dix minutes d’infernale solitude. Il devenait fou. Il passa ses mains sous le jet et récupéra de l’eau dans ses paumes qu’il passa sur son visage. Il devait absolument garder son calme. Il était sur le point de jouer un personnage qu’il n’était pas préparé à jouer. Pour la première fois de sa vie il allait devoir improviser et il était terrifié. Enfant on lui avait appris à être un candidat pour les Hunger Games. Adultes, on lui avait appris à porter le masque froid et calculateur des pacificateurs. A présent, il allait devoir ôter ce masque, et dévoiler l’homme au-dessus de tout cela. Cet homme il l’avait détesté durant longtemps, il l’avait renié, assassiné, et élevé ensuite au rang d’homme amoureux. L’amour, n’y avait-il rien de plus cruel en ce monde, ou de plus salvateur encore. Il serait sans doute mort sans amour, et c’est par l’amour qu’il rendra les armes. Rien n’avait jamais eu plus d’importance dans sa vie que cet amour qui transcende son être et fait de lui un homme. Quelqu’un capable de pleurer une âme qui lui avait été cher, un passé glorieux, ou une occasion manquée. Quelqu’un capable de sourire un jour de pluie, ou de rêver à un monde meilleur une fois ses yeux clos par le songe de la nuit. Il devait tant à l’amour qu’il en venait à se demander comment il pouvait encore jouir parfois de la mort de ses paires, et de ses semblables. Car n’y avait-il pas plus étroitement lié, et aussi diamétralement opposés que l’amour et la mort ? Un rire roc retentit dans la salle et fit sursauter Phoenix qui ne prit pas conscience dans un premier temps qu’il s’agissait de son propre rire. Le pacificateur se posait des questions profondément stupides et hors de propos. L’amour et la mort, c’était bien ce qui gouvernait sa vie et celle d’Aileen. Ils étaient des êtres profondément dépravés par la mort qui entourait leur être et les asservissaient. Mais ils se rattachaient en même temps à cet amour salvateur qui les liait l’un à l’autre.et aujourd’hui ils étaient sur le point de s’unir, sous les yeux protecteurs du ciel, avec la bénédiction du Capitole, et pour l’éternité.

5 ans. Cela faisait cinq ans qu’il convoitait cette femme. Il l’avait détesté, haïr, vénérait, adorait, et aimait comme un fou. Elle représentait un tout unique et parfait. Il était comme un adorateur du soleil face à une éclipse totale : aveuglé et fasciné, sans aucun moyen de détourner le regard ou de simplement oublier cet instant ultime d’une perfection absolue. Aileen était à la fois l’ombre et la lumière, le bien et le mal en Phoenix qui rendait sa vie complexe, moribonde et à la fois joyeuse et vertigineuse. Elle était son tortionnaire, son amante, son amie, son ennemie. Elle était tout, absolument tout. Elle était sa vie. Il lui offrait la sienne, lui rendait son du, aux yeux de tous. Il lui appartenait parfaitement, et depuis le premier jour où il était arrivé au district deux pour sa formation de pacificateur. Aucun d’entre eux n’aurait pu prévoir ce qu’il allait se passer ce jour-là. Ils allaient se lier, solennellement et pour l’éternité. « Quelle douce folie, mon adorée. » Dit Phoenix, pensant au visage radieux d’Aileen lorsqu’il lui avait offert sa bague de fiançailles. Il avait fait sa demande sous le coup d’une évidence qui l’avait assaillie. Depuis des mois il ne rêvait plus que de cela. L’idée de se marier avec Aileen Carter lui semblait si irréaliste et sublime qu’il ne pouvait tout simplement pas y croire, l’admettre, l’accepter aussi facilement qu’il accepterait l’évidence qu’il était un tueur, ou un sadique. Il avait le droit à cette part de bonheur. Riant, comme un enfant, il quitta son reflet radieux et décida de terminer de se préparer pour ce grand jour de fête. Au-dehors il entendait l’orchestre accorder leur instrument dans des mélodies douces et joyeuses. Le deuxième district avait revêtu ses habits de fêtes. En regardant par une fenêtre, il découvrit une foule de pacificateurs, réunie par le Capitole pour s’assurer de la bonne conduite de la cérémonie. Cela doit sans doute être lié, également, à la présence du fils Snow parmi nous. Phoenix n’arrivait toujours pas à accepter cette idée, mais la présence de Nox Snow parmi eux n’était pas de son dû. C’était une des conditions imposées pas le Président Snow. Les époux avaient pris le parti d’en parler au Président, selon Phoenix c’était sans doute l’idée la plus suicidaire qu’il ait eu depuis qu’il l’avait demandé en mariage. Mais soit, ils avaient passé quelques jours au Capitole, et ils avaient réussi à le convaincre de les laisser se marier. Cela ne fut pas sans peine, et personne ne fut mis au fait des négociations. Seuls Aileen, Phoenix et le Président avaient été en présence durant les longues heures de discours qui précédèrent la nouvelle officielle : le mariage grandiose d’Aileen Carter et du Pacificateur Lewis. Au lieu d’un mariage intimiste, ils avaient ainsi droit à une cérémonie semblable à celles du Capitole. Il ignorait qui seraient les invités, mais il ne doutait pas qu’il n’en connaîtrait sans doute pas la moitié.

Cela le terrorisait. La majorité des invités seraient sans doute des proches d’Aileen. Sa famille, déjà, présente comme de bien entendu, et que le pacificateur n’avait pas eu la joie de rencontrer. Il avait été beaucoup pris ces derniers mois. Une mission dans le district cinq l’avait tenu absent pendant de longues semaines. Une mission difficile, qui avait eu raison de ses nerfs. Le pacificateur avait tué nombre de rebelle, et d’ennemis du Capitole. Il était revenu épuisé. Il n’avait pas passé beaucoup de temps, seul, avec Aileen ces derniers temps, depuis sa demande en réalité. Mais ils s’étaient souvent vu, en compagnie de la sage Hope Carter, organisatrice et styliste de leur mariage. Mariage. User de ce terme le rendait fiévreux. Il adorait l’idée d’être le futur mari d’Aileen Carter. Il n’avait jamais osé en rêver jusqu’à présent, imaginant que ce bonheur était exclu pour un être aussi vil et cruel qu’il pouvait l’être. « Calme-toi Lewis. Cette journée est sans doute la plus belle de toute ton existence, alors profite. » Se dit-il, murmurant dans le silence qui l’entourait, d’une voix hésitante mais emplie d’émotion. Il était temps pour lui de finir de se préparer. Dans la pièce où il était se trouvait un miroir en pied. Il s’y mirait, et avait l’impression de découvrir un autre homme. Il n’était pas le Jérémy enfantin qui rêvait d’un monde meilleur. Il n’était pas le gagnant malheureux des jeux, et il n’était pas non plus un pacificateur. Il était un homme sur le point de se marier. Il portait un pantalon blanc, immaculé, et une chemise rouge comme le sang. Son nœud papillon était rouge également, défait autour de son cou. La veste qui complétait l’ensemble était posée sur une chaise, il la regarda, la prit et la mit dans des gestes amples et lents. Il n’arrivait pas encore à croire que le grand jour était arrivé. Qu’il allait être marié dans moins d’une heure, à la femme qui partagera sa vie. Toute sa vie. Remarque, au vu de leurs métiers respectifs, cette dernière allait sans doute être de courte durée. C’était sans doute cela qui expliquer la rapidité de leurs décisions. Ils étaient au bord du précipice, et dansaient tous deux autour du vide. Ils finiront sans doute par sombrer, un jour où l’autre. Pas aujourd’hui. Aujourd’hui ils étaient heureux et bien vivants. La main du pacificateur s’empara de l’arme qui se trouvait sur une table dans la pièce. L’arme qu’elle lui avait offert, il y a bientôt cinq ans. Un magnifique pistolet du Capitole, scintillant. Il le mit dans la poche intérieure de sa veste. C’était une des spécificités de ce costume qu’il avait demandé à Hope Carter. Il avait beau se marier aujourd’hui, il n’en était pas moins un homme qui aimait les armes. Il avait constamment besoin d’en avoir une à proximité. Étrangement, cela le calmer. Il réussit alors à sourire. Ses cheveux étaient coiffés en arrière, laissant son visage dégagé, et ses yeux brillants d’excitation. Il était prêt.

La porte s’ouvrit et le pacificateur leva le regard vers le nouvel arrivant. « Allons-y. » Il était décidé. Il sortie, en compagnie de Hunter. Ils allaient dehors, sortant de l’hôtel de ville pour rejoindre ce que l’on appelait « le repère de l’arbre mort ». Cela semblait sans doute sordide, mais depuis des siècles des mariages et des baptêmes étaient organisés en ce lieux divin. Des bancs avaient été placés pour le bien des invités qui étaient d’ailleurs tous présents. Pheonix inspira profondément. Lorsqu’il arriva l’homme qui était chargé de mener la cérémonie le regarda et hocha la tête. Il se mit au milieu de l’allée centrale et parla au micro. « Prenez-place je vous pries. » La cérémonie allait ainsi commencer. Phoenix inspira, et alla se placer à gauche du prêtre où il s’arrêta. Il n’avait pas vu Aileen depuis bientôt une semaine. Il n’avait pas eu le temps de la voir. Puis on lui interdit tout simplement de la voir. Il regardait la foule, devant lui. Les parents d’Aileen, des Pacificateurs, ou des simples habitants des districts. Certains visages lui semblaient familiers, mais il y voyait flou. Il sentait la panique le prendre, et serait sans doute capable de partir en courant, de prendre Aileen et de l’épouser un soir au milieu de nul part, avec seule la lune pour témoin de leur amour. Il ricana, baissa le regard, ferma les yeux et inspira profondément afin de se calmer. Les secondes s’écoulaient, le silence se fit autour de lui. Puis, un violon entonna une douce mélodie, s’élevant vers le ciel, bientôt rejoint par un aubois et une flûte. Il eut l’impression que le temps s’arrêta. Ouvrant les yeux, il regarda l’allée, et cette femme, qui lui apparut, divine, marchant vers lui…. Aileen, pour toujours et à jamais.

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" I cannot live without my life, I cannot live without my soul"

« Je t'aime »
Quelques mots. Quelques mots, pas plus, qui me liaient à la vie et m'empêchaient de m'enfuir. Quelques mots qui me donnaient la force d'affronter mon reflet. Cette femme que je voyais dans le miroir, était-ce vraiment moi ? Je chassai un grain de poussière imaginaire de ma robe et lançai un regard désolé à Hope, qui rectifiait mon maquillage et ma coiffure. Nous avions mis des heures à me préparer, mais le résultat m'effrayait. Me voir en robe blanche me troublait et éveillait des émotions contradictoires en moi. Mon bonheur de porter ce symbole du mariage et de ma nouvelle vie aux côtés de Phoenix était quelque peu éclipsé par le sentiment que je n'avais pas le droit de porter cette robe. Le blanc était trop pur, trop innocent pour quelqu'un avec les mains rougies par le sang d'hommes, de femmes et d'enfants. Il ne collait pas avec mon image, avec mon passé. Je baissai les yeux et lissai le bas de ma robe en imaginant déjà des gouttes de sang sombre sur le blanc immaculé du tissu... Non. Il ne fallait pas que je pense à ça. Il ne fallait pas que je pense à tout ce qui pouvait se passer mal aujourd'hui. Sinon, j'allais éclater en sanglots, ou crier, ou arracher ma robe et m'enfuir pour aller me cacher dans un coin sombre. Je souris timidement à Hope en me levant pour enfiler mes chaussures, mais mes jambes tremblaient tellement fort que je dus m'accrocher à son bras pour ne pas tomber. Ca va aller. Tout va bien se passer. Murmurai-je, sans vraiment savoir s'il s'agissait d'une affirmation ou d'une question. Je voulais que mon amie me rassure, car je me sentais comme une petite fille perdue. Chère Hope... Comment décrire la robe qu'elle avait créée pour moi ? Elle semblait venir tout droit d'un conte de fées. Pas assez longue pour que je puisse trébucher dessus, elle épousait parfaitement les formes de mon corps. Les motifs discrets brodés au fil blanc rappelaient celui de la bande pailletée qui montait de ma poitrine pour entourer mon cou. Je n'osais presque pas toucher le tissu, de peur de faire tomber l'une des nombreuses perles délicates dont il était parsemé. Ma robe était... tout simplement parfaite. Vêtue de blanc, avec un chignon aussi simple que mon maquillage, j'étais une autre personne. Une femme qui pouvait être heureuse, qui pouvait aimer, qui pouvait vivre pleinement, librement. Une femme qui n'était plus liée comme une misérable esclave au Président Snow, qui pouvait faire ses propres choix sans se soucier des conséquences. Je n'aurais jamais imaginé me voir comme ça un jour. Bien sûr, je pensais que Snow arrangerait un mariage pour moi, qu'il choisirait l'un de ses espions pour devenir mon époux. Je savais que je serai obligée de me marier un jour, mais je ne voyais que cela comme un moyen de me lier encore plus efficacement à Snow. Jamais je n'aurais pu penser que je le ferai parce que je le voulais... par amour. Jamais je n'aurais pu penser que simplement le fait de penser à Phoenix me rendrait incapable de réfléchir clairement. Jamais je n'aurais pu penser ressentir une telle angoisse et un tel déchirement lorsqu'il se trouvait loin de moi. Ces derniers mois, je ne l'avais pas vu aussi souvent que je le souhaitais... A croire que Snow faisait exprès de l'éloigner de moi en l'envoyant en mission ailleurs... Il avait passé beaucoup de temps au district cinq, alors que je me trouvais au Capitole. C'était injuste et cruel de le séparer ainsi de moi alors que je venais de lui promettre de rester près de lui à tout jamais. La peur avait failli avoir raison de mes nerfs. L'angoisse qu'il lui arrive quelque chose, qu'il soit blessé, ou pire... Elle me rendait folle. Je comprenais à présent pourquoi Snow n'avait jamais voulu que je me marie par amour. En temps de guerre, l'amour est une faiblesse. Aimer, c'est donner une arme à son ennemi. Aimer, c'est s'attacher à quelqu'un en sachant que cette personne pourrait disparaître. Aimer peut être mortel. Je n'aurais jamais dû tomber amoureuse de Phoenix, mais le coeur n'est que fidèle à ses propres lois et se moque des frontières, des obstacles et de l'avis des autres. Pourtant, je détestais Phoenix, au début... Mais l'amour n'est-il pas proche de la haine, après tout ? Il n'y avait qu'un seul pas à franchir, qu'un seul mot à dire pour tout changer... pour que je cesse de lutter contre ce sentiment qui me terrifiait par sa force et son intensité. Je l'aimais, et j'étais bien la dernière à pouvoir changer ça. Je souris et fis tourner ma bague de fiançailles entre mes doigts. Elle était magnifique, et c'était le seul objet auquel je pouvais me raccrocher pendant l'absence de Phoenix. Une semaine... Cela faisait une semaine que je ne l'avais plus vu, et il me manquait terriblement. Je lançai un regard par la fenêtre. Je pouvais apercevoir l'hôtel de ville, où mon fiancé était en train de se préparer... Mon fiancé. Mon futur mari... Dans moins d'une heure, je serai sa femme. Madame Lewis. Chuchotai-je, rien que pour avoir le plaisir de prononcer mon nouveau nom. Il me plaisait. Je me tournai vers Hope et dis, sans cesser de sourire : Je ne sais pas comment te remercier... Mon amie. Ma robe est magnifique. Je suis sûre que ce sera une journée parfaite grâce à toi. Je me tus de peur de pleurer si je continuais à parler. Hope comprendrait. Elle s'en alla, respectant mon envie de solitude. Je regardai autour de moi en soupirant. J'étais dans mon ancienne chambre, dans la maison où j'avais grandi. Cela faisait longtemps que je n'y dormais plus, et ça se voyait. Le vieux papier peint rose était tout poussiéreux, et quelques ours en peluche gisaient dans un coin, abandonnés. Les seuls objets qui s'y trouvaient encore, à part mes meubles, étaient ceux que Hope avait utilisés pour me préparer. Cette nuit, je ne dormirai pas ici. Pour la première fois, j'allais passer la nuit dans ma nouvelle maison, non loin de celle de mes parents. Phoenix et moi allions habiter au district 2. Au début, j'avais peur qu'il se sente nostalgique, si loin de son district natal, mais cela ne semblait pas le déranger. Pour tromper mon impatience, j'épiai les invités qui passaient sur la route devant la maison de mes parents. Heureusement, il n'y en avait pas trop du Capitole, reconnaissables à leurs vêtements excentriques. Qui étaient tous ses gens ? Je commençais à regretter de ne pas avoir vérifié la liste des invités... Il y avait aussi des Pacificateurs, beaucoup trop à mon goût. C'était l'une des conditions de Snow pour qu'il me donne l'autorisation de me marier. Je ne savais pas si la présence de ses hommes armés devait me réconforter ou m'effrayer. Et si les rebelles nous attaquaient ? Et les Pacificateurs n'étaient là que pour gâcher mon mariage, pour m'empêcher de m'unir à Phoenix ? Et si Snow avait l'intention de briser sa promesse et de nous tuer tous les deux ? Et si cette vision d'horreur du sang sur ma robe blanche, dont j'avais si souvent rêvé, devenait réalité ? Et si, et si, et si... Je me rendis compte que j'avais commencé à mordiller un ongle, et arrêtai aussitôt. Hope serait furieuse si je ruinais son travail. Je posai mon front sur la vitre fraîche et fermai les yeux. Il fallait que je me calme, il fallait que je me calme... Pourquoi Snow avait-il exigé que son fils, Nox, soit notre témoin ? Je le détestais depuis toujours, et il me le rendait bien... Et surtout, pourquoi, pourquoi, le dictateur ne s'était-il pas opposé à notre mariage ? Il avait été difficile de le convaincre... Mais pas assez difficile. Snow ne faisait jamais quelque chose sans être sûr de pouvoir en récolter les profits. Alors, ce mariage, qu'est-ce qu'il pouvait lui apporter ? Cela faisait des semaines que je me le demandais avec une angoisse grandissante. Calme-toi, Aileen... Calme-toi. Je respirai lentement, profondément. Ne panique pas, ne panique pas, ne panique pas.... C'était presque ironique : moi qui n'avais peur de rien, moi qui participais à des missions quasi-suicidaires, moi qui ne craignais pas la mort... Moi qui ne reculais jamais devant le danger... J'avais peur de mon propre mariage. Un rire nerveux m'échappa. Je regardai l’horloge suspendue au-dessus de la porte. Plus que quelques minutes. Comment le temps avait-il pu passer aussi vite ? Trop vite… Je suis heureuse. Dis-je en refermant les yeux. C'était vrai... Tant que je pensais à lui, j'étais heureuse. Phoenix... C'était uniquement le souvenir de son visage, de ses paroles et de sa main dans la mienne qui me permettait de ne pas devenir folle... Le souvenir de ce soir où il m'avait demandé de l'épouser. Voilà déjà six mois que j'attendais ce jour avec impatience... Ce jour où je pourrai enfin me lier à lui pour l'éternité. Je lui appartenais déjà, de toute façon, entièrement, irrévocablement. Je ne pouvais plus me passer de lui, pas plus que je ne pouvais empêcher mon coeur de battre. J'étais convaincue que rien ne pouvait nous séparer et que ma vie dépendait de la sienne, de même que la nuit n'existe pas sans le jour, ni le feu sans la glace, ou le soleil sans la pluie. Notre amour était étrange, incompréhensible même, et je n'avais toujours pas réussi à me convaincre que je méritais ce bonheur... mais c'était un amour parfait, qui m'émerveillait à chaque fois. J'aimais l'homme, mais aussi le Pacificateur. J'aimais le petit garçon perdu, mais aussi le tueur. J'aimais Phoenix, mais aussi Jérémy. J'étais attirée par son côté lumineux, comme une fleur qui se tend vers la douce lueur du soleil, mais son côté sombre exerçait lui aussi une attraction mystérieuse sur moi. Et c'était à lui, entièrement, avec toutes ses facettes, que je voulais me lier aujourd'hui. Pour le meilleur et pour le pire. Cette pensée m'emplissait d'une joie sans bornes. Je jetai de nouveau un coup d’œil à l’horloge. Il était temps.

Je descendis l'escalier en souriant aux personnes qui m'attendaient en bas, excitée comme une gamine. D'abord, il y avait mon père, qui avait fière allure dans son costume. Sa déception de me voir mariée à un 'simple Pacificateur' et non pas à un homme haut placé du Capitole avait peu à peu cédé place au bonheur de me voir heureuse. Ma mère était déjà partie, mais il se chargerait de m'accompagner jusqu'au Repère de l'Arbre Mort, où le mariage allait être célébré. A côté de lui, il y avait quatre jeunes filles, ravissantes dans leurs robes roses. Vous êtes tellement belles... Leur dis-je en souriant. C'étaient mes demoiselles d'honneur. Kamaria était l'orpheline du district onze que Phoenix avait pris sous son aile. Au début, ma méfiance et ma jalousie m'avaient empêchée de l'apprécier, mais j'avais maintenant accepté le rôle qu'elle avait choisi pour moi : celui d'une mère de remplacement. Près d'elle se trouvait Domino, la soeur de Phoenix. J'étais tellement heureuse qu'ils se soient à peu près réconciliés... Pandora, ma demi-soeur et amie, fermerait la marche en compagnie de Rosie, ma petite soeur chérie. Hope se tenait déjà devant la porte en regardant sa montre ; il était temps de partir. Inspire, expire. Je me mis en marche, accrochée au bras de mon père. Heureusement, l'arbre mort ne se trouvait pas loin de la maison de mes parents. De loin, j'entendais déjà le bruit des conversations des invités. Mon estomac se noua lorsque nous arrivions devant le bosquet qui les empêchait de nous voir. Une fois passée cette simple rangée d'arbres... Tous les regards seraient fixés sur moi. Je détestais cela, et je regrettai soudain que je ne puisse pas me marier simplement, seule avec Phoenix et le vieux prêtre. Prenez place, je vous en prie. Fit une voix que je ne connaissais pas dans le micro. Mon coeur bondit, et je serrai les lèvres comme pour l'empêcher de s'échapper. Un dernier virage, et je me trouvais au début de l'allée qui menait à l'arbre. Un silence de mort s'abattit sur l'assemblée, uniquement troublé par les premières notes de la musique que Phoenix et moi avions choisie. Mon regard glissa sur la foule. Je reconnaissais certaines personnes, et la plupart des gens souriaient, mais cela ne me rassura pas. Au premier rang, il y avait ma mère, en compagnie de mon grand-père. De l'autre côté se tenaient nos témoins... Ce cher Hunter... Et Nox Snow. Je me crispai en le voyant. Il ressemblait tellement à son père... Puis mon regard s'arrêta sur Phoenix et j'oubliai tout. Dans son costume, il était... irrésistible. Mon coeur eut un raté avant de tambouriner plus vite que jamais, me donnant l'impression que j'allais exploser... ou m'évanouir... ou me liquéfier. Je n'entendais rien d'autre que le rugissement de mon sang, qui faisait bourdonner mes oreilles. Le voir... si séduisant... après tant de temps... cela me donnait à la fois envie de m'enfuir et de me jeter dans ses bras. La légère pression du bras de mon père sur le mien était la seule chose qui me connectait à la réalité. Je plongeai mon regard dans celui de Phoenix, incapable de le détacher de ses yeux sombres, incapable de faire autre chose que d'avancer vers lui, comme aimantée. Rien, plus rien n'existait, à part cet homme, cet homme qui était toute ma vie... La violence des émotions qui m'assaillaient à sa vue me coupa le souffle. Encore quelques pas... Mon père me lâcha pour aller s'asseoir et je restai seule, debout en face de Phoenix, le contemplant comme si je le voyais pour la première fois. Se rendait-il compte de la puissance de mes sentiments pour lui ? Se rendait-il compte de l'effet qu'il avait sur moi ? Voyait-il que mes jambes tremblaient, sans que je puisse les retenir ? Je lui souris, d'abord hésitante, puis radieuse. Je voulais qu'il sache à quel point j'étais heureuse d'être là, près de lui. Sa présence était la seule chose qui me retenait là... Lui, Phoenix Lewis, l’amour de ma vie… Lui qui était tout, absolument tout pour moi.

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« Kamaria si tu ne restes pas tranquille je te jure ta robe rose, tu peux l'oublier. Il me reste une des anciennes robes de demoiselle d'honneur et je n'hésiterais pas à te la mettre »
La jeune femme resta cessa immédiatement de bouger. Je soupirai et fit les derniers ajustements de sa robe rose, couleur que je détestais. Pourtant, la première robe, que j'avais confectionnée lui aurait bien fait. Elle avait un beau p'tit haut rouge flash et au milieu se trouvait un joli petit noeud de la même couleur. Le bas quant à lui était blanc et très simple. Mais Kamaria souhaitait mettre du rose, surtout depuis qu'elle avait vu une tenue que j'avais créé pour quelqu'un d'autre. Après des compromis et des crises, j'avais cédée à mon grand malheur.

Je me retournai vers Aileen qui était magnifique dans sa robe de mariée. Organiser un mariage quand on est styliste c'est l'horreur. On passe son temps à crier au téléphone parce que des compagnies sont en retard, on stress parce qu'on ne sait pas si on saura remettre à temps ses robes et puis on engraisse beaucoup, oh et nos ongles sont finis. Mais le résultat c'est ce qui compte et en ce moment j'étais très, très fière de moi. Aileen ressemblait à une princesse dans sa robe blanche qui allait très bien avec sa peau et qui épousait parfaitement les courbes de son corps. Elle était pailletée de perle un petit peu partout et sur le cou se trouvait une très mince avec plusieurs motifs brodés. Quant à ses cheveux il était évident que je devais faire un petit chignon, pas trop raide, ni trop mou.

Je commençai le maquillage tranquillement plongée dans mes pensées. Quand Aileen et Phoenix étaient venus me voir pour l'organisation de leur mariage, j'étais très surprise. Oui, bon je savais qu'un jour cela allait arriver, mais pas dans mes débuts. Ça faisait seulement quatre mois que je travaillais et déjà on me demandait de faire un mariage. Au début j'étais un peu réticente, Phoenix était un pacificateur et disons que je ne les aimais pas trop, quant à Aileen, j'ignorais comment la percer, elle était mystérieuse. Pourtant, j'ai accepté, surement à cause du regard de ma nouvelle amie. Il était suppliant, à croire qu'elle souhaitait vraiment que ça soit moi. Pendant plusieurs mois je m'étais efforcé pour que ce mariage soit parfait, sans embûches. J'avais cru qu'il serait parfait, mais ça c'était avant de savoir que Nox Snow, serait présent lors de la cérémonie. C'était ma seule source de stress, sans oublier le fait que la salle était envahie de pacificateurs. À cette pensée je grimaçais. Pourquoi était-il là, pour me surveiller moi ou pour les surveiller? Mais non c'était stupide, Aileen et Phoenix étaient la perfection pour le Capitole. Je ne devais pas m'inquiéter pour rien. Peut-être que Nox était là parce que son père était proche de Phoenix. Je soupirais.

« Bon, on va couvrir les pieds de notre Cendrillon »

Je pris les petites chaussures argentées et aida la fiancée à les mettre. Mauvaise idée, car elle me sera très fort le bras. Elle devait être très effrayée, la pauvre.

"Ca va aller. Tout va bien se passer.

Nenon, ça va ne pas aller, surtout si tu fais cette tête. Écoute, c'Est normal que tu sois apeurée, c'est le jour de ton mariage, mais dis-toi au moins que ton futur mari doit faire la même tête. Ça je peux te l'assurer. Et puis vous vous aimez, vous avez de la chance, plusieurs personnes aimeraient être à votre place. Un amour de même, c'est rare ces temps-ci, tu le sais autant que moi. Vous êtes faits pour être ensemble, pour vivre ensemble. Alors,cesse de te tourmenter et souris. D'ailleurs une fille triste le jour de son mariage ça porte malheur. Bon! Allons-y pour une dernière retouche."

Je repris mon petit pinceau et le passa tranquillement sur son visage. Ce que je venais de dire, je le pensais sincèrement. D'ailleurs la partie où je parlais de son mari devait surement être vrai. Je n'étais pas allée vérifier si leurs costumes leur allaient bien. De toute façon il y avait un expert dans cette pièce. À cette pensée je fis une moue de réprobation. J'allais devoir supporter Nox pendant toute une journée super. Ray rirait bien de ma tête. Je regardais ma montre, il ne me restait plus beaucoup de temps et il fallait que je m'habille et fasse mes cheveux. Bon ça ne serait pas si grave si j'arrivais une ou deux minutes en retard.

« Voilà c'est terminé, maintenant tu peux totalement te contempler ma chère. J'espère que ça te plaira.

Je ne sais pas comment te remercier... Mon amie. Ma robe est magnifique. Je suis sûre que ce sera une journée parfaite grâce à toi. "

Elle me considérait comme son amie. J'étais très touchée. Si je ne m'étais pas contenue j'aurais pleuré, moi aussi.

"Sans moi elle aurait été un désastre dis-je en riant. Oh j’allais oublier, dis-je en me retournant pour prendre un petit coffre de bois, c’est le peigne de mariage que ma mère portait. Toutes les Carter et les futurs madame Carter l’ont portée. Je me suis dit qu’enfin, vu que t’es une Carter tu pourrais le porter.Voilà, tu es une très jolie mariée."

Je savais que mon geste la touchait et que les larmes risqueraient de couler bientôt à flot. Non il ne fallait pas que des larmes gâchent sa journée, ou son maquillage. De toute façon une mariée ça ne pleure pas. Je lui serrais la main en guise de bonne chance et la laissa seule.

Il fallait que je me dépêche. Je mis rapidement ma robe bleue et pris 5 minutes pour arrangés mes cheveux. Par la suite je jetais un coup d’œil vers la cour pour voir si tout allait bien. Je descendis les marches vers l’entrée et vis Aileen arrivée.

« Dépêchez-vous c’est presque l’heure, allez yop, yop! »

Je courus vers l'extérieur et pris place dans les premières rangées. Parfait, il ne me restait qu'une minute pour souffler. Je pris le temps d'observer mes petites créations encore une fois simples. Phoenix était vêtu d'un complet blanc et rouge et ses témoins d'un complet noir et rouge. Le futur mariée avait mis un point d'honneur sur cette couleur de l'amour. C'était aussi une des raisons pour laquelle j'avais choisi cette couleur pour les robes des demoiselles d'honneur. Par la suite, mon regard se reposa sur Snow. Ce petit crétin ne devait pas adores mes créations il vivait pour la complexité moi pour la simplicité. J'espérais au moins qu'il ne tenterai pas de faire des commentaires après la cérémonie . "prenez place je vous en pris" Une douce musique commença a jouer. Aileen arriva au bras de son père un sourire radieux collés au lèvre. Elle était tellement belle! Mon regard se reposa sur Phoenix, lui aussi était heureux. C'était la chose qui comptait le plus pour moi leur bonheur.

Hunter Blackbird-Crowley à un mariage. Ha, ha, ha. On pourrait croire à un magnifique poisson d'avril - ce qui est drôle quand on sait que je suis né le premier avril - et pourtant, c'est la réalité. Hunter se prépare pour un mariage. Je n'en revenais moi-même pas. Bon, de toute manière, ce n'était pas le mien. Et bien oui, restons quand même dans la réalité et n'allons pas chercher l'impossible. Phoenix Lewis épousait Aileen Carter. Les rares fois où je m'étais rendu à un mariage pouvait se compter sur les doigts de la main d'un manchot. Oui, c'était mon premier. Et, fort heureusement, pour mon premier, j'appréciais les deux mariés. Je n'aurais pas besoin de faire semblant avec l'un d'eux. Aileen était ma meilleure amie. Du moins, c'est ainsi que je la considérais. Elle pouvait se vanter d'être la seule personne de sexe féminin que je n'avais pas envie d'égorger - et de voir dans mon lit, même si au début de notre amitié cela ne m'aurait pas dérangé, bref c'est une autre histoire. Je connaissais la jeune femme depuis quelques années maintenant, et elle ne m'avait jamais déçu. Fidèle au Capitole et détestant les rebelles, notre amitié était donc une évidence. J'avais rencontré Phoenix bien plus tard, mais nos caractères étrangement similaires nous avaient rapidement rapprochés. Bien qu'à notre première rencontre je le détestais - j'étais presque jaloux de lui, il faisait couler le sang et je ne voulais pas qu'il me vole la vedette - je le considérais désormais comme un ami, peut-être au même titre que sa future épouse. Et c'était également une évidence que je sois désigné comme témoin du marié, au côté du fils de Snow. Si tout le monde semblait détester ce dernier, j'étais complètement indifférent à ce garçon. Je ne le portais pas dans mon coeur, mais je n'allais pas non plus lui trancher la gorge avec mon couteau - ha, ha, ha comme si c'était possible. À vrai dire, j'espérais qu'il ferait remarquer sa présence. Oui, même si j'étais persuadé que Phoenix et Aileen n'allait pas céder à un mariage trop traditionnel, je comptais sur Nox pour mettre l'ambiance comme il se doit - dit celui pour qui il s'agit du premier mariage, ha, ha.

Je m'étais préparé à l'hôtel de ville, dans une autre pièce que Phoenix. Les costumes des témoins étaient plutôt sympas. Phoenix s'habillait en blanc, et j'avais espéré que ce ne soit pas également mon cas. Je ne voudrais pas voler la vedette au marié le jour de son mariage - de toute manière, tout le monde savait que j'étais bien plus agréable à la vue que lui, ha, ha. Honnêtement, je n'étais pas fan de la couleur blanche. Ou alors, seulement quand il y a des traces de sang dessus. En parlant de sang, les chemises rouges que nous devions porter me rappelait bien évidemment l'hémoglobine. Et tant mieux, même Phoenix et Aileen ne mettait pas leurs travails de côtés le plus beau jour de leur vie. Un petit détail, certes, mais remarqué. J'enfilais donc mon complet rouge et noir, avant de me regarder dans le miroir. J'étais plutôt élégant, et cela changeait du costume des Pacificateurs. « Pas mal. Pas mal du tout. » déclarai-je en regardant mon reflet et en esquissant un sourire. Je jetai un oeil à ma montre. Il était temps d'aller chercher le marié afin qu'il rejoigne le repère de l'arbre mort pour son mariage. J'aimais également le lieu choisi pour la cérémonie, et pas seulement pour son nom. C'était un bel endroit, surtout pour choper du rebelle. Mais qu'importe. C'était un lieu prisé des romantiques, et c'était donc logique que le mariage se déroule à cet endroit. Et je devais bien avouer que ... c'était effectivement un magnifique endroit. Apaisant, beau, calme. Un endroit pur pour deux mariés ayant du sang sur les mains. Quelle douce ironie. Phoenix et Aileen n'était pas peureux. Se marier à l'air libre alors qu'ils n'ont pas les meilleures réputations du monde, il fallait le faire. C'était bien pour cela que mon pistolet était coincé dans mon dos, et mon couteau à l'avant de mon pantalon. On n'est jamais trop prudent.

Je tapotais à la porte de la petite pièce où se préparait Phoenix avant de faire irruption. Il était prêt, et je restais silencieux quelques secondes tandis que je regardais sa tenue. C'était un beau costume. Très bien confectionné, les moindres détails étaient parfaits. « Sympa, la tenue. » Je n'allais pas faire dans les sentiments, ce n'était pas notre genre. Mais je voulais quand même avoir un mot gentil, bien même si je ne savais pas quoi dire. Il prit la parole, annonçant lui-même le départ. C'est dans un silence pratiquement complet que nous nous rendions jusqu'au lieu de la cérémonie. Il avait un grand nombre d'invité, à tel point que je me demandais si les mariés les connaissaient tous. J'en doutais fortement, mais je gardais mon avis pour moi. « Prenez-place je vous pries. » Je me positionnais où ma place était, tandis que Phoenix prit la sienne. Quelques longues minutes plus tard, la musique recommençait, annonçant ainsi l'arrivée imminente de la mariée. Et elle arriva. Aileen était magnifique. Je n'y connaissais strictement rien en mode, mais sa robe était splendide. Sa styliste avait fait un beau travail. Je lançais un bref regard à Phoenix. Il devait penser la même chose que moi vu son sourire béat. J'eus un léger rire en le voyant aussi mielleux, avant de reporter mon attention sur l'arrivée d'Aileen, tout en attendant que le mariage débute réellement.

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Je détestais les mariages. Pour moi, tout cela n'était qu'une source de problèmes inutile, un acte symbolique désespéré et désespérant. Au Capitole, les femmes épousaient les hommes parce que leurs parents l'avaient décidé, et seul le partage de l'argent comptait. Personnellement, je ne voulais pas me marier. Mais je savais que j'y serais un jour contraint, et que cette journée serait sans doute la pire de ma vie. Aujourd'hui, toutefois, je n'avais pas à angoisser, j'allais seulement assister au mariage de deux inconnus. Et le plus comique, c'est que j'étais leur témoin. Mon père avait eu cette idée farfelue après que le futur marié, un pacificateur haut-gradé – ou je ne sais quoi du même genre - soit venu lui demander sa bénédiction pour les épousailles imminentes qui l'attendaient. Évidemment, soucieux de la bonne image des Snow, le Président avait envoyé un membre de notre famille assister à l'union sacrée et c'est moi qui avais écopé du sale boulot. Je me retrouvais donc assis dans un train en direction du district Deux, mal rasé et fatigué. J'avais passé la nuit en compagnie de deux filles assez distrayantes, et je m'étais endormi tard. Mais on s'était bien fichu de mon asthénie lorsqu'on m'avait réveillé à l'aube, hophophop, les cérémonies n'attendent pas ! J'avais envie de m'assoupir, mais je gardais résolument les yeux ouverts, fixés sur le paysage monotone qui défilait derrière la vitre. Il fallait que je me prépare, que je reste présentable. Je me levai donc et m'étirai – j'étais seul dans ma grande cabine privatisée. Privilège d'un fils de Président. Je me dirigeai vers le dressing m'étant mis à disposition et n'y trouvais qu'une simple tenue, celle qu'on m'avait préparée pour la cérémonie. C'était une styliste que je connaissais à peine qui avait organisé le mariage, et je m'offusquais de son inexpérience (à moins qu'elle eût un goût particulièrement mauvais ?) lorsque je découvris un simple costume trois pièces pendu entre deux étagères. Je m'approchai avec prudence et débarrassai les vêtements de leur protection plastifiée, non sans faire preuve d'un certain dégoût. L'ensemble était composé d'un pantalon de couleur noire, d'une chemise rouge, d'un nœud papillon de la même couleur et d'une simple veste couleur jais. Je m'interrogeais. Etait-il possible de faire preuve de tant de bizarrerie lors d'un mariage ? Non. Il devait y avoir un problème. J'hésitais à appeler un serviteur pour lui demander s'il n'avait pas fait erreur, mais il était bien indiqué « Mariage Lewis-Carter » sur une étiquette pendue à la veste. Alors c'était donc possible ? Je m'assis au sol, éberlué. C'était donc possible d'offrir des vêtements aussi … simples aux invités d'un mariage ? Ça me choquait profondément. Au Capitole, les mariages auxquels j'avais eu l'occasion d'assister ou que j'avais pu organiser s'étaient tous effectués en grande pompe, avec des florilèges de dentèles multicolores, de plumes, de toiles vaporeuses et d'autres tissus nobles. Jamais je n'aurais cru possible qu'on puisse se rendre à pareille cérémonie vêtu d'un costume trois pièces rouge et noir. Bon, tant pis. C'était une étrangeté qui m'étonnait grandement, mais après tout, pourquoi pas ? Je me changeai à la hâte, et me regardai longuement dans un miroir. Ce n'était pas si laid, mais pourquoi tant de simplicité ? Je m'occupai par la suite de mes cheveux, en prenant soin de les coiffer avec élégances. Puis je me rasai, me lavai les dents, m'appliquai diverses baumes, me parfumais, et me maquillai légèrement de rouge. Tout de suite, je faisais davantage Capitole. Ça me rassurait. Les préparatifs physiques terminés, je retournai m'asseoir dans ma cabine au moment où mon train s'arrêtait en gare.

On me guida jusqu'à la sortie – là, diverses photographes m'attendaient. Je leur souris abondamment avec habitude, car après tout, c'est ce à quoi on m'avait toujours préparé. Je montai ensuite dans une voiture qui m'amena dans un endroit assez singulier. Le mariage se faisait apparemment de plein air, au « Repère de l'arbre-mort » (j'avais lu ça quelque part). Des centaines de personnes se pressaient déjà çà et là, et on me pria d'aller rejoindre l'autel, tout au bout de l'allée, où patientait déjà un prête aux allures ennuyeuses. Je m'exécutai, et patientai en silence, tout en observant la foule. Je manquai à nouveau de m'évanouir lorsque j'observai la décoration, trop simple, beaucoup trop simple. Finalement, le marié et les autres témoins vinrent me rejoindre, et je les saluai avec amabilité. Le pacificateur Phoenix Lewis, je le reconnaissais très bien désormais. J'avais dû le voir à la télévision ou dans un magazine. L'autre témoin masculin, je ne le connaissais pas, en revanche. Et les témoins féminines m'étaient totalement étrangères. Je notai seulement qu'une d'entre elle, une petite fille, était vêtue d'une robe rose. ROSE! Quelle faute de goût. J'avais apparemment atterri dans le temple de la ringardise. Je vis qu'une femme me regardait avec plus d'insistance que nécessaire dans la foule, et je la reconnus aussitôt. Hope Carter, oui, c'était elle l'organisatrice et la styliste de ce désastre visuel ! Je ricanai en la fixant dans les yeux, et elle sembla grommeler. Puis mon regard se dirigea loin derrière la foule, là où arrivait une jeune femme habillée de blanc au bras d'un vieil homme. C'était la mariée, à n'en pas douter. Malgré les folies vestimentaires du Capitole, cette tradition de la robe blanche avait persisté. Mais cette robe-ci était un parangon de niaiserie, avec sa flanelle idiote et sa longueur ridicule. Ça me donnait presque envie de vomir.

Bref, la jeune femme s'avança jusqu'au devant de son promis, et malgré sa robe hideuse, elle resplendissait d'amour et de beauté. Mon Dieu. Cela promettait d'être l'un des moments les plus soporifiques de mon existence !

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Ce mariage allait être merveilleux, il allait être magnifique, et enfin une vague de bonheur dans cette guerre trop morbide pour moi... Depuis des mois je ne pensais qu'à ça. Cela faisait tellement longtemps que je rêvais d'un événement comme celui ci qu'au début je n'y croyais pas. Voir mon frère enfin heureux après ce que j'avais entendus sur ces années passées à la suite de sa victoires aux jeux. Il m'avait dit plusieurs fois depuis que nous nous étions retrouvés que tout le district onze lui avait tourné le dos et qu'il avait souffert plus que tout durant tout ce temps là... Je m'en étais voulue, durant tellement de temps de l'avoir fait souffrir comme ça alors qu'il m'avait tant de fois sauvé la vie avant, et pendant les jeux de la faim. C'était mon frère alors qu'il soit heureux était mon plus grand bonheur. Je m'étais tant de fois imaginé ce mariage qu'une fois arrivée sur place je n'avais plus aucune idée de ce qui allait se passer durant le mariage. Je préférais être surprise pour tout avouer, je voulais rêver, avoir des étoiles plein les yeux lorsque j'allais apercevoir la scène du baiser, l'émotion qu'allait en ressortir lorsqu'ils allaient échanger leurs vœux... Je voulais que ça soit magique, pour que mon frère soit heureux, le plus heureux, que son mariage soit le plus beau de tous. Seul ombre sur le tableau, je n'avais pas le droit d'être moi même. Domino était morte pour tous les habitants des district. Il y a sept ans, aux jeux, des mains de mon frère. Tout le monde croit ça, alors je ne pouvais pas réapparaitre comme ceci, au mariage du frère que je devrais détester pour m'avoir tuée... Je ne devrais pas être vivante, je devais donc me faire passer pour une autre... Une amie proche de la famille d'Aileen, mes parents étaient présents aussi, pour vérifier que je ne faisais pas de bêtises, que je ne risquais pas de tout foutre en l'air en une seule journée. Ils avaient tellement fait de sacrifices pour que je puisse avoir une vie normale à leurs cotés, que je ne meure pas durant ces jeux... Ils avaient tellement fait d'efforts que je ne pouvais de toute façon pas me permettre de gâcher tout ça. Même si parfois l'envie y était...

Vêtue de la robe que toutes les demoiselles d'honneur, a part Kamaria qui avait insisté pour avoir sa petite robe rose qui lui allait comme un gant, portaient, une jolie robe toute simple blanche avec un corset rouge, un peu simple à mon gout mais assez mignonne même si je ne porterai pas ce style tous les jours, je marchais à la suite d'Aileen, radieuse dans sa robe blanche, aux cotés de la jolie Kamaria, suivie de la petite sœur d'Aileen et de sa demie sœur, la petite fille du maire du district deux, que je ne connaissais pas mais qui n'avait pas l'air commode et que j'étais sure de ne pas apprécier, enfin, je ne voulais pas me fier aux apparences de suite même si l'attitude qu'elle adoptait en un aussi beau jour me rebutait un peu... Elle n'avait pas l'air aussi heureuse que moi de voir sa sœur vivre le plus beau jour de sa vie... Ce n'était pas une chose que j'appréciais... Mais je ne dirais rien, je ne voulais pas créer des problèmes en ce jour. Je m'avançai donc, le sourire aux lèvres, et celui ci ne pu que s'élargir lorsque je vis mon frère, rayonnant dans son costume, j'adorais le voir comme ça. L'amour l'avait changé, il était plus vivant... Cela me faisait vraiment plaisir. Mais je radote, il fallait que j'arrête... Alors, me concentrant sur ma démarche, je choisis de ne pas faire attention à ce qu'il y avait autour de moi pour laisser la cérémonie être parfaite d'elle même... J'espérais juste pouvoir m'amuser un peu, malgré mon rôle, un mariage c'était tout de même un moment où il fallait s'amuser donc bon... Il ne fallait pas que je reste trop calme, trop gentille, trop mignonne, comme une petite fille bien élevée et surtout coincée, que mes parents croient avoir sous leur toit. Je n'étais pas comme ça, j'avais décidé de ne plus être comme ça. C'était important, et aujourd'hui, c'était le bon jour!

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Je n'aimais pas le rouge. Je n'aimais plus cette couleur, non. Parce que c'était elle qui avait emporté ma mère. La couleur du sang. De toute façon, je ne mettrais pas cette robe. Parce qu'elle était rouge. Parce que je ne voulais plus jamais avoir à subir cette couleur de toute ma vie. Je serrais les dents et soupirai, tandis que Hope me montrait cette robe qu'elle avait confectionné. Et puis, je l'avais vue. Une robe rose, toute de tulle et soie. Dès que je l'avais vue, j'ai su ce que je voulais. Pathétique, non ? Un caprice pour une robe. Alors que la moitié de notre district crevait de faim. Mais je voulais oublier, aujourd'hui. Tout oublier. Me la jouer petite fille amnésique qui avait oublié sa vie d'avant. Je voulais partir.

« Kamaria si tu ne restes pas tranquille je te jure ta robe rose, tu peux l'oublier. Il me reste une des anciennes robes de demoiselle d'honneur et je n'hésiterais pas à te la mettre »

Je grimaçai et soupirai une nouvelle fois, puis arrêtai de me tortiller sur mon siège. Je n'étais vraiment pas faite pour être soignée telle une parfaite petite fille du Capitole. Moi, ce que j'aimais, c'était respirer, courir, grimper aux arbres. Les robes, les grandes tenues de styliste célèbres.. Ce n'était pas pour moi. Et pourtant, il allait falloir que je fasse un effort. Parce que c'était le mariage de Phoenix. De Phoenix et de Aileen. Aileen.. Je ne l'avais pas aimée tout de suite. A mes yeux, c'était une intruse. Une tueuse du Capitole. Une des disciples de Snow qui me faisait trembler à chaque instant quand j'étais encore avec ma mère. Elle était belle. Presque aussi belle que ma mère.

Dès que Hope eut fini les derniers ajustements, je me jetais de ce siège. Les chaussures que je portai n'étaient pas vraiment sympathiques pour marcher. Je lui balançai un '' Merci, Hope '', avant de sortir un peu. J'avais toute les peines du monde à ne pas retirer ces chaussures inconfortables. Et puis, je l'aperçu. Lui. Phoenix. Il portait un costume. Il semblai si tendu. A vrai dire, je ne l'avais jamais vu comme ça. On ne se mariait pas tout les jours, si ? Un sourire vint éclairer mon visage, et je me jetai dans ses bras, le serrant contre moi dans un nuage de tulle rose et de soie. Pas besoin de mots. C'était la première fois que je le serrai dans mes bras, comme un vrai père au fond. Parce que c'était ce qu'il était, maintenant, non ? Mon père. Je le serrai tellement fort que je me coupai la respiration. Et puis, je me reculai un peu, lui accordai un sourire et me dépêchai de rejoindre les autres demoiselles d'honneur.

Il y avait Renata. Renata, je l'aimais bien. C'était une amie de Aileen. Elle était si belle. Même si je n'aimais pas la robe des demoiselles d'honneur que Hope avait prévu, elle lui allait à ravir. Ses cheveux blonds qui auréolaient son visage lui donnaient un air d'ange. Et puis, il y avait Pandora. Au secours. Le prototype même de la fille ultra-riche qui venait des districts les plus réputés. En fait, je n'essayai même pas de lui parler. Je n'avais jamais été des plus extravertie, c'était toujours les autres qui faisaient le premier pas vers moi, et cela n'était pas prêt de changer.

« Prenez-place je vous pries. »

Je m'approchai d'Aileen avec les trois autres demoiselles d'honneur. Pendant que les invités s'activaient prêt des sièges, je patientai. Et puis, tout s’accéléra. Lorsque Aileen se mis en marche, superbe dans sa robe de mariée, mes jambes s'activèrent toutes seules pour suivre le mouvement. Je détaillai la foule. Seul des visages inconnus. Un ou deux me revenaient. Dont celui de Nox Snow. Je grinçai des dents. Qu'est-ce qu'il faisait là ? Il était venu voir à quoi ressemblaient des habitants de District heureux ? Ou alors était-il venu gâcher la fête ? Je détournai mon regard. Le nouveau visage que je croisai me frappa en pleine poitrine. C'était le pacificateur. Le pacificateur qui m'avait laissé partir avec ma poire. Un semblant de sentiments contradictoires s'emparèrent de moi. Qu'est-ce que je faisais là ? Je gardai un visage impassible, et, cherchant un quelconque réconfort, m’emparai des doigts de Renata. Une bouée de sauvetage au milieu de ces visages inconnus. J'écoutai la cérémonie d'une oreille distraite, tout en essayant de garder un air passionné par la cérémonie. Je n'aimai pas les discours.

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Phoenix se souvenait d’avoir pensé au mariage quand il était enfant. Mais Domino avait toujours été plus romantique que lui à cet égard. Il ne s’était jamais fait d’illusions sur un futur heureux possible au district onze. Principalement parce que ses 87 papiers qui se trouvaient dans l’urne des Jeux, le condamnaient quasiment à une mort certaine. Il se refusait à se donner des espoirs vains. Il ne croyait pas vraiment à un amour éternel. Il ne l’avouait pas en tout cas. Mais lorsqu’il se trouvait seul avec sa sœur, le soir, regardant par la fenêtre de sa chambre, les douces nuits étoilées, les réflexions de la jeune fille revenaient souvent sur ce point central : le mariage. La promesse d’un amour éternel. La jeune fille avait encore un espoir en l’espèce humaine, et Jérémy à l’époque n’avait pas pu s’empêcher de lui sourire et de partager ses espérances. Elle le faisait rêver. Domino était au centre de son univers, et pour elle il avait été prêt à tout. Absolument à tout. Mais certainement pas à la tuer.

Les jeux de la faim. C’est cela qui avait marqué la fin de tout espoir pour Jérémy. Presque, en réalité. Phoenix se refusait en général de repenser aux Jeux. Mais ce jour était particulier. Aujourd’hui, il disait adieu à cette ancienne vie, et renaissait de ses cendres pour de bon. Il s’agissait pour lui, de ne plus jamais penser à ce qu’il avait pu être, pour devenir le mari d’Aileen. Pour lui offrir sa vie, son corps et son âme. Alors, durant un court instant, il se laissa aller à revoir ses images qui l’avaient torturé. Dés qu’il était arrivé au Capitole, il avait su que sa vie touchait à sa fin. Il ne reviendrait jamais vivant de cette épreuve, cela était impossible. Il avait été appelé, avec sa sœur. Et ils s’étaient retrouvé enfermés au Capitole, pour suivre un entraînement. Ils s’étaient entraînés à tué. Et à mourir. Phoenix avait longuement observé les tributs autour de lui. Il cherchait à voir leurs points faibles, mais cela n’avait pas été gagné d’avance. Ils étaient fort, bien nourris, et entraînés depuis longtemps au combat. Il, il ne ratait pas ses simples au lancé de couteaux, ou très rarement. Aujourd’hui, il pouvait viser dans une cible les yeux fermés et la toucher en plein centre. Phoenix se souvenait avoir reçu un 9 à l’entraînement. Cela lui avait redonné un semblant d’espoir. Non pas d’en réchapper, mais d’être peut être assez fort pour protéger et sauver Domino.

Une fois dans l’arène, le plan était simple. Elle devait courir se mettre à l’abris. Quant à Phoenix, s’il lui avait promis d’en faire autant, il n’avait pas tenu sa promesse. Arrivé dans cette arène avec une plaine à perte de vue, et une forêt avec des arbres disparates, il avait compris qu’il devait en tuer le maximum afin d’assurer les chances de survis de Domino. Il l’avait regardé un temps, lui faisant signe de partir vers la forêt, et lui était parti vers la Corne d’Abondance. Il avait réagit aussi vite que la fille du deux. Il s’en souvenait, parce qu’ils étaient arrivés en même sur la Corne. Il s’était emparé d’une ceinture contenant une dizaine de couteaux. Et en avait lancé un sur la fille. Dans la gorge. Il avait fait volte-face, et avait courut vers la forêt pour rejoindre Domino. Il avait reçu un couteau dans la cuisse, et avait répliqué avec trois coups. Huit tributs étaient morts à la Corne. Dont quatre tués par les mains de Jérémy. Il n’avait rien dit à Domino, et aujourd’hui encore il doutait qu’elle fut au courrant. C’était un miracle s’il en avait réchappé. Mais avec son sac empli de nourriture et d’eau, il avait pu protéger Domino durant des jours. La dernière personne qu’il avait tué, c’était cette fille. Dans le combat final. Mais Phoenix refusait de se le remémorer. Il avait beau avoir tué des dizaines d’innocents depuis, les seuls regards qui le hantaient, c’était ceux des tributs morts par ses mains dans l’arène.

« Sympa, la tenue. » Phoenix sourit et regarda Hunter. Il est temps. En sortant, Kamaria, dans une splendide robe de princesse, se jeta dans ses bras et l’étreignit. Phoenix sourit. Cela avait mis du temps, mais finalement, elle s’était faite à l’idée de sa nouvelle ville à ses côtés.
Il suivit son témoin jusqu’à l’arbre mort. Tout le monde prit place, et alors que les premières notes de musique s’élevèrent dans le ciel azur, Phoenix se tourna vers l’allée centrale. Son cœur battait à toute rompre dans sa poitrine, quand elle apparut. Dés lors, il perdit le sens des réalités, et il réalisa enfin ce qu’il était en train de se passer. Un instant de paix, dans la pure folie qu’était devenu Panem, comme au temps des Jours Obscures. Phoenix se doutait bien qu’ils courraient tous à la catastrophe, que bientôt il n’y aura bien de plus que le sang, la guerre, et les cris. Mais en ce jour de fête, il l’oublia. Il n’avait d’yeux que pour Aileen, qui s’avança vers lui à pas mesuré, tenant le bras de son père. Phoenix oublia l’assemblée, et plongea son regard dans celui d’Aileen. Il sut qu’il avait eu raison de passer ce pacte avec le Président Snow, de se battre pour elle, de risquait leurs vies et leurs carrières à tous les deux en cas de refus. Mais ils étaient là, bien vivants. Son père la lâcha, et Phoenix tendit la main vers Aileen. Son contact électrisa son corps entier. Il se consumait. Il la guida, et ils se retrouvèrent alors l’une devant l’autre. Il était incapable de détacher ses yeux d’elle. De son regard brillant, pétillant de joie et d’émotion. Son maquillage était une pure merveille, jamais elle ne lui avait semblé aussi radieuse. Sauf lorsqu’il lui avait demandé de l’épouser, sans doute. Sa robe, épousait magnifiquement les courbes de son corps. Elle avait beau paraître simple, Phoenix la voyait briller de mille diamants. Elle rendait Aileen idyllique.

Le prêtre commença son discours, et les deux époux se tenaient l’un devant l’autre, les mains dans les mains. Bientôt, le religieux demanda à ce que les alliances soient apportées. Phoenix s’empara de celle d’Aileen. Il prit sa main gauche dans les siennes, et la leva, afin de glisser son alliance. Il la regardant dans les yeux. « Diane Aileen Carter, avant toi ma vie n’était qu’un songe. L’illusion d’un gamin qui pensait voir le monde changer autour de lui. Avant toi, j’ai vu partir en fumée mes espoirs et mes rêves. J’étais de ces enfants perdus dans les districts, qui voient leur monde s’effondrer dans la folie des Jeux. Je n’étais qu’une ombre, perdu et esseulé. » Il avait écrit des vœux, des centaines de fois, mais jamais il ne s’était trouvé satisfait. Cependant, à cet instant précis, il savait ce qu’il convenait de dire. Ce qu’il voulait dire. Il laissait parlé ce cœur qui battait dans sa poitrine. Il la regardait dans les yeux, l’air grave, le regard pétillant de joie. « Dés que tu es apparue, j’ai su que rien ne serait pareil. Tu as annihilé en moi ce qui restait d’illusion et d’utopie. Tu m’as montré ce qu’il y avait de terrifiant, de dangereux, et de corrompu chez l’homme. Tu m’as appris à survivre, parce que les ordres étaient fait ainsi. » Ils avaient tous les deux été habitués à suivre les ordres, et à ne pas poser de questions. Ils étaient deux machiens à tuer du Capitole, doués pour leur travail. Mais désespérément seuls. « Et durant des années, j’ai suivi les ordres en te cachant la vérité. Mais je suis fatigué de me cacher à présent. Le feu qui me consume ne sera pas altérer par le temps, le sang, ou les ordres. Lorsque je te regarde, il m’étreint dans une flamme vivace. Le monde autour disparaît. Il n’y a que toi, des lors. » Comme à cet instant précis. Il parlait assez fort pour que la foule entende, mais en réalité, ces mots n’avaient de sens que pour elle. Ils n’appartenaient qu’à elle. Elle… Elle seule. « Tu m’as appris à survivre, Aileen. Tu as fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Tu m’as libéré de mes espoirs, de mes illusions, de mes rêves naïfs d’enfant. Mais à travers ton regard, j’ai découvert d’autres vérités, plus nécessaires encore. Aujourd’hui, ce n’est pas un rêve que je réalise. Je ne vis plus dans un rêve depuis longtemps. Aujourd’hui, Aileen Lewis, c’est ma vie que je t’offre. Je te rends ce que tu m’as donné : ce cœur qui bat dans ma poitrine, ce souffle de vie, cet avenir. Ils te reviennent de droit. Car sans toi, je n’en veux point. » Il mit son alliance, et lui sourit. Il commençait une nouvelle vie à présent.

Ce fut à Aileen de prononcer ses vœux, et le silence autour d’eux les enveloppait dans un cocon de bien être. La seule chose qui réussit à faire réagir Pheonix, ce fut La question du prêtre. « Jérémy Phoenix Lewis, voulez-vous prendre pour épouse Diane Aileen Carter ? » Phoenix sourit sans quitter Aileen des yeux. « Je le veux. » C’était tout. Il venait de sceller son destin au sien. Il reagrda, alors qu’à son tour, elle se donnait à lui. Il se donnait à elle, plus encore, il lui donnait sa vie. Pour l’éternité. Enfin, elle n’avait plus à avoir peur, car elle ne sera plus jamais seule.
« Vous pouvez embrasser la mariée. » Etait-ce possible ? Cette femme, cette déesse venait-elle d’accepter d’être sa femme. Madame Lewis… Aileen Lewis… Il aimait tant le dire et le pensé. Alors, avec tendresse, il posa une main sur la joue d’Aileen, et se pencha vers elle pour sceller cette promesse. Il l’embrassa, un baiser empli d’espoir, et d’espérance. Il touchait du doigt la félicité. Le bonheur. Ce bonheur qu’il s’était interdit d’espérer durant des années. Le voilà enfin. La vie reprenait son droit. Dans les bras d’Aileen, dans ses promesses, son cœur battant contre le sien, il reprenait vie. Il renaissant de ses cendres, et l’enveloppait dans les flammes avec lui.

Invité

Il était temps.
Temps de dire adieu à mon ancienne vie. Temps de devenir Madame Lewis. Temps de lier ma vie à celle de Phoenix. Temps de rires, temps d'amour, temps de joie, temps de lumière dans un monde devenu trop sombre. Temps de me marier. Aurais-je pu voir ce jour si j'avais possédé une boule de cristal ? Aurais-je pu prédire cet instant ? Sans doute pas. J'avais l'impression de vivre dans un rêve depuis six mois. Mon mariage, je l'avais attendu avec excitation et appréhension. Cent fois, je l'avais imaginé. Mille fois, j'avais été sur le point de craquer et de me marier sur-le-champ avec le ciel comme seul témoin. Aujourd'hui, cette affreuse période d'attente était terminée. Enfin. Il n'y aurait plus de livreurs de roses, de gâteaux ou de décorations qui viendraient sonner à ma porte à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Il n'y aurait plus d'invitations à écrire, plus de musique à choisir, plus de robes à essayer. Plus rien. Juste Phoenix et moi. Et la petite Kamaria. Une vie paisible ? Non, certainement pas. Nous n'allions pas laisser tomber notre métier. Il y aurait encore beaucoup de combats, beaucoup de dangers, beaucoup de blessures. Mais je ne serai plus seule. A deux, nous serions plus forts que jamais. Cette pensée m'arracha un soupir de soulagement. « Bon, on va couvrir les pieds de notre Cendrillon » Me dit ma styliste en sortant mes chaussures. Je lui offris un petit sourire tremblant et murmurai que tout allait bien se passer. « Nenon, ça va ne pas aller, surtout si tu fais cette tête. Écoute, c'est normal que tu sois apeurée, c'est le jour de ton mariage, mais dis-toi au moins que ton futur mari doit faire la même tête. Ça je peux te l'assurer. Et puis vous vous aimez, vous avez de la chance, plusieurs personnes aimeraient être à votre place. Un amour de même, c'est rare ces temps-ci, tu le sais autant que moi. Vous êtes faits pour être ensemble, pour vivre ensemble. Alors, cesse de te tourmenter et souris. D'ailleurs une fille triste le jour de son mariage ça porte malheur. Bon! Allons-y pour une dernière retouche. » Comment faisait-elle pour être aussi détendue et gaie ? J'étais vraiment contente de l'avoir choisie comme styliste. Cette fille avait le don de rendre les autres heureux. « Je ne suis pas triste! » Protestai-je faiblement. « Je suis juste terrifiée. » Hope continuait de me maquiller, pendant que je fixais anxieusement mon reflet. Pourquoi avais-je peur ? Ce n'était qu'un mariage ! Je n'avais absolument aucune raison d'être angoissée. Qu'est-ce qui pouvait se passer mal ? Le temps était au beau fixe, et il n'y avait aucune chance qu'il pleuve. Hope avait parfaitement organisé le mariage. Il y avait des Pacificateurs pour nous protéger. Craignais-je que Phoenix se défile au dernier moment ? Bien sûr que non. Son amour était l'une des seules choses dont j'étais sûre. Alors... Pourquoi encore me stresser ? La voix de Hope me sortit de mes réflexions.« Voilà c'est terminé, maintenant tu peux totalement te contempler ma chère. J'espère que ça te plaira. » Je la remerciai avec profusion. Qu'est-ce que je ferais sans elle ? « Sans moi elle aurait été un désastre. Oh j’allais oublier, dis-je en me retournant pour prendre un petit coffre de bois, c’est le peigne de mariage que ma mère portait. Toutes les Carter et les futurs madame Carter l’ont portée. Je me suis dit qu’enfin, vu que t’es une Carter tu pourrais le porter.Voilà, tu es une très jolie mariée. » Me dit Hope. Le peigne était magnifique. Ne pleure pas, Aileen ! Tu vas ruiner ton maquillage. Son attention me touchait énormément, et des larmes me piquaient les yeux. Depuis quand étais-je aussi émotive ? C'était sans doute à cause de mon mariage... « Merci... » Soufflai-je. J'avais la gorge nouée, et je ne parvins pas à en dire plus. Hope sembla me comprendre, car elle me laissa seule pendant quelques minutes. Je me rendis à la fenêtre en pensant à Phoenix. Que faisait-il à cet instant ? A quoi pensait-il ? Etait-il heureux, nerveux, angoissé ? Regrettait-il de perdre sa vie de célibataire ? Ce que je craignais le plus en me mariant, c'était de le priver de sa liberté... Avant, il n'avait aucun compte à me rendre. Je le soupçonnais vaguement d'avoir quelques petites amies, mais ce n'étaient pas mes affaires. A présent... Pourrait-il renoncer à cette vie pour moi ? Je fis taire le doute qui naissait dans mon coeur. Son amour, c'était tout ce qui comptait maintenant.

J'inspirai profondément avant d'ouvrir la porte. La descente de l'escalier me sembla interminable, et j'avais peur de marcher sur ma robe ou de me tordre la cheville. Finalement, j'arrivai en bas, au milieu d'un nuage rose et rouge créé par les robes des demoiselles d'honneur. Elles étaient magnifiques. Hope nous pressa de partir. Je m'agrippai au bras de mon père, heureuse qu'il soit là pour traverser cette épreuve avec moi. Le trajet jusqu'au repère de l'arbre mort ne dura pas longtemps. C'était à cet endroit que les gens avaient fêté ma naissance, et c'était là qu'auraient lieu mes funérailles. Cette pensée m'arracha un petit rire. Enfin, nous y étions. Hope m'avait interdit de voir le lieu des festivités avant le mariage. Je comprenais maintenant pourquoi. C'était magnifique. J'avais l'impression de me retrouver dans un conte de fées. Mon regard glissa sur les décorations et sur les bancs, puis sur les invités... Je rougis. C'était stupide, cela ne m'arrivait presque jamais... Mais là, sous le regard de l'assemblée, j'avais l'impression d'être nue et vulnérable dans ma robe blanche, sans arme sur moi. Puis, mon regard s'arrêta sur Phoenix, et tout le reste cessa d'exister. Tout ce que je voyais, c'était lui. Son costume magnifique. Son sourire. Son regard. Il me prit les mains, et ce simple contact provoqua un frisson le long de mes bras. Je perdais pied avec la réalité, et je m'enfonçais dans un rêve délicieux où il n'y avait plus que lui et moi. Je m'accrochais à ses mains comme si j'avais peur de tomber ou de le perdre. Je ne voulais plus le quitter. Plus jamais. Il m'avait trop manqué, ces derniers mois. A chaque fois qu'il était parti en mission, j'avais cru devenir folle de peur à l'idée qu'il soit blessé ou tué. Notre vie risquait d'être courte à cause de notre métier, alors je comptais bien en profiter au maximum. Je souris à Phoenix. Le bonheur que je lisais dans son regard me rassura et m'emplit de joie. Il m'aimait. Il voulait m'épouser. Moi. C'était incroyable, et merveilleux. J'avais la gorge nouée par l'émotion, alors je me tus et je regardai simplement Phoenix dans les yeux. Un regard peut-il faire passer ce que des mots ne peuvent exprimer ? Peut-être. Mon coeur battait tellement vite que j'avais l'impression qu'il allait s'échapper de ma poitrine, mais mes angoisses s'étaient envolées. Le prêtre commença à parler. J'entendais à peine ce qu'il disait. Je dévisageais Phoenix. Etait-ce parce que je ne l'avais plus vu depuis une semaine ou avait-il toujours été aussi séduisant, aussi rayonnant de joie ? Je me perdis dans son regard, et n'en émergeai que lorsqu'il me prit la main gauche pour y glisser mon alliance. « Diane Aileen Carter, avant toi ma vie n’était qu’un songe. L’illusion d’un gamin qui pensait voir le monde changer autour de lui. Avant toi, j’ai vu partir en fumée mes espoirs et mes rêves. J’étais de ces enfants perdus dans les districts, qui voient leur monde s’effondrer dans la folie des Jeux. Je n’étais qu’une ombre, perdu et esseulé. » Mon coeur se serra tellement fort que cela fit presque mal.« Dès que tu es apparue, j’ai su que rien ne serait pareil. Tu as annihilé en moi ce qui restait d’illusion et d’utopie. Tu m’as montré ce qu’il y avait de terrifiant, de dangereux, et de corrompu chez l’homme. Tu m’as appris à survivre, parce que les ordres étaient fait ainsi. » Je hochai la tête avec un petit sourire. Il était le seul à savoir à quel point notre relation avait évoluée. Mieux que tous les autres, il comprenait qu'il n'y a qu'un pas de la haine à l'amour. « Et durant des années, j’ai suivi les ordres en te cachant la vérité. Mais je suis fatigué de me cacher à présent. Le feu qui me consume ne sera pas altérer par le temps, le sang, ou les ordres. Lorsque je te regarde, il m’étreint dans une flamme vivace. Le monde autour disparaît. Il n’y a que toi, des lors. » Peut-on se consumer de bonheur ? Peut-on s'envoler quand la joie gonfle notre coeur ? « Tu m’as appris à survivre, Aileen. Tu as fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui. Tu m’as libéré de mes espoirs, de mes illusions, de mes rêves naïfs d’enfant. Mais à travers ton regard, j’ai découvert d’autres vérités, plus nécessaires encore. Aujourd’hui, ce n’est pas un rêve que je réalise. Je ne vis plus dans un rêve depuis longtemps. Aujourd’hui, Aileen Lewis, c’est ma vie que je t’offre. Je te rends ce que tu m’as donné : ce cœur qui bat dans ma poitrine, ce souffle de vie, cet avenir. Ils te reviennent de droit. Car sans toi, je n’en veux point. » Alors, il glissa l'alliance sur mon doigt. Je voyais flou derrière le voile des larmes que j'essayais de retenir de toutes mes forces. Finalement, une perle liquide finit par s'échapper de mon oeil pour s'écraser sur ma robe. C'était à mon tour. Je pris la main de Phoenix en même temps que l'alliance. Mes voeux, je les avais écrits. Mémorisés. Répétés. Mais à présent, je ne m'en souvenais plus. D'autres mots me venaient, plus vrais, plus sincères que n'importe quel discours couché sur le papier. « Jérémy Phoenix Lewis... » Ma voix était enrouée par l'émotion. Je souris, avant de poursuivre : « Avant, je pensais avoir trouvé le bonheur. Tous les jours, je me répétais que j'étais heureuse. A force de le dire, je commençais presque à y croire vraiment. Je cherchais à combler le vide dans ma vie en travaillant comme une forcenée. Je n'osais pas me l'avouer, mais je menais une existence fade et monotone. » Enfin, j'osai lever les yeux vers lui pour lui montrer toute la joie qui m'habitait. J'étais heureuse, à cet instant. Pleinement, entièrement. « Puis, tu es entré dans ma vie, et tu as tout changé. Tu as chamboulé mes certitudes. Moi qui me croyais de glace, j'ai découvert une sensation effrayante mais délicieuse, le seul feu qui pouvait atteindre mon coeur à travers de ma carapace : l'amour. » Je parlais doucement, avec une tendresse infinie. C'était à Phoenix, et à lui seul, que mon message s'adressait. C'était son regard qui me faisait brûler, encore aujourd'hui, encore maintenant. « Tu m'as appris à aimer. Tu m'as appris à vivre. Tu m'as ouvert les yeux, et tu m'as montré toute la beauté du monde. » Je serrai plus fort encore sa main, avec un sourire radieux. « Aujourd'hui, plus rien ne peut me séparer de toi. Ni le temps, ni la guerre, ni la souffrance. J'ai enfin trouvé cette partie de moi que je cherchais depuis longtemps. Avec toi, ma vie est complète.» Je pris une inspiration profonde et terminai d'une voix qui ne tremblait plus, en y insufflant tout mon amour : « Mon coeur, je te l'ai déjà donné depuis longtemps. Aujourd'hui, c'est ma vie que je lie à la tienne. Pour toujours. Je lui mis son alliance, sans cesser de sourire, avec l'impression que j'allais éclater de joie. Maintenant, le prêtre devait nous poser LA grande question. La question qui déterminerait notre futur. « Jérémy Phoenix Lewis, voulez-vous prendre pour épouse Diane Aileen Carter ? » Je le regardai dans les yeux, et je faillis défaillir de bonheur lorsqu'il murmura gravement : « Je le veux. » C'était l'ultime promesse d'amour. « Diane Aileen Carter, voulez-vous prendre pour époux Jérémy Phoenix Lewis? » Me demanda alors le prêtre. Il y eut un instant infime de silence. Une unique seconde où ma vie balançait sur le fil d'un rasoir. Puis je murmurai : « Je le veux. » C'était fait. J'avais lié ma vie à celle de Phoenix. Pour toujours. J'avais envie de pleurer de joie, de danser, d'embrasser Phoenix, de crier... Je commençais ma nouvelle vie. La nouvelle vie de Madame Lewis.« Vous pouvez embrasser la mariée. » Je rêvais. Oui, je rêvais sans doute. Lorsque Phoenix posa tendrement une main sur ma joue, je fermai les yeux. Il m'embrassa. Je m'embrasai. Non, ce n'était pas un rêve. C'était la réalité, ma nouvelle réalité. Je passai mes bras autour du cou de Phoenix. Enfin, je goûtais au bonheur qui m'avait été refusé pendant si longtemps. Le bonheur de la liberté, le bonheur de l'amour, le bonheur de pouvoir prendre mes propres choix. Le bonheur de savoir que Phoenix serait toujours présent dans ma vie. Je m'écartai doucement de lui, et souris en lui prenant la main alors que les invités fondaient déjà sur nous pour nous féliciter. Je ne voulais plus la lâcher. Plus jamais.

Tout le monde peut poster ! “ Je le veux ” || Aileen & Phoenix vous invitent tous ! 2012742406

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» adriel Ҩ Vous n'avez pas le loisir de choisir quand et comment vous allez mourir. Vous pouvez toutefois décider comment vous allez vivre.
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“ Je le veux ” || Aileen & Phoenix vous invitent tous !

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