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 FREYA&GRAHAM → is this the end ?

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MessageSujet: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeVen 25 Nov - 19:53

Cinq jours. Cinq jours que je me réveille avec la poitrine lourde et que je me couche avec la même tension, qui jamais ne disparaît. Je n'aurais jamais dû engager une conversation avec Graham. Je n'aurais jamais dû aller le soigner, ce jour là, et rien de tout cela ne serait arrivé. Je m'en veux terriblement, en plus de ça, d'avoir initié ce plan pour le rallier à ma cause. Mes nuits sont pratiquement blanches et les poches sous mes yeux sont de plus en plus apparentes. Je travaille deux fois plus fort et vite (oui, c'est possible …) et les gens me trouvent encore plus bizarre que d'habitude. Plusieurs jeunes filles sont venues me voir pour me parler de Graham. Me demander de quoi nous avions parlé, ce jour là, sous la pluie et après. S'il sentait bon, s'il était galant, s'il était célibataire, des choses comme ça. En général, je ne répondais pas .. Et adopter cette méthode n'était pas si mal. Elles avaient vite abandonné. Les journées étaient longues, et même si chaque soir, après le travail, je venais devant la porte de Graham pour frapper, je n'arrivais jamais à trouver le courage. Rien que d'imaginer le fait qu'il puisse m'enlacer, m'embrasser, sans savoir tout ce qui se trame dans ma tête quand je le fais, me donne des sueurs froides. J'essaie de ne pas y penser mais son visage, toujours nué d'incompréhension et parfois de tristesse lorsque je m'imagine lui dire la vérité, revient toujours dans ma tête. Cette obsession me pousse à être moins prudente et ce n'est pas pour me plaire. Alors que j'étais en train de me perdre dans mes pensées, il y a deux jours, on a failli me voler un morceau de pain que j'avais eu pour pas cher dans une sorte de marché noir. J'essaie de garder contre moi ou de cacher tout ce que j'achète et ramène chez moi, d'habitude. Graham a de bien mauvaises conséquences sur mon comportement. Aujourd'hui, mercredi, je rentre tranquillement des champs avec mon sac à dos par dessus mes épaules. Le fait qu'il ait changé de travail m'a arrangé, sur ce point là, puisque je n'ai pas à le supporter toute la journée et sur le trajet du retour. Si je n'ai pas envie de le voir, je ne suis pas obligée. Mais je sais qu'avec tout ce que je lui ai servi comme salades et si je veux continuer mon mensonge, je devrai éventuellement lui tenir compagnie. Mon pas se fait lent, car je sais que comme d'habitude, j'irai à sa porte. Peut-être que je frapperai, peut-être pas, mais j'essaie de ne pas y penser à présent.

Alors que je marche en regardant droit devant moi, un bruit attire mon attention. Des sanglots loin d'être réprimés. Je tourne la tête pour apercevoir les uniformes bien connus des Pacificateurs. Je me mords la lèvre, fronce les sourcils, et me concentre quelques secondes pour avoir l'air la plus pacifique possible. La plus calme, et joyeuse, heureuse de vivre; tout pour qu'ils n'aient rien à me reprocher. Je m'approche d'eux rapidement et aperçois une petite fille au milieu de trois de ces colosses, qui est en train de pleurer. Elle doit avoir environ huit ans. Son visage est rouge et elle s'accroche à une boite de médicaments dont je ne connais pas l'origine. « Il y a un problème, messieurs ? J'étais en train de marcher non loin de là et je n'ai pas pu m'empêcher d'être attirée par le bruit .. » Je reporte mon regard sur la petite fille et essaie de lui faire un sourire rassurant. Ses pleurs redoublent. De toute façon, je n'ai jamais été très douée avec les enfants, et ne les ai jamais vraiment appréciés. « Nous nous en occupons. Reprenez votre marche ... » Je ne peux, pourtant, faire comme si de rien était. Je devrais, mais cela me semble trop important. « C'est ces monsiiiieeeeeurs ! Ils … Ils .. veulent me prendre ... » dit-elle en s'arrêtant pour recommencer à pleurer. « On nous a reporté un vol de médicaments très spécifiques, et il se trouve que cette jeune fille détient entre ses mains le produit recherché. Il ne fait pas de doute qu'elle est l'auteur de ce crime. » m'informe un des Pacificateurs. Je déglutis difficilement. Le vol est pris au sérieux, surtout dans ce district, et même si cette fille n'est qu'un enfant, je ne peux m'empêcher que la sentence sera dure. Tous les Pacificateurs ne sont pas aussi sévères cependant, et je ne peux qu'espérer sur leur .. gentillesse et compassion. « Ce n'est qu'une petite fille ! Elle ne peut pas avoir volé .. » Ils commencent à partir en trainant l'enfant sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Je les regarde s'éloigner avec un air paniqué et commence à courir après eux. « Attendez ! » Ils ne s'arrêtent pas, alors je cours plus vite pour m'arrêter devant eux. « C'est moi ! » Je suis stupide, mais je ne m'arrête pas. « Je lui ai donné ces médicaments .. Mais je ne les ai pas volés ! » L'un d'eux sourit et me demande : « Ah oui, vraiment ? »

« Vraiment ! » Mon cœur bat à toute allure dans ma poitrine. L'un des pacificateurs arrache la boite de médicaments des mains de la fille et me la met devant la figure. Ce n'est pas n'importe quel anti douleurs, mais un qui est seulement utilisé au Capitole, ou dans les familles riches des districts. Je me demande comment cette fille a mis la main dessus, mais il est évident que ni moi, ni elle n'aurions pu l'acheter. « Avez vous, ou non, donné ces médicaments à cette fillette ? » Elle me regarde d'un air paniqué. A ce point là, je crois que cela se réduit à elle ou moi, et je ne pourrais jamais vivre en ayant envoyé une fillette « innocente » à la mort, à la torture, ou pire. « Oui. » Ils la laissent partir, et elle s'éloigne en courant dans la rue. Ils me tordent les mains dans le dos et je fais une grimace de douleur. C'est fini. Est-ce comme cela que je vais mourir ? Ou est-ce qu'on va simplement me fouetter en public ? Je suis prête à accepter les conséquences de mes paroles. En y pensant, je préfère mourir comme ça que pendant les jeux, ou tout simplement de faim plus tard. Je suis contente qu'ils aient relâché la petite fille, ils auraient pu être cruels et nous garder toutes les deux. Je les laisse me pousser dans les rues à une allure trop lente pour moi, tandis que tout le monde me regarde comme s'ils pensaient ce serait arrivé à un moment ou à un autre
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeVen 25 Nov - 21:11

En ce moment, je me sens d'humeur guillerette. J'ai l'impression d'avoir retrouvé un sens à ma vie, et un but à atteindre : mettre Freya en sûreté. Bien sûr, elle est capable de se défendre seule, mais j'aime me dire qu'elle a besoin de moi. En plus, j'ai besoin de m'assurer qu'elle est en sécurité, parce que si je venais à la perdre, je pense que cela serait au moins aussi dramatique que lorsque j'ai perdu Tate. Mes nouveaux collègues ont cru pendant un ou deux jours que ma bonne humeur allait s'estomper, mais pas du tout, et parfois, je me prends en flagrant délit de blagues pendant la pause d'une demie-heure que l'on nous accorde pour midi - même si nous ne mangeons rien, nous discutons des nouvelles du district et chacun y va de son petit commentaire. Je ne me reconnais pas tellement, mais finalement, ce changement ne me choque pas trop, et je commence à trouver le contact des autres plaisant : comme quoi, les habitants de la région peuvent être intéressants, en dépit des apparences. De plus, mon nouveau travail étant à l'autre bout du district, je peux me permettre d'être un peu plus avenant sans que ma réputation ne se dégrade. La vérité devant être dite, je dois avouer avoir eu un peu peur de ne plus pouvoir m'intégrer à la communauté après deux ans de confinement. Mais grâce à l'indulgence de mes collègues, tout s'était assez bien passé, et je pense faire bien partie d'un groupe. Je suis le plus jeune, mais on me respecte et on me fait confiance. C'est donnant-donnant : on m'apprécie, alors je me permets de blaguer et d'apporter une espèce de bonne humeur à mon groupe. Quitter mon poste chaque soir me rend un peu nostalgique de mon précédent emploi, mais ce sentiment s'efface rapidement lorsque je pense à Freya, et l'effet positif qu'elle a sur moi.

C'est donc en pensant à elle, et à ses beaux yeux que j'emprunte une petite rue pour rentrer chez moi. Alors que je pense à aller frapper à sa porte, je remarque deux Pacificateurs et leurs uniformes bien repassés. Je tente de résister à la tentation, mais c'est peine perdue. En plus, ils traînent quelqu'un, et je me demande bien qui c'est. Je m'approche donc rapidement, et constate avec effroi qu'ils embarquent... Freya. Mon sang ne fait qu'un tour, et je me place rapidement devant le petit groupe. « Est-ce que je peux vous demander pourquoi vous l'embarquez ? » Ils me racontent rapidement, sans détails et sans arrêter de marcher, un peu énergiquement qu'avant que je ne les interpelle, qu'elle aurait volé une boîte de médicaments importés du district sept, et je me rappelle soudainement que mon père - l'un des seuls médecins-pharmaciens de la région - a signalé récemment la perte d'une telle trousse de soin. J'avale ma salive et tente de garder une expression impassible. « Oh. » je fais en osant un sourire en coin. « Ces médicaments doivent appartenir à mon père. Le docteur St. William. Je pense que vous le connaissez, je me trompe ? » Ils approuvent. L'un de leurs collègues vient fréquemment obtenir des bandages, et de l'alcool à désinfecter, alors les autres savent forcément qui les lui procure. Mais cela ne change pas grand chose à la situation, au contraire, je pense que Freya me regarder bizarrement, mais je ne la vois pas, je suis trop occupé à offrir mon plus beau sourire aux Pacificateurs. « C'est moi qui les lui a pris. » je dis en gardant mon calme, même si mes mains deviennent moites. « Je n'ai pas eu le temps de le lui dire, il a dû signaler le vol sans m'en parler. » Je me demande si ils savent qui a annoncé à leur chef, ou leur secrétaire, je ne sais pas tellement, la disparation de tels objets. Je chasse rapidement cette pensée de ma tête. « Bien sûr, je l'ai payé, cela va de soi. Il n'a pas eu le temps d'aller annuler sa plainte. Vous savez, avec cette pluie et ce beau temps alternés, beaucoup de gens tombent malades, et il a beaucoup de travail. J'étais d'ailleurs sur le point de me rendre à votre bureau, pour tout remettre en ordre. »

Ils se concertent à voix basse, et consentent à relâcher Freya, après lui avoir tordu un peu trop les poignets. Ils s'éloignent rapidement, n'arrêtant pas de se retourner pour nous dévisager. Elle a vraiment, vraiment eu chaud. « Mais pourquoi t'as fait ça ? Je veux dire, pourquoi t'as prétendu avoir donné ces médicaments à cette gosse ? » Mon ton est un peu cassant, mais je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Elle aurait dû simplement éviter les Pacificateurs, mais non. C'est à croire qu'elle l'a fait exprès. Je mets mes mains dans les poches et souffle. J'ai vraiment eu la peur de ma vie. C'était la première fois que je voyais un Peacekeeper d'aussi près, et je dois avouer avoir eu la peur de ma vie. Je n'arrive pas à croire que j'ai menti avec tant d'aplomb, mais ce qui est fait est fait, et si j'ai réussi à les amadouer, c'est que je dois être excellent à prétendre des choses totalement erronées. Je regarde autour, cherchant du regard la petite fille en question, et alors que je m'apprête à poser à nouveau mon regard sur Freya, une enfant arrive vers nous en courant, et je l'identifie comme la "voleuse". Elle s'excuse platement, mais je vois bien que ça ne va pas si bien que ce qu'elle peut paraître. Je lui fais signe de repartir, les traits fatigués. J'ai eu une longue journée, et j'ai bien envie de dormir sur place. A la place, je me concentre sur Freya, et j'essaye de voir si elle va bien. Je reste ainsi pendant quelques instants, mais à vrai dire, je crois que ce sont des minutes qui se sont écoulées. Alors que je m'apprête à prendre la parole, deux silhouettes mouvantes attirent mon regard : ce sont les Peacekeepers qui reviennent. A l'air qu'ils ont sur leurs visages alors qu'ils courent vers nous, je devine qu'ils ont compris que je bluffais... J'hurle à Freya « Cours! » et me rue moi-même vers une autre ruelle. J'espère qu'ils me suivront moi, plutôt qu'elle, et qu'elle soit en sécurité le plus vite possible... Après tout, elle n'a pas donné son nom, et moi si. Ca serait bien plus logique qu'ils me poursuivent moi. Mes pieds me portent sans que je m'en aperçoive, et je me retrouve dans une impasse. Je m'arrête brutalement, et analyse la situation. Je ne peux pas m'échapper sans prendre la rue en sens inverse, et je ne peux pas escalader le mur devant moi. Je déglutis, entendant des pas derrière moi. Je n'ose pas me retourner, et je ne peux pas m'empêcher de fermer les yeux. Alors c'est vraiment comme ça que ma vie va se terminer ?
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeVen 25 Nov - 21:51

Je me surprends à être étonnamment calme, jusqu'à un point où je me demande si je ne voulais pas finir comme ça, de toute façon. Jeune, encore saine d'esprit, plutôt en bonne santé, avant que cela ne s'aggrave. Je pense à Graham, qui m'en voudra probablement. Ou qui ne saura surement jamais ce qu'il m'est arrivé .. S'ils m'emmènent au Capitole, me transforment en Avox ou je ne sais quoi encore. Je soupire et continue à marcher en essayant d'imaginer ma vie future -ou mon absence de vie-. Au final, tout cela pour rien. J'aurais peut-être dû partir quand j'en avais eu l'occasion, morte ou rebelle, cela aurait été la même chose pour ma famille. Alors que je suis en train de ruminer ses pensées, et d'imaginer tous les types de tortures ou de mort qu'ils m'infligeront, j'entends des pas rapides et vois la carrure de Graham se planter devant nous. J'écarquille légèrement les yeux. Encore pire que je n'aurais pu l'imaginer ! Au moins, il ne se posera pas de questions. Il saura qui m'a fait ça, et peut-être que cela le convaincra pour de bon de rejoindre les rebelles. Il demande aux Pacificateurs la raison pour laquelle ils m'emmènent, et je baisse la tête vers le sol. Avant de réfléchir. Médicament. Graham. Père. Pharmacien. Une lueur d'espoir se forme et je sais qu'il n'est pas stupide. Et qu'il tient à moi. Il ne laissera pas passer cette chance de se justifier pour me sauver. Et il le fait. Je ne reconnais pas le jeune homme, soudainement doué pour le discours et pour les mensonges. Je ne le savais pas aussi bon à inventer des choses complètement fausses. Moi, je sens qu'il ment, mais les Pacificateurs ont l'air de n'y voir que du feu. Ceux-ci se concertent un peu et décident de me relâcher. Ainsi donc, ce n'est pas la fin. J'en suis presque déçue, mais en même temps, je ressens une immense gratitude envers Graham. Je me frotte les poignets, qui sont bien rouges, tandis qu'il me demande pourquoi j'ai fait ça. Je suis surprise qu'il ne pense pas que j'aie vraiment volé ces médicaments, mais je me rappelle qu'il est terriblement naïf et confiant. Je pense que ce côté de sa personnalité s'aggrave en ma présence. Il n'a pas l'air très content mais je le comprends, je ne l'aurais pas été si ça avait été lui dans cette situation. En même temps, ma fierté en prend un coup. Être sauvée par un garçon, comme ça. Bref. Je ne lui réponds pas, tout simplement parce que je ne sais pas quoi dire. Je ne sais même pas pourquoi j'ai fait ça, au final.

La petite fille revient et je l'écoute s'excuser, tout le reste. D'un côté, je suis contente qu'elle s'en soit sortie, et moi aussi. SI je n'avais rien fait, une de nous deux serait dans de gros problèmes. Graham ne peut pas être en colère contre moi pour avoir essayé d'aider quelqu'un de cette manière, quand il vient de faire exactement la même chose avec moi. J'espère simplement que les Pacificateurs ne vérifieront pas l'information qu'il leur a donné et qu'ils oublieront. Mais dans un coin de ma tête, je sais pertinemment que ça ne se passera pas comme ça. Alors que la petite fille s'éloigne et que nous restons tous les deux en silence quelques minutes, je vois Graham qui tourne soudainement la tête et n'a pas l'air dans son assiette. Il me crie un « cours » et je n'ai pas besoin de regarder le danger qui accours pour me mettre à cavaler. Je ne prends pas la peine de courir dans le même sens que Graham, à vrai dire, c'est beaucoup mieux si nous nous séparons. Je cours à toute vitesse. Je ne sais absolument pas s'ils sont derrière moi ou s'ils sont allés sur la trace du garçon, et alors que je pense que j'ai fait une petite distance, je m'arrête. Mes oreilles m'indiquent que personne ne me suit, ou qu'alors, ils sont plutôt loin. Je décide de grimper sur un arbre pour voir sur les rues à côté, et vois les Peacekeepers qui se dirigent dans la direction opposée de la mienne. Ils ont dû abandonner, mais il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment de chance de me rattraper en course, même avec leur entrainement spécial. Alors que je soupire, soulagée d'être hors d'affaire, je m'inquiète pour Graham. Ils sont surement en train de le chercher, et je ne peux pas le laisser se faire attraper. Il ne court pas aussi vite que moi. J'essaie de revenir sur mes pas en empruntant des petites allées. Comment vais-je retrouver Graham ? Je ne peux pas appeler son nom, on me repèrerait directement. Je décide d'escalader un mur et de me retrouver sur un toit, accroupie pour qu'on ne me remarque pas, avant de regarder aux alentours. Je vois Graham se diriger vers .. une impasse. Sans attendre, et sans vérifier où peuvent se trouver les Peacekeepers je me met à courir approximativement vers l'endroit où il est censé se trouver. Ce n'est pas loin de là où je suis, et comme je n'entends personne autres que les passants aux alentours, je sais qu'ils ne sont pas sur ma trace. Je découvre le garçon, immobile face au mur, et je me précipite vers lui, attrape sa main et cours dans le sens inverse. Pas le temps de blablater.

Nous courons un petit nombre de ruelles lorsque j'aperçois les gens rentrer précipitamment dans leurs chaumières. Ce n'est pas bon. Je tape sur la porte d'une maison habitée pour qu'ils nous laissent entrer, mais personne ne répond. Je sens la colère monter mais ce n'est pas le bon moment, pas maintenant. Les lourds pas des Peacekeepers m'alarment et je sens qu'ils se rapprochent dangereusement. La meilleure solution serait qu'ils nous passent devant, sans nous voir. Courir dans le sens inverse nous mènerait probablement à notre perte. Je réfléchis rapidement et mon regard est attiré par la maison de la femme qui s'occupe de laver les vêtements du quartier. Devant, des vêtements sont pendus à des fils, et ils ont l'air relativement secs. Je tire Graham et commence à défaire les grands draps en les chiffonnant pour leur donner un aspect sale et utilisé. Je pousse le jeune homme par terre, m'allonge sur lui et nous recouvre de plusieurs couches de draps. En apparence, je l'espère, ce n'est qu'une pile de linge sale qui attend d'être lavée. Je n'ai pas pu trouver mieux. Je ferme les yeux et place ma main sur la bouche de Graham pour qu'il ne fasse aucun bruit. Ils sont à quelques mètres maintenant. Tout le monde est rentré dans leurs maisons, personne pour leur indiquer où nous sommes partis, ils continuent à courir. J'attends quelques minutes, et enlève ma main de la bouche de Graham, sans bouger. Je sens son souffle chaud contre mon visage, son corps tout entier contre le mien, et je commence à suffoquer sous tout ça. Cependant, je n'ose pas encore regarder au dehors. « Graham, est-ce que tu ... » et là, la chaleur s'échappe soudain, alors que les draps sont rapidement enlevés au dessus de nous. Je retiens un cri et roule pour me trouver dos à terre et plus sur Graham. Ce n'est que celle qui lave le linge, et je pousse un soupir de soulagement. Elle n'a pas l'air de quelqu'un qui nous dénoncerait, mais plutôt de quelqu'un de sérieusement agacé. « J'espère que vous avez de l'argent pour payer tout ce bazar que vous avez fait ! Vous n'avez pas de maison pour vous bécoter ? Les jeunes de nos jours ... »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeVen 25 Nov - 22:57

Alors que je suis persuadé que c'est terminé, que je vais finir ma vie en temps qu'Avox ou que je vais tout simplement mourir exécuté pour un mensonge, la personne derrière moi m'attrape le poignet. Je m'apprête à me battre et à utiliser toute ma force possible pour me débattre, mais ce n'est que Freya, et intérieurement, je remercie Dieu de l'avoir sauvé. Je ne suis pas sûr que j'aurais eu le courage de continuer si quelque chose lui était arrivé. Je la suis, je cours aussi vite que je ne le peux, ayant une journée de travail difficile et pénible dans les jambes, mais je me motive en me disant qu'il ne faut pas que je me fasse attraper par les Pacificateurs, que j'ai encore plein de choses à faire, et que je suis trop jeune, trop innocent pour être puni pour quelque chose que je n'ai pas fait. Et dire que je ne voulais pas avoir de contact avec les forces de l'ordre... Freya zigzague dans des allées que je n'ai jamais empruntées et je me demande si elles mènent vraiment quelque part. On a une chance sur deux de se faire pincer, et je prie pour qu'on s'en sorte vivants. Je sais que quoi qu'il arrive, ça ne sera pas comme avant. Ils ne lâcheront jamais l'affaire, ça c'est sûr. On a déjà vu ça, dans le district. Se cacher, ça ne marche qu'un temps. Si on peut, on devrait quitter le district, mais ce n'est pas le moment pour y penser. Freya frappe aux portes, tout le monde rentre chez soi hâtivement : c'est le signe que la traque contre nous vient de commencer, et j'arrive déjà à entendre les pas des Pacificateurs. Je suis comme paralysé par tout ce qui est en train de se produire.

Je laisse donc Freya décrocher du linge, le salir, sans même me demander si ça dérange quelqu'un - après tout, il en va de notre survie. Elle me pousse sur le sol et c'est mon dos qui amortit le choc et je retiens un gémissement de douleur. Elle se plaque contre moi et remet rapidement les linges - à présent sales - par dessus nous et je comprends ce qu'elle tente de faire. Je retiens mon souffle tout le temps que les Peacekeepers sont dans la ruelle, si bien que lorsqu'ils la quittent, je soupire et j'hésite presque à pleurer. Ce n'est pas dans mes habitudes, mais j'ai réellement eu peur. Peur pour moi, égoïstement, mais aussi pour Freya et la pauvre dame dont on a salit les draps sans lui demander. Je n'ai même pas pu apprécier - en faite, même remarquer - la chaleur du corps de Freya contre le mien qu'elle se détache et se roule en quelque sorte sur le côté. Nous nous faisons réprimander, mais franchement, je m'en fiche royalement. Le plus important, pour l'instant, c'est de mettre un maximum de distance entre nous et nos poursuiveurs, malgré mon manque d'envie de me remettre debout. En tombant sur le sol, j'ai distinctement entendu mon dos craquer, et lorsque j'esquisse un mouvement pour me relever, une douleur persistante glisse entre mes vertèbres. J'aide mon alliée à se remettre debout, je remercie sommairement la femme qui vient plus ou moins de nous sauver la vie, mais je ne la paye pas comme elle vient de nous le demander. Je prends le poignet de Freya et nous repartons sans un au revoir.

Il faut que nous trouvions un endroit pour être en sécurité. Je pense que plus nous nous enfoncerons dans les ruelles du district, plus nous serons saufs. Mais je n'ai jamais quitté mon quartier, et je n'ai pas envie d'errer et de retomber sur une impasse. Nous marchons à vive allure, allant de plus en plus loin du centre-ville. Là-bas, ça doit grouiller de Pacificateurs. Peut-être qu'ils ont déjà été fouiller nos maisons respectives ? Je frémis à l'idée qu'ils osent toucher à un cheveu de mon père, ou du petit frère de Freya, mais cette idée est rapidement évacuée. Mes pieds me brûlent et j'ai besoin de faire une pause. Je m'assois sur les pavés humides d'une allée et je reprends mon souffle, tentant de me remettre de mes émotions. « Qu'est ce qu'on fait maintenant ? » je demande en relevant la tête. Je me sens totalement perdu. On ne peut même plus retourner chez nous, prendre quelques affaires. Quelque part en moi, je me dis que tout cela c'est de la faute de Freya, mais je ne peux pas la détester pour ça. En faite, c'est de ma faute. Si j'avais trouvé un meilleur mensonge, ils ne se seraient aperçus de rien, et on aurait pu reprendre notre petite vie tranquillement. Maintenant, l'alerte doit avoir été donnée à tous les postes de la frontière entre notre district et les autres, sans parler du centre-ville qui doit être sous surveillance. « On fait quoi ? » je répète, la tête entre les mains. Un vent frais s'engouffre dans la rue et j'ai les dents qui claquent. Les volets de la maisonnette d'en face s'abaissent d'un seul coup et je me retiens de me mettre en colère. Ca ne ferait que tout empirer, si c'est possible. Qu'est qu'on va faire? Quitter le district, attendre de se faire arrêter, se rendre ? « On doit partir. » je dis abruptement. « On devrait aller vers le huit. Pour aller jusqu'au treize. » Je préfère être emprisonné et tué pour être un rebelle plutôt que parce que j'ai sauvé quelqu'un qui compte pour moi.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeVen 25 Nov - 23:29

Alors que j'essaie de trouver un moyen de payer cette femme qui réclame son dû, Graham attrape juste mon poignet pour me tirer. Je n'oppose aucune résistance et m'éloigne dans la rue pendant que j'entends la femme vociférer de méchants mots dans notre dos. J'imagine qu'elle ne sera jamais une de nos amies, celle là. Si nous avons jamais la chance de nous faire des amis dans ce district à nouveau. D'un côté je me sens coupable, tout cela est à cause de moi. Nous sommes recherchés par les Pacificateurs, et maintenant que nous avons menti et qu'en plus nous nous sommes enfuis, nous serons surement punis. Il n'y a plus de vie pour nous ici au district. Graham aurait dû rester hors de ça ! Maintenant il est autant en danger que moi, et cela me tue. Je suis le jeune homme tout en réfléchissant à ce que mon acte implique, à présent. Si Graham n'était pas venu pour me libérer, je serais morte, enfermée ou sur une table d'opération pour être modifiée. Mais est-ce que ça n'aurait été pas mieux, que d'être maintenant à deux, poursuivis par les autorités ? Graham commence à faiblir et je le sens, alors qu'il s'assoit sur les pavés. Moi, j'ai envie de bouger plus loin pour ne pas qu'on nous rattrape, mais je ne peux pas le porter, je dois donc subir. Ce serait méchant de le laisser seul après ce qu'il a risqué pour me sauver. Il me demande ce qu'on fait, et je reste silencieuse. Je n'en sais rien. Je n'ai pas de plan, je n'ai rien ! Et alors que je réfléchis pour lui donner une réponse à peu près correcte, il se répond à lui même. Je le regarde, choquée, mais je sais au fond de moi que c'est notre seule option à présent. Peut-être que dans d'autres districts, cela n'aurait pas été grand chose, mais ici, dans le onze, on se fait tuer pour moins que ça. Je le fixe en me disant que tout cela n'est qu'un rêve, au final. Que je me suis évanouie en rentrant chez moi, à cause du manque d'eau et de nourriture, et que je suis en train de rêver. De délirer. Que je me réveillerai sur le pavé et que je rentrerai tranquillement chez moi pour reprendre ma vie habituelle. C'est tout ce que je peux faire.

Je marche en rond en me tenant la tête entre les mains, tentant de trouver une autre solution. Et je me met à parler à voix haute, parce que ma tête est tellement remplie que je n'arrive pas à mettre de l'ordre dans mes pensées. « Nous ne pouvons pas partir .. J'ai ma famille, il a la sienne, nous ne pouvons pas juste tout abandonner .. Si je pensais pouvoir le faire, je l'aurais fait avant .. Je ne peux pas laisser mon père et mon petit frère ici, ils mourraient surement. Nous pouvons surement revenir dans notre rue .. Non, ils ne sont surement pas rentrés du travail. Il faudrait aller au champ récupérer mon père, aller récupérer mon petit frère chez la dame qui le garde .. Je ne sais pas où travaille la famille de Graham .. Veut-il même les emmener ? Peut-être que nous n'aurons pas le temps .. Les pacificateurs doivent s'êtrer passé le message et je ne sais absolument pas quoi faire .. » Je pose ma tête contre le mur et je ferme les yeux. Nous n'avons même pas d'armes, rien. Pas de nourriture. Pas de vêtements chauds. Nous ne pourrions jamais nous enfuir avec tout ça. Je me tourne finalement vers Graham. « Nous ne pouvons pas partir .. Nous mourrions. Il nous faudrait de la nourriture, des armes, des habits chauds .. Des chaussures pour marcher .. et par où partir ? Je n'ai pas de plan, de carte, rien. » Je croise les bras et recommence à marcher en rond. Je me rends compte que je ne suis pas très forte pour penser clairement en temps de crise, sous la pression, le stress et la limite de temps. Finalement, je tends la main à Graham pour l'aider à se relever. « Je dois prendre ma famille avec moi. Toi aussi, non ? » Il me semble qu'il tient à son père, je ne sais pas d'où je tiens cette information mais je le sais.

Mes jambes ont du mal à me tenir, et ma gorge se serre. Je sens que mes émotions vont reprendre le dessus alors pour me calmer, je donne un coup de poing au mur. (note : aucun mur n'a été blessé durant l'écriture de ce rp) La douleur qui m'irradie la main me fait oublier les autres sortes de douleur que je peux ressentir. Le sang commence à couler à mes jointures et je laisse échapper un grognement. Finalement, je me remets à avancer sans prêter attention à Graham. Si je m'écoutais, je laisserais ma colère se déverser sur lui, mais je me dis que ce n'est pas juste. Même si je me dis que s'il n'était pas intervenu, rien de tout ceci ne se serait passé, je ne peux pas lui en vouloir pour m'avoir littéralement sauvé la vie. Je me sens avoir une dette envers lui et cela ne me plait pas. « ça marche beaucoup pour toi, cet acte de prince charmant venu pour sauver la princesse du dragon ? » dis-je avec un sarcasme loin d'être gentillet. Nous avons de la chance, les rues sont plus ou moins vides où nous sommes. Je scrute chaque coin et laisse Graham derrière moi, avant de réaliser que je devrais plutôt surveiller ses arrières, avant de réaliser que ce serait mieux de prendre les devants. En ce moment, je me sens vraiment comme le prince ayant pour charge de protéger la princesse sans défense. Si j'étais toute seule, je serai déjà loin, mais je ne peux pas le laisser par lui même. « Je ne me souviens plus .. Dans quels champs travaille mon père ? Nous devons aller le chercher ! Ou devrions nous commencer par mon frère ? »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 13:44

Ma pause impromptue ne fait qu'augmenter ma peur, et mon esprit ne peut s'empêcher m'imaginer le pire : et si les Pacificateurs sont déjà chez moi ? Après tout, je leur ai donné mon nom sans ciller, et ils doivent bien s'en rappeler. Mon père serait alors totalement perdu, et à jamais - et ma mère par la même occasion. Même si ils ne sont pas du genre à assiéger une maison après avoir vidé les lieux, ça serait bien trop risqué d'aller chez moi, et par extension, chez Freya. Puisque nous habitons la même rue - bien que son logement se trouve à un côté de la rue, et le mien de l'autre - ils ont du sécuriser les alentours. Freya énonce des arguments qui me prouvent que nous ne pouvons pas quitter le district et mon moral descend à un seuil que je n'aurais pas cru atteignable. J'ai la paye de ma journée dans la poche, mais ça ne représente même pas une journée de nourriture pour deux. Il me reste bien de quoi nous nourrir... à la maison. Les armes, personne n'en a, à part les Peacekeepers, alors ça serait stupide d'en rechercher. En plus, je suis trop maladroit pour me servir de quoi que ce soit, et je peux ne compter sur ma force que lors de combats au corps à corps. Je ne peux qu'approuver par rapport aux habits chauds : je ne porte qu'un tee shirt à manches longues avec un pantalon de travail, et Dieu sait que ce n'est pas le genre de vêtements qui tiennent chaud. Les chaussures, ce n'est pas le plus important, enfin, pour moi. Elle marque une longue pause et dit qu'elle doit partir avec sa famille, et me demande si je voudrais faire de même. « Mon père ne supporterait pas le voyage. Mieux vaut le laisser dans le district. Et puis, mes soeurs sont déjà mariées, et je me verrais mal partir avec elles. Quant à ma mère... Vaudrait mieux la laisser ici aussi. » Je baisse la tête alors qu'elle se met à faire les cents pas comme un lion en cage, et lorsqu'elle donne un grand coup de poing dans le mur, je ne dis rien. Je n'ai jamais vu quelqu'un dans cet état, mais c'est explicable. Au bout d'un moment, elle commence à partir, je me relève donc et la suis sans un mot. Freya me lance alors une question assez ironique et je ne peux pas m'empêcher de lever les yeux au ciel : est-ce qu'elle se rend compte que ce n'est pas le moment de réagir comme ça ?

Au contraire, je l'ai sauvé, elle devrait en être contente. Elle ne me doit rien, alors je me demande bien pourquoi elle s'énerve autant. J'ai un peu de mal à la suivre - je dois m'être foulé la cheville ou quelque chose - mais je ne dis rien et je subis son silence mauvais. A l'entendre, j'aurais simplement dû la laisser se faire embarquer. La colère monte progressivement, mélangée à l'angoisse de rencontrer un Pacificateur à chaque coin de rue. « Arrête de raconter n'importe quoi. » je réponds à sa remarque sarcastique. Ma cheville me fait vraiment mal. « Tu vas me détester, Freya... » je prends une grande inspiration et avale ma salive. « Mais puisque ton père travaille dans les champs pas très loin de notre rue, ça serait vraiment, vraiment trop risqué d'aller le chercher. Ton frère, en revanche, il est gardé par une nourrice pas loin des potagers et des vergers non ? Ca serait bien plus intelligent d'aller le chercher, on est pas trop loin, je pense. Et puis, on pourrait essayer de prendre des légumes avec nous. Au point où on en est, une infraction de plus ou une de moins, ça ne fera pas une grosse différence. » Je me demande si elle m'a entendu, parce qu'elle continue de marcher. « Et sans mentir, je pense pas qu'on ai beaucoup de temps. Et puis, ton père, est-ce qu'il serait capable de tenir le voyage ? Le district huit, c'est quand même assez loin, sans parler du treize. » Je me demande si la gardienne du petit frère de Freya pourrait nous prêter des vêtements. Ca m'étonnerait, mais si peut-être qu'elles se connaissent assez... On pourrait éventuellement demander à ladite femme d'aller chez nous prendre des vêtements. Mais je ne pense pas que ce soit possible. Toute personne sensée verrait bien qu'il y a un problème. Je tente de me motiver, et d'oublier ma cheville.

J'arrive donc à rattraper mon retard, et maintient la cadence pour me trouver que quelques pas derrière Freya. J'ai l'impression qu'il y a un problème plus gros que les Pacificateurs mais je ne parviens pas à mettre le doigt dessus. Cette impression s'efface rapidement : pour l'instant, la priorité, c'est de se mettre à l'abri, d'essayer de collecter des affaires si on venait à devoir quitter le district et de récupérer sa famille. On verra tout le reste plus tard, si on ne se fait pas attraper avant. Nous arrivons à sortir du centre-ville au bout d'un très long moment, et nous nous retrouvons dans dans les champs bordant la ville. « Alors ? On fait quoi ? On va chercher ton frère ou ton père ? » je lance en ralentissant. Ma cheville atrocement douloureuse craque et je retiens un gémissement. J'ai encore besoin d'une pause, mais si je m'arrête, je vais encore imaginer des drôles de situations. Je traîne ma jambe droite lourdement et reprends. « Ou sinon, on peut se séparer. Tu irais chercher ton frère, je m'occupe de ton père, et on se rejoint à un endroit précis, en essayant de collecter un maximum de choses. Même si mon père a été évacué de la maison, il a toujours une trousse de premier secours sur lui, donc si je le retrouve, on aura au minimum ça. » Je pense à faire un détour au marché noir pour obtenir du pain et du fromage, mais avec le peu d'argent que j'ai sur moi, ça devrait être difficile d'obtenir grand chose. « Ca peut être une bonne alternative non ? » J'ai peur que si elle accepte, elle parte avec son frère sans m'attendre, mais je balaye cette idée sordide. Elle ne me laisserait jamais ici. Elle a des sentiments pour moi, et elle n'est sûrement pas du genre à délaisser les gens qu'elle aime. Enfin, c'est ce que j'espère. Je m'arrête, m'abaisse et masse ma cheville. J'ai peur que ça nous retarde, mais pour l'instant, avant de faire quoi que se soit, nous devons absolument réfléchir à un plan. Je regarde aux alentours : ce sont des champs d'avoine. Rien à voler pour se nourrir ici. Je me sens poisseux et ça me dégoûte. Tout ça, c'est de la faute de cette gamine. Je croyais que mon père avait la réputation d'un médecin qui ne fait pas payer ses consultations, mais manifestement elle n'avait pas du entendre parler de lui. Je soupire, me redresse, et lance un regard à Freya, espérant une réponse rapide.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 14:50

J'entends Graham m'annoncer qu'il ne veut amener personne avec lui, et cela m'arrange. Moins on sera, plus ce sera facile de bouger rapidement. Je le vois peiner quand même, sur une de ses jambes, et me demande silencieusement s'il s'est blessé à un moment. Il ne manquerait plus que ça. Nous devons marcher lentement et cela m'angoisse légèrement, mais l'absence de bruit aux alentours me rassure. C'est calme, mais pas trop calme pour être suspect. Je suis presque en train de me détendre lorsqu'il commence une phrase qui me fait serrer les poings. J'anticipe ce qu'il va me dire : il faut que nous partions tous les deux et que nous ne pensions pas aux autres. Mais je me trompe, puisqu'il ne veut exclure de l'affaire que mon père. Dans un sens, je n'avais pas tellement envie de l'emmener, lui. Il ne ferait que se plaindre, m'accuser et faire du bruit. Nous ralentir, également. Mais je n'ai pas envie que Dean n'ait plus de père, juste moi. Graham a raison, c'est trop risqué de repartir vers les champs, et j'accepte en silence que je ne reverrai plus jamais mon géniteur. Cette nouvelle me réjouit, en quelque sorte. Je pense uniquement à mon frère, qui j'espère ne s'est pas fait récupérer par les Pacificateurs. L'idée de Graham de prendre de la nourriture au passage n'est pas mauvaise. Nous continuons à marcher un long moment, jusqu'à arriver aux champs. Surement aucune chance de tomber sur des agents du Capitole à cet endroit-ci. Graham me propose alors qu'on se sépare, mais me rappelant avec un goût amer de ce qu'il s'est passé tout à l'heure quand il est parti de son côté et qu'il s'est retrouvé coincé dans une impasse, je met de côté cette possibilité. On s'est retrouvés, autant rester ensemble. En plus, je doute que mon père suivrait ce jeune homme qu'il n'aurait pratiquement jamais vu, surtout si c'est parce qu'il dit que je suis celle à l'avoir demandé. Mon père a rarement confiance dans les gens qu'il connait, alors Graham ? Ce serait peine perdue. Je continue à marcher en réfléchissant tandis que nous nous rapprochons des vergers en question et fourre mes mains dans les poches de mon pantalon. J'ai l'impression d'être en balade, et qu'il n'y a pas un danger qui nous guette. Si seulement c'était vrai.

« Allons chercher mon frère, je préfère que l'on reste ensemble, si cela ne te dérange pas. » J'ai retrouvé mon ton calme et mon visage neutre, ce qui me donne du courage. Je n'ai paniqué que quelques minutes, ou plutôt dizaines, mais c'est passé, et ça ne reviendra pas. Il n'y aura plus rien pour me décontenancer à présent. Un sourire se profile sur mon visage alors que nous sommes déjà près du but. J'en oublie presque que nous sommes en fuite lorsque les champs disparaissent et que des habitations se profilent. Les gens ne se cachent pas, ils n'ont pas l'air agités, alors j'imagine qu'aucun Pacificateur n'est venu par ici. Je prends la main de Graham pour le tirer, il faut que nous nous dépêchions, mais il traine. Finalement, je me dis que ce serait peut-être mieux qu'on ne nous voie pas ensemble, parce que cela semblerait louche et en même temps plus facile de nous repérer. « Reste là et attends moi, je vais le chercher. » Je le laisse au coin d'un chemin et cours pour rejoindre la bâtisse de la nourrice. Elle s'occupe de beaucoup d'enfants à la fois et pour pas cher, alors c'est là que je laisse Dean tous les jours. Il déteste la dame qui s'occupe de lui mais bon, on ne peut pas s'offrir mieux. Je rentre dans la maison sans frapper, pour me retrouver dans une pièce remplie d'enfants en bas âges. Je savais qu'elle s'occupait de beaucoup, mais autant que ça ! C'est fou. Je cherche du regard Dean et le trouve assoupi au coin de la pièce. « Freya ! Tu es en retard dans ton paiement ... » Je ne prête pas attention à la dame, je n'ai pas le temps. Je réveille rapidement Dean et sans lui expliquer pourquoi, je le porte et me précipite à l'extérieur. Je ne peux pas le laisser sur ses pieds, il me ralentirait trop, mais il n'est pas si léger que ça et je m'essouffle rapidement. J'entends des pas rapides derrière moi et des gens qui crient, ou parlent fort, et comprends que l'on m'a repéré. Je me précipite vers l'endroit où Graham est censé se cacher, mais je ne le retrouve pas. Où est-il ? Je me rends compte que je l'ai laissé à l'opposé de la place .. Et je ne peux pas la traverser. Les Pacificateurs me verraient.

Je décide de faire le tour de la place sans passer au milieu, et rapidement je dois m'arrêter, le souffle court. Dean se met à pleurer et j'essaie de le faire arrêter, sinon, on nous repèrera. J'essaie de le faire courir en le tirant par la main mais il rechigne et je ne sais pas quoi faire. Au bout d'un petit moment qui me semble une éternité, nous arrivons à l'entrée du chemin où Graham attend et je lui fais de grands signes pour qu'il nous rejoigne. Dean recommence à pleurer et je lui met la main sur la bouche pour qu'il arrête. « Je ne sais pas quoi faire pour le calmer ! » Je le porte et nous commençons à marcher dans l'autre sens. Des bruits nous parviennent de derrière et je prend la main de Graham avant de courir, pas trop vite parce que j'ai une charge dans les bras et à cause de la cheville du jeune homme. Nous n'allons pas très vite, et j'ai bien l'impression que nous allons droit à notre perte. Je suis à court de souffle et mes muscles sont tendus et douloureux, si bien qu'à un moment, je trébuche sans faire exprès et tombe à terre avec Dean. Il n'a rien, bien heureusement, et j'arrive à me relever rapidement. « Est-ce que tu peux le porter un peu ? Je n'en peux plus ... » Je sens quelque chose couler sur mon visage et m'aperçois rapidement que je me suis blessée à la tête. Ne ressentant aucune douleur, je n'y fais pas attention mais cela ne doit pas être joli à voir. Graham essaie quelques minutes de porter mon frère mais je vois qu'il peine vraiment et n'arrive même pas à courir, alors je décide de prendre Dean par la main et de lui dire de courir le plus vite qu'il peut. Soudain, je sens un grand poids dans ma main et me rends compte qu'il est tombé par terre avec une fléchette dans le dos que j'arrache rapidement. Il respire encore, mais il est apparemment bien endormi. Je le prends sur mon dos et tourne dans un petit chemin avant de traverser une haie en trainant Graham derrière moi. Je ne pense pas qu'ils nous aient vus prendre ce passage, et je ne peux qu'espérer car je suis incapable d'avancer encore un peu plus.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 16:02

Freya vient de décider d'abandonner son père. Je peux comprendre - de ce que je sais de lui, ce n'est pas un père particulièrement aimant ou protecteur comme le mien - mais ça me fait un choc qu'elle arrive à laisser son père seul sans avoir l'air de le regretter. Mon cas est différent, puisqu'il se trouve avec ma mère, mais quand même... Malgré ça, nous partons rapidement en direction de la nourrice du frère de Freya - Dean. J'essaye de ne pas être un boulet, mais à vrai dire, je ne marche plus très droit, et elle a la gentillesse de me prendre par la main, m'entraînant avec elle vers l'intérieur de la ville, dans une partie encore calme et dépourvue de Pacificateurs. Ils doivent tous être concentrés près de la mairie, ce qui est une bonne chose : enfin un endroit pour souffler un peu. Plus les maisons apparaissent, plus je vois des petits potagers, et je me dis à moi-même que lorsque nous ferons le chemin en sens inverse, il faudra prendre tout ce que je pourrais. Nous marchons pendant encore quelques instants, puis Freya me demande de rester dans un coin et de l'attendre : à deux, ça serait bien plus simple de nous repérer. Je me poste donc entre deux potagers, j'attends qu'elle soit hors de ma vue et que personne ne passe près de moi, puis, je passe au dessus de la barrière qui protège les plantations des intrus, tentant de ne pas m'abîmer la cheville encore plus que maintenant. Je remplis mes énormes poches de légumes dont je ne connais même pas le nom, de tomates à peine mûres, de carottes, de pommes de terre, tout ce qui rentre dans mes poches. Je pense que nous devons avoir de quoi tenir deux ou trois jours, quatre en se restreignant. Me rappelant qu'on va s'occuper en plus d'un enfant, je passe dans l'autre potager - qui se trouve plutôt être un verger, et je récupère quelques pommes et une poignée de fraises. Je m'étonne que tout pousse en même temps malgré leurs dates de plantation et de récolte différentes, mais seulement à moitié : puisque le district doit satisfaire tous les autres, il est bien normal que tout soit disponible en même temps.

Mes poches sont lourdes et j'ai les ongles incrustés de terre, mais le sentiment d'avoir fait une bonne chose m'envahit. Je sors des potagers rapidement et me replace à mon poste. Et j'attends. J'attends. J'attends. Alors que je me dis qu'elle m'a abandonné, je la remarque à l'autre bout de la rue, me faisant de grands signes pour que je la rejoigne, son petit frère à côté d'elle. Je me dirige donc vers elle, et Dean se met à pleurer. Freya le porte, et nous faisons le chemin en sens inverse, sans que je pense à lui montrer mes trouvailles. Elle me prend brutalement la main et nous courons. Elle doit avoir entendu des bruits de pas derrière nous. J'ai du mal à courir : le combo poches lourdes-cheville foulée est assez dévastateur. Mais elle est la plus à plaindre : elle vient de tomber, et son front présente une belle estafilade dont le sang s'écoule lentement. Comme elle me le demande, je prends Dean dans mes bras, ce qui me ralentit encore plus. Nous avançons donc ainsi pendant quelques minutes, mais Freya voit bien que ça ne va pas, et fait courir son frère à la place. Je lance un regard en arrière et remarque un des Pacificateurs pointant une espèce de fusil que je n'ai jamais vu auparavant, et lorsque je me retourne pour voir le chemin que nous empruntons, son frère s'écroule et je me mets à paniquer. Mais Freya garde son calme, prend les choses en main et le porte sur son dos. Nous nous engageons dans un chemin désert protégé par une haie et je m'écroule derrière cette dernière. Je respire par brèves inspirations et j'ai les mains moites. « Ca, c'est fait. » je conclue. Je me demande si nous sommes en dehors du district, mais ça m'étonnerait. Il doit bien y avoir une dizaine de kilomètres avant la frontière avec le huit. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a plus moyen de faire machine arrière. Nous sommes obligés d'aller rejoindre le treize.

Si les Pacificateurs du onze ne nous retrouvent pas, ils vont passer l'alerte aux districts des alentours, et on ne pourra pas être en sécurité longtemps : deux ou trois jours, tout au plus. Je risque un coup d'oeil à Dean, et il semblerait qu'il soit juste endormi. L'espèce de flèche qu'il a reçu ne lui a pas fait de blessure : il ne saigne pas, et c'est déjà pas mal. Lorsque je me sens un peu mieux, je fouille dans mes poches et m'aperçois que je n'ai absolument rien perdu pendant la course. Le sort nous a été parfaitement favorable. « Ca va, Freya ? » je demande en retirant les aliments de ma poche et en les disposant par terre. J'espère que ça va lui faire plaisir de voir que nous avons quelque chose pour nous nourrir. « J'ai réussi à prendre de quoi manger dans les potagers pendant que tu étais partie chercher ton frère. C'est pas beaucoup, mais c'est déjà ça. Six petites pommes de terre, trois tomates, quatre carottes, deux pommes et une poignée de fraises. Un vrai festin. » J'ai dit ça ironiquement, mais c'est déjà plus consistant que ce que je mange en temps normal. J'observe les alentours, me remettant sur mes genoux. Le chemin mène droit à une forêt. De ce que j'ai déjà vu dans l'unique bouquin - un sur Panem - de ma famille, on doit être au sud du district, juste avant la forêt, qui est interdite, donc, pas très loin du cinq. « Comment va Dean ? » je demande, sachant déjà la réponse. J'ai un besoin incessant de faire la conversation, comme pour m'assurer que tout est comme avant. Mais notre fuite a dû mettre les Pacificateurs en colère. Je suis persuadé qu'ils sont déjà en route vers nos maisons, si ce n'est pas déjà fait. Le père de Freya est donc condamné, tout comme mes parents. Ils ne vont pas leur faire de cadeaux. « Et toi ? Rien de cassé ? »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 18:12

J'essaie de reprendre mon souffle, petit à petit. Une douleur commence à être perceptible à l'intérieur de mon crâne et j'essaie d'ignorer ce qui ne pourrait que me déranger. Tout ce qui compte à présent, c'est que Graham et Dean sont vivants et en bonne santé. Ce n'est pas gagné, de ce que je vois. Je m'autorise à m'asseoir par terre pour me reposer, alors que les Pacificateurs sont déjà loin. Nous n'avons plus besoin de passer par des zones peuplées maintenant, et nous ne devrions pas avoir à courir comme ça encore une fois. Je regarde le visage de Dean, qui semble paisiblement endormi. Connaissant les Peacekeepers, je me doute que cette flèche ne fait pas que le faire dormir un petit moment. Je n'essaie pas de le réveiller, je sais que c'est impossible pour le moment et vérifie l'endroit où la flèche l'a piqué pour voir s'il n'est pas blessé plus gravement, mais rien. Je ferme les yeux et écarte les cheveux de mon visage, quand Graham me demande si ça va. « ça peut aller », dis-je avec un sourire qui peut sembler comique dans une telle situation. Je le vois alors retirer des légumes et fruits de ses poches, me demande comment il a réussi à fourrer tout ça dans ses habits, avant de m'extasier devant les bons mets que nous aurons pour plus tard. Mon ventre gargouille et je crève d'envie de manger une pomme pour calmer ce trou dans mon estomac, mais me retiens. A partir de maintenant, nous devrons nous restreindre encore plus que d'habitude. Et essayer de nourrir Dean plus que nous même, il est celui qui a encore une croissance à effectuer. Je suis le regard du jeune homme et vois la forêt qui nous attend et déglutis difficilement. Je ne suis jamais allée par là, et n'ai absolument aucune idée des créatures et des plantes qui nous attendent là bas. Ni de la distance à parcourir. Je suis ramenée à la réalité par la voix de Graham qui semble avoir un désir plutôt étrange de combler le silence. Moi qui le pensais peu loquace, avant. « Il est endormi .. Pour l'instant, je ne sais pas vraiment ce qu'ils lui ont injecté, nous n'aurons qu'à voir plus tard. Quelque chose me dit que ce n'est pas la dernière des surprises que nous aurons. » Je me rends compte que j'ai dû laisser mon sac à dos quelque part parce que je ne l'ai plus. Cela aurait été un peu pratique, puisque j'avais quelques provisions et soins. Inutile de regretter de toute façon.

« Moi ? Rien de cassé, je suis forte ! » Pour lui montrer, je me relève rapidement et la douleur dans mon crâne est tellement importante que ma vue est brouillée et que mes jambes me lâchent. Je tombe lourdement au sol et reste quelques instants immobiles avant de redresser le haut de mon corps. Je me tiens la tête tandis que la douleur s'estompe petit à petit … et je recommence à voir assez clairement. Avec un sourire désolé, je reprends la parole « Oui enfin bon, je ne suis pas indestructible non plus. Et toi, comment va ta cheville ? » Pendant un moment, j'ai envie de lui toucher la cheville pour voir mais je ferais surement plus de mal que de bien. Je caresse lentement les cheveux de Dean et me demande si nous trouverons de l'eau rapidement. C'est ce qui m'inquiète le plus. Nous restons en silence je ne sais pas combien de temps, mais le soleil commence à tomber et je pense qu'ils faudrait nous trouver un endroit pour dormir. « Graham nous devrions recommencer à marcher .. Je pense qu'il est plus sûr de dormir dans la forêt qu'à côté des chemins. » Je mets quelques fruits et légumes dans mes poches pour partager le poids et prends Dean sur mon dos, essayant d'ignorer la douleur persistante dans mon crâne. Je me concentre sur mes jambes qui marchent encore, et commence à avancer vers la grande masse d'arbres au loin. Après quelques dizaines de minutes, nous rentrons dans les bois et la luminosité est considérablement faible. Je dois me concentrer pour ne pas trébucher et ne pas rentrer dans des troncs sans faire exprès. J'attrape la main de Graham pour ne pas que nous nous perdions car cela serait le pire. Nous marchons. Marchons. Je ne sais pas combien de temps, mais quand j'atteins ma limite d'épuisement, nous trouvons un endroit dégagé où dormir pour la nuit. Si j'étais seule, j'aurais grimpé dans un arbre, mais je ne pense pas que Graham soit en état et Dean, n'en parlons pas. J'enlève ma veste et la met au dessus de mon frère pour qu'il ne gèle pas, la température était bien basse la nuit. J'ai déjà bien froid et me met à trembler, mes bras nus couverts de chair de poule.

La nuit est complètement tombée, à présent. Le croissant de lune dans le ciel est notre seule source de lumière et je ne vois quasiment rien. Je ne pense pas dormir cette nuit, il faut bien que quelqu'un monte la garde alors je cherche des bouts de bois aux alentours que je commence à tailler pour faire des pointes. Au cas où un animal nous attaque. Ils n'ont rien tenté pour l'instant, mais on ne sait jamais. Finalement, j'essaie de faire un feu mais sans succès. Je ne suis vraiment pas douée pour me débrouiller dans un milieu pareil. Finalement, je m'assois par terre et reste à fixer un point dans le noir. « Tu devrais dormir, Graham, nous devons avoir des forces pour continuer notre route demain. Je vais rester éveillée pour monter la garde » Je pense à mon père qui doit se demander à présent ce qu'il nous est arrivé, s'il est toujours libre et en vie. Même s'il ne m'a jamais aimé, et que je ne l'ai jamais vraiment apprécié non plus, je m'inquiète un peu pour lui. Il vaudrait mieux que je l'oublie à présent. Je crève de froid à présent, et essaie de me rassembler le plus possible, coinçant ma tête entre mes bras en claquant des dents. Je n'ai pas envie de tomber malade, pas maintenant. Je suppose qu'être contre Graham me tiendrait chaud mais cela ne me dit rien d'aller me coller contre lui.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 19:03

Je crois qu'autant de marche et de course alternées à eu raison de nous deux. Freya est tout aussi fatiguée que moi, et ne tient même plus debout. « Un peu de repos et ma cheville ira mieux, je pense. » Je lui fais un petit sourire, mais le coeur n'y est pas. Je me cale bien contre la haie, et croise les jambes en tailleur. Je masse ladite cheville pendant un long moment. Freya ne dit rien, moi non plus, et quelque part, un tel silence me réconforte un peu, je ne sais pas pourquoi. Ca nous permet de se reposer, d'économiser au maximum nos maigres forces, et je commence à m'habituer à l'idée d'être un fugitif. Je me dis qu'au moins, je n'aurais pas à devoir participer à la Moisson, c'est déjà ça de gagné. Mes idées vagabondent pendant bien longtemps, et c'est Freya qui me sort de mes pensées. La nuit est déjà en train de tomber, et il faudrait donc sérieusement songer à un endroit pour dormir. D'ailleurs, Dean est toujours assoupi et je me demande si il n'a pas pris une flèche qui va l'endormir pour toujours... Non. C'est stupide. Je ramasse les fruits et les légumes qu'elle n'a pas pu prendre et les glisse dans ma poche. Combien de temps va durer le trajet ? Je n'ai pas vraiment envie de dormir plusieurs nuits de suite dans cette forêt. Je me relève et constate que la douleur de ma cheville s'est un peu calmée, je peux reprendre la marche sans problème. Freya prend d'emblée Deans sur son dos, et je n'ose pas lui proposer de le porte moi. Après tout, à part cette foulure, je suis encore plus ou moins frais, et puis, étant l'homme du groupe, je devrais au minimum faire ça. Mais elle a l'air tellement déterminée que je laisse tomber l'affaire et après avoir parcouru la totalité du chemin, nous nous enfonçons dans la forêt. Je remarque plusieurs fois des empruntes : il doit y avoir du gibier dans les parages. Si nous arrivons à faire une arme assez résistante, on pourrait essayer de chasser un peu, mais je ne compte pas trop dessus. Nous n'avons jamais été entraînés pour cela, et je doute qu'en une journée ou deux nous devenions des as de la chasse.

Je ne me sens pas spécialement d'humeur bavarde, et je laisse donc le silence planer au dessus de nous. Freya me prend la main, et je souris intérieurement. Nous venons de tout perdre, mais au moment, nous nous avons l'un l'autre, sans parler de Dean, pour qui je ressens déjà de l'affection sans même avoir entendu le son de sa voix. La marche est une activité longue, ennuyeuse et surtout épuisante. Chaque seconde se transforme en minute, et une minute devient une heure. Le terrain est en pente, ce qui n'aide pas vraiment. Nous marchons pendant une éternité, jusqu'à ce que la nuit ne tombe et que nous nous retrouvions dans l'obscurité la plus totale, totalement épuisés. Nous trouvons finalement un endroit isolé et dégagé, où Freya installe son frère et le couvre de sa propre veste. Je me dis qu'elle va geler, et je m'attends à ce qu'elle se mettre près de moi pour profiter de ma chaleur, mais non. Je me cale contre un tronc d'arbre pendant qu'elle s'active encore quelques instants. Je crois qu'elle tente de faire du feu - je ne vois pas grand chose - mais c'est manifestement raté. Là encore, j'ai envie d'essayer, mais je me retiens. De un, parce qu'elle le prendrait mal, et de deux, parce que je ne suis pas sûr de pouvoir faire mieux. J'ai terriblement soif, mais il n'y a pas d'eau aux alentours, alors je me contente d'avaler ma salive. Freya me propose de monter la garde elle-même, mais je refuse. De toute façon, je n'arriverai pas à m'endormir. A cause du froid, mais aussi parce que je me mets à penser à mon père, mes soeurs, et bizarrement, à ma mère. Ils doivent se demander où je suis passé, ou bien ils sont déjà emprisonnés. Je chasse cette idée de mon esprit et évalue combien de kilomètres nous avons fait. Je dirais une bonne quinzaine, mais je ne suis pas très doué à évaluer les distances. En plus, la forêt est trompeuse : plus on avance, plus j'ai l'impression de reculer. Je me frictionne les bras pour récupérer un peu de chaleur, mais on aurait tous bien plus chaud si on se regroupait. Ainsi, je me lève de ma place et rejoins Freya. Mes yeux se sont plus ou moins habitués à l'obscurité, et j'évite donc de marcher sur Dean.

Je me mets d'abord à une distance raisonnable d'elle, mais rapidement, je me cale contre elle, ne disant rien, ne passant pas mon bras autour d'elle, rien. Ca me rassure de la sentir à côté de moi. Les bruits de la forêt me paraissent plus lointains. « Pas trop froid ? » je chuchote en allongeant mes jambes sur le sol. La terre est humide et glaciale, mais je ne bronche pas. Le confort sommaire de ma maison me manque un peu, j'ai envie d'un bon gros feu de cheminée. « Est-ce que je peux.. » je commence sans avoir le courage de continuer. Je passe mon bras derrière elle, et je me place de telle manière qu'elle puisse profiter de ma chaleur. Si elle me fait une remarque, je dirais simplement que c'est pour se réchauffer. « On essayera de faire un feu demain. Et il doit bien y avoir un point d'eau ici, on pourra faire cuire des pommes de terre pour ton frère. » Dans ma tête, je complète ma phrase par un "si il se réveille". Etre près de Freya me fait l'effet d'un somnifère, et je m'endors rapidement, ne me souciant même pas de savoir la position lui est confortable. Ma nuit n'est cependant que très courte, et je me réveille en pleine nuit sans pouvoir me rendormir. Je ne me rappelle plus de ce qu'il y avait dedans, mais je crois bien avoir fait un cauchermar. J'ai besoin de me rassurer un peu. Je prends la main de Freya doucement et entrelace ses doigts aux miens. Elle a les paumes glacées et je m'échine à les réchauffer sans la réveiller - si elle dort. Au bout d'un moment, je m'arrête et place un baiser sur son front. De ce que j'ai vu avant l'obscurité, elle a une jolie plaie, et il faudrait absolument la désinfecter - ou simplement la nettoyer à l'eau. Encore une chose que j'ajoute à la longue liste de choses à faire avant que nous ne mourions tous. « Tu dors ? » je chuchote assez fort pour qu'elle m'entende et trop bas pour la réveiller si elle est en plein sommeil.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 19:55

Il refuse quand je propose de monter la garde seule, et je soupire. Je ne vais pas dormir, autant qu'il en profite, mais je ne dis rien. Il fait ce qu'il veut après tout, s'il ne nous ralentit pas plus le lendemain. J'essaie d'analyser les bruits des animaux aux alentours mais je ne reconnais rien .. Il faut dire que l'on a pas beaucoup l'occasion d'aller dans les bois, au district 11. Au bout d'un moment, Graham se lève pour me rejoindre comme j'avais pu le prédire et s'assoit à côté de moi. Au début, il est à une distance raisonnable, et je suis partagée entre le soulagement et la frustration. Le froid est insoutenable et j'aurais bien envie de sa chaleur corporelle, d'un autre côté, je n'ai pas envie qu'il pense que ce sont des gestes d'affection. Finalement il se rapproche un peu mais ne me touche pas. Graham me demande si je n'ai pas trop froid, et je ne laisse échapper qu'un rire sarcastique. Je ne pense pas avoir jamais eu aussi froid de toute ma vie, et cela n'est pas très agréable. Il commence ensuite à me poser une question s'arrête, avant de passer son bras derrière moi et de m'entourer de sa chaleur. Je me retiens de sourire, mais c'est vachement plus agréable que de grelotter toute seule. Il parle mais je ne comprends pas vraiment ce qu'il dit, alors que je sens le monde devenir plus lointain de moi. Je crois que je m'endors comme lui, pendant quelques heures, avant d'ouvrir les yeux et de découvrir qu'il fait toujours nuit. Je jette un regard à Dean et le voit toujours dans la même position, sa poitrine se soulevant régulièrement. Cela me rassure. Graham est en train de baver sur mon épaule mais je n'y fais pas attention. Je suis juste contente qu'il soit là. Toute seule, ce serait beaucoup plus difficile. Je n'arrive toujours pas à croire qu'il soit parti avec moi, qu'il m'aie sauvé et qu'il se soit sauvé, alors qu'il avait tout au district. Encore une preuve qui montre qu'il pense vraiment qu'il tient à moi. Alors que je pense que Graham est toujours assoupi, je sens ses doigts s'entrelacer aux miens mais ne bouge pas. On ne peut pas dire que cela me gêne tellement qu'il soit affectueux avec moi comme ça, dans une situation pareille. Même si je ne le montre plus vraiment à présent, j'ai peur. Peur pour ce qu'il va nous arriver à présent. Tout ce qu'on a maintenant, c'est nous.

Il m'embrasse le front et je suis maintenant absolument sure qu'il est réveillé. Il me demande si je dors et prends un peu de temps pour répondre. Je trouve ça un peu cruel de le laisser réveillé tout seul alors que je fais semblant de dormir, alors je tourne la tête vers lui et ouvre les yeux. « Oui, bêta. » Je relève le haut de mon corps pour être assise, et chasse les épines de pin logées dans mes cheveux. Je ramène mes genoux contre ma poitrine, et entoure mes jambes de mes bras. Je suis littéralement en boule, la position la plus confortable que je connaisse. Je reste silencieuse un moment, la tête enfouie. Puis finalement, je la relève et la tourne vers Graham qui me regarde. « Je suis contente que tu sois parti avec moi. Même si je n'avais pas vraiment imaginé que ça se passerait aussi .. tôt et soudainement. » Je sors un bras et commence à faire des dessins avec mon doigt sur le sol. La nuit est en fait un moment magique, durant laquelle je suis souvent réveillée. Le temps semble s'arrêter et j'ai l'impression de pouvoir à peu près tout faire. Quand le soleil se lèvera, ce sera plus difficile. Trouver de l'eau, se faire à manger .. Il faudrait que j'apprenne à chasser, car je doute que l'on survive avec la cueillette. Encore, je suis heureuse de ne pas avoir à faire tout ça toute seule. Alors que je pensais que ça ne reviendrait plus jamais, mon mal de tête revient en force et je retiens un grognement en me mordant la langue. Mes mains trouvent rapidement mon crâne et je plisse les yeux. Je n'ai jamais eu un mal de tête pareil, et cela m'énerve vraiment. Je prends des grandes respirations et cela s'estompe un peu. Je tourne le regard vers Graham. « Il me faut quelque chose pour me distraire de ce mal de tête. »

Le froid revient m'attaquer et je me rapproche du jeune homme avant de le prendre dans mes bras. C'est une manière à moi de le remercier en plus, pour tout ce qu'il a fait pour moi à présent. Je ne pense pas pouvoir le détester à présent, mais bon, une dispute peut très bien arriver très rapidement. Je reste longtemps dans ses bras, la chaleur de son corps est addictive, et je lui chuchote à l'oreille : « Merci pour tout. » A vrai dire, c'est un des seuls moments où je peux penser sans hésitation que je tiens à lui et que j'ai une réelle affection à son égard. Cela s'estompera surement, mais j'apprécie le moment. Finalement, je me remets assise en tailleur devant lui et l'observe dans les yeux. Je ne vois pas grand chose, mais mes yeux sont assez habitués à l'obscurité pour que je voie son visage. « Je suis sûre que tu ne t'imaginais pas devenir père si tôt. » Je jette un regard à Dean qui dort toujours profondément. A se demander s'il se réveillera un jour. Il me semble qu'il y a une sorte de conte à propos de ça mais je ne m'en rappelle pas. « Dommage que nous ne soyons que deux. Il faut absolument un de nous pour garder Dean, tandis que l'autre peut chasser, ou chercher des plantes. Et puis nous devons avancer également. Je me demande combien de temps il nous faudra pour arriver rien qu'au district 8 ... » Je soupire en imaginant tout ce qu'il nous reste à faire. Je serai vraiment soulagée quand nous parviendrons au district 13 .. si nous y arrivons un jour.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 21:33

Freya réagit plutôt bien à ma présence et à ma proximité avec elle. A deux, on pourra se soutenir l'un l'autre, surveiller Dean lorsque l'autre sera occupé... Alors que la situation ne s'y prête pas, je trouve ça sympa d'être le père de remplacement du petit. C'est comme si j'avais un petit frère à la place de trois affreuses soeurs, et ça me plaît. Je me doute bien que ça ne restera pas aussi plaisant longtemps, mais j'ai hâte de m'occuper de lui. Je découvrirais peut-être une espèce d'instinct paternel caché, ça va m'empêcher de tout ficher en l'air sans réfléchir, parce que cette fois, ce n'est pas seulement Freya et moi, mais aussi un pauvre innocent. Je me dis qu'il est bien mieux avec nous qu'entre les mains de leur père. Apparemment, il n'est pas du genre aimant, et ça m'aurait rendu malade que Dean ne soit pas nourri, aimé, ou quoi que ce soit. Nous sommes encore jeunes, mais je suis sûr que nous pourrons faire mieux. « Tu crois qu'au bout d'un moment il m'appellera papa ? » je chuchote avec un sourire niais. Heureusement que la nuit l'empêche de voir mes expressions. Je l'écoute attentivement, alors qu'elle parle de chasse, de cueillette et d'avancée. « On devrait éviter de cueillir des plantes et des fruits. » je lance. « Ca serait stupide de mourir d'intoxication alimentaire parce qu'on a mangé quelque chose qu'il ne fallait même pas approcher. » J'ai quelques notions par rapport aux plantes à utiliser pour se soigner - mon père voulant que je récupère l'affaire, il m'a appris à reconnaître les herbes désinfectantes et quelques unes comestibles - mais rien de très concret. Je ne pense pas que Freya en sache beaucoup plus que moi sur ce sujet. « Par contre, la chasse, je pense qu'on devrait vraiment essayer. Il faudrait juste arriver à se fabriquer des lances, ou un arc. » Je me rappelle soudainement que j'ai encore mon couteau de travail dans les champs dans la poche. C'est déjà un bon début. Il suffira de l'accrocher à un long bâton bien résistant, et on aurait de quoi se défendre si on croisait la route d'un Peacekeeper ou d'un pillard.

« On doit encore avoir une bonne semaine de marche jusqu'au huitième district. Passer la frontière entre celui-ci et le treize, ça va être la partie la plus difficile. » Je jette un regard à Dean, qui dort toujours. Au moins lui, il sera bien en forme... Mais si il ne se réveille pas vite, on ne pourra pas le nourrir et il va mourir de faim. Je soupire. « Tu crois que Dean va se réveiller bientôt ? Ca doit faire effet combien d'heures le somnifère qu'il a reçu ? Une grosse journée ? » Ca y est, je me prends déjà pour un papa. Je baille et me remets droit. Je tâte ma cheville et constate qu'elle n'a pas enflé pendant la nuit, et qu'elle ne me fait plus mal. On pourra donc aller plus vite : enfin une bonne nouvelle. « Tu veux que j'essaye de faire du feu ? » je dis en sentant un gros caillou particulièrement dur sous mes doigts. Je le récupère et rassemble quelques brindilles et des feuilles sèches dans un petit tas. Je me déplace pour avoir un meilleur appui, sors mon couteau et frappe la pierre avec la lame. C'est la première fois que j'essaye d'allumer un feu, et c'est plus dur que ce que je ne pensais. Pendant de longues minutes, je n'arrive à rien d'autre qu'à m'entamer un peu la main, mais alors que je suis sur le point de laisser tomber, l'amadou s'embrase et je me dis que quelqu'un là-haut veut qu'on réussisse à survivre. J'attise le feu en soufflant doucement dessus, le visage collé au sol, et lorsque des petites flammes commencent à se dresser, j'ajoute des bâtons un peu plus épais. J'ai un peu peur de me brûler, mais tout va plutôt bien et je parviens à maintenir un feu convenable. J'en ai presque les larmes aux yeux. « Et voilà.. » je dis en plaçant ma main devant mes yeux pour m'habituer à la lumière produite par les flammes. « Un bon feu. Il n'est pas encore très chaud, mais ça ne va pas tarder. » On va tous pouvoir se réchauffer, et faire cuire des aliments... Je garde la pierre dans ma poche, au cas où. Je me sens comme les premiers hommes lorsqu'ils ont découvert ça. Je sens l'espoir remonter en moi.

Au bout d'un moment, la chaleur du feu est assez élevée pour qu'on puisse mettre ses mains autour pour en profiter. Ce sont encore des petites flammèches, mais c'est largement suffisant. Tant qu'on a pas trouvé de source d'eau, mieux vaut éviter les énormes foyers contraignants. Maintenant qu'on a un peu de lumière, je peux mieux voir le visage de Freya et le corps de Dean. Ses poches en dessous des yeux ont déjà pris encore plus de volume que d'habitude et j'ai l'impression qu'elle a pris plusieurs années d'un seul coup. Mais ça n'altère en rien la beauté de son visage. Je me dis que je n'aurais pas pu rêver mieux. Je jette un regard à mes mains et aux petites entailles que je me suis faites en tentant d'allumer le feu. Certaines saignent, mais rien de grave. J'essuie mes paumes sur mon pantalon de travail. « Vaudrait mieux rapprocher ton frère près du feu, histoire qu'il en profite. » je dis, trouvant une excuse pour me lever et m'étirer. Sans ôter la veste de Freya de ses épaules, je soulève Dean et le ramène vers nous, puis l'installe en prenant soin d'y aller doucement. Je ne me rends pas compte de ma force, et je n'ai aucune envie de lui éclater la tête au sol. Je me rassois devant notre petit feu. Si on avait une source constante de nourriture, ça pourrait devenir un super endroit pour reconstruire sa vie. L'idée d'une résidence secondaire en pleine forêt me fait sourire - comme si quelqu'un aurait envie de s'installer ici ! Je me frotte les yeux pour me tenir éveillé. « Maintenant qu'on est en forêt, on est un peu plus en sécurité. » je dis pour combler le silence. Autant en pleine obscurité, parler ou non m'importait plus, autant maintenant qu'on y voit plutôt clair, je ressens le besoin de dire des choses qui ne servent à rien.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 22:39

Graham fait un tas de remarques pertinentes. Je n'y connais pas grand chose en plantes et j'avais espéré qu'il s'y connaissait plus que moi, vu que son père était pharmacien/médecin. Mais apparemment ce n'est pas tellement son fort puisqu'il ne se propose pas de nous cueillir des choses. Nous devrons nous nourrir uniquement de viande .. et seulement si nous réussissons à attraper un animal. Ce n'est pas gagné. Je n'ai jamais chassé de ma vie et je ne pense pas être bonne pour le faire. Je ne suis pas tellement bonne pour viser, surtout si l'on a que des armes rudimentaires. Graham doit être encore moins fort que moi, puisqu'au moins, j'ai l'avantage de me déplacer rapidement et sans faire de bruit, pour ne pas faire partir tout le gibier. Des lances, ou un arc ? Il faudrait que j'essaie de trouver des bons bouts de bois pour faire ça, mais je ne sais pas ce qu'on pourrait utiliser pour faire la corde de l'arc. Je n'en ai jamais utilisé un non plus, mais je peux toujours m'entrainer. Il m'annonce alors que nous avons une semaine de marche devant nous, et j'ai vraiment l'air désespérée. Une semaine de marche si on ne compte pas le temps pour dormir, le temps pour que tout le monde se repose, chercher à manger et tout le reste j'imagine. Il demande si Dean va se réveiller bientôt et pour tout avouer, je n'en sais pas plus que lui. Je ne fais qu'espérer qu'il ne restera pas dans cet état trop longtemps. J'observe Graham alors qu'il essaie d'allumer un feu et pique un fard lorsqu'il y arrive, en si peu de temps. La chaleur est tout de même agréable et je m'approche pour mettre mes mains au dessus. Un soupir de satisfaction s'échappe de mes lèvres, et Graham a la bonne idée de rapprocher mon frère du feu. Je les observe, et je suis tout de même surprise qu'il prête autant d'attention à ce petit garçon qu'il ne connait même pas. Je me demande s'il se serait comporté pareil si Dean n'était pas mon frère. Je chasse cette idée de mon esprit en sentant mon corps se réchauffer petit à petit. Le seul problème de ce feu, c'est attirer l'attention des animaux aux alentours sur nous. J'espère qu'aucun d'eux ne nous rendra visite.

Au bout d'un moment, je pense que je pourrais tout de même aller réessayer de réveiller le garçon. Je me déplace à quatre pattes vers Dean et observe son visage paisible. Je lui bouge un peu l'épaule mais il n'a aucune réaction. « Dean ? Tu m'entends ? » Il bouge légèrement la tête et je lance un sourire à Graham avant de remuer mon petit frère un peu plus. Enfin ! Nous avancerons beaucoup plus vite s'il est réveillé ! Surement qu'il pleurera, paniquera, mais il sera en bonne santé et prêt à bouger. Ses membres se mettent à bouger les uns après les autres et je place ma tête au dessus de la sienne en attendant que ses yeux s'ouvrent. Lorsqu'ils le font, je le regarde avec un grand sourire quand une violente douleur m'attaque le visage. Je ferme les yeux et crie alors que je sens le sang couler sur mon visage. Il vient de me griffer ! Et bien fort ! J'essaie de me reprendre et de reculer alors qu'il me fait tomber par terre et s'attaque à mon visage avec ses ongles à nouveau. Après tout, c'est tout ce qu'il a comme arme, mais l'effet de surprise passé, je peux rapidement le pousser et m'éloigner. Il a l'air complètement fou ! Pas en colère, pas comme contrôlé mais .. apeuré, comme si je lui avais fait peur. Je me rapproche de lui et lui tiens les épaules en me baissant, prenant à garde à ce qu'il ne puisse pas atteindre mon visage déjà bien abimé. « Dean ! Dean c'est moi, Freya ! Frey ! C'est bon, tu es en sécurité, tu es .. » Mais il commence à crier et à pleurer et à lancer ses bras dans l'air pour griffer. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je le retiens par les épaules, et il est tellement petit qu'il ne peut pas faire beaucoup de dégâts. Il essaie alors de s'enfuir mais je suis plus forte que lui, ce n'est pas bien difficile. Il continue à crier et à pleurer et cela me fait mal de le voir dans cet état là. J'ai envie de pleurer, moi aussi, mais je me retiens. « LAISSEZ MOI !! LAISSEZ MOI !! JE VEUX PAS MOURIR !! » Je le regarde d'un air un peu effrayé et comprends qu'il ne me parle pas à moi. De toute façon, son regard va vers quelque chose dans le vide. « Il est en train de délirer. Je ne sais pas quoi faire. »

En attendant, le sang continue de couler sur mon visage et je dois être toute peinturlurée de rouge. Cela doit faire peur. Je le tiens du mieux que je peux mais il se débat vraiment fort, comme mué par une force qu'il n'utilise qu'en dernier recours. Est-ce qu'il va se calmer à la fin ? Je me dis que ce qu'il y avait dans la fléchette doit faire avoir des visions, et j'espère que les effets vont se dissiper bientôt. Alors que je ne m'y attends pas, il me mord la main et court .. tout droit vers le feu. « DEAN ! REVIENS ! » Je le rattrape rapidement, et le plaque au sol, espérant qu'il ne s'est pas blessé durant le temps que j'ai pris pour arriver. Je n'ai même plus conscience de la présence de Graham, tout ce qui m'importe à présent est mon petit frère. Il semble ne plus vouloir s'échapper à présent, et pleure de douleur à cause de sa main qu'il a plongée dans le feu. Elle est en très mauvais état, et malheureusement, je n'ai rien pour le soigner. J'essaie de le calmer, et lui chante doucement une berceuse avec laquelle j'ai l'habitude de la calmer quand il fait des cauchemars, la nuit. Il se calme, surement se rappelant de moi et de ma voix, et je suis rassurée du fait qu'il n'ait pas complètement perdu la tête. Il se rassoupit bien vite .. Surement les effets de la fléchette parce que je ne l'ai jamais vu dormir aussi rapidement. Je me laisse tomber au sol en le tenant dans mes bras et en caressant machinalement ses cheveux. Sa main se couvre de cloques et je n'ose pas vraiment regarder directement les dégâts. « Je préfère encore le trainer endormi que dans cet état là. »
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeSam 26 Nov - 23:44

Tout se passe très vite. Freya ne fait que réveiller son frère, mais celui-ci est totalement déboussolé. Pendant un instant, je me dis qu'il va se calmer, mais il griffe brutalement sa soeur, et je suis choqué : est-ce que c'est l'un des effets du somnifère qu'il a reçu ou est-ce qu'il est juste comme ça en temps normal ? Je ne le connais pas, alors j'envisage toutes les possibilités. Je me lève, mais ça ne sert à rien. Le pauvre gosse est totalement apeuré et multiplie les tentatives d'attaquer Freya. Alors qu'elle le maîtrise enfin, il arrive à se détacher et fonce... droit vers le feu que je viens d'allumer. Je me sens brusquement mal, n'arrivant toujours pas à bouger. Je suis totalement paralysé. Dean hurle qu'il ne veut pas mourir, mais je ne comprends pas le sens de ses paroles : il est en sécurité avec nous, alors pourquoi réagir ainsi ? Freya le plaque au sol encore une fois et il se calme alors, gémissant et pleurant encore de douleur. C'est à ce moment que j'arrive à réagir. Je me dirige vers eux deux lentement. Mon regard se dirige presque automatiquement vers l'aînée et je remarque que Dean ne l'a pas raté du tout. Il a réussi à la griffer jusqu'au sang de son front jusqu'à sa joue droite. C'est pas très joli à voir. Je pose mes yeux sur Dean, n'entendant même pas la phrase de Freya. Lui aussi est bien amoché. La main qu'il a plongé directement dans le feu est rouge et enflée. C'est vraiment impressionnant et je me retiens de vomir. Mais qu'est ce qui a pu le mettre dans cet état ? Rien que l'idée qu'il se soit comporté comme ça à cause du poison des Pacificateurs me met terriblement en colère. Je serre les poings. Je me mets à genoux à côté de ce pauvre Dean et je regarde prudemment sa blessure. Une bonne brûlure au troisième degré. Il faudrait faire couler de l'eau dessus, mais on n'a pas trouvé de point d'eau, alors je me rabats sur l'idée d'une plante capable de réparer sa peau. « Je reviens vite. » je lance à Freya en me dirigeant vers le feu.

Je déchire un pan de mon tee-shirt, l'enroule au bout d'un bâton et l'enflamme en une espèce de torche. Avec celle ci, je m'enfonce dans la forêt, pas trop profondément, et me mets à chercher frénétiquement une plante que mon père m'avait indiqué en cas de brûlure. Il m'a toujours dit qu'elle poussait pas loin du district, mais est-ce que je suis au bon endroit? Pendant de longues minutes, je cherche, je cherche, sans réussir. Je repère cependant une plante qui pourrait faire l'affaire pour désinfecter les griffures de Freya et un arbre fendu dont la sève me semble suffisante pour stopper l'avancée d'une blessure comme celle de Dean. Je récupère un gros morceau d'écorce qui s'en détache d'un main ainsi que quelques de lesdites plantes et retourne vers notre petit campement. Le petit étant toujours endormi, je m'occupe de lui avant qu'il ne se réveille. J'appliquer un peu de sève sur ma propre peau pour vérifier si ça ne va pas lui provoquer de réaction. J'attends un peu, puis décide que ça conviendra. J'en étale sur sa brûlure, effleurant à peine sa peau. Si j'appuie trop fort, il va se réveiller. Je n'applique rien pour la recouvrir et me redresse. J'espère que ça ira pour lui. Je soupire et lance un regard à Freya. « Allez, viens là que je désinfecte ça. » je dis en me relevant pour m'asseoir près d'elle. Je passe ses cheveux derrière ses oreilles, plaçant ma main dans la sienne. « Surtout, ne crie pas. Ca va vraiment piquer. » je la préviens. J'ouvre les tiges en deux et les applique sur ses plaies. C'est vraiment pas joli à voir. Je m'occupe d'elle pendant un bon moment, avant de reculer un peu. Avec un peu de chance, la peau va se recoller sans faire de cicatrice, sauf si elle arrache les croûtes qui vont se former. Je lui fais un petit sourire désolé. C'est de ma faute. Si je n'avais pas allumé ce feu, Dean ne se serait jamais brûlé. Je la prends dans mes bras avant qu'elle ne s'enfuit et la serre fort, comme pour lui communiquer tous les sentiments que j'ai pour elle.

« Tout va bien se passer. » je chuchote. « Il ira bien mieux rapidement. Et toi aussi. On va tous être en sécurité dans le treize. » J'ai l'impression de dire ça plus pour moi que pour elle. Je me détache d'elle et pose un baiser sur ses lèvres. Je sais que ce n'est pas le moment d'agir ainsi, mais j'ai besoin d'un peu de tendresse. Alors qu'au départ nous ne sommes que lèvres contre lèvres, je me surprends à vouloir l'embrasser un peu plus passionnément. Est-ce que je l'aime ? Je ne sais pas ce que c'est l'amour. Tout ce qui est sûr, c'est que sans elle, je ne me sentirais pas de continuer d'avancer. « Il faudrait que tu dormes un peu... » je murmure après avoir rompu le baiser. « Demain, je voudrais que tu montes dans les arbres voir si il y a des nids d'oiseaux. On pourra manger leurs oeufs. » je dis. Planifier les choses, je pense que ça nous donne à tous un but. Personnellement, instaurer une routine, je trouve ça rassurant. « Je vais éteindre le feu. Essaye de t'endormir. » j'ajoute en me relevant. Avec mes mains, je gratte le sol et jette de la terre sur les flammes pour les étouffer. Ca me prend un peu de temps, mais au moins ça m'occupe un peu et ça me tient éveiller. Je veux absolument qu'elle se repose. On va avoir beaucoup à parcourir demain et ça me désolerait qu'on ne fasse même pas les trois quarts. Je reviens au bout d'un moment vers elle et me colle contre elle, l'entourant de mes bras. J'embrasse son front nu doucement. Je fredonne une berceuse tout bas, pour qu'elle soit la seule à l'entendre - ce qui est stupide, vu que nous ne sommes que nous trois dans cette partie de la forêt. J'ai l'impression qu'on est dans les Jeux sans avoir été tirés au sort. Devoir allumer un feu sans allumettes, chasser, cueillir des fruits, se soigner avec des plantes médicinales... C'est un peu ce qu'on voit chaque année dans l'arène. Je comprends enfin ce que Tate a pu endurer. Rien que de penser à lui me faire déglutir difficilement. J'essaye de fixer un point dans la nuit, et sans que je m'en rende compte, je m'endors lourdement à nouveau.
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MessageSujet: Re: FREYA&GRAHAM → is this the end ?   FREYA&GRAHAM → is this the end ? Icon_minitimeDim 27 Nov - 10:44

Je me demande rapidement où Graham est parti, mais je comprends quand je le vois revenir avec plusieurs éléments qu'il a dû trouver aux alentours. Il s'occupe d'abord de Dean et applique de la sève sur sa main .. J'espère sincèrement que cela fera l'affaire. Il fait tout son possible pour ne pas le réveiller et la tâche étant accomplie, je soupire de soulagement. Au moins, nous pourrons avoir un peu plus de repos avant qu'il ne revienne à l'assaut. J'ai pratiquement oublié que j'étais également blessée, avant que Graham ne vienne s'occuper de mon visage. Il me prévient de la douleur à venir mais je n'aurais pas imaginé que cela puisse faire aussi mal. Je serre les dents pour ne faire aucun bruit jusqu'à la fin et espère que cela s'estompera rapidement. Je dois vraiment être repoussante, et pourtant, Graham fait l'effort de venir m'enlacer et je serre mes bras autour de lui également. J'oublie quelques secondes ma douleur et me rassure dans les gentilles paroles qu'il me chuchote. Je sais que ce n'est pas réaliste, que je n'y croirais pas en temps habituel, mais pendant un petit moment, j'ai de l'espoir que ce qu'il dit est la vérité. Après s'être détaché de moi, c'est tout naturellement qu'il m'embrasse et pour la première fois, je ne me sens pas mal à l'aise ou coupable. Je comprends qu'il essaie d'être là pour moi et me rassurer, et il y arrive plutôt bien. Je n'aurais jamais pensé, après lui avoir réellement parlé, que Graham pouvait être si compatissant, gentil, généreux ou affectueux. Il avait toujours eu l'air tellement froid ! C'est une toute nouvelle personnalité que je découvre et je ne peux pas dire que cela me déplait totalement. Je me sens moins seule, et même si ce n'est pas facile à chaque fois, je pense avoir plus d'avantages dans cette relation que d'inconvénients. Après avoir rompu notre baiser, il me conseille de dormir et je pense que c'est une bonne idée. Je me sens détendue, bien, et pour une fois, je sens que je pourrais facilement plonger dans le sommeil. Il me propose d'aller nous chercher de la nourriture demain et je place cette idée dans un coin de ma tête pour ne pas l'oublier. Finalement, je me couche contre le sol froid et humide et ferme les yeux. C'est une des premières fois où je suis remplie de tant de sentiments positifs par rapport à une personne et cela n'est pas pour me déplaire. Il revient vers moi après un moment, m'embrasse le front, se colle contre moi et m'aide à m'endormir. En quelques minutes, je sombre.

Je me réveille en sueur et agitée. J'essaie de ne pas penser à tous les cauchemars qui m'ont habité durant la nuit et me lève rapidement en essayant de ne pas réveiller Graham. Il fait jour à présent, je ne sais pas tellement l'heure exacte mais je remarque que Dean est toujours endormi. Bien. J'avais eu peur qu'il ne s'enfuie pendant que nous dormions. Je décide de suivre tout de suite le conseil du jeune homme et de trouver des nids dans les arbres en regardant vers le haut. Après avoir trouvé un qui ne semble pas si difficile à grimper, je commence à m'accrocher aux branches et à monter. Ce n'est pas si difficile que ça, après tout, et comme je ne suis pas très lourde, j'ai moins de risque de faire craquer les branches. Au bout d'un moment, je trouve un nid bien fourni et commence à prendre les œufs en faisant attention à ne pas attirer l'attention de la maman qui ne doit pas être très loin. Je me rends bientôt compte que je ne sais absolument pas comment je vais pouvoir ramener tout ça en bas, puisque j'ai absolument besoin de mes bras pour redescendre. J'enlève alors mon t-shirt et forme une espèce de baluchon dans lequel je place quelques œufs. Aucun moyen de le placer sur mon dos, alors je tiens le tissu dans ma bouche et redescends rapidement. Je perds un œuf dans le trajet mais il reste bien assez. J'essaie d'aller voir quelques autres arbres mais la recherche n'est pas fructueuse, ce qui me pousse à revenir à notre camp improvisé. Les deux garçons sont encore en train de dormir alors je pose ma trouvaille à terre et remet mon t-shirt.

J'essaie pendant quelques dizaines de minutes d'allumer le feu mais n'arrive à rien. Tout ce que cela m'apporte, c'est des coupures sur les mains dont je n'avais réellement pas besoin. Je me rassemble et observe simplement Dean et Graham dormir paisiblement. Actuellement, ce sont les deux hommes auxquels je tiens le plus. Et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour les protéger. Je me rappelle alors des fruits et légumes que j'avais gardé ans mes poches .. Et sors les restes. Tout est plutôt écrasé, mais des morceaux de pomme et de pomme de terre peuvent toujours être mangés. Mon ventre gargouille alors je mange un petit morceau, avant de me rapprocher de Graham pour le réveiller. Il faut que nous commencions à bouger, de toute façon .. « Graham, debout ... » Je lui chuchote en le remuant un peu. Finalement il commence à bouger et à ouvrir les yeux. Je lui pointe la trouvaille que j'ai fait dans les arbres avec un sourire. « Quelques protéines » L'air s'est réchauffé et je ne grelotte plus. Ce qui est le plus insupportable, c'est la soif, et encore, ce n'est que le début. Il faut que nous trouvions un point d'eau rapidement, et j'aimerais bien me laver le corps et le visage également le plus vite possible. « Ta cheville va mieux ? Tu te rends compte ce qu'on s'est fait dès le premier jour, et on a plus d'une semaine devant nous .. Je doute qu'on arrive là bas en un seul morceau. » Je m'amuse avec un bout de bois à dessiner des choses sur le sol. Je soupire et secoue un peu plus Graham car j'ai l'impression qu'il s'est rendormi. « Je n'ai vu aucun point d'eau quand j'ai grimpé, alors il faut qu'on bouge et vite. Lève toi ! » Je suis mon propre conseil et me met sur mes jambes. Je regarde Dean quelques secondes et me dis qu'il vaut mieux ne pas réessayer l'expérience de cette nuit. Je récupère ma veste qui trainait par terre et la noue autour de ma taille.
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