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✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous:
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pacificateurs. boyd holbrook
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 We're the lucky ones - Daisy

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Adonis Nightsprings
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeSam 4 Juin - 20:26

    Tout le monde s'affolait autour de lui. La nouvelle était tombée hier. Si c'était de la folie au District 8, cela devait forcément l'être dans les autres. Ses collègues l'avaient appelé en renfort, même s'il s'agissait de son jour de repos. A peine arrivé, il dut s'écarter du passage de Todd qui, paniquait, s'élançait déjà en dehors du poste. Adonis releva un sourcil en regardant le jeune homme partir en courant, se cognant contre O'Connor qui avait le nez dans un tas de papiers. Il s'excusa rapidement sans vraiment comprendre ce qu'il se passait. En réalité, oui, il comprenait. Mais pourquoi autant d'agitation ? Oui, le District 13 se voyait une chance de revenir au bercail, oui Alma Coin avait été exécutée, oui Julian K. Kennedy Fawkes avait été arrêté, mais qu'est-ce que tout cela avait à voir avec le District 8. O'Connor soupira bruyamment. Son visage était rouge et en sueur, elle n'avait sûrement pas arrêté de courir depuis l'aube :

    " - On arrête pas de recevoir des appels de personnes ayant vu ou aperçu les rebelles. Beaucoup de personnes se sont présentées pour clamer la même chose. C'est comme si ces rebelles étaient partout... ".


    Elle marqua une pause, essuyant d'un revers de main la sueur de son front :

    " - ... Et comme on ne peut pas se permettre de laisser passer ce genre d'informations... On doit TOUT vérifier. Du coup, le reste des missions sont en stand-by. Je crois que c'est pour ça qu'on vous a appelé. ".

    Même après tout ce qu'il s'était passé, Loreley continuait de le vouvoyer. Adonis sourit légèrement et lui tapota l'épaule, essayant du mieux qu'il pouvait de la rassurer :

    " - Ça ira, O'Connor. Les effectifs ont augmenté, vous aurez le temps de tout vérifier. Privilégiez ce qui peut être une source sûre, même si je ne pense pas qu'on voit des rebelles dans le coin, pas après... ".

    Il se tût, pinçant les lèvres, fixant le sol. Non, pas de rebelles au District 8, pas après les évènements d'il y a deux ans. Pas après avoir perdu foi en tout ce qu'il croyait. Il secoua la tête et afficha un sourire assuré. Elle avait bien besoin de ça :

    " - Tout ira bien. J'ai déjà vu Todd partir seul. N'oubliez pas que vous devez être à deux. Toujours. ".

    A nouveau, il lui tapota l'épaule et la laissa à ses papiers. Tout en se dirigeant vers le bureau du chef, son bureau, son ancien bureau, il grimaça. Aucun pacificateur ne devait être seul à faire ses rondes et il n'échappait pas à la règle. Si le nouveau chef l'avait appelé pour une mission, il ne se retrouverait certainement pas seul. Et ça, il détestait. Son dernier co-équipier en date était l'homme qui l'avait trahi, deux ans auparavant, et celui qu'on lui avait attribué était une véritable plaie. Il avait déjà renvoyé l'un de ses amis dans un district encore plus pourri pour avoir fouetté sans raisons apparentes un garçon, en pleine place public. Un garçon, fouetté pour avoir été en retard. Il avait fait bien pire pour moins que cela. Mais il avait changé et, aujourd'hui, Adonis refusait ce genre de châtiment sans raison valable. Surtout sans raison valable.

    Lorsqu'il arriva dans le bureau du nouveau chef et entendit la " mission " que con co-équipier et lui devait mener, il crut tout d'abord à une blague :

    " - Attendez, avec tout ce qui est en train de se passer, vous êtes en train de me dire qu'on doit se rendre dans une usine pour aller tirer les oreilles d'une gamine pour ses retards ? Ça ne peut pas être sérieux ! ".

    Pourtant, ça l'était. Et il n'avait pas les moyens de refuser cette mission. Il était de nouveau un simple soldat, un simple pacificateur et devait se plier aux ordres de son supérieur. Il prit le papier, où était écrit l'intitulé de mission et sortit sans plus attendre du bureau. Cette fois, son co-équipier, Turner, pouffait et avait l'air ravi de la situation :

    " - Je crois qu'on appelle ça l'ironie du sort. ".


    S'il pouvait simplement la fermer. Adonis marchait, grinçant des dents, serrant le papier dans le creux de sa main et se fichait totalement de le froisser, voire même le déchirer. Il n'avait pas bien compris les mots de Turner mais c'est lorsqu'il arriva à l'usine et lut l'ordre de mission qu'il tilta. Ses yeux s'ouvrirent en grand. Non, impossible... Il tourna la tête vers l'homme, le regard noir :

    " - Ne t'amuse même pas à ouvrir la bouche. N'oublie pas que d'ici quelques mois, j'aurais récupéré mon post. ".

    Il inspira profondément en fermant les yeux. Il fallait rester calme. Il rouvrit les yeux et parla d'une voix forte :

    " - Griffith. Daisy B Griffith. Veuillez nous suivre à l'extérieur de l'usine, immédiatement. ".
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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeLun 6 Juin - 15:01

La veille, l'annonce du Capitole l'avait complètement ébranlé et Daisy ne savait plus du tout quoi penser des véritables objectifs du gouvernement. La seule chose qu'elle savait, c'était que tout cela allait causer du remue-ménage et beaucoup de discussions, en faveur ou non de l'exécution des fortes têtes de la rébellion. Peut-être que c'était mieux ainsi, qu'ils avaient eu une réelle utilité par le passé mais que le temps les avaient rendus paranos et trop dangereux ? De toute façon, la tête de Coin ne lui avait jamais inspiré confiance alors ce n'était pas l'adolescente qui allait pleurer sa perte. C'était bien moche de mourir de cette façon mais c'était un risque évident quand on s'engageait parmi les rebelles. Il n'y avait donc pas de surprise et ça ne faisait que la conforter dans son idée de se tenir éloigner de toutes ses histoires. Si elle n'aurait rien contre un peu plus de liberté, la jeune femme ne souhaitait pas prendre au combat. C'était lâche mais elle ne voulait pas mettre ses proches ni soit-même en danger. C'était mieux d'observer de loin, d'attendre. Pas très courageux mais elle n'avait jamais prétendu l'être, elle était comme beaucoup des habitants qui attendaient, espéraient mais ne faisaient rien. Il n'y avait finalement rien de choquant dans son comportement, désolant à la limite mais dans le Huit, qui étaient en mesure de la juger ? Depuis la catastrophe d'il y a deux ans, il ne devait probablement plus – ou presque plus – exister de rebelles dans les parages. Etais-ce en mal ? Si un nouveau combat éclatait et que son district n'y prenait pas part, peut-être que le Capitole accepterait d'être un peu clément sur leur sort. Pas de la même manière qu'avec le Deux mais rien qu'un tout petit peu. C'était sans doute un espoir, un rêve qui ne se réaliserait jamais. Les districts les plus éloignés n'étaient jamais favorisés pour le moindre truc. Il suffisait de voir que personne ne pénalisait les enfants des premiers districts qui s'entraînent sans se cacher pour les Jeux alors que dans les plus pauvres, personne n'y est autorisé. Sinon, Daisy aurait tenté de se trouver une botte-secrète juste au cas où elle serait tirée au sort. Mais non, même dans l'intimité de sa cuisine elle ne s'était pas essayé au lancer de couteau. Depuis le début elle n'était qu'une petite citoyenne obéissante, avait-elle donc le droit de se plaindre de leurs conditions ?

Avant d'aller au boulot ce matin, elle n'avait pu s'empêcher de se rendre à la tombe de sa mère pour lui raconter ce que la nouvelle personne la plus importante de Panem avait annoncé la veille. De son vivant, sa mère ne prenait jamais parti non plus mais ça ne l'empêchait pas de lui expliquer le fond de ses pensées. Elle semblait comprendre le jeu du gouvernement, avec elle tout était simple, c'était facile de prévoir pour ne pas tomber des nues le jour venu. Elle aurait peut-être été la première à comprendre que le retour des Jeux leur pendait au nez depuis l'assassinat de Deverell, parce que quand on y réfléchissait bien, c'était à prévoir et Daisy avait été bête de nier la possibilité de peur de la voir devenir réalité. Au final ça n'avait servit à rien puisque bientôt une nouvelle Moisson aurait lieu et elle subirait le stress interminable de cette matinée. Elle quitta le cimetière avec le moral au plus bas, elle n'avait vraiment pas envie que ce massacre recommence. Ca ne servait à rien de voir des enfants mourir pour payer une guerre à laquelle elle n'avait participé. Même ses parents n'étaient pas encore nés. C'était stupide. Et si c'était une des filles qui travaillait avec elle à l'usine. Est-ce qu'elle serait soulagée ou penserait-elle au moins un instant à être triste pour son sort ? En parlant de l'usine, elle allait finir par être en retard. Ces derniers jours, elle manquait de peu d'atteindre l'heure d'arrivée limite quasiment à chaque fois. Son père était tombé malade, ce n'était pas un gros truc mais il refusait de prendre ses médicaments pour ne pas faire de frais supplémentaires. Elle devait donc souvent insister longtemps avant qu'il le fasse avant qu'elle ne parte. Il n'y avait que ce matin où c'était entièrement de sa faute. Il devait lui rester à peine cinq minutes quand elle entra dans l'usine et deux quand elle se glissa derrière la machine.

" - Griffith. Daisy B Griffith. Veuillez nous suivre à l'extérieur de l'usine, immédiatement. ". Un quart d'heure à peine qu'elle avait commencé à travailler et voilà qu'on venait déjà l'importuner. Sauf que cette fois-ci, ce n'était pas le patron qui venait vérifier la qualité de son travail ou bien encore une de ses voisines lui demandant un coup de main. Non, du tout, c'était des Pacificateurs. Sa gorge se serra, la jeune femme ne voyait pas ce qu'ils pouvaient bien lui vouloir mais les voir débarquer n'inspirait jamais rien de bon. En plus, ils étaient là pour elle, c'était flippant. Est-ce que quelque chose était arrivé à son père ? Ou bien à son frère ? On aurait pu entendre une mouche voler dans l'usine, tous les murmures s'étaient tues et il y avait fort à parier que tous les regards étaient tournés vers eux. Daisy hocha lentement la tête dans le sens affirmatif – c'était pas comme si elle avait le choix – et délaissa à contre cœur sa machine. Peu importe ce que c'était, elle espérait que ce serait bref et qu'elle s'en sortirait son problème. En ce moment elle  en avait vraiment pas besoin. Elle détestait les suivre à travers cette usine qu'elle connaissait mieux qu'eux. « En quoi puis-je vous aider ? » s'empressa t-elle de demander une fois à l'extérieur. Sa peur trahissait légèrement sa voix, pas parce qu'elle avait quelque chose à cacher mais parce que comme tout le monde, elle était à fleur de peau en ce moment.
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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeLun 6 Juin - 23:49

    D'un pas lourd, l'homme marcha jusqu'à l'extérieur de l'usine, serrant dans ses mains le papier. L'ordre de mission. Si Adonis y allait à contre cœur, Turner, lui, semblait exalter. Il sautillait presque, ravi de la situation. Le pire dans tout cela c'est qu'Adonis aurait pu être ami avec Turner, quelques années plus tôt. C'était ce qui le dégoutait le plus. Il regarda le pacificateur avec une grimace écœurée. Et dire qu'il avait été ce genre de personne... Turner était comme un miroir de son pathétique passé. Peut-être que d'ici quelques jours, quelques mois, quelques années, Adonis se réveillerait et il serait de nouveau le monstre le plus craint du District 8. Peut-être, qui sait ? Même lui n'était pas à l'abri de régresser. Il soupira fortement et s'arrêta à une distance raisonnable avant de faire un signe de main à Turner qui allait prendre la parole, sûrement bêtement :

    " - Tiens, Turner, va faire un tour de l'usine, ça t'occupera. ".

    " - On doit rester tous les deux, t'as oublié... Chef ? ".

    Son petit sourire narquois et ses petits sarcasmes l'exaspéré. Plantés l'un en face de l'autre, Adonis n'avait qu'une envie : foutre son poing dans la gueule de cet enfoiré. Il ne comprenait pas comment il avait réussi à passer à travers les procès. Adonis était très certainement dans le top 10 des pires ordures de Panem mais on pouvait y compter facilement Turner. Condescendant, irrespectueux de sa hiérarchie... Adonis se jura de le renvoyer une fois qu'il reviendrait à la tête du district. Son regard bleu avait viré au noir. Il n'arrivait pas à détacher son regard de cet homme qui cherchait clairement la merde entre eux. Mais il ne fallait pas oublier la mission. Il ne fallait pas oublier la gamine à côté qui devait se demander ce qu'il se passait :

    " - Bien... ".

    Lentement, Adonis se tourna vers la jeune fille. Elle était jeune. Sur le papier, il était écrit qu'elle avait seize ans. Seize ans... Il en avait fait souffrir des plus jeunes qu'elle. Elle faisait jeune. Très jeune. Mais dans un district comme le 8, elle était presque une femme. Il inspira profondément et énonça les faits :

    " - Vous avez été dénoncée par un anonyme pour retard sur votre lieu de travail à plusieurs reprises. Sur ce document, il est aussi écrit que votre frère a lui aussi des problèmes de ponctualité, ce qui a mené à... ".

    Dans son dos, il pouvait entendre le pacificateur pouffer. Adonis ferma les yeux en soupirant, serrant les poings :

    " - Turner. Tu dégages. Tout de suite. Va faire un tour ou je te fais bouffer ce papier. ".

    L'homme se tût l'espace de quelques secondes puis avança face à la fillette :

    " - Je crois qu'elle mérite le même châtiment que son frère. Le fouet. 'Y a que ça qu'ils comprennent. ".

    D'un geste rapide, il attrapa la jeune fille par le col. Il n'eut pas le temps de la soulever qu'Adonis l'en empêcha en posant sa main sur le poignet de l'homme :

    " - Turner. Dégage. De suite. ".
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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeMar 7 Juin - 16:09

Traverser l'usine escortée par deux Pacificateurs comme si elle était une criminelle devait être l'expérience la plus angoissante de sa vie après les Moissons. D'ailleurs, avec la dernière annonce du Capitole, Daisy aurait eu tendance à penser qu'ils avaient plus important à faire que s'occuper des affaires d'une petite usine du Huit, peu importe la raison qui les avaient poussés à venir lui rendre une petite visite ce matin. Elle était quand même moins importante que les habitants du treize réhabilité dans les autres districts, non ? Toute cette histoire la dépassait déjà et elle rêvait que tout ça soit une mauvaise blague. Ce qui était peu probable puisqu'on ne rigolait jamais avec les hommes en blanc. Sa seule consolation là-dedans, c'était de voir que visiblement les deux en charge de l'interroger ne semblaient pas s'entendre. Une lueur d'espoir passa rapidement dans les yeux de l'adolescente qui aperçut là une possibilité de terminer cet entrevu plus tôt que prévu. Avec un peu de chance, ils seraient suffisamment occuper à se tirer dans les pattes et finiraient par la laisser repartir tranquillement se mettre au travail. Ce scénario était de loin le meilleur qu'elle ait pu imaginer concernant le déroulement des prochaines minutes mais elle ne se faisait pas d'illusions, ce serait trop beau pour être vrai. Ces gens là n'agissaient pas dans l'intérêt des habitants, bien au contraire puisqu'ils étaient les premiers à leur jouer des crasses et c'était pour cette raison que Daisy se méfiait. Elle aurait voulût affirmer ne pas avoir peur ni craindre ce qui allait se passer, rester forte et impassible quoiqu'il arrive mais ce n'était pas vrai. Si elle tenait à ne pas montrer ses faiblesses, comme tout le monde elle avait ses limites et surtout, savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas grand chose face à eux. Sa condition de simple habitante ne lui permettait que d'être soumise à leur volonté et de toute façon, elle avait bien trop peur d'eux pour risquer d'aggraver son cas. Depuis que son grand-frère avait subit le fouet en place publique et qu'elle avait vu combien de temps il lui avait fallût pour s'en remettre, elle flippait totalement à l'idée de pouvoir subir le même sort un jour. Elle ne se croyait pas du tout coupable d'une quelconque faute mais savait qu'ils étaient capable de sanctions extrêmes pour un rien et même d'inventer des raisons pour avoir le plaisir de s'en prendre à quelqu'un. L'adolescente espérait seulement que ce n'était là l'unique motif de leur venue et qu'elle ne deviendrait pas leur divertissement gratuit de la journée.

" - Vous avez été dénoncée par un anonyme pour retard sur votre lieu de travail à plusieurs reprises. Sur ce document, il est aussi écrit que votre frère a lui aussi des problèmes de ponctualité, ce qui a mené à... ". Ce fût une vague de soulagement qui vint tout d'un coup envahir l'adolescente. Certes, ces accusations n'étaient pas à prendre à la légère et les conséquences pouvaient s'avérer très grave mais Daisy savait aussi qu'elle état en mesure de se défendre, et à juste titre. La ponctualité leur avait toujours fait défaut dans la famille mais quand bien même elle avait des problèmes avec, aucun retard n'était pourtant à signaler. Elle arrivait limite mais dans les temps quand même. Enfin, ce qui la choquait le plus c'était que quelqu'un de l'usine ait pu la dénoncer parce qu'elle ne voyait vraiment pas qui et surtout pourquoi. Elle ne dérangeait personne et jusqu'à présent, ne pensait avoir aucun ennemi. Elle eut en quelque sorte l'impression d'être trahi et ça lui fit plus mal que d'entendre l'abruti resté derrière, gloussé bêtement. Comme quoi, faut se méfier de tout le monde, même ceux dans le même camp. Tout s'expliquait maintenant, quelqu'un avait dû insinuer que c'était peut-être une membre de la rébellion et que c'était sans doute pour cette raison qu'elle arrivée toujours de justesse. L'histoire tenait probablement la route mais Daisy était bien trop lâche pour rejoindre les rebelles. Elle doutait même de leur présence dans le Huit. Une fois que le dénommé Turner aurait fini de jouer les parfaits crétins, peut-être pourrait-elle enfin envisager de se défendre. Peut-être que perdre leur temps ne changeait rien à leur salaire versé mais ce n'était pas son cas, et si pour l'instant sa famille ne se retrouvait pas en train de faire les poubelles pour se nourrir, ce serait  dérangeant si elle venait à perdre de l'argent à cause d'eux. Impatiente, elle eut le malheur de lancer un regard noir vers celui qui semblait être le moins gradé des deux et il s'avança aussitôt vers elle pour la saisir par la chemise. « Lâche-moi, j't'ai rien fait ! » Ce n'était quand même pas de sa faute si les deux hommes ne pouvaient pas s'encadrer. Heureusement que le deuxième semblait plus compréhensif, ou en tout cas moins pressé de lui faire sa fête. « En plus j'pense pas être assez dangereuse pour que deux hommes soient nécessaires pour me maîtriser en cas de problème. » A la limite, si il la soulevait quand même, la seule chose qu'elle pourrait lui faire serait de lui foutre un coup bien placé. Et il n'avait sans doute pas envie d'avoir mal à cet endroit...
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeJeu 4 Aoû - 16:18

    Adonis était un enfoiré fini. Il l'avouait. Il en avait un peu honte, certes, mais il l'avouait sans peine. C'était ce qu'il était : un monstre. Il avait terrorisé le District 8 durant des années. Mais avec les épreuves que le temps lui avait fait endurer, il s'était assagi, calmé. Il avait vieilli et avait appris. Cela n'empêchait pas, quelque fois, un peu de folie de sa part. Adonis était un enfoiré, un maniaque, un lion en cage. Lui-même ne savait pas combien de temps cela allait durer. Le calme avant la tempête, peut-être. Mais il y avait des hommes, des hommes comme Turner qui voulaient simplement voir le monde entier brûler. Il était stupide et ne réfléchissait pas aux conséquences de ses actes. Il n'avait aucun respect de la hiérarchie et n'obéissait qu'à ses propres règles. Il se croyait tout permis et les procès n'avaient rien changé. Et pourtant lui, comme beaucoup, n'avait pas fait l'objet d'une enquête. Lui, on le laissait faire. Les doigts d'Adonis se serrèrent sur le poignet de l'autre pacificateur qui semblait ravi de violenter la gamine. Du moins, d'essayer de la violenter. Turner fixait la fillette avec un léger sourire en coin. Adonis eut un haut le cœur de pur dégout. Parce qu'il avait l'impression de regarder dans un miroir. Ce Turner, c'était lui, il y a quelques années de cela. Le souffle court, les tempes en sueur et le visage rouge, il articula à nouveau, la mâchoire contractée :

    " - Je t'ai dit de dégager. ".


    Même s'il faisait un rapport disciplinaire, Adonis n'était même pas sûr qu'il soit validé. Turner s'en tirerait. Du moins, pour le moment. Son grade lui manquait. S'il l'avait voulu, il aurait balayé la carrière de Turner d'un revers de la main et ce petit insecte aurait terminé ses années au fond d'un bureau moisi du District 12 à faire de la paperasse. Le regard de Turner croisa celui de l'autre pacificateur. Il souriait. Cet enfoiré souriait parce qu'il savait très bien qu'Adonis n'était plus son supérieur. Il savait qu'il n'avait plus aucun pouvoir. Un léger ricanement s'échappa de ses lèvres alors qu'il lâcha la petite :

    " - Je savais bien que tu la voulais pour toi tout seul. ".

    Impassible. Adonis resta impassible mais il avait bien envie de lui envoyer son poing dans la gueule à ce gros con. Turner regarda la petite un instant et tourna les talons tout en lui parlant :

    " - Tu es dangereuse. Une petite rebelle dangereuse. ".


    Cet imbécile parlait assez fort. Juste assez pour que les gens entendent. Adonis secoua la tête, attendant patiemment que l'autre pacificateur soit assez loin pour se mettre à nouveau face à elle et la regarder droit dans les yeux, calme. Aussi calme qu'on pouvait l'être avec un partenaire comme Turner. Il soupira :

    " - Je reprends : vous avez été dénoncée par un anonyme pour retard sur votre lieu de travail à plusieurs reprises. Sur ce document, il est aussi écrit que votre frère a lui aussi des problèmes de ponctualité, ce qui a mené à quelques coups de fouet, si je me souviens bien. ".


    Il la fixait de ses yeux glacials mais il ne pouvait s'empêcher d'avoir un brin de pitié pour elle. Elle était toute frêle, toute petite et chétive. Cela se voyait que le travail effectué était dur, trop douloureux pour elle. Il s'humecta les lèvres et détourna le regard comme pour réfléchir, même si tout était déjà réfléchi :

    " - Pour cette fois, ça ira. Vous avez déjà été assez secouée comme cela. Mais je vous déconseille fortement d'être à nouveau insolente envers un pacificateur ou d'être à nouveau en retard sur votre lieu de travail. Suis-je bien clair ? ".

    Malgré tout, la petite avait été irrespectueuse envers Turner et ça, aucun civil n'en avait le droit. Une chance qu'Adonis ait été là. Qui sait quelle punition la petite Griffith aurait subi si les deux pacificateurs avaient été les mêmes que ceux qui ont violenté son aîné.
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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeLun 15 Aoû - 11:43

Génial, Daisy avait eu l'honneur d'être choisie pour assister aux premières loges à un combat de coqs – pardon, de pacificateurs. En d'autres circonstances, elle se serait réjouie d'apprendre que des tensions existaient parfois entre les hommes en blancs, seulement là c'était plutôt compliqué de formuler ne serait-ce qu'une seule pensée positive alors que l'un d'entre eux l'avait attrapé par le col. Évidemment, celui qu'elle appréciait le moins. Plus con, plus cruel et il avait évoqué la sanction reçue par son grand-frère une fois, tout pour plaire. La jeune femme n'était pas de nature violente, c'était même une citoyenne assez docile, mais pour le coup elle n'aurait pas été contre de lacérer le visage de l'homme qui la tenait, avec ses ongles abîmés et irréguliers. D'accord, ce n'était pas aussi douloureux que des coups de fouets mais il fallait toujours s'adapter aux moyens du bord. C'était tentant, elle s'imaginait mentalement très bien la scène mais savait aussi pertinemment qu'elle ne passerait pas à l'acte et ce, pour trop de raisons. Pourtant, il les méritait ces coups d'ongles dans la figure. " - Je t'ai dit de dégager. ". Heureusement que dans le lot, il y en avait un qui était plus ou moins de son côté. C'était difficile d'y croire vraiment puisque techniquement, les pacificateurs n'étaient pas bons. En fait, le deuxième était juste un peu moins sévère avec elle. Ce qui n'enlevait pas son aspect tout aussi intimidant – voire plus – que l'autre abruti. Comme si son calme cachait quelque chose de malsain. L'adolescente n'eut pas le temps de pousser plus loin la réflexion car la pression exercée sur le col de sa chemise s'arrêta d'un coup et celui qui en était à l'origine s'éloigna. Daisy ne fit pas trop cas de ses paroles, elle avait comprit au moment où il l'avait traité que l'homme ne savait finalement pas grand chose et jouait essentiellement sur la provoc. Peut-être était-il en manque de divertissement ou de rebelles, tout simplement, alors il en inventait en la personne d'habitants choisit au hasard. C'était injuste – comme énormément de choses à Panem – et Daisy ne voulait pas payer pour un groupe dont elle n'avait même pas une fois songé à faire parti. Elle avait envie de se baisser et de lui lancer des cailloux mais c'était une très mauvaise idée. A la place, elle se décida enfin à détourner le regard sur le deuxième pacificateur.

Une pensée traversa alors son esprit, et si elle était considérée comme une rebelle d'après les autorités ? L'homme d'apparence plus calme venait-il lui annoncer sa condamnation à mort ? Daisy essaya de faire fonctionner ses méninges, ce n'était pas possible. On ne pouvait pas tirer un trait sur son existence si facilement, même avec de la mauvaise foi. Elle se sentait paniquer. En plus, l'autre abruti ne s'était pas fait discret, sans doute volontairement, dans le but d'attirer l'attention sur elle genre « attention, cette fille est dans notre collimateur, tenez-vous bien loin d'elle et vous passerez un sale quart d'heure ». Peut-être se faisait-elle des idées mais un rien pouvait convaincre les habitants de ne plus s'approcher de quelqu'un. Tout était bon pour avoir un semblant de tranquillité. Si tout le monde la croyait rebelle, personne n'oserait plus l'approcher. Parce que la jeune femme était persuadée qu'il n'y en avait plus aucun depuis le dernier soulèvement échoué, au Huit en tout cas. Elle n'aurait aucun soutient. Son cœur s'emballa, elle se faisait trop de films là. Elle essaya de se calmer et regarda droit dans les yeux le pacificateur restant, comme pour lui signifier qu'elle était prête à reprendre. Ce n'était pas vrai du tout mais ils n'allaient pas restés planter là des heures. " - Je reprends : vous avez été dénoncée par un anonyme pour retard sur votre lieu de travail à plusieurs reprises. Sur ce document, il est aussi écrit que votre frère a lui aussi des problèmes de ponctualité, ce qui a mené à quelques coups de fouet, si je me souviens bien. ". Ce qui la choqua le plus là-dedans, c'était que quelqu'un ait pu la dénoncer pour ses retards. Certes, il lui arrivait parfois d'arriver deux minutes après ce qu'elle aurait dû mais c'était pas dramatique. Sinon, elle arrivait pile à l'heure mais on ne pouvait rien lui dire, même si c'était un peu juste, non ? En tout cas, qui que ce soit, Daisy avait bien envie de lui coller une paire de baffes. Elle voudrait connaître l'identité mais à écouter le pacificateur, ladite personne avait préféré rester anonyme, ce qui valait dire qu'elle ne saurait pas qui était l'auteur de cette accusation. Le seul indice qu'elle pouvait avoir à la limite, c'était que la personne travaillait avec elle. Elle voyait mal une personne extérieure se plaindre des retards à son lieu de travail, même si ça lui faisait bizarre aussi d'imaginer qu'une de ses collègues de travail ait pu lui faire une telle crasse. Enfin, c'était un indice qui ne lui servait quasiment à rien, autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

" - Pour cette fois, ça ira. Vous avez déjà été assez secouée comme cela. Mais je vous déconseille fortement d'être à nouveau insolente envers un pacificateur ou d'être à nouveau en retard sur votre lieu de travail. Suis-je bien clair ? ". L'adolescente ne voyait pas très bien en quoi son comportement avait été insolent, elle s'était juste défendue, mais soit, elle ne mordit la lèvre inférieure et ne releva pas. L'homme venait de lui faire comprendre qu'il ne comptait appliquer aucune sanction, ce serait bête de le faire risquer de changer d'avis. Elle hocha la tête, oui c'était bien clair. Il lui faudrait partir plus tôt pour aller au cimetière et courir plus vite pour rejoindre l'usine, c'était enregistré et elle le ferait sans broncher si ça lui permettait d'éviter une nouvelle confrontation avec le dénommé Turner. « Je ne suis pas une rebelle. » se permit-elle de glisser dans la conversation. Après tout, c'était la vérité. Elle ne pouvait pas expliquer les raisons de ses actuels retards même si ses problèmes de ponctualité datait bien plus que la mort de sa mère. Même si cet homme avait l'air un poil différent des autres, il ne comprendrait sûrement pas sa raison. « Et je ne voulais pas être insolente non plus, excusez-moi. » Personne ne lui avait demandé des excuses mais elle les ajouta au passage, parce que ça pouvait pas être de trop. Bien sûr, ses mots lui coûtaient mais il fallait bien se forcer parfois pour sauver sa peau. « Merci, j'espère que vous n'aurez pas trop de problèmes avec votre collègue. » Cette fois, les mots étaient sortis tout seuls. Elle ne savait même pas si ils étaient sincères. La logique voudrait qu'elle s'empresse de repartir travailler, pourtant elle traînait. C'était un peu bizarre qu'on la conduise dehors juste pour un avertissement, non ? Elle avait l'impression qu'elle aurait dû avoir le droit à autre chose mais que la chiantise de Turner avait un peu compromis la chose. A lui aussi devait-elle être reconnaissante ? Cette pensée la répugna, fallait pas abuser non plus...

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Adonis Nightsprings
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeMer 17 Aoû - 8:28

    Adonis gardait son regard dur et glacial. Le minimum de compassion dont il pouvait faire preuve ne voulait pas dire qu'il s'était entièrement ramolli. Son travail passait avant tout, il se devait de rester ferme tout de même. Il se devait de rester un tout petit peu lui-même, à vrai dire. Du coin de l’œil, il regarda alentour pour voir si Turner n'allait pas surgir soudainement pour recommencer son petit manège. Cet enfoiré... Oui, s'il y avait bien une chose pour laquelle il était impatient de reprendre son rôle de chef pacificateur du D8 c'était bien pour flanquer dehors cet imbécile. Il était stupide. C'était à cause de ce genre de personnes au cerveau grand comme un petit pois qu'il y avait eu des procès contre les pacificateurs. Pas à cause des gamines comme Daisy. Quoi que... L'homme soupira fortement et replia le papier sur lequel tout avait été noté. Son supérieur de fortune le signerait, ainsi que Turner et Adonis, pour bien conclure cette histoire qui n'avait ni queue ni tête. Il le rangea dans la poche intérieur de sa veste d'uniforme et releva la tête vers la gamine. Elle hocha la tête, elle avait compris c'était certain. Et puis, une fois secouée de la sorte, il était logique qu'elle comprenne tout à fait ce que tout cela signifiait.

    La petite se mordit la lèvre inférieure et, la tête basse, elle souffla un " je ne suis pas une rebelle ". Non, en effet, elle n'en était pas une. Turner avait dit cela uniquement pour lui nuire, c'était évident. Dans tous les cas, elle n'était pas une rebelle : aucun fichier n'avait été enregistré à son nom, aucune activité suspicieuse non plus. Ce n'était qu'une adolescente qui travaillait et faisait de son mieux pour s'en sortir dans le district, rien de plus. Elle ajouta ensuite qu'elle n'avait pas voulu être insolente et qu'elle était désolée. Adonis releva un sourcil. C'était rare que les jeunes s'excusent, surtout en ces temps. Généralement, ils courbaient l'échine et partaient sans demander leur reste, heureux de ne pas avoir été fouettés ou enfermés. Il se gratta la tempe en l'observant. Elle n'avait pas l'air méchante ni même bête. Elle était juste née au mauvais endroit, en fait. A son tour, il acquiesça :

    " - Ce n'est rien. Ne recommence pas, c'est tout. N'oublie pas que nous ne sommes pas là pour notre compassion. ".


    Nous. Les pacificateurs. Nous, les gens comme Turner. Les gens comme lui... Ce n'était pas son genre, d'agir comme cela. Mais il était fatigué... Fatigué d'agir comme Turner. Mais cette fois, il releva les deux sourcils de surprise. Si c'était rare que les personnes interpelées s'excusent, c'était bien la première fois qu'on espérait qu'il n'est pas de problèmes. Un peu destabilié, il regarda autour de lui pour voir, à nouveau, si Turner se trouvait dans le coin. Il mit ses mains dans ses poches et chercha son paquet de cigarettes. Il le sortit, prit une clope, la porta à ses lèvres et l'alluma avec son briquet. Il haussa les épaules et tira une longue bouffée :

    " - Ne t'en fais pas pour moi, gamine. J'ai connu plus con que lui. Et je reste son supérieur hiérarchique quoi qu'il arrive. ".

    Son regard croisa le sien et il lui fit un signe de tête vers l'usine :

    " - Je vais te ramener. Souris-moi et remercie-moi devant tout le monde : comme ça, il n'y aura aucun soupçon sur toi et ton absence. ".


    Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette et avança lentement à ses côtés :

    " - Ne pense pas à la personne qui t'a dénoncée. Si jamais elle porte plainte à nouveau, cette fois nous exigerons son nom pour enquêter. Nous ne pouvons plus nous permettre de juger quelqu'un sans preuves concrètes. ".


    C'était la vérité. Ce n'était pas pour rien que les pacificateurs, tout de même, avaient eu des problèmes. Certes, il y avait eu les fausses accusations mais cela allait dans les deux sens. Et si Adonis voulait retrouver son poste, mieux valait être prudent. Il finit sa cigarette avant d'entrer dans l'usine et lâcha le mégot avant de l'écraser au sol avec la pointe de sa chaussure. Il posa sa main sur l'épaule de Daisy et pénétra dans l'usine :

    " - Allez, fais-moi un joli sourire, qu'ils puissent gober ça. ".
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Daisy B. Griffith
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MessageSujet: Re: We're the lucky ones - Daisy   We're the lucky ones - Daisy Icon_minitimeJeu 25 Aoû - 22:49

Finalement, plus de peur que de mal, cette histoire se terminait plutôt bien. L'adolescente était soulagée, aucun élément ne pesait réellement contre elle, ce n'était simplement qu'une erreur. Embarrassante malgré tout, parce qu'on l'avait humilier devant toutes les ouvrières de l'usine. Troublante, parce que quelqu'un l'avait dénoncé. Restait plus qu'à savoir si on lui en voulait à elle tout particulièrement ou si ses retards avaient contribué à faire d'elle la cible idéale, pour la dénoncer comme une probable rebelle et tirait un bon prix de cette dénonciation. Rien que d'imaginer une telle défaillance dans l'unité de groupe lui donnait la nausée. Même si rien ne lui arriverait dans les jours prochains, parce que le deuxième pacificateur croyait en son innocence, il ne serait pas facile de faire oublier l'incident. Elle devinait par avance les regards désapprobateur qui se fixerait sur sa silhouette quand elle retournerait à l'intérieur. A présent, son travail ne lui manquait plus autant. Convaincre tout le monde ne serait pas une mince affaire et Daisy avait dû mal avec la possibilité de croiser le regard de la personne coupable de cette intervention. Elle avait l'impression de ne plus pouvoir faire confiance à personne, c'était sûrement ce qui était préférable à partir de maintenant, et forcément ça lui faisait mal au cœur. Elle n'avait pas besoin de se faire des ennemis, pas en ce moment. C'était comme si les malheurs se poursuivaient au-dessus de sa famille, la mort de sa mère avait été l'élément déclencheur et le reste n'avait qu'à se faufiler dans la faille entre ouverte. Au plus profond d'elle, l'adolescente espérait très fort que ce n'était qu'un petit truc isolé, que plus aucune plainte ne serait formulé à son encontre et que bientôt, elle pourrait reprendre une vie tout à fait paisible. Avec un peu de temps, ses collègues finiraient bien par oublier et elle ne serait plus mal vue. Après un échec, celui qui souhaitait lui mettre des bâtons dans les roues serait intelligent de ne pas recommencer. Son identité finirait bien par être dévoiler et hors de question de le laisser s'en tirer. Daisy imaginait la réaction de son frère quand elle lui raconterait ce soir, au dîner, l'entrevue avec les pacificateurs. Il allait très mal le vivre, il serait capable de faire payer lui-même au responsable de cette manigance. Dans l'intérêt de tous, il fallait que rien d'autre du genre ne se produise. Et pour encourager à la paix, la jeune femme n'aurait d'autre choix que d'arriver nettement à l'heure. On ne pourrait plus lui reprocher d'être en retard à cause d'éventuelles réunions ou activités de rebelles, organisées entre de courts moments de libres. Elle n'était pas assez sotte pour s'embarquer dans des histoires pareilles.

A la fois secouée et énervée, Daisy avait eu le plus grand mal à formuler des excuses. Elle avait jugé plus sûr de jouer la sécurité en se montrant coopérative et raisonnable. Certes, le deuxième pacificateur s'était montré plus gentil mais il n'en restait pas moins un homme qui avait choisit d'exercer cette horrible profession. Autrement dit, il restait un homme dangereux. Daisy ne devait pas essayer de pousser sa compassion trop loin non plus. " - Ce n'est rien. Ne recommence pas, c'est tout. N'oublie pas que nous ne sommes pas là pour notre compassion. ". Pas de soucis à se faire là-dessus, l'adolescente n'était pas prête de l'oublier. Leur objectif était principalement de faire joujou avec les habitants, de les manipuler à volonté en jouissant de la supériorité conférée par le statut du métier. Ils avaient pour mission de faire régner l'injustice. Ce n'était évidemment pas un rôle oubliable facilement. Daisy hocha docilement la tête une seconde fois, pas besoin de se tracasser non plus au sujet de son insolence, elle ne recommencerait plus. Le problème lui échappait encore alors elle mesurerait prudemment ses mots et éviterait au maximum les pacificateurs. Elle avait conscience que sa chance ne serait pas toujours au rendez-vous. " - Ne t'en fais pas pour moi, gamine. J'ai connu plus con que lui. Et je reste son supérieur hiérarchique quoi qu'il arrive. ". Contre son gré, un sourire se dessina sur ses lèvres. Ce n'était pas n'importe quel pacificateur qui l'avait « protégé » mais un gradé. Il n'était donc pas au plus bas de l'échelle. C'était une information intéressante et à la fois pas tant que ça, elle ne comptait pas se retrouver de nouveau dans une telle situation. Puis rien ne lui prouvait que l'homme adopterait deux fois le même comportement à son égard. Mieux valait en rester là, leurs chemins ne devaient plus se croiser. Peut-être qu'elle serait prudente de ne pas révéler le tirage dans les pattes de ces deux là ? Si la rumeur se répandait sur une discorde entre pacificateurs, on remonterait sans aucun doute facilement jusqu'à elle. Elle ne voulait partager cette observation qu'avec sa famille, pour parler de cette chance qui lui avait sourit, l'avait aidé à contrer le mauvais coup du sort. C'était agréable de se sentir guidée par une bonne étoile, puisse t-elle toujours veiller sur Daisy...

" - Je vais te ramener. Souris-moi et remercie-moi devant tout le monde : comme ça, il n'y aura aucun soupçon sur toi et ton absence. ". En voilà une bonne idée, elle n'aurait jamais cru penser ça d'un pacificateur un jour mais il avait raison. Ce serait un bon moyen d'ébranler tout soupçons ou au moins la plupart. En plus, elle n'avait pas besoin de se forcer à le remercier puisqu'elle le pensait sincèrement. Il n'y avait plus qu'un seul problème. « J'imagine que je vais devoir rester très vague quant à la raison de cette entrevue. Je ne peux pas dire qu'on cherche à me nuire, d'autres pourraient se pencher davantage sur mon cas ou tout simplement se méfier. » Ce serait la pire conclusion. « Je dirais qu'il s'agissait simplement d'un contrôle de routine, visant à obtenir des renseignements sur l'usine. » Ce n'était pas des masses crédible, pas avec tout ce qui se passait en ce moment mais ça devrait tasser un peu l'histoire. Puis si deux pacificateurs s'étaient dérangés pour des accusations sans véritables preuves, ils auraient tout aussi bien pu se déranger pour une affaire aussi banale. Daisy apercevait enfin la possibilité de s'en sortir de la meilleure des manières. " - Ne pense pas à la personne qui t'a dénoncée. Si jamais elle porte plainte à nouveau, cette fois nous exigerons son nom pour enquêter. Nous ne pouvons plus nous permettre de juger quelqu'un sans preuves concrètes. ". Plus facile à dire qu'à faire, forcément que ça allait la tarauder cette histoire. L'homme avait pourtant de nouveau raison, si elle cherchait à en savoir plus de son côté, ça n'aiderait pas à faire oublier tout ça aux gens. Il fallait qu'elle commence par ne plus s'en préoccuper et les ouvrières suivraient le mouvement en la voyant si tranquille. Rassurée, elle emboîta le pas au pacificateur et fit tout comme il lui avait dit. Sourires, remerciement, et de retour à son poste. La journée pouvait reprendre son cours.
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