Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: 79HG — sujet de la forêt N/E Jeu 28 Juil - 16:45 | |
| 79ème Hunger Games " la forêt N/E " Ce sujet est mis à votre disposition pour mettre en scène votre tribut dans la zone si vous n'avez pas besoin d'en faire tout un sujet avec un autre membre. Il restera pendant toute la durée des jeux, c'est pourquoi nous vous demandons d'indiquer avant votre message le jour et l'heure où se déroulent les actions que vous décrivez.
Cela ne remplace pas les sujets obligatoires que nous vous demanderons de faire. |
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Alfie Ellsworth △ correspondances : 44 △ points : 0 △ multicomptes : ava & la compagnie △ à Panem depuis le : 17/06/2016 △ humeur : effrayé △ âge du personnage : douze ans △ occupation : tribut du district dix
| Sujet: Re: 79HG — sujet de la forêt N/E Mar 16 Aoû - 21:41 | |
| JOUR 01 (FIN DE JOURNÉE) F7, FORÊT NORD/EST
La fuite avait été longue, mais surtout épuisante. Alfie avait couru, couru tellement longtemps qu’il n’avait aucune idée d’où il pouvait bien être en cet instant. Nord ? Sud ? Est ? Ouest ? Au moins, il avait l’excuse qu’on ne pouvait pas distinguer les astres dans le ciel. Ça l’arrangeait bien, parce qu’il n’avait aucune idée de comment tout cela fonctionnait. Il n’avait jamais été bon pour s’orienter, la faute à son passé sans doute, personne ne le saurait jamais. Et puis, il pouvait bien avoir couru en rond à moins d’un kilomètre de la corne, au final, ça n’aurait pas changé grand-chose. Il avait peur, il avait froid et il tremblotait au creux d’un arbre. Il avait eu l’intelligence de fuir cette espèce de lampadaire planté au beau milieu de nulle part. Un endroit bien agréable puisqu’il redonnait un semblant de confiance. Voir les alentours, dans cet environnement, était réconfortant. Quoique. C’était aussi un moyen de voir des choses que l’obscurité lui cacherait. Ou même se faire repérer par des tributs errants dans le coin. Bref, il avait fui à nouveau un lieu qui lui semblait bien trop dangereux pour passer sa première journée ainsi que sa première nuit. Alors Alfie avait continué à errer dans cette arène. Des minutes, des heures peut-être s’étaient écoulées lorsqu’il trouva un arbre idéal pour s’abriter. Un tronc large, creux. C’était tout ce dont il avait besoin à présent. Certes, il avait besoin de bien d’autres choses, mais il fallait se rendre à l’évidence, les jeux n’étaient pas faciles. Quel intérêt sinon ?
Seul, apeuré, Alfie attendait. Il entendait des choses. Des tributs, des animaux ou quelques fantaisies des concepteurs. Il n’en avait aucune idée, et, honnêtement, il n’avait aucune envie de le savoir. Pour la première fois depuis le début de ces jeux, Alfie se sentait en sécurité. Une sécurité précaire bien entendu, mais c’était toujours mieux que rien. Au moins, il n’était pas à la merci des brutes qui ne se soucieraient pas une seconde d’ôter la vie à un enfant de douze ans. Puis Alfie se laissa divaguer. Il n’avait rien d’autre à faire, autant s’occuper au mieux. Et puis, soyons réalistes, il n’allait pas partir à la chasse, c’était peine perdue. Alors il se mit à penser. Son district, sa maison, sa mère. Qu’est-ce que ça lui manquait. Il avait toujours voulu voir ce qui se passait en-dehors de chez lui, mais en cet instant, il aurait tout donné pour se trouver là-bas, enfermé. C’était toujours mieux qu’être libre dans une arène qui n’était autre qu’une prison. Puis ce fut le tour de son équipe de préparation, sans doute en train de manger et faire la fête en son « honneur ». Et celui de sa co-tribut aussi. Alfie se demandait bien ce qu’il était advenu d’elle. Avait-elle réussi à s’enfuir ? Probable. C’était même certain pour lui. Il était hors de question qu’elle soit restée là-bas, elle n’aurait pas été assez folle pour tenter d’arracher quelques précieux objets à cette corne. Elle était sans doute comme lui dorénavant, cachée quelque part. Peut-être même qu’un autre tribut l’avait aidée. Alfie aurait souhaité être celui-là, mais il ne l’avait même pas vu lors du décompte et après. Comment aurait-il pu faire ? Mais il ne désespérait pas de la retrouver en chemin.
Puis vint le moment qu’Alfie n’attendait pas. Il ne savait même pas qu’il y avait une annonce des morts chaque soir. Par grand miracle, Alfie réussit à voir les portraits défiler. Sans doute une astuce des concepteurs. Bref. Il vit des visages défiler. Des visages qu’il avait croisés lors de sa préparation. Il se dit que c’était étrange de s’imaginer que tant d’entre eux étaient déjà partis. Ça le rendait triste. Mais, malheureusement, c’était le cours normal des choses. Tout comme son tour qui allait venir bientôt, très bientôt. Alfie ne se donnait pas plus de quelques jours. Si les tributs ne le trouvaient pas, il allait finir par mourir de faim ou de soif. Ou à cause d’une bête sauvage. Il savait bien au fond de lui qu’il n’était qu’une question de temps. Alors il se consolait en se disant que sa co-tribut irait sans doute loin. Plus loin que lui de toute façon. Il continuait à regarder les visages défiler dans le ciel quand le dernier apparut. Un dernier visage, mais celui qui hanterait Alfie pour le restant de ses nuits, si rares soient-elles. « Khaleesi Walker ». Alfie se mit à sangloter au creux de son arbre et se recroquevilla, assis, ses bras agrippant ses jambes pliées et son visage caché entre elles. Elle était partie.
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