Maxwell MacCormack △ correspondances : 3366 △ points : 51 △ multicomptes : aucun. △ à Panem depuis le : 19/08/2015 △ humeur : terrifié. △ âge du personnage : 18 ans. △ occupation : agriculteur.
| Sujet: Re: homo homini lupus | BLOOMAX Lun 27 Juin - 9:39 | |
| homo homini lupus❝ bloomax – bye bye, birdie, and may we see each other again ❞ « Je pense… » Bloom brisa le contact, tout en le gardant – en posant une main sur son torse, l'autre dans ses propres cheveux. « Je pense qu'on devrait se quitter maintenant. Je dois retourner au Capitole dans la nuit. » Maxwell ne put s'empêcher de ricaner doucement. En tant que simple habitant du Neuf, ce n'était pas trop possible pour lui de rester. « C'est sûr que pour le coup, rester serait pas une bonne idée. » Maxwell savait que les habitants des Districts n'avaient aucun droit de se rendre au Capitole, sauf s'ils étaient moissonnés pour les Jeux ou qu'ils les gagnaient. Or, ce n'était pas son cas, ce qui voulait dire qu'on l'aurait tué sur place. Et contrairement à ce qu'on aurait pu penser, mourir ne faisait pas partie de ses plans pour l'immédiat futur. « Et… tu vas me manquer. Mais les Jeux ne durent que quelques semaines. » Ceci étant dit, s'il était moissonné… il n'était pas sûr que ces quelques semaines soient très rapides. Entre la période de préparation et les Jeux eux-même, il s'imaginait que pour les tributs, quelques semaines étaient très, très, très longues. Déjà que pour eux, c'était affreusement long, pour les concernés ça devait être encore pire. « Et oui, je devrais rentrer moi aussi. » Nonobstant tout ce qu'il avait dit, il savait que sa mère devait être inquiète, tout comme son père. D'un côté, s'il avait été tué dans la Grande-Place, ils l'auraient su, mais ils n'avaient pas de moyens de savoir où il se trouvait ou, tout simplement, s'il était encore en vie. Et il savait que ne serait-ce qu'avoir imaginé rester une nuit de plus dans le train aurait été terriblement égoïste de sa part. Ça aurait été plus que normal s'il n'avait pas causé de peine à ses parents, mais ce n'était pas le cas – ça ne l'aurait été que s'il avait vécu tout seul. Or, dans son coin, il était rare de s'émanciper de la sorte. Après tout, avoir un seul toit était déjà beaucoup, donc assez souvent, on ne quittait le nid familial qu'une fois sa propre famille fondée. Et pour l'instant, c'était tout sauf le cas. Et quant à Bloom… il ne savait pas si ça allait être possible un jour, même très lointain. Peut-être, en fuyant très loin… Maxwell secoua doucement la tête. C'était trop tôt pour penser à tout cela de toute façon. Il s'étaient rencontrés l'après-midi même, et il devait avouer que c'était un peu précoce de choisir le nom d'éventuels enfants sur-le-champs, même pour ses standards. Tout ça pouvait attendre – c'était inutile de penser à cela alors qu'ils ne savaient pas s'ils pouvaient avoir un futur. À quoi bon acheter des couches si le jeune MacCormack allait mourir dans l'arène? Il y avait encore tant de choses dont ils devaient parler et tant de choses qu'ils devaient faire avant d'imaginer un possible futur ensemble – sans oublier que le Capitole n'allait sûrement pas les soutenir pour le coup. Non pas qu'il était très gentil avec les couples du Neuf, mais pour le moins, il n'essayait pas de les tuer juste à cause de ça. Il vit que le jeune brun qui se tenait devant lui était en train de s’affairer sur son bras, là où il y avait un bracelet dont il n'avait pas remarqué l'expérience avant ce moment-là. « Tiens. Tu peux le garder. Tu peux le vendre. Fais comme tu souhaites. » Ce qu'il imaginait être de l'or – ou, en tout cas, un autre métal très précieux, probablement originaire du Un – était froid contre sa peau. Il n'avait jamais eu accès à rien de tout cela – le seul bijou qu'il possédait était un simple collier en metal, qui n'avait rien de précieux d'un point de vue monétaire. Il se voyait mal vendre ça sur-le-champs. D'un côté, en effet, c'était la preuve que tout ça n'était pas un rêve, et que le jeune Rajaël n'était pas un simple produit de son imagination. Ceci étant dit, il fallait avouer qu'à la Centrale, on aurait pu beaucoup gagner de ce simple bracelet. Or, si sa famille avait tout d'un coup besoin d'argent, il serait obligé de choisir entre le cadeau de Bloom et un estomac plein. Et le jeune MacCormack voulait éviter à tout prix que son petit frère s'encombre de tesserae pour leur remplir l'estomac. Il ne savait pas quoi répondre, d'où son silence. Il se contenta de lever les yeux et lui sourire très tendrement pour exprimer sa gratitude. Il suivit le jeune styliste jusqu'à la porte de son train. Il se retourna vers lui, le regardant pour, peut-être, la dernière fois. « Et nous sommes amenés à nous revoir. » Le jeune garçon du Neuf ouvrit la bouche, histoire de répondre quelque chose de tout aussi dramatique et romantique. Mais ses yeux s’écarquillèrent, et les mots qu'il prononça n'avaient rien à voir avec tout cela. « J'ai oublié mes vêtements dans la salle de bain. » Il venait de s'en rappeler car la moquette de la salle à manger était très douce sur ses pieds, mais les routes du Neuf allaient sûrement les blesser s'il essayait de marcher sans chaussures. « Attends une seconde, je reviens. » Il se rendit jusqu'à la salle de bain dans laquelle il avait pris la meilleure douche de sa vie toute entière et prit ses vêtements, qui étaient posées sur les toilettes, soit la première surface plate que le jeune garçon avait trouvé. Il croisa son reflet dans le miroir, se demandant s'il allait jamais ressembler à cela une deuxième fois Il allait sûrement devoir remettre ses habits ''de paysan'' avant de rentrer et cacher les cadeaux de Bloom. Il n'était pas trop sûr que sa famille aurait très bien réagi s'il s'était ramené habillé tel qu'un capitolien une fois la nuit tombée. Il allait… faire quelque chose avec ces vêtements. Il ne savait pas très bien quoi, mais il allait trouver une solution. Il retourna devant la porte de sortie du train, où le jeune Rajaël se trouvait toujours. Il ne savait toujours pas quoi dire. « Et nous sommes amenés à nous revoir. » Il répéta donc les paroles de Bloom avec un ton solennel, espérant que, le moment venu, quelque chose sortirait de son cœur, pour qu'il puisse lui répondre sans avoir honte de ses mots. Il lui sourit une dernière fois, avant de descendre du train et prendre la route qui l'aurait mené jusqu'à chez lui. Il ne se retourna pas, même quand il entendit le train partir une deuxième fois. Il espérait juste que les mots qu'ils venaient d'échanger n'étaient pas des adieux, mais juste un au revoir.
- Spoiler:
Go hard or go home comme on dit C'est sûr que ça laisse déjà plus de mystère Et chut, c'est pas médiocre
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