quinn hayden liddell

❝ And I've grown familiar with villains that live in my head
They beg me to write them so I'll never die when I'm dead ❞

about games and relative.

➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ?

Dès que j'ai été éligible pour les jeux, j'ai intégré l'école des carrières et j'ai été conditionné pour me préparer à la moisson. Ma mort, je l'ai toujours vue dans l'arène, au cas où le sort ne me serait pas favorable. Mais bien évidemment, j'ai la mentalité d'un gagnant, un carrière pur et dur. Et je suis fort convaincu de mourir vieux et aigri dans mon fauteuil, au village des vainqueurs. J'ai conscience que l'issue n'est jamais certaine dans l'arène, mais je suis d'un naturel très optimiste, alors si je suis amené à périr dans l'arène, ce sera avec beaucoup de fierté.

➺ QUE PENSES-TU DES VAINQUEURS DES JEUX ?

Ils sont beaux, il sont forts, et surtout: ils sont aimés. C'est impressionnant l'engouement que peut avoir le Capitole pour ses vainqueurs, et forcément, ça a fait naître des étoiles dans mes yeux de gamin, à l'époque. J'ai toujours voulu être un bon citoyen de Panem, d'où mon enrôlement dans les carrières. Il est certain que je veux devenir comme les vainqueurs des jeux, mais j'en oublie quelque peu les conséquences... Je me voile facilement la face, pour dire vrai. J'ai du mal à rester terre-à-terre quand il s'agit de mes aînés. Je crois que je les idéalise un peu trop.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

Habitant dans un district de carrière, je suis tenté de dire que ma vie n'est pas catastrophique. Je n'ai jamais vécu dans une grande pauvreté. De plus, comme mon père est le maire actuel du district, je bénéficie de certains avantages, et malheureusement je n'ai aucun scrupule à les montrer aux autres. J'ai comme qui dirait développé un narcissisme difficilement contrôlable. Je suis satisfait de la vie que je mène, et je n'ai aucun regret à mener ma vie ainsi. Et je sais que ça risque de me retomber sur le coin de la figure.

➺ COMMENT TE SENS-TU QUAND LE TEMPS DE LA MOISSON ARRIVE ?

Mon coeur s'emballe, j'ai des papillons dans le ventre. Chaque année, j'attends que mes instituteurs m'annoncent que je suis retenu pour l'édition des jeux. Et j'attends, toujours avec impatience, mais jamais avec frustration. J'ai beaucoup de respect pour mes entraîneurs. S'ils estiment que je ne suis pas prêt, alors je redouble d'efforts pour l'année prochaine. Je suis une machine de guerre au même titre que les autres carrières du district, et chaque année j'attends de pouvoir le prouver.

➺ SERAIS-TU CAPABLE DE TUER POUR PARVENIR A TES FINS ?

Bien sûr. Ça fait six ans que je suis entraîné pour tuer. J'ai tout appris du corps humain et des faiblesses des autres districts. J'ai déjà vu le sang couler. J'en ai moi-même versé au cours de mes entraînements. Tuer quelqu'un ne me fera ni chaud, ni froid, car j'ai été conditionné pour ne jamais hésiter dans l'arène. Je n'hésiterai jamais. Et toutes les raisons sont bonnes pour tuer. De toute façon, comme on dit: c'est tuer, ou être tué.

JE VIENS D'UN MILIEU plutôt favorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE ne manque pas. DU COUP, MON NOM A six CHANCES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE carrière ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'ai appris à aimer ça. JE SUIS DANS LE quatrième DISTRICT. AYANT dix-huit ans JE peux PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET j'ai toujours grandi dans l'optique d'être sélectionné à la moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Une ombre surgit des bâtisses, dans la nuit sombre et fraîche. La cape claque l'air, les pas se rapprochent et s'enfoncent dans les flaques d'eau, conséquence immédiate de la pluie fine qui s'est abattue sur le district il y a quelques heures. Encapuchonnée, la silhouette finit sa course devant une porte massive en bois. La main gantée s'approche de la fente où glisse le courrier chaque matin. Une enveloppe quelque peu ternie par la vieillesse du papier traverse l'encoche et s'échoue de l'autre côté. Là où les yeux ne peuvent pas voir.
Le lendemain, la jeune femme prend en sa possession la lettre et se dépêche de la lire. Elle, qui a reconnu son écriture entre mille.

Hazel,

Je sais ce qui tu es en train de te dire. Pourquoi ne vais-je pas directement te voir pour te parler en face ? Je n'y arrive pas, en fait. Il y a trop de choses qui pèsent sur mon cœur. Tu es ma meilleure amie, et ce depuis si longtemps... Je crois bien que le destin a voulu qu'on se connaisse et se fréquente. Mais dès qu'on est devenu éligible pour la moisson, ça a changé entre nous. Tu as mûri, moi aussi. J'ai pris le chemin des carrières et je sais bien que ça ne t'a jamais plu. Tu ne me l'as jamais dit, mais je sais pertinemment que tu as juste peur de me voir mourir. Et je te comprends. Tu penses que j'embrasse la cause de Panem mais en réalité, je ne fais que ce qu'on me dit de faire. Je t'envie, Hazel. Je t'envie d'avoir ton propre mot à dire quand moi je ne sais que répéter ce qu'on me dit à longueur de journée.

Tu me connais, hein ? Tu me connais... Et tu sais très bien que mes petites sœurs comptent énormément pour moi. Si je t'envoie cette lettre, c'est pour te demander gracieusement si tu... enfin tu sais... avec l'annonce de la présidente par intérim... Si jamais je suis moissonné cette année aux jeux de la faim et que je ne reviens pas, pourras-tu prendre soin de Lexa, Leah et Leïa ? Je sais, tu dois marmonner que mes parents sont très bien qualifiés. Mais j'ai plus besoin de quelqu'un qui puisse veiller au grain sur elles. Mon père surtout, il se fiche pas mal de la famille. Tu le connais. Lui, tout ce qui l'importe, c'est son statut de maire pour baiser les pieds du gouvernement. Tu crois qu'il m'aimerait autrement si je n'étais pas un carrière ? Il est très fier du jeune homme que je suis devenu. Mais je reste beaucoup plus concerné par ton point de vue, Hazel. Je crois que tu es la seule femme que je n'ai jamais aimé, en dehors de ma famille. Tu me manques, quand tu n'es pas près de moi. Et je sais, je sais, ce n'est comme ça que deux amis doivent se comporter. Mais là est le problème: tu n'es plus mon amie... Tu es bien plus que ça pour moi.

Je te demande de me pardonner pour faire le couard et t'envoyer cette lettre. Pardonne-moi de te faire encore plus de mal que j'en ai déjà fait par le passé. La moisson approche, tu as le cœur serré et moi aussi. Je suis content que tu aies suivi mes conseils toutes ces années en ne prenant pas de tessarae. Du moins, j'espère que les quelques sacs de blé que je te donne ont toujours été suffisants pour ta propre famille. Tu ne me dois rien, sache-le. Ta présence, à elle seule, est précieuse. Je veux que tu me pardonnes pour être devenu un sale petit con qui ne pense qu'à mettre en pratique tout ce que j'ai appris. Pardonne-moi. Je t'en prie Hazel, je te sais tête brûlée, mais si jamais mon nom sort de l'urne, ne me suis pas dans l'arène. Tu n'es pas une carrière. Tu ne tiendras jamais le coup. Et je ne pourrai jamais vivre avec ta mort sur la conscience. Ne cherche pas à me venger, à te venger. Je ne veux pas que tu m'oublies, tout comme tu ne quitteras jamais mes pensées, en toute circonstance. D'ici là... On se recroisera à la moisson.

Que le sort nous soit favorable, n'est-ce pas ?

Le couard qui te sert d'ami,
Quinn.

Spoiler:

Adonis Nightsprings a écrit:

OMG un chinew Fuyons