Devant ta tête, on a braqué l’arme noire. Sur la détente, l’index fourchu, grinçant presque, d’un énième chien du Capitole qui se retient de le laisser s’appuyer, comme un réflexe qu’il se force à pondérer. On a braqué devant ton front reluisant la mort dans sa forme la plus brutale. Froide, mécanique, stoïque, terrible. Dans ton champ de vision, il n’y a ni visages souriants ou de regards aimants : ce genre de fin n’arrive désormais qu’aux plus chanceux, dont le dernier souffle sera utilisé à bon escient. Toi, tu feras tout pour retenir le tien jusqu’à la seconde finale, comme une dernière insoumission, une énième sédition.
Sauf que l’index n’a jamais caressé la détente. Ton dernier souffle, tu le retiens encore, consciente de cette précieuse expiration. Car on a fini par baisser le canon jusqu’à tes pieds et tu t’es relevée, Arsene, blanche comme la neige, froide comme la glace. Tes mains sales sont recouvertes d’un doux gant de cruauté. Ta tête encadrée d’un casque de fer, elle, ne peut plus se cogner. Et sur tes hanches, tu peux sentir la chaleur de l’arme qui auparavant, constamment, te menaçait.

chronique d’une rebelle désavouée tu es née le nez dans la poussière, une botte de cuir écrasant ton crâne contre la surface du sol terreux, cette même botte qu’aujourd’hui tu portes. Arsene, t’étais pas faite pour cette vie là. A tes vingt-sept ans, on te voyait aider les autres, et non pas œuvrer pour les écraser. Ta tête rousse et tes yeux chauds ne rentrent pas bien dans les rangs des Pacificateurs, comme si ton aura d’ancienne rebelle te collait encore à la peau, transpirante jusqu’à ton uniforme immaculé. Sur tes phalanges rougies, il y a encore des traces de ta vie passée, réminiscence ultime d'un autre toi oublié : de toi qui t'élevait contre la voix du Capitole, contre l'injustice du Capitole ! en vain pourtant. Parce qu'aujourd'hui, tu ploies tellement devant Panem que ton dos te fait souffrir, et tes genoux, tremblants, frôlent le bitume désormais de ton propre gré. Les sourcils sur ton passage se lèvent et on chuchote que tu es une traître. Une traître à la liberté, une lâche du combat, une peureuse face au danger. On dit que tes pas ont croisé ceux d’un autre et qu’il a réussi à les faire marcher droit. Comme une horloge tes aiguilles ont été remontées et ton tic-tac s’est aligné au rythme de la ronde des gardes.
Arsene, Arsene, on raconte que tu as perdu la tête. Alors que toi tu penses l’avoir retrouvé.

je m'étais inscrite y'a longtemps, un soir d'été même j'crois et puis j'ai décroché un boulot et j'ai pas pu m'en occuper   maintenant je suis sans emploi sans avenir youpi hourra !
plus sérieusement, si quelqu'un est intéressé par un lien avec une ancienne rebelle qui s'est pissée dessus et qui s'est fait endoctrinée easy, je suis open    

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