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 hopelessly I'll love you endlessly✝ leander

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hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Vide
MessageSujet: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander   hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Icon_minitimeSam 16 Mai - 4:45

Hopelessly I'll love you endlessly



Don't let go I need your rescue

Tes mains tremblent. Elles viennent essuyer les gouttes de sueur. De démence. Qui coulent le long de tes tempes. Alors que ta langue se frotte contre ton palais rêche. Et que tes dents se serrent. Pour étouffer un cri. De rage. De désespoir. Un cri coincé dans ton palpitant de vieille adolescente capricieuse. Piégé dans cet organe, mais désireux d'en sortir, il tire. Tambourine durement contre les parois de ton cœur. Tu peux presque le sentir se fissurer par endroit. Tes paumes se collent à ta poitrine. Un geste inutile pour le calmer. Tu parais tellement ridicule. A genoux sur le sol, au milieu de nombreux croquis. Tous raturés. Des merdes sans nom. Pondus par une femme inutile. Par toi. Toi qui n'es rien. Rien du tout. Capable de rien. Une stupide blonde décolorée. Qui a cru un moment savoir faire quelque chose de ses mains. Quelle douce et absurde illusion. Tu aimerais pleurer. Mais même ça tu n'y arrives pas. Tes opales rouges sont vides. Ternes. Tes iris n'affichent plus qu'une folie nouvelle. Née de plusieurs mois tout sauf productifs. Combien de temps encore ? Avant d'accueillir à nouveau l'inspiration. Les bonnes idées. L'imagination débordante. Hein Kaëlle, combien de temps encore ? Avant de briller à nouveau. Avant de redevenir celle que tu veux être. Les vols n'y changent rien. L'acharnement non plus. Que te faut-il ? Tu n'es même plus certaine d'y arriver un jour. Tu n'es peut-être pas faite pour ça. Tu n'es peut-être faite pour rien. De spécial. Condamnée à vivre oisivement. A enchaîner les journées mornes. Passivement. Et rien de plus. La couture te rendait utile. Te montrait que tu pouvais devenir quelqu'un. Malgré ton manque d'intelligence. Mais même si ta passion n'arrive plus à te sauver, que te reste-t-il ? Le silence te parvient comme seule réponse. Tu envies presque les habitants des districts. Oui, ils ne vivent pas dans ton confort. Dans ton luxe presque déplacé. Mais ils se débrouillent. Apprennent à survivre. A compter sur eux-même. A faire. Défaire. Et refaire. Avec du bon sens. De l'habilité. De la créativité. Ils s'en sortent. Et toi petite bourgeoise capitolienne, ça te dérange. D'être fade. D'être incompétente. D'être un corps, sans âme. Sans personnalité. Sans aptitude. Même l'adrénaline de tes quelques vols ne te booste pas. Pas autant que tu l'espérais. Peut-être n'est-ce pas suffisant ? Il te faut quelque chose de plus fort. Avant de sombrer définitivement dans la démence.

Tu te relèves. N'hésite pas à marcher sur tes esquisses. Elles sont bonnes pour la poubelle de toute façon. Tu veux boire. Tu veux oublier. Tu veux créer. Tu veux te changer les idées. Tu veux tellement de choses. Au moins l'alcool peut te faire dédramatiser. Mais tu n’atteins pas ta cuisine. Quelque chose capte ton attention. Une fine silhouette. Éclairée par la lumière artificielle de ton salon. Tu t'approches du miroir pour mieux voir. Et tu ne t'y reconnais pas. Avec tes cheveux blanc emmêlés. Avec des mèches folles qui t'arrivent devant les yeux. Des yeux rouges. Comme ceux des camés. Des cernes monstrueuses. Qui te bouffent la moitié du visage. Minois terriblement pâle. Avec cet air d’enragé plaqué dessus. Des doigts squelettique, aux ongles rongés, viennent toucher tes joues creuses et ternes. Pas maquillée. Pas coiffée. Affreusement négligée. Cette femme que tu vois, elle te fait peur. Parce qu'elle te renvoie ta propre image. Et quelle image. Cette vision te fait comme un déclic. Il faut que tu sortes. Que tu te prépares. Que tu te mêles au reste du monde. Avant de devenir elle. Définitivement. Tu sais qu'il y a une fête d'organisée. Pour célébrer la fin du premier tour des élections. Ou quelque chose dans ce genre là. Tu es perdue au milieu de toutes ses excuses captioliennes pour célébrer. Mais tu es invitée. Tu dois en profiter. Tant qu'on pense encore à toi.

Tu passes bien deux heures à rattraper cette misère. Que sont devenus ton corps et ton visage. Et le plus dur reste le moment où il faut t'habiller. Tu n'as rien de nouveau. Fais par tes mains. Il est bien entendu hors de question que tu portes la tenue de quelqu'un d'autre. Tu choisis finalement une robe que tu n'as jamais porté. Fabriqué par tes soins avant les 78e Hunger Games. Et te voilà partie. Pour sauver ce qu'il te reste de réputation. De dignité. Cette partie de toi, pas encore rongée par le désespoir. Tu ne sais même pas trop comment tu rejoins la soirée. En voiture. En taxi. A pieds.  Est-ce qu'il y avait quelqu'un à l'entrée pour vérifier la liste d'invités ? Tu as tout oublié. Dès que tu t'es retrouvée un verre à la main. Devant l'étalage des diverses boissons fortes. Tu ne veux pas t'en éloigner. Tu te retrouves vite coincée avec l'autre styliste du 9. Tu ne cherches pas à cacher ton ennui. Face à son monologue. Qui ne tarde pas à démarrer et à s'éterniser. Tu n'as jamais été bonne pour faire semblant. Tes sourires sincères, ton indifférence, ton malaise, tout transparaît sur ton visage. Tu ne retiens pas une grimace quand il te touche le bras. Pour appuyer tu ne sais quel propos inintéressant. Mais tu ne veux pas te montrer en public seule. Alors tu acceptes sa compagnie. Et celle de l'alcool offert. Le plus important est de te sociabiliser à nouveau. Sinon tu risques de perdre complètement ta raison. Tant pis si ça doit passer d'abord par lui.

Tu manques de t'étouffer avec une gorgée lorsque tu le vois. Leander au milieu de la foule. Avec une dinde accrochée à lui. Une nouvelle conquête. Une nouvelle amante. Une autre rivale. Une de plus. Encore. Tu ne retiens jamais leur noms. Mais certains visages t'ont déjà hanté par le passé. Parce qu'ils revenaient certaines fois. Des corps surfaits que tu voyais un peu trop régulièrement à ton goût. Mais même une fois est une fois de trop, n'est-ce pas ? Tu as haï tellement de personnes. Jusque parce qu'elles s'affichaient fièrement à ses côtés. Ou sortaient décoiffées de son atelier. Des tas d'hommes et de femmes qui ne t'ont pas laissé indifférente. Simplement à cause de lui. Tu mors sèchement ta lèvre inférieure. En t'imaginant déjà remplacer cette poupée refaite. Oui, tu aimerais de nouveau ramper à ses pieds. Comme tu le fais toujours. En parfaite petite conquise. Jamais lasse de vos moments. De lui. Jamais. Tu reviens toujours. Une habitude malsaine dont tu n'arrives pas à t'en défaire. Parce que tu n'en a pas l'envie. Ton ancien formateur n'a jamais réussi à sortir de ta vie. Il y a toujours eu sa place. Depuis le jour où tu as mis les pieds dans son atelier. Jeune, les cheveux encore intacts des nombreuses décolorations, curieuse. Et avec cette putain de soif d'en savoir d'avantage. Sur la couture. Sur lui. Sur tout. Il est associé à ta passion. Treize ans après, tu le veux encore. Pour toi. Et toi seule. Même si tu trouvais ta crise de jalousie d'il y a quelques années légitime. A cause de ce semblant d'exclusivité qu'il t'avait accordé. En faire une maintenant serait déplacée. Même à tes yeux. Il ne t'appartient pas. Et ça te bouffe. Alors tu restes plantée là. A enchaîner quelques verres. A jeter un œil sur Leander. Toutes les cinq secondes. A faire semblant d'écouter ton partenaire pendant les jeux. Il ne se fatigue pas. Et n'a pas l'air de capter que tu t'en balances de ce qu'il a à te dire. Que ton attention est ailleurs. Tu guettes les gestes de Leander. De sa compagne du jour. Tu observes les expressions de leurs visages de loin. Pendant que ton cœur grogne silencieusement. Mais quelqu'un te tire le bras. Encore ce styliste barbant. Pour la première fois de la soirée, tu l'entends. Il te presse pour l'accompagner sur le balcon. Le feu d'artifice ne va pas tarder. Il ne te laisse pas vraiment le choix à vrai dire. Il te prend ton verre des mains pour le poser sur la table. Et te tire le bras pour t'emmener. Tu n'oses pas faire une scène ici. Alors tu laisses Leander à l'intérieur. Non sans regret. Alors que tu ne l'as même pas encore approché.

L'air frais te gifle les joues. Alors que tes prunelles s'adaptent à la luminosité extérieure. Du monde commence à s'amasser sur l'immense terrasse. Tu ne peux pas t'empêcher de jeter des coups d’œil en arrière. Mais tu n'aperçois ni Leander. Ni sa nouvelle dinde. Tu te résignes. Il n'est pas pour toi ce soir. Tu as déjà eu le mérite de sortir cette nuit. Malgré ta petite crise. Tu ne peux pas tout avoir. Depuis quand tu oses perdre une occasion de te retrouver avec lui ? Tu l'ignores. Tu as conscience que tu es différente. Depuis ton échec à la 78e édition. Ce que disent et pensent les autres te touchent plus. Et tu n'hésites plus à leur répondre. Tu t'es mise à voler. A cracher tes poumons après avoir fuit les habitations qui ne sont pas les tiennes. A tout balancer dans ton atelier face à ton manque d'inspiration. Mais, ça ne t'empêchait pas de courir vers lui dès que tu le pouvais. C'est devenu presque une stabilité. Un équilibre auquel tu te raccroches. Avec un peu trop de force.

Tu t'arrêtes. Parce que l'autre styliste s'arrête. Il relâche enfin ton bras. Et il te glisse une phrase. Qui vient embuer tes opales. Il te confie que les feux d'artifice l'inspirent toujours. Que ces explosions de couleurs suffisent à faire vibrer son imagination. Tu étais comme ça. Avant. A t'extasier pour un rien. A imaginer des tenues juste à la vue d'une fleur. Dans le liquide d'un cocktail. Dans la lueur d'une émeraude. Face au minois de Wyoming. Dans les yeux de Leander. Mais maintenant, il n'y a plus rien. Il a dû remarquer ta réaction. Puisqu'il s'empresse de te demander ce que tu as. Tu ne veux pas lui dire. Cette pipelette serait capable de rapporter à tout Panem ta situation. Mais ton silence ne lui fait pas comprendre que tu ne veux rien partager avec lui. Il répète sa question. Plus fort. La modifie. Mais insiste. Encore. Il n'a pas l'air de vouloir s'arrêter sans réponse de ta part. Quelques têtes se tournent vers vous. Ils sont maintenant plusieurs à le questionner sur son chahutage. Et tu te retrouves bientôt avec tous ces yeux trop grands rivés sur toi. Tu aimerais leur hurler de te laisser tranquille. Mais les mots restent bloqués dans ta gorge. Tu restes muette. Encore chamboulée par sa phrase qui a failli t'arracher des larmes. Tu attends le feux d'artifice. Pour qu'ils détournent leur attention. L'attente s'éternise. Tu as l'impression que les minutes s'écoulent trop lentement. Tu te sens prise au piège. Que cette foutue panne d'inspiration piétine sur le reste de ta vie.T'obligeant à chaque instant à te rappeler que tu n'es plus rien. Et voilà. Une larme arrive à s'échapper de tes yeux humides. Et là, c'est le drame. Les quelques personnes tournées vers toi en font des tonnes. Quelqu'un te prend par les épaules. Pendant qu'une autre vient te tendre un mouchoir. Tu es assaillie de mots réconfortants. Mais pourtant si distants. Très vite, cet apitoiement sur ton sort t'agace. Ils ne comprennent rien. Tu es même persuadée que certains d'entre eux sont ravis. Ils pourront dire qu'ils étaient là. Quand tu as craqué. Ils pourront alimenter les ragots. Tu n'as pas le temps de maîtriser ta colère. Que tu dégages sèchement de l'étreinte d'une femme aux cheveux bleus. « Je vais bien. Stop. Lâchez-moi. Gardez votre pitié pour ceux que ça intéresse. » Tu n'es même pas au maximum de ton insolence. Qu'ils sont déjà tous consternés. Même quand tu as giflé Elyas, il n'avait pas l'air aussi vexé qu'eux. Tu t'éloignes de ce petit attroupement. Pour te réfugier près du bar. Au passage, tu effaces la larme qui t'a valu cette scène.

Le barman réussie à t'arracher un sourire. Quand il te félicite pour une robe que tu avais créé pour Wyoming. Quelqu'un s'en souvient. Quelqu'un se souvient que tu pouvais faire du bon travail. Il t'invite à rejoindre le balcon. Pour le feux d'artifice. Et ton sourire disparaît. Tu n'as aucune envie de retourner là bas. Mais l'espoir que ''ces explosions'' de couleurs soit l'élément déclencheur de ton imagination te pousse à accepter. Tu finis ton verre d'un trait. Tu te diriges à nouveau dehors. Où la foule s'est amplifiée. Tant mieux. Tu ne risques pas de tomber sur ces trois quatre abrutis de tout à l'heure. Ton cœur rate un battement lorsque tu reconnais la silhouette de Leander. Sa pouffe postée à sa droite. Mais elle n'est plus un obstacle désormais. Plus maintenant que tu as plus que jamais besoin de lui. Ce qui est tout le temps le cas à vrai dire. Seules les raisons changent. Tu te glisses discrètement à sa gauche. Et tu as l'impression de déjà te sentir mieux. Il a cette aura presque apaisante. Et cette présence rassurante. Qui t'a rendu tellement accro à lui. Tes doigts se faufilent entre les siens. Comme si de rien n'était. Tu vérifies que l'autre tapineuse soit trop occupée à regarder le ciel à l’affût du premier pétard lancé en l'air. Et en profite pour éloigner Leander. Pour lui dérober ce qui ne lui appartient pas. Tu ne vas pas loin. Quelques pas suffisent. La foule fait le reste. Pour vous séparer d'elle. Son ancienne place est très vite prise par d'autres capitoliens. « J'espère qu'elle ne te manquera pas trop. » Tu lances ça peut-être un peu trop froidement. Tu espères qu'aucune de ses conquêtes ne lui manque. Qu'aucune n'attise son attention trop longtemps. Tu le gardes pour toi. Tu te sens toujours sur un siège éjectable avec lui. Et cela malgré plusieurs années de relations plus ou moins régulières.

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hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Vide
MessageSujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander   hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Icon_minitimeLun 18 Mai - 23:45


she's a butcher with a smile
Sometimes you gotta bleed to know That you're alive and have a
soul. But it takes someone to come around To show you how.
Tu ne comptais pas sortir ce soir. Tu as bien trop de travail pour ça, bien trop d’inspiration. Quand les Hunger Games approchent, ton esprit foisonne d’idée, la couture redevient une obsession. Plus importante que de se nourrir. Plus importante que de boire. L’ivresse de l’alcool ou la satisfaction de tes papilles gustatives font bien piètre comparaison quand il s’agit de création. Alors tu erre à travers ton atelier, non pas comme une âme en peine, tu boudes depuis longtemps ce concept de mélancolie, la tristesse ne mène à rien. Non, toi tu rôdes entre les tables, tu glisses entre les rouleaux de tissus, les doigts tendus et les yeux grands ouverts. Tu imagines déjà les mariages de couleur, les textures, les courbes, les lignes, les points à venir. Il y a tant de possibilité. Il y a tant de beauté. En toi et en tout ce qui t’entoure. Non, tu ne comptais assurément pas sortir, tu avais mieux à faire, mieux à créer, à retoucher. Mais elle est venue à toi, pas la délicate enfant, sinon tu te serais probablement moqué et vous seriez restez là : dans ton atelier. Pour lui réapprendre les principes même de la couture, pour lui faire coudre des vêtements, pour abuser de son talent, de toute façon gaspillé. Et pourquoi penses-tu donc à elle ? Parce qu’elle est de loin la plus tenace de tes conquêtes, non contente d’obtenir l’exclusivité totale de ta personne, elle te pourchasse et elle revient sans cesse. Tu aimes la voir ramper à tes pieds, les yeux brillants d’attentes et la bouche ouverte, avide de toi et de tes attentions. Mais ce n’est pas elle et tu es presque déçu. Tu en voudrais presque à la jeune femme qui te fait face, pourtant souriante. Élégante. Belle tout simplement.

Tu peux pourtant la sublimer, c’est ton métier. C’est ton talent. C’est ce qui te démarque des autres. Ce qui t’élève au-dessus de la masse. Alors tu la déshabille, mais pas seulement pour boire à l’essence même de sa vie, de son être. Non, tu as des envies bien plus nobles, pour une fois. Peut-être parce que c’est elle. Peut-être parce que tu te connais une faim différente, celle d’une certaine couturière ratée. Mais ça, tu ne l’avoueras jamais. Ce n’est pas toi. Ce n’est pas à ta hauteur. Tu la déshabille et tu fais d’elle ta poupée, tu la pares de plus beaux atouts, tu la sublime comme seul toi sait le faire. Tu la décores avec soin, satin et tissus arachnéens, pour flatter sa silhouette, pour épouser ses courbes, pour faire rêver les autres invités. Parce que c’est ce qu’elle est venue te proposer : une soirée en ville. Oh tu as bel et bien été invité à cette fameuse soirée, mais entre ton génie créateur et l’envie d’être flatté de toute part, tu avais bien mieux à faire avec ton esprit. La gloire se mérite, tu dois créer pour continuer d’être acclamé. Tu n’es pas dupe, tout a un prix et la voie que tu as choisie exige des efforts, de l’acharnement. Tu aurais pu faire plus facile, comme ton père, comme cette fille qui glousse alors que tu agrafes sa robe dans le creux de son dos. Un dos que tu effleures du bout des doigts, dont tu suis la courbe avec délicatesse, où tu déposes tes lèvres à quelques reprises. Personne ne peut le nier, une robe avec un dos nu est toujours un succès. Et ta compagne de ce soir ne pourra qu’attirer l’attention, flamboyante délicate petite chose qui scintille de partout. Et voilà la clé de ton succès : plutôt que de te parer d’atout étonnant, tu mise sur la sobriété et tu prends une femme pour accessoire. Les femmes sont plus facile à embellir, probablement parce que tu préfères créer des robes que des costumes, que tu peux aussi orner leurs cheveux de divers articles, que le maquillage est toujours plus créatif sur leurs doux visages. Alors que toi, tu mises sur la simplicité, avec tes cheveux au naturels, avec ton trait noir sur les yeux et un simple costume noir. Ta touche personnelle ? Le revers scintillant de ton veston et tes boutons de manches, qui reflètent tout éclat de lumière, vive les diamants.

Alors tu gagnes la soirée en compagnie de ton joli accessoire, tu souris vaguement quand on s’extasie devant elle. Évidemment que sa robe est sublime, elle ne laisse d’ailleurs pas grand-chose à l’imagination. C’est une Venus moderne qui s’accroche doucement à ton bras et qui bat des cils, rose de plaisir. Tant mieux. Tu profites de son allure plus que de sa compagnie, tu n’as que peu à faire de sa personne, elle te sert de mannequin, elle étale ton talent à la gueule des autres et c’est tout ce qui t’intéresse vraiment. Ça et l’alcool, qui t’occupe la bouche et te remplis l’estomac. Ta tête est plus légère aussi, tu peux ainsi te concentrer sur tout ce qui t’entoure, sur les couleurs, les sons, les odeurs. Tu fais le plein d’inspiration, observe les tenues des autres et c’est l’éclat doré de l’une des robes présentes, qui attire justement ton attention. Tu connais cette tenue et déjà tu fronces les sourcils, pour découvrir la délicate enfant qui a jadis grimper sur les tables de ton atelier : Kaëlle. Ne porte-t-elle pas la robe d’une autre ? Oui, tu t’en rappelles. Une jolie robe, bien plus jolie sur elle que sur sa première propriétaire. Ça t’arracherait presque un sourire, mais elle est occupée avec un autre. Or, personne ne sait réellement trouver grâce auprès de toi et surtout pas lui, pas quand il discute avec Kaë. Ce n’est pas que tu sois jaloux ou possessif, la jeune femme est libre de faire tout ce qui lui chante, avec qui elle le désire, mais ce type est un véritable somnifère. Au moins, ta partenaire a un minimum d’esprit et une appétissante poitrine. Alors tu passes un bras autour de ses hanches et l’attire plus près, lui arrachant un gloussement qui n’échappe assurément pas à Kaëlle. Qu’elle écoute, qu’elle regarde. Qu’elle n’échappe surtout pas à combien vous êtes proches, ta femme-objet et toi. Parce que les crises de la blonde t’amuse toujours profondément et que tu ne demandes pas mieux que ça justement : un divertissement. Ce n’est pas que la soirée soit ennuyante, mais tu es tellement exigeant, tellement chiant oui, que tu commences à trouver le temps long. De la bonne nourriture. De l’excellente musique. Une compagne adorable et pas aussi stupide qu’elle n’y parait. L’attention des autres et leurs envies. Tout ça ne te suffit pas. Il n’y a pas plus capricieux que toi.

Tellement capricieux que lorsqu’il est question des feux d’artifices, tu fais attention à trainer plus longtemps que nécessaire à l’intérieur. Tu prends à boire, discute avec ta partenaire, lui cajole le dos, lui vole même quelques baisers. Mais avant que tu ne te décides enfin à sortir, tu aperçois ta petite protégée, même si elle ne le sait pas, se diriger vers l’intérieur. N’essuie-t-elle pas une larme ? Oui, tout à fait. Et quelques invités tentent de la suivre, mais croisent ton regard assassin. Des questions ne l’aideront pas à aller mieux. Elle a suffisamment subit, elle tolère déjà bien trop mal le stress et l’échec. Ils rebroussent chemin et tu soupires, pour la suivre du regard. Tu te fais discret, tu peux très bien observer Kaëlle flirt avec le barman, alors tu embrasses le cou de ta jolie poupée. Elle glousse contre toi, s’accroche à ton veston et tu vires ses mains de là en faisant claquer ta langue contre ton palais, « tsk tsk, on ne touche pas chérie. Tu vas l’abimer. » Et ça, ce serait criminel oui. Tout comme de rater les feux d’artifices, alors tu détournes son attention en l’invitant à te suivre à l’extérieur. Là, tu relâches son bras, tu ajustes ton veston et la laisse observer les environs. Toi tu te concentres sur le revers de ta veste, tu observes les reflets que la lumière y créé et alors que tu laisses retomber tes mains de chaque côté de ton corps, une présence se faufile jusqu’à toi. Un reflet doré suffit à te faire deviner de qui il s’agit et déjà l’amusement te gagne. Un sourire en coin trouve le chemin de tes lèvres. Kaëlle, source inépuisable de divertissement.

Tu reconnais sa menotte, cette main qui se glisse contre toi, ses doigts qui s’immiscent entre les tiens. Aussi vicieux que leur propriétaire, aussi délicat et à la fois chaud. Tu lui lances un coup d’œil en coin, tu feins le détachement. Mais tu la suis quand elle t’attire plus loin. Pas trop, pas assez pour que tu ne trouves plus ta compagne, mais assez pour vous isoler d’elle. De toute manière, plus que la femme, c’est sa robe que tu ne voudrais pas perdre de vue. Les invités restant s’entassent sur le balcon avec vous, écarte la robe de ton esprit en même temps que de ton corps. Et la petite fille devenue femme se charge du reste, « J'espère qu'elle ne te manquera pas trop. » Cette fois, tu esquisses un petit sourire et tourne la tête vers elle, tu la déshabille du regard. Avec elle, tes intentions sont tout de suite moins nobles, moins professionnelles. Et tu redresses lentement vos mains jointes pour embrasser le dessus de la sienne, lentement, avec attention, tes lèvres s’attardant sur cette peau douce. Chaude. « Et pourquoi ? Si c’était le cas… » tu te penches légèrement au-dessus d’elle, pour parler tout bas, « … tu me ferais une autre crise de jalousie ? Comme autrefois ? » Ton regard brille déjà d’intérêt. Tu as envie de jouer. Avec elle, personne d’autre. Pas quand tu sens le bout de tes doigts te démanger à ce point. Parce que tu associes la jeune femme à la couture depuis qu’elle a été l’une de tes assistantes. Brave petite. Aux cuisses si douces. Si chaudes. Il te tarde d’y goûter à nouveau. Encore et encore. Mais avant de t’offrir du bon temps, il y a le craquement dans la nuit. Les feux qu’on fait exploser au-dessus de vos têtes, puis les fleurs de feu qui tombent doucement. Charme vos regards. Séduis tout l’auditoire, jusqu’à arracher des sourires et des gloussements, des petits cris de frayeur qui se termine en rire. Ta main tire alors vos mains jointes dans ton dos, tirant la blonde plus près, alors que ton regard s’intéresse aux fleurs qui embrasent le ciel.

Et elle ? Est-elle séduite ? Non. Kaëlle ne semble trouver aucun plaisir dans les illuminations nocturnes, alors tu décides de lui offrir mieux. De quoi être heureuse. De quoi sourire. De quoi faire battre son pouls plus fort. Trop fort même. Tu pivotes avec aisance, la coince contre un bout de rambarde et alors que tous et chacun poussent des petites exclamations de joie, toi tu la domines de toute ta stature. Tu la dépasses de deux bonnes têtes, elle, la petite fille si fragile, brisée. Par son impuissance, par sa bêtise, par sa naïveté. Et toi, tu souris. Tu te délectes de son impuissance, de sa fragilité. Si douce. Si appétissante. « Les feux ne te plaisent pas ? Tu as de la chance que j’ai mieux à t’offrir… » Elle n’a pas à répondre, car déjà tu te penches sur elle et capture sa bouche. Langoureusement. Avec envie. Avec une avidité bien à toi. Comme si tu la buvais, comme si tu la dévorais depuis l’intérieur. Entre ses jambes. Au creux de son ventre. Ta main libre coule jusqu’à sa cuisse, tes doigts s’y imprimes et tu remontes légèrement alors que votre baiser s’éternise, que ta langue la goûte. Son cœur bat assurément plus fort que les feux qui continuent d’éclater au-dessus de vous. Le tien y arrive du moins, il tremble plus fort que le sol, mais toi, ce n’est pas les invités que tu veux voir pousser des cris. C’est elle. Tu l’imagines déjà sous toi. Dans l’atelier si possible. Il n’y a rien à faire, il n’existe pas meilleur endroit que celui-là pour dévorer Kaëlle. Pas plus ironique non plus. Et quand tu abandonnes sa bouche, tu bifurques dans son cou avec le même appétit, « j’ai envie de te dessiner des tournesol sur le ventre… » Ou comment te moquer d’elle, un sourire aux lèvres, alors que tu lui embrasses le cou avec envie. Tu aimes vivre dangereusement. Et elle ? Va-t-elle ramper ?
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hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Vide
MessageSujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander   hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Icon_minitimeMar 19 Mai - 21:58

Hopelessly I'll love you endlessly



Don't let go I need your rescue

Tu oublies presque l'autre dinde. Tu oublies presque qu'il ne t'appartient pas. Tu pourrais tout oublier. Où tu te trouves. Quel jour il est. Ton âge. Ton nom. Pourquoi, comment. Tout disparaît. Lorsqu'il te fixe avec ces yeux là. Quand il te donne l'impression d'être unique. Juste à travers un regard. Tu préfères ignorer qu'il fait ça avec beaucoup de monde. Et lorsqu'il dépose ses lèvres sur ta main, tu ne peux pas t'empêcher de sourire. Petite niaise avide d'avoir son attention. « Et pourquoi ? Si c'était le cas … tu me ferais une autre crise de jalousie ? Comme autrefois ? » Tu redescends sur terre brutalement. Il ramène cette histoire dès qu'il peut. Et l'occasion se présente un peu trop à ton goût. Tu pourrais ne  rien répondre. Ta mine contrariée doit lui suffire. Mais l'alcool et sa présence ont allégé ton esprit. Néanmoins, tu fais attention à paraître rieuse. Un peu trop de sérieux risquerait de tout gâcher. « Parfaitement, et être en public ne me freinera pas. » Qu'est ce que tu aimerais être en droit de crier ta jalousie. Mais tu n'oses plus aller plus loin que quelques remarques. Des sous entendus, tu ne sais faire plus que ça. Sûrement parce qu'il les tolèrent. S'en amusent. Ne les prends peut-être pas au sérieux. Mais une vraie confrontation est trop dangereuse. Il pourrait t'éjecter de la place que tu as réussis à te fabriquer. Et tu as passé trop d'années sur ce piédestal. Pour le perdre aussi facilement. Ta connerie a des limites. Tu es moins stupide que d'habitude. Lorsqu'il s'agit de Leander. Même si ta vraie nature finit toujours pas reprendre le dessus. Il existe une limite que tu ne franchiras sûrement plus jamais. Qu'est ce que ça doit être jouissif pour lui. De pouvoir jouer avec toi de la sorte. D'apprécier ce pouvoir. Cette emprise. Qu'il a si bien sécurisée. A force de te montrer que tu es remplaçable. Si facilement. Comme un vêtement apprécié. Peut-être même préféré. Porté à maintes reprises. Mais switché avec d'autres encore plus souvent.  

Le feu d'artifice commence enfin. Tes opales se lèvent vers le ciel. Espérant capter un semblant d'imagination. Mais rien. Tu te mords la langue. Ce ne sont pas les explosions colorées que tu vois. Mais les vingtaines de croquis raturés. Ceux qui couvrent encore le parquet de ton salon. C'est ta panne qui te pète à la gueule encore une fois. Tu baisses tes prunelles droit devant toi. Ignorant le spectacle qui se joue plus haut. L'illumination n'est pas pour maintenant. La réaction de la foule te fait comprendre que tu es décalée. Par rapport à la majorité captiolienne. Tu n'es même plus capable d'apprécier un feu d'artifice. Sans ce goût amer dans ta bouche. Sans cette nausée à ton égard. Tu as l'impression d'être totalement étrangère. À ce monde auquel tu appartenais. Et même Leander qui te rapproche de lui ne t'apporte aucun réconfort. Non, tu es trop préoccupée par ce vide en toi. Ce néant qui grandit de jour en jour. A mesure que ton manque de créativité s'éternise. Tu ne vibres plus. Tu ne t'extasies plus. Tu as perdue une partie de toi lors de ces derniers jeux. Mais qu'est-ce qui te donne encore le goût de vivre hein ? Comme pour te répondre, tu sens le corps de Leander bouger à côté de toi. Et tu te retrouves bientôt coincée entre lui et la balustrade. « Les feux ne te plaisent pas ? » Tu hoches silencieusement la tête. Tu ne veux pas t'étaler sur le sujet. Lui non plus. « Tu as de la chance que j'ai mieux à t'offrir. » Ton cœur s'emballe lorsque tu comprends. Tes lèvres se calent aux siennes. Comme il t'a appris à le faire. Poupée façonnée pour lui. Par lui. Tu réponds à sa fougue. Jusqu'à en perdre l'équilibre. Seule la rambarde contre ton dos t'empêche de t'effondrer. Tu pourrais y grimper. Poser tes fesses dessus. Tu pourrais ouvrir tes cuisses pour lui. Maintenant. Malgré la foule. Juste pour son plaisir. Et le tien. Juste pour répondre correctement à son baiser. Son avidité. Sa faim que sa pouffe du soir n'a pas encore su satisfaire. Tu aimes t'imaginer être la seule à le faire si parfaitement. Que l'harmonie idéale n'existe qu'avec toi. Et tu arrives parfois à y croire. Comme maintenant. Alors que ses mains sur toi invitent presque à plus.

« J'ai envie de te dessiner des tournesols sur le ventre ... » Il t'aurait giflé que ça aurait eu le même effet sur toi. Tu as beau te fixer des limites pour lui. Il n'en fait pas de même. Et va trop loin. Tu ne supportes plus qu'on te balance ton échec. Même si la moquerie provient de sa bouche. Pas alors que tu luttes encore pour ne pas couler. Pas alors que tu n'es pas loin de perdre la raison. De te perdre. Que tu remets tout en question. Y comprit ton utilité ici. S'il n'était pas lui, tu lui cracherais d'aller se faire foutre. L'accuserait d'être le responsable puisqu'il est celui qui t'a formé. Seulement voilà, c'est Leander que tu as devant toi. Avec ce sourire moqueur. Avec ses lèvres qui glissent sur ton cou. Avec ton cœur qui tambourine encore trop fort. Sous l'effet du récent baiser. Il a pourtant dû remarquer que ton indifférence a disparu. Laissant place à une agressivité nouvelle. Elle accompagne toujours les remarques sur ton naufrage aux 78e Hunger Games. Oui, il a dû le remarquer. Ou en entendre parler. Ça n'a échappé à personne. Que la petite Kaëlle si passive ne l'est plus. Il le sait. Et veut juste s'amuser un peu plus de toi. Mais il a touché là où ça fait mal. Et de toute façon, l'autodérision, tu ne connais pas. Tes doigts se calent contre son torse. Pour le repousser. Et écarter ses lèvres chaudes de ta peau. Il y a encore un an, tu n'aurais jamais osé l'éloigner de toi. Une critique sur tes créations t'aurait fait froncer les sourcils. Mais rien de plus. Jamais tu n'aurais créé de la distance. Alors que tu ne demandes que le contraire. Même si là, tu ne l'emmènes qu'à quelques centimètres. C'est déjà quelque chose.

Tu captes le reflet d'une explosion. Un bouquet de couleurs. Il éclate dans le ciel. Mais tu le vois à travers l'iris de Leander. Ouais, c'est beau. Mais ça ne réveille toujours rien. Le vide reprend le dessus. Et au lieu de créer de l'agacement, sa phrase te déçoit presque. Il te blesse. Mais qu'importe n'est ce pas ? Tu as beau être vexée, l'heure d'après tu es quand même capable de revenir te pendre à son cou. Tu ne te vois pas réagir autrement. Il fait de toi ce qu'il veut. Vous l'avez tous les deux compris. Il se permet tout. Et tu n'as jamais rien eu à redire à ça. Conditionnée pour lui. Pour ses caprices. Ses désirs. Et tu ne cesseras jamais d'être sa petite chose. Malgré ses remarques qui t'offensent. Alors tu rentres dans son jeu. Il veut te voir froissée. Tu le lui offres sans te forcer. « Moque toi de ma stupidité, de ma naïveté, de ma jalousie. Même de ma façon de jouir. Mais pas de ça. » Tu aimerais le menacer de ne jamais revenir. De ne plus ramper à ses pieds. Si ses mots continuent de te heurter aussi violemment. Mais il n'y croirait pas. Et toi non plus. Ça fait treize ans maintenant. Tu ne veux pas perdre cette habitude. Devenue stabilité. Bien que malsaine. Il est bien le seul à qui tu peux passer une remarque pareille. Même s'il n'a pas critiqué ton costume de tournesol ouvertement, qu'on te ramène ça sur le tapis, tu n'apprécies pas. Un échec. Un seul. Et toute ta carrière est remise en question. Alors qu'il faut bien l'avouer, tu as réussis à rendre cette tribut mémorable. Malgré l'air grotesque que tu lui as donné. N'est ce pas là ce qu'on t'avais demandé de faire ? Surtout que tu étais censée être à court de temps. Merci Iron pour l'excuse du vol de dernière minute. Tu as essayé de jouer le coup de poker devant les autres capitoliens. Certains t'ont accordé ton audace et ton culot. Mais au fond, tu sais très bien que tu as foiré. Seule et sans détour. Tu ne peux te trouver aucune excuse. Tu as été mauvaise. Et tu l'es toujours.

Tu aurais aimé garder le silence. Tu aurais aimé rester fâchée plus longtemps. Mais impossible. Pas quand ses lèvres et ses mains te manquent déjà. Que tu pourrais supplier pour qu'il reste au plus proche de ton corps.Te mettre à genoux juste pour qu'il te garde cette nuit. « Sinon tu ne pourras rien dessiner sur mon ventre. » Tes doigts retrouvent le sien pour illustrer. « Ou ailleurs. » Tes phalanges glissent sur son buste. En évitant bien l'encolure. Que tu imagines bien trop précieuse.  « Avant … au moins ... » Tu retires tes mains.« Au moins pour les trois prochaines heures. Facile. » Derrière toi le bouquet final s'amorce. Avec les acclamations exagérée du public qui va de paire. Bientôt le feu d'artifice touchera à sa fin. Et tu crains que Leander ne retourne vers sa première compagne de la soirée. Qu'est ce que tu ferais toi ? Aller boire un dernier verre avant de rentrer chez toi ? En espérant ne croiser personne de tout à l'heure. Et revenir dans ton salon ranger la merde que tu as foutu avec tes crayons. Non, tu veux une meilleure fin. Avec lui. Tu te mets sur la pointe des pieds. Pour mieux murmurer à son oreille. « Et je doute que ta mannequin en plastique soit un meilleur tableau. » Ou un meilleur coup. Une meilleure créature entre ses doigts appelant qu'à la luxure. C'est toi. Bien sûr que c'est toi. Il t'a créé selon ses fantasmes. Tu as grandi et évolué pour lui plaire. On peut pas faire meilleure partenaire pour lui. N'est-ce pas ?

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hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Vide
MessageSujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander   hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Icon_minitimeDim 24 Mai - 2:57


she's a butcher with a smile
Sometimes you gotta bleed to know That you're alive and have a
soul. But it takes someone to come around To show you how.
Elle est jalouse, tu en es certain. Elle est toujours jalouse, n’est-ce pas ? Bien entendu. Depuis déjà trop d’année et la vérité c’est que ça ne te dérange pas. Au contraire même, tu aimes la voir avec cet air, avec cette frustration dans le regard. Tu te délectes de son ton accusateur. Inquisiteur. Même quand elle cherche à rester légère, à se faire taquine. En fait, tu ne l’apprécie que davantage quand elle joue un rôle. Quand elle dissimule la vérité sous des sourires crispés, sous des regards doucereux. Alors qu’elle ne demanderait pas mieux qu’à éventrer les autres, les femmes, les hommes, les enfants peut-être même, daignant t’accorder leur adoration. Adorable petite chipie. Petite fille subjuguée par ta beauté. Par ta grandeur. Ton charisme ? Assurément. C’est d’ailleurs ce qui te pousse à l’embrasser, à l’attirer au creux de tes bras et à lui dérober sa bouche. Tu lui voles bien plus que ses lèvres. Plus que son pouls, que des battements de cœur affolés. C’est son âme que tu fais tiennes. Que tu synchronise sur la tienne. De bien beaux mots, creux pour les hommes de ton gabarit et pourtant.

Pourtant tu gâches tout, comme seul les hommes savent le faire. À coup de dent dans la jugulaire. À coup de sentiment qu’on arrache des poitrines. La sienne, gonflée de désir pour toi. Tu t’en voudrais presque de lui faire le coup. Tu t’en voudrais presque de la voir te refuser le creux de ses cuisses. Sauf que tu sais, tout comme elle, que ça ne durera pas. Tes taquineries ne viendront jamais à bout de son affection pour toi. Tout comme tu ne cherches pas pertinemment à la blesser. Pas elle. Pas après tout ce temps. Pas vraiment. Tu n’as rien d’une femelle, tu ne comprends pas comment fonctionne les cœurs. Comment son échec peut lui être douloureux et encore moins, comment elle a pu en arriver là. Tu ne sais pas qu’elle se noie dans une mer blanche. Qu’elle se perd dans le vide. Celui de l’inspiration disparue. Peut-être que tu serais moins taquin alors. Peut-être que tu comprendrais et lui offrirais des baisers, plutôt que de chercher à la faire réagir. Mais tu l’aimes tant quand elle joue la furie. Quand ses yeux brilles sous la rage contenue, ou pas. Surtout pas en fait. Sauf que tu ne sais rien de tout ça. Tout ce que tu sais, c’est qu’elle te repousse pour la première fois de sa vie. Jamais elle n’avait osé. Jamais elle n’avait su. Tu as toujours eu l’audace de croire qu’elle ne savait pas comment, qu’elle ne pouvait tout simplement pas. C’est contre sa volonté non ? Comment a-t-elle fait ? Comment peut-elle te tenir aussi loin d’elle, pire, comment peut-elle t’arracher à son cou ? Si tu lui lances d’abord un regard courroucé, plein de reproche même, vexé, ça ne dure pas. Est-ce un nouveau jeu ? Elle veut jouer au chat et à la souris ? L’idée pourrait te plaire, si seulement tu étais certain. Non pas que tu doutes de toi, mais tu n’es pas assez stupide pour ne pas remarquer que quelque chose à changer chez elle.

Kaëlle, bien qu’elle ait toujours possédée son petit caractère, à tendance jalouse, à tendance gamine, boudant pour un oui et un non, souriant à la moindre attention de ta part, ne t’as jamais repoussé. Pas même de quelques centimètres. C’est donc à ton tour d’être perdu. De nager dans le vide. Que se passe-t-il avec elle ? Tu esquisses un sourire incrédule, parce que tu peines à y croire. Tu dois délirer. Rêver. Mais non. Elle est bel et bien là, son joli minois crispé dans une douce fureur. « Moque toi de ma stupidité, de ma naïveté, de ma jalousie. Même de ma façon de jouir. Mais pas de ça. » De quoi ? Des tournesols ? Tu souris avec amusement cette fois, quelque chose de probablement blessant pour elle. Un sourire qui n’a rien pour lui plaire, qui ne peut que la froisser davantage. Mais tu ne peux pas faire autrement, tu ne sais pas le ravaler. Ce n’est pas en toi de faire taire ta part sombre. Celle qui rit sans vergogne. Celle qui blesse sans réaliser. « Eh bien, dit donc. Heureusement que je ne suis pas du genre à offrir des fleurs. Bonjour le malaise ! » Tu ris un peu, faute d’autre choix. La situation est ridicule et Kaëlle, bien qu’elle soit adorable avec ce petit air buté, se montre bien trop susceptible. Espère-t-elle que tu raye le mot « tournesol » de ton vocabulaire pour lui plaire ? Ça n’arrivera pas. La déception l’attend de l’autre côté de votre probable dispute en devenir. Mais elle ne s’apaise pas, non, elle te fixe. Alors tu fronces les sourcils et incline la tête sur la droite, tes mains la quittant pour de bon. « Tu n’es pas sérieuse, si ? » Oh que oui et tu le comprends tout juste, pauvre fou. Pauvre aveugle.

Tu recules de deux pas, pour la laisser souffler. Elle n’a jamais eu cette expression, enfin pas depuis votre première dispute. Celle qui a mis fin à son apprentissage au sein de ton atelier. Celle qui l’a fait s’enfuir loin de toi. Et déjà tu sens ton ventre se tordre, parce que chaque fibre de ton corps craint le pire. Et si tu la perdais ? Encore. Pour toujours. Non. Non. Les feux d’artifices ont perdus tout intérêt il y a déjà un bon moment, mais là, ils te font l’impression de se liguer contre toi. Il la sublime en creusant des ombres sur son visage, en éclairant ses pommettes, en faisant luire ses yeux que tu sais bleus. La crainte doit briller dans les tiens, parce qu’elle semble baisser sa garde. « Sinon tu ne pourras rien dessiner sur mon ventre. » Ses doigts glissent contre le tien et si tu as réprimandé ta compagne plus tôt, tu ne dis rien à la blonde. Non, tu la laisses faire. « Ou ailleurs. » Tu hausses aussitôt un sourcil, curieux. Surpris aussi. Intéressé, bien entendu. Elle n’a donc pas perdu l’envie de jouer avec toi ? Tu ne la suis pas très bien, mais après tout, n’est-ce pas là le lot de tous les hommes ? Ses phalanges glissent sur toi, réveille ton corps. Déploie doucement ton envie d’elle, ce désir que tu ravales. Non, tu ne céderais pas, pas après qu’elle ait osé te repousser. Même si tu l’as cherché. Même si tu l’as probablement mérité. « Avant … au moins ... » Au moins quoi ? Tu attends la suite patiemment, les sourcils toujours enfoncés sur tes yeux. Il te semble que vous vous êtes lancés dans un drôle de jeu et tu ne sais pas si tu comprends bien toutes les règles. Ses mains te quittent d’ailleurs et déjà tu redresses légèrement le menton. « Au moins pour les trois prochaines heures. Facile. » Trois heures c’est long. Peut-être pas avec les autres, mais avec elle oui. Deux heures sont déjà un supplice, alors trois. Mais tu acquiesces lentement. Comme si tu étais d’accord. Comme si tu avais le choix. Le droit de choisir.

Autour de vous, la foule avale tes pensées. Tes probables paroles, alors qu’on applaudit les derniers feux. Puis tout s’éteint, il ne reste que des cendres pour glisser dans le ciel. Que la lueur de l’éclairage extérieur pour dessiner le visage de Kaëlle. Tu n’applaudis pas, elle non plus. Non, vous préférez vous dévisager, à quelques pas de distance. Un espace qu’elle franchi en deux pas, sans grand effort et pour ça tu lui es reconnaissant. Franchir des distances, ça n’a jamais été ta force. Jamais. Pas plus que les sentiments. Que les relations. Tu es un connard notoire après tout. Mais elle, elle est entièrement dévouée à ta cause. À ta connerie oui. Et elle chuchote à ton oreille : « Et je doute que ta mannequin en plastique soit un meilleur tableau. » Là, tu esquisses un petit sourire. Tu pourrais te vexer vu qu’elle t’a repoussé, mais ça ne servirait à rien. Pas ce soir. Pas quand elle a su t’intriguer. Parce que son attitude, loin de te rebuter, t’attire plutôt vers elle. Cette nouvelle Kaëlle t’inspire autre chose. D’autres robes, des coupes audacieuses, des dessous affriolants, tous plus indécents les uns que les autres. Ton index et ton pouce trouve ainsi son menton pour lui faire tourner la tête vers toi. Signe que tu ne lui en veux pas. Pas vraiment du moins. Ton regard plonge dans le sien, les teintes de bleus se mélangeant dans un désir de l’autre commun. « Tu as raison… et puis, ce ne sont pas ses fesses que je veux rendre rose, mais les tiennes. Oublions les tournesols… » encore ce foutu mot oui. Mais tu le vires, avec quelque chose de dédaigneux dans le pli de ta bouche. « Je vais te dessiner des feux d’artifices sur les fesses… » Ton sourire passe de joueur à carnassier. La saison de la chasse est ouverte.

Les autres invités retournent lentement à l’intérieur, discutant joyeusement entre eux. Il est question des couleurs, du spectaculaire de la chose, mais tu ne fais pas attention. Elle non plus. Pas avec l’éclat de son regard. Pas avec l’ardeur du tien. Ce ne sont pas des paroles en l’air, tu comptes bel et bien lui mettre la main aux fesses. Tu joins même le geste aux paroles et lui empoigne les fesses d’une main possessive. Virile. Dominante. Le tout accessoirisé par ton sourire en coin. « Même que… je me sens généreux ce soir. Plus que de te les dessiner… » tes lèvres effleurent les siennes alors que tu murmures presque la suite, « je vais les faire éclater en toi. » Les feux d’artifices bien entendu. Les fleurs de feu. Les étoiles de cendre. Un plaisir pour les sens, trop vite passé, jamais qu’éphémère. Le temps de quelques heures, d’une nuit même. Mais elle aura droit à la suite dès le petit matin, si tout se déroule pour le mieux. Ce qui serait une première. Tu malaxes bien l’une de ses fesses, mais le bruit d’un raclement de gorge attire ton attention sur ta droite, où justement ta compagne de début de soirée t’attend. Les bras croisés, le menton redressée, elle ne semble pas d’une humeur égale. Ça t’arrache un petit sourire amusé et ta main relâche les fesses de Kaëlle. « Je te cherchais partout, mais je vois que tu ne t’étais pas égaré. On t’a plutôt kidnappé ? » C’est une question piège. Elle veut savoir si elle doit chasser l’indésirable, aka la jolie Kaëlle, ou seulement t’envoyer balader. À moins qu’elle ait envie de partager ? Mn non. Tu lances un coup d’œil à la petite fille devenue femme et sourit avec amusement. « Non, je m’étais égaré, mais… » ta main glisse doucement, presque protecteur, presque charmant, contre celle de Kaëlle, pour la déposée sur ton bras. « J’ai retrouvé Kaëlle, donc tout va bien. » Évidemment, la demoiselle à du mal à te croire. Elle dévisage la jolie blonde et hausse un sourcil. Est-ce que tu oses réellement la virer pour la styliste raté ? Bien entendu. Avec plaisir. Grand plaisir même. Tu inclines la tête, bien élevé, charmant connard et t’éloignes déjà avec Kaëlle. Comme si tout allait pour le mieux. Comme si tu étais apparu à la fête en sa compagnie.

Et le sien, de partenaire, où se trouve-t-il ? Cette immondice qui daignait discuter avec elle ? Qu’importe. Tu ne cherches pas. Tu as bien mieux à faire, avec elle. La musique a repris ses droits à l’intérieur et des couples glissent sur la piste de danse. Tes pas ralentissent, alors que tu observes les danseurs. Vous pourriez les rejoindre, tu le sais. Tu hésites, mais les feux d’artifices t’ont ouvert l’appétit, mais pas de ceux dont l’eau ou le caviar sont aptes à apaiser. Une moue aux lèvres, les sourcils froncés, tu observes encore un peu les couples, puis lance un coup d’œil à Kaëlle. « Et si je t’invitais à danser… tu me ferais une autre crise ou tu accepterais ? » Mieux, tu as d’autres questions et tu te penches un peu plus sur elle pour la poser : « Mais plus important, peu importe que ce soit sans ou après la danse, on va chez toi ou chez moi ? » Or, il n’existe pas meilleure question que celle-là.
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