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Sujet: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Sam 16 Mai - 4:45
Hopelessly I'll love you endlessly
Don't let go I need your rescue
Tes mains tremblent. Elles viennent essuyer les gouttes de sueur. De démence. Qui coulent le long de tes tempes. Alors que ta langue se frotte contre ton palais rêche. Et que tes dents se serrent. Pour étouffer un cri. De rage. De désespoir. Un cri coincé dans ton palpitant de vieille adolescente capricieuse. Piégé dans cet organe, mais désireux d'en sortir, il tire. Tambourine durement contre les parois de ton cœur. Tu peux presque le sentir se fissurer par endroit. Tes paumes se collent à ta poitrine. Un geste inutile pour le calmer. Tu parais tellement ridicule. A genoux sur le sol, au milieu de nombreux croquis. Tous raturés. Des merdes sans nom. Pondus par une femme inutile. Par toi. Toi qui n'es rien. Rien du tout. Capable de rien. Une stupide blonde décolorée. Qui a cru un moment savoir faire quelque chose de ses mains. Quelle douce et absurde illusion. Tu aimerais pleurer. Mais même ça tu n'y arrives pas. Tes opales rouges sont vides. Ternes. Tes iris n'affichent plus qu'une folie nouvelle. Née de plusieurs mois tout sauf productifs. Combien de temps encore ? Avant d'accueillir à nouveau l'inspiration. Les bonnes idées. L'imagination débordante. Hein Kaëlle, combien de temps encore ? Avant de briller à nouveau. Avant de redevenir celle que tu veux être. Les vols n'y changent rien. L'acharnement non plus. Que te faut-il ? Tu n'es même plus certaine d'y arriver un jour. Tu n'es peut-être pas faite pour ça. Tu n'es peut-être faite pour rien. De spécial. Condamnée à vivre oisivement. A enchaîner les journées mornes. Passivement. Et rien de plus. La couture te rendait utile. Te montrait que tu pouvais devenir quelqu'un. Malgré ton manque d'intelligence. Mais même si ta passion n'arrive plus à te sauver, que te reste-t-il ? Le silence te parvient comme seule réponse. Tu envies presque les habitants des districts. Oui, ils ne vivent pas dans ton confort. Dans ton luxe presque déplacé. Mais ils se débrouillent. Apprennent à survivre. A compter sur eux-même. A faire. Défaire. Et refaire. Avec du bon sens. De l'habilité. De la créativité. Ils s'en sortent. Et toi petite bourgeoise capitolienne, ça te dérange. D'être fade. D'être incompétente. D'être un corps, sans âme. Sans personnalité. Sans aptitude. Même l'adrénaline de tes quelques vols ne te booste pas. Pas autant que tu l'espérais. Peut-être n'est-ce pas suffisant ? Il te faut quelque chose de plus fort. Avant de sombrer définitivement dans la démence.
Tu te relèves. N'hésite pas à marcher sur tes esquisses. Elles sont bonnes pour la poubelle de toute façon. Tu veux boire. Tu veux oublier. Tu veux créer. Tu veux te changer les idées. Tu veux tellement de choses. Au moins l'alcool peut te faire dédramatiser. Mais tu n’atteins pas ta cuisine. Quelque chose capte ton attention. Une fine silhouette. Éclairée par la lumière artificielle de ton salon. Tu t'approches du miroir pour mieux voir. Et tu ne t'y reconnais pas. Avec tes cheveux blanc emmêlés. Avec des mèches folles qui t'arrivent devant les yeux. Des yeux rouges. Comme ceux des camés. Des cernes monstrueuses. Qui te bouffent la moitié du visage. Minois terriblement pâle. Avec cet air d’enragé plaqué dessus. Des doigts squelettique, aux ongles rongés, viennent toucher tes joues creuses et ternes. Pas maquillée. Pas coiffée. Affreusement négligée. Cette femme que tu vois, elle te fait peur. Parce qu'elle te renvoie ta propre image. Et quelle image. Cette vision te fait comme un déclic. Il faut que tu sortes. Que tu te prépares. Que tu te mêles au reste du monde. Avant de devenir elle. Définitivement. Tu sais qu'il y a une fête d'organisée. Pour célébrer la fin du premier tour des élections. Ou quelque chose dans ce genre là. Tu es perdue au milieu de toutes ses excuses captioliennes pour célébrer. Mais tu es invitée. Tu dois en profiter. Tant qu'on pense encore à toi.
Tu passes bien deux heures à rattraper cette misère. Que sont devenus ton corps et ton visage. Et le plus dur reste le moment où il faut t'habiller. Tu n'as rien de nouveau. Fais par tes mains. Il est bien entendu hors de question que tu portes la tenue de quelqu'un d'autre. Tu choisis finalement une robe que tu n'as jamais porté. Fabriqué par tes soins avant les 78e Hunger Games. Et te voilà partie. Pour sauver ce qu'il te reste de réputation. De dignité. Cette partie de toi, pas encore rongée par le désespoir. Tu ne sais même pas trop comment tu rejoins la soirée. En voiture. En taxi. A pieds. Est-ce qu'il y avait quelqu'un à l'entrée pour vérifier la liste d'invités ? Tu as tout oublié. Dès que tu t'es retrouvée un verre à la main. Devant l'étalage des diverses boissons fortes. Tu ne veux pas t'en éloigner. Tu te retrouves vite coincée avec l'autre styliste du 9. Tu ne cherches pas à cacher ton ennui. Face à son monologue. Qui ne tarde pas à démarrer et à s'éterniser. Tu n'as jamais été bonne pour faire semblant. Tes sourires sincères, ton indifférence, ton malaise, tout transparaît sur ton visage. Tu ne retiens pas une grimace quand il te touche le bras. Pour appuyer tu ne sais quel propos inintéressant. Mais tu ne veux pas te montrer en public seule. Alors tu acceptes sa compagnie. Et celle de l'alcool offert. Le plus important est de te sociabiliser à nouveau. Sinon tu risques de perdre complètement ta raison. Tant pis si ça doit passer d'abord par lui.
Tu manques de t'étouffer avec une gorgée lorsque tu le vois. Leander au milieu de la foule. Avec une dinde accrochée à lui. Une nouvelle conquête. Une nouvelle amante. Une autre rivale. Une de plus. Encore. Tu ne retiens jamais leur noms. Mais certains visages t'ont déjà hanté par le passé. Parce qu'ils revenaient certaines fois. Des corps surfaits que tu voyais un peu trop régulièrement à ton goût. Mais même une fois est une fois de trop, n'est-ce pas ? Tu as haï tellement de personnes. Jusque parce qu'elles s'affichaient fièrement à ses côtés. Ou sortaient décoiffées de son atelier. Des tas d'hommes et de femmes qui ne t'ont pas laissé indifférente. Simplement à cause de lui. Tu mors sèchement ta lèvre inférieure. En t'imaginant déjà remplacer cette poupée refaite. Oui, tu aimerais de nouveau ramper à ses pieds. Comme tu le fais toujours. En parfaite petite conquise. Jamais lasse de vos moments. De lui. Jamais. Tu reviens toujours. Une habitude malsaine dont tu n'arrives pas à t'en défaire. Parce que tu n'en a pas l'envie. Ton ancien formateur n'a jamais réussi à sortir de ta vie. Il y a toujours eu sa place. Depuis le jour où tu as mis les pieds dans son atelier. Jeune, les cheveux encore intacts des nombreuses décolorations, curieuse. Et avec cette putain de soif d'en savoir d'avantage. Sur la couture. Sur lui. Sur tout. Il est associé à ta passion. Treize ans après, tu le veux encore. Pour toi. Et toi seule. Même si tu trouvais ta crise de jalousie d'il y a quelques années légitime. A cause de ce semblant d'exclusivité qu'il t'avait accordé. En faire une maintenant serait déplacée. Même à tes yeux. Il ne t'appartient pas. Et ça te bouffe. Alors tu restes plantée là. A enchaîner quelques verres. A jeter un œil sur Leander. Toutes les cinq secondes. A faire semblant d'écouter ton partenaire pendant les jeux. Il ne se fatigue pas. Et n'a pas l'air de capter que tu t'en balances de ce qu'il a à te dire. Que ton attention est ailleurs. Tu guettes les gestes de Leander. De sa compagne du jour. Tu observes les expressions de leurs visages de loin. Pendant que ton cœur grogne silencieusement. Mais quelqu'un te tire le bras. Encore ce styliste barbant. Pour la première fois de la soirée, tu l'entends. Il te presse pour l'accompagner sur le balcon. Le feu d'artifice ne va pas tarder. Il ne te laisse pas vraiment le choix à vrai dire. Il te prend ton verre des mains pour le poser sur la table. Et te tire le bras pour t'emmener. Tu n'oses pas faire une scène ici. Alors tu laisses Leander à l'intérieur. Non sans regret. Alors que tu ne l'as même pas encore approché.
L'air frais te gifle les joues. Alors que tes prunelles s'adaptent à la luminosité extérieure. Du monde commence à s'amasser sur l'immense terrasse. Tu ne peux pas t'empêcher de jeter des coups d’œil en arrière. Mais tu n'aperçois ni Leander. Ni sa nouvelle dinde. Tu te résignes. Il n'est pas pour toi ce soir. Tu as déjà eu le mérite de sortir cette nuit. Malgré ta petite crise. Tu ne peux pas tout avoir. Depuis quand tu oses perdre une occasion de te retrouver avec lui ? Tu l'ignores. Tu as conscience que tu es différente. Depuis ton échec à la 78e édition. Ce que disent et pensent les autres te touchent plus. Et tu n'hésites plus à leur répondre. Tu t'es mise à voler. A cracher tes poumons après avoir fuit les habitations qui ne sont pas les tiennes. A tout balancer dans ton atelier face à ton manque d'inspiration. Mais, ça ne t'empêchait pas de courir vers lui dès que tu le pouvais. C'est devenu presque une stabilité. Un équilibre auquel tu te raccroches. Avec un peu trop de force.
Tu t'arrêtes. Parce que l'autre styliste s'arrête. Il relâche enfin ton bras. Et il te glisse une phrase. Qui vient embuer tes opales. Il te confie que les feux d'artifice l'inspirent toujours. Que ces explosions de couleurs suffisent à faire vibrer son imagination. Tu étais comme ça. Avant. A t'extasier pour un rien. A imaginer des tenues juste à la vue d'une fleur. Dans le liquide d'un cocktail. Dans la lueur d'une émeraude. Face au minois de Wyoming. Dans les yeux de Leander. Mais maintenant, il n'y a plus rien. Il a dû remarquer ta réaction. Puisqu'il s'empresse de te demander ce que tu as. Tu ne veux pas lui dire. Cette pipelette serait capable de rapporter à tout Panem ta situation. Mais ton silence ne lui fait pas comprendre que tu ne veux rien partager avec lui. Il répète sa question. Plus fort. La modifie. Mais insiste. Encore. Il n'a pas l'air de vouloir s'arrêter sans réponse de ta part. Quelques têtes se tournent vers vous. Ils sont maintenant plusieurs à le questionner sur son chahutage. Et tu te retrouves bientôt avec tous ces yeux trop grands rivés sur toi. Tu aimerais leur hurler de te laisser tranquille. Mais les mots restent bloqués dans ta gorge. Tu restes muette. Encore chamboulée par sa phrase qui a failli t'arracher des larmes. Tu attends le feux d'artifice. Pour qu'ils détournent leur attention. L'attente s'éternise. Tu as l'impression que les minutes s'écoulent trop lentement. Tu te sens prise au piège. Que cette foutue panne d'inspiration piétine sur le reste de ta vie.T'obligeant à chaque instant à te rappeler que tu n'es plus rien. Et voilà. Une larme arrive à s'échapper de tes yeux humides. Et là, c'est le drame. Les quelques personnes tournées vers toi en font des tonnes. Quelqu'un te prend par les épaules. Pendant qu'une autre vient te tendre un mouchoir. Tu es assaillie de mots réconfortants. Mais pourtant si distants. Très vite, cet apitoiement sur ton sort t'agace. Ils ne comprennent rien. Tu es même persuadée que certains d'entre eux sont ravis. Ils pourront dire qu'ils étaient là. Quand tu as craqué. Ils pourront alimenter les ragots. Tu n'as pas le temps de maîtriser ta colère. Que tu dégages sèchement de l'étreinte d'une femme aux cheveux bleus. « Je vais bien. Stop. Lâchez-moi. Gardez votre pitié pour ceux que ça intéresse. » Tu n'es même pas au maximum de ton insolence. Qu'ils sont déjà tous consternés. Même quand tu as giflé Elyas, il n'avait pas l'air aussi vexé qu'eux. Tu t'éloignes de ce petit attroupement. Pour te réfugier près du bar. Au passage, tu effaces la larme qui t'a valu cette scène.
Le barman réussie à t'arracher un sourire. Quand il te félicite pour une robe que tu avais créé pour Wyoming. Quelqu'un s'en souvient. Quelqu'un se souvient que tu pouvais faire du bon travail. Il t'invite à rejoindre le balcon. Pour le feux d'artifice. Et ton sourire disparaît. Tu n'as aucune envie de retourner là bas. Mais l'espoir que ''ces explosions'' de couleurs soit l'élément déclencheur de ton imagination te pousse à accepter. Tu finis ton verre d'un trait. Tu te diriges à nouveau dehors. Où la foule s'est amplifiée. Tant mieux. Tu ne risques pas de tomber sur ces trois quatre abrutis de tout à l'heure. Ton cœur rate un battement lorsque tu reconnais la silhouette de Leander. Sa pouffe postée à sa droite. Mais elle n'est plus un obstacle désormais. Plus maintenant que tu as plus que jamais besoin de lui. Ce qui est tout le temps le cas à vrai dire. Seules les raisons changent. Tu te glisses discrètement à sa gauche. Et tu as l'impression de déjà te sentir mieux. Il a cette aura presque apaisante. Et cette présence rassurante. Qui t'a rendu tellement accro à lui. Tes doigts se faufilent entre les siens. Comme si de rien n'était. Tu vérifies que l'autre tapineuse soit trop occupée à regarder le ciel à l’affût du premier pétard lancé en l'air. Et en profite pour éloigner Leander. Pour lui dérober ce qui ne lui appartient pas. Tu ne vas pas loin. Quelques pas suffisent. La foule fait le reste. Pour vous séparer d'elle. Son ancienne place est très vite prise par d'autres capitoliens. « J'espère qu'elle ne te manquera pas trop. » Tu lances ça peut-être un peu trop froidement. Tu espères qu'aucune de ses conquêtes ne lui manque. Qu'aucune n'attise son attention trop longtemps. Tu le gardes pour toi. Tu te sens toujours sur un siège éjectable avec lui. Et cela malgré plusieurs années de relations plus ou moins régulières.
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Sujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Lun 18 Mai - 23:45
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Sujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Mar 19 Mai - 21:58
Hopelessly I'll love you endlessly
Don't let go I need your rescue
Tu oublies presque l'autre dinde. Tu oublies presque qu'il ne t'appartient pas. Tu pourrais tout oublier. Où tu te trouves. Quel jour il est. Ton âge. Ton nom. Pourquoi, comment. Tout disparaît. Lorsqu'il te fixe avec ces yeux là. Quand il te donne l'impression d'être unique. Juste à travers un regard. Tu préfères ignorer qu'il fait ça avec beaucoup de monde. Et lorsqu'il dépose ses lèvres sur ta main, tu ne peux pas t'empêcher de sourire. Petite niaise avide d'avoir son attention. « Et pourquoi ? Si c'était le cas … tu me ferais une autre crise de jalousie ? Comme autrefois ? » Tu redescends sur terre brutalement. Il ramène cette histoire dès qu'il peut. Et l'occasion se présente un peu trop à ton goût. Tu pourrais ne rien répondre. Ta mine contrariée doit lui suffire. Mais l'alcool et sa présence ont allégé ton esprit. Néanmoins, tu fais attention à paraître rieuse. Un peu trop de sérieux risquerait de tout gâcher. « Parfaitement, et être en public ne me freinera pas. » Qu'est ce que tu aimerais être en droit de crier ta jalousie. Mais tu n'oses plus aller plus loin que quelques remarques. Des sous entendus, tu ne sais faire plus que ça. Sûrement parce qu'il les tolèrent. S'en amusent. Ne les prends peut-être pas au sérieux. Mais une vraie confrontation est trop dangereuse. Il pourrait t'éjecter de la place que tu as réussis à te fabriquer. Et tu as passé trop d'années sur ce piédestal. Pour le perdre aussi facilement. Ta connerie a des limites. Tu es moins stupide que d'habitude. Lorsqu'il s'agit de Leander. Même si ta vraie nature finit toujours pas reprendre le dessus. Il existe une limite que tu ne franchiras sûrement plus jamais. Qu'est ce que ça doit être jouissif pour lui. De pouvoir jouer avec toi de la sorte. D'apprécier ce pouvoir. Cette emprise. Qu'il a si bien sécurisée. A force de te montrer que tu es remplaçable. Si facilement. Comme un vêtement apprécié. Peut-être même préféré. Porté à maintes reprises. Mais switché avec d'autres encore plus souvent.
Le feu d'artifice commence enfin. Tes opales se lèvent vers le ciel. Espérant capter un semblant d'imagination. Mais rien. Tu te mords la langue. Ce ne sont pas les explosions colorées que tu vois. Mais les vingtaines de croquis raturés. Ceux qui couvrent encore le parquet de ton salon. C'est ta panne qui te pète à la gueule encore une fois. Tu baisses tes prunelles droit devant toi. Ignorant le spectacle qui se joue plus haut. L'illumination n'est pas pour maintenant. La réaction de la foule te fait comprendre que tu es décalée. Par rapport à la majorité captiolienne. Tu n'es même plus capable d'apprécier un feu d'artifice. Sans ce goût amer dans ta bouche. Sans cette nausée à ton égard. Tu as l'impression d'être totalement étrangère. À ce monde auquel tu appartenais. Et même Leander qui te rapproche de lui ne t'apporte aucun réconfort. Non, tu es trop préoccupée par ce vide en toi. Ce néant qui grandit de jour en jour. A mesure que ton manque de créativité s'éternise. Tu ne vibres plus. Tu ne t'extasies plus. Tu as perdue une partie de toi lors de ces derniers jeux. Mais qu'est-ce qui te donne encore le goût de vivre hein ? Comme pour te répondre, tu sens le corps de Leander bouger à côté de toi. Et tu te retrouves bientôt coincée entre lui et la balustrade. « Les feux ne te plaisent pas ? » Tu hoches silencieusement la tête. Tu ne veux pas t'étaler sur le sujet. Lui non plus. « Tu as de la chance que j'ai mieux à t'offrir. » Ton cœur s'emballe lorsque tu comprends. Tes lèvres se calent aux siennes. Comme il t'a appris à le faire. Poupée façonnée pour lui. Par lui. Tu réponds à sa fougue. Jusqu'à en perdre l'équilibre. Seule la rambarde contre ton dos t'empêche de t'effondrer. Tu pourrais y grimper. Poser tes fesses dessus. Tu pourrais ouvrir tes cuisses pour lui. Maintenant. Malgré la foule. Juste pour son plaisir. Et le tien. Juste pour répondre correctement à son baiser. Son avidité. Sa faim que sa pouffe du soir n'a pas encore su satisfaire. Tu aimes t'imaginer être la seule à le faire si parfaitement. Que l'harmonie idéale n'existe qu'avec toi. Et tu arrives parfois à y croire. Comme maintenant. Alors que ses mains sur toi invitent presque à plus.
« J'ai envie de te dessiner des tournesols sur le ventre ... » Il t'aurait giflé que ça aurait eu le même effet sur toi. Tu as beau te fixer des limites pour lui. Il n'en fait pas de même. Et va trop loin. Tu ne supportes plus qu'on te balance ton échec. Même si la moquerie provient de sa bouche. Pas alors que tu luttes encore pour ne pas couler. Pas alors que tu n'es pas loin de perdre la raison. De te perdre. Que tu remets tout en question. Y comprit ton utilité ici. S'il n'était pas lui, tu lui cracherais d'aller se faire foutre. L'accuserait d'être le responsable puisqu'il est celui qui t'a formé. Seulement voilà, c'est Leander que tu as devant toi. Avec ce sourire moqueur. Avec ses lèvres qui glissent sur ton cou. Avec ton cœur qui tambourine encore trop fort. Sous l'effet du récent baiser. Il a pourtant dû remarquer que ton indifférence a disparu. Laissant place à une agressivité nouvelle. Elle accompagne toujours les remarques sur ton naufrage aux 78e Hunger Games. Oui, il a dû le remarquer. Ou en entendre parler. Ça n'a échappé à personne. Que la petite Kaëlle si passive ne l'est plus. Il le sait. Et veut juste s'amuser un peu plus de toi. Mais il a touché là où ça fait mal. Et de toute façon, l'autodérision, tu ne connais pas. Tes doigts se calent contre son torse. Pour le repousser. Et écarter ses lèvres chaudes de ta peau. Il y a encore un an, tu n'aurais jamais osé l'éloigner de toi. Une critique sur tes créations t'aurait fait froncer les sourcils. Mais rien de plus. Jamais tu n'aurais créé de la distance. Alors que tu ne demandes que le contraire. Même si là, tu ne l'emmènes qu'à quelques centimètres. C'est déjà quelque chose.
Tu captes le reflet d'une explosion. Un bouquet de couleurs. Il éclate dans le ciel. Mais tu le vois à travers l'iris de Leander. Ouais, c'est beau. Mais ça ne réveille toujours rien. Le vide reprend le dessus. Et au lieu de créer de l'agacement, sa phrase te déçoit presque. Il te blesse. Mais qu'importe n'est ce pas ? Tu as beau être vexée, l'heure d'après tu es quand même capable de revenir te pendre à son cou. Tu ne te vois pas réagir autrement. Il fait de toi ce qu'il veut. Vous l'avez tous les deux compris. Il se permet tout. Et tu n'as jamais rien eu à redire à ça. Conditionnée pour lui. Pour ses caprices. Ses désirs. Et tu ne cesseras jamais d'être sa petite chose. Malgré ses remarques qui t'offensent. Alors tu rentres dans son jeu. Il veut te voir froissée. Tu le lui offres sans te forcer. « Moque toi de ma stupidité, de ma naïveté, de ma jalousie. Même de ma façon de jouir. Mais pas de ça. » Tu aimerais le menacer de ne jamais revenir. De ne plus ramper à ses pieds. Si ses mots continuent de te heurter aussi violemment. Mais il n'y croirait pas. Et toi non plus. Ça fait treize ans maintenant. Tu ne veux pas perdre cette habitude. Devenue stabilité. Bien que malsaine. Il est bien le seul à qui tu peux passer une remarque pareille. Même s'il n'a pas critiqué ton costume de tournesol ouvertement, qu'on te ramène ça sur le tapis, tu n'apprécies pas. Un échec. Un seul. Et toute ta carrière est remise en question. Alors qu'il faut bien l'avouer, tu as réussis à rendre cette tribut mémorable. Malgré l'air grotesque que tu lui as donné. N'est ce pas là ce qu'on t'avais demandé de faire ? Surtout que tu étais censée être à court de temps. Merci Iron pour l'excuse du vol de dernière minute. Tu as essayé de jouer le coup de poker devant les autres capitoliens. Certains t'ont accordé ton audace et ton culot. Mais au fond, tu sais très bien que tu as foiré. Seule et sans détour. Tu ne peux te trouver aucune excuse. Tu as été mauvaise. Et tu l'es toujours.
Tu aurais aimé garder le silence. Tu aurais aimé rester fâchée plus longtemps. Mais impossible. Pas quand ses lèvres et ses mains te manquent déjà. Que tu pourrais supplier pour qu'il reste au plus proche de ton corps.Te mettre à genoux juste pour qu'il te garde cette nuit. « Sinon tu ne pourras rien dessiner sur mon ventre. » Tes doigts retrouvent le sien pour illustrer. « Ou ailleurs. » Tes phalanges glissent sur son buste. En évitant bien l'encolure. Que tu imagines bien trop précieuse. « Avant … au moins ... » Tu retires tes mains.« Au moins pour les trois prochaines heures. Facile. » Derrière toi le bouquet final s'amorce. Avec les acclamations exagérée du public qui va de paire. Bientôt le feu d'artifice touchera à sa fin. Et tu crains que Leander ne retourne vers sa première compagne de la soirée. Qu'est ce que tu ferais toi ? Aller boire un dernier verre avant de rentrer chez toi ? En espérant ne croiser personne de tout à l'heure. Et revenir dans ton salon ranger la merde que tu as foutu avec tes crayons. Non, tu veux une meilleure fin. Avec lui. Tu te mets sur la pointe des pieds. Pour mieux murmurer à son oreille. « Et je doute que ta mannequin en plastique soit un meilleur tableau. » Ou un meilleur coup. Une meilleure créature entre ses doigts appelant qu'à la luxure. C'est toi. Bien sûr que c'est toi. Il t'a créé selon ses fantasmes. Tu as grandi et évolué pour lui plaire. On peut pas faire meilleure partenaire pour lui. N'est-ce pas ?
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Sujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander Dim 24 Mai - 2:57
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Sujet: Re: hopelessly I'll love you endlessly✝ leander