Comme vous l'avez sûrement lu, à partir de maintenant il n'y aura qu'une sujet unique de réactions aux événements par Volume. La raison est assez simple : c'est principalement pour éviter la multiplication de sujets, qui sont pour la plupart déserts. Ainsi, nous espérons que ces sujets mis à votre disposition seront un peu plus remplis. Un petit message rp ne vous prendra pas beaucoup de temps, et vous pourrez ancrer au mieux votre personnage dans les événements qui se déroulent et que vous n'avez peut-être pas le temps ou la possibilité de développer dans un rp complet.

Cependant, il vous faudra suivre quelques petites règles pour éviter que le sujet soit complètement désorganisé. Pour chaque message, vous devrez préciser quel événement votre rp commente. C'est pourquoi nous vous demandons de suivre le formulaire afin que vous n'oubliez pas !

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Chapitre 0
le 00 mai au district 00

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[size=11]le ... au ...[/size]</center>

Journée banale dans le District Quatre. Comme d'habitude en réalité. Je serais bien sortie mais il faisait trop froid pour ça. Je serais bien allée au Capitole mais les invitations se faisaient que trop rares ces temps-ci. J'étais donc obligée de rester ici ? Parmi le peuple qui ne comprenait rien à la gloire. La plaie. Autant rester dans le village des vainqueurs, même si la vie y était plus déprimante qu'on pouvait l'imaginer. On aurait pensé que le Quatre serait bien mieux loti que d'autres districts, mais non. Il n'y avait que des vieux ici. Sauf moi. Des vieux qui ne servaient à rien si ce n'est se plaindre. Alors je préférais autant rester cloîtrée chez moi, à regarder des rediffusions de mes Hunger Games tout en m'entraînant. C'était tout ce qu'il me restait de toute façon. Enfin, je voulais dire, c'était la seule chose à faire aujourd'hui. Et si je pouvais m'épargner de rencontrer quelques paysans, c'était avec plaisir.  
J'étais alors en pleine course éreintante devant la télévision lorsqu'un écran noir surgit et gâcha totalement le programme que je suivais. Ils avaient plutôt intérêt d'avoir une bonne raison !

''Chers citoyens, chères citoyennes. Aujourd'hui est un jour noir pour l'histoire de Panem. Les mots me sont difficiles pour vous annoncer la triste nouvelle qui endeuille notre nation toute entière. Coriolanus Snow, notre adoré et dévoué Président depuis 2262, a trouvé la mort de cause naturelle dans la nuit, à l'âge de 79 ans. Les Conseillers du Président ont été dépêchés à la résidence présidentielle pour rendre un dernier hommage à l'homme que nous avons tant aimés ainsi que préparer la succession de cet homme qui a marqué Panem par son amour de sa nation. Nous reviendrons sur les événements tout au long des prochains jours, mais en attendant nous vous proposons une rétrospective en l'honneur de Corionalus Snow.''

J'aurais presque versé une petite larme égoïste par peur de voir ma condition changer. Mais bon, on savait tous qu'un autre président semblable allait prendre sa place et que tout reprendrait son cours dans quelques semaines. Alors j'ai ri quelques secondes en imaginant ceux qui pleuraient de façon hypocrite pour se faire bien voir tout en espérant devenir le nouveau chef de Panem, et ceux qui se réjouissaient en s'imaginant un avenir libre. Comme si c'était possible. Tout était déjà fait d'avance les mecs. Je suis sûre que Snow était mort depuis quelques jours et qu'ils annonçaient ça une fois que la relève était prête. J'ai donc repris mon entraînement en attendant impatiemment de retrouver mon programme favori. On savait tous ce que Snow avait fait, pas la peine de nous ressortir tous les dossiers.

« Chers spectateurs et téléspectateurs, bonsoir ! *acclamations* Aujourd'hui est un grand jour, un grand jour pour vous, un grand jour pour nous tous. Et oui, vous le savez plus que bien. Aujourd'hui, nous allons avoir un nouveau président ! Je sais, je sais... Vous trépignez d'impatience! Et je dois dire que... moi aussi !
Comme vous le savez, ils sont quatre à espérer succéder à notre très regretté Président Snow, mais un seul parviendra à continuer son oeuvre, pour Panem. Un seul, et c'est vous, oui, VOUS, qui l'avez élu. On me dit que... et oui, les résultats sont officiellement arrivés! Sans plus attendre, chers amis, découvrez celui ou celle que vous avez choisi pour devenir président ou présidente de Panem...

M. Ulysses Deverell ! »

Alors voilà. Son nom résonne sur la grand-place du District Quatre. C'est lui, ton nouveau président. Ton nouveau boss, le nouveau type pour qui tu devras risquer tes fesses tous les jours. Tu ne sais pas encore si tu iras te pavaner l'arme à la main avec autant d'entrain que lorsqu'il s'agissait de défendre l'honneur de Snow. Deverell. Ce n'est pas Hunter, certes. Tu ne comprends toujours pas d'ailleurs comment Hunter a pu être écarté de la compétition dès le premier tour. Mais Deverell. Un, ancien, frère d'arme, le ministre en charge de ta branche. L'a-t-on vraiment élu ? Au fond on s'en fiche, mieux valait lui qu'un autre, qu'un ignorant ou qu'une bourge au beau sourire qui n'aurait été bonne qu'à assouplir l'image du gouvernement, ou pire, de l'armée. Président Deverell, ça sonne tellement étrange, bizarre. On ne dirait pas que tout ça fait partie de la réalité, on dirait un rêve dérangeant et désagréablement réaliste. Tu fais partie de cette génération qui n'a jamais connu Panem autrement que sous son âge d'or -ou ses récents jours sombres-, sous le Président Snow. Tu n'as jamais connu autre chose que ce vieil homme aux cheveux et à la barbe blanche. Ce vieil homme qui chaque année annonçait le début des Hunger Games, qui récompensait les vainqueurs, qui commandait depuis son palais lorsqu'il a fallut sauver le pays de cette vague de folie il y a deux ans. On s'y fera avec le temps. A cette nouvelle ère naissante, à ce nouveau système qui s'installera, pourvu qu'il soit bon. Et part bon tu entends bon pour toi et tes frères d'armes et de sang, le peuple peut bien crever après la manière dont il n'a de cesse de traiter ses supérieurs. Donne-leur l'Eden, ils t'en font un Enfer. Tu leurs cracherais dessus si tu y étais autorisé. C'est alors que quelqu'un s'écrie plus fort parmi les brouhahas de la foule « Saloperie d'assassin ! ». Quelqu'un qui aurait mieux fait de se taire. Quelqu'un qui aurait préféré être resté couché tranquillement au lit ce matin. Tu ne portes pas l'uniforme aujourd'hui, c'est un de tes rares jours de repos -tu ne les aimes pas d'ailleurs-, mais c'est quelque chose qui reste encodé dans ton ADN, t'as été formaté pour ça, pour défendre le pays. Tu remontes la foule à la recherche de cet enfoiré d'agitateur, le regard fixe, donnant des coups d'épaules entre les gens partant et ceux arrivant devant. Il est finalement facile à repérer, avec son air de dégout, sa tête de crevard. Encore un pauvre pêcheur mécontent, une épave des petits ports. « On avait pas b'soin d'un p'tin de paci' aux commandes » qu'il continue devant sa bande de vieux bouffeurs de sardines. Ils ont tous l'air si fiers d'être remontés. Ils te dégoutent, avec leur crasse et leur odeur. T'écartes violemment le premier type devant, qui tombe à terre, pour cogner celui qui a crié. « Avec les salutations d'une saloperie d'assassin. » tu lui dis, avant de te faire plaisir, et de lui cracher dessus. Tu disparais dans la foule pendant que les pêcheurs encore debout aident tes deux victimes à se redresser. Au fond, Deverell, tu le défends déjà.

Déçue. Non. Dégoûtée. C'est ça, j'étais dégoûtée que ce soit ce ministre, ce Ulysses Deverell, qui soit notre nouveau président et pas la grande juge Alaska Rhodes. Ni Augusta Cranelow qui incarnait la réussite par excellence. Mais bon, je ne pouvais rien y faire à présent. Il ne me restait plus qu'à écouter les discours pleins d'espoir du président Deverell. Espérons que nous n'en ayons pas trop... Pas besoin d'espoir dans un monde d'honneur comme le nôtre.

J'étais installée chez moi, tranquille, en train de préparer une des toiles qui faisaient une de mes toiles qui faisaient ma renommée – comprenez plutôt que je donnais le boulot à un larbin que je payais bien assez pour pouvoir me concentrer sur une rediffusion de mes jeux. C'était toujours aussi passionnant et troublant à regarder. J'adorais, ce n'était pas le problème, mais c'était assez étrange de voir à la télévision, d'un autre point de vue, ce que j'avais vécu et vu des mes propres yeux. Étrange, mais terriblement palpitant ! Si seulement j'avais la possibilité de revivre ça... C'était... ma raison de vivre ! Certains ne comprenaient pas surtout parmi les vainqueurs stupides et « traumatisés » – pauvres choux – mais c'était réellement ma raison de vivre. J'avais besoin de ça pour me sentir bien – avec quelques pilules en bonus... Soyons honnêtes. C'était ma drogue. Ce n'était pas pour rien que je ne cessais de m'entraîner. Les capitoliens avaient le luxe, moi j'avais l'entraînement.

Et là, surprise. Le programme que j'avais choisi plus tôt dans la journée venait d'être coupé. Deverell était mort ?! Quoi ? On peut bien rêver un peu... Mais malheureusement, non, il n'était pas mort. Et encore mieux, il allait faire un discours. Ô joie. « Cette première et grande décision sera, est, d'annuler les Hunger Games cette année. » Ahaha... « Non mais c'est une BLAGUE ??!! » ANNULER LES HUNGER GAMES ?! Le mec était là depuis à peine une semaine et il ANNULAIT LES HUNGER GAMES ?! J'avais envie de... j'avais envie de tuer quelqu'un. Et c'était pas qu'une expression ! J'allais faire quoi cet été moi ?! Rester avec ces gros nuls du district quatre qui puaient le poisson ? Non, non, non. Ça devait être une blague. Ou une feinte. Histoire de faire croire qu'il était gentil et tout, alors qu'il allait nous sortir un truc dans un mois ou deux pour remettre les gens dans les rangs. Il ne pouvait pas annuler les Hunger Games comme ça, c'était pas possible. Juste pas possible ! Pas les Hunger Games !

Panem semblait vouloir évoluer. Des changements étaient annoncés mais même si le terrain semblait propice aux évolutions ce n'était pas encore le moment de s'enthousiasmer. Aussi Egidius n'avait absolument rien changé à ses habitudes, il laissait les informations lui parvenir estimant qu'il n'avait encore aucune raison de faire un effort en ce sens.

Assis en solitaire devant son bureau, une paire de lunettes sur l'extrémité de son nez, il griffonnait sa feuille de papier pour mettre à plats quelques idées afin d'enrichir la trame scénaristique qui se baladait dans son esprit depuis quelques temps. Il profitait donc de la fraîcheur que la bâtisse savait garder en son cœur malgré la chaleur de juillet pour entretenir sa réflexion. Egidius en avait presque oublié ce qui semblait être le nouveau rendez-vous hebdomadaire mais heureusement le Capitole savait parfaitement se rappeler au bon souvenir de ses citoyens, ainsi il pu lever un regard légèrement étonné à la projection qui s'activa sans prévenir sur le logo de CapitolTV. L'homme décida d'accorder une oreille au programme tout en achevant sa rédaction et baissa donc rapidement son regard sur la feuille qui c'était noircie sous son écriture.

Cependant ce cher nouveau président semblait décider à aiguiser son intérêt car bien rapidement l'ancien vainqueur dû déposer calmement son stylo sur le bureau en entendant quelques mots un peu surprenants:
▬ " Cette première et grande décision sera, est, d'annuler les Hunger Games cette année. " Voilà une annonce qui lui était impossible d'ignorer et alors que sa main se retrouvait libre il s'en servit pour retirer ses lunettes et observer la projection qui se tenait devant son nez. Un bref instant il avait cru à une véritable évolution, une étincelle qui aurait enfin pu annoncer que le temps était venu mais il comprit assez rapidement que cela n'était toujours pas pour aujourd'hui.

Les Jeux n'étaient que reportés et cette nouvelle qui aurait pu être un soulagement ne lui inspirait qu'une plus grande méfiance. " J'aimerais faire honneur à mon prédécesseur, le Président Snow que nous regrettons tous terriblement, mais j'aimerais aussi vous présenter un spectacle grandiose pour vous remercier de votre soutien. " Non cela ne sentait pas véritablement bon, il n'y avait rien là qui pouvait l'éloigner de son pessimisme habituel et s'il écouta la fin de cette allocution avec attention ses réflexions étaient déjà lancées.

Lorsque la projection se coupa Egidius se leva calmement de son bureau et vint s'installer derrière une de ses fenêtres en observant les alentours. S'il n'y avait eu là rien de déroutant il allait peut-être être temps qu'il se penche sur les sons de cloche qui raisonnaient au Capitole. Jusqu'alors ces élections et cette nouvelle tête gouvernante ne l'avaient pas véritablement inspiré mais il était à présent temps qu'il se penche sur la question pour se faire un avis et savoir si un bon ou un mauvais choix avait été fait.

Bla. Bla. Bla. Je devais être la seule du district, et peut-être de Panem, à ne plus supporter tous ces discours de la part de ce très cher Ulysses Deverell. C'est vrai, j'avais apprécié son discours sur les vainqueurs et son invitation pour une soirée exceptionnelle. Et puis ? Une idée n'allait pas me faire changer d'avis sur l'homme et le président. Il n'avait rien à faire à la tête de Panem. J'aurais boycotté son annonce si ces fichues télévisions ne s'allumaient pas toutes seules. Mais bon, je n'allais pas non plus prétendre que je m'asseyais docilement sur mon canapé pour apprécier le discours. Personne ne pouvait vérifier si j'étais attentive ou non, si vous voyez ce que je veux dire...

Si seulement j'avais su dès le début que l'introduction serait si passionnante, je me serais postée devant l'écran avec grand plaisir. « Ceci est mon dernier discours concernant mes réformes. »  Ô joie. Enfin. Il avait lu dans mes pensées ou quoi ? Finis les discours plein de bons sentiments pour se mettre le peuple dans la poche. Avec un peu de chance, il allait finir par montrer son véritable visage, celui de « l'héritier de Snow », dans les jours à venir pour réinstaurer les choses telles qu'elles devraient être. Bon, ok, je rêvais un peu. Beaucoup même. Mais ça ne faisait pas de mal non ? Et franchement, il avait peut-être intérêt. Je ne l'appréciais pas, alors imaginez ce qu'il devait en être pour les grands noms du Capitole. Je ne donnais pas cher de son mandat à ce rythme-là. La suite de son discours allait me le confirmer.

« Aujourd'hui, je vous annonce l'ouverture des frontières. » Je rigolai. J'avais bien compris sa phrase ou mon cerveau me jouait des tours ? Sérieusement, il avait vraiment promis ça ?  Il était tombé sur la tête ou... ? C'était l'idée la plus pitoyable que j'avais entendu dans toute mon existence. Ouvrir les frontières ? Et pourquoi pas donner des libertés à ceux qui n'en méritaient pas... Je devais déjà supporter les habitants du Quatre, hors de questions que je me coltine les autres. Imaginez-les faire... faire du tourisme ! Je voyais déjà des hordes de paysans scruter le village des vainqueurs. Quelle horreur. Quel cauchemar. Bref, il y avait des volontaires pour faire disparaître Deverell ? Dans le cas contraire, j'étais prête à me sacrifier pour la bonne cause. Quoique non, j'enverrais quelqu'un d'autre se sacrifier à ma place. Je ne voyais pas l'intérêt de me sacrifier pour ces gens, d'autant qu'il me serait impossible de profiter de la vie sans Deverell par la suite. Risquer ma vie une fois pour l'honneur me suffisait.