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 if you want to test a man's character, give him power (pandora)

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Hunter Blackbird-Crowley
DISTRICT 1
Hunter Blackbird-Crowley
△ correspondances : 700
△ points : 0
△ multicomptes : alexiane, pepper-swann (leevy)
△ à Panem depuis le : 13/07/2011
△ humeur : opportuniste
△ âge du personnage : trente-quatre ans
△ occupation : général et connard en chef de panem


can you save me?
statut: célibataire
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MessageSujet: if you want to test a man's character, give him power (pandora)   if you want to test a man's character, give him power (pandora) Icon_minitimeMar 3 Fév - 0:40

nearly all men can stand adversity, but if you want to test a man's character, give him power
(pandora parks)

Chers citoyens, chères citoyennes. Aujourd'hui est un jour noir pour l'histoire de Panem. Les mots me sont difficiles pour vous annoncer la triste nouvelle qui endeuille notre nation toute entière. Coriolanus Snow, notre adoré et dévoué Président depuis 2262, a trouvé la mort de cause naturelle dans la nuit, à l'âge de 79 ans. Les Conseillers du Président ont été dépêchés à la résidence présidentielle pour rendre un dernier hommage à l'homme que nous avons tant aimés ainsi que préparer la succession de cet homme qui a marqué Panem par son amour de sa nation. Nous reviendrons sur les événements tout au long des prochains jours, mais en attendant nous vous proposons une rétrospective en l'honneur de Corionalus Snow.

Le bruit du  verre qui se fracasse à terre me ramène à la réalité. Mes yeux se déposent sur le téléviseur où les images de feu Corionalus Snow défilent. Snow est mort. Le Président Snow est mort. Il me faut quelques instants pour enregistrer l’information. Et je n’ai jamais autant apprécié la solitude qu’à ce moment précis, la stupeur devant probablement se lire sur mon visage durant un instant. Mais Hunter Blackbird-Crowley ne se laisse pas déstabiliser, peu importe l’importance des événements. Panem a survécu à la révolte ; Panem survivra à la mort du Président. Il faut que je présente mes hommages, c’est une obligation compte tenu de mon statut de Pacificateur suprême de Panem, mais mes pensées divaguent sur autre chose bien plus importante que la commémoration du désormais ancien Président ; il faut maintenir Panem en l’état actuel. Je connais les rebelles, je les connais mieux que quiconque désormais, mieux que certains d’entre eux. Ils vont profiter de cette occasion, ils vont saisir la faille qui s’est glissée au Capitole, ils doivent probablement déjà être réuni dans une pièce sombre des souterrains, élaborant les uns après les autres leur stratégie de prise de pouvoir.

Mais ils n’auront pas la capitale. Ils n’auront pas Panem. Ils n’auront rien.

Panem se doit de continuer d’exister au-delà de son leader charismatique qui a tant fait pour la nation durant plusieurs décennies. Souvent décrié, Snow n’en reste pas moins l’homme qui a changé la nation et ses pouilleux des districts, tout comme les rebelles, ne comprennent pas l’importance de l’organisation de Panem. Le Capitole est plus grand, plus puissant, plus important que leurs misérables districts, il faut qu’ils l’enregistrent. Il faut qu'ils le comprennent. Et la révolte échouée, ainsi que les centaines de cadavres qui se sont entassés durant celle-ci n’ont pas suffi à anéantir totalement leurs idées révolutionnaires. Ils vont saisir cette occasion, rebelles comme citoyens, femmes comme hommes, jeunes comme vieux. Je le sais. Et peu importe que les Conseillers se soient réunis pour trouver une solution, il n’en ressortira rien de bon. Panem doit être dirigée par un leader et non pas par un amateur. Et pour avoir rencontré la majorité du gouvernement, la plupart appartienne à la seconde catégorie.

Ce qu’il faut à la tête de Panem, c’est quelqu’un comme moi.


~~~


On dit que derrière chaque homme se cache une femme. Pandora Parks est cette femme. Elle impose le respect par sa seule prestance. Elle achève ses adversaires dès qu’elle ouvre la bouche. Panem a besoin de plus de femmes comme elle, en lieu et place de ses multiples poules pondeuses entassées dans les districts, ou ces gamines excentriques qui errent dans les rues du Capitole à la recherche de la première pièce de luxe à s’enfiler sur le dos. Non pas que Pandora Parks ne soit pas désirable, au contraire, mais elle existe par son caractère et c’est suffisamment rare chez une femme pour être souligné. Et s’il ne faut retirer qu’une seule chose de bon du gouvernement actuelle, c’est bien cette femme. La seule apte à reprendre Panem dans la continuité de Corionalus Snow. Chose que je ne lui avouerais jamais, à moins que cela serve mes propres intérêts. Car malgré le respect que j’éprouve pour cette femme, elle reste une femme. Peut-être la seule femme digne d’intérêt de Panem, mais malgré tout un être inférieur. Inférieur à moi. Peu importe son statut de ministre, de proche de Snow, de femme la plus puissante de Panem. Peu importe notre historique, nos collaborations qui se sont toujours terminées par un franc succès,  la sympathique que j’éprouve pour elle. Panem est en roue libre. Panem ne résistera pas si elle est dirigée par plusieurs personnes. Le pouvoir nécessite l’égoïsme le plus total, le pouvoir ne peut pas être partagé en deux, en quatre, en huit. Ils s’en rendront très vite compte quand l’un d’eux décidera d’écarter les autres. Et à Panem, les divergences d’opinion finissent régulièrement par une fosse commune. Non pas que cela me déplaise, moi-même responsable de multitudes de ces fosses et n’ayant jamais hésité à appuyer sur la gâchette quand des doutes sur l’un de mes collègues se sont fait sentir. À vrai dire, tant que je suis spectateur, le spectacle me plait. Mais pas cette fois. Parce que des divergences d’opinion vont provoquer le conflit au sein même du gouvernement et c’est exactement ce que Panem doit éviter. L’instabilité politique n’est pas une option. S’ajoute à cela la non-compétence de la plupart des Conseillers, il est légitime de douter de leur capacité à diriger le pays. Panem peut résister. Panem peut résister si j’en suis à sa tête. Je n’ai jamais caché mes ambitions, ce n’est pas pour rien que je suis le Pacificateur le plus puissant de Panem à trente-quatre ans. Snow est devenu Président beaucoup plus jeune, cette ambition ne relève pas de l’irréalité. Je peux le faire. Je dois le faire. Je dois sauver Panem, je peux sauver Panem. J’ai soif de pouvoir et rien ne pourra m’arrêter, pas même ma sympathie à l’égard de Pandora Parks. Je sais qu’elle possède les mêmes ambitions et la même soif de pouvoir que moi. Ce n’est pas pour rien que l’on s’apprécie. Officiellement, elle est une amie – bien que ce terme soit un signe de faiblesse à mon humble goût – officieusement, elle devient l’ennemie. Peut-être une alliée suivant la situation qui se présente à nous. Mais pour l’instant, je compte agir avec elle comme avec chacun de mes ennemis ; attirer leur confiance pour mieux les surprendre.

Le ministère se trouve à deux pas de la demeure présidentielle. Demeure que je n’ai pas fréquenté depuis bien longtemps, depuis la réception à mon honneur pour me présenter comme le désormais général en chef de Panem. J’ai beau supporter et aimer le Capitole de tout mon cœur, mon allégeance ne pouvant aller qu’à notre belle capitale, ce n’est pas pour autant que j’aime leur mode de vie. Il est évident que j’envie leur richesse, même si je n’ai pas à me plaindre de ce côté-là, mais je les perçois comme des bêtes de foire. Je n’adhère pas aux bijoux incrustés un peu partout sur la peau, aux vêtements qui changent de couleurs, aux yeux transformés pour ressembler à des aliens. Je n’adhère pas à cela, je n’adhère pas à la plupart des citoyens qui ne perçoivent pas la chance qu’ils ont de vivre au Capitole. Certains ne font rien pour notre nation, se contenant de se pavaner aux réceptions, de se goinfrer avant de se faire vomir, et d’applaudir mollement lors des Jeux. Ils ne s’investissent pas, ne perçoivent que le luxe dans lequel ils vivent. Mais la capitale est plus que l’endroit le plus luxueux de Panem, la capitale est la première dame de Panem, l’essence même de notre pays. Elle se doit d’être traitée avec tout le respect qu’elle mérite. Respect que beaucoup oublie de lui procurer, ce qui a le don de m’agacer.

Je lance des regards dédaigneux à ceux que je ne considère pas assez bien pour susciter mon intérêt avant de m’engouffrer dans la demeure. Je ne tarde pas à rejoindre l’étage où se trouve le bureau de Pandora, patientant quelques instants avant qu’elle ne soit avertie de ma présence. Je ne suis pas patient, encore moins dans de telles circonstances. Je ne suis pas n’importe qui, on ne met fait pas attendre dans une salle d’attente, parqué aux côtés de gens qui ne suscitent pas un dixième du respect que je suscite chez les autres. Au bout de quelques instants, je reçois enfin l’autorisation de pénétrer dans le bureau. Je ne tarde pas à refermer la porte derrière moi, avant de me diriger vers la femme pour laquelle j’éprouve une sympathie sincère ainsi qu’une haine d’être à une place qui n’est pas encore la mienne. « Pandora. Toujours aussi ravissante. » Il ne s’agit pas seulement d’un fayotage en règles, mais également d’une réplique sincère. Certaines personnes méritent des compliments, Pandora en fait partie. « Comment gères-tu les derniers événements ? » S’intéresser à la cible avant le reste, c’est d’une importance capitale. Mais encore une fois, il ne s’agit pas entièrement de manipulation, simplement d’un intérêt sincère pour son ressenti. Pandora est une amie, ne l’oublions pas. « Comment gérez-vous les derniers événements ? » J’ajoute, impliquant les autres conseillers, l’air de rien, me dirigeant vers un minibar repéré dès mon entrée, me donner l’autorisation, nous ne sommes plus à cela près avec Pandora. Je remplis deux verres avant de revenir vers elle et de lui tendre le sien, fixé sur ses prunelles, attendant sa réponse qui ne peut que me servir.
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MessageSujet: Re: if you want to test a man's character, give him power (pandora)   if you want to test a man's character, give him power (pandora) Icon_minitimeMar 3 Fév - 20:49


 
power
 

La panique. L'insurrection. La révolte.  Le chaos. Ces quatre mots définissent la situation. Cette terrible situation. Notre tant adoré Président est mort. Coriolanus Snow est mort. La nouvelle est tombée ce matin. L'homme qui avait placé le destin de Panem entre mes mains, s'était éteint, d'une mort mystérieusement naturelle. Et de quelle manière l'ais-je appris ? De la même façon que le peuple, en regardant la télévision, au déjeuner. Comprenez ma stupeur, mon désarroi. La tête pensante, le chef, le grand de tous les grands est mort, notre Président. Et personne n'a jugé bon de m'avertir. C'est révoltant, mais ce n'est pas le pire. L'accès au Palais Présidentiel m'est tout bonnement interdit jusqu'à nouvel ordre. Mes très estimés collègues s'y sont cloitrés dans la nuit, avec un bataillon de pacificateurs. Ces vils serpents gardent le corps encore chaud de notre dirigeant comme si leur vie en dépendait. Ce qui est le cas. Soyons honnêtes. Notre gouvernement, est la dictature la plus parfaite qui soit. C'est un système qui fonctionne, qui ne saurait être amélioré et qui a déjà fait ses preuves. L'ensemble était dirigé par un homme charismatique et impitoyable, efficace lorsque nécessaire et très respecté. Mais lorsque l'illustre dictateur chute, qu'advient-il de son royaume ? Les sous-fifres se le disputent, tout simplement. Mon exclusion n'est toutefois pas surprenante. Étant la seule femme au gouvernement, les hommes qui ont toujours gardé le pouvoir pour leur genre, n'ont jamais apprécié mon élection en tant que Ministre de l'Information. Et je ne vous parle pas de leur réaction lorsque le Président Snow m'a nommé conseillère. Je comprends alors leur coup perfide, et je m'apprête à y répondre. Je n'ai pas travaillé toutes années pour voir un incapable vieillard, avide de pouvoir s'emparer de notre grande nation. Il en est hors de question ! Je ferai tout, absolument tout, pour que le Capitole et les Districts disposent d'un leader digne de ce nom. Un leader capable de les diriger, les contrôler et les soumettre.

L'état est en pleine confusion. Je ne peux accéder à la dépouille de Snow, mais je peux toujours acquérir de l'information. Sans plus attendre, je me suis rendue au Ministère. Les rapports afflue de tous les districts. Les pacificateurs font leur possible pour maintenir l'ordre. Dans les réjouissances du décès, les conseillers n'ont pas envisagé une seule seconde les conséquences d'une telle annonce. C'est une aubaine pour la résistance, et surtout le Treize. Ces misérables insectes ne tarderont pas avant d'agir. C'est pourquoi nous devons le faire avant eux et vite. À mon arrivée, j'ai immédiatement fait mander le Général Blackbrid-Crowley. La situation exige une réunion de crise. Mes détracteurs ont organisé la leur, j'organise la mienne. Le Général et moi-même avant un passé commun. Notre première collaboration date d'il y a deux ans, lors de la grande campagne de recrutement menée par le Capitole. Nous avons fait des merveilles. C'est pourquoi, il m'a semblé évident de faire appel à lui pour " Les Héros des Districts ". Sans son soutien, rien n'aurait été possible. Au fils des heures passées à nous côtoyer, j'ai développé pour cette homme un profond respect, et une amitié disons, sincère. Je l'apprécie pour ce qu'il est. Un patriote, un homme d'envergure, de pouvoir et prêt à tout, comme moi.

« Toujours aucune réponse du Palais ? » Mon assistante se tient devant mon bureau, je me tiens derrière. La pièce est grande, espacé, garnie de très peu de décoration. Derrière moi se dresse une vue imprenable sur la capitale, perceptible à travers l'immense baie vitrée. Je vois que Fèdre tarde à me répondre. Elle est hésitante, mais le regard insistant que je lui lance suffit à la décider. « Toutes nos demandes sont restées sans nouvelles. » À quoi jouent-ils ? Ils ne pourront pas me tenir éternellement à l'écart. Je soupire, exaspérée, avant de lui donner l'ordre de faire entrer mon invité. Lorsque ce dernier pénètre dans la pièce, les soldats présents pour assurer ma sécurité nous laisse seuls, comme je l'avais demandé au préalable. « Pandora. Toujours aussi ravissante. » Compliment étonnant. Ma tenue est pourtant sobre, de circonstance diras-je même. Je porte du noir en effet, car je compte bien entrer dans ce palais avant la fin de la journée et me recueillir auprès de Coriolanus. Mon visage est de marbre. Je suis furieuse, mais je ne le montre pas. Sous aucun prétexte. Je me dois d'être forte, de ne pas perdre pied, et surtout pas devant Hunter. Mes yeux le fixent, intensément, et aucun son ne sort de ma bouche. Je me contente de l'observer, presque méfiante. Après tout, ce sont ses pacificateurs qui refusent de me conduire au Palais. Le Général aurait-il quelque chose à se reprocher ? « Comment gères-tu les derniers événements ? » Que répondre à cela. Je ne gère rien du tout. La situation n'est pas sous mon contrôle. Il n'est rien de plus insupportable à mes yeux. Mais je feins l'assurance en me tournant vers lui, toujours assise sur mon fauteuil imposant. « Comment gérez-vous les derniers événements ? » Avec délicatesse, je prends le verre qu'il me tend et le pose sur le rebord de mon bureau de métal, sans même en avaler une goutte. « À dire vrai, je l'ignore. L'accès au Palais Présidentielle m'est interdit. » Je marque une pause, me levant enfin, non pas pour saluer Hunter, mais pour me poster devant la baie vitrée, et scruter l'horizon citadin qui m'est offert. « Tes pacificateurs refusent de m'y conduire. " Ce sont les ordres " disent-ils. Et pendant que je fais les cents pas dans ce bureau, les autres conseillers préparent je ne sais quelle machination pour s'emparer de la nation. » Enfin, je daigne lui adresser un regard, un regard des plus accablants. « J'exige une explication Hunter. » Mon ton est sec. Je ne suis pas d'humeur. Loin de moi la simple envie de lui être agréable, il n'est pas là pour ça. Je veux des réponses et il me les fournira.
© charney
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△ à Panem depuis le : 13/07/2011
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MessageSujet: Re: if you want to test a man's character, give him power (pandora)   if you want to test a man's character, give him power (pandora) Icon_minitimeSam 7 Fév - 17:04

L’invitation de Pandora ne m’a guère surpris. Si elle ne l’avait pas fait, je me serais rendu de mon propre chef jusqu’à la capitale. Je n’aime pas particulièrement cet endroit bien trop pur à mon goût, mais la situation l’exige. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle situation. Le Président Snow est mort ; Panem est en danger. Ni plus, ni moins. Si ces enfoirés du treize sont parvenus à mener une Rébellion bien plus féroce que ce que nous imaginions alors que le Président dirigeait toujours d’une main de fer le pays, ils ne peuvent que monter d’un cran maintenant que celui-ci est officiellement sans tête pensante à sa tête. Je déteste ces rebelles plus que quiconque, mais ce n’est pas pour autant que je les sous-estime. Ils sont ma préoccupation depuis de nombreuses années, désormais, je sais ce dont ils sont capables. Je sais également comment ils réfléchissent, et ils n’arriveront pas à me berner. Ils ne le peuvent pas. Mais ils le peuvent avec ces foutus conseillers qui sont bien trop occupés à se baigner dans un luxe sans limite plutôt que de réellement prêter attention à la politique de Snow. Et maintenant que celui-ci est décédé, il y a fort à parier qu’ils ne savent pas comment reprendre la tête du gouvernement. Probablement qu’ils se disputeront la place pour avoir le plus gros salaire, mais non pas pour sauver notre Nation. Et Panem n’est pas n’importe quelle Nation. Panem est la survivante, Panem est le modèle à suivre. Je peux bien supporter les excentricités de tout un chacun durant quelques jours pour sauver notre bien aimée Nation.

Malgré tout le respect et l’admiration que j’ai pour Pandora, la mort du Président Snow ne peut que chambouler cette relation de confiance entre elle et moi. La soif de pouvoir à raison des amitiés de chacun. Et j’ai soif de pouvoir. Elle aussi. Ça ne peut que finir en affrontement, un affrontement qui peut se dérouler dans les règles de l’art ou se faire par coups bas. Malheureusement pour elle, je ne suis pas connu pour suivre les conventions. Ça ne change rien au respect que je lui porte, elle reste une des meilleures réussites de Panem et ce serait gratifiant qu’elle soit prise pour modèle par toutes les femmes sans intérêt de Panem. Ça ne change rien à nos collaborations qui se terminent chaque fois sur un succès, faisant d’elle le meilleur allié que j’ai connu. Ça ne change rien au fait que je l’apprécie et qu’il s’agit bien une de seules personnes à Panem que j’épargnerais sans discussions. Mais le pouvoir est le pouvoir et celui-ci a bien plus d’importance à mes yeux que tout le reste, d’autant plus lorsque Panem se retrouve dans une situation aussi délicate que celle qu’elle vit en ce moment. Il faut quelqu’un comme moi à la tête de Panem, on ne m’enlèvera pas cette idée de la tête. J’ai mené avec succès l’offensive contre la Rébellion, mettant un terme à celle-ci, aux espoirs des rebelles et à la vie de centaines d’entre eux. Panem a retrouvé sa sérénité et je ne suis pas étranger à cela. Je suis apte à occuper ce poste, mieux que quiconque. Avec moi aux commandes du pays, les rebelles ne seront qu’un lointain souvenir. Tous exterminés, les uns après les autres, mis en scène pour dissuader les quelques réfractaires à mon autorité. Les traitres seront jugés pour la forme et exécutés à leur tour. Panem doit se débarrasser de ses cafards, et je peux le faire.

Mais les hostilités entre Pandora et moi-même ne sont pas officiellement lancées. Je sais que ce moment arrivera. Je sais qu’elle sera ma concurrente la plus redoutable à la Présidentielle. Je sais également qu’elle a toutes les capacités pour se retrouver à la tête de Panem, elle serait le meilleur choix après moi, cela va de soi. Mais j’ai confiance en elle. Drôles de sentiments qui m’animent en pensant à la conseillère, partagé entre la haine qu’elle se mette sur mon chemin et la satisfaction de savoir Panem en sureté. J’ai bien conscience que le corps du Président est encore chaud, mais les batailles se prévoient longtemps avant la guerre. Et elles ne font que commencer. Après des banalités d’usage, je ne perds pas de temps avant de demander ce qui m’intéresse réellement. Comment gère-t-elle les événements, comment eux, les conseillers dans leur ensemble, les gèrent-t-ils ? Elle ne touche pas au verre que je lui tends, peu importe, ça ne me dissuade pas de goûter au mien. Nous sommes au Capitole, au ministère, lieu de toutes les manigances, pour autant je sais qu’elle ne prendrait pas le risque de m’éliminer. Ni elle, ni d’autres. Je suis bien trop précieux à la Nation. « À dire vrai, je l'ignore. L'accès au Palais Présidentielle m'est interdit. » C’est que quand elle se décide à s’approcher de la baie vitrée qu’un bref sourire m’apparait au coin des lèvres, tandis que mon attention se porte à nouveau sur Pandora qui reprend la parole. « Tes pacificateurs refusent de m'y conduire. " Ce sont les ordres " disent-ils. Et pendant que je fais les cents pas dans ce bureau, les autres conseillers préparent je ne sais quelle machination pour s'emparer de la nation. » Le sourire se transforme en air de défi à la seconde même où j’aperçois son regard qui m’accable. Pandora me connait ; elle devrait savoir que ce genre de machination ne marche pas sur moi. Je suis imperturbable, c’est ma marque de fabrique, tout le monde devrait le savoir, encore plus ceux qui se prétendent proche de ma personne. La teneur de ses propos suivants ne me surprennent pas le moins du monde. « J'exige une explication Hunter. » Elle exige, ni plus, ni moins. Rien de bien étonnant en connaissant Pandora Parks, habituée à ce que tout le monde se plie à ses ordres et lui mange dans la main. Et c’est bien cet aura de confiance disproportionnée que j’apprécie chez elle. Malheureusement pour elle, je suis moi-aussi habitué à ce que l’on se plie à mes ordres et ses exigences vont se retrouver confrontées à un mur. « Tu te trompes de personne. » Je rétorque dans un premier temps, m’avançant en sa direction, profitant moi-aussi de la vue plongeante sur le Capitole, ne prêtant plus le moindre intérêt à mon interlocutrice durant quelques secondes, comme elle a pu le faire quelques instants plus tôt. À charge de revanche. Je suis plutôt rancunier, même dans les gestes les plus anodins. « Dois-je te rappeler que c’est principalement Luan qui gère notre belle capitale ? » Et bien même s’il est officiellement sous mes ordres, il s’agit d’un accord plus ou moins explicite entre nous. Il se prête bien mieux que moi aux décors de notre capitale, cette excentricité dont il fait preuve semble être une seconde nature chez lui, il sait attirer la confiance des uns et des autres, ici. Et même si je n’adhère pas forcément à tous ses principes, je ne peux pas renier pour autant son implication qui est tout sauf discutable. Rivaï est un bon élément. Il l’est encore plus ici, puisqu’il est comme un poisson dans l’eau. Pour ma part, c’est dans les districts que je me sens le mieux, non pas pour les pouilleux qui les occupent, mais pour les disparitions qui passent bien plus inaperçus qu’ici. C’est bien pour cette raison que je lui laisse plus ou moins le champ libre quant à la capitale, car je suis satisfait de ne pas avoir à passer la moitié de mon temps ici, entouré de gens que je ne comprends pas – pas que je les comprenne plus dans les districts. Il faut donc s’adresser à Luan si elle souhaite satisfaire ses exigences, je ne lui suis d’aucune aide. Ou simplement de mauvaise foi, c’est probable aussi. « Je pensais que ta détermination avait raison de tous les ordres. » Je lance, haussant brièvement les épaules avant que mon regard ne se porte à nouveau sur la capitale. Pandora a un statut plus important que le mien, même si je garde espoir que l’on soit à niveau égal un jour ou l’autre ou que je la surpasse, ce qui ne serait qu’un bonus à mon ascension, il m’est donc difficile d’imaginer que quelques hommes puissent avoir raison d’elle. Et la vérité, c’est que c’est décevant. Pandora est l’une des seules personnes pour laquelle j’ai un minimum d’estime, estime qui baisse en apprenant qu’elle n’est pas capable de reprendre les droits qui lui appartiennent. Je l’imaginais bien plus déterminée et combattive que cela. « Je pensais aussi que tu savais que les autres conseillers sont des incapables. » C’est bien elle qui les côtoie régulièrement. Si je suis parvenu à me faire un avis en ne leur adressant la parole qu’une fois ou deux, elle devrait être en mesure de savoir que bien qu’ils prétendent essayer de trouver une solution, ils sont en réalité complètement débordés par la situation. Déception sur déception, dommage pour toi, Pandora. « Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne t’appellent au secours. » Je conclus, trempant à nouveau mes lèvres dans cet alcool qui est un pur produit de la capitale. Et c’est bien ce qu’ils réussissent le mieux.
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MessageSujet: Re: if you want to test a man's character, give him power (pandora)   if you want to test a man's character, give him power (pandora) Icon_minitimeDim 8 Fév - 23:34


 
power
 

Innocent. Blanc comme neige. J'ai du mal à y croire. Lui, Général des Pacificateurs, est le seul à pouvoir donner de tels ordres à l'un de ses soldats. Il rejette la faute sur l'un de ses subalternes. Sans scrupules. « Dois-je te rappeler que c'est principalement Luan qui gère notre belle capitale ? » L'éventualité que le Capitaine Rivaï soit derrière ce complot ne tient pas la route. Certes, en qualité de chef de la sécurité, les pacificateurs du Capitole lui doivent obéissance, mais pour quelle raison ferait-il cela ? Oserait-il vraiment me défier ? « Je pensais que ta détermination avait raison de tous les ordres. » Ses paroles n'ont qu'un but, me déstabiliser. Il souligne ma réputation, tout en insinuant qu'elle n'est pas fondée. Il pourrait parvenir à me troubler, mais il échoue, lamentablement. À ses côtés, je le regarde toujours du même œil, alors qu'il joue cette comédie. Qu'il prend ce ton supérieur. Depuis l'annonce tragique de ce matin, ma journée je l'ai passé à communiquer, analyser, récolter des informations. Des courriers ont été envoyés depuis mon bureau officiel, et mon bureau privé. Mon assistante fait subitement une réapparition, pour me tendre une enveloppe imposée du seau gouvernementale. Tandis que Hunter reste derrière moi à admirer la vue, je m'empresse de lire cette correspondance qui m'a été adressée, personnellement. Tiens, Luan Rivaï. Ses mots me provoque un rictus bien sournois, car par la présente lettre, j'accède au Palais Présidentiel. Le pacificateur m'offre son aide. Que c'est charmant. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit l'homme de la situation. Pas après les fourbes méthodes que j'ai été contrainte d'employer pour assurer ma sécurité. Il n'a pas été simple de placer les Masques d'Argents sous ma tutelle. Je suis ravie de constater que Rivaï n'entretient aucune rancœur à ce sujet. J'avance mes pions sur l'échiquier du pouvoir. Dans l'ombre. Car c'est ainsi qu'il faut procéder en ces temps de troubles. Ne pas dévoiler son jeu, pas en entier en tout cas. Avant que le Général ne puisse la voir, je fais disparaitre la missive discrètement et reporte mon attention sur lui. « Je pensais aussi que tu savais que les autres conseillers sont des incapables. » À nouveau sur mon siège, je me saisis du verre qu'il m'a servie antérieurement, et tourne mon fauteuil ministériel en sa direction. « J'en suis parfaitement consciente. » Enfin, je retrouve cette sensation tant appréciée. Le contrôle. La maîtrise des évènements. Et maintenant que la colère ne m'aveugle qu'à moitié, je constate un bien triste état de fait : Hunter est mon rival. L'un des plus menaçants, car tout aussi redoutable que moi. Il veut lui aussi le pouvoir. Il l'a toujours voulu. Son être tout entier déborde d'ambition. Ce qui fait de lui un militaire des plus dangereux. Quel dommage. Moi qui l'aimait tant. L'animosité qui va bientôt naître entre nous, me peinerait presque le cœur. « Ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils ne t'appellent au secours. » C'est ainsi que l'on comprend qu'il n'est pas un habitué des jeux politiques du Capitole. « Navrée de te le dire, mais tu te trompes mon cher. Les Conseillers sont pleins d'orgueil. Ils n'avoueront jamais êtres dans le besoin. De plus, ils ne me tiennent pas en très haute estime. Toute cette supercherie nous le montre bien. » Avalant une gorgée, je m'avance ensuite vers mon invité et pose délicatement ma main sur sa joue. Nos regards se transpercent mutuellement et avec le plus alarmant des sourires, je lui souffle. « Mais ça n'a aucune importance. Ils ne me tiendront pas à l'écart bien longtemps. » Je savoure une gorgée de plus, en détournant le regard. J'ose espérer que mon fidèle ami a compris, que je ne me laisserai pas faire, sans combattre. « Comment gères-tu les débordements dans les Districts ? Le Ministère a reçu des rapports inquiétants du District Neuf et du District Douze. » Outre les querelles de pouvoir, la situation de Panem me préoccupe grandement. La nation avant tout. Et aujourd'hui, sa pérennité est gravement menacée. « Les Pacificateurs sont le dernier rempart qui se dresse entre le Capitole et les rebelles désormais. Nous comptons tous sur tes talents qui ne sont plus à prouver. » On dit que la flatterie adoucie les esprits tourmentés dans la capitale. Cependant, Hunter Blackbird-Crowley, n'est pas du coin.
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