✤ TOURNEE DU VAINQUEUR les jeux sont désormais terminés, place à la tournée du vainqueur qui met à l'honneur andro graham ! plus d'informations ici. ✤ INTRIGUES panem ne cesse de changer avec de nombreux événements inouïs. découvrez le volume 6. ✤ MISES À JOUR une nouvelle règle a été instaurée. merci de prendre connaissance de celle-ci ainsi que les autres nouveautés ! ✤ MISSIONS ET QUÊTES toutes les missions ont été lancées ! rendez-vous dans ce sujet pour toutes les découvrir. ✤ SCENARIOS voici quelques scénarios qui n'attendent que vous: rebelles. liam hemsworth pacificateurs. boyd holbrook district 13. cobie smulders & chris hemsworth vainqueurs. gemma arterton & elle fanning d'autres scénarios gagnants de la loterie à venir !
Sujet: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Mer 4 Juin - 16:32
Romeo & Wyoming
2312
Je lève les yeux vers l'horloge de grand-mère qui se tient droite contre un des murs de mon salon. Une heure et demie du matin. Le mois de février arrive bientôt à sa fin. On est le vingt-cinq. Enfin, le vingt-six depuis une heure. Ca fait plusieurs mois que le District Treize et certains rebelles ont pris d'assaut le Huit, et qu'on les voit courir un peu partout. Mais jamais, jamais ils ne s'aventurent vers le Village des Vainqueurs. Il est loin des endroits où les gens ont des raisons de se rebeller. Nous, on est bien, ici, tous les quatre. Bien au chaud devant ns cheminées, sous nos couvertures ou le cou dans nos écharpes, à manger de bons petits plats. Là-bas, ils crèvent de froid, ils crèvent de faim, et en plus, il y a une dizaine de rebelles qui arrive presque tous les jours, histoire de remplacer ceux qui sont tombés. Et aujourd'hui, ils ont mis le feu à une des usines, après l'avoir pillée. Merveilleux. Ca faisait des potentiels tributs décédés, des centaines d'habitants privés de boulot. Le Capitole devait être ravi.
Je n'arrivais pas à m'enlever les images qui m'étaient parvenues, depuis ma terrasse du Village des Vainqueurs. La fumée qui s'était élevée de là où l'usine s'était autrefois dressée, quelques heures auparavant seulement, m'empêchait de trouver les bras de Morphée. J'avais donc descendu les escaliers pour me retrouver dans mon salon, emmitouflée dans la combinaison à bretelle dans laquelle je dormais. Je n'arrivais pas à rester assise ni sur mon canapé, ni sur une des huit chaises de ma salle à manger. Ni nulle part ailleurs. Il n'y avait toujours eu qu'un seul endroit dans cette maison où je me sentais un peu plus sereine. J'ai ouvert la porte d'entrée blanche, ai descendue les trois première marche du perron pour pouvoir m'asseoir sur la première, les jambes serrées, mes coudes posés sur mes genoux, mes paumes supportant mon menton. La lune éclairait légèrement le Village, assez en tous cas pour que je puisse observer les plus gros des gravillons qui ornaient le sentier qui le traversait. Toutes les lumières des trois autres maisons occupées étaient éteinte, même celle de Jove, à ma grande surprise. J'ai pris une profonde inspiration, mais je l'ai vite regrettée : malgré que l'usine était plutôt éloignée d'ici, l'odeur du feu, de la fumée de la cendre était parvenue jusque dans mes narines. J'ai essuyé mon nez avec la manche de la veste que j'avais mise avant de sortir et, en relevant la tête, quelque chose ma sauté aux yeux. Une silhouette. Grande, massive. L'air perdu. Qui s'était perdu au point de se retrouver là ? J'ai relevé la tête de dans mes mains, ai tendu le cou pour essayer de distinguer un visage, ou quelque chose. Plus la silhouette s'approchait, plus je l'entendais abattre ses pieds sur le sol et pourrir l'air de ses jurons. Les bons réflexes des Jeux étaient repartis. La petite Wyoming apeurée que j'étais autrefois refaisait surface, quelques fois, l'espace d'à peine une seconde. Comme celle qui suivit la seconde que j'ai prise pour m'éclaircir la gorge.
« Y a quelqu'un ? »
Dernière édition par Wyoming E. Bucherson le Mer 11 Juin - 11:41, édité 1 fois
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Sam 7 Juin - 8:44
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Putain de bordel de merde. Au moins cela avait-il le mérite d'être sincère. Putain de bordel de merde. Le regard alerte, au milieu de l'obscurité. Le sac sur le dos. Et l'arme à la main. Putain de bordel de merde. Il avait fallu que ça se passe comme ça. Qu'il y ait encore un problème, et qu'il se retrouve largué tout seul, là, où il n'y avait personne. Putain de bordel de merde. Et puis, où était Asher ? Putain de bordel de merde. Un vague tas de questions sans réponses qui tourbillonnaient dans son crâne. Et pour tenir le coup, pour passer ses nerfs, il jurait en silence. Plus ou moins.
Un léger soupir. Discret. Les lumières, là-bas, si proches. De belles maisons. Et non pas les lumières, mais la lumière. Il bat des paupières, le coeur battant. C'est que ça ressemble bien à des habitations. Et si il y a au moins une lampe allumée, c'est qu'il y a au moins une personne de réveillée. Et donc au moins une raison pour essayer d'être discret. Il aurait pu l'être. Après tout, il y avait bien des jours où il ne lâchait pas un seul mot, du matin jusqu'au soir. Mais cela ne faisait pas de Romeo quelqu'un de discret. Parce qu'on le remarquait quand même, la mine renfrognée, dans ce paysage grisâtre. Il déglutit. Et puis merde. Tant pis.
Les pas lents, mesurés. À essayer de se fondre dans l'obscurité pour dépasser tout cela. Raté. Ses dents se serrèrent. Mâchoires contractées. Plus un geste. Paralysé au milieu de l'air, la respiration en attente. Y'a quelqu'un ? Il referme les paupières. Tente de respirer le plus calmement qu'il puisse. Ses poings se serrent. Son fusil rejeté en bandoulière. Il se rassure inutilement pourtant à poser sa main sur la crosse. Non, y'a personne. Il a envie de lui lancer ça. Il reprend une inspiration. Est-ce qu'on pouvait faire plus mauvais, en ce moment ? Plus mauvais soldat, qui en plus de s'être perdu après un largage hasardeux, se faisait remarquer par une... Gamine ? Il avait légèrement tourné la tête en sa direction. L'apercevoir du coin de l'oeil. Elles étaient presque toutes des gamines pour lui. Elles étaient toutes une menace, aussi. Mais son visage lui rappelait quelque chose. Forcément, idiot, t'es dans le village des vainqueurs du Huit. Il bat lentement des paupières. L'air statique, et l'oxygène qui semble pourtant manquer. Si elle l'a vu, de toute manière, il est grillé pour tous les autres. Il est esseulé. Il a consciencieusement cassé, dans un plus ou moins accident, son système de communication. C'est le milieu de la nuit. Et une gagnante, assise sur son perron, vient de demander s'il y avait quelqu'un. Il soupire. Si elle n'est pas de son côté de la barrière, de toute manière, il a déjà signé son arrêt d’exécution.
Il déglutit. La main sur la crosse serre sa prise. Sortir de l'ombre l'arme au poing. Regard alentour. En alerte. Il a la mine fatiguée. L'air bougon. Et aucune envie de discuter. Il traverse la rue avec quelques foulées rapides. Sur la défense. Toujours, sur la défense. Son regard céruléen qui accroche un instant ce visage-là. Il sait comment elle s'appelle. Il a vu ses Jeux. Il l'a vue. Le nom ne lui revient toujours pas. Il n'a pas vraiment vu ces jeux-là. Il les a regardés du coin de l'oeil pour faire comme si. En grognant et pestant intérieurement contre ce massacre d'enfants. Mais s'il-te-plait, gamine, ne le trahis pas.
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Mer 11 Juin - 12:27
Romeo & Wyoming
2312
Je n'entends d'abord rien de plus qu'une respiration haletante. Pas plus bruyante que les autres mais, dans cette marre de silence, je n'entends qu'elle et elle me semble forte, comme si jamais rien n'avait autant irrité mes oreilles par le passé. La nuit, au Village des Vainqueurs, il n'y a personne. Parfois l'un d'entre nous quatre qui, comme moi aujourd'hui, est abandonné par Morphée, sortait quelques minutes, heures, histoire de le convaincre de revenir.
Mais je n'avais plus aucune envie de dormir. De toutes manières, même si je ne faisais rien de plus, à part me lever et rentrer dans ma maison, je ne dormirais pas. Cette silhouette massive qui s'était arrêté au son de ma voix. Le bruit qu'elle faisait en respirant. Personne ne répondit à ma question. De toute façon, je n'en avais pas besoin. Je savais qu'il y avait quelqu'un. Et ce quelqu'un se tenait là, devant moi, immobile et silencieux. Qui était-ce ? Qui était assez fou pour vouloir s'aventurer dans le Village des Vainqueurs à une heure de matin, après qu'une usine ait été incendiée ? Je ne comprenais pas. Et j'étais trop tétanisée par mon ignorance pour pouvoir me décider à demander quoique ce soit.
Et puis, son visage apparu. Un visage étrange mais beau. Je n'ai vu le canon qu'il pointait sur moi qu'après avoir vu ses yeux. Je me suis levée rapidement, ait tourné la tête autour de moi pour vérifier que personne ne voyait ce qui était en train de nous arriver. Je savais maintenant qu'il était au Huit depuis peu. Qu'il faisait partie de ceux qui agissaient pour que notre pays soit plus agréable à vivre. J'étais debout sur ma marche, nos visages étaient donc à la même hauteur. Est-ce que chaque personne représentait un danger pour les rebelles ? Je me doutais que j'en sois un, dans son esprit. Moi qui avait l'air d'une Capitolienne un peu moins barge que les autres, un Capitolienne dépaysée. Il semblait plus vieux que moi, il m'avait forcément déjà vue, déjà entendue. Il associait sûrement mon visage aux tenues de Diana Moon, aux interviews patriotiques que j'avais donnés. Je n'ai rien dit pendant un temps. Je l'ai juste regardé, comme il me regardait, sans vraiment oser poser mon regard sur le fusil. Jamais on avait pointé une arme à feu sur moi. Une lance, une flèche, un hache, un couteau, une épée... Il n'y avait pas de fusil, à la Corne d'Abondance. Jamais je ne m'étais mal conduite pour mériter qu'on me menace de me loger une balle dans le crâne, dans la jambe, dans la poitrine. C'était la première fois depuis sept ans, presque, que la Mort jouait avec ma Vie. J'avais oublié ce sentiment. J'avais oublié ce que ça faisait de se dire "Peut-être que dans deux secondes, je serait morte." Horrible. Insoutenable. Je ne voulais pas mourir. Pas aussi bêtement. Et puis, je ne voulais pas de mal aux rebelles. Peut-être qu'un jour ils nous sortirons de tout l'horreur qu'on connaissait. Les bras le long de mon corps, statique, mes yeux toujours dans les siens, tout bas :
« T'es tout seul ? »
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Sam 14 Juin - 9:21
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Il menaçait. L'homme menaçant. Avec comme seule ligne de défense ce dérisoire pouvoir. La vie ou la mort. Comme si c'en était assez. Et comme si il aurait la force de tuer quelqu'un sans aucune raison. On pouvait le prendre pour un con. Pour un sempiternel connard. Pour un ultra-violent, pour un dangereux. Il fallait le reconnaître. C'est bien ce qu'il était. Mais pas ça. Pas pour marteler l'innocence, pas pour assassiner l'inconnu, juste comme ça, sur un claquement de doigt. Il frappait parfois avec, aux yeux des autres, cette drôle d'impression de gratuité. Ce n'était jamais gratuit. Il suffisait d'un détail, d'un pressentiment, de ce quelque chose galvanisant ses os et lui faisant perdre la tête. Mais ce n'était jamais sans raison.
Il déglutit. Le coeur battant. La regardant. Il se souvenait. Vaguement. Tout cela remontait à l'orée de son esprit, s'extrayant de la marée épaisse des souvenirs. La neige. Cette gamine. Les étranglements. Et cette fin. Ce dos qui craque. La colonne en miettes. Inspiration, expiration. Fines. Poussives à certains égards. Il se souvient des Jeux qu'elle a disputés. Il s'en souvient. Parce qu'il était incapable d'oublier quoique ce soit.
Un frisson court le long de son échine. Lui, la bête salie, fatiguée de se taper, de courir, de ne savoir où aller. Lui, la brute, le Boucher. Face à une gamine comme elle. Une gamine qui en a tué d'autres. Pour sa survie. Ses tristes yeux bleus plantés sur elle. Sur les gardes. Comme si, maintenant qu'il se rappelait, s'il la lâchait du regard, il risquerait de finir avec le cou tordu. Battements de paupières. Sa main usée qui se raccroche à son arme comme à un salut inutile. Il serre les dents.
Tu es seul ? Il y a la nuit derrière lui. Et ce poids qui s'abat sur ses épaules. T'es seul. Est-ce qu'il y a ici quelqu'un pour te sauver ? Non. T'es seul. Coupé du monde. Coupé des autres. Coupé même du seul autre qui pourrait te faire sentir un peu moins seul. Il déglutit. Encore. À ne pas savoir, de son ego ou de sa situation, ce qui est le plus dur à ravaler. Techniquement, tu le sens enfin dans tes muscles et dans tes os. La fatigue. Le manque de tout. Un battement de coeur. Un battement de cils. Elle ne connaît pas encore le son de sa voix. Pas vraiment. Pas directement. Et dans l'instant, oui, à cette seconde précise, il n'a pas envie de la laisser l'entendre. Il n'a pas envie d'user de ses cordes vocales. Alors il lâche un vague marmonnement. Peut-être un grognement. C'est significatif. Avec un mouvement de tête. Un mince hochement. Oui. Seul. Et dans la merde.
Il ose enfin la lâcher du regard. Rien qu'un instant. Pas grand-chose. Pour de nouveau couvrir le périmètre de sa vision. Il est définitivement seul. Seul avec elle. Et il n'arrive toujours pas à remettre son nom en place dans sa mémoire. Mais il prend une inspiration. Il ne devrait pas rester ainsi. À découvert, en pleine lumière, avec tout son attirail sur le dos et une arme à la main. Elle n'a pas l'air la pire. Elle n'a pas l'air si hostile que ça. Les pulsations dans ses artères, lancinantes. C'est risqué. Mais ta putain de vie est risquée. Alors il y a ce coup d'oeil équivoque. Celui qui retombe sur elle. Abandonner le mutisme. Les airs d'ours. La voix rauque. "Et toi, t'es seule ici ?" Petit mouvement, coup de tête vers la maison. C'est la dernière chose qu'il aurait aimé demander. Mais il ne voit pas comment faire autrement.
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Sam 14 Juin - 16:48
Romeo & Wyoming
2312
Ses yeux étaient aussi bleus que les miens. Ils se raccrochaient les uns aux autres comme si c'était vital. Les pupilles de l'homme qui se dressait devant moi semblait vide de tout. Fatigué, triste, exténué, c'était tout ce qu'il me disait. Rien ne me montrait qu'il avait réellement besoin, voir envie, d'utiliser l'arme qu'il tenait à bout de bras et qu'il pointait dans ma direction. Ses yeux me rassuraient. Il compensait l'horrible effet que le canon rivé sur mon visage avait sur moi. Je ne savais pas dans quoi je m'étais mise. Jamais je n'avais eu de problème. Je m'étais contenté de faire ce que le Capitole avait voulu de moi. Être belle, être souriante, être d'accord avec Snow et revenir tous les ans donner des conseils à mes tributs, et ce jusqu'à ce que je meurs. Assurer gloire et richesse était synonymes d'assurer célébrité et vie presque éternelle, comparée à celle qu'attendait les habitants des Districts. On ne m'oublierais pas, on ne m'oublierais jamais.
Il a frissonné. Quoi, avait-il froid ? Ou peur ? Peut-être les deux. On était en février et loin du Treize. Loin de chez lui. Avait-on vraiment un chez soi quand on s'engageait pour la cause rebelle ? On quittait le District dans lequel on avait grandi et on se retrouvait sous les ruines, en attendant patiemment qu'on nous envoie foutre le feu aux usines du Huit, par exemple. Les battements de mon coeur s'accélérèrent. Avait-il fait parti de ceux qui avait détruit le seule moyen que les habitants d'ici avait d'obtenir un mince revenu ? Peut-être avait-ce été celle où j'avais moi-même travaillé, que j'avais quitté le jour de la Moisson, il y avait si longtemps, et dans laquelle je ne remettrais jamais les pieds. L'usine avait beau être le pire endroit du monde, c'était le seul endroit, avec sa petite maison minable, auquel on pouvait s'attacher. J'ai pris une grande inspiration. J'ai hoché la tête après qu'il l'eut fait. Les enculés. Il l'avait seul, seul avec la nuit, son arme et sa détresse. Il a passé son regard autour de nous, et j'ai fait de même, croyant que quelqu'un nous avez vous. C'était là que je me suis rendue compte de ce que je faisais. J'avais adressé la parole à un criminel. Moi, Wyoming Bucherson, la gagnante innocente et irréprochable du district Huit, était en train de trahir mon pays. Mais je n'étais pas vraiment celle que tout le monde pensait. Je les haïssais tous. J'ai encore acquiescé.
« Je le serais plus si tu acceptes que je t'aide. » ai-je dit tout bas. J'aurais des problèmes si on venait à l'apprendre. Mais tant pis. Il ne voulait que le bien de tout Panem, et il était hors de question que je le laisse là, laissé pour seul. Ta bonté te perdra, m'avait dit Jove, un jour. Il se pourrait qu'elle me perde demain matin. Ses yeux étaient revenus se cacher dans les miens et j'ai fait mon possible pour ne pas les laisser partir. Comme si le simple fait que nos regards s'éloignent de nouveau allait nous faire tuer tous les deux. Il pourrait me tuer parce que je pourrais aller le dénoncer. Là, tout de suite, je pourrais aller voir un Pacificateurs, après avoir gentiment neutraliser l'ours. Mais je pourrais le tuer aussi. Je pourrais lui réserver le même sort qu'à celle du Quatre. Me battre. Pour lui briser les os. Cette pensée me fit frissonner. Je ne voulais plus jamais faire ça, jamais. « De toute façon, tu n'as pas le choix, il me semble. »
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Mar 17 Juin - 10:17
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C'était dur. Dur de tenir. Dur d'être là. Face à elle. Là. Loin de tout. Tout ce qu'il connaissait. Tout ce qu'il semblait connaître. Loin de ces souterrains qui pourtant lui faisaient perdre la tête. Loin de ces néons et de ce béton qui pourtant lui étaient devenus familiers. Loin des pins, aussi. Des grands arbres de son véritable logis. De sa vie d'avant. Il était loin. Il était seul. Il faisait nuit. Il avait froid. Il était perdu. Excédé. Sur les nerfs. Marre de parler. Des pourparlers. De ces discussions à peine commencées et qu'il ne tenait déjà plus. Et sur sa peau courrait une doucereuse chair de poule. Versatile petite bête faisant frémir son échine. Il ne voulait pas plus l'approcher. Il ne voulait pas risquer même de l'effleurer. Qu'elle le touche. Et il ne saurait que faire. Entre crever de douleur et mourir d'envie, de besoin, de lui faire ravaler sa langue. Ses dents. Et son air pourtant si innocent. Il se savait en danger. Et il se savait danger. Dangereux. Instable. À se demander finalement pourquoi on avait pu envoyer un type comme lui sur le terrain. Il y avait des milliers de questions similaires à se poser. Pourquoi lui. Pourquoi ça. Pourquoi comme ça. Il y avait des milliers de questions. Et la fatigue de son esprit aux accents bipolaires. Inspiration. Expiration. Après le calme, la tempête. Il la regarde dans les yeux. Mais pour autant, l'oreille est distraite. À écouter d'un côté. À trépigner de l'autre. Dans sa nature. Dans sa nature de voguer entre le calme bougon et la violence assassine. Il déglutit. Hoche vaguement la tete. Accompagnement de marmonnement. Les soupirs internes. Il sent les battements de son coeur résonner. Écho se répercutant dans ses os. Écho se frappant contre les parois de ses veines et de ses artères. Dans les recoins de sa boîte crânienne. Il se mord l'intérieur de la joue. Nerveux. Et brise le lien. Brise ce contact. De bleutés en bleutés. Il tourne son regard vers la bâtisse. Inspiration. Expiration. Marre. D'attendre. De tout. Un regard furtif. Fugitif. Comme un voleur. Criminel qu'il n'est pas. Ne se considère pas être. Tout. Tout mais pas ça. Pas cette étiquette-là. Pas celle d'hors-la-loi. Mais après tout. Ces réglementations ne tenaient même plus de la justice. Un vague reniflement. Non. Si justice il y avait, il n'en avait plus vu la trace depuis longtemps. Comme un animal éphémère. Comme un conte pour enfant. Un mythe. Une chimère. Battement de coeur. Battement de cil. Les mâchoires contractées. Les phalanges crispées. Il grimpe les marches du perron. S'il ne s'agissait pas d'une invitation. Il le prenait pour tel. Et il prenait ses droits. Comme celui d'avaler les quelques pas à faire. Les quelques marches. La porte. Ouverte. Qu'il n'y a qu'à pousser. Pousser, franchir. Aux aguets. À l'écoute. Sur le qui-vive. Les pas lents. Mesurés. Soldat en reconnaissance. Le souffle court. La respiration lancinante. Non. Il n'y a bien qu'eux ici. Rien qu'eux. Eux deux. Et le silence. Il n'arrive pas à totalement baisser la garde. Il se retourne. Se détourne. Cherchant du regard cette hôte obligatoire. Pour un soir. Pour une nuit. Pour un répit. Ses yeux céruléens accrochent chaque détail alors qu'il cherche leur reflet dans ceux de la jeune femme. Le luxe. Tout est luxe pour un habitant du Treize. Tout est luxe pour un rat de souterrains. Et tout, de toute manière, aurait été luxe pour le pauvre médecin de campagne qu'il avait été. Il voudrait lâcher prise. Baisser la garde. Réussir à lui accorder sa confiance. Il voudrait. Si seulement il le pouvait. Mais il bat des paupières. Sa main se raccroche toujours à cette arme qu'il a pourtant légèrement baissée. Il n'est qu'un homme. Un homme ne supportant plus les femmes. Un homme ne supportant plus les enfants. Un homme ne supportant plus les hommes. Sauf quelques rares exceptions. Trop rares. Et trop exceptionnelles, justement. Il s'humecte les lèvres. Ses lèvres sèches de trop avoir erré. Du froid et du vent. Il déglutit de nouveau. Il voudrait laisser l'humanité revenir. Il ferme les yeux. Une seconde. Ou deux. Pas plus. Pas trop. Le temps peut-être de chercher les mots. Il s'éclaircit légèrement la gorge. Mais les sons qui en sortent sont quand meme graves. Rauques. Abîmés. "... J'veux... Vous faire confiance. J'serai reparti à l'aube, demain." La vouvoyer. La situation le veut ainsi. Son instinct le veut ainsi. Elle a sa vie entre ses mains. Une si simple balance si facile à déséquilibrer. Une petite poussée. Et le tout s'écrase. L'équilibre perdu. À jamais. Inspiration. Expiration. Sa cage thoracique se soulève et s'abaisse en rythme. Tambours de son coeur pour le souffle de sa vie. Il peut se cacher à la cave. Au grenier. Il peut beaucoup. Il n'en espère pas tant.
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Jeu 19 Juin - 11:43
[quote="Wyoming E. Bucherson"]
Romeo & Wyoming
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Je n'en pouvais plus de rester là, sur ma marche, mes yeux plantés dans celui qui se tenait en face de moi, seulement séparés par l'arme qu'il pointait sur moi. Je n'arrivais plus à la regarder cette arme. Elle me rappelait qu'à tout moment, il pouvait me faire tomber. Il me croyait dangereuse. Avais-je l'air dangereux ? S'il m'avait vue gagner - et il m'avait vu gagner, c'était certain - il savait de quoi j'étais capable. Je déglutis encore une fois, alors que la paire d'yeux de la fille du Quatre me revint en mémoire. Elle aussi avait des yeux bleus. Son frère, que j'avais rencontré pendant ma Tournée, avait les même. Les mêmes yeux tristes, quoique moins suppliants qu'elle. Il m'avait regardé tout le long de mon Discours, là-bas, tout au fond, sur son estrade, le portrait de sa sœur flottant derrière lui. J'avais vu trop de famille se tenant devant les visages de leurs enfants, frères, sœurs, cousin, cousines ou je ne sais quoi d'autres. Mais celle de Quatre avait été la pire. Les pires regards que j'avais eu à affronter. C'était celle que j'avais tuée. La seule personne que j'avais supprimée. La seule à avoir péri sous le poids de mon corps, la seule à avoir les os brisés à cause de la rage de vaincre qui m'avait saisie. Je m'étais souvent demandé si elle avait des raisons de rester en vie. De la famille, des amis, quelqu'un qui l'attendait pour l'aimer. Le regard de son frère m'avait tout dit et je n'arrivais pas à l'oublier.
Sur l'homme aussi, je me posais des questions. Pourquoi était-il là ? Pourquoi s'était-il retrouvé seul ici alors que ceux qui avaient atterri au Huit avec lui ne l'était pas ? Comment un homme au regard si doux avait-il pu se retrouver dans une telle situation - à servir le district rebelle ? Je ne savais pas. Je ne savais même pas si j'avais envie de savoir. Tout ce que je savais c'était qu'il avait le pouvoir de me retirer la vie, et que j'avais le pouvoir de sauver la sienne. Depuis combien de temps est-ce que nos yeux s'étaient trouvés ? Depuis trop longtemps pour que je les oublie. Trop de Pacificateurs rodaient dans le district à cause de la présence des siens. Le laisser partir, ça voulait dire l'envoyer droit dans les bras de la Mort. Ou alors dans ceux de la Torture. Le Capitole ne comprenait pas le Treize, il leur faisait peur - et disposer d'un captif tel que lui leur permettrait d'en apprendre plus, d'en tirer des éléments. Ils ne l'abattraient que dans des mois s'ils le trouvaient. Je ne voulais pas laisser faire ça. J'étais comme ça. Inquiète tout le temps. De tout le monde. Des autres avant moi. Si je le plantais là et que je rentrais chez moi, que je le laissais errer de nouveau, c'était sa vie qui serait en jeu. En le faisant entrer chez moi, c'était nos deux libertés qui risquaient d'être réduites, voir totalement éliminées. Mais tant pis. J'aurais au moins tenté de faire quelque chose.
Alors le mot "aide" se glissa entre mes lèvres tremblantes. Il n'a rien dit. J'ai insisté. Il a fait battre ses paupières et j'ai eu l'impression de le voir faire ce geste pour la première fois. Comme si nous regarder nous avait empêchés de faire quoique ce soit d'autre. Il a fait quelques pas et mes épaules se sont affaissées. Était-ce parce que je me sentais plus ou moins rassurée ou parce qu'un énorme poids venait de s'y abattre ? Il est arrivé sur la première marche et j'ai frissonné. Il était grand, imposant, intimidant. Il est arrivé en haut du perron et je l'ai suivi, les yeux rivés sur son dos. Ils se sont fermés quelques secondes et l'image de son cœur brisé allongé dans mon salon les fit se rouvrir. C'était impossible. Il était trop bien bâti, j'étais trop faible. Si les choses venaient à mal tourner, j'étais finie. Je l'ai regardé pousser la porte que j'avais laissée entrouverte et inspecter chaque détail. J'ai sauté les deux dernières marches avant de fermer la porte derrière nous, passant mon regard sur le Village. Vide. Aucune lumière allumée chez mes voisins, mais ça ne voulait pas dire que l'on nous avait pas vus. Tant pis pour moi. Tant pis pour nous. Je me suis retournée, il l'avait fait aussi. A la lumière que faisait la lampe du hall, il avait l'air plus humain. Plus vulnérable. Ses yeux avaient l'air encore plus triste et, de nouveau, ils ont attrapé les miens. Il toussote, et je plisse les sourcils. Avant d'hocher la tête. Cette politesse tout d'un coup... Qu'est-ce qui avait changé dans sa façon de penser. Je me suis approchée, juste de quelques pas, juste assez près pour que, en tendant le bras, je puisse abaisser son arme. « Allez-vous asseoir. » Le vouvoyer aussi me paraissait plus approprié. Les seuls personnes qui me vouvoyaient et que je tutoyais en retour étaient mes tributs. Je lui ai désigné un des canapés du salon qu'on pouvait apercevoir du hall avant de me diriger vers la cuisine. J'ai attrapé une tasse dans un placard avant de me tourner et de tendre le cou pour voir s'il était assis. Il ne l'était pas encore. J'ai reporté mon attention sur ma tasse, avant de prendre la bouteille de chocolat et d'en verser quelques centilitres dans une casserole. Une fois chauds, ils se retrouvèrent dans la tasse. Une cuiller, et j'apportais tout ceci à mon invité. Mon rescapé. On était deux survivants. « Tenez. » Je n'arrivais pas à parler plus fort. Chuchoter me semblait être la meilleure option. Et peut-être que parler si bas le ferait faire de même, et je n'aurais plus à attendre les sons rauques et brisés qui sortaient de sa gorge et qui me glaçait le sang.
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Lun 23 Juin - 9:07
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Irréel. Tout cela était tellement impalpable, innommable, impossible à envisager. La porte se referma et il savait. Qu'il serait désormais trop tard pour tout. Trop tard pour fuir tout à coup. Trop tard pour continuer à ne pas se sentir concerné. Il était concerné. Comme elle l'était. Et cette politesse. Impromptue. Imprévue. Vouvoiement qui avait franchi la barrière de ses lèvres. Elle lui paraissait si jeune. Il se doutait de sa dangerosité. Et il était ici chez elle. Ses paroles, quasi bredouillées. Le coeur battant. Le regard se perdant d'une image à l'autre, pour toujours revenir se raccrocher à celui tout en reflet de son hôte. Il ravale sa salive. Ici, il fait tâche. Tâche, la grande carcasse harnachée de tous ces équipements. Qui pourtant, désormais, ne lui étaient plus d'une grande aide. Coopérer. Elle tend ses doigts vers lui. Dans l'instant, chacun de ses muscles se contracte. La respiration qui se retient, l'espace de quelques fractions de seconde.
Il a peur. Il a peur qu'elle le touche. Que dans un instant d'humanité, en passant à côté de lui, elle le frôle. Battements de paupière. Expiration douce et silencieuse. Il baisse le bras. Le canon de son arme ne visant plus que le parquet. Sous la lumière de l'entrée, ampoule blafarde dardant ses raies, chacun des vallons, chacun des chocs de sa peau en cuir tanné, ressortait. Et les ombres accentuaient la fatigue. Le désarroi. Et cette méfiance latente au creux de ses prunelles.
Allez vous asseoir. Il ne répond rien. Les pulsations lancinantes en écho dans ses veines. Le regard aux alentours. Elle ne lui a demandé que cela. Avant de partir. Pour ce qui devait être sa cuisine. Encore quelques moments, quelques temps dans l'air. À rester planté là, comme un idiot, au milieu de l'entrée de cette demeure. Ses muscles finissent par se mettre en mouvement. Un pas mesuré. Lent. Comme si il demeurait en danger. Parce qu'il était en danger. Rentrer, sur le qui-vive, dans ce qui était censé être le salon de cette bâtisse. S'asseoir. Il ne demande que ça. Il a bientôt erré toute la journée. Et à la vue d'un fauteuil, beaucoup de choses font tumulte dans son crâne. Chaque objet, chaque détail, en ces lieux, lui est oublié ou bien inconnu. En deux ans et demi de souterrains, il a fini par ne plus se rappeler du maigre confort qu'il détenait avant.
Il ne devrait pas. Mais il la gardera à ses côtés. Pour la forme. Pour la sûreté. Il enlève lourdement la bandoulière de son arme. Libérer son cou et ses épaules d'un millième de leur poids fardeau. Et sa carcasse usée, ployant, se laisse tomber. S'asseoir dans ce fauteuil. Son arme entre les pieds. Penché en avant, les coudes posés sur les genoux, il prend un instant son visage dans ses mains. Passant ses paumes jusque dans ses cheveux blonds et poussiéreux. Un bruit de pas. Il redresse le nez. Son hôte revient. Tasse à la main. Il la suit du regard. Mais l'odeur l'intrigue. L'odeur qui émane, douce, de la boisson qu'elle lui apporte. Il est un gamin. Un gamin farouche et sur la défense. Mais un gosse qui n'a jamais goûté de chocolat chaud. Qui ne connaissait que le nom. Même pas l'odeur. Il déglutit, s'humecte les lèvres. Ses yeux qui se lèvent vers elle. "... Qu'est-ce que c'est ?" Il chuchote tout autant. Il n'est pas sûr. Il se sent faible. Stupide. Idiot. Mais c'est l'enfant qui a grandi trop vite en lui, dans ces secondes perdues, qui lève un regard interrogateur et suspicieux.
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest Jeu 26 Juin - 11:38
Romeo & Wyoming
2312
Ses pas sur le parquet du hall et du salon. Le bruit que le fauteuil faut quand il s'affaisse sous le poids de l'ours. Celui qui se répercute dans mes oreilles, ce bruit sourd, alors qu'il dépose sur arme sur le sol. Tous ces sons, je les entends. Je les écoute. Espère ne pas mal les interpréter. Mon ouïe s'est affinée pendant l'arène, et j'ai appris que chaque petit décibel voulait dire quelque chose. Celui de quelqu'un qui déglutissait. Des pas. Un toussotement. Une respiration un peu plus forte que les autres. Un rire, plus ou moins sincère. Rien dans ceux que j'entendais, à part celui que faisait la cuiller que je remuais dans la tasse, ne m'indiquait que l'homme était dangereux. Il avait pointé une arme sur moi, mais il l'avait posé. Il n'avait pas crié. Il n'avait pas ri. Il était juste perdu, loin de chez lui et de ce qu'il connaissait. Dans ces cas-là, quand on ne connaissait rien, on ne savait pas quoi faire, quoi dire, la manière dont on devait se comporter.
Il a relevé la tête de dans ses paumes quand je suis entrée dans le salon. Mais la tasse que je lui tends, il ne la prend pas. Il se contente de la fixer, pinçant ses lèvres l'espace de quelques dixièmes de seconds, avant de finalement lever les yeux vers les miens. Encore cette force qui oblige nos pupilles à s'attraper. J'ai un sourire, léger, triste, compatissant, peut-être même légèrement amusé. Je m'assois sur la table basse, prenant soin à ne pas laisser nos genoux s'entrechoquer, avant de lui tendre la tasse de nouveau, sans que mon ébauche de sourire ne quitte mon visage. « Du chocolat chaud. De la poudre dans du lait chauffé. La meilleure chose qui soit. » Evidemment qu'il ne le savait pas. Que ce soit parce qu'il était au Treize, ou parce qu'il vivant tout simplement hors du Capitole, c'était le genre de petites choses qu'un habitant des districts ne connaissait pas : le chocolat chaud. Les biscuits fourrés. La pâtisserie. Les images de tous les buffets auxquels j'avais assisté - de celui dans le train, quelques heures après ma Moisson, à celui donné par le maire du Huit pendant la Tournée du Vainqueur - me revinrent en tête, et j'essayais de me rappeler ma réaction fasse au premier d'entre eux. C'était trop. Nous qui n'avions connu que la faim, la famine pour certains, on ne se sentait pas capable de manger. Notre corps c'était habitué : trop peu était devenu assez pour notre estomac, et les assiettes qu'on nous servait, à nous, tributs, nous semblaient gargantuesques. Que dire d'un chocolat chaud pour un soldat du Treize.
Je le regarde saisir la tasse avec délicatesse et suspicion, après l'avoir averti. Attention, c'est brûlant. Je croise mes jambes, encore une fois attentive à ne pas le toucher. J'essaie de ne pas lorgner vers l'arme appuyée contre le bras du fauteuil. De ne pas secouer la tête, de ne pas soupirer. De ne pas lui faire savoir que la peur revenait petit à petit. Peut-être que le froid était la seule chose qui l'avait tétanisé. Que quand toute fraîcheur sera partie, il agira. Me blessera, m'emmènera, me tuera. Il savait qui j'étais. Il était probablement l'une des personnes que j'avais réussi à berner avec mes pseudo talents d'actrice. Sûrement faisait-il partie de ceux qui pensait que je vénérais Snow et sa politique, que jamais je n'avais douté de l'efficacité du gouvernement, que j'étais reconnaissante au Capitole de pouvoir me fournir une vie telle que celle-ci... Tout ce que je faisais croire au monde entier. Il y en avait certainement qui ne me croiraient pas. Mais ils ne se montraient pas, alors je n'y prêtais pas attention. Lui, par contre, me croyait-il. Me prenait-il pour une potiche du Capitole. Pensait-il que j'irais le dénoncer dès qu'il se serait endormi. Mais il m'avait dit qu'il me faisait confiance. Qu'il voulait me faire confiance. J'étais perdue. « Vous voulez autre chose ? J'veux dire, à manger, par exemple ? Prendre une douche ? »
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Sujet: Re: ROMEO ✜ Everyone has his way to protest