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 No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani

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Reed Emerson
DISTRICT 11
Reed Emerson
△ correspondances : 1464
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△ multicomptes : Charlie la Pacificatrice, Juju le Rebelle & Gold la rêveuse (Ex Elyas)
△ à Panem depuis le : 09/01/2013
△ humeur : Se sent vide et abandonné, désespéré par la chute de Coin et l'échec de la rébellion.
△ âge du personnage : Vingt-six ans
△ occupation : Sniper dans l'armée du Treize


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MessageSujet: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitimeDim 1 Juin - 18:43

Allongé sur un canapé dans le wagon de queue, je profite du silence des lieux pour faire le point, tout en me laissant doucement bercer par le balancement imperceptible de ce train qui fonce à vive allure de District en District. Au-dehors, le soleil est déjà en train de se coucher sur Panem et pour l’occasion, le ciel s’est drapé d’une magnifique teinte vermeille. Sanguine. Un bain de sang, voilà tout ce que cette vision m’évoquait. Un bain de sang qui ne tarderait pas à avoir lieu, conformément aux souhaits du Capitole. Je me redresse subitement tandis qu’une angoisse sans pareille m’étreint douloureusement la poitrine. Le ciel saigne, et Virani va mourir. Comme Billie, Jeremiah, Kathleen, Loa, Mattys et Serena avant elle. Et comme tous les autres que j’avais froidement conduit à la mort et dont je ne me rappelais même plus le prénom, ces autres qui n’étaient aujourd’hui guère plus que des fantômes, dont le souvenir me hantait encore certaines nuits. Des fantômes sans visage, et sans nom. Outre Billie, ils avaient tous un point en commun ; celui d’avoir trouvé la mort sous ma responsabilité. J’avais perdu quatorze tributs depuis que j'avais été contraint d'endosser ce rôle exécrable de mentor. Quatorze tributs en sept années, ce qui signifiait qu’aucun d’entre eux n’en était jamais revenu. Virani et Nathaël seraient-ils les seizièmes ? Mon cœur qui tambourine comme un forcené dans ma poitrine semble s’indigner de cette éventualité.

Je me lève d’un bond, incapable de rester inactif plus longtemps, pas alors que ma sœur n’avait peut-être plus que quelques jours à vivre, et je traverse ce train de part et d’autre pour gagner le compartiment où logeait Virani, et où elle s’était réfugiée après le visionnage de la Moisson dans son intégralité. Connaitre ses ennemis est le principe que je rappelle systématiquement à chacun de mes tributs. Et on pouvait en apprendre beaucoup sur leur caractère rien qu’en observant leur réaction, leur attitude, leur moindre petit tic. Cette année, nous avions de la chance dans notre malheur; jamais encore les Tributs moissonnés ne m’avaient paru si peu redoutables, et même les Carrières ne m’inquiétaient pas outre mesure. La fille du Six et la fillette du Onze n’étaient un danger pour personne, si ce n’était pour elle-même. Au Douze, Asha et Noa n’avaient guère plus de chance : une fille maigre à faire peur et un gamin estropié. Le petit du Deux semblait déterminé, c’est vrai, mais je doute qu’il représente une véritable menace du haut de ses douze ou treize ans. J’étais même certain que Tywin se félicitait de cette récolte si peu fructueuse au Un. J’avais tout de même conseillé à Virani et Nathaël de se méfier du Onze, qui s’était porté volontaire – fait inhabituel pour un District aussi pauvre – du garçon du Six et de celui du Sept, qui m’avait l’air d’être suffisamment solides et robustes pour prendre le dessus sur leurs adversaires.

Seule une porte coulissante me sépare encore de ma sœur et malgré ce besoin viscéral de la serrer dans mes bras avant qu’il ne soit trop tard, je n’ose pas franchir le pas. Pour avoir déjà vécu cette situation par le passé avec Kathleen, je ne savais que trop bien ce qui m’attendait derrière cette porte. La peur, le chagrin, la désolation et le désespoir, des promesses brisées et surtout, des mensonges. Beaucoup trop de mensonges. Kathleen. C’est le cœur emplit de nostalgie que je songe à notre dernière conversation dans ce train, derrière cette même porte. Nous avions presque fini par nous pardonner mutuellement nos erreurs du passé, mais à peine le pied posé au Centre d’Entrainement que nos disputes avaient repris de plus belle. Cependant, la nuit précédant son départ pour l’Arène, nous avions finalement réussi à mettre notre orgueil mal placé et notre rancune tenace de côté pour nous faire de beaux adieux. Je pose mon front contre le mur et ferme les yeux, repensant aux derniers moments passés aux côtés de Kath. Aujourd’hui, c’était à ma sœur que je devais dire adieu et je savais que j’en étais parfaitement incapable. Je souffle pour me redonner courage et je trouve enfin la force d’entrer dans sa chambre ; Virani se tient là, au beau milieu de la pièce, comme si elle s’attendait à ma visite. « Hey », je lui murmure d’une voix éteinte, les yeux baignés d’une tristesse infinie. Je devine à ses longs cheveux encore humide qu’elle sort à peine de la douche. Je m’assois au bord de son lit en attendant qu’elle me rejoigne, ce qu’elle ne tarde pas à faire, et c’est d’une main tremblante que j’entremêle mes doigts aux siens. Virani va mourir, me répète une voix dans ma tête. Les mots se bousculent dans mon esprit et pourtant je reste là, muet, incapable de parler. Que pouvais-je bien lui dire ? Qu’elle avait toutes les chances de remporter les Jeux ? Virani n’était pas Kathleen, et malgré son incroyable instinct de survie et ses multiples capacités, Kathleen n’avait pas tenu plus de trois jours dans l’Arène. Virani, elle, n’avait rien connu d’autre qu’une situation aisée, une grande maison où elle n’avait jamais manqué de rien, et des parents aimants qui la surprotégeaient, tandis qu’au même âge Kathleen ne vivait pas, elle survivait . Alors quoi ? Tenter de la rassurer, de la réconforter ? Elle n’en croirait pas un mot. La prendre dans mes bras et lui rappeler à quel point je l’aimais ? Cela signifierait que je la considérais déjà comme morte.

« Je sais que sous tes airs calmes, tu es morte de peur. Et c’est normal d’avoir peur. Mais tu sais qu’avec moi, tu n’as pas besoin de faire semblant. » Je passe mon bras autour de son épaule pour la rapprocher de moi. « Et je serai toujours là avec toi, je ne te laisserai pas. On va se battre Virani, on va se battre jusqu’au bout. On est des Chesterfield, on est coriace dans la famille. On ne va pas se laisser faire comme ça. » Au moins, ce n’était pas des mensonges.
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No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Vide
MessageSujet: Re: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitimeLun 2 Juin - 19:10

On nous avait conduit au train, après nos adieux.
Je me suis juste contentée de saluer la foule, avant de pénétrer dans le wagon.
Je me suis juste contentée d'un mince regard vers mon District, quand le paysage a défilé sous mes yeux. Je n'avais pas encore l'impression de l'avoir quitté.
J'avais déjà pris le train. Quatre fois.
Les deux premières fois, pour l'anniversaire de notre cher Capitole, les deux dernières, pour un aller, et miraculeusement un retour, des geôles de notre cher Capitole. Enfin je ne savais même pas où j'avais vraiment été, ces dernières fois là.
Toujours est-il que ce train était différent. Plus luxueux. Plus neuf. L'intérieur était outrageusement surchargé, un avant-goût de ce qui nous attendait au Capitole. Les motifs, les couleurs des murs et des meubles, s'accordaient parfaitement. Et j'adorais ça. Je ne pouvais le nier, j'adorais les manières du Capitole, les styles vestimentaires des Capitoliens, leurs manières, tout.
J'avais passé la majeure partie de mon temps, au Neuf, à leur ressembler.
Venant d'une famille aisée, qui plus est.
Les habitants de mon District n'avaient jamais compris ce que j'y faisais, pour eux j'aurais du être née au Capitole.
Mais plus je regardais notre hôte et l'équipe qui le suivait, plus je m'apercevais que, il y a encore quelque mois, j'aurais pu être comme eux. Exactement comme eux. Mais je le devenais de moins en moins au fil des mois qui s'écroulaient, depuis la mort de mes parents.
Reste quand même le fait qu'on m'aurait mise, à ce même moment, dans une salle remplie de Capitoliens, j'aurais été capable de m'y fondre et de m'y confondre, et de tenir une conversation avec eux, sans la moindre gène.

Outre le fait que notre hôte se trouvait un peu trop enjoué à mon goût, l'équipe était aimable, agréable et souriante, certains me regardais avec une tristesse infinie dans leurs yeux, me serraient la main ou l'épaule ou me tapotaient le dos en soupirant. J'en déduisait que notre Moisson avait dû être touchante, pour tout le Capitole.
Elyas avait directement placé un écran devant nous, lorsque nous nous étions assis sur les fauteuils d'un des wagons du train, qui semblait être un petit salon.
Nous avions regardé la Moisson dans son intégralité. J'en avais retenu quelques-uns, dont l'un était un habitant du Onze. Je l'avais retenu parce qu'il s'était porté volontaire. Au contraire de la majorité. Je ne comprenais pas ce choix. Surtout venant du Onze.
Et puis, il avait aussi la tribut du Douze, qui avait flanqué un coup de poing, dès son appel, à une fille à proximité. Violente. Mais pas tellement terrifiante. Quoique.
Il y avait une petite, du Onze également. Beaucoup plus petite que nous autres. Trop petite.
Il y avait ceux qui étaient restés figés, ceux qui ne comprenais pas. Comme moi.
Il y avait celle du Sept, qui s'était mise à courir pour attendre l'estrade.
Il y en avait trop.
Beaucoup trop.
Vingt-trois. Vingt-deux sans compter Nathael. Ils étaient tous vivants, tous humains, comme moi.
Et je serais obligée d'en tuer. Et je ne pense pas y parvenir. Mais hésiteront-ils, eux, devant moi ?
Non. Ils n'hésiteront pas. C'est ma vie et la leur que tout le monde va essayer de sauver. Il n'y aura qu'un gagnant.
À la fin de l'émission, j'avais bredouillé de brèves paroles, avant de me réfugier dans ma cabine.
Je m'étais allongée sur le lit, j'avais senti une larme couler, et je m'étais précipitamment dirigée vers la douche, comme si elle pouvait tout effacer sur moi. J'avais senti l'eau couler. J'avais décidé de l'arrêter.
Je m'étais dirigée vers le miroir. J'avais soutenu mon regard. J'essayais de me vider l'esprit.
Puis je m'étais changée. Et je restais là, au milieu de la pièce, sans bouger. Sans penser. Sans savoir quoi faire.
Et j'avais entendu Elyas arriver.

"Hey."
J'étais incapable de dire quoi que ce soit.
Je l'ai rejoint sur mon lit. Je l'ai laissé entremêler ses doigts aux miens.
J'étais vidée, littéralement. Le choc n'avait pas disparu.

« Je sais que sous tes airs calmes, tu es morte de peur. Et c’est normal d’avoir peur. Mais tu sais qu’avec moi, tu n’as pas besoin de faire semblant. »
Évidemment. Il l'avait deviné. Mais c'était avant tout pour lui, que je restais calme. Je ne voulais pas qu'il s'inquiète.

« Et je serai toujours là avec toi, je ne te laisserai pas. On va se battre Virani, on va se battre jusqu’au bout. On est des Chesterfield, on est coriace dans la famille. On ne va pas se laisser faire comme ça. »
Mes lèvres tremblent. J'enfouis mon visage dans son épaule. Et je pleure. Silencieusement.
On va se battre.
Je relève la tête et le regarde.
"Oui..." Je murmure, faiblement.
Puis je regarde la chambre.
Et j'éclate encore une fois.
"Je ne pourrais pas les tuer, Elyas..."
J'essaie de reprendre mon souffle, de me calmer, mais j'ai du mal.
"Je sais que c'est ce qu'il faut...mais...je.ne.pourrais.pas. Je pourrais pas. En sachant que Nathael sera là, je ne veux pas avoir à  le tuer, je ne veux pas avoir à tuer, je ne supporte même pas la vue du sang !"
Mais je veux vivre. Et il faudra tôt ou tard que je fasse des compromis.
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Reed Emerson
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MessageSujet: Re: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitimeLun 9 Juin - 21:41

Rien ni personne ne comblera jamais le vide qu’elle laissera dans ma vie et dans mon coeur, je songe en détaillant avec attention le doux visage de ma sœur, comme si, après son départ, j’avais peur d’en oublier les traits délicats, si semblables à ceux de notre mère. Mon cœur se serre douloureusement quand je pense à cette famille parfaite que nous avions un jour été, aujourd’hui brisée, éclatée, par la seule volonté du Capitole. Les Chesterfield du District Neuf n’étaient plus qu’un vague souvenir, rien de plus que les réminiscences d’un bonheur passé, perdu à tout jamais. En serais-je le seul rescapé ? Condamné à tous les enterrer, et à devoir vivre avec ce fardeau sur la conscience ?  Devrais-je continuer à faire perdurer leur nom, en leur mémoire, ou me faudrait-il les rejoindre dans la tombe ? Reprends-toi Chesterfield, ta sœur n’est pas encore morte. Comme si elle avait pu lire dans mes pensées, Virani se blottit contre mon épaule avant de fondre en larmes. Son chagrin ne me laisse pas indifférent, c’est le cœur gros et les yeux plein de larmes que je resserre mon étreinte autour de son petit corps secoué de sanglots. Je lutte de toutes mes forces pour refouler ces émotions dévastatrices qui m’anéantiraient sur place. Si je commence à pleurer, j’ai peur de ne plus jamais pouvoir m’arrêter. Cela n’aidera pas Virani d’être témoin de ma détresse ; l’un de nous deux doit rester fort, et comme il est tout à fait normal qu’elle se laisse aller à son chagrin et à ses craintes, je serai ce roc sur lequel elle pourra se reposer en toute circonstance, le phare qui la guidera dans les ténèbres. Après tout, je suis l’ainé, c’est mon rôle de la protéger, envers et contre tout.

« Oui… » hoquète-t-elle d’une voix mal assurée, pas vraiment convaincue. « Je ne pourrais pas les tuer, Elyas… », s’inquiète-t-elle. « Je sais que c’est ce qu’il faut… mais… je ne pourrais pas. Je pourrais pas. En sachant que Nathael sera là, je ne veux pas avoir à le tuer, je ne veux pas avoir à tuer, je ne supporte même pas la vue du sang ! », s’exclame-t-elle. Je sais, Virani. Je ne le sais que trop bien. Alors que j’assistais mon père dans ses opérations dès mon plus jeune âge, Virani n’a jamais mis les pieds dans son cabinet, paniquée à l’idée même de tomber nez à nez avec une personne mal en point. Ma sœur ne ferait jamais de mal à une mouche, et si j’ai toujours admiré sa bonté et sa douceur, ce n’était pas là des qualités qui lui seraient d’un grand recours une fois dans l’Arène. Je prends son visage entre mes mains et ancre mes yeux dans les siens, reflet parfait de mes prunelles vertes. « Je sais que tu ne le veux pas, mais tu vas le faire, crois-moi. Tu n’as pas le choix, tu vas le faire autant de fois qu’il le faudra, parce qu’il faut que tu reviennes, Virani. Tu m’entends ? Il faut que tu me reviennes. » , je la supplie, un déchirement dans la voix. Je connais les doutes, les pleurs, la peur ; je les ai un jour moi-même vécus, quand je me trouvais à sa place, il y a quelques années de cela. Je me croyais incapable de tuer, et l’instant d’après, j’égorgeais déjà ma première victime. On ne savait pas de quoi on était capable tant que l’on n’était pas acculé au pied du mur. Mais si j’en étais sorti Vainqueur, pourquoi ne le pourrait-elle pas ? De plus, elle était la sœur d’un Vainqueur estimé, aimé, et notre histoire n’avait pas manqué d’émouvoir tout Panem, à entendre notre équipe de préparation. Avec l’éclat joyeux de ses yeux et ses sourires chaleureux, elle ne tarderait pas à gagner le cœur de chaque Capitolien. La preuve, elle avait conquis le mien en un battement de cils, et à l’instant même où ses petits yeux se sont posés sur moi, j’ai su que je la chérirais de tout mon être, jusqu’à mon dernier souffle. Nous avions peut-être une chance de la sortir de là. Je ne baisserai pas les bras, pas avant que le dernier coup de canon retentisse.

« Je ne veux pas que tu partes avec ces idées en tête. Tu peux le faire. Tu vas le faire. Tu peux faire équipe avec Nathaël, pour un temps du moins, mais promets-moi que le moment venu, tu feras ce qu’il faudra. » Si son amitié avec Nathaël pouvait être un avantage pour le début des Jeux, nul doute que l’affection qu’elle lui portait serait aussi son point faible. Et je refusais qu’elle perde la vie parce qu’elle n’aurait pas été capable de prendre celle de son ami. « S’il faut en arriver là, promets-moi… promets-moi de le tuer. » Elle ouvre la bouche pour répliquer, mais je ne lui laisse pas le temps d’exprimer son désaccord. « Je sais que Nathaël est un bon gamin et qu’il t’a aidé quand j’aurai dû être là ! Je le sais. Mais il n’y a pas de place pour la gratitude là-bas, parce qu’il n’y aura qu’un Vainqueur, qu’un seul ! Et je veux que ce soit toi. Et ça sera toi. On part déjà avec un certain avantage sur les autres. Notre lien. Il ne faut pas hésiter à en jouer, ton histoire a ému les Capitoliens, je vais te trouver de bons sponsors, fais-moi confiance. Tu vas aller te battre dans cette Arène, Virani Lean Chesterfield, et tu vas en revenir vivante. Que tu le veuilles ou non. » Je voulais qu’elle se jette dans la bataille avec optimisme. Qu’elle ne perde jamais espoir. Elle avait ses chances, hors de question qu’elle les gâche.  
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No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Vide
MessageSujet: Re: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitimeSam 14 Juin - 15:55

« Je sais que Nathaël est un bon gamin et qu’il t’a aidé quand j’aurai dû être là ! Je le sais. Mais il n’y a pas de place pour la gratitude là-bas, parce qu’il n’y aura qu’un Vainqueur, qu’un seul ! Et je veux que ce soit toi. Et ça sera toi. On part déjà avec un certain avantage sur les autres. Notre lien. Il ne faut pas hésiter à en jouer, ton histoire a ému les Capitoliens, je vais te trouver de bons sponsors, fais-moi confiance. Tu vas aller te battre dans cette Arène, Virani Lean Chesterfield, et tu vas en revenir vivante. Que tu le veuilles ou non. »
Elyas pouvait bien prétendre qu'il savait ce que je ressentais, lorsqu'il parlait de Nathael.
De la gratitude. Une reconnaissance. Une amitié.
Mais il était trop loin du compte pour comprendre.
Il n'avait pas été là. Et les Brightcourt m'avaient aidée. Alors oui, c'était vrai, je refusais de tuer une des personnes qui m'avait tendu la main, lorsque j'étais seule. J'avais une dette envers eux. Quoi que l'on puisse dire. Et Lou et Nathael étaient mes amis, quoi que l'on puisse dire aussi.

C'était exactement comme si il me demandait de tuer Jeremiah. C'était exactement comme si je lui demandais de tuer Kathleen. Il en aurait été incapable. Et moi aussi.
C'était simple. C'était évident. Je ne pourrais pas. Je ne le ferais pas.
Et je ne lui avait rien répondu, rien promis. J'allais lui promettre de me battre, de rester en vie, de survivre. Mais je n'allais pas lui promettre de tuer une personne que j'aime.
Je m'attachais peut-être un peu trop. À tout. Je m'attacherais sûrement aux autres tributs. Et je redoutais les derniers moments. Les moments de trahison et de mort.
J'hésiterais pour tuer, c'était une évidence. Je ne le ferais pas, sûrement.

Je ne tuerais pas Nathael.

Séparer nos routes, le moment venu, me paraissait être la bonne solution.
La seule solution que je puisse avoir.
Nous éloigner assez pour éviter d'avoir à nous tuer. Et surtout parce que je ne le tuerais pas.

Le lien que nous avions, avec Elyas, était la seule de mes faiblesses que tout le monde connaissait, et il comptait tout miser dessus. J'allais me battre. J'aller revenir vivante de cette Arène. Et c'était ce que je voulais. Si j'enlevais une autre de mes faiblesses.
Je pensais à tous ceux qui avaient pensé aux enjeux. Aux compromis des Hunger Games, et au fait qu'on ne puisse jamais choisir.
Le Capitole nous maîtrisait même au plus profond de nous-même, où nous pensions pourtant ne jamais être atteints.
Il fallait que je dois forte. Que je sois capable d'aller affronter les Jeux. Pour mon frère. Pour Jeremiah. Pour Kathleen. Pour mes parents.
Pour tous les autres. Vingt-quatre. Vingt-trois morts.
Je refusais de rester dans cette Arène où j'allais être plongée.
Je regarde Elyas. Il a un visage triste.
Mais il a de l'espoir. Un minimum d'espoir pour moi. Une infime dose d'espoir pour moi.
Son regard pourrait très bien être la seule chose qui puisse me faire lâcher prise. Ce pourrait même être la seule chose qui me fasse abandonner.
Mais pas cette fois-ci. Maintenant j'ai envie de me battre. Encore plus qu'avant.
"- D'accord. Notre lien. Compris."
Je me redresse, sèche mes larmes, et le regarde durement.
"- Il faut que tu m'entraîne, Elyas."
Il faut qu'il me montre comment survivre. Il faut qu'il m'apprenne à me battre. Il faut qu'il me donne cet espoir pour ne pas que l'envie de reculer et de renoncer me hante.

"- Je n'abandonnerais pas si tu y crois."
Ou si il fait semblant d'y croire.
Je n'abandonnerais pas si il me dit qu'il sera là. Jusqu'au dernier moment.
Je n'abandonnerais pas si lui aussi se bat de son côté.
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MessageSujet: Re: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitimeLun 14 Juil - 15:13

« D’accord. Notre lien. Compris. » me confirme-t-elle après un long moment de silence. J’hoche silencieusement la tête pour approuver cette stratégie ; jouer sur notre lien lui apporterait de bons sponsors, c’était évident, mais en tant que sœur d’un Vainqueur apprécié, n’allait-elle pas devenir une cible de premier choix pour les autres tributs, et notamment les Carrières ? Sûrement, mais c’était un risque à prendre, car je ne voyais pas d’autre carte à jouer pour lui sauver la mise. Tu dois vivre Virani, tu m’entends ? Vivre. Je refuse de croire que ton heure a sonné. Si jeune, si belle, si innocente. La Mort doit être bien cruelle pour réclamer une vie comme la tienne.

Virani se reprend, sèche courageusement ses larmes et un nouvel éclat luit dans ses yeux, que je devine être de la détermination. Oui, il faut se battre, il ne faut pas baisser les bras, pas encore, et c’est exactement la réflexion que semble se faire ma sœur. « Il faut que tu m’entraines, Elyas. » Sa demande ne me surprend pas outre mesure, et de toute façon, il était déjà très clair dans mon esprit que je n’allais pas la lâcher d’une semelle et l’entrainer avec plus d’acharnement que les autres. Parce qu’elle devait me revenir, il ne me restait plus qu’elle, et je refusais de la perdre alors que nous venions à peine de nous retrouver.   « Bien sûr, je t’apprendrai tout ce que je sais. On travaillera dur tous les deux pour mettre toutes les chances de ton côté. » Autrement dit, tout ce que j’avais appris quand je me trouvais à sa place. Etonnamment, les connaissances que j’avais acquises à cette époque m’étaient toutes restées en tête, alors que j’avais parfois du mal à me souvenir de ce que j’avais mangé l’avant-veille. Mais il fallait bien reconnaitre que vivre une telle expérience était difficilement oubliable, et même carrément traumatisante. Le domaine où j’excellais le plus était le combat au corps à corps, et enseigner à ma soeur des techniques de défense ne serait pas de trop, loin s'en fallait. « Je n’abandonnerai pas si tu y crois. », ajoute-t-elle. D’où lui venait cette idée saugrenue que son frère ne puisse pas croire en elle, en ses chances, en ses capacités ? Elle n’était pas plus bête qu’un autre, et bien souvent pour s’en sortir, il fallait plus de cervelle que de muscles. Certes, Virani n’était pas Kathleen, mais elle avait d’autres atouts à disposition pour lui permettre de revenir vivante. D’un mouvement de bras, je presse son corps un peu plus contre le mien et lui embrasse tendrement le dessus de la tête. « Bien sûr que j’y crois, Virani. Je te ne te laisserai pas tomber, plus jamais. On s’en sort ensemble, ou on coule ensemble. » je lui promets.

Je prends son visage entre mes mains et la contemple ainsi quelques instants. Belle, trop belle, jeune, trop jeune. Elle était née pour vivre, rire, profiter de chaque instant, tomber amoureuse, fonder sa propre famille… pas pour mourir, fauchée dans la fleur de l’âge. Je donnerai ma vie pour épargner la sienne. Si un Dieu existe, quelque part au-dessus de nos têtes ou sous nos pieds, je vous en prie, écoutez-moi, ne restez pas insensible à mes prières ; prenez-moi. Prenez-moi et laissez-la vivre. Elle le mérite tellement plus que moi.

« J’ai pas vraiment été un frère modèle par le passé, j’avoue dans un sourire penaud et embarrassé, et il n’y a pas de mots pour excuser mon comportement.  Mais pour les trois jours à venir, je te promets de rester à tes côtés, je ne te lâcherai pas. Toi et moi, ensemble, pour le temps qu’il nous reste. » Trop peu, je le craignais. Trois jours. Il ne me restait que trois lamentables petits jours pour faire mes adieux à ma sœur alors que mon désir le plus cher était de la garder auprès de moi. Je glisse une mèche de ses cheveux derrière son oreille et tente de sourire d’un air convainquant, même si je doute pouvoir y parvenir. « Mais tu verras, quand tu rentreras, on aura tout le temps de rattraper le temps perdu, toi et moi. Tu verras. », je répète, mais qui est-ce que j’essayais de convaincre, elle ou moi ? « Je t’aime très fort, Virani, j’espère que tu le sais et que tu n’en as jamais douté. Ca va aller, tout va bien se passer, on va s'en sortir, tu vas t'en sortir. »

HJ : On peut clôturer si tu veux, vu que ce sujet commence un peu à dater. I love you Ceci dit, si tu veux le continuer, ça me va aussi !
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No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Vide
MessageSujet: Re: No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani   No hope, no love, no glory, no happy ending - Elyani Icon_minitime

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