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fermeture du forum le forum ferme ses portes après six ans d'existence. merci pour tout, on vous aime. |
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| j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) Dim 20 Juil - 10:08 | |
| And we run 'til the heavens above, we run running in the dark And we run 'til we fall apart Il pensait connaître la fatigue, il pensait connaître l'effort, mais il réalisait aujourd'hui que tout ce qu'il avait vécu en dix-huit ans d’existences qu'il ne connaissait rien. La véritable fatigue était celle qu'il ressentait en ce moment, où chacun de ses pas devenait plus lourd que le précédent, où la sueurs inondait l'entierté de son corps, où sa vue était si trouble qu'il ne distinguait même plus ce qu'il y avait deux mètres devant lui. Il manquait de s'écrouler à chaque pas, mais il savait que s'il touchait le sol, il ne se relèverait plus, et que cela signifierait sa perte. Un tribut aurait vite fait de l'achever, à moins que des animaux se repaissent de sa pauvre carcasse impuissante. Il avait croisé un caïman près de la rivière, il avait aussi aperçu quelques singes se balançant aux lianes, parvenant toutefois à éviter toutes confrontations, mais s'il faillait, il ne doutait pas qu'on le trouverait. Sa hache n'avait pas apporté le gibier qu'il s'était promis, si bien qu'il ne s'était nourri que du maigre butin que la végétation pouvait lui offrir. Des fruits, il s'en était fait une petite réserve ridicule, en avait mangé quelques unes, suffisante à lui donner la force d’avancer, mais pas à lui couper sa faim. Il avait songé à attaquer le caïman quand il l'avait rencontré, mais n'avait pas osé. De même, il n'avait pas touché au singe aperçu, de peur d'attirer une horde dont il ne pourrait se défendre. Des petits serpents rampant au sol et des araignées aurait pu faire l'affaire, se dit-il en souvenir des quelques uns qu'il avait vu, mais qu'il s'était refusé à attaquer. La jungle qui s'étendait autour de lui représentait probablement un festin dont il n'avait même pas conscience, mais il ne pouvait prendre le risque d'avaler un met empoisonné. Il savait Claire plus compétente à repérer les plantes et choses comestibles, c'était pourquoi il devait la retrouver. Pour ça, mais aussi pour la protéger. Aucun coup de canon n'avait perturbé son parcours, il avait donc assumé qu'elle était toujours en vie, mais n'avait pas ralenti son pas pour autant, et s'il l'avait ralenti plus tard, ce n'était pas intentionnellement.
Depuis le temps, il était sorti de la jungle et avait débuté son ascension des montagnes. La nuit avait commencé à tomber, mais les températures ne s'étaient pas rafraîchie pour autant. Sa gourde était quasiment vide, mais elle pesait lourd à sa ceinture. Ne parlons même pas de sa hache, qui pesait des tonnes dans sa main blanchie. Le trouble de sa vision additionné a la nuit lui procuraient une vision très limitée, pour ne pas dire inexistante. Heureusement, tout ce qu'il était capable de voir était son objectif : le point de le plus haut de l'arène, se remémora t-il. La grande montagne se dressait devant lui, elle n'était plus si loin. Mais il était si fatigué. S'arrêter, s'asseoir, déguster les dernières baies qu'il avait ramassé, sacrifier ses derniers millilitres d'eau et reprendre la route était une perspective très alléchante, qui traversa son esprit au moment où il ne devait absolument pas lâcher. S'il s'asseyait, la fatigue prendrait le dessus, et il plongerait dans un sommeil dont il ne se réveillerait jamais. Non, il continua, prenant appui sur les roches, il avait bien marché plus de dix heures sans s'arrêter, il pouvait faire quelques mètres de plus.
Il atteint la grande montagne, ainsi que sa limite. A bout de force, il s'écroula face à la vue sombre de l'arène qu'offrait son altitude. « Claire ? » réussit-il à articuler, d'une voix rauque. Il ne s'endormit pas ou ne tomba dans l'inconscience, mais comme il l'avait prédit, il fut incapable de se relever.
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| Sujet: Re: j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) Lun 21 Juil - 17:06 | |
| ▽THE WORLD ISN'T SAFE, AND MAYBE I'M NOT SAFE FOR THE WORLD EITHER THAT'S WHAT HAPPENS IN A CRISIS ; THE BULLSHIT FADES AWAY ZOEY BENSON (AHS : COVEN) J'étais morte de soif. Il y avait eu des cascades, il y avait eu de l'eau vive, mais j'avais été incapable de m'arrêter. Le soleil était couché depuis un petit moment mais je n'avais même pas envie de dormir. Il me fallait attendre la venue des autres, avant. Je grignotais sans appétit des fruits plutôt hydratants, mais leur jus ne me tentait pas. Même l'eau ne me tentait pas. Surtout pas l'eau. Bientôt, les visages des morts illumineraient le ciel, et ça me faisait peur. Parce que j'étais terrorisée à l'idée de me retrouver toute seule, surtout maintenant. Surtout maintenant. Tous mes membres étaient crispés, tous mes sens étaient alertes. J'entendais parfois les singes crier et ça me rappelait les cris des tributs. Je sursautais dès qu'un insecte tombait. Parce que j'avais enfin vu ce dont les Jeux étaient réellement faits.
Tout est confus, tout est tellement confus. T'es à nouveau un embryon, t'es à nouveau en sécurité. Tu sais pas exactement ce qui se passe, mais c'est pas grave, non ? Tu vas bien. Tout vas bien aller, maintenant. Tout va bien aller. Puis tu te fais tirer vers le haut. Vers le haut, pas vers le bas. À moins que ce soit le bas ? T'en sais rien, la première fois t'es sortie vers ce que tu pensais être le haut aussi. Et tu surgis à la surface.
Il fait encore chaud et c'est cet air chaud que tu avales à t'en noyer. Tu flottes parce que tu le peux, pas parce que tu l'as voulu ; tes mouvements sont instinctifs pour te garder en vie et c'est tout. T'as mal, t'as mal partout mais c'est pas grave. Parce que tu sais que t'as survécu, par miracle. Et tu sais aussi que t'as rien de cassé. Mais c'est pas le cas de la fille devant toi.
Jade. La fille du Un, la co-tribut de Bloom. Son corps est tellement malmené qu'il a pas l'air humain, mais elle se traîne sur la plage. L'espèce de marais gluant et plein de boue au sol. Tu sais pas ce qui t'as fait penser à un coup de canon, mais c'est ni elle ni toi - peut-être juste le compte des morts du bain de sang qui avait commencé. Elle était plus lourde, tu penses, elle a absorbé tout le choc. Mais elle a encore son arme en main - un bâton - et elle s'approche vers toi. Tu sais que si tu te tires pas de là et vite, elle va t'avoir pour de bon, cette fois. Parce que toi aussi tu dois passer par la plage, tu vas pas atteindre patiemment de te noyer. Alors tu nages. T'as jamais été une excellente nageuse mais tu t'y mets à fond ; au moins t'en es capable, c'est pas le cas de tous les tributs. Mais tu le savais bien que t'allais pas arriver à temps.
Elle te rattrape.
Tu cries, t'écrases contre un arbre sur le bord de l'eau. T'arrives à peine à la repousser pour te faire gagner un peu de temps. Juste un peu de temps pour faire tes prières.
Mais elle a à peine touché à l'eau qu'un monstre lui saute dessus.
Plus tard, tu vas te dire que c'était probablement toi qui l'avait attiré, en pataugeant aussi longtemps. Plus tard, tu vas te rendre compte que c'était probablement ta faute. Mais là, pour le moment, tu hurles. Il y a du sang, il y a des tripes, il y a un bras qui vole un peu plus loin. T'en es couverte, t'es couverte de la fille. Et au final, tu fuis. Tu fuis en pleurant. En courant. Le plus loin possible, parce que t'es habituée de fuir. T'a toujours fuis la réalité, alors pourquoi pas le caïman ? Pourquoi pas les morceaux de Jade ? Tu te concentres même pas mais tu t'y rends instinctivement : le plus haut point de l'Arène.
Puis le premier arriva. J'étais sûre que j'avais entendu mon nom. Sûre. Je me levai, tremblante comme une foutue gamine devant un placard. Je n'avais l'air de rien ; ma tresse était défaite, mon corps tout égratigné et ecchymosé et mes vêtements aussi trempes que déchirés. J'avais peur qu'on me prenne pour une mutation, qu'on ne me reconnaisse pas. Mais j'y allai quand même. Parce que je ne voulais pas être toute seule.
"Oh mon dieu, Kylian !"
Je me jetai aux côtés de mon co-tribut, étalé sur le sol. Par réflexe, je cherchai un pouls, une blessure, une fièvre. Il était blême même dans l'obscurité, faible même en étant robuste. Mais je ne trouvai rien. Il n'avait probablement qu'une insolation. Mais maintenant qu'il était là, pour vrai, je me rendis compte que le fait de ne plus être seule me faisait encore plus peur. Parce qu'il pourrait comprendre ce qui s'était passé. Parce qu'il pourrait comprendre qu'indirectement, j'avais tué la fille.
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| Sujet: Re: j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) Jeu 24 Juil - 17:28 | |
| And we run 'til the heavens above, we run running in the dark And we run 'til we fall apart Il sentit d'abord un contact, une petite main qui le touchait, et c'est seulement après qu'il réalisa qu'on venait de parler. Il ouvrit les yeux, et reconnut sa co-tribut quand son regard s'habitua à l'obscurité grandissante. Son corps se détendit et un long soupir de soulagement s'enfuit de ses lèvres : il avait réussi. Il avait survécu à ce premier jour dans l'arène sans blessures, et en un seul morceau, et il avait retrouvé Claire. Il avait atteint son objectif, les choses ne pouvaient aller qu'en s'arrangeant.
Allongé sur le sol rocailleux, chaque inspiration lui brûlait tellement la gorge qu'il fut incapable d'adresser la moindre parole à Claire, et fut obligé de se servir de ses bras pour mimer ce dont il avait besoin. Il tapota faiblement la gourde quasiment vide à sa ceinture, et attendit que les dernières gouttes qu'il avait refusé de sacrifier quelques minutes plus tôt se déversent dans sa gorge asséchée. Il avais si chaud que l'eau lui apparut comme une bénédiction, quelle que soit son goût ou sa température. Tandis que le réceptacle tomba vide sur le sol, lui trouva la force de se redresser. « Je … je vais bien. » juste épuisé, inutile de s'inquiéter. Et effectivement, il l'était. Comme il ne l'avait jamais été. Tellement que le sol lui semblait doux. Il dut y mettre toute sa volonté pour ne pas succomber à l'envie de se recoucher et de se laisser aller au sommeil. Pas maintenant. Bientôt, mais pas maintenant. Il s'assit sur le sol et demanda quelques secondes à sa co-tribut, le temps de reprendre ses esprits. Seulement alors, il observa la jolie blonde. « Content de te voir » dit-il, tout en simplicité. S'il n'avait pas été aussi lessivé, il aurait peut-être montré plus de joie, mais un sourire sincère était tout ce qu'il pouvait lui offrir pour le moment, et il disparut subitement lorsqu'il découvrit l'état dans lequel elle était : sa tenue entière était colorée de sang, et son visage portait les preuves d'une confrontation, les ruines d'un combat. Un instant, il faillit s'abandonner à l'inquiétude et à la panique, puis la réalité le frappa : Claire était en vie, et visiblement, elle allait bien. Le sang qui parsemait sa chemise ne pouvait être le sien. « Tu es blessée ? » préféra-t-il demander par sécurité, mais une autre question lui brûlait les lèvres : « Que s'est-il passé ? Tu as tué quelqu'un ? » Si elle répondait non, il ne lui ferait aucun reproche. Si elle lui répondait oui en revanche, il la féliciterait sans scrupules. Il avait posé la question d'une voix complètement neutre et sérieuse, en se remémorant la fille qui avait rougi le beige de sa propre chemise, et dont le sang souillait toujours sa hache. Il n'y repensa pas longtemps : cette fille était morte désormais, et tous les regrets qu'il pourrait éprouver ne la ramènerait pas à la vie, ou ne changerait pas le fait que c'était lui qui l'avait achevée, alors pourquoi s'encombrer de remords. Ce qui est fait est fait, il n'y a pas de retour en arrière.
Le souvenirs de la fille s'évada, mais Claire n'avait toujours pas répondu à sa question. Elle n'eut pas le temps cependant, car le ciel s'éclaira soudainement, et une musique, venant de partout et de nul part à la fois, rompit le silence. L'hymne retentit, et les visages des défunts illuminèrent le ciel de l'arène.
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| Sujet: Re: j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) Jeu 31 Juil - 5:01 | |
| ▽THE WORLD ISN'T SAFE, AND MAYBE I'M NOT SAFE FOR THE WORLD EITHER THAT'S WHAT HAPPENS IN A CRISIS ; THE BULLSHIT FADES AWAY ZOEY BENSON (AHS : COVEN) Hagards, les doigts égratignés du jeune homme vinrent tapoter la gourde qui pendait à sa ceinture. Je m'empressai de la ramasser suite à son geste, mais ne me frappai que contre une dure vérité : elle était presque vide. Si personne d'autre ne nous atteignait avant le lendemain, nous étions presque sûrs de nous retrouver dans les griffes de la déshydratation, et c'était loin d'être une partie de plaisir, tout en nous handicapant sérieusement. Je dévissai néanmoins le récipient comme s'il était en feu et en déversai le liquide tiède entre les lèvres craquelées de mon co-tribut. Un bruit de déglutition, un soupir. Ça devait être suffisant, car il réussit à se redresser en position assise, lentement mais sûrement.
"Je... je vais bien", affirma-t-il.
Je ne pus retenir un sourire de soulagement. De tous ceux que j'avais réussi à attirer dans notre alliance, c'était le seul à qui je me permettais d'accorder ma confiance, et j'avais besoin de savoir qu'il ne disparaîtrait pas aussi tôt. Bloom me devait obéissance, mais par obligation et non par choix, et cette réalité était tristement tangible. Et les autres... Les autres, je ne pouvais vraiment me fier sur leurs véritables convictions. Je n'avais jamais été douée pour lire les gens ; je n'avais qu'à regarder les dix-huit années de mensonges que je traînais derrière moi. Ainsi assumais-je donc que je ne craignais rien pour le moment, mais quelque chose me retenait de me livrer corps et âme, comme s'ils étaient une nouvelle espèce de sangsues ; utile, mais à traiter avec précaution. Surtout qu'un seul faux pas de ma part fracasserait toute l'alliance.
"Content de te voir", ajouta Kylian.
Mon sourire n'était pas aussi franc que je l'aurais voulu.
"M... moi auss-ssi", bégayai-je.
Je ravalai aussitôt mes paroles, tétanisée à l'idée de m'être vendue. Mais à ce moment, je sus que le brun avait aperçu l'état dans lequel je me trouvais. Nul besoin de lire qui que ce soit ; il avait cette expression inquiète que River simulait lorsque je lui parlais de mes craintes, même si je n'étais pas vraiment capable de déterminer si mon co-tribut était lui sincère ou s'il prétendait être gentil.
"Tu es blessée ?" s'enquit-il.
Je me contentai de secouer la tête avec fébrilité.
Son sang sur ta chemise. Ses yeux vides, ses yeux morts, rivés là où tu te planque pendant que les dents acérées du monstre la déchiquettent. Arrachent sa vie à grandes bouchées. Son bras propulsé en ta direction, un peu plus loin. Tu l'entends s'écraser dans la forêt dans un bruit étouffé. Et tu vois déjà les animaux sauvages s'en emparer, même si un hovercraft aura tôt fait de le récupérer.
"Que s'est-il passé ?" continua Kylian, neutre. "Tu as tué quelqu'un ?"
Je ne voulais pas répondre. Je ne pouvais pas répondre. Après tout, était-ce réellement ma faute ? Était-ce réellement à cause de moi que cette fille était morte, ou à cause d'un simple concours de circonstances ? Je ne croyais pas au destin. Tout n'était qu'une suite de hasards mathématiques complexes, mais étais-je prête à m'asseoir sur l'hypothèse que sa vie s'était terminée à cause d'un mauvais résultat statistique ?
Tu entends ses pleurs. Elle pleure comme une enfant. Elle pleure comme une adulte. Elle pleure comme une personne, tout simplement. Tu l'entends s'excuser, tu l'entends implorer le pardon de Bloom. Parce qu'elle n'a pas réussi à le protéger de toi. Tu l'entends te prier de l'achever, qu'on en finisse. Mais toi tu t'enfuis. Tu cours en sens inverse. Elle te traite de lâche, elle maudit ton nom. Mais toi, tu la laisses dans une mort lente et cruelle, jusqu'à ce que sa voix se brise en gargouillis dans le grand lointain et que ne résonne que le chant funèbre d'un coup de canon.
Non.
Mais je n'arrivais pas à répondre.
Je n'arrivais pas à avouer.
Et l'hymne me sauva. Je le connaissais par coeur, mais n'avait aucune envie de chanter en choeur avec lui ce soir-là. J'avais envie de dormir, de me planquer et de disparaître. Mais j'étais devant les caméras. Je n'avais pas le choix. Alors si je ne pouvais chanter à cause de ma voix qui semblait retenue au fond de ma gorge, je posai une main sur mon torse. Les morts allaient apparaître dans le ciel. Leur visage allait briller pour une dernière fois là où ils iraient vivre pour toujours. Je ne voulais pas revoir son visage. Mais je savais que je n'avais pas le choix, au moins pour savoir si notre alliance fonctionnait toujours.
Je ne reconnus aucun visage.
J'avais toujours été une menteuse pathétique, ainsi m'étais-je tout simplement détournée de la vue de mon co-tribut pendant le court moment où Jade apparaîtrait en prétextant gratter le sang séché qui recouvrait ma peau. Pour les autres, leur décès m'atteignit plus que je ne le pensais. Je ne les connaissais pas, n'empêche que je les avais côtoyés pendant une semaine. Certains m'avaient semblé sympathiques. D'autres, comme la fille du Deux, m'avaient fait peur mais je ne pouvais m'empêcher de penser à cette vie qu'ils laissaient derrière. À ces proches qu'ils écorchaient dans leur départ. C'est ça la différence entre eux et moi, pensai-je. Je n'ai pas à me soucier de blesser ceux que je laisse au District. Je peux faire ce que je veux. Eux non.
- Spoiler:
J'ajoute pas grand-chose je m'excuse Mais je pense que c'est le temps pour le bain huehuehue
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| Sujet: Re: j1;22h00 + and we run (CLAILIAN) | |
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