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 IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)

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IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Vide
MessageSujet: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeDim 8 Juin - 14:28

Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon.
Jaime & Sage, friends or foes?
Certains sont sains, d'autres sont fous. D'autres encore sont sur le fil tendu entre sanité et démence, menaçant de tomber d'un côté ou de l'autre de la lame de rasoir sur laquelle ils dansent. Jaime et Sage étaient dingues; on disait d'eux qu'ils n'avaient plus toute leur tête depuis leur sortie des Jeux, à voir chaque année de nouvelles victimes, à avoir survécu à la boucherie de l'arène. Sage avait eu la chance de trouver un protecteur au Capitole, le styliste Owain Starkweather, qui s'était occupé de lui offrir une psychothérapie. Mais certaines choses ne savent aller qu’en empirant et la folie est une des pires. Un coup tout était merveilleux, l'autre tout était aussi pourri qu'une pomme dévorée par les vers, pour la blonde. Le Capitole était fantastiques mais il dévoraient les enfants que les habitants des Tributs sacrifiant lâchement. Un dieu et des cultistes. Un dieu innommable: la peur humaine. Et elle aussi avait peur, dans son petit coin de salon, à attendre cet homme avec lequel elle essayait de s'arranger pour qu'il lui offre sa voix aux sponsors pour Ellyn et Levi. Elle avait peur d'avoir mal, peur qu'ils meurent, peur qu'ils vivent. Peur de tout,d e son ombre, de rien et de tout le monde.

Ça n'avait pas été agréable; il n'était pas un amant, juste un client, et elle n'était rien pour lui comme il ne représentait rien pour elle. Tout juste une promesse tacite, qui ne serait peut-être même pas honorée. Sage voulait sauver ses Tributs, ou tout du moins l'un d'entre eux si elle le pouvait. Elle ferait tout ce qui était possible à son échelle, avec ses moyens bien moins nobles. Le monde était fou, et elle l'était tout autant. Sage n'avait jamais eut que sa belle gueule pour obtenir des sponsors; ses promesses chattes, ses sourires dégoutants et son manque total de fierté; depuis que Snow l'avait offert, elle avait perdu toute dignité et se considérait comme un objet, et lorsqu'elle était utile, comme un outil. On use et on abuse d'elle; elle use et abuse d'elle-même. C'était pour une cause qui lui tenait à cœur. Alors elle ferait ce qu'elle avait à faire.

Peut-être aurait-elle du rester avec Jaime et les Tributs; surement, en fait. mais elle avait prétexté aux adolescents "une fête avec des amis" d'un ton superbement hautain et léger pour s’éclipser dans cet endroit où elle croisait facilement un maximum de ses clients. Elle avait bu jusqu'à en mourir, avait fait boire ses clients tout autant pour leur soutirer leur soutien pour quelques exotismes de sa part: elle ferait tout ce qu'ils voudrait, et bien plus encore, contre des promesses de voix. Parce que cette année Sage était prête à tout et son corps n'était qu'une poubelle prête à recueillir le mal-être de quelques riches Capitoliens. Peut-être arriverait-elle à sa mesure à aider un peu ses Tributs de cette dégradante mais utile manière: cela avait payé il y avait quelques années. C’était ce qu'on pouvait appeler par ironie "donner de sa personne". Se donner corps et âme. Cette âme qu'elle avait vendu au Capitole, après lui avoir donné son corps.

La résidence de l'équipe du District 5 était à portée de vie dans les nimbes d'une nuit trop alcoolisée. La tête de Sage tournait et elle avait mal dans tout le corps mais ses promesses étaient en poche, couché sur écrit. Elle avait payé le prix de ses demandes et devait l'assumer mais était présentement bien trop ivre pour réfléchir à quoi que ce soit, perdant ses clefs devant la véranda de l'entrée, ricanant comme une imbécile au visage rougeot. L'envie de vomir était forte, pour de multiples raisons et quand elle parvint à ouvrir la porte, son grand corps tomba d'un coup d'un seul au travers de la pièce, face contre sol; elle rit: elle s'était heurté douloureusement le nez et saignait d'une narine. Posant les mains par terre pour se relever, la blonde ricanait toujours, essuyant le sang d'un coup de manche de sa veste auparavant immaculée. Elle cria un instant, pour savoir si on l'entendait.

"OH! HEY! Ohhhhh, les gamins! MERDE! JAIME! BANDE DE... JE BOSSE MOI!"

Une atroce nausée remonta le long de son œsophage tandis qu'elle bringuebalait de gauche à droite sans sa béquille, comme un grand corps malade d'avoir trop donné de lui sans qu'il n'en reste plus rien: un fantôme en noir et blanc qui se soir avait vendu toute sa couleur pour essayer d'aider ses Tributs. Elle s'appuya dos contre un mur, ses yeux bleus trop maquillés roulant dans ses orbites. Peut-être était-ce l'alcool, peut-être la manière dont on lui avait prit ce qu'elle avait à offrir; peut-être était-ce autre chose, mais elle ne savait pas. Elle ne savait plus.

"Putain", commença Sage en manquant de tomber, se retenant au bord de la table du luxueux salon, "je vais les laisser crever, je vais les laisser crever... JAIME! Descend voir si t'es un homme! Toujours à me traiter d'incapable, espèce de couille molle de pleurnichard!"

Et elle riait, elle riait à s'en éclater les poumons; elle était ivre et se moquait de tout. Elle avait envie de réveiller Ellyn et Levi pour les étrangler à mains nues et leur épargner la peur de l'arène et des morts bien plus douloureuses... elle qui n'avait jamais pu faire de mal à quoique ce soit. La Vainqueur qui n'avait pas de sang sur les mains.


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Dernière édition par Sage O. Payne le Lun 9 Juin - 11:11, édité 1 fois
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Jaime F. Walker
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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeDim 8 Juin - 17:37



❝Jaime & Sage

   ♣ Our Arma-Goddamn-Motheruckin-Geddon.

La nuit épaisse était tombée sur le capitole. L'ambiance festive d'après le défilé ne retombait pas. J'étais rentré aux appartements du D5 peu après la fin. Toutes ces mascarades m'avaient énervées. C'était comme un amuse-gueule pour vous présenter ce qu'on vous servirait plus tard. Une mise en bouche. Un léger aperçu. C'était le moment de repérer les potentiels steack ou saucisses ou je ne sais quel morceau de viande qui pouvait ressortir vainqueur. Ces manières m'exaspéraient. Et pourtant, au plus profond de mon être, j'avais aimé cet instant. Et je me revoyais encore sur mon char, le regard lointain et l'attitude fière, traversant le grand cirque, tel un gladiateur. Ave Caesar Maurituri te Salutant.

J'étais rentré et n'avait pas dit un seul mot de toute la soirée. Tant pis pour les tribus Sage s'était défilée de ses fonctions. Dieu ce qu'elle pouvait m'exaspérer. Elle avait pas été fichu d'en glander une quand sa propre mort l'attendait, il fallait s'y attendre qu'elle se défilerait face à la mort des autres. Parfois je plaignais Ellyn et Levy. Ils avaient un tas de bras cassés comme mentor. Et encore. Ils avaient de la chance. Je n'avais pas encore abandonné mes fonctions, moi aussi. Je l'avais fait, certaines années. Lâche que j'étais. Que je suis encore. Un pauvre imbécile rongé par la folie. Par la haine et par l'amertume. L'odeur du sang parvenait encore à mes narines. Une senteur métallique. Appréciable. Car elle signifiait : tu vivras encore un peu. Les jeux me rendaient dingue depuis trop longtemps. J'aimerai retourner dans cette arène. Les tuer tous. Et finir par me donner la mort. Afin que le capitole se retrouve sans personne. Oh oui. Ça serait tellement jouissif qu'un tribu se sacrifie pour défier l'empire.

J'étais allé dans la salle commune après que Levy et Ellyn aient regagné leurs chambre. Je m'étais posé là. Un cigare au bout des lèvres. Je profitais des jouissances du Capitole. L'odeur amer du cigare envahit rapidement l'air. Je m'enfonçais un peu plus dans le canapé. Respirant la fumée acre. Je fermais les yeux. Je soupirai. Je restais planté là. Tranquillement. M'écoutant penser. Écoutant cette folie brûlante qui envahissait mon être un peu plus chaque jour. Je m'imaginais, le jour où plus personne ne me retiendrai. Le jour où l'infernal Jaime serait là tous les jours. Je ris. Un rire nerveux. Je riais tout seul. Un cigare entre les lèvres. Manquait plus que le verre de whisky et on aurait dit un sale poivrot complètement défoncé. J'aimais cette folie. Je crois que c'était ça le pire.

J'entendis soudain la porte s'ouvrir et rouvris les yeux. Cela devait être Sage. Je soupirais. Quelle incapable. "OH! HEY! Ohhhhh, les gamins! MERDE! JAIME! BANDE DE... JE BOSSE MOI!" L'entendis-je hurler. Non mais quelle imbécile. Je posais mon cigare et me levai. Elle avait interrompu mon calme. "Putain. Je vais les laisser crever, je vais les laisser crever... JAIME! Descend voir si t'es un homme! Toujours à me traiter d'incapable, espèce de couille molle de pleurnichard!" C'en était trop. Je me dirigeai vers l'entrée. La rage montait en moi. Elle aurait du crever cette gamine. Voilà ce qu'elle aurait du faire. Certains s'étaient battus. Mais nonnnnn. Madame était qu'une profiteuse. Elle méritait pas ce titre. Ce titre honorifique, soi-disant, du capitole. Gagnante, elle n'en avait que le nom. Elle n'avait rien d'une battante. Je sentais Jaime monter en moi. Tout doux. Tiens encore un peu.

Sage Bordel. T'es complètement cinglé. J’arrivais vers elle. Je chuchotais d'une façon assez énergétique. Elle était dans un sale état. Une dévergonde totale. Quelle imbécile. C'était donc ça l'image du district 5. Un psychopathe et une salope. Les gens devaient bien rire de nous derrière leurs écrans. Et les familles d'Ellyn et Levy étaient sûrement très peu rassurés.
Du sang dégoulinait de la narine de Sage. Heureusement pour elle il n'y en avait pas assez pour éveiller en moi la bête sanguinaire que j'étais. Ellyn et Levy dorment. T'es complètement pété. Oui je te traite d'incapable. Parce que t'es justement entrain de me prouver que t'en es une. Une sale gamine pas capable de prendre ses responsabilités quand elle a entre ses mains la vie de deux gosses. Je saisis son bras et l'entraîna fermement dans une pièce où je fermais la porte. Fallait pas réveiller les tribus. Déjà que trouver le sommeil était pas facile. Je reposais Sage là où j'étais. Autrement dit nulle part puisque la pièce était relativement vide.

J'arrêtais de chuchoter. Tu me fais honte Sage. Tu leur fais croire que tu veux les sauver et regarde dans quel état tu reviens. Une bonne a rien. Tu vas donc utiliser toutes tes soirées pour te faire passer sur le corps ? Et quand Ellyn et Levy seront morts tu diras quoi ? Désolée j'étais trop soul pour vous aider ? Avec ton petit sourire angélique comme à ton habitude. Bordel Sage. Mon poing s'était refermé de lui même et mes traits étaient déformés par la colère et le dégoût. Le pire c'est que t'es même pas cabale face à eux d'assumer ta dévergonde. J'avais envie de frapper quelque chose. Ou quelqu'un. Mais il fallait que je me contrôle. Je ne pouvais pas m'en prendre à Sage. Non. On avait besoin d'elle.


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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeDim 8 Juin - 19:22

Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon.
Jaime & Sage, friends or foes?
Comme un bon soldat, Jaime était déjà en train de venir à elle; Sage eut un vague sourire amusé: elle savait qu'il viendrait rapidement en guerre et qu'il chercherait à la faire taire et en réalité, les agissements inconscients de la blonde la conduisaient simplement à essayer de s'opposer à son ancien mentor. Mais elle n'était plus la petite fille de douze ans aux grands yeux toujours humides et qui n'osait pas parler. Elle était devenue une femme, et pas la meilleure. Elle était devenue un être névrotique, continuellement perdu entre déprime et comportement extatique, entre joie sans objet et peine sans fin. Et elle savait bien au fond que Jaime et elle était du même matériau: ils étaient en verre. De ceux qui doivent se garder de jeter des pierres aux autres. Ainsi, comme le verre, ils étaient certes brillants, mais extrêmement fragiles; capables de se briser au moindre éclat de rire ou de larmes. Alors oui, elle était cinglée, comme il disait; lui n'était pas mieux. Dès la première fois, Sage avait été intimidée par Jaime: c'était un Vainqueur, certes. Elle l'avait connu encore un peu adolescent mais il luisait déjà en lui quelque chose de différent. Il l'avait écrasé durant les Jeux, ignoré à cause de ses notes médiocres aux entrainements. Oui, comme tous les autres Jaime pensait que la victoire de Sage était usurpée; oui, elle l'était. La blonde n'avait jamais demandé à gagner. Elle n'avait pas vaincue, elle avait simplement survécu. Grâce à quelqu’un d'autre. Elle n'avait pas de sang sur les mains, et certains pensaient pas de morts sur la conscience... mais que faisaient-ils du suicide sacrificiel de Dean, ces cons-là? Rien; elle était seule avec ce dilemme dont elle ne voulait parler à personne.

Elle lui sourit, depuis son bout de mur, osant aller jusqu'à le dévisager avec un air moqueur, volontairement provocateur. Elle comptait bien faire sortir Jaime de ses gonds et elle savait que ce n'était pas une tache très compliquée, dans le fond. Il y avait entre eux une neutre inimité qui prenait racine depuis des années et gangrenaient leur relation de mentors, transformant ce qui aurait pu être un arbre vers un un tronc si vermoulu qu'il finissait par sentir la mort. Quand l'homme parla de la vie des deux adolescents qu'elle avait entre les mains, la jeune femme regarda ses mains, les refermant un instant sans rien dire; son sourire narquois et détestable n'avait pas quitté son visage. Du reste, elle ne dit rien, se laissant saisir comme une poupée de chiffon et docilement mené là où Jaime le voudrait; son corps était incroyablement lourd et gauche à cause de l'alcool et d'autres traitements, mais sans alcool elle n'aurait peut-être pas eu... le cœur à l'ouvrage, comme l'on pourrait dire. Se retrouvant dans une pièce avec son ancien mentor, Sage savait qu'elle allait essuyer ses foudres mais la situations l'amusa tant qu'elle éclata d'un rire stupide du nez, toujours morveux de sang.

Il lui semblait que hier était il y a plus d'un milliard d'années, quand elle n'avait pas encore à se soucier de plaire ou de faire honte. Décevoir était douloureux, intolérable. Elle aimait être aimée et encourage; elle avait besoin d'être regardée... et en définitive, lorsqu'elle provoquait, on la regardait: le regard de Jaime n'était que pour elle, en cet instant. Comme il y a quelques jours où il avait dit penser que Sage pourrait apprendre des choses aux Tributs. Elle avait rougit, profondément contente sans le dire. Et là, il avait honte; mais il ne lui parlait qu'à elle. Entre contentement et colère, il la regardait. Même s'il pensait qu'elle était une incapable, il lui parlait, rien qu'à elle.

"Quand ils seront morts...", bredouilla Sage, complètement saoule.

Elle savait; elle n'avait que ça en tête. Elle avait envie de lui répondre qu'elle s'en moquait mais ce n'était pas vrai. Pas cette année. Pas avec Levi, par exemple, qu'elle connaissait si bien. On ne trichait pas avec ce genre de chose mais Jaime ne pouvait pas comprendre; non, lui, c'était un imbécile qui ne cessait de la tourmenter parce qu'elle n'avait tué personne et qu'elle avait survécu. Elle le détestait et c'était une tête de nœud. Tout comme elle.

"Je ne dirais rien, parce qu'il n'y a plus rien à dire quand les gens sont morts. Tu le sais mieux que moi, hein?"

Une nouvelle provocation, mais Sage était intimement persuadée de ce qu'elle venait de dire, malgré l'alcool qui embrumait son jugement. La blonde sentait la tension monter en Jaime, presque palpable, et continuait à le chercher; son sourire s'élargissait de plus en plus et pourtant personne d'assez fin ne serait dupe: il y a quelques souffrances qui laissent aux plus larges des sourires des cicatrices imparfaites. Amusée, provocatrice, la jeune femme tapota la joue de Jaime comme pour tenter de le pousser plus avant dans la colère et la violence.

"Ils sont comme toi, espèce de... ils sont trop stupides pour comprendre ce que j'fais... là..."

Ce qu'elle faisait pour eux. Sage était depuis bien longtemps autre chose que la fille angélique qui ne connaissait rien à rien. Ses sourires restaient les mêmes, légers, bienheureux. Cruels dans leur façon de rire de tout et de tout le monde, de se moquer de la mort des autres. Ils n'étaient qu'un masque, le masque qui cachait le visage d'une personne qui ne se respectait plus, à défaut de ne pas respecter les autres pour qui elle avait bien plus de considération que pour elle-même. Manquant de glisser de là où l'avait casé Jaime, la jeune femme lui tendit un papier où avait été noté les promesses de sponsors. Quelques noms connus, d'autres moins. Elle faisait ça pour eux, uniquement pour eux; elle donnait de sa personne de la seule manière qu'elle connaissait.

"Je ne sais faire que ça, mais j'le fais pour eux, l'affreux. Personne ne m'empêchera de leur obtenir des sponsors et si je dois être la nana la plus crade de tout Panem, je m'en fous. Je veux les sauver."

Non, le plaisir ou le gout personnel n'avait rien à voir là dedans; elle détestait devoir faire ça, même si son corps ne lui appartenait plus depuis longtemps. Partant dans un rire tonitruant, Sage eut une envie glauque de pousser de plus en plus loin, crachant sur la joue de Jaime pour essayer de lui faire perdre la tête.

"Va-y, mentor, frappe-moi. J'adore ça", elle lui saisit les manches et le tira vers elle comme pour l'inciter encore plus, "je sais que t'as toujours eu envie que je crève parce que je mérite pas mon titre... j'en ai rien à foutre de ton avis et de ce titre, il était pour quelqu'un d'autres. M'en fous, de tout ça. Je suis pas une Gagnante. Toi non plus. C'est juste la mort qui a perdu, pas nous qui avons gagné, hein?"

Arrogante perruche alcoolisée qui cachait son bon fond sous des tonnes de maquillage. Enfant chérie et terrible du Capitole qui la considérait comme une pauvre fille qui n'avait jamais su rien faire et qui avait été sauvé par la bonté de quelqu'un d'autre. Elle n'avait jamais méprisé Jaime pour son comportement... et pourtant. Chaque fois qu'il la traitait d'incapable, quelque chose en elle se brisait un peu plus. Comme quand son père lui disait, quand elle était toute petite, qu'elle faisait tout de travers...

"Frappe-moi Jaime, ou c'est moi qui te frappe!", lui intima-t-elle, finalement de plus en plus entreprenante.

Sage n'était plus une petite fille et quand bien même elle n'avait jamais tué personne, elle était athlétique, faisant la même taille que Jaime; elle était bien nourrie et avait beaucoup de force physique. Ce fut pour cette raison qu'elle fut capable malgré son ivresse -ou peut-être à cause de cette dernière- de décoller l'homme du sol en le saisissant par le col pour essayer de lui donner un coup de tête en plein nez...

... les mentors du Districts Cinq ne sont pas tout à fait comme les autres. Ils ont en eux la même souffrance que les autres Vainqueurs, ceux qui gagnent une vie pleine de mauvais souvenirs jonchés de la mort d’enfants sacrifiés, mais eux sont de verre; s'ils sont fragiles, ils brillent. Et chacun a tendance à briller à la face de l'autre. Peut-être fallait-il régler ça une bonne fois pour toute.



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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeMar 10 Juin - 19:52



❝Jaime & Sage

   ♣ Our Arma-Goddamn-Motheruckin-Geddon.

L'ivresse de la nuit. Le chaos des démons. Sage était possédé. Oh oui elle l'était. La folie s'emparait d'elle tout comme elle s'était emparé de moi. Tout comme elle avait commencé à bercer Tywin. Capitol de merde ! Enfoiré de Snow ! Regardes ce que tu fais espèce d'ordure ! Oh détruire des familles ne te suffit donc pas ? Jeux de la faim... Hum oui. Jeux de la fin. La fin d'une vie normale. La fin d'une vie tout court. La folie ce n'est pas vivre. La folie c'est espérer survivre. Oui bien espérer crever. Mais ya toujours un lien débile qui susbite et qui vous empêche d'atteindre votre but. Mon existence était brisée depuis qu'ils me l'avaient arrachée. J'aurai du crever ! Etre fier et digne devant la mort plutôt qu'a genoux devant la vie... j'aurai du mourir le menton levé vers le ciel dans un cri de défi plutôt que de cautionner encore et encore cette boucherie humaine... J'étais un élément de ce jeu maintenant. J'étais celui qu'on tenait responsable en rentrant au D5. J'étais celui qu'on montrait dans la rue en disant : t'as vu il n'a pas su protéger notre enfant. Oh les gens avaient leur raison, bien sûr. J'étais qu'un foutu bon a rien. Une merde parmis tant d'autres. Avec ses crises de folie qu'on retransmettait partout dans Panem. Enfoiré de Snow. Si bien qu'a force je suis sûre que les gens en voulaient plus à moi qu'a Snow. Comme si défier le président rimait avec l'impossible. Et pourtant... Et pourtant, sans D5, pas de jeux. Qu'il serait facile de revendiquer quelque chose... Mais les gens sont lâches. Moi y compris... Sage aussi... Fuir ses responsabilités. Encore et Encore... Chacun à sa manière.

Sage n'avait plus toute sa tête. Alcool aidant. Mais elle gardait une certaine présence d'esprit. Sa rage envers moi, en tous cas, était réelle. Je ne la portais pas dans mon cœur, non plus. J'estimais que parmi tous les tribus que j'ai vu passer, elle était celle qui méritait le moins cette victoire. Un peu de chance. Rien de plus rien de moi. Si on pouvait appeler ceci "chance". Je récupérais le mot froissé que m'avait confié Sage. Enfoirés de sponsors. Un instant, au fond de moi, je pris Sage en pitié. Qu'est-ce qui se passait réellement dans sa tête ? Faisait-elle vraiment ça pour eux ? Enfoirés de sponsors. N'avaient-ils donc pas honte d'abusé d'une femme complètement pétée ? Mais j'avais honte de Sage aussi... J'avais pu, grâce à un sponsor, sauver son fameux pote. Et je n'étais pas aller le chercher en me glissant sous ses draps... Sage... Murmurais-je. De façon peu audible. Le nom qui sorti de ma bouche était mêlée de pitié et de quelques autres sentiments. A force, même si Sage n'avait pas sa place dans mon cœur, je m'étais attaché à elle d'une certaine façon. Et peut-être que si je réagissait comme ça c'est parce qu'au fond elle était plus utile au district que ce que je ne voulais bien prétendre.

La jeune femme, après quelques paroles de provocation qui avaient le don de me mettre hors de moi m'agrippa par le col. Oh Sage tu aurais jamais du faire ça. Non plus me provoquer. Te frapper, j'en avais tellement envie, Sage. Tu le sais très bien. SAGE BORDEL. Je fulminais en moi et laissa échapper un hurlement de rage. Elle tenta de ma mettre un coup de tête en plein nez. Je pu l'esquiver de justesse mais sa tête frappa tout de même ma joue, de profil. Je profitai de ce choc pour l'empoigner par le cou. Sans ménagement. Avec mes deux mains. Comme si je menaçais de l'étrangler. Je ne serrai pas au point de lui couper le souffle. J'approchai mon visage d'elle. Ne me provoque jamais. Sage. Jamais. Je refermais un peu mes mains avant de relâcher prise et de la pousser violemment vers l'arrière. J'avais gardé ma force de jeunesse. Et la folie décuplait cette force. Les veines sur mon front saillaient. J'étais rouge de haine. Maintenant je vais te dire un truc. SAGE. Tu fais ce que tu veux de ton corps. Ais-en honte. Ou assume le. Je m'en fous. Mais réagit avant qu'il ne soit trop tard. T'es utile pour ces tribus. A ta manière. Alors prouve moi que ton titre ne sert pas qu'a faire joli. Et si tu le fais pas pour moi, fais le au moins pour eux. Pour regarder dignement leur famille dans les yeux s'ils ne sont plus là quand tu rentreras. Je restai debout au fond de la pièce. Mon ton était froid. Un sifflement. Tel un serpent. La mort a échoué. oui. On aurait du crever. Tous les deux. Mais si on est encore là, autant leur en faire profiter.


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IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Vide
MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeMer 11 Juin - 15:42

Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon.
Jaime & Sage, friends or foes?
Ce n'était qu'un papier chiffonné mais pour Sage, il vallait plus que tout: il contenait des promesses couchées à l'encre pour lesquelles elle avait payé de sa personne. Pour elle, c'était aussi ça le sens du sacrifice. Donner tout de soi pour la réalisation d'une idée, d'un sauvetage, d'un projet; il y avait bien longtemps que la blonde n'avait plus aucune dignité humaine et plus aucun amour-propre; elle utilisait ses charmes et son corps autant de fois qu'il le fallait et bien qu'au final une part d'elle-même se dégoutait toujours, l'entreprise payait souvent ses fruits; la fin justifie les moyens après tout. Il y avait pour elle, étrange et quelque peu masochiste, beaucoup de mérite à souiller son corps de cette manière. Et beaucoup de plaisir, dans le fond. Cela montrait qu'elle touchait de plus en plus le fond. Et à présent en face de cet homme qui ne l'avait jamais considérée autrement que comme une égoïste petite fille, elle gonflait la poitrine; qu'il pense qu'elle était une salope s'il le voulait mais elle donnait une partie d'elle-même pour essayer de sauver leur Tribut. C'était une étrange manière de faire, mais c'était une manière valable pour Sage. Elle se sacrifiait et en était étrangement fière. Jaime en ferait-il pareil? Oserait-il tout donner et accepter d'être si sale pour sauver Ellyn ou Levi? Accepterait-il qu'une femme ou qu'un homme qu'il ne désirait pas le touche pour sauver les enfants?

L'enfer était là et il s'étendait entre eux depuis des années comme une trainée de pétrole qui ne demandait plus qu'à être allumée: un océan de regrets et de colères rejetées sur l'un, sur l'autre, sans jamais qu'ils ne s'opposent réellement. La violence fut la seule façon qu'avait Sage de poser la question à son ancien mentor, le frappant au visage tout en loupant le front et l'arrête du nez si fragile. Le choc de profil fut plus violent qu'on aurait pu le penser de la part de Sage, et pourtant; elle avait une force énorme, quand elle devenait agressive. Elle avait la taille de Jaime, et presque son poids. L'alcool la désinhibait, mais elle n'avait jamais eu de limites. Contrairement aux autres, la blonde ne connaissait naturellement pas ses limites et frappait souvent de toutes ses forces. Et quand Jaime la saisit par le cou, la jeune femme eut un couinement... de joie. Son sourire s'élargit quand il l'empoigna à lui en couper le souffle, car elle sentit quelque chose. Une retenue. Une retenue! Il se retenait!

Au bout des bras de Jaime, Sage rit envers et contre tout; malgré les menaces verbales, la vexation physique; elle adorait ce genre de situation, elle aimait avoir mal, avoir peur: cela lui rappelait qu'elle était vivante! Et tout ce que pouvait dire son ancien mentor passait au dessus de sa tête. A son expression, on voyait bien que Sage avait un problème, au delà de l'alcool: aucune menace ne lui faisait peur, bien au contraire. Elle ne cherchait que le conflit et la souffrance. Elle n'avait pas peur de Jaime, cela se voyait dans son regard fixe, moqueur et halluciné à la fois. Elle n'avait plus peur de lui, et encore moins de ce qu'il lui promettait, car elle était tout comme lui, perdue, brisée et recollée mille et une fois. Et la mort et la souffrance ne lui faisaient plus peur. Et jamais était un mot qui lui était inconnu.

Jaime repoussa la blonde en arrière et ce fut le mur qui la réceptionna rudement tandis qu'elle gloussait en se frottant le cou.

"J'ai pas honte, Jaime, j'ai plus honte parce que je le fais depuis assez longtemps. Mais là, j'ai une raison de le faire. Alors carre-toi ça...", elle lui fit un doigt 'honneur en tirant loin sa langue hors de la bouche dans une attitude volontairement sexuée, "... dans le cul. Il y a de multiples façons de se sacrifier pour sauver ceux qu'on aime."

Sage se redressa un instant, titubante, le visage livide et les yeux glauques; elle trébucha et se rattrapa où elle put, en l'occurrence à la taille de son ancien mentor. Elle le saisit par le col de sa chemise et commença à le secouer comme un prunier, le gratifiant de son haleine chargée en boisson.

"Et toi, vieux chien du Capitole, tu oserais faire ce que j'ai fais pour les sauver? Tu oserais donner ton corps? Tu crois que c'est plus facile pour une femme que pour un homme? Ducon. Mon titre je m'en fous, je l'ai et il me sers. Ça me regarde. J'ai pas demandé à l'avoir, toi non plus d’ailleurs! On a rien demandé et on est pas des vainqueurs!"

A bout de souffle, elle prit une grande inspiration avant de reprendre:

"Et s'ils gagnent, tu ne seras plus mentor! Plus de Hunger Games! Tu n'auras qu'à retourner pourrir au District! On deviendra des ploucs inutiles! Mais tu seras libre de ne plus souffrir pour les Tributs. Tu seras libre! Quel est le bon choix, dis moi? Qu'est-ce qu'on doit faire?"

Tant de questions pour si peu de réponses. Le ton de Sage était plus sérieux qu’on aurait pu l'attendre d'une femme ivre, à se demander si elle ne jouait pas la comédie finalement pour se trouver une fausse excuse de se comporter aussi mal. Avec elle, c'était toujours difficile de démêler le vrai du faux, la sincérité de la comédie. Elle était la fille qui criait au loup, la dingue, la paumée. Celle qui prêchait le faux pour avoir le vrai et donnait le vrai pour embrouiller tout le monde. Mais elle était ainsi. Et son regard bleu se chamarrait d'une humidité pleine d’émotion tandis qu'elle secouait son ancien mentor comme pour lui extirper le sens de leurs vies. Le sens des Jeux, de la vie et de la mort.

"Tu ne comprends pas?", elle le secouait toujours, "t'es un putain de monstre! Tout le monde au District te déteste, exactement comme on me déteste! Pourquoi tu me regardes jamais, pourquoi tu comprends pas que j'ai rien d'un Vainqueur, que je suis juste une victime, comme toi! Que tout le monde nous méprise!"

Le tirant par le col comme une ultime provocation car elle ne savait déjà plus ce qu'elle disait et où elle en était, Sage tira Jaime vers lui et l’embrassa de force en le tirant par le col pour essayer de l'agacer encore un peu plus. Qu'il se révolte encore, qu'il fonde complètement un plomb et qu'ils se heurtent comme ils ne s'étaient jamais heurté. Leur relation n'était qu'un abcès puant qu'elle voulait percer pour mettre la peau à vif. Parce que l'un comme l'autre, les mentors du District Cinq étaient fous à lier et rien n'arrêtait Sage, ni la peur ou la mort, quand elle avait décidé de provoquer un apocalypse.

Jaime, peux-tu comprendre?


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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeVen 13 Juin - 11:56



❝Jaime & Sage

   ♣ Our Arma-Goddamn-Motheruckin-Geddon.

Sage semblait relativement lucide pour quelqu'un qui était fortement alcoolisé. Elle semblait me dire les choses telles qu'elle le pensait. Vieu Chien du Capitole. Voilà ce que j'étais. Vieux j’étais d'accord. Chien aussi. Mais je refusais qu'on allie mon nom à ce putin de Capitole dégueulasse. J'avais honte de faire parti de Panem. Et en même temps j'en ressentais une certaine fierté. Je haïssais Snow pour tout ce qu’il était mais je le bénissais pour ces jeux. Ces jeux de la faim. J’étais comme un feu. J’avais besoin de bois pour continuer d’exister. Et la folie de ces jeux me tenait en vie. J’avais besoin de ce sang versé. J’avais besoin de sentir l’ivresse de la mort. Encore et encore. Ces jeux, leur visionnage, me permettaient de me rattacher au passé. Ce passé qui s’était enfui. Cette version de Jaime qui n’était pas la même. Ce garçon courageux et contestataire qui aimait aller là où son père détestait le voir. Cet enfant déchiré par la tristesse. Celle liée à la mort de sa sœur. Ce gamin qui avait fait couler le sang pour sauver sa peau. Mais à quoi bon, au final ? La faucheuse était meilleur récompense que le titre soi-disant honorifique de vainqueur. Vainqueur de mon cul oui. J’étais qu’un abruti qui se tenait en vie en nourrissant sa folie. Cette folie qui me permettait de tenir encore. De réussir à me lever tous les matins en ne me sentant absolument pas responsable de la mort de tous ces tribus. Cette folie qui coulait dans mes veines telle une drogue. Une drogue dont on ne se passe plus. J’attendais avec hâte le début  de ces jeux. Pour voir le sang couleur à nouveau. Sentir la présence déconcertante de la mort. La voir s’emparer de gosses. D’Ellyn, de Levy ou d’autres. Je m’en fichais. Tu veux que je te dise Sage ? Je m’en fous de les sauver. Je m’en contrecarre totalement. Je suis un putin d’egoïste et ça ne me fait ni chaud ni froid. De tous les tribus que j’ai vu, tu es la seule à avoir survécu à la mort. Et je n’irai pas salir ma dignité pour tenter quelque chose qui ne servira à rien. Ils ont qu’a crever, ça les protégera au moins. Regarde ce qu’on devient en gagnant Sage. Je préfèrerai les voir mourir plutôt qu’ils ne deviennent comme toi. Comme moi. Comme tous ces vainqueurs qu’ont un jour cru que la victoire leur épargnerait bien des choses. Ouais on est pas des vainqueurs. Les vainqueurs sont ceux qui ont assez de courage pour laisser la mort les emporter.

C’était ça ma vision des choses . Et de nombreuses personnes ne la partageaient pas. Surtout pas les parents quand ils nous revoyaient revenir sans leurs gosses. Mais je m’en fichais. Ca faisait longtemps que je n’avais plus rien a perdre. Et je n’avais rien a prouver. Je m’en fichais qu’on me montre du doigt, là bas, au district. Je m’en fichais totalement. Les jeux m’avaient brulés de l’intérieur. Ils m’avaient détruit. J’aurai du laisser la mort m’emporter. Rejoindre Phoebe là où elle était. On m’aurait enseveli sous la terre meuble et je n’aurai laissé comme souvenir de moi, qu’une carcasse aux os rongés par le vers. La liberté pour moi c’est de pouvoir regarder tous ces tribus mourir sans compassion aucune. Pouvoir visionner ces jeux débiles et pouvoir apprécier la mort à se juste valeur. Je ne souffre pour aucun tribus. Ça fait bien longtemps que j’ai arrêté d’éprouver de la pitié. Je ne leur souhaite qu’une chose : ne jamais ressortir de l’arène. Elle est là la vraie libération. Je m’en fous qu’on me méprise Sage. J’ai plus rien a prouver à personne. Je suis un putin de monstre Sage. J’assume. Totalement. Et j’aime ça. Ouais. J’aime qu’on me montre du doigt. Qu’on me traîte de tous les noms. Ça alimente le monstre sanguinaire en moi. C’est agréable. Je sourais. Je souriai. Je ne sais pas si c’était parce que je voyais en Sage sa vraie nature. Pas celle de la petite fille précieuse qui n’avait aucune envie de s’entraîner, mais celle de la furie qui se déchainait sur le lion que j’étais. Ou bien était ce aussi parce que j’adorais tous ces moments où on révelait ma vraie nature au grand jour. Jaime l’imbécile. Connard heureux. Egoiste. Et fier de l’être. Vieux fou.

Quant au fait de ne plus être mentor, ouais ça me faisait chier. Et si je pouvais tuer Ellyn et Levi de mes propres mains pour me garantir un ticket vers le Capitole chaque année, peut-être que je le ferai. J’avais besoin de ce métier pour me tenir en vie. J’avais besoin de cet instant dans l’année pour continuer à avancer chaque jour. Sage me secoua comme un prunier et je sorti de mes pensées meurtrières. Elle me prit par le col et me tira vers elle avant de poser ses lèvres contre les miennes. Je fus surpris. Je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. Elle puait l’alcool si bien que je plissai le nez pour m’épargner les relans de puanteur qui émanaient de son corps. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas touché une femme mais ce geste ne provoquait rien en moi. Je me reculais vivement d’elle et la pris par les biceps. Mes mains exerçaient une forte pression sur ses bras. Tu cherches quoi exactement là Sage ? Tu veux encore salir ton corps ou bien tu cherches à provoquer l’ours sanguinaire qui dort en moi ?    Lui demandais-je d’une voix glaciale.
Je m’avançais vers elle et posai mes lèvres durant quelques courtes secondes sur les siennes. Ça c’est parce que j’en avais envie. A vrai dire, j’en savais rien si j’en avais envie. C’était juste un geste irréfléchi et dénué de sens. Un geste dicté par une sourde folie. Cela faisait longtemps que j’avais cessé de réfléchir et que j’agissais sur des coups de têtes et des pulsions. Je me reculais et lui assénai une baffe non sans violence. Et ça c’est parce que j’ai horreur qu’on joue avec moi.
Un jour peut-être que le district 5 aurait des mentors raisonnés. Mais pour le moment, c’était pas le cas.



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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeVen 20 Juin - 19:05

Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon.
Jaime & Sage, friends or foes?
Sage avait écouté son ancien mentor sans jamais le couper, le contredire. Ce qu'il lui disait vibrait en écho quelque part en elle et il lui offrit la meilleure réponse possible: il s'en fichait. Comme beaucoup d'humains -tout comme elle- Jaime était égoïste; il avait vu bon nombres de jeunes Tributs embrasser la mort et la seule qui en avait réchappé était précisément le Tribut qu'il détestait le plus; ironique Loi de Murphy. Les yeux bleus de Sage avait toujours toisé Jaime de la même manière, avec un mélange de curiosité et de dégout, de crainte et d'attirance à la fois. Elle se souvenait de lui, grand adolescent au visage dur qui ne la comprenait pas, et qu'elle ne comprenait pas en retour. Leur relation étrange était fondé sur de la colère, de l'incompréhension et du remord: tout cela mélangé donnait une détestation qui sentait le souffre; ces deux-là étaient fait pour se heurter et se détruire lentement, pour être semblables et diamétralement opposés à la fois. Ils se désintégreraient bientôt à l'unisson, à moins qu'ils ne se relèvent ensembles comme des oiseaux de feu; personne ne pouvait savoir par avance.

Elle voyait bien ce qu'on devenait en gagnant les Jeux de la Faim: des dingues, des putes ou des paumés. Des morts en sursis. Jaime avait arrêté d'éprouver de la pitié et avait -de son avis- appris à apprécier la mort à sa juste valeur. La blonde se demandait s'il parlait de délivrance mais elle ne creusa pas plus loin, le cerveau pourri de vapeurs d'alcool. Il était un monstre, un putain de monstre; la créature la plus libre et la plus seule qui soit. Cette évidence la mit étrangement dans tout ses états, elle qui aimait les extrêmes. Un monstre. Qui aimait les monstres? Plus de gens qu'on ne le pense. Qui voyait la beauté de la Bête? Encore plus de monde. Rien n'est plus proche de l'attirance que le dégout; rien n'est plus proche de l'amour que la haine; Sage ne faisait que rarement la différence entre le maelstrom d’émotions contradictoires qui l'habitait constamment. Elle voulait tout, elle ne voulait rien: elle voulait l'admiration et le mépris de ses pairs, principalement ceux de son ancien mentor, l'alcool aidant à finir de creuser dans son amour-propre.

Le baiser n'avait pas vraiment d'autre but que d'assouvir une pulsion; pas d'envie particulière ou d'affection cachée. Pas de message. Sage était ivre et seul comptait pour elle son besoin de pousser Jaime dans ses derniers retranchements pour découvrir un peu plus la bête. Peu importaient les limites dépassées, les coups ou les dires; elle voulait voir ce qu'était en réalité cet homme qui ne respectait plus rien; les gens sont plus beaux avec comme seule parure leurs blessures et leurs folies. Les scrupules sont des perles de bois là où la cruauté est faite de nacre et d'ivoire précieux. Les mots de Jaime étaient tranchants comme des rasoirs, son baiser au moins aussi agressif que la gifle qui fit couler une petite perle de sang au bord des lèvres de la blonde, rendue très rouge par l'afflux sanguin. Par réflexe, elle lui avait mordu les lèvres durant le baiser donné, comme pour chercher encore plus avant le monstre. Et il la retenait par les biceps, la comprimant entre ses mains comme un étau; sous son étreinte, les muscles de Sage s'étaient raidit plus dur que de l'acier, comprimés par une tension physique qui trahissait une grande force physique.

"Je veux juste te salir."

Une réponse simple à une question encore plus simple. Et Sage n'avait pas peur des ours, des créatures sanguinaires, des mutations génétiques du Capitole ou encore des croquemitaines morphlingomane cachés sous son lit ou dans son placard; tout cela, elle ne le craignait plus car sa seule peur était immatérielle; elle se nommait solitude et tue de l'intérieur sans effusion de sang. Elle est bien plus subtile et insidieuse, comme un poisson bu jusqu'à la lie; alors non Sage n'avait pas peur des ours. Elle n'avait ni peur des bêtes, ni peur des monstres et encore moins des hommes. Surtout ceux qui avaient envie de l'embrasser puis de la frapper: au contraire, elle adorait ça. Alors glissant doucement ses mains entre les bras de Jaime pour poser ses avant-bras contre l'intérieur des bras de Jaime, elle écarta sans force les bras puissants de son ancien mentor par un mouvement de levier, sans avoir besoin de forcer en lui prouvant ainsi qu'elle était suffisamment finaude pour savoir se sortir d'une situation intimidante sans paniquer, même ivre. La jeune femme se retrouva dos au mur, haletante mais forte satisfaite et prête à lancer un nouveau trait d'esprit bien senti:

"Tu sais, vieux machin, je..."

Soudain une violente nausée souleva toute sa matrice et Sage tomba sur les fesses en rendant le contenu de son estomac sur le tapis du salon, juste sous eux; elle offrit jusqu'à la bile, noire d'encre, pleine d'humeur et ses yeux roulèrent dans leurs orbites comme ceux d'un cheval fou. Sa gorge se remplit comme de feu ardent et son estomac hurla en se déversant aux pieds de Jaime, tandis qu'elle manqua de perdre connaissance sans grâce, sans dignité aucune.


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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitimeDim 29 Juin - 14:46



❝Jaime & Sage

   ♣ Our Arma-Goddamn-Motheruckin-Geddon.

Je fermais les yeux un instant. Sage avait éveillé en moi une légère douleur en mordant ma lèvre. Le sang perla immédiatement et j'avalai le liquide au gout de fer. Un tumulte de souvenirs afflua. Des guêpes. Des milliers de guêpes. Et leur dard aiguisé. Un jeune tribu courant dans une plaine découverte. Une traînée de sang dévalant son visage. Une lueur d'effroi dans le regard. Puis des douleurs atroces. Plus rien. Pas un seul coup de canon. L'armée de guêpes s'en était allée, laissant derrière elle un corps meurtri. Le mien. Celui qui m'avait appartenu. Celui qui avait bravé la mort. Je secouai la tête. Une seule goutte de sang et un semblant de piqûre avait fait remonté en moi l'un des plus horribles souvenir de mon existence. Pourquoi diable le venin n'avait pas suffit à m'ôter le souffle ? Pourquoi diable avais-je survécu ?

Sage se libéra de mon emprise. Me salir ? Je rigolai. Un rire franc.Tu veux salir un homme qui est déjà un déchet à lui tout seul ? Le ton que j'avais employé suintai d'ironie. Il n'y avait rien a salir chez moi. J'étais déjà une ordure. Une mine de charbon. Aussi noir que le désespoir. Salir Jaime c'était comme vouloir inonder la mer. Je rigolai encore. Cette femme ne me faisait pas peur. Elle ne m'inspirait pas de dégoût. Enfin si. Mais son contact ne me faisait ni chaud ni froid. Elle n'animait en moi aucune pulsion, non plus. J'avais comme l'impression d'avoir saisi une pierre. Sage était dingue. Aussi dingue que moi. Elle m'avait déçu il y avait fort longtemps. Mais je ne pouvais pas lui en vouloir pour autant. Et le district avait besoin d'elle. Des deux mentors que comptait le 5, elle était la seule qui ne perdait jamais espoir en les tribus. Et en ça, elle me complétait. Comblant ma principale lacune.

Alors que Sage s’apprêtait sûrement à me lancer une de ses répliques cinglantes, elle fut prise d'une soudaine nausée. Je n'osais pas imaginer son taux actuel d'alcool. Mais sans doute n'était-ce pas raisonnable. L'odeur âcre et dégoûtante du vomi pénétra dans mes narines. Je plissai le nez pour m'épargner ce supplice. Ah Sage... Heureusement que tu ne montre pas cette image au Capitole tout entier. Comme des paroles de désespoir. Que dirait le peuple s'il voyait cette femme allongée par terre à deux doigts de sombrer dans un autre monde ? Que dirait les parents de Levy et Ellyn s'ils savaient dans quoi leurs gamins s'étaient vus embarqués. Malgré tout ce que pouvait m'inspirer Sage et ce que je pouvais lui avoir reproché, je ne me sentais pas d'humeur à la laisser pourrir sans la crasse de ses profondeurs, déversée sur le tapis luxueux de la pièce. Je sorti et me dépêchai d'aller chercher une serviette et un gant d'eau froide. Je m'agenouillai à côté d'elle et posa le gant glacé sur son visage. Les perles d'eau dégoulinèrent sur sa peau tandis que je passais le morceau de tissu sur son visage. Je conservai le silence. M'assurant que age était toujours consciente.


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MessageSujet: Re: IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime)   IV, 2. Our Arma-Goddamn-Motherfuckin-Geddon. (ft. Jaime) Icon_minitime

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