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Sujet: J7 (13h) - Where dreams go to die ft. yorell Dim 31 Aoû - 6:16
Ce terrier avait tout de même ses avantages. La terre fraîche les protégeait de la chaleur ambiante, leur permettant de se déshydrater moins vite. Aussi, ils avaient moins de risque d'être repérés par un autre tribut ou par une mutation quelconque. C'était une bonne planque. Évidemment, ils n'y resteraient pas indéfiniment, c'était avant tout pour éviter cette pluie aveuglante, mais autant en profiter encore un peu. Ils passèrent alors la matinée là, discutant tranquillement comme à la terrasse d'un café, terminant la nourriture de la veille. Il ne restait plus que les fruits, mais cela comblait tout de même l'estomac. Il n'échangèrent aucun mot durant leur repas. Thunder repensa alors à ce cri qu'il avait entendu la veille. Il ne venait pas de l'île, mais il était proche. Il était possible que ce tribut se soit aventuré par ici. Il pouvait aussi s'être éloigné, mais ils pouvaient compter sur les juges et leurs magouilles pour que tous ces tributs finissent par se rejoindre. Le jeune blond se releva, et s'empara de ses armes. « Je vais m'assurer qu'on ne risque rien. Attends moi ici, je reviens vite. » dit-il à sa co-tribut avant de sortir du trou.
L'île n'était pas très grande, en faire le tour ne lui prendrait qu'une petite heure à peine, voir moins. C'était peut-être inutile, peut-être qu'il n'y a personne sur cette île à part eux, mais il ne pouvait pas prendre le risque d'exposer Avril au danger pour le moment, elle était une cible facile, bien que ses blessures commençaient à guérir. La probabilité qu'un autre tribut se trouve ici était tout de même énorme. Et il était certain que ce soit celui – ou ceux – qu'ils avaient évités aux chutes au cinquième jour. Oui, il était effectivement possible qu'ils soient plusieurs. Thunder se tapit alors dans les feuillages, pour s'assurer de ne pas être repéré. Ce n'était pourtant pas chose facile. La terre était encore boueuse et glissante à certains endroit. Il lui arrivait de s'enfoncer dans la terre, lâchant de petits soupirs d'énervement. Par chance, personne ne se trouvait dans les parages.
Il continua d'avancer dans le plus grand silence possible, poussant les branches et feuillages sur son passage. Qui pouvait être aux chutes en même temps que lui ? Claire. Ou Ambre. Non, elles étaient sûrement retournée vers l'alliance. Il fallait procéder autrement. La victime était du douze. Garçon ou fille, impossible à déterminer. Thunder se souvenait toutefois avoir aperçu l'asiatique avec lui – ou elle. Ils devaient sûrement être allié. Et puis, il y le second du douze aussi, mais étaient-ils ensemble ? Après tout, Leevy n'était en rien allié avec la gamine de son district – et pour preuve, elle était morte elle aussi. Dans tous les cas, l'un ou l'autre n'était pas une menace.
Et des branches craquaient alors qu'il ne bougeait plus. Une respiration qui n'était pas la sienne. C'était véridique, un tribut était présent. Du haut de sa petite butte et caché par la verdure, numéro quatre avait l'avantage. Il se rapprocha doucement du bord pour pouvoir apercevoir le visage de sa potentielle victime. Mais il ne put avoir le temps de voir quoi que ce soit, posant malencontreusement son pied dans la boue, glissant jusqu'à l'étage inférieur. Il essaya de se rattraper à une branche, mais il était trop tard. Pourtant, sa chute semblait amortie par quelque chose d'étrange et chaud. Il resta assit, le regard fix, ne comprenant pas tout à fait ce qui venait de se passer. Une voix retentit dans son dos. Il tourna la tête un peu sonné et aperçu sous ses fesses le fameux tribut. C'était l'asiatique du district huit. Quel était son nom déjà... Marcel, Hazel, Abdel, Hirondelle... « Je ne te dérange pas trop ? » Oui, lever ses fesses du bridé d'abord, trouvé son nom ensuite.
Thunder se redressa et s'écarta légèrement. Il regarda le tribut se relever à son tour puis se mit à rire. « Je ne cherchais pas à t'étouffer sous un pet puant, crois moi ! ». Mais lui ne semblait pas d'humeur à rire. Le blond se frotta le visage dans un soupire. Il s'en voulait de penser que l'idée était bonne l'air de rien. Il regarda le garçon du huit sans prendre son arme en main, ne jugeant pas utile de le menacer après une telle aventure. Il voulait lui parler, mais ne savait quoi dire. « Tu auras au moins touché un cul avant de potentiellement mourir. » dit-il sans réfléchir.
Son nom est Yorell. Il s'en souvient désormais.
Yorell T. Moon
△ correspondances : 757 △ points : 0 △ multicomptes : / △ à Panem depuis le : 10/01/2014△ humeur : un mort n'a pas d'humeur △ âge du personnage : dix-sept ans pour l'éternité △ occupation : héritier de l'empire stylistique de ma mère
can you save me? statut: mort, éternel célibataire relationships:
Sujet: Re: J7 (13h) - Where dreams go to die ft. yorell Mar 2 Sep - 18:50
(78th) Where dreams go to die
Thunder F. O'Malley feat. Yorell T. Moon
Deux n'est pas le double mais le contraire de un.
Cela faisait plus d'une heure que, machette en main, je coupais les larges feuillages de cette foutue jungle. Après avoir découvert le glissement de terrain en lisière du marécage, je m'étais mis un point d'honneur à retrouver la trace du jeune Callum, mon allié depuis deux jours désormais. Je le savais pleins de ressources malgré son handicap, mais je ne pouvais pas l'abandonner alors qu'un malheureux accident nous avait séparés. Je ne voulais pas qu'il pense que je n'en avais rien à faire de lui, bien au contraire. J'avais besoin de lui psychologiquement. Parce qu'il avait été témoin de cette nuit sombre où j'avais perdu Sky, mais aussi ma raison. J'étais arrivé à un point où j'étais aveuglé par la vengeance que je souhaitais à tout prix assouvir. Une gangrène qui subjuguait mon esprit dès que les images de cette nuit fatidique ravageaient ma mémoire. Alors je marchais. Encore et encore, jusqu'à boitiller à cause de ma plaie cautérisée qui me faisait toujours plus rappeler que je n'étais qu'un gros poisson dans une petite mare. Je plantai la lame de ma machette dans un épais tronc d'arbre avant de pousser un râle d'agacement à cause des feuillages denses qui obstruaient mon chemin. Mon bras était tout courbaturé, et la sueur perlait sur mon visage. Le soleil était arrivé à son zénith, il faisait une chaleur insoutenable. J'attrapai du bout des doigts mon tee-shirt sali par la boue, le sang et la pluie avant de ventiler ma peau brûlante par le climat tropical de l'arène, agitant le tissu de mes doigts. Je ne m'étais accordé aucune pause depuis que je tentais de tracer Callum. J'étais seul. Il devait sûrement l'être aussi. Mais au moins, nous étions en vie. Je ne m'étais jamais senti aussi vivant que maintenant, alors que mon corps souffrait de cette arène interminable. La douleur me maintenait dans la réalité.
Je levai ma tête pour tenter de repérer le soleil dans le ciel malgré la densité des arbres dans cette jungle, afin de me repérer. Puis je me penchai pour tâter le sol du bout de mes doigts, pour jauger le taux d'humidité. Et la terre était trop sèche pour que je sois proche d'un cours d'eau. Mais à en juger par les bruits distinctifs des oiseaux aussi colorés que variés, j'étais arrivé sur leur île. J'osais espérer que Callum s'y trouvait aussi. Je passai mon bras sur mon front pour éponger ce dernier des gouttes de sueur qui y perlaient, puis après quelques gorgées d'eau avalées, je repris ma machette dans un mouvement sec et contrôlé, puis je me remis en route, boitillant légèrement. Je m'enfonçais toujours plus loin dans la forêt tropicale, la tête lourde d'appréhension. Aucun coup de canon n'avait retenti dans l'arène depuis que Callum avait disparu, mais il restait encore beaucoup d'autres tributs. Et si... Et si je tombais sur l'un d'eux ? Peu importait ce que l'avenir me réservait, j'étais déjà prêt à l'affronter, aussi sombre serait-il.
Je m'arrêtai vivement. Je plongeai mon regard de lynx sur ma droite. Je jurais avoir entendu des bruits de pas. Me suivait-on ? Non, impossible, tous mes sens étaient restés en alerte, je m'en serais rendu compte depuis longtemps. Je ralentis ma marche, la lame de ma machette ne s'abattant plus sur les feuillages épais. Au contraire, de ma main libre je les poussais, du plus discrètement que je pouvais. Légèrement penché en avant, prêt à bondir en cas de surprise, mes yeux balayaient les arbres environnants avec attention. Je n'avais pas peur. Etrangement, mon coeur battait normalement. J'étais même serein, comme si je n'avais pas réellement conscience de la situation dans laquelle j'étais. Non, j'avais fini par m'y habituer. Je finis par m'arrêter en route alors que les bruits de pas s'étaient stoppés. Je resserrai ma poigne sur la garde de ma machette. Puis, dans un fracas, j'eus à peine le temps de me retourner pour voir un tribut rouler accidentellement jusqu'à moi, m'écrasant au passage. Je finis allongé sur le ventre dans une parcelle de terre boueuse, le visage sali et le corps compressé par le tribut adversaire. Quand je redressai ma tête, je découvris le garçon du Quatre en train de m'écraser, ses fesses contre mon dos. Alors qu'il reprenait ses esprits, moi d'un air blasé je le ramenai à la réalité: « Je ne te dérange pas trop ? » Lorsque le blond à piques daigna se relever, je me remis rapidement sur mes deux jambes, m'époussetant les habits et reprenant ma machette dans ma main. Je redressai vivement ma tête en entendant le tribut répondre sur le ton de la plaisanterie. Je n'avais vraiment pas envie de rire, moi. Et lui, il s'exclamait alors que son humour était risible. Mes lèvres ne s'étiraient pas. Je restais de marbre devant Thunder. Puis finalement, alors qu'il continuait sur sa lancée, je réagis. Dès qu'il termina sa phrase, je me jetai sur lui, le plaquant violemment contre le premier arbre que son corps rencontra. Je relevai la lame de ma machette contre sa gorge, les sourcils froncés et les lèvres pincées, pour finalement objecter à sa dernière remarque: « J'ai touché plus de gorge que de "cul", figure-toi. » Je ne baissais pas ma garde. Mais je n'avais pas envie de tuer Thunder. C'était un des rares tributs que j'appréciais un minimum. Il m'avait aidé, à de nombreuses reprises, et je lui avais rendu la pareille à chaque fois. Même cette fois-ci, la balle était au centre. Je devais savoir ce qu'il avait en tête. Et je n'étais pas particulièrement enclin à m'amuser. « Que fais-tu ici ? » crachai-je entre mes dents serrées, ma machette toujours pointée vers le blond à piques. « Et surtout seul ? » Je plongeai mon regard de glace sur le sien. J'étais persuadé que notre rencontre était le hasard. Qu'il ne me traquait pas. Où était son alliée de district ? Je savais qu'il avait quitté une alliance il y a quelques jours, lorsque je m'étais réapprovisionné à la corne d'abondance, mais depuis je n'avais pas recroisé son chemin. Alors, il fallait mettre les choses au point. Il était plus facile de s'enquérir de l'autre au hasard d’une rencontre que de le faire perpétuellement dans la vie.