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Sujet: run from this → Jaime & Heavin Mer 23 Juil - 17:16
run from this # Jaime F. Walker & P.A. Heavin Jacker
Demain, les jeux débuteront. Ce n’est pas moi qui risque ma vie, mais pourtant j’ai le sentiment d’être plus anxieuse que mes tributs, Bloom et Jade. J’aimerais que le temps puisse s’arrêter. Qu’aujourd’hui soit la fin de l’histoire, la très longue histoire du Capitole, et que l’arène des soixante-dix-huitièmes Hunger Games ne m’apparaisse jamais. Comme si je me réveillais un beau matin pour me rendre agréablement compte que tout ça n’était que cauchemar. Qu’en réalité les jeux n’avaient jamais existés, qu’ils n’étaient que le fruit de mon invention. Mais c’est faux. Cette réalité est bien présente. Je dois être la seule capitolienne à refuser, redouter les jeux. Je les entends partout. Dans les rues, dans ma boutique, dans les restaurants. Les habitants du Capitole jubilent, crient, rient, parient, s’impatientent même de voir ces jeux, que certains trouvent longs à venir. Je sais pourtant que le district Un a énormément de chance de remporter les jeux : ce sont des carrières, et c’est le plus puissant et riche de tous les autres districts ; mais je ne parviens pas à évacuer cette crainte qui s’empare de tous mes membres. La crainte de perdre des personnes que l’on connait, que l’on a côtoyées durant une semaine, et qui plus est des enfants. Pour me détendre, j’ai décidé d’aller faire un tour au centre ville, de vagabonder pour parvenir tranquillement à ma boutique, que j’ai sérieusement laissée de côté depuis la moisson. Je laisse derrière moi les rues une par unes, d’un pas léger, et j’épie les vitrines des boutiques, ensoleillées par cette belle journée d’été qui s’annonce une fois de plus merveilleuse. Je vois au loin les terrasses des restaurants luxueux bondées. D’ordinaire, en cette saison des jeux, les habitants sont de sortie pour se retrouver autour d’un écran qui diffuse en direct les Hunger Games, mis à vue des clients dans ces établissements. Mais aujourd’hui, j’ai la vague impression que les terrasses sont encore plus occupées qu’à l’habitude. J’arrive devant mon commerce, celui de mon père disparu, qui représente toute ma vie. Moi aussi, je possède un écran que j’ai placé en direction de la rue, car les portes d’entrée du magasin sont très souvent closes en ces temps. Je déverrouille la porte, et reste plantée au centre de la pièce, à admirer mes œuvres, des robes ornées de pierres plus précieuses les unes que les autres, qui ont parfois demandées de nombreuses heures de travail. Ces robes valent peut-être une fortune, mais porter du Jacker, c’est une valeur sure. Je file droit sur un tissu brillant que j’avais la veille délicatement déposé sur un mannequin en fer. Il s’agit de ma prochaine œuvre. Ma préférée. J’attrape le croquis, punaisé sur le pan de mur adjacent, et le décrypte. Il me faut plus de tissu. Derrière moi, j’entends déjà des pas qui ont franchis ma porte. Je me retourne et aperçois deux jeunes femmes qui se dirigent vers ma dernière collection exposée au grand public. Je marche vers elles. Dès qu’elles m’entrevoient, de larges sourires apparaissent, rayonnant, sur le visage. Mais elles doivent partir. Je dois moi aussi partir. Le travail est l’unique chose qui me rend heureuse. Et si je veux continuer ma tâche, je dois aller acheter du tissu dans les rues avoisinantes. A ma grande surprise, elles comprennent facilement, et nous quittons toutes trois le commerce. Je marche vers la voie dédiée aux restaurants, et croise un regard qui m’accroche, et qui me dévisage avec mépris. Un choc atteint mon cœur, ce qui me rappelle qu’ici, dans la capitale, certains n’oublieront jamais que je suis la fille d’un traître, et que je n’ai aucunement ma place dans la célébrité que j’acquiers chaque jour. Je baisse le regard, préférant oublier cet individu plutôt que de le défier. Bien que je ne doute pas en avoir les capacités, je ne pense pas que cela me ferait le plus grand bien. Mes salomés bordeaux s’enchainent pas à pas sur une route que je connais par cœur. Vers le restaurant qui pour moi est le meilleur de ce quartier. Je connais bien le patron, et il me laisse souvent de généreux repas prêt à être embarqués. Autant en profiter, je dois aller voir ma mère et je ne veux pas arriver les mains vides. J’arrive près de la terrasse, et aperçois l’homme en question. Je m’apprête à le rejoindre, tandis qu’il franchit le seuil pour retrouver l’intérieur du bâtiment.
C’est là qu’un visage me frappe. Il est seul. Il le semble en tout cas. Cet homme est réputé, je le vois souvent passer sur Capitole TV, car il s’agit d’un ancien vainqueur des jeux. Du district cinq. Jaime Walker. Depuis le lancement des jeux, il n’est pas rare de croiser d’anciens vainqueurs devenus mentors, ou d’autres membres des équipes de préparations, mais rarement seul, comme il l’est. Surtout pas la veille des jeux, où les mentors sont censés conseiller leurs tributs. J’ai soudainement envie d’aller le voir. Non pas que j’ai terriblement envie de le rencontrer, mais peut-être qu’en tentant la discussion avec lui, je pourrais peut-être lui soustraire des informations concernant les stratégies menées par les deux tributs du district cinq. Je me dirige vers lui d’un pas flottant, sereine. Il semble m’apercevoir. Et sans même attendre la moindre réaction de sa part, je lui lance de ma voix la plus claire :
« Je ne savais pas que vous aimiez la gastronomie du Capitole, Monsieur Walker. Preuve que nous ne savons pas tout sur nos anciens vainqueurs. »
J’attrape la chaise vide qui se trouve face à lui, et la serre entre mes mains, en restant debout. Je lui adresse un sourire avenant.
△ correspondances : 856 △ points : 0 △ multicomptes : alaska t. rhodes : pearl i. whything △ à Panem depuis le : 05/03/2014△ humeur : contrôlé par la folie de la mort △ âge du personnage : 39 ans
Sujet: Re: run from this → Jaime & Heavin Mar 5 Aoû - 20:03
❝Heavin & Jaime
♣ Run from this.
Je portai une cigarette à mes lèvres. Laissant s'échapper dans de minces voluptés blanches la fumée de mes lèvres. Je fumais peu. Ci ce n'était jamais. Mais le Capitol et tout ce qui l'entourait me redonnait envie de m'adonner à de simples petits plaisirs. J'étais assis à cette table, sirotant un verre commandé au hasard sur la carte. Je contemplais mes mains. Comme si j'avais pu lire le passé entre les lignes tracées par le temps. Un combat sur celle-ci. Une blessure par là. Une tâche. Il s'était passé tellement de temps depuis que j'avais quitté cette arène. Mais quelque part j'avais l'impression d'y être encore. Condamné entre ces murs invisibles. Masqués par des hologrammes. Je revoyais encore ces arbres, ces arbustes, qui peuplaient la dangereuse arène.
J'étais assis là. Loin de l'agitation éphémère de la capitale. Mes tribus se morfondaient peut-être dans un coin. Et moi. Tel le lâche que j'avais toujours été, fuyais encore une fois mes responsabilités. Laissant à Sage le soin de réaliser et d'animer cette soirée d'adieux. La dernière dans le confort. Avant qu'ils ne partent vers cet endroit inconnu. Propulsé dans l'arène. Face à la mort. J’espérai tout de même que leur mort ne serait pas douloureuse. Je n'imaginais pas les revoir un jour. Ellyn était bien trop fragile. Et Levy... Il y avait bien plus fort que lui. Mais le futur nous réservait peut être d'étranges bouleversements.
Je levais les yeux vers cette nouvelle venue. Une habitante du Capitole qui sans doute me connaissait pour ce que j'étais. Je n'arrivais pas à mettre un prénom sur son visage. Sans doutes ne l'avais-je jamais croisée. Vous savez, pour passer le temps on serait prêt à tout Répondis-je avec un sourire léger. J'étais venu ici plus par dépit que par volonté Enfin disons par lâcheté. Oui. J'étais là car incapable d'assumer ce rôle qui m'avait été confié malgré moi. A qui ai-je l'honneur ? Ajoutais-je pour enchaîner en désignant la chaise face à moi pour inciter la demoiselle à s'y asseoir.
Sujet: Re: run from this → Jaime & Heavin Lun 11 Aoû - 20:49
run from this # Jaime F. Walker & P.A. Heavin Jacker
Il me demande qui je suis. Je ne sais pas si je dois oui ou non me sentir vexée. Il est vrai que jusqu'à un certain temps, je n'étais réputée qu'au sein même du Capitole. Jacker n'est pas un nom inconnu ici, malheureusement en grande partie à cause de mon père et de sa légendaire traitrise. Je regarde Jaime, en tentant d'imaginer ce qu'aurait été ma vie sans cet acte de rébellion de mon père. Ce que j'aurais été aujourd'hui. Épaulée par un père qui se serait trouvé plus glorieux que jamais. Le plus grand bijoutier de tout le Capitole, et moi qui n'aurais eu plus qu'à marcher dans ses pas et récolter toute la gloire du nom Jacker. Ce Jaime m'aurait forcément connue. J'aurais dépassé les simples frontières de la capitale, et j'aurais habillé les plus grands de ce pays, en commençant par les vainqueurs. Je serais devenue leur styliste personnelle, et à ce jour Jaime m'aurait côtoyé bien plus qu'une fois dans sa vie. Mais aujourd'hui, dans la vie réelle, ce nom Jacker ne représente rien de plus qu'un boulet, docilement attaché à ma cheville. Ce barrage qui m'empêche d'acquérir la belle réputation qu'à mes yeux je mériterais. Je sais aussi qu’avec mon absence remarquable lors du défilé au Grand Cirque de cette édition, je n’ai pas redoré mon image. Je décide donc de lui répondre le plus précisément que je puisse me permettre.
« Heavin Jacker, la fille du traitre du Capitole, et optionnellement styliste du Un. Enchanté moi de même. »
Puis, quand il me désigne de la main la chaise que je sers vigoureusement entre les mains, je m'y assieds immédiatement, en lui adressant un sourire amical et sincère. Mais mon but aujourd'hui n'est pas de me trouver un nouveau copain à mes heures perdues. Je veux savoir quelles seront ses stratégies pour ses deux tributs. Mais je ne peux évidemment pas lui dire cash. Il va falloir que je brode en commençant par le commencement. Puis en détournant peu à peu le sujet. C'est dans ce genre de situation que je suis fière d'être une capitolienne. L'art de la parole me réussit tout particulièrement. Généralement, je parviens à savoir ce que je souhaite, sans user de méthodes oppressantes. De toute manière, je n’aurais jamais le courage de lever le petit doigt sur quiconque, et encore moins sur un vainqueur, redoutablement préparé à toute attaque. Pour vivre il m'a donc fallu savoir bien parler. Je le regarde. Jaime Walker. Combien de personnes a-t-il tué ? Il est plus âgé que moi, et par conséquent je n'ai jamais vu son édition. Je ne parviens pas à m'imaginer la façon dont il a pu gagner. Je le connais peu en fait. Son nom. Son district, le Cinq. Son visage que j'ai déjà vu plusieurs fois sur l'écran de mon poste télévisé, et qui est resté gravé dans mon esprit. Son air me parait nonchalant, négligé. L'air de n'avoir rien à faire du monde qui l'entoure. Mais je ne sais pas s'il s'agit d'une image qu'il se donne, de son véritable caractère, ou si c’est simplement mon esprit qui l'imagine ainsi. J'ai souvent entendu dire que certains vainqueurs ressortaient fous alliés de l'arène. Hantés par de longues nuits de cauchemars, par la mort de chacun des autres 23 tributs qui y ont laissé leur vie pour, au bout du compte, n'en sauver qu'une seule. Mais ya-t-il réellement un vainqueur ? Ne vaudrait-il pas mieux mourir que de vivre avec un poids énorme sur la conscience ? Je repense vaguement à Constance Ashes. Était-elle la même qu'aujourd'hui avant de fouler l'arène qui lui était destinée ? Je dévisage vaguement Jaime, cherchant dans son regard la moindre trace de nuits cauchemardesques, mais il se contente de me sourire. Je me rends compte que depuis que j'ai pris place sur la chaise face à lui, je le fixe de manière déconcertante. Je me perds. Je ne suis pas venue là pour débattre avec lui de ma position sur les jeux, pour lui montrer qu'au final j'ai les même idées que mon traitre de père, ni sur les nouveaux parterres fleuris de la grande place. J'ai un but précis. Sauver du mieux que je pourrais Jade et Bloom. Même si forcément un des deux devra mourir. Dans le meilleur des cas. Je fais le vide quelques secondes dans ma tête, et m'attache à y conserver mon objectif. Juste ça. Si je veux obtenir mes renseignements, il va falloir que je sympathise avec lui. Et je ne serais pas entièrement hypocrite. Ce gars est loin d'être détestable. Alors je lance le sujet en riant. Un rire peut-être un peu exagéré.
« Ainsi donc, voici le fameux Jaime Walker ! Vous savez que vous paraissez plus vieux à la télévision ? Mais vous êtes incontestablement mieux en chair en os, je vous assure ! Vos tributs ne vous l'on jamais dit ? »
Le mot était lancé. Tributs. Jeux. Survie. Stratégie. Tout allait se lancer par la suite, j'imagine.
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Sujet: Re: run from this → Jaime & Heavin Mer 27 Aoû - 19:10
❝Heavin & Jaime
♣ Run from this.
La jeune femme s'était assise sans hésiter et me dévisageai d'une façon assez déconcertante. Comment me voyait-elle ? Comme un fou ? Quelqu'un de mal luné ? de négligé ? une ordure de vainqueur ? un bon à rien ? Un débile fini ? était-je une sorte de divinité ou de mythe ? Je savais peu de choses que les gens du Capitole. J'ignorai leur réelle vision des choses. Beaucoup étaient hypocrites et je savais que certains voyaient notre présence comme offensante ou bien dérangeante. Parfois même dangereuse. Après tout nous étions toujours des habitants de districts. Ces déchets de la société. Les esclaves du Capitole.
Je me contentais de sourire. Conscient que malgré tout, j'étais une sorte de curiosité locale. Comme un monstre en cage qu'on venait voir. A qui on venait parler. Et puis après dans les soirées mondaines peut-être qu'on dirait : Ah tiens j'ai vu l'autre là. J'ai oublié son nom. Le mentor fou du 5. Celui qui a perdu la raison. De toute façon beaucoup savaient qui j'étais en oubliant ce que j'avais fais. Je commençais à dater dans les jeux. Je n'étais plus qu'un fantôme du passé dont on avait oublié les "exploits". Dont on avait oublié les crimes. Les atrocités. Les brillantes stratégies. Celui qu'on jour on avait acclamé. Qu'on avait sponsorisé. Celui sur qui les filles s'étaient retournées. Je n'avais pas que perdu ma vie, finalement, au fil des années. J'avais aussi perdu la reconnaissance. Et la connaissance tout court. Maintenant j'étais le monstre. Au mieux le fou ou le dégénéré. Celui qu'on aimait voir dans les grands titres parce qu'il avait tout saccagé.
Ces pensées me faisaient rire. Mais au fond 'était une véritable douleur. La preuve inébranlable que ma route s'était tracée. Laissant derrière moi les belles choses qui m'avaient un jour forgé. Mes tribus ne me portent pas dans leur coeur. La question de Heavin m'avait sorti de mes pensées. Mes tribus disaient souvent peu de bien de moi. En même temps, il fallait dire que je ne faisais rien pour qu'ils m'apprécient. Mais j'imagine que vous n'êtes pas venue me voir pour me parler de mes relations avec mes tribus ? hum ? je me trompe ?
désolée pour le temps de réponse, Mlle inspiration avait désertée t_t
Invité
Sujet: Re: run from this → Jaime & Heavin Ven 29 Aoû - 21:02
run from this # Jaime F. Walker & P.A. Heavin Jacker
Je continue de le regarder. Il a parlé, toujours avec son large sourire, mais je peux clairement distinguer cette pointe d'amertume dans son ton. Ses tributs ne l'aiment pas. Et ça ne me surprend pas le moins du monde. J'en connais un peu sur ce personnage qu'est Jaime Walker. Je ne fais pas partie de tous ces fouineurs du Capitole, qui cherchent sans cesse à récolter des informations, parfois plus que personnelles sur les habitants les plus célèbres de ce maudit pays. Ce que je connais de ceux que je n'ai jamais vus en chair et en os de ma vie, c'est à la télévision, ou des bribes de conversations, en particulier dans ma boutique. Ce vainqueur est considéré comme fou. Un rejet de notre belle société sans doute. Ca nous fait un point commun. Je me doute que plus qu’un seul vainqueur soit devenu fou. Je n'imagine même pas vivre avec une mort sur la conscience. Les vainqueurs en ont 23. Ils doivent être baignés dans le souvenir de chacun des autres tributs de leur session des jeux. Je ne pourrais pas vivre avec ça. L'espace d'un instant, je repense à tous les autres vainqueurs que j'ai déjà croisés. Constance. Ou Elyas. Je ne sais pas comment ils font. Constance s'accroche et tente d'oublier. Je reporte mon regard sur mes mains que je tiens croisées sur la table. Je passe un doigt sur l'énorme griffure que je me suis faite tout à l'heure, en me plantant maladroitement une aiguille dans la peau. J'ai la tête baissée. Jaime Walker est peut-être fou, mais j'ai l'impression qu'il a immédiatement compris où je voulais en venir. C'était un peu prévisible. En période de Jeux, deux personnes d'équipe différentes qui discutent et semblent s'apprécier ne sont en réalité que deux simples hypocrites qui cherchent à connaitre les stratégies de l'autre. A croire que tout le combat des Hunger Games ne se passe pas uniquement dans l'arène. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire. D'habitude, je ne me comporte jamais de la sorte. Si je vais voir quelqu'un, c'est parce que je l'apprécie, et non parce que je souhaite lui soutirer une quelconque information. Les jeux me changent. Comme les jeux changent de simples gamins en meurtriers sanguinaires, comme ils changent les vainqueurs en zombies, des vivants pas véritablement morts, incapables d'oublier leurs péchés. Je ne sais pas s'il vaut mieux crever dans cette arène, ou devenir vainqueur. Enfin, je pense ça, mais je suis tellement tétanisée par la mort que j'aurais tout fait pour survivre, peu importe l'avenir qu'on m'aurait réservé par la suite. Mais la question ne se pose pas, je suis une Capitolienne. Je n'aurais jamais pu être tirée au sort. Je reporte mon attention sur Jaime Walker. Je me doute que s'il est seul, c'est parce que personne n'a envie de sa compagnie. Et je me moque bien de ce qu'on pourrait penser de moi avec lui. Après tout, nous n'en sommes là par notre faute. Il a eu le malheur d'être tiré au sort pour les jeux. J'ai eu le malheur d'avoir un père rebelle, soit dit traitre. Nous sommes deux reclus du Capitole. Alors autant que je reste à sa table.
- Pourquoi pas ? Les jeux sont tellement amusants ! Aller, je vous paie le restaurant !
J'avais parlé sur un ton follement enthousiaste, mais hyperbolique afin de lui faire comprendre que les jeux et moi représentaient deux choses entièrement incompatibles.
- Comment avez-vous trouvé mes deux costumes au défilé du Grand Cirque ? je m'enquiers.