Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: 78HG — sujet de la zone 2 Dim 13 Juil - 15:39 | |
| 78ème Hunger Games " zone 2 " Ce sujet est mis à votre disposition pour mettre en scène votre tribut dans la zone si vous n'avez pas besoin d'en faire tout un sujet avec un autre membre. Il restera pendant toute la durée des jeux, c'est pourquoi nous vous demandons d'indiquer avant votre message le jour et l'heure où se déroulent les actions que vous décrivez.
Cela ne remplace pas les sujets obligatoires que nous vous demanderons de faire. |
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| Sujet: Re: 78HG — sujet de la zone 2 Ven 29 Aoû - 18:28 | |
| Jour 6, entre vingt heures et vingt-et-une heures. Il n’était même plus certain du nombre de jours qui s’était écoulé depuis le début des jeux. Il ne comptait plus les heures, plus les pas. Il n’avait presque plus l’espoir de retrouver Ellyn. C’était peut-être mieux ainsi. Faire chevalier seul lui épargnait le risque de la voir mourir, ou encore de mourir sous ses yeux. Au moins un des deux allait mourir, si ce n’était les deux. Être seul épargnais bien des galères et des douleurs.
Il s’arrêta au pied d’un arbre, épuisé. La nuit commençait à tomber, et il devait plutôt se trouver un endroit où dormir plutôt que de s’enfoncer un peu plus dans la forêt. Il se laissa tomber contre le tronc, glissant lentement sur le sol humide. Il bascula la tête en arrière, prenant une profonde inspiration. Il aurait tout donné en cet instant pour pouvoir prendre une longue douche tiède, pour pouvoir prendre un bon repas, et surtout pour avoir quelqu’un à qui parler. Il n’avait pas usé de sa voix depuis quelques jours, depuis qu’il avait croisé les tributs du quatre. Il n’avait jamais passé autant de temps la bouche fermé, et seul. Cela commençait à peser sur ses frêles épaules. Il n’était pas certain de pouvoir tenir très longtemps. Il avait peur de devenir fou.
Il serra ses jambes contre lui, comme pour se protéger. Il s’était mis à trembler, plus à cause de l’émotion que de la fraîcheur du soir. Sa tête lui paraissait lourde, et il enfouit son visage contre ses genoux, retenant de douloureux sanglots. Il n’avait pas envie de craquer, et de donner une image d’un type encore plus faible qu’il ne le paraissait déjà. Personne ne voulait parier sur un faiblard. Personne ne voulait soutenir un gamin qui pleurait dans son coin.
Il resta dans cette position pendant de longues minutes, incapable d’en bouger. Il se moquait bien du danger. Il avait besoin de respirer un bon coup. Jamais son district, sa maison ne lui avait tant manqué. Même son père commençait à lui manquer, et il commençait à regretter de n’avoir jamais réussi à lui pardonner. Il regrettait tellement. Il soupira et joua inconsciemment avec son anneau argenté, l’alliance de son père, son emblème. Soudain, le bijou glissa de son doigt, et retomba au sol. Il releva aussitôt la tête, paniqué. Il ne devait pas la perdre. Il ne devait pas perdre cette bague. Il se redressa, cherchant du regard l’objet… Mais la pénombre rendait la tâche impossible. Il chercha à tâtons pendant de longues minutes, avant d’abandonner et de se laisser retomber sur les genoux, anéanti. Il se sentait plus seul que jamais. Il n’avait plus rien qui lui appartenait. Plus aucun bien. Dépouillé, épuisé, seul. Il frappa le sol de son poing, s’écorchant légèrement les phalanges. Il poussa un grognement de frustration, se laissant retomber sur le dos, la respiration irrégulière et une boule immense obstruant sa gorge. Ses larmes étaient là, au coin de ses yeux, menaçant de couler à tout moment.
Et d’un coup, tout autour de lui s’illumina. Des milliers de petites lumières se mirent à luire dans la nuit, volant tout autour de lui, comme des étoiles filantes. Il resta un moment étendu au sol, à regarder le spectacle, en silence. Ebahis. Il n’avait pas eu le temps d’admirer la beauté de la nuit la dernière fois qu’il était venu se perdre dans cette forêt, tellement pris dans l’action de l’attaque de la bête. Il se redressa, pour mieux observer les alentours. Il n’avait jamais vu rien de tel de toute sa courte existence. Il resta immobile pendant de longues minutes, retrouvant son calme, s’autorisant même un sourire.
Puis un éclat lumineux au sol attira son regard.
L’anneau. Il était juste là, éclairé par l’une des lucioles posée à quelques centimètres à peine de l’objet. Il se jeta presque sur l’objet, faisant s’envoler au loin les insectes lumineux qui se trouvaient sur son passage. Il saisit l’anneau, le serrant dans sa paume comme si sa vie en dépendait. C'était un peu le cas. Cet anneau, c'était tout ce qui lui restait de sa vie d'avant. C'était la seule chose qui lui rappelait qu'il n'était pas qu'un simple pion dans un immense jeu. Il était un individu avec un passé, un présent... Mais plus aucun futur.
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