Caesar Flickerman △ correspondances : 2122 △ points : 472 △ à Panem depuis le : 20/04/2011 △ humeur : joueuse △ âge du personnage : cinquante-quatre ans △ occupation : interviewer et personnalité préférée des capitoliens
| Sujet: IV,1. Voyage dans le train (10) Sam 31 Mai - 13:51 | |
| La Moisson et les adieux sont terminés, il est maintenant temps de rejoindre le train qui mènera les tributs et leur équipe au Capitole pour les festivités et entraînements. Que ce soit pour une heure ou une journée, c'est à ce moment que les liens se tissent, ou non. Veilliez à bien connaître vos mentors, vos tributs pour vous mettre dans les meilleurs conditions possibles.
le voyage dans le train En même temps que les sujets d'adieux, il vous est possible de créer des sujets dans le train avec votre co-tribut, mentor(s) ou hôtesse. Ce sujet est créé pour ceux qui n'ont pas la possibilité de rp avec d'autres personnes, afin qu'ils puissent donner leurs impressions et autres. Vous pouvez créer d'autres sujets si vous souhaitez développer à deux ou à plusieurs, à moins que vous soyez tous d'accord dans un district pour faire un sujet de groupe. Mais il me semble plus judicieux de conserver ce sujet pour poster des impressions générales, puis créer un autre sujet pour un événement plus ponctuel.
Vous vous doutez bien que tout le monde n'a pas le même temps de voyage puisque les districts sont plus ou moins éloignés du Capitole. Voici alors les durées estimées : District Un (1h), District Deux (2h), District Trois (1j9h), District Quatre (19h), District Cinq (16h), District Six (9h), District Sept (1j8h), District Huit (1j3h), District Neuf (1j11h), District Dix (1j7h), District Onze (1j6h), District Douze (1j10h). Vous pourrez aussi mettre en rp la découverte du Capitole à travers les vitres du train.
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| Sujet: Re: IV,1. Voyage dans le train (10) Dim 8 Juin - 16:30 | |
| Il est venu, finalement. Je n'en attendais pas tant de sa part, je n'aurais jamais cru qu'il se serait souvenu du jour que nous étions, de ce que cela pouvait vouloir signifier. Je n'aurais jamais imaginé qu'il viendrait me dire adieu. Parce que c'était bien un adieu, et non un au revoir. Quoi qu'il se passe, même si j'arrive à survivre à ces Jeux, je ne serai plus le même. Mon père vient certainement de saisir la dernière chance qu'il lui était permis d'avoir pour dire adieu à son fils. Après, il n'en restera peut-être rien. Mais je n'y prête que peu d'attention, ça ne veut rien dire au final. Si j'arrive à sortir de cet enfer, j'en serai peut-être grandi, ou anéanti. Ou je peux ne pas m'en sortir, hm. Tout compte fait, je ne préfère pas y penser. Sans m'en rendre compte, le train vient de démarrer. J'adresse un bref signe de la main à la foule, essayant de voir le visage de mon père parmi tous ces autres tournés vers moi, mais il n'est pas là. Il doit être directement rentré à la maison pour se saouler, ou pleurer. J'espère qu'il ne fera pas trop de bêtises pendant mon absence, surtout que j'ai l'impression de ne pouvoir compter sur personne pour s'occuper de lui. Mais je ne doute pas que les habitants du district sauront quoi faire si jamais ça ne va pas. Tout le monde soutient les parents des tributs, nous l'avons toujours fait, il n'y a pas de raisons que ce soit différent cette fois. Ils prendront donc soin de lui, en tout cas je l'espère. Maintenant que nous nous sommes éloignés de la gare, je vois mon visage dur, grave se refléter dans la vitre. J'ai l'air d'en avoir déjà pas mal bavé alors que je n'ai vécu que dix-huit ans. C'est peu pour mourir. C'est trop tôt, et pourtant, je suis prêt, je me suis déjà fait à cette idée. On meurt tous un jour, le mien arrivera bientôt. Je ne prête que peu d'attention au luxe de ce train, au train au général alors que c'est la première et dernière fois que je monte dans un de ces engins. Ça va vite. Et alors ? Ça nous permettra simplement de mourir plus vite, ça n'a donc pas grand intérêt à mes yeux. J'écoute ce que racontent notre hôtesse et notre mentor d'une oreille distraite, je n'entends que des brides de ce qu'ils racontent. Mon regard se fixe tantôt sur la vitre, le paysage, et Hailee, ma co-tribut. Elle a peur, ça se voit comme le nez au milieu de la figure, mais pas la peine de le lui faire remarquer. Je suis surement aussi effrayé qu'elle, mais j'essaye de ne pas le montrer.
[...] Le temps passe étrangement vite. Nous sommes à présent en train de dîner. Les plats sont délicieux, les meilleurs que j'ai jamais goûtés dans ma courte existence, mais je ne dis rien. Les autres continuent de parler, même Hailee s'est jointe à leur conversation. Je crois qu'ils me demandent mon avis sur nos tenues pour le défilé, ou la stratégie à adopter, ou l'entraînement. Peu importe. « Hm...je...suis totalement d'accord, ça me convient parfaitement. » Petit sourire à l'appui. Voyez comme j'ai bien écouté ce que vous avez dit la seconde précédente. En réalité, je m'en fiche. Mais il vaut mieux sourire. Notre mentor me demande pourquoi je ne parle pas un peu plus. Je n'ai peut-être rien à dire, à te dire, à vous dire. Vous avez tous si peu d'importance à mes yeux... Je hausse les épaules. « Je ne suis pas un grand bavard, désolé. » Que je m'excuse d'un air presque vraiment sincère. C'est vrai que je ne parle pas beaucoup, mais là ce n'est pas la volonté qui manque, j'ai simplement la gorge nouée, la langue enfoncée dedans, les mots coincés entre ma glotte et ma pomme d'Adam. Quand l'hôtesse nous donne l'autorisation de sortir de table, je cours presque pour rejoindre ma cabine. Je m'affale sur le lit et m'endors comme ça, d'un coup. J'ai besoin de sommeil, ça fait trop longtemps que je n'ai pas fait une nuit complète. Et comme si le destin le savait, j'ai le droit de dormir douze bonnes heures. C'est la voix aigüe d'Ina avec son accent capitolien bien prononcé, qui me sort de mon lourd sommeil sans rêves. Je me demande comment ça se fait que je n'ai pas fait de cauchemar, parce que dès que j'ouvre les yeux, je commence à m'imaginer tout ce qu'il pourrait m'arriver une fois dans l'arène. Je prends une rapide douche, sans prêter plus d'attention que cela à la magnifique cabine de douche avec différents bains moussants, et qui plus est, de l'eau bien chaude. Je m'habille en vitesse et rejoins les autres pour un bon petit déjeuné. J'arrive à m'intégrer un peu mieux à la discussion ce matin. On parle de choses et d'autres, sans importances, comme de la météo, de ce qu'on ferait normalement à cette heure de la journée si nous étions encore chez nous. Puis je reste affalé dans un fauteuil, ou sur mon lit, je discute un peu avec Hailee. J'avais eu raison, à propos du fait que j'avais dû la croiser à l'école. Elle me parle de sa famille, de ses amis. À un moment je crois bien qu'elle est sur le point de pleurer, mais je n'ai pas l'habitude de consoler les gens alors je ne sais pas trop ce que je devrais lui dire. Je me contente de la regarder, puis de contempler le paysage. Toujours plus différent de ce que j'ai pu voir auparavant dans ma courte vie. J'essaye d'en savoir un peu plus sur certaines choses qui concernent les Jeux auprès de notre mentor. Il est plutôt sympathique, mais bizarrement, je ne lui fais pas plus confiance qu'à l'hôtesse.
[...] Et enfin, nous arrivons au Capitole. Je regarde les habitants de la capitale avec un mélange de dégoût, de surprise, et au fond, d'indifférence et de pitié. Ils me font pitié, oui. Je les méprise, mais je le garde bien à l'intérieur de moi, il ne faudrait pas se montrer trop rebelle maintenant que je suis entouré de tous ces gens. On dirait qu'ils nous aiment déjà. Surement Hailee parce qu'elle leur sourit et qu'elle est mignonne, et moi parce que j'ai des cheveux bizarres, hm. Enfin, ils doivent penser que c'est une mode chez moi, et si je gagne les Jeux ça pourrait en devenir une ici aussi. Pff. Je me sens unique en mon genre avec mes dreads sur la tête, j'espèce qu'ils n'auront pas l'idée de me piquer ma petite particularité. Enfin, si ça se trouve, on va me les couper pendant la préparation avant le défilé. J'essayerai d'empêcher ça, j'y suis attaché à ma tignasse, et qui sait, ça pourrait éventuellement me servir dans l'arène, des cheveux de presque un mètre de long. Je m'accorde un petit sourire en imaginant ce que je pourrais faire avec, et en voyant certains capitolien faire semblant de s'évanouir, l'un d'eux semble avoir vraiment perdu connaissance, mais peu importe. Bientôt, ils disparaissent, nous passons dans une espèce de tunnel, et le train s'arrête. Il est maintenant temps de sortir, et de se faire beaux pour le défilé, pour tous ces inconnus qui vont adorer nous voir nous entre-tuer. Joyeux Hunger Games... |
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