Darius Flintlock

❝ WHO AM I LIVING FOR? ❞

about games and relative.

1) Crois-tu au bonheur ?

Le bonheur, selon Darius, est un éphémère papillon. Rien n’est plus dangereux que sa poursuite et de ce fait, il n’y croit pas. Le plaisir personnel et égoïste de recevoir sa récompense lui suffit. Le bonheur est un poids. On s’y accroche, quitte à devenir un cheval avec ses œillères courant sur une piste. Une prison. Il n’y a pas besoin de bonheur pour bien vivre, selon Darius. Que la récompense pour un travail.
A moins que le bonheur ne soit dans la récompense. Elle ne réside que dans la somme de satisfaction si elle surpasse la somme de frustration. Alors... Pour le moment Darius est heureux. Ses frustrations sont moindres et il a su tirer les épingles du jeu

2) Comment vois-tu ta mort ?

Darius se voit mourir peu vieux, dans un lit, District 1. Riche et le ventre plein, faisant un dernier bras d’honneur au ciel qui l’a vu naître chez les bûcherons du District 7. Une mort paisible en soi, une vengeance à tout ce qui a pu arriver.
Une mort ainsi, ou alors torturé par les rebelles, leur refusant une once de terrain. Il ne veut pas parler, et ne parlera pas s’il veut pouvoir gagner. Il ne le fera pas pour le capitole mais bien contre les rebelles. Il en aura emporté avec lui et ils n’auront rien. Il veut prendre tout.

3) Pour qui/quoi pourrais-tu mourir ?

Personne et c’est ça l’ironie de ce pro Capitole, ce chien truffier du gouvernement. Darius ne mourra pour rien ni personne. Il refuse la mort et elle ne regardera que li au moment venu. Ni le Capitole, ni les rebelles, n’auront l’emprise sur lui. Il ne peut y avoir qu’une mort, alors il faut savoir se la réserver et la garder pour ses intérêts. La mort est trop intime pour être offerte à un autre, une autre, un idéal ou un groupe. Même un pays. Il existe cependant une idée, pour laquelle Flint se verrait mourir, autre que sa propre survie (sic), c'est la justice. Sa justice, sa rétribution pour un tord qu'il n'a pas commit.

4) Quels petits plus t’aident dans la vie ?

Darius est retord, vif d’esprit et doté d’un certain bagout. En plus de sa carrure travaillée comme une écorce de chêne. Il peut user d’une langue acérée comme d’un poing bétonné, quoi qu’il soit plus fort dans le second et plus enclin à utiliser le premier. Peu agile physiquement, c’est un trait largement compensé par cette force brut de pomme. Car au-delà son action active, il assure un côté intimidant.
Mais son plus grand atout, est cette facilité presque innée à porter des masques. A jouer un rôle. Apparaître portant des ailes alors que des griffes se lèvent.

5) As-tu des proches qui ont participé aux jeux ?

Le petit frère de Darius a participé. Il avait quinze ans, Darius dix-neuf. Il mourut, comme annoncé par son aîné, d’un coup de Khukuri lui fendant le crâne alors qu’il dormait. C’était la nuit du deux à troisième jour. La tribut du district 10 qui elle s’était assoupie camouflée à quelques mètres. A la scène, ayant assisté à cette dernière, Darius n’eut pas plus de réaction qu’une sentinelle de tombe. Du moins en surface, car intérieurement il s’imprégnait de tout cela. Il se rendit compte, lors de la mort de son frère, qu’il n’y avait aucune compassion pour cet être vivant qui pourtant était du même sang. Il n’avait pas su se protéger. Point barre.

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE était un combat quotidien arraché à la sueur ou à la contrebande. . DU COUP, MON NOM A a eu maintes chances d’être tiré au sort CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE ton métier ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'aime/je n'aime pas/.... JE SUIS DANS LE numéro7ÈME DISTRICT. AYANT age JE l’âge de 34 ans, je ne peux plus participer PARTICIPE(R) AUX HUNGER GAMES ET m’indiffère à la prochaine moisson. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

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tell us your story.

- Si tu t’arrêtes, c’est le contremaître qui va se charge de toi. Aller Darius !
Ce vieux ronchon d’Erwin avait raison : le gros contremaître qu’était Davin Kimball suffisait à se remettre sur pieds. Les quotas devaient être atteints, même pour un garçon de quatorze ans.
- Et c’est pas en te laissant crever que la Moisson va t’ignorer. Aller mon garçon. Demain c’est le grand jour. Prêt ?
Il grogna, reposant sa hache sur son épaule, puis se releva de sa souche, un œil torve vers son collègue. Au travers de la barbe, l’homme sourit à la menace sourde du garçon.
- Voilà. C’est ça qu’on voir, mais dans l’arène, plaisanta-t-il en la pointant du doigt.
Les deux bûcherons reprirent leur chemin et leur labeur, le soleil encore haut dans le ciel. Darius était en colère. En colère contre ses jeux. Pas contre le Capitole, mais les jeux. Il refusait d’y entrer, quitte à mourir de faim. Il ne voulait pas se battre. Pas de front. Jusqu’à présent, oui, les chances étaient de son côté. Son nom n’apparaissait pas inutilement sous la main du Capitole. Il devait se faire petit. Attendre. Attendre et se montrer indispensable pour le Capitole. Personne ne se défait d’un indispensable animal. Tiré de ses pensées par un revers de main sur l’épaule, Erwin lui montra un tronc de choix à abattre. Bûcheron ne convenait pas à Darius. Il lui fallait autre chose. Il lui fallait quelque chose pour le rendre comme cet animal indispensable. Le matin même, un pacificateur avait, avec une escouade, enfoncé la porte de son voisin pour le traîner au fouet. Contrebande. Et tout ce à quoi il put penser fut : Pourquoi ne l’ai-je pas su ?



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- Aller homme des bois ! Debout ! Debout !
Penché sur Darius, les deux cadets le harcelaient de coups de pied dans les côtes. A nouveau, il fallut que ces dégénérés aient besoin de se défouler sur quelqu’un, à essayer d’asseoir un quelconque pouvoir. Un district comme le sept avait dû sembler parfait. Roulé en boule par terre, Darius serrait les dents. A nouveau il attendait le bon moment. Comme lors de l’abattage, quand s’écarter et quand frapper. Les coups de pieds ralentissaient, ils se lassaient, cherchaient où frapper pour le faire couiner.
Grave erreur.
Quand le premier décocha un coup plus armé, son pied agrippé à deux mains, et deux jambes s’enroulèrent autour de la sienne. Et Darius souriait.

Coucou.

Se retournant sur le ventre, il entraîna le cadet dans sa chute, et usa de l’inertie pour lui tordre dans un craquement glauque la cheville sous le regard étonné de son compère. Sautant sur pieds, il fit face à son adversaire. Il avait frappé le plus fin, le plus vicieux. Le chef de ce petit duo dynamique gémissait de douleur et l’autre mouton se contentait de regarder. Un échange de regard et sa colère, sa frustration, son désir de supériorité eurent raison de son entraînement. Il baissait sa garde pour mettre toute sa force dans ce coup de poing.

Darius était calme. Il avait attendu. Il fallait frapper. Frapper fort et leur rappeler pourquoi on l’appelait l’ours brun. Dans ce moment, cette seconde où le lutteur renverse la pose, inverse la situation, il y a cette petite seconde, cet instant de clarté. Les pièces sont en place et l’échec et mat est posé. Darius s’engouffra dans la garde et lui saisit le poignet de sa main gauche. D’un mouvement le tira à lui, propulsant son coude droit dans la figure projetée contre. Sans vouloir laisser le temps de souffler, comme on bat le fer chaud, Darius relâcha le bras et ferma son poing qui s’abattit sur la mâchoire de son assaillant d’avant. K.O, il chut, lourdement, comme le courage du second. Darius se tourna, l’observant avec ce sourire de murène, faisant craquer ses doigts.

- Surprise, sourit-il.
- Ma cheville ! L’instructeur Zhao te fera fouetter ! J’vais être inapte !

Cette fois, c’est le pied de Darius qui vint s’écraser dans les côtes du jeune du district 2. Puis le talon dans le flanc, encore et encore. Une ou deux côtes cédèrent, sous les crics et gémissements plaintifs qui s’étouffait aussitôt dans cet abri et local matériel.

- ça, c’est si, il te trouve. Et s’il ne te fait pas fouetter pour rôder la nuit vers les réserves. Si je suis fouetté, je te promets de faire de ta peau un cuir fin. Très fin. Tu connais bien ce traitement hein. District 2.

Il s’accroupit, le sourire absent, les yeux glacials et la voix basse, tête penchée, examinant chaque torsion du visage. Il mourrait d’envie de lui coller quelques claques de plus. Lui casser un doigt peut-être. Deux, un à chacune de ses mains. Mais il se devait de se contrôler. Parjit pouvait être utile. Malgré sa bêtise, il connaissait les rondes, les gardes et les moyens de contourner les sécurités de portes. Surtout, il pouvait influer sur Darius en le faisant apparaître comme un monstre. Ce serait parfait. Il avait besoin de ça.



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Qui marche sous la neige finit par marcher sur la neige. Il n’avait aucune idée du génie qui avait sorti cette blague crétine un soir d’hiver, mais elle lui revenait à chaque fois que le crissement de la neige s’élevait à ses pas. Ce matin pourtant, le crissement était à éviter. Les pacificateurs, dans leurs uniformes, leurs uniformes complets anti-émeute, trottaient comme des loups en chasse vers une habitation, matraque en main, et un homme armé d’un fusil en tête. Darius, lui, s’avançait, candide, derrière le groupe, portant son épaisse veste, sa chemise en flanelle dessous, une matraque en main. Il souriait. Après des semaines, des mois, il souriait à la venue de la fin de cette maison de contrebande. Revenu en pacificateur laxiste, il s’était fait assez bien voir par ses compatriotes pour avoir accès à cette maison. Graissant la patte de ses membres, avait convoqué le tout, prétextant une alarmante nouvelle, que le Capitole préparait une descente surprise dans le quartier.
Tous les chiens dans le même chenil, se dit-il, triomphant.

Il avait patienté, et désormais les fruits mûrs allaient tomber. Il le fallait. C’était l’ordre naturel des choses qu’elles ne s’éteignent quand leur utilité est complètement usée. Restant à distance, il observa, de loin, l’assaut des pacificateurs. Son trophée allait arriver. Patience et ténacité. L’assaut fut bref et après quelques minutes, les premiers rebelles sortaient menottés. Mais c’est quand Erwin, vieilli et amaigri, fut jeté dans la neige, que Darius s’avança à nouveau. Le neige crissait sous ses bottes, il la sentait se tasser sous ses semelles, alors que les quelques flocons tombaient encore sur sa veste constellée de neige. Le narquois sourire de l’arrogance se dessinait sur ses lèvres et se changea en fierté immense, quand ces yeux gris comme ciel d’hiver retrouvèrent les siens.

Oui, pensa-t-il, vieil homme, c’est moi. C’est bien ton apprenti. C’est bien…

- Toi… lâcha-t-il.
- Moi. Parce que, continua-t-il sans rien laisser sortir de la bouche de son maître, je vais être l’indispensable du Capitole. Et tu vas être à nouveau celui qui me propulsera.

Sortant son arme, fixant le vieux bûcheron, sa mine se renfrogna à quelque chose de sombre, déterminé, ne laissant transparaître que le mépris et cette volonté d’acier de ne pas être comme eux. Comme ces chiens.

Tant que je serai utile, je vivrai. Et je vivrai éternellement…

Il avait 28 ans.