| Sujet: WYO (+) the world is not a wish granting factory Dim 11 Mai - 12:28 | |
| prénom prénom nom❝ WHICH SIDE AM I ON ❞ Wyoming. Ce nom, ta mère l’avait trouvé dans un de ses manuels, t’avait-elle dit. Elle avait dit aussi que ce nom, la lui rappelait le jour où elle avait appris que tout ça, ces districts, cette pauvreté et cette vie de chien, ça n’avait pas toujours existé. Tu l’as su, toi aussi. Plus tard, quand ce fut à ton tour d’apprendre. Et cela fait vingt-six ans que tu portes ton prénom presque avec fierté. Bucherson. Ça, c'était le nom de son mari, de ton père. Ce n'était pas un nom extraordinaire, et en aucun cas il ne décrivait ce que vous étiez. Nul parmi tes ancêtres n'avait été le fils du boucher, ou alors personne ne s'en souvenait. Tu étais la dernière, avec tes parents, à avoir à l’écrire sur tes copies d’écolières, où sur les registres de l’usine dans laquelle tu avais travaillé pendant dix-huit années. Par conséquent, si l’hôte du District Huit lors des 70e Hunger Games n’avait prononcé que ce nom de famille, on aurait tout de suite su que c’était toi. La seule Bucherson éligible, la seule Bucherson à s’être jamais faite envoyer dans l’arène. Tu en es revenue Vainqueur. Pendant un an tout entier ton visage pâle, tes cheveux blonds, tes yeux bleus n’ont pas quitté les banderoles accrochées aux lampadaires et aux bâtiments importants du Capitole. La petite fille frêle, discrète, timide, toujours à se préoccuper des autres, et surtout de ta famille, cette petite fille avait disparu. Peu importe si tu avais perdu ou gagné les Jeux, tu étais morte de toutes manières. Même si ton côté protecteur avait survécu, tu étais désormais méfiante. C’était toi, la jeune femme qui marchait dans les rues de son District et qui attendait qu’on se jette sur toi, à cause de ce que tu étais devenue. On te reprochait souvent d’avoir oublié d’où tu venais, bien que ce ne soit pas le cas. Si tu en donnais l’apparence, c’est parce que tu te protégeais désormais autant que les tiens. Mannequin, rares sont les stylistes qui ne t’aient pas habillée. Les premières années après ta victoire, il était courant que ton visage soit affiché sur les panneaux publicitaires de la capitale, ventant la nouvelle collection du dernier styliste à la mode. Les défilés, les soirées mondaines, le maquillage à outrance – sans pour autant en abuser autant que les capitoliens natifs – et les garde-robes démesurément grandes faisaient partie de ton quotidien. A tes yeux, il fallait à tous prix que le Capitole te prenne pour l’une des leurs, afin de ne pas éveiller de soupçons au sujet de ce que tu pensais réellement du monde dans lequel tu avais été plongée, et des règles de celui dans lequel tu avais toujours vécu. Profondément anti-Capitole, tu haït chacun de ses habitants. Leur démesure, leur mondanités inutiles, leur idéologie immonde, leur innocence à donner la nausée, et par-dessus tout leur Président, que tu ne considérais pas comme le tien. Mais tout ça, tu le cache, derrière tes beaux sourires et tes belles courbettes. Tu les détestes, mais ils t’adorent. Et le fait que les rebelles ne peuvent pas te voir te rassurent, d’un côté. Ça veut dire que tu remplis ton rôle à merveille. Ça veut dire que tu ne mourras pas de sitôt. about games and relative.
➺ COMMENT VOIS-TU TA MORT ? Déjà, on peut exclure la mort de faim. De ce côté-là, je n'ai plus de soucis à me faire. Ça fait déjà une mort de moins à envisager. Alors il n'y a plus que deux solutions : soit je finis ma vie à quatre-vingts ans parce que j'aurais bien vécu, avec tout l'argent que j'ai reçu grâce à ma Victoire, tranquillement dans ma grande maison vide. Ou alors, on suppose que mon aversion pour le Capitole accroît encore et encore, jusqu'à devenir assez importante pour me faire m'investir dans la cause rebelle et renoncer à la protection que m’assure ma position de Vainqueur populaire et adorée du Capitole. A ce moment-là, je mourrais vaillamment au combat aux côtés de mes compatriotes. Et franchement, je ne sais pas laquelle serait la plus plausible.
➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ? Pour moi déjà. Ça fait un peu égoïste, j'en conviens. Mais admettons qu'un jour, ce soit la meilleure chose qui puisse m'arriver. Et ben je me tuerais. Et puis, en fait, ça me rend curieuse, la mort. On s'est tous demandé ce qu'on trouvait après, et j'ai tellement hâte de savoir. Je pense que je pourrais aussi laisser ma vie pour tous ceux qui vivent la même galère que moi j'ai enduré. Gagner les Jeux vous rend sensibles. Vous devenez un des seuls à savoir ce que l'on vit dans une arène. Et quand vous rentrez chez vous avec vos beaux vêtements propres, votre argent, que vous poussez la porte de votre nouvelle maison... Vous vous rendez encore plus compte de l'horreur dans laquelle ce pays est plongé. Et je crois pouvoir mourir pour que ça aille mieux. Je ne vois pas combattre, pas encore en tout cas. Mais ça ne me dérangerais pas.
➺ QUEL(S) PETIT(S) PLUS T'AIDE(NT) DANS LA VIE (OU LES JEUX) ? Etant donné que j'ai plus de la moitié de ma vie à tisser, à coudre et à tricoter, c'est mes mains qui m'ont toujours été le plus utile. Je n'avais pas d'aiguille et de pelote de laine dans le petit sac que j'avais réussi à ramasser, lors du bain de sang. Mais j'avais appris à faire des nœuds, par exemple. A tisser des harpons. J'ai même réussi un moyen de défaire les mailles d'un filet, assez souples pour être défaites, évidemment. Après, dans la vie de tous les jours... Disons que, quand je travaillais encore à l'usine, ça me permettait d'aller plus vite, d'éviter de me piquer par exemple. Disons que ça a pu m'être utile.
➺ QUE PENSES-TU DE LA REVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ? Pour moi, les Rebelles sont les plus courageux. Se porter volontaire est plus une forme de vanité pour certains, de désespoir pour d'autre, de pitié pour les derniers. Se porter volontaire, c'est accepter de mourir pour le Capitole, et ça, c'est tout ce qu'il ne faut pas faire. Leur faire croire qu'on se sacrifie pour eux, c'est tout ce qu'ils demandent, ça les rend confiants, et ils ne doivent pas l'être. Ils doivent avoir peur. Et il faut que quelqu'un se charge de leur faire peur. De leur faire comprendre que rares sont ceux qui veulent encore les voir au pouvoir. C'est pour ça que j'encourage les Rebelles. Que je suis heureuse de voir qu'il y a des gens à Panem qui essaient de faire changer les choses, car il faut qu'elles changent.
➺ CROIS-TU AU BONHEUR ? Je suppose qu'il fut un temps ou le bonheur existait encore par chez nous. Ou il y avait encore des gens qui souriaient plus qu'ils ne pleuraient ou ne pensaient à leur vie désastreuse. Ou on ne se réveillait pas tous les matins en se disant "Peut-être qu'aujourd'hui, je vais mourir de faim." Je crois que, de nos jours, le bonheur est devenu une légende urbaine. Quelque chose qui n'existe plus qu'au Capitole. Je ne sais pas trop si j'y crois. C'est comme croire en Dieu, ou croire en une vie après la mort. Croire en quelque chose, ça veut dire être déçu en se rendant compte qu'on nous ment depuis le début. Peut-être que le bonheur n'existe pas. Peut-être que si. Ce n'est qu'en l'atteignant qu'on pourra le savoir.
JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE est devenue abondante lors de ma victoire. DU COUP, MON NOM N'A plus aucune CHANCE D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE mentor ET POUR TOUT VOUS DIRE, JE préfère ça à faire des vêtements pour tout le pays. JE SUIS DANS LE HUITÈME DISTRICT. AYANT 26 ans J'ai déjà PARTICIPE AUX HUNGER GAMES ET je n'en peux plus de regarder ces foutues Moissons. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.
tell us your story. Une jeune fille blonde sort du bâtiment qui sert d’école aux enfants du District Huit. La tresse qu’elle s’était faite il y avait trois jours de cela commençait à se détacher, mais elle s’en fichait. Personne ne la voyait, alors à quoi bon se refaire sa tresse tous les jours.
Elle marche à travers son District. Elle ne salue personne, personne ne la salue. Elle ne parle pas, elle ne parle jamais de toutes façons. Sa minuscule maison se trouvant sur son chemin, elle s’y arrête quelques instants pour poser son sac, sur le sol de terre, juste à côté du lit qu’elle partage avec ses parents. Elle vient d'avoir quinze ans.
Elle se remet en route et arrive à l’usine quelques minutes plus tard. C’est comme ça que ça marche, pour les enfants du Huit. On va à l’école le matin, on va travailler l’après-midi. Tout Panem a besoin d’être habillé, et il n’y a qu’eux qui puissent leur confectionner de quoi se vêtir. Elle s’éloigne du centre-ville, arrive à l’usine. C’est une usine ou on ne vérifie pas les entrées et les sorties car tout le monde peut y entrer, même si personne ne peut en sortir quand ça lui chante.
Il est presque une heure du matin quand son directeur beugle qu’ils peuvent tous sortir. Elle se fond dans la masse, comme à son habitude. Elle essaie de ne pas penser à cette gifle qu’on lui a donné, tout à l’heure, quand elle a cousu un ourlet dans le vide pendant vingt minutes. Sa joue est encore rouge, elle le sait. Elle sent encore la main qui s’y est abattue, la chaleur qui n’était toujours pas partie. Mais elle était soulagée.
Demain après-midi, elle n’aurait pas besoin d’aller à l’usine.
Demain après-midi, c’était la Moisson.
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Elle y avait échappé toutes ces années. Douze noms avaient déjà été prononcés à la place du sien, douze personnes étaient déjà mortes alors qu’elle aurait très bien pu l’être aussi. Six Moissons s’étaient écoulées depuis que le premier papier orné de son nom avait été déposé dans l’urne. Jamais aucun n’avait été tiré. Elle ne voulait pas y aller. Elle n’avait jamais pris de tesserae, de toutes manières, ses parents ne l’avaient pas permis.
Mais ce jour-là. Alors qu’elle avait dix-huit ans depuis une semaine, et qu’elle se rendait sur cette place publique pour la dernière fois en tant que femme susceptible d’être moissonnée. Son nom a raisonné. Wyoming Bucherson. Tout le district l’a entendu pour la première fois. Personne ne savait qui était la tribut femelle du District Huit. Ils l’ont tous découvert la première fois quand la jeune fille est sortie des rangs. Elle entendait des murmures alors qu’elle sillonnait l’allée qui la mènerait jusqu’à l’estrade, quatre Pacificateurs l’entourant. Elle ne pensait plus à rien. Elle allait mourir.
Elle ne recommença à penser seulement lorsqu’un jeune garçon roux tendit la main pour serrer la sienne. Il était minuscule. C’était sûrement sa première Moisson. Le pauvre. Il allait mourir aussi.
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Ewen était mort. Le petit rouquin de son district, si adorable, qui lui avait fait tellement de peine, qu’elle avait consolée la nuit avant leur entrée dans l’arène. Mort. Le corps tranché en deux, et ce par la seule tribut qu’il restait avec elle.
Pour la première fois en deux jours, elle sort de la grotte de glace qu’elle avait élu comme domicile. Elle avait eu assez de lemmings pour tout ce temps, mais ses réserves commençaient à s’amenuiser. Il était temps qu’elle reparte à la chasse.
Elle redresse sa capuche de fourrure sur sa tête et s’aventure hors de sa grotte. Ses pas laissent des traces dans la neige, mais la couverture qu’elle traine derrière elle les efface. Ça fait une semaine qu’elles s’évitent, elle et la dernière, celle du Quatre. Enfin, qu’elle l’évite. Elle est certaine que l’autre la cherche. C’est une carrière de son âge, elle veut forcément gagner. Elle veut forcément rentrer chez elle. Et elle est certainement persuadée qu’elle le fera.
Quelques dizaines de minutes plus tard, elle rebrousse chemin, quatre lemmings à la main, qu’elle a transpercés avec sa stalactite. Ca faisait plusieurs semaines qu’elle faisait ça, et elle commençait à avoir l’habitude. Elle marchait silencieusement, sur ses gardes, son plaid camouflant toujours ses empreintes. Et l’autre surgit de nulle-part, en bondissant et en hurlant.
Elles se retrouvent toutes les deux à terre, dans la neige. Wyoming essaie de maintenir ses mains hors de portée : c’est comme ça qu’elle a tué ses victimes. Elles les avaient tous étranglés. Elle était petite, frêle, agile, voilà comment elle avait réussi à se rendre discrète. Elle force Quatre à se remettre sur le dos, mais elle n’y reste que quelques secondes puisqu’elle lui coupe le souffle en abattant son coude dans ses côtes. La jeune blonde se retourne, haletante, et la pêcheuse se redresse, sans une once de pitié dans les yeux. Mais alors qu’elle se baisse pour l’achever, elle heurte ses genoux avec les pieds de celle à terre. Elle aussi tombe, sur les genoux, qu’elle s’écorche avec un caillou dissimulé sous la neige. Elle l’entend gémir. Elle en profite pour se relever aussi vite qu’elle le peut, rejette ses cheveux d’or de devant ses yeux pour mieux distinguer son adversaire qui, elle aussi s’est relevée. Elle la voit courir vers elle, elle l’évite et la fait trébucher.
Elle ressent soudain quelque chose qu’elle n’a jamais ressenti avant. Quelque chose qui la force à serrer les dents, à s’approcher de l’autre jeune fille, tellement plus fragile mais tellement plus redoutable. Quelque chose qui la force à abattre sa botte de fourrure à la semelle épaisse sur son dos. A appuyer dessus du plus fort qu’elle pouvait, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus entendre ses cris de détresse, seulement le son des os qui se brisent sous son poids.
La rage.
Ses mentors lui en avaient parlé, il lui semblait.
Elle entend le coup de canon qui annonçait la fin d’une vie, la fin des Jeux, et sa Victoire.
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Yorell.
Saad.
Fleur.
Ils étaient morts tous les trois. Alors qu’elle avait passé les huit dernières années de sa vie à agir comme une véritable Capitolienne dans le seul but de protéger ceux qu’elle aimait, les trois personnes les plus importantes de sa vie venaient de quitter ce monde. C’était sûrement mieux pour eux. Elle était persuadé que mourir valait mieux que survivre, à Panem. Mais quand même. C’était elle qui se retrouvait toute seule, maintenant. L’un était mort dans les Jeux, alors qu’elle avait promis de l’en faire sortir. Le deuxième avait été assassiné par les rebelles, son uniforme blanc suggérant ses idées pro-capitolistes. Et la dernière, flagellée, exécutée, à cause de ses actes de trahison. Son petit frère de cœur. Son premier amour. Sa meilleure amie.
Morts.
Elle ne comprenait plus rien. Elle ne comprenait plus ce que tu faisais là. Elle avait une Vainqueur sur les bras, qu’elle devait éduquer à la vie de gagnante et de mentor et de petite princesse adulée par le Capitole. A la vie qu’elle menait elle-même. Elle était dégoûtée de tout, même d’elle-même. Elle n’avait plus goût de rien. Elle passait tes soirées à la table de ta cuisine, ou assise sur ton lit, la tête dans la main, parfois avec une bouteille en face d’elle. Et elle réfléchissait à ce monde absurde, et à toutes ces choses qu’elle avait gagnées et perdues et à tout ce qu’elle avait fait de sa vie et à quel point elle ne l’aimait plus, la vie. Et elle se demandait :
De quel côté suis-je ?
reality is here.
Derrière mon écran se cache Pauline. En réalité, tout le monde m'appelle Paula parce que j'ai vraiment du mal avec mon prénom. J'ai seize ans et demi et je vis dans le Nord-Ouest de la France. C'est mon troisième personnage ici - j'ai joué Lees Swavesey, avec Natalie Portman, et Seeley Freshseit avec Zoe Sugg. Hunger Games, c'est un peu toute ma vie. J'ai lu tous les livres plusieurs fois, en français et en anglais, je connais les deux films par coeur, dans les deux langues aussi. Ce forum est juste magnifique - la preuve, j'arrive pas à l'abandonner :3 J'espère que cette fois sera la bonne FEATURING imogen poots © COPYRIGHT "beauty", elisabeth millet, pinterest
Dernière édition par Wyoming E. Bucherson le Lun 26 Jan - 16:16, édité 15 fois |
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