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 CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire »

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Clay L. Kennedy-Fawkes
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Clay L. Kennedy-Fawkes
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MessageSujet: CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire »   CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire » Icon_minitimeMer 11 Déc - 20:20





« YOU AND I. I’M IN FRONT OF YOU. AGAIN. »



Le District 9. On m’y avait envoyé dans le but secret de rallier d’autres potentiels soldats à la cause du Treize. Mais avec les derniers évènements et les festivités au Capitole, la chose n’était pas aisée, et quand bien même saurais-je me montrer convaincant, je n’étais pas vraiment sûr d’avoir envie d’entrainer d’autres hommes ou femmes dans ma chute. Qui plus est, Coin semblait oublier une chose indéniable… Je n’étais plus qu’un boiteux au symbole du Capitole dans le dos. Qui serait à même de me faire confiance ? En voyant un éclopé dans leur armée ? Je n’étais pas seul chargé de cette mission, et pourtant j’avais déjà égaré mes compagnons de régiment, si Raven apprenait ça, ou même mon premier supérieur hiérarchique, nul doute que je me ferais probablement remonter les bretelles, ou bien l’on penserait que le médecin avait préféré faire un tour en forêt à la recherche de plantes que l’on ne pouvait trouver au Treize. Si seulement… Ils pouvaient penser cela.


***


Une légère fumée s’échappait de mes lèvres alors que j’étais accroupi à couvert, occupé à contempler la majesté d’un simple lac. Des mois que la nature et les bruits de celle-ci n’étaient parvenus jusqu’à mes yeux ou mes oreilles. Il y avait bien les simulateurs du treize, mais depuis la dernière révolte et la purge, les loisirs étaient maigres sous terre alors chaque petit moment à la surface était un réel plaisir. Pourtant, bien que le bruit de l’eau qui venait lentement s’échouer aux abords de la terre ne m’apaise, je n’étais pas plus serein, surtout pas en ce moment. Depuis ma mésaventure entre les mains du Capitole, rien que le fait d’apercevoir la tenue significative des pacificateurs me glaçait le sang. Non pas que j’ai une cinglante peur de les croiser à nouveau – il y avait peut-être un peu de ça tout de même, mais l’idée de retomber entre leurs mains était pire que tout, et je m’y refusais. Il n’y avait qu’un seul Pacificateur sur cette terre que je serais capable d’étrangler et de réduire en miette. Une première vie humaine. J’en avais déjà perdu dans mon métier, mais je n’avais pas causé leur mort, or la vie d’Hunter je la voulais sur un plateau. La haine était si forte à son égard.

Frémissant, (je n’étais plus habitué à la fraicheur matinale), mes prunelles vertes se posaient sur chaque détail de cette nature si libre et pourtant triste à la fois. J’analysais chaque parcelle de ce décor, l’imprimant dans mon esprit comme un peintre dessinant peu à peu un paysage. Je m’enivrais de ce moment de pur bonheur qui me serait bientôt arraché par l’appel de ceux qui étaient devenus mes semblables. Je n’avais encore pas osé croiser Julian à ce propos, sachant pertinemment que sa colère serait aussi noire que celle de Raven. Un boiteux n’avait pas sa place dans l’armée. Certains me considéraient déjà comme faible à l’époque, mais j’avais la désagréable sensation que c’était encore pire aujourd’hui. Sans parler de mon cousin, qui m’entrainait chaque jour malgré sa lourde perte et sa vie bien remplie, non, je parlais surtout des autres, et peut-être même un peu de mon jumeau dans le fond. Si je n’osais soutenir son regard, même si cette idée d’armée ne venait pas de moi, c’est que je devais penser qu’il ne me jugeait pas à la hauteur de la tâche. Oh, je n’aimais pas plus cette idée qu’eux, mais si l’armée me laissait continuer à sauver des vies, il était évident que je prendrais plus de temps sur cette tâche que celle de tenir un homme en joug pour le descendre sans remords.

Il ne fallait cependant pas s’y méprendre, j’avais changé. Depuis cette mésaventure et mon amnésie, j’avais changé. Plus impulsif, je pouvais parfois laisser libre court à cette petite partie, héritage familial, qui caractérisait si bien mon frère. Julian était l’impulsivité, le courage et le fonceur, j’avais toujours été le réfléchi, l’effacé et l’irrémédiable gentil. Aujourd’hui c’était différent, j’étais toujours gentil, mais j’avais commencé à utiliser la balance de la gentillesse pour l’adapter à la situation. J’avais mis entre parenthèse mon côté effacé pour proclamer mes contestations à haute voix. Je m’exécutais et me rebellais dès que je le pouvais, preuve en était ce jour, puisque mes camarades n’étaient plus avec moi, ou plutôt moi je n’étais plus avec eux. Je contemplais ce lac, si calme et agité en même temps. Se méfier de l’eau qui dort, voilà sûrement ce qu’il fallait retenir de moi aujourd’hui, même si l’eau ne dormait jamais. Agité par les cauchemars, on pourrait croire que je suis tout juste sorti de l’arène des jeux de la faim, et pourtant je n’y ai jamais mis les pieds. J’ai simplement connu autre chose, une autre forme de torture psychique qui vous empêchera à jamais de dormir convenablement. Et je n’en voulais qu’à une seule personne pour ça, celle-là même qui avait bien failli réussir son plan machiavélique, mais qui, grâce à la volonté d’un seul homme, avait échoué. Raven m’avait tiré d’affaire, et la tâche ne fut pas des plus faciles, mais grâce au ciel, et surtout, grâce à ses aptitudes, nous en étions sorti indemnes, et ainsi, avait pu commencer la lourde tâche : retrouver la mémoire. Il avait fallu du temps, de la patience et tout autant de souffrance physique pour la récupérer. J’avais mené le plus dur des combats : celui contre mon propre cerveau malmené. Je l’avais forcé à rouvrir les portes d’un passé enfoui, d’un passé douloureux, la torture du Capitole avait eu cet effet de blocage sur mon esprit, et encore aujourd’hui il m’arrivait d’être migraineux…

Je ne pus aller plus loin dans mes pensées personnelles, car un craquement me fit tressaillir et mes yeux se rivèrent instantanément vers l’endroit d’où provenait ce son. Le silence fut total, puis un battement d’aile et un oiseau s’envola dans le ciel. Je laissai échapper un soupir lent, provoquant de la nouvelle brume. J’attendis encore quelques minutes avant de finir par me redresser, rapprochant mon écharpe contre ma gorge, la faisant même passer au-dessus de mon nez. Puis, je sortais de ma pauvre cachette et repris ma marche en direction du « centre ville ». Je ne m’attendais certainement pas à croiser une silhouette familière au loin, passant entre les arbres. Ce n’était pas possible, c’était une trop grosse coïncidence pour être vraie, on m’offrait une occasion en or. Je ne sus jamais ce qui me poussa à me lancer sur ses traces discrètement, sortant une lame de sous ma veste. La soif de vengeance était soudainement si forte, que me frayant un chemin parmi les fourrés, aussi discret que je pouvais l’être, et c’était déjà un effort considérable pour un éclopé, mais la formation du District 7 et les forêts environnantes aidaient sûrement en cela. Passer inaperçu.  

Ce ne fut que lorsque je me retrouvai à quelques mètres du Pacificateur que ma sonnette d’alarme interne se mit à résonner et me poussa à planquer ma lame dans ma veste, cependant prêt à l’utiliser en cas d’attaque.

« Que fait le leader des Pacificateurs, seul dans les bois ? ». Un ton sec, presque cassant, mais je n’éprouvais aucune compassion pour lui. Pas depuis mes cicatrices visibles.
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Hunter Blackbird-Crowley
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MessageSujet: Re: CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire »   CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire » Icon_minitimeDim 12 Jan - 19:18

A SONG OF ICE AND FIRE
(clay kennedy-fawkes)
Le district neuf était l’un de ses districts où j’appréciais me rendre. Il me rappelait tant de souvenirs que je ne pouvais pas ne pas m’y rendre quand l’occasion se présentait. Parmi ses souvenirs, il y en avait des moins bons mais qui étaient vite éclipsés par les meilleurs. Dans la première catégorie, je pouvais aisément situer Aiden Bregstone et la façon dont il s’est joué de moi, mon plus grand échec, de m’être ainsi laissé berner par un gosse d’à peine vingt-ans. Mais ce souvenir prenait une tournure bien plus agréable quand je repensais à sa douce Avalon, qui avait payé pour son ami, dans les sous-sols de la centrale de ce district, durant des heures où seuls ses cris avaient bercé l’air. J’avais tenu ma vengeance sur le jeune homme, jusqu’à l’apothéose finale durant laquelle son père avait perdu la vie au district un. Un sourire se dessina instinctivement sur mes lèvres à l’évocation de ses souvenirs. Nul doute que si l’occasion se présentait de revivre de tels moments, je le saisirais sans réfléchir.

Malgré tout, je n’étais pas venu ici pour simplement me remémorer les vieux souvenirs du passé, mais bel et bien parce que j’avais un travail. En l’occurrence, en tant que chef des Pacificateurs, je m’étais fixé un objectif auquel je tenais particulièrement mais visiblement n’avait jamais traversé l’esprit de mes prédécesseurs : nettoyer les rangs des Pacificateurs pour ne garder que l’élite. Ainsi, on pouvait dire adieu à ceux qui étaient un peu trop gentils, mais surtout adieu à ceux qui étaient infiltré. Et, pour mon plus grand, malheur, il y en avait bien plus que ce que je pensais. Puisqu’aucun chef des districts ne semblait se résoudre à la solution de nettoyage la plus efficace, je m’en chargeais. Une balle dans la tête, une fosse commune, et au suivant. Il y avait des solutions extrêmes, mais qui s’avéraient très efficaces. Et tant pis pour ceux qui ne savaient pas se montrer assez convaincant pour défendre leurs innocences. Nous avions besoin de l’élite dans nos rangs, d’autant plus maintenant que la Tournée du Vainqueur allait débuter. Il n’y avait pas de places pour les gentils qui laisseraient les débordements se faire. Il fallait éviter une nouvelle Rébellion, quel que soit les moyens nécessaires et les vies ôtées. Ça ne posait pas de problème d’en arriver là.

La journée avait été courte au final, avec seulement quatre exécutions. C’était bien trop peu. Certains ne m’avaient pas convaincus, mais pour autant je n’avais pas eu le loisir de leur tirer une balle dans la tête, puisqu’après tout, tant de disparitions se feraient remarquer. Et comme ces idiots qui polluent les districts n’ont besoin que d’un prétexte minime pour déclarer la guerre au Gouvernement… Autant se faire discret. Les quatre malheureux n’avaient pas de familles, pas d’amis connus, personne pour les regretter. Et personne pour s’intéresser à leur disparition.

Mes pas m’avaient guidé jusqu’à la forêt, par habitude, peut-être. Parce que c’était bel et bien dans les forêts qu’on trouvait le plus grand nombre de rebelles, de fugitifs ou de fauteurs de troubles, tout simplement. Et c’était là, entouré d’arbres et sans une maison avant cinq kilomètres, que les exécutions se faisaient le plus discrètes. Quatre ne m’avaient pas suffit, il m’en fallait plus. Il m’en fallait toujours plus. Il fallait nettoyer Panem de ses ordures, et qu’importe le nombre de balles que ça me couterait, j’irais jusqu’au bout. J’avais marché à travers la forêt sans trouver mon bonheur. Elle était déserte, excepté les quelques bûcherons qui travaillaient. Arrivé au lac, j’avais fait demi-tour, ne me préoccupant pas de cet endroit calme où j’aurais pu me reposer. La nature n’avait rien de beau à mon sens, sauf lorsqu’elle était souillée par le sang. J’avais repris ma marche en sens inverse, cette fois décidé à rentrer pour reprendre les recherches le lendemain, jusqu’à ce que des bruits dans mon dos me décidèrent à passer encore un peu de temps ici. Et finalement, quand la voix se fit entendre, je savais que j’avais trouvé ce pourquoi j’étais venu ici. « Que fait le leader des Pacificateurs, seul dans les bois ? » Les commissures de mes lèvres se tendirent dans un sourire. Je pouvais reconnaître cette voix parmi des dizaines, elle était gravée dans ma mémoire, comme celles de tous les autres qui sont passés entre mes mains avant lui. Clay Kennedy-Fawkes. C’était une surprise, un hasard, mais quel heureux hasard que de me retrouver en sa présence. Et quel bonheur d’entendre cette voix que je n’avais pas entendue depuis des mois, que j’avais reconnue alors qu’elle était si différente de la dernière fois. Il y avait cette cassure dans son ton, cette rage qu’il n’avait pas pu évacuer, cette maturité qu’il avait acquise grâce à mon aide. Elle était totalement brisée, et ce n’était que le reflet de son âme.

Les images défilaient dans mon esprit comme de vieux souvenirs qui provoquent instinctivement un sourire sincère. Je le revoyais dans cette pièce sombre, je renvoyais chaque instant de sa capture, les os cassés, les coups, et finalement le grand final, ses jambes qui n’étaient presque plus rattachées à l’ensemble de son corps et qui semblaient flotter dans le vide. Si le bonheur était ce sentiment que je ressentais aux souvenirs de ces images, alors j’étais heureux. « La vraie question est plutôt que fais-tu ici ? » avais-je finalement dit avant de me retourner pour enfin lui faire face. Faire face à mon œuvre. Le sourire ne quittait pas mes lèvres. Je l’observais de longues minutes. On pouvait clairement distinguer l’état catastrophique de ses jambes ; même à travers le tissu. Il n’arrivait pas à se tenir bien droit, il semblait être prêt à perdre l’équilibre à chaque instant. Mais le plus flagrant était son visage. Pour peu, je ne l’aurais pas reconnu. Il avait pris dix années en seulement quelques semaines. Ses traits étaient tirés, comme s’il était hanté depuis tous ses mois. Et je savais très bien ce qui le hantait ; j’en étais le responsable et il n’y avait pas meilleure sensation. « Tu ne penses pas que cela est dangereux de te balader seul ? » Il était seul, c’était une évidence. Le district treize ne laisserait jamais un handicapé comme lui sortir sans surveillance ; ils ne laisseraient même jamais sortir. « C’est vrai, après tout, on ne va pas se mentir, tu es un faible. Ça se voit rien qu’à ton visage. Et tes jambes, n’en parlons pas. C’est vraiment dommage que tu ne puisses plus courir, pas vrai ? Imaginons que quelqu’un vienne à te blesser, je ne sais pas, quelqu’un qui ne t’apprécie pas et qui rêve de te voir six pieds sous terre, ta seule défense serait ta voix, tu ne pourrais qu’appeler au secours. Ça te prendrait des heures pour rejoindre la maison la plus proche, et pendant ce temps, tu te viderais de ton sang, tu ne ferais que provoquer ta lente agonie en voulant te sauver. On sait tous les deux que si un tel cas de figure venait à arriver, personne ne viendrait te chercher. Ton corps serait retrouvé dans quelques jours, probablement déjà rongé par les bêtes qui traînent dans le coin. » Tandis que les mots sortaient de ma bouche, je m’étais rapproché de lui, jusqu’à ce qu’une dizaine de centimètres seulement nous séparent. « Alors, dis-moi, Clay. Pourquoi tant d’imprudence ? » Je baissais finalement le regard, observant sa tenue, et surtout les potentiels endroits où pouvait se dissimuler une arme. Je n’étais pas dupe, il en avait une et était prêt à s’en servir à tout moment. Quoi qu’il en soit, rien qui ne puisse m’inquiéter, puisqu’il ne savait pas utiliser une arme à feu d’après mes souvenirs, à moins que le treize ne lui ait appris. Mais à mon avis, je n’avais rien à craindre, surtout pas venant de lui. Il ne pouvait pas me duper, je connaissais ses handicaps puisque je les lui avais moi-même infligés.

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MessageSujet: Re: CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire »   CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire » Icon_minitimeDim 2 Fév - 15:45



« IT’S GONNA BE THE END OF YOU. SOON. »


C’était comme si les nuages gris ne voulaient pas se lever. Comme si l’air était si tendue que le ciel ne voulait pas se dégager pour laisser passer une simple lueur d’espoir. De l’espoir, la majorité des habitants de Panem l’avait sûrement perdu, et la campagne du Capitole n’y changerait probablement rien, tout comme celle du Treize, dans le fond. C’était peine perdue, mais dans ce cas pourquoi chercher à espérer ? Pourquoi tenter, ici, caché dans ces hautes herbes, en amont du lac, de se retrouver seul avec soi-même pour faire le point ? A quoi bon. Tout le monde perdait espoir un jour ou l’autre, mais chacun trouvait sa foi dans telles ou telles choses, telles actions à mener. La mienne ? Elle se trouvait probablement dans cette vague folie vengeresse qui n’était jamais sûre, la raison se battant avec la fierté d’un homme qui avait été blessée. Je me reconnaissais bien là comme un Kennedy-Fawkes, mon père et mon frère avaient tous deux connus ce genre de chose, c’était dans le caractère, et tant fut que mon jumeau l’ait hérité plus que moi, je ne pouvais nier sa présence, ce serait renier, en quelques sortes, mes origines familiales. L’air chaud qui émanait encore de mon corps, malgré la présence d’un cœur froid, malmené, laissait se former une fine fumée dans l’air ambiant qui ne me gênait pas plus que cela. A ce moment précis de mon existence, j’étais pour la énième fois plongé dans mes pensées meurtries. Je ne pouvais échapper à ces moments fâcheux de léthargie qui me prenaient sans que je ne puisse faire quoi que ce soit. Ce n’était pas ma faute, c’était la sienne. J’avais beau être un médecin, j’avais beau travaillé les bienfaits des plantes, je n’échappais pas à mes propres blessures psychiques. J’aurai pu m’octroyer toute sortes de préparations mais je ne le faisais pas, sauf quand l’angoisse était vraiment trop grande, et en générale, ce n’était même pas moi qui me forçait à boire les décoctions, c’était plutôt ma petite amie. Une petite amie qui avait traversé tous ces districts pour être à mes côtés, et pour qui, j’avais l’impression de ne lui rendre qu’une présence fantomatique, errant entre plusieurs objectifs. Des objectifs humains, et normaux, en coalition avec ma gentillesse, mon envie de justice, et d’autres, beaucoup plus noirs, beaucoup plus sanguinolents qui pourtant n’arrivait pas à franchir le seuil de mon esprit.

Qui aurait pu croire qu’en cette journée d’hiver et de soit disant « recrutement », je tomberai sur lui ? Le seul être au monde capable de me faire perdre mes moyens, d’augmenter considérablement mon rythme cardiaque sans que je ne puisse y changer quoi que ce soit. Le seul qui faisait naître en moi des images sanglantes, des envies de meurtre. J’en crevais d’envie de le buter. De le mettre en pièces, mais je connaissais aussi l’histoire de Miléna, où sa vengeance l’avait mené, et je lisais dans la tristesse de Raven tout le mal qu’une envie de la sorte pouvait produire. Sûrement étais-je un peu suicidaire à cause de lui, mais sa silhouette me poussait à me rapprocher, à le suivre discrètement pour mieux frapper dans le dos. Je n’étais pas un lâche, je n’avais jamais réellement fui, aussi fort que je pouvais le souhaiter parfois, mais je ne me voyais pas, dans ma condition, attaquer de front. Je n’étais pas attaquant, mais défenseur. Cette situation mettait à mal tous les préceptes auxquels je crois, mais je ne pouvais m’empêcher de le suivre, sentant déjà à travers ma veste, les différentes lames qui pourraient m’être utiles. Silencieux, je m’approchais, encore et encore, l’adrénaline se mélangeant à mon sang, provoquant une montée croissante du rythme cardiaque qui était le mien. Le teint pâle et les traits tirés, j’osais finalement lâcher une question. Une simple question, d’un ton si froid qu’il me fit frémir intérieurement, je ne me reconnaissais pas en ce ton brisé et aussi froid que la glace. Je n’étais pas comme ça, ce n’était pas moi. Ou peut-être… Que ca l’était réellement aujourd’hui. Je me heurtais directement à la figure de mes plus obscurs cauchemars, sans doute cherchais-je… La thérapie ultime. Confronter sa peur. Combattre le mal par le mal.

Aussi raide qu’un piquet, je ne bougeais pas de ma position, je m’étais mis à découvert, je prenais un immense risque et j’en étais conscient, mais c’était… Plus fort que moi, plus fort que ma raison, j’avais ce sentiment de besoin. Un besoin complètement fou de lui faire face, d’entendre sa voix et de me dire que tout ceci n’était plus un simple cauchemar mais la réalité, palpable, à portée de mains. Des mains qui voulaient plus que tout lui tordre le cou, le sentir suffoquer, le voir souffrir, se débattre, supplier. Supplier. Comme lui-même avait pu le faire à certains moments, intérieurement, pour que personne n’entende.

La voix d’Hunter transperça mon âme comme un poignard, il n’avait pas changé d’un pouce. Aussi muet qu’une tombe, je me contentais de me tenir debout, le regard noir et les sourcils froncés. La pâleur de mon visage faisait concurrence à la couleur grise des nuages qui se reflétaient dans l’eau du lac perdu un peu plus loin. Si le sourire conquérant du Pacificateur me hérissa les poils, je ne fis rien de plus, me contentant de le laisser faire son numéro, le laissant observer son « œuvre » avec un mépris évident qui traversait mes prunelles émeraude. Je lui en voulais pour tout ça. Je le laissai déballer sa tirade digne d’une œuvre théâtrale d’art dramatique sans la moindre gêne, sans sourciller une seule seconde, ni sans le quitter des yeux. Pourtant, à l’intérieur, c’était le chaos le plus total, l’on me susurrait de frapper, l’on me suggérait d’attendre. La panique s’insinuait dans mes veines, se mélangeant à l’adrénaline, mon rythme cardiaque, lui, s’emballait, et me ferait presque tourné de l’œil, pourtant j’étais impassible de l’extérieur. Aucun geste de recul ne fut effectué lorsqu’il se rapprocha, que je sentais presque le souffle de sa respiration ricocher sur la peau de mon visage. Et ainsi… Commença le jeu de la guerre froide.

Cela faisait des mois que nous n’avions pas mis en pratique ce fameux jeu de la colère, la guerre froide, uniquement faite par les mots jusqu’à ce que l’un de nous deux craque le premier sous le joug de l’énervement. Cela revenait au jeu des œufs. Le premier cassant un œuf dans sa paume à cause de la colère perdait la partie. Bien sûr, je savais pertinemment que celle jouée entre moi et Hunter était beaucoup plus dangereuse. C’était prendre le risque de retourner au Capitole, de redevenir amnésique, de perdre la bataille et de réduire à néant le sauvetage de Raven. Ce fut d’ailleurs l’une de mes premières réparties, tandis que, sans décrocher un seul sourire, comme j’aurai pu le faire avant, je lui lançais ma réponse en pleine figure.

« Tu pensais déjà que personne ne viendrait me chercher dans ta chère Capitale, et pourtant… Ton amnésique a bien pris la poudre d’escampette, et mieux encore, il a retrouvé la mémoire. ». Le même ton de haine et de froideur. Pourtant, je savais qu’intérieurement j’aurais voulu ne jamais la retrouver, du moins pas entièrement. Juste pour ne pas avoir à subir ces méandres de résidus d’images cauchemardesques. Ces sons que j’étais persuadé d’entendre la nuit, mes propres cris, ceux des autres, je ne supportais plus l’obscurité ni les espaces clos. J’avais mis longtemps à m’habituer aux dédales de couloirs souterrains du Treize. Me penchant légèrement en avant, dents serrés, je continuais. « Qu’on ne s’y méprenne, Hunter, s’il y a bien une chose que tu as réussi, c’est me donner l’envie de te réduire en charpie. La lente agonie serait plutôt pour ton cas. Viendra un jour, peut-être pas aujourd’hui, ou l’assaut de toutes les âmes que tu as torturé frappera à ta porte, et ce jour-là, je serai l’une d’entre elles, et j’arracherai ta peau, parcelle par parcelle, jusqu’à ce que ta chaire soit mise à nue, que la souffrance soit si terrible que tu me supplies de t’achever. ». J’avais conscience de la violence de mes mots, mais les sortir était un véritable soulagement, je prévenais l’homme qui fut un jour bourreau de toute l’horreur dont je serai capable de faire sur sa pauvre carcasse. « Je ne crains pas de courir. Grâce à toi c’est juste plus dur qu’avant, à quoi bon mentir sur un sujet que tu connais du bout des doigts Pacificateur ? Tu sais pertinemment ce que je suis devenu à cause de toi. Je ne te ferais simplement pas le plaisir de te montrer chacune de tes marques. ». Apparut sur mes lèvres le seul sourire qu’il y verrait. Un léger, très léger sourire crispé car la colère rugissait de l’intérieur, il me fallait la canaliser, sans quoi je pourrai m’effondrer d’épuisement sous ses yeux sans qu’il n’ait rien eu à faire.

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MessageSujet: Re: CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire »   CLAUNTER ∞ « A song of ice and fire » Icon_minitimeMer 16 Avr - 20:56

Il n’y a rien de mieux que de briser la vie de quelqu’un.

Il n’y a rien de mieux que de revoir cette personne après lui avoir infligé tant de souffrances, causés tant de blessures. Il n’y a rien de mieux que de constater l’ampleur des dégâts, les scarifications physiques, mais aussi, et surtout, la dégradation sur le mental. Il n’y a rien de mieux que de voir quelqu’un changer du tout au tout, simplement en l’ayant confronté à ses pires peurs, et au pire châtiment qu’un humain peut infliger un autre : la torture mentale. Il est simple de réparer des jambes brisées, il est aisé de reconstruire un visage, il est courant de cacher des bleus. Mais jamais, jamais, la santé mentale ne peut se reconstruire. Et c’est la plus belle des choses. Et qu’importe les paroles de Clay, tout ce qui je gardais en mémoire était bien ses souvenirs-là, ceux qui ne quittaient pas mon esprit et ceux qui ne quitteraient jamais le sien. Et il pouvait bien se comporter de la façon dont il le voulait, me balancer les pires insultes au visage, me cracher dessus même s’il le voulait, je n’avais aucune estime pour cet homme, je n’avais aucune pitié, je n’avais aucun sentiment autre que la joie de voir mon œuvre. Et ses petites provocations me passaient bien au-dessus de la tête, il pouvait bien continuer s’il le voulait, ça ne me touchait et ça ne me toucherait pas, ça ne me ferait jamais douter de la personne que je suis, et des actes dont je fais preuve. Ni aujourd’hui, ni demain. « Tu pensais déjà que personne ne viendrait me chercher dans ta chère Capitale, et pourtant… Ton amnésique a bien pris la poudre d’escampette, et mieux encore, il a retrouvé la mémoire. » Il pouvait pointer du doigt mon trop plein de confiance, j’en ressortais encore le positif. Raven était venu le récupérer au Capitole, m’empêchant d’exercer les plans que j’avais prévus pour Clay ? Qu’importe, j’avais trouvé quelqu’un d’autre. Qu’il s’échappe n’était pas une honte. J’avais du recul, désormais. Il n’était pas le premier à échapper à ma garde ou à celle de mes hommes. Mais c’était tant mieux. J’acceptais désormais. J’acceptais même avec plaisir. Ils pouvaient bien s’échapper, autant lui que les autres, mais il gardait à tout moment, un peu de moi à leurs côtés. Que ce soit par leurs cicatrices, ou par leurs cauchemars. Et c’était mieux, qu’ils soient en vie plutôt que morts. C’était une souffrance quotidienne, ainsi. Ils ne pouvaient pas être apaisés en étant en vie. Et c’était parfait. Alors, Clay était peut-être parvenu à me fausser compagnie, je gardais seulement en mémoire la vie qui devait être la sienne aujourd’hui ;  faites de souffrances, de fuites et de pertes de tous repères. Et c’était bien mieux que de l’imaginer enfermé dans une cellule du Capitole. « C’est mieux, en effet. » Je n’aurais certainement pas tenu ce discours il y a quelques mois, mais après tout, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. « Tu peux te souvenir de tout, dans ce cas, je présume ? Le bruit de tes os lorsque tes jambes se sont brisées ou le bruit de ta peau qui éclate lorsque je t’ai marqué, à tout hasard. » Il ne peut pas être insensible à de telles paroles, impossible. Qu’il le veuille ou non, ces images ne se sont pas effacées de son esprit, mieux encore : elles sont gravées. Et à cette pensée, un sourire s’affiche sur mes lèvres.

Il fallait reconnaître une chose ; Clay avait changé, et d’une façon qui me plaisait. Moins sensible, plus fermé. À y regarder son visage, on ne pouvait pas y deviner la moindre expression. Ce qui avait bien changé depuis la dernière fois où nos chemins s’étaient croisés. Il prenait cela de son frère, sans aucun doute. J’aimais penser que j’en suis pour quelque chose, que cet être qui semblait extérieurement si insensible n’était qu’une conséquence de ce que je lui avais fait subir. Et la réalité ne devait pas être très éloignée. Il ne laissait rien paraître, comme si ma présence ne l’importait guère, comme si je n’étais qu’un vieux camarade d’école qui lui piquait son goûter quand nous étions gosses, et qu’une pointe d’animosité persistait même des années après. Je n’avais pas l’impression d’être celui qui lui avait causé tant de souffrances, du moins extérieurement. Car, intérieurement, à ne pas en douter, il était détruit. Comme tous les autres avant lui, et comme tous ceux après lui. Il ne pouvait pas me faire croire le contraire. Je le connaissais, maintenant. Clay n’avait pas la faculté de faire la part des choses, il prend bien trop les choses à cœur pour cela. Peut-être que cela s’est atténué avec les épreuves, mais jamais cela ne disparaitra. C’est peut-être sa plus grande qualité aux yeux des autres, mais c’est aussi et surtout sa plus grande faiblesse, le point sensible servi sur un plateau d’argent pour le détruire à petit feu. « Qu’on ne s’y méprenne, Hunter, s’il y a bien une chose que tu as réussi, c’est me donner l’envie de te réduire en charpie. La lente agonie serait plutôt pour ton cas. Viendra un jour, peut-être pas aujourd’hui, ou l’assaut de toutes les âmes que tu as torturé frappera à ta porte, et ce jour-là, je serai l’une d’entre elles, et j’arracherai ta peau, parcelle par parcelle, jusqu’à ce que ta chaire soit mise à nue, que la souffrance soit si terrible que tu me supplies de t’achever. »  Un éclat de rire. Un simple éclat de rire. Froid, mais sincère. Les larmes me montaient aux yeux. Des larmes provoquées par l’éclat de rire. Je ne pouvais plus m’arrêter ; avait-il seulement conscience du ridicule de ses paroles ? Je ne pouvais pas m’arrêter. Je riais à gorge déployée pendant quoi, cinq bonnes musiques ? « Merci, Clay. Merci, sincèrement. » J’essuyais d’un revers de main les larmes qui se frayaient un chemin jusqu’à mes yeux. « Ça fait des années que je n’ai pas ri ainsi. » Avais-je même déjà ri à ce point ? Jusqu’à en avoir des crampes à l’estomac, et les joues douloureuses ? Je n’en ai pas le souvent, du moins. Mais dans ce cas de figure, ces mots ne pouvaient que provoquer une douloureuse crise de rire. « Ça n’arrivera pas, Clay. Tu le sais aussi bien que moi. » Il n’était pas le premier à me menacer. Miléna, Aiden et même Avalon… Il n’y avait qu’à voir le sort que j’avais réservé à la première, pour comprendre à quel point ces paroles étaient drôles. Miléna était la seule avec les capacités suffisantes pour m’affronter, et elle reposait désormais six pieds sous terre. Ce désir de vengeance qui coulait dans ses veines, si fort à mon encontre, n’avait que mis prématurément un terme à sa vie, alors même que celle-ci commençait réellement, en compagnie de sa fille. Si jeune, et déjà orpheline. Quel dommage. Mais sa mère n’avait pas su faire la part des choses, s’écraser pour mieux survivre. Et les menaces de tous ceux qui avaient subi diverses dégradations, autant physique que psychologique, de ma part, n’étaient que du vent. Ils n’y arriveraient jamais. Qu’ils soient une dizaine ou une centaine, j’ai et j’aurais toujours le plein pouvoir sur eux. Je serais toujours celui qui a intenté à leur vie, celui qui a détruit leur âme, celui qui a brisé la moindre parcelle de leurs corps, celui qui est la source de leurs cauchemars les plus traumatisants, celui face auquel ils s’écraseront le jour venu, tant les souvenirs feront qu’ils passeront plus de temps à combattre leurs traumatismes intérieurs, qu’à réellement me combattre. Ils n’ont pas la santé, ils n’ont pas la force de m’affronter.

Et ils ne l’auront jamais.

Mais là où Clay avait raison ; c’est que j’étais la source de toute la rage qui le consumait. Comme chez tous les autres. Et c’est une sensation merveilleuse, que d’être la source de la rage, de la violence, de la haine qui consume un être humain, détruisant les convictions sur lesquelles il s’est appuyé pour se construire, pour grandir. « Ça n’arrivera pas, Clay. Pour la simple et bonne raison que vous n’êtes pas assez fort pour vous confronter à moi. » Ils ne le seront jamais. « Combien ont eu cette occasion, bien avant toi, de se retrouver face à face avec moi, mais sans pour autant faire le moindre geste ? Il n’y a pas que toi, Clay. Et pourtant… je suis toujours là. Debout. Vivant. Et mieux, sans la moindre égratignure, alors que vous êtes tous, sans exception, détruits et dans l’incapacité de vous reconstruire.  » Du moins, pas entièrement. « Et jamais je ne te supplierais. » Si ce jour devait arriver, ce jour où chacun viendrait frapper à ma porte pour me faire subir les pires sévices qu’on puisse imaginer, jamais je ne me rabaisserais à leur niveau, jamais je ne supplierais. Pas par fierté. Pas par peur. Pas par envie d’en finir avec la souffrance. Parce que je ne le pourrais pas, tout simplement. Je ne pourrais jamais supplier qu’on m’achève tant la souffrance est insupportable. « Parce que la violence, Clay… c’est ce qui me fait vivre. » Et que la souffrance, la haine, la colère, le sang, la violence, ne serait rien d’autre qu’un cadeau à m’offrir. Le plus beau des cadeaux.

J’avais évoqué son état pitoyable, en insistant bien sur le fait qu’il n’était pas apte à me battre, ni même à s’attaquer à moi. Il signerait son arrêt de mort, si l’idée lui traversait la tête. La loi s’est durcie dans les districts depuis qu’il doit avoir remis les pieds dans un de ceux-ci. Il y a le couvre-feu et la garde continuelle des Pacificateurs. Ceux-ci ne s’arrêterait probablement sur le corps agonisant de Clay, tandis qu’aucun habitant ne serait présent pour lui porter secours. Avec ses jambes encore peu sûres, il ne franchirait jamais plus la frontière du district neuf, et encore moins en essayant de m’attaquer. Je lui avais déjà prouvé, par le passé, que j’étais apte à le maîtriser, et maintenant qu’il est blessé, ça n’en serait que plus facile.  « Je ne crains pas de courir. Grâce à toi c’est juste plus dur qu’avant, à quoi bon mentir sur un sujet que tu connais du bout des doigts Pacificateur ? Tu sais pertinemment ce que je suis devenu à cause de toi. Je ne te ferais simplement pas le plaisir de te montrer chacune de tes marques. » Il ne le craignait peut-être pas, mais en était-il capable ? La question se pose. « Tu n’as pas besoin de me les montrer. » Je les devinais bien assez sans les voir de mes yeux. Je les connaissais par cœur, il faut dire. Je n’avais pas besoin qu’il dévoile ses marques, je pouvais très bien les imaginer. Je m’avançais de quelques pas, avant d’attraper l’homme par le col, gardant tout de même une distance respectable entre nos deux corps ; dieu sait ce dont il était capable. « Tu n’as pas répondu à ma question. » Ma voix était froide. Quand je pose une question, j’aime qu’on me donne une réponse. Chose qu’il avait omise jusqu’ici. Et que je lui ferais regretter bien assez tôt.


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