kallista moon

❝ SET 'EM ON FIRE ❞

about games and relative.

➺ POUR QUI/QUOI POURRAIS-TU MOURIR ?

pour qui ? ni pour ma mère, que je considère comme m'ayant trahie, ni pour mon père, qui n'a dans ma vie que le rôle d'un fantôme transparent, et ce malgré la protection qu'ils peuvent chercher à m'apporter. j'aurais aisément donné ma vie pour ma sœur aînée, Keira - mais les dieux, si jamais ils existent, n'ont pas entendu mon offrande et elle est morte avant moi. mon trop plein d'affection s'est alors déversé sur mon grand frère, Yorell, tout comme le sien s'est déversé sur moi. je l'aime à en crever, c'est indiscutable, mais il reste une part d'ombre dans cette histoire : au lieu de mourir pour quelqu'un, je pourrais bien mourir pour quelque chose. mes idéaux m'emplissent l'esprit, mes poings serrés les guident. je me sais bien trop fougueuse, souvent irréfléchie, en un mot très impulsive... alors je suis tout à fait en mesure de me jeter dans la gueule du loup pour les beaux yeux de mon frère, ou bien ceux de mes valeurs.

➺ AS-TU DES PROCHES QUI ONT PARTICIPÉ AUX JEUX ?

répondre ici

➺ APPRÉCIES-TU LE VISIONNAGE DES JEUX ?

répondre ici

➺ QUE PENSES-TU DE LA RÉVOLTE ECHOUEE ET DES REBELLES ?

la révolte a échoué ? soit. c'est affreux, tragique et terrible - je dis ça sans ironie aucune. on pleure tous pour les innocents, plus ou moins, mais on les pleure tous, ça je peux vous l'assurer. toutefois, il faut garder quelque chose à l'esprit : les choses sont ainsi. bien sur, l'idée est insupportable. pourtant c'est la réalité. il faut des morts, des sacrifiés - des gens comme ma soeur, qui laissent des blessures incapables de se refermer - afin de changer les choses. alors la révolte a échoué, vous dites ? tant pis. il y a en aura une autre. et peut-être une autre encore, par la suite. elles seront innombrables et dureront jusqu'à ce que le régime en place soit renversé - parce que nous allons tout droit vers la victoire, c'est inévitable. les rebelles ont les capacités pour, pas de doute possible là dessus. vous pouvez penser que mon objectivité est salement entachée, mais je peux attester de la force de ma deuxième famille.

➺ COMMENT QUALIFIERAIS-TU TA VIE DANS TON DISTRICT ? EN ES-TU SATISFAIT ?

répondre ici

➺ QUEL EST TON OPINION SUR LES PACIFICATEURS, LEUR ROLE, LEUR COMPORTEMENT ?

les Pacificateurs sont ma hantise et, plutôt que de m'écraser à leurs pieds, j'ai choisi de leur cracher à la figure - chez moi, on joint les gestes à la parole. n'importe qui de sensé serait d'accord pour dire que leur appellation est ridiculement ironique - sincèrement, pacificateurs, qui est allé cherché ça ? à part semer la terreur, persécuter les pauvres, contribuer à l'extension de l'injustice dans ce monde bâti par des incapables cruels, je crains de ne pas tout à fait saisir quel est exactement leur rôle.

➺ CROIS-TU AU BONHEUR ?

répondre ici

➺ QUE PENSES-TU DE L'ORGANISATION DE PANEM (DISTRICTS/CAPITOLE) ?

répondre ici

JE VIENS D'UN MILIEU défavorisé, AINSI, POUR MOI, LA NOURRITURE tient bien plus de la légende que de la réalité, même si yorell s'est toujours débrouillé pour que je n'en manque pas trop. DU COUP, MON NOM A, même si là aussi mon frère est plus mal placé que moi, bon nombre de CHANCES/RISQUES D'ÊTRE TIRE AU SORT. J'EXERCE LE MÉTIER DE danseuse de rue, idéal pour récolter quelques pièces tout en se défoulant et, surtout, en regardant autour de soi sans en avoir l'air ET POUR TOUT VOUS DIRE, J'adore ça. JE SUIS DANS LE 8ÈME DISTRICT. AYANT 16 ans JE peux tout à fait PARTICIPER AUX HUNGER GAMES ET cela ne fait qu'attiser ma soif de vengeance, au lieu de m'effrayer. ENFIN, J'ATTESTE QU'EN CRÉANT CE PERSONNAGE, J'ACCEPTE DE LE LIVRER À LA BARBARIE DES JEUX S'IL EST TIRÉ AU SORT.

tell us your story.

Nous sommes de ceux qui se maîtrisent difficilement. Nous sommes de ceux qui mettent mal à l'aise en public. Ce qu'il faut connaître, c'est la haine. Ce qu'il faut comprendre, c'est la vengeance. Ce qu'il faut supporter, c'est la douleur. Vivre le vide, vivre l'absence. Et le jour suivant vivre le sang chaud, vivre les flammes dans les veines. Hurler, pleurer, redresser la tête alors, puis hurler encore, rendre les coups, tomber à genoux, avoir les jambes qui tremblent, se planter les ongles dans les bras, trembler de froid, brûler intérieurement, hurler, penser, se faire discret, s'étouffer, oui s'étouffer, et se faire étouffer, crever oppressé, hurler. Retenez-moi, je vais tout brûler. Retenez moi, je vais partir en fumée. A cette noirceur, à cette envie de se jeter du haut d'une falaise, une raison : celle qui a été trahie, celle qui a été poussée, qui s'est écrasée au sol après une chute interminable. Nous sommes de ceux qui ont la peau terne, les traits tirés et le regard éteint, des visages pâles, des teints gris. Nous sommes de ceux qui se délavent de jours en jours. Nous sommes de ceux qui ont du mal à s'entendre penser. Nous sommes de ceux qui veulent rétablir le contact avec ceux qui sont partis trop tôt, parce qu'ils savaient pas qu'il y avait une fin cachée. Je ne sais plus marcher. Un pied devant l'autre, qu'elle disait. Regarde comme c'est facile, comme c'est simple, automatique, instinctif, regarde, fais-le, aller. Mais c'était la grande sœur, elle, elle tenait debout. A l'époque. Lorsque les Jeux sont arrivés, en revanche, les choses se sont corsés. J'avais confiance en Keira, naïve comme je l'étais encore. Mais je crois qu'on avait tous plus ou moins confiance en elle. Je veux dire, il était impossible pour nous d'imaginer qu'elle n'allait probablement plus revenir, alors on se disait qu'elle avait ses chances. Le père, la mère, Yorell et moi. Au fond de nous tous, il y avait une lueur d'espoir, et c'est à Keira qu'on l'a tous envoyée. Voilà pourquoi, lorsqu'un autre tribut l'a poussée du haut de cette putain de falaise, on a tous perdu un sacré morceau de nous-mêmes.

Nous sommes de ceux qui dansent de façon embarrassante. A ces remous intérieurs, une solution pour moi : la danse. Un exutoire. Un truc pour ne plus penser à la mort, un truc pour ne plus penser au néant. Souvent, en dansant, j'ai rêvé de me tordre la cheville, et le corps tout entier par la suite, pour ne plus devoir subir la plus terrible des corvées, celle de se lever tous les matins. Souvent, en dansant, j'ai pris conscience que je n'étais qu'une gamine bloquée aux confins de rien du tout, bienvenue dans le nulle part du désert 8, seulement animé par ce satané textile qui fait vivre ma mère et la pousse dans les bras du Capitole. Le Capitole... sur qu'elle s'y sent bien, là-bas, en pleine traîtrise, hein, sur que ça me fait plaisir de l'imaginer sourire aux assassins de Keira. Nous sommes de ceux qu'on ne remarque pas : des fantômes, des transparents, des moyens. Nous sommes de ceux qui ne rentrent pas en ligne de compte. Nous sommes de ceux qu'on choisit par défaut. Du haut de leurs cheveux colorés, de leurs pierreries innombrables et de toutes leurs belles paroles, ils peuvent probablement se permettre de rire face aux pensées meurtrières d'une fille dans mon genre. Moi, pauvre gamine sans argent, qui s'est empressée de renier ses parents, qui parle à voix haute à une morte, une personne qui n'est plus, adieu, disparue. Qu'ils rigolent, alors. Qu'il se foutent de moi, de nous tous. Sans savoir que nous sommes beaucoup. Sans savoir que la douleur mène à de terribles extrémités. Un jour viendra de nouveau l'occasion de se soulever. Nous sommes de ceux qui ne renoncent pas, des chiens enragés, des teigneux, des acharnés. Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser. Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l'obscurité, pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin. Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions, des maquisards, des résistants, des sentiments. Rebelles. A partir d'aujourd'hui et pour toujours, ils seront ma nouvelle famille. Le partage des idéaux qui m'a toujours fait défaut. Rebelles, prêts à mourir s'il le faut. On a déjà plus rien. Un jour, on a eu. Et puis un jour, on a tout perdu.

(e.c)

maxxie shade neir etc etc a écrit:

j'ai ramené une ingrate avec moi (coucou ashley)

j'suis bônne: